Programme de 1 à 31 août 1922



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#386

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Pour tout ce gui concerne TAd­mi­nis­tra­tion, Ja Rédac­tion, Ja Publi­cité de CINÉ-REVUE, s'adres­ser à r Édi­teur, M. J. MEUV­TIS­SEN, 70 et 72, rue Chartes De Cos­ter, — Télé­phone L. 7678.

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NOTRE, VEDETTE

Il est svelte, mais semble angu­leux, comme un grand gamin poussé trop vite avant que la nature •«ût pris le temps de façon­ner ses traits, de par­faire l’en­ve­loppe char­nue de son ossa­ture. L’ovale allon­gée et glabre de sa figure semble être d’un timide, et peut-être Test-il, ce qui serait para­doxal •d’un acteur de ciné: mais est-ce notre affaire? Ce masque au grand front, sous le--

C’est que Ray est en effet le véri­table type du comé­dien de cinéma. Il sait entrer dans la peau du per­son­nage avec une sin­cé­rité et une conscience sans pareilles, et ses créa­tions sont tou­jours d’un réa­lisme par­fait. ,

Par exemple, on vou­drait par­fois le voir moins ges­ti­cu­ler; les meilleurs effets comiques (voir Cha­riot) ne sont-ils pas tou­jours obte­nus avec un mini­mum de mou­ve­ments?

Est-ce par amour pour les exer­cices spor­tifs dans les­quels il excelle, et qu’il n’a peut-être pas assez l’oc­ca­sion de pra­ti­quer au cours des comé­dies qu’il inter­prète, qu’il aime les grandes enjam­bées, et les brusques ges­ti­cu­la­tions. Il se peut; les exer­cices phy­siques ne sont d’ailleurs pas seuls à rem­plir ses loi­sirs; l’in­dus­trie élec­trique, et les tra­vaux qui s’y rap­portent, attirent son esprit clair de jeune homme actif et aimant à s'ins­truire.

Charles Ray est vrai­ment un intel­lec­tuel, dans toute l’ac­cep­tion du terme. Né à Jack­son­ville en 1893, il aima dès son jeune âge les œuvres lit­té­raires espa­gnoles et fran­çaises, à l’égal des écri­vains anglais et amé­ri­cains. Ses débuts dans la car­rière théâ­trale furent cou­ron­nés de suc­cès, au point que son père décida de l’ai­der dans cette voie, et de ses conseils, et de ses sub­sides.

Il se trouva que le pla­ce­ment des uns et des autres, ne fut point mau­vais. Ray se fit rapi­de­ment connaître à la scène et au stu­dio, et aujour­d’hui il est un des hommes les plus popu­laires du monde entier, en même temps qu'un de ceux que la for­tune a le plus favo­risé sous les espèces d'ap­poin­te­ments prin­ciers. Tho­mas Ince, le pre


mier, donna à Charles Ray, l'oc­ca­sion de se pro­duire dans un rôle à sa taille. Ce fut Le Pol­tron qui éta­blit la répu­ta­tion de Ray, acteur de cinéma de tout pre­mier plan. Depuis, nous l’avons vu et revu

dans nos salles de ciné, dans Le fran­çais tel qu'on le parle, Un coq vivait en paix. Vou­loir c'est pou­voir, Le Roi du Bluff, autant d’ex­cel­lentes comé­dies, d’une gaité de boa­loi, d'une saveur

paix, (the girl Roi du Bluff; celui dé gauche, Ray dans Vou­loir c'est pou­voir,

jeune et espiègle, déno­tant de la part de l’in­ter­prète prin­ci­pal des qua­li­tés très per­son­nelles d’ar­tiste de cinéma.

MAR­NIX.

CHARLES RAY dans trois de ses meilleures repro­duc­tions

CHAM­PAGNE CAZA­NOVE

Qe plus appré­cié

ÜNÆaâ­son

dans le monde eniier

Fon­dée * AVIZE en 1811

Agent géné­ral dépo­si­taire pour la Bel­gique et le Congo:

Léon de BUE­GER ”. 'î

Vue inté­rieure du stu­dio lon­do­nien de la “ Famous-Players-Lasky Bri­tish Pro­du­cers. „

On remarque sur cette photo le grand nombre de maté­riel élec­trique, ser­vant à l’éclai­rage des décors pour la prise "de vues.

L’ap­pli­ca­tion de l’élec­tri­cité à la ciné­ma­to­gra­phie •«st deve­nue indis­pen­sable. Tous les stu­dios amé­ri­cains sont main­te­nant munis d’un mer­veilleux maté­riel élec­trique des plus moderne.

Il y a deux genres de lampes, les lampes à arc et

les lampes à vapeur de mer­cure. Ce der­nier genre de lampes est le plus usité dans les stu­dios air­téri-cains. Même dans les théâtres ouverts, c’est-è-dire dont les côtés et la toi­ture sont de verre, la lumière arti­fi­cielle est com­bi­née avec le soleil, cela donne plus de détails à la pho­to­gra­phie et beau­coup plus de relief à l'en­semble de la scène à

Cha­riot à tubes de mer­cure du .

Dr Joseph C. Pole, de Vienne. tour­ner.

Voici les genres de lampes se trou­vant au stu­dio: I. Le cha­riot, vul­gai­re­ment nommé lampe sur pieds; 2. Le pla­fon­nier; 3. La « sun­light » (soleil), lampe com­pa­rable à un réflec­teur de marine et 4. Les lampes à effets (petits « sun­lights »); ensuite

viennent les lampes à main, phares d'auto-mobiles, bou­gies, lan­ternes et appliques de salon. Les der­niers genres de lampes sont à arcs.

Pour l’en­tre­tien de ce maté­riel consi­dé­rable — géné­ra­le­ment un stu­dio com­porte une tren­taine de cha­riots, arcs et mer­cure, et autant de pla­fon­niers, selon, bien ente ndu, l’im­por­tance du théâtre — donc dis-je, pour l’en­tre­tien de

Type de lampe de stu­dio K.i-.A.


8 ce maté­riel il y a un ingé­nieur élec­tri­cien et une équipe d’hommes s’oc­cu­pant du net­toyage et réglage quo­ti­dien.

Bien sou­vent il arrive que le met­teur en scène, lors­qu’il tourne en plein air trouve la lumière solaire insuf­fi­sante pour réa­li­ser sa scène; s'il ne peut * attendre un temps plus clé­ment,

il fait immé­dia­te­ment mon­ter des lampes. Ce pro­cédé lui donne des résul­tats mer­veilleux. Il en est de même . pour la réa­li­sa­tion des scènes d’ex­té­rieurs, prises la nuit, qui ne peuvent êtres réa­li­sées au stu­dio.

Admet­tons que Mr X, “ direc­tor, à la Z pic­tures entende tour­ner la sor­tie du Théâtre de la 42e Rue à minuit; il est bien entendu que la prise de vues ne peut avoir lieu sans le concours de la lumière arti­fi­cielle; voici dans ce cas com­ment il est pro­cédé: on monte sur camions auto­mo­biles à plate-formes une série de cha­riots à arcs (les lampes à vapeur de mer­cure étant trop fra­giles), ainsi qu’une « sun­light », celle-ci don­nera l'ef­fet lunaire; sur d’autres camions se trouvent les élec­tro­gènes four­nis­sant l’éner­gie. Quand tout ce maté­riel se -.​rouve à l'en­droit voulu, les élec­tri­ciens dis­posent les lampes aux points dési­gnés’par le réa­li­sa­teur; alors au moyen de câbles ils branchent sur les lampes le cou­rant fourni par les groupes. Aus­si­tôt, on tourne. Voilà donc un tra­vail qui demande plus de deux heures et qui, à l'écran, repré­sen­tera une scène de quelques minutes!

Reve­nons aux lampes. Les. lampes à arcs sont mon­tées avec des séries de deux ou quatre arcs; celles de deux arcs ont géné­ra­le­ment une ten­sion de 110 volts, soit 30 ampères; aucun cou­rant élec--trique, même indus­triel, ne peut don­ner la force néces­saire à l’éclai­rage d’un stu­dio, il faut avoir recours au cou­rant indus­triel double aug­menté encore par des trans­for­ma­teurs. Les lampes « sun­light » sont beau­coup plus impor­tantes que les pré­cé­dentes, aussi on ne les trouve pas en aussi grand nombre au stu­dio.

La lampe ou plus exac­te­ment le réflec­teur « sun­light » sert sur­tout pour la prise de vues d'en­semb son inten­sité est de 150 ampères. Tout ceci prouve que l'élec­tri­cité est indis­pen­sable aux prises de vues ciné­gra­phiques.

Le nombre de lampes néces­saire pour l'éclai­rage d’un décor planté sur une sur­face de vingt mètres car­rés est de six cha­riots et trois pla­fon­niers (ceci bien entendu dépend de la méthode d'éclai­rage employée par le met­teur en scène).

Pour ter­mi­ner j’ajou­te­rai que, pour aug­men­ter encore la lumi­no­sité, on emploie des écrans recou­verts d’alu­mi­nium, ce qui donne une réver­bé­ra­tion par­faite.

L'éclai­rage élec­trique est devenu un fac­teur indis­pen­sable à la ciné­gra­phie moderne.

Henry A. PARYS.

Type de pla­fon­nier Jupi­ter.

Com­ment les Amé­ri­cains entendent le mot " Publi­cité

La Com­pa­gnie Uni­ver­sal se pré­pare à faire la réclame la plus gigan­tesque qui ait jamais été faite au monde pour annon­cer le nou­veau film L'Orage. Les lettres auront plus de 500 mètres de hau­teur.

L’ef­fet sera pro­duit par une méthode nou­velle dans le monde de la réclame, le pro­cédé n’ayant été que peu employé jus­qu’à ce jour.

Le mes­sage concer­nant le grand film Uni­ver­sal Jewel, ayant comme pre­mier acteur House Peters, sera écrit dans le cieL

Il est estimé que le mes­sage entier, com­pre­nant six mots, cou­vrira une éten­due de plus de quinze kilo­mètres dans le ciel, à une hau­teur de plu­sieurs kilo­mètres.

Sui­vant les expé­riences faites pen­dant la guerre, M. J.C. Savage, un avia­teur anglais, a trouvé moyen de manœu­vrer son aéro­plane de manière à for­mer des lettres en lais­sant der­rière lui une forte traf­née de fumée. Sous des condi­tions favo­rables, le mes­sage se main­tient en place pour plu­sieurs minutes et est clai­re­ment visible à une dis­tance de plus de vingt à vi/.gt-cinq kilo­mé­trés. L’écri­ture dans le ciel a été expé­ri­men­tée der­niè­re­ment à Londres pour le Daily Mail, le jour­nal de Lord Nor­th­cliffe. Le capi­taine Tur­ner, un avia­teur anglais, mys­ti­fia le monde

à Bpsom, le jour du Derby, en tra­çant les mots Daily Mail dans le ciel.

Le plus remar­quable de cette affaire est quel il pen­dant l’ac­com­plis­se­ment de cette mer­veille, per­sonne sur la terre ne pou­vait aper­ce­voir l’ap­pa­reil qui évo­luait à une très grande hau­teur.

Le capi­taine Tur­ner recom­mença son exploit au--des­sus de Londres, à la grande satis­fac­tion de ses mil­lions d’ha­bi­tants. Plu­sieurs mil­lions de pieds, cubes de fumée furent employés pour pro­duire l'ef­fet voulu. La fumée a été pro­duite par un pro­cédé bre­veté.

Cari Laemmle, Pré­sident de l’II­ni­ver­sal Film Manu­fac­tu­ring Com­pany, est en com­mu­ni­ca­tion avec Lord Nor­th­cliffe concer­nant l’achat de cette méthode, pour les Etats-Unis.

II est fort pro­bable que les arran­ge­ments pré­li­mi­naires seront ache­vés sous peu, et un corps d’avia­teurs amé­ri­cains a été engagé et est, en ce moment, en train de pra­ti­quer la manœuvre en lettres.

La popu­la­tion des grandes villes amé­ri­caines, verra appa­raître sou­dai­ne­ment, dane le ciel, l’avis que < L’Orage Arrive » en gigan­tesques traî­nées de fumées.

* Faire vrair et lais­ser aboyer les par­tiaux et les imbé­ciles, voilà le devoir des réa­li­sa­teurs.

Alb. DIEU­DONNÉ.

Le scé­na­rio.

Il nous faut rap­pe­ler le sujet du drame, pour concré­ti­ser le thème sur lequel s’exerce notre cri­tique.

« Jean Ran­dall est un ingé­nieur-chi­miste qui fait jaillir de son creu­set un métal ayant toutes les pro­prié­tés du radium. Cette décou­verte ferait de lui un bien­fai­teur de l’hu­ma­nité, mais une société finan­cière pré­si­dée par Gold, redoute tout de cette décou­verte qui peut la rui­ner. Cepen­dant Ran­dall est fiancé à Suzanne Gold dont le père est mort acci­den­tel­le­ment dans le labo­ra­toire de Ran­dall pen­dant que celui-ci se livrait à ses expé­riences. Ran­dall a atteint main­te­nant le but de sa vie, mais son visage porte cepen­dant l’em­preinte d’ur e pro­fonde mélan­co­lie. Un secret l’étouffe, c’est dar -;

sa cli­nique de Ville-d’Avray que nous le connaî­trons. C'est lui, Ran­dall, qui a tué Gold, et il dit pour­quoi. Gold vou­lait vendre un mil­lion le gramme-r-de radium qui ne reve­nait qu’à mille francs envi­ron. C’était un obs­tacle, il l’a sup­primé. Ce fut son crime. Mais per­sonne ne le croira et Suzanne Gold elle-même le tien­dra pour un dément I »

L'in­ter­pré­ta­tion.

Ious avons retrouvé, dans le Jean Ran­dall, le Dax natu­rel et donc vrai, qui nous avait ému dans l’As­som­moir. Dans Son Crime, c’est moins par gestes, que par regards, atti­tude, qu’il exté­rio­rise les sen­ti­ments qui l'animent; et de sobres moyens, il fait une per­son­na­lité peut-être plus vraie que celle — si magis­trale — qu’il créa de Cou­peau.

Mlle Suzanne Pier­son; son rôle était com­plexe: elle est la femme aimée, qui admire le savant; elle doit entendre sa confes­sion, elle le croit dément. Ce rôle, l’ar­tiste le tient avec convic­tion, avec vérité.


méri­tée (mais tou­jours moindre, sinon moins éphé­mère que celle d'un sports­man ou d’une vedette de caf’-conç en vogue) ne connaissent dans la majeure par­tie des cas, qu’une vie simple et sobre, en oppo­si­tion avec la richesse de leur pen­sée... Sait-on que le radium, qui fut décou­vert par M. et Mme Pierre Curie, l'a été dans un labo­ra­toire d'une pau­vreté légen­daire dans le monde scien­ti­fique?

C’est s'ins­pi­rant de cet exemple que le réa­li­sa­teur de Son Crime, a tenu à situer Jean Ran­dall dans le vrai cadre de ses tra­vaux de savant; et dans ce but, Dieu­donné a fait appel à la col­la­bo­ra­tion des choses, inter­prètes muets dont l’élo­quence à l’écran peut être aussi grande que les évo­lu­tions des per­son­nages. Le labo­ra­toire du jeune savant Ran­dall est d’un simple qui frise la pau­vreté, mais les appa­reils que nous y trou­vons pro­viennent de la mai­son

Ducre­tet, et émet­ten­tr­bien un cou­rant de 25,000 volts, comme le veut le scénh­rio du récit.

— Mais pour­quoi avoir fait si pauvre aussi, un bureau de direc­teur d’un quo­ti­dien? avons-nous dnandé à M. Dieu­donné. Un bureau direc­to­rial de l'es­pèce, n’est-ce pas tou­jours somp­tueux?

Et le réa­li­sa­teur de répondre judi­cieu­se­ment: « il y a quo­ti­dien et quo­ti­dien. A côté-du Jour­nal, du Matin, il y a le... quo­ti­dien inter­mit­tent, qui tire à six exem­plaires (exact) en atten­dant l’Af­faire qui le lan­cera... »

S’ai­dant d’une inter­pré­ta­tion com­pré­hen­sive, et pour­tant souple, puisque comme une - glaise elle doit sous ses doigts prendre l’em­preinte de sa pen­sée; de décors réels, ajou­tant à la vrai­sem­blance de l'ac­tion; d’un milieu qui est le cadre où, dans la réa­lité, évo­luent des per­son­nages pareils à ceux de ses drames; quel est donc le secret de la manière d’Al­bert Dieu­donné?: faire vrai. MARNLX.


C’est une entre­prise excel­lente, ingé­nieuse et qui vient à son heure. Elle ne peut man­quer de réus­sir.

Deux direc­teurs de ciné­mas pari­siens ont pensé qu'il était fâcheux de voir dis­pa­raître à jamais les films, bons ou mau­vais, qui n'ont plus l'at­trait de la nou­veauté. Ils ont déploré que les bons, comme les autres, Soient enfouis, quelques mois après leur

On le voit, aus­si­tôt conçue, l'idée s’est trou­vée au point, et il n'était que de la décou­vrir. Sa réa­li­sa­tion est aussi simple que pos­sible. Et la Comé­die-Fran­çaise du film répond à un vœu que nous avons entendu émettre sou­vent par le public qui suit avec intel­li­gence et avec sym­pa­thie la des­ti­née du sep­tième art.

Scho­pen­hauer disait: * Les nou­veaux livres sont rare­ment bons, et les bons livres ne sont pas long­temps nou­veaux ». Il enten­dait par là qu’il faut savoir choi­sir avec dis­cer­ne­ment dans l’amas des publi­ca­tions que les éta­lages des libraires offrent à notre curio­sité, et que, si des regards s’im­posent sur la lit­té­ra­ture contem­po­raine, il ne faut jamais négli­ger de contem­pler la lit­té­ra­ture parmi laquelle la pos­té­rité a déjà fait le grand triage.

LES TROIS MOUS­QUE­TAIRES.

Une des pro­duc­tions de cette année qui aura sa place dans la biblio­thèque des grands films.

nais­sance, dans un oubli immé­rité. Ils ont estimé qu’il man­quait, à l’art du cinéma, ce qu'est la Comé­die-Fran­çaise à la lit­té­ra­ture dra­ma­tique: une mai­son sou­cieuse avant tout d'ame­ner à elle les pro­duc­tions inté­res­santes du temps pré­sent et d’as­su­rer la vie des meilleures œuvres du temps passé. Et ils créent le Cinéma-Lumière, dont le titre est un hommàge à l’un des inven­teurs de l’image mou­vante.

« Notre ambi­tion, ont-ils déclaré à un confrère de la presse pari­sienne, notre ambi­tion est d'avoir ici une biblio­thèque de films com­pre­nant une copie de cha­cun des grands films qui ont triom­phé à l’écran au cours des pré­cé­dentes années. Dans ce réper­toire, nous pui­se­rions chaque semaine; une semaine, par exemple, nous affi­che­rions For­fai­ture pour les repré­sen­ta­tions des lundi, mer­credi, ven­dredi; l'At­lan­tide pour celles du mardi et du samedi; Les Trois Mous­que­taires pour celle du dimanche. Et de temps à autre, nous don­ne­rions une nou­veauté en exclu­si­vité, pour une brève période: huit ou quinze jours. »

Sans doute, à pro­pos des films on ne peut encore par­ler de la pos­té­rité. Tou­te­fois, depuis les ori­gines — à la fois si proches encore et si loin­taines déjà — de l’image mou­vante, on compte un cer­tain nombre de réa­li­sa­tions qui marquent les étapes de l’art nou­veau, les batailles de plus en plus déci­sives pour la conquête d’une beauté incon­nue. Les unes n’ont rien perdu de leur inté­rêt docu­men­taire. Nos petits-neveux, sans aucun doute, aime­ront à revoir ces pre­mières bandes, retra­çant l’en­fance d’un mode d'ex­pres­sion. Les autres n’ont rien perdu de leur beauté par­ti­cu­lière. Pour­tant, jamais nous ne les revoyons. Bien mieux, des œuvres impor­tantes, nées pen­dant la guerre ou après l’ar­mis­tice, depuis que le ciné s est imposé comme un art, semblent défi­ni­ti­ve­ment aban­don­nées. Poussé par la néces­sité d’en­tre­te­nir et de faire fruc­ti­fier des ins­tal­la­tions coû­teu­sès,on pro­duit à jet continu. L’une pro­duc­tion chasse l’autre. Et l’on ne pour­rait que se louer d’une acti­vité inces­sante, qui aide aux pro­grès crois­sants du ciné­ma­to­graphe, si l'on’ ne mon­trait vrai­ment par trop de dédain et d'in­gra-

Nous repro­dui­sons ici la double page que Ciné-Revue consa­cra à cette double œuvre, dans le numéro 14 (Ire année). L'At­lan­tide est encore un des grands films qui a droit à une

ftlace de choix dans la ciné­ma­thèque des meil-eures pro­duc­tions de tous pays, qui doit être for­mée.

titude pour... les chefs - d’œuvres éphé­mères.

Pour ne par­ler que de pro­duc­tions encore récentes, il est impos­sible de revoir aujour­d'hui, sinon au fond de loin­taines pro­vinces, ser­vies en der­nier lieu, des films comme la Mon­tée vers T Acro­pole, le Pen­seur, la Roue, et les pre­miers Cha­riot, et les pre­miers Grif­fith, et tant d’autres dont les noms se pressent dans la mémoire. Cela ne laisse pas d’être regret­table.

Conti­nuons notre com­pa­rai­son du film et du livre. Un beau livre ne montre pas toutes ses beau­tés à la pre­mière lec­ture. 11 faut le reprendre sou­vent, y retour­ner comme auprès d'un ami, en espa­çant les visites. Si l’œuvre garde sa frai­cheur, mal­gré nos

propres chan­ge­ments, alors son créa­teur n'a pas tra­vaillé en vain, et son roman, son poème est désor­mais une vie indé­pen­dante de la mode, du goût du jour, de tout ce qui passe...

Il en est de même du film. Mais com­ment en juger, si les films qu’on nous pré­sente ont à i peine le temps de se dérou­ler sous

Inos yeux, et nous sont enle­vés alors même que

nous dési­re­rions les revoir? Telle pro­duc­tion de l'hi­ver der­nier ferait encore ma joie, j’en suis sûr, si seule­ment je savais où on la pro­jette encore.

Et d’autre part, com­ment com­pa­rer les époques, les diverses manières (chose néces­saire pour un art qui se trouve, comme le ciné, en pleine efflo­res­cence) si je ne trouve à l’af­fiche des salles que le • der­nier cri, le der­nier genre, le der­nier suc­cès?

C’est tous ces pro­blèmes - là que la « Comé­die - Fran­çaise » du Film per­met­tra à cha­cun de résoudre.

Et il faut espé­rer, en conclu­sion, que le cinéma clas­sique — pour­quoi pas? — trouve bien­tôt des imi­ta­teurs dans chaque ville de quelque impor­tance. Il y trou­vera cer­tai­ne­ment son public.

Mais qui choi­sira les films clas­siques? Eh bien, le public lui-même. Qu’on lui demande sim­ple­ment, par la voie du refe­ren­dum, quels sont les films qu’il vou­drait revoir.

Voilà un sujet d’en­quête plus inté­res­sant et d’une por­tée plus édu­ca­tive que tous ceux dont on ne cesse de nous rabattre les oreilles...

FRED.

Grif­fith, le maître amé­ri­cain dont l’œuvre s'en­no­blit et s’am­pli­fie sans cesse; revoir les pre­mières bandes où s’exerça son art, serait se rendre compte au che­min par­couru par son génie.

Char­lie Cha­plin, dont nous aime­rions revoir, à titre docu­men­taire, quelques-uns des pre­miers films, pré­sen­tés seule­ment aujour­d'hui en pro­vince.


14

Peut-on rire?

— Tu concours pour être étoffe fran­çaise du cinéma?

— Oui, mieux vaut... star... que jamais.

VOIR L£S

PRIMES A NOS LEC­TRICES

PÀOl 10

— Inutile d’es­sayer: ce mon­sieur ne nous- lais­sera pas entrer avec l’en­fant. Si nous étions venus en auto, vous l’au­riez vu accou­rir pour ouvrir la por­tière f

SOYEZ DONC COM­PLAI­SANT!

— Vou­driez-vous, mon­sieur, me rendre un ser­vice.., j’ai besoin d'un témoin.

Ah J je vous remer­cie de consen­tir, vous êtes tout à fait aimable.

Tenez, c'est ici... Vous ti en aurez pas pour Ion(7. temps, ju'te une petite signa­ture à don­ner...

- Mon­sieur l'em­ployé, voici mon témoin.

— Vous met­trez icije cer­ti­fie que M. Dupont habite bien 14, rue des Sal­si­fis, et tous signe­rez en-des­sous.

— Ouf! ça y est... mon-.​sieur, j’ai bien l'hon­neur de vous saluer /...

— Quoi! Vous ser­rer la main. Vous ser­rer la main ! Non mafs f

Vous n u pen­sez pas t Com- d abord! Sachez, mûs­sieu que je

ment! Vous cer­ti­fiez Que je n'aime pas les men­teurs!,

suis M. Dupont et vous ne m’avez seule­ment jamais vu.

(Le Matin.)

Pour tout ce qui concerne /'AD­MI­NIS­TRA­TION, la Rédac­tion, la Publi­cité de CINÉ-REVUE, s'adres­ser à l'Édi­teur, M. J. MEU­WIS­SEN rue Charles De Cos­ter, JO et 12. — Télé­phone L. J678.

ße monu­ment ß)eoos

à Siïn­der­leckt

Devos, jeune écri­vain, auteur de plu­sieurs romans pleins de pro­messes: Un Jaco­bin de Tan Cil, Monna Usa, etc, est tombé pour la Patrie, pen­dant la guerre.

Ses amis et admi­ra­teurs ont voulu per­pé­tuer son sou­ve­nir par un monu­ment que l’on vient d'inau­gu­rer à Ander­lecht. Il est l'œuvre du sculp­teur Edmond de Valé­riola, dont on connaît le beau talent. Une émo­tion pro­fonde se dégage de l'en­semble d'une har­mo­nie si pre­nante et d'une exé­cu­tion si com­pré­hen­sive.

Nou­velles ciné­ma­to­gra­phiques 15 de par­tout

ETATS-UNIS

Une pou­pée, Mary Pick­lord.

L’ex­quise Mary Pick­ford vient de signer un. brillant contrat com­mer­cial avec le Père Noël!!! C’est la pre­mière fois, affirme la grande artiste, qu’elle fait une affaire com­mer­ciale qui n’ait aucun rap­port avec l’in­dus­trie ciné­gra­phique.

En efet, Mary Pick­ford va lan­cer, à l’oc­ca­sion du pro­chain Christ­mas, quelques mil­lions de petites pou­pées qui la repré­sen­te­ront dans ses meilleurs rôles.

Depuis plu­sieurs années, des mil­liers de jeunes admi­ra­trices lui deman­daient avec insis­tance de créer une pou­pée qui repro­duise fidè­le­ment ses traits. Mary a chargé le célèbre sculp­teur Chris­tian Von Schnei­dau de faire dif­fé­rents bustes la repré­sen­tant; la meilleure de ces maquettes ser­vira de modèle pour la tête de la « pou­pée Mary Pick­ford ».

Chris­tian Von Schnei­dau, qui est un des meilleurs sculp­teurs sué­dois, a admi­ra­ble­ment réussi les dif­fé­rents bustes de Mary Pick­ford.

La tota­lité des modèles exé­cu­tés par C. Von Schnei­dau a atteint le nombre de soixante. Mary Pick­ford en a elle-même sélec­tionné une demi-dou­zaine qui ser­vi­ront à la construc­tion des têtes de pou­pées. Ces pou­pées, qui seront ven­dues un prix très modique, appor­te­ront la joie à tous les enfants aux pro­chaines fêtes de Noël.


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Un accord avec la Mai­son J. FELIX, édi­teurs de jour­naux de mode, nous per­met de faire a nos lec­trices l'agréable sur­prise sui­vante: Dès ce jour, les patrons décou­pés, en gran­deur d’exé­cu­tion, des modèles parais­sant sur notre Page de la femme pour­ront être obte­nus, dans des condi­tions extra­or­di­naires de bon mar­ché. Au lieu de débour­sei O de 3 a 5 francs pour obte­nir le patron cf un modèle, nos lec­trices pour­ront dès à pré­sent obte­nir un patron soit sp. de blouse, de jupe, de robe, de man­teau ou de tailleur, au prix modique de Un franc (tout frais com­pris). Il T' leur suf­fira à cet effet de mettre sous enve­loppe b l’adresse de M. J. FELIX, rue Tho­mas Vin­çotte, 18; ry I) le bon tri­an­gu­laire figu­rant au bas et à gauche de notre Page de la femme; 2) le numéro du modèle don*. on dési­re' rece­voir le patron découpé; 3) le nom et l'adresse do la des­ti­na­taire; 4) Un franc en man­dat

ou timbres-postes.

Nous ne dou­tons pas que nos lec­trices ne tiennent à pro­fi­ter, nom­breuses, de ces avan­tages, et nous . nous pro­po­sons cf en offrir bien­tôt d’autres éga­le­ment inté­res­sants à tous ceux qui aiment et lisent * n La Direc­tion.

assi­dû­ment Ciné-Revue,