Programma van 1 tot 31 aug. 1922



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#386

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dans les meil­leures pa­pe­te­ries

vi­tri­ne Opu­len­te

en 2 moi* par les Pi­lu­les Oeléflues. Les Pi­lu­les Galéginos sont in­com­pa­ra­bles pour déve­lop­per et raf­fer­mir les seins, ef­fa­cer les sail­lies os­seu­ses, com­bler les salières ei don­ner & la poitri­ne des con­tours har­mo­nieux et séduisants. Elles sont ab­so­lu­ment in­of­fen­si­ves et elles réus­sis­sent aussi bien, chez la femme que la jeune fille. Trai­te­ment fa­ci­le à sui­vre en se­cret. Prix: 5 fran­cs dans tou­tes les bon. pharm, et au dépôt général Pharm. Mon­di­a­le, 65, rue Ant.-Dansaert, Bruxel­les. Méfiez-vous des con­tre­façons sans valei .

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Pour tout ce gui con­cer­ne TAd­mi­ni­stra­ti­on, Ja Rédac­ti­on, Ja Pu­bli­cité de CINÉ-RE­VUE, s'adres­ser à r Édi­teur, M. J. MEU­V­TIS­SEN, 70 et 72, rue Char­tes De Cos­ter, — Téléphone L. 7678.

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Téléphone B 08.04 — Télégram­mes: Oey­zel­la-Bruxel­les (

agent général

POUR LA BEL­GI­QUE DU CÉLÈBRE PIANO

"Au­gust Förster,,

THE AU­TO­PI­A­NO Kästner & C° Lw

MONTÉ EN METAL □O

»tPO­BI­TAIRM I

TURN­HOUT: Mai­son J. Brandt, nie de l'Eg­li­se, 3. ROU­LERS: Mai­son L. Fon­tey­ne, place de la Gare, 28.

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Edi­teur: J. MEU­WIS­SEN, rue Char­les De Cos­ter, 70 et 72,,Biuxe/Jes. — Téléphone 37678

NOTRE, VE­DET­TE

Il est svel­te, mais sem­ble an­gu­leux, comme un grand gamin poussé trop vite avant que la na­tu­re •«ût pris le temps de façonner ses traits, de par­fai­re l’en­ve­lop­pe char­nue de son os­sa­tu­re. L’ovale al­longée et gla­b­re de sa fi­gu­re sem­ble être d’un ti­mi­de, et peut-être Test-il, ce qui se­rait pa­ra­doxal •d’un ac­teur de ciné: mais est-ce notre af­fai­re? Ce mas­que au grand front, sous le--

C’est que Ray est en effet le véri­ta­ble type du comédien de cinéma. Il sait en­trer dans la peau du per­son­na­ge avec une sincérité et une con­scien­ce sans pareil­les, et ses créati­ons sont tou­jours d’un réalis­me par­fait. ,

Par exem­ple, on voud­rait par­fois le voir moins ges­ti­cu­ler; les meil­leurs ef­fets co­mi­ques (voir Cha­ri­ot) ne sont-ils pas tou­jours ob­te­nus avec un mi­ni­mum de mou­ve­ments?

Est-ce par amour pour les exer­ci­ces spor­tifs dans lesquels il ex­cel­le, et qu’il n’a peut-être pas assez l’oc­ca­si­on de pra­ti­quer au cours des comédies qu’il in­ter­prète, qu’il aime les gran­des en­jambées, et les brusques ges­ti­cu­la­ti­ons. Il se peut; les exer­ci­ces phy­si­ques ne sont d’ail­leurs pas seuls à rem­plir ses loi­sirs; l’in­du­strie élec­tri­que, et les tra­vaux qui s’y rap­por­tent, at­ti­rent son es­prit clair de jeune homme actif et ai­mant à s'in­strui­re.

Char­les Ray est vrai­ment un in­tel­lec­tu­el, dans toute l’ac­cep­ti­on du terme. Né à Jacks­on­vil­le en 1893, il aima dès son jeune âge les œuvres littérai­res es­pag­no­les et françaises, à l’égal des écri­vains an­glais et améri­cains. Ses débuts dans la carrière théâtrale fu­rent cour­onnés de succès, au point que son père décida de l’aider dans cette voie, et de ses con­seils, et de ses sub­si­des.

Il se trou­va que le pla­ce­ment des uns et des au­tres, ne fut point mau­vais. Ray se fit rapi­de­ment connaître à la scène et au stu­dio, et au­jourd’hui il est un des hom­mes les plus po­pu­lai­res du monde en­tier, en même temps qu'un de ceux que la for­tu­ne a le plus fa­vo­risé sous les espèces d'ap­poin­te­ments prin­ciers. Tho­mas Ince, le pre


mier, donna à Char­les Ray, l'oc­ca­si­on de se pro­dui­re dans un rôle à sa tail­le. Ce fut Le Pol­tron qui éta­blit la réputa­ti­on de Ray, ac­teur de cinéma de tout pre­mier plan. De­puis, nous l’avons vu et revu

dans nos sal­les de ciné, dans Le français tel qu'on le parle, Un coq vi­vait en paix. Vou­loir c'est pou­voir, Le Roi du Bluff, au­tant d’ex­cel­len­tes comédies, d’une gaité de bo­a­loi, d'une sa­veur

paix, (the girl Roi du Bluff; celui dé gau­che, Ray dans Vou­loir c'est pou­voir,

jeune et espiègle, déno­tant de la part de l’in­ter­prète prin­ci­pal des qua­lités très per­son­nel­les d’ar­tis­te de cinéma.

MAR­NIX.

CHAR­LES RAY dans trois de ses meil­leures re­pro­duc­ti­ons

CHAM­PAG­NE CA­ZA­NO­VE

Qe plus apprécié

ÜNÆaâson

dans le monde eni­ier

Fondée * AVIZE en 1811

Agent général dépo­si­tai­re pour la Bel­gi­que et le Congo:

Léon de BUE­GER ”. 'î

Vue intéri­eu­re du stu­dio londo­nien de la “ Fa­mous-Play­ers-Las­ky Bri­tish Pro­du­cers. „

On re­mar­que sur cette photo le grand nom­bre de matériel élec­tri­que, ser­vant à l’éclai­ra­ge des décors pour la prise "de vues.

L’ap­pli­ca­ti­on de l’élec­tri­cité à la cinéma­to­grap­hie •«st de­venue in­dis­pen­sa­ble. Tous les stu­dios améri­cains sont main­te­nant munis d’un mer­veil­leux matériel élec­tri­que des plus mo­der­ne.

Il y a deux gen­res de lam­pes, les lam­pes à arc et

les lam­pes à va­peur de mer­cu­re. Ce der­nier genre de lam­pes est le plus usité dans les stu­dios airtéri-cains. Même dans les théâtres ou­verts, c’est-è-dire dont les côtés et la toi­tu­re sont de verre, la lumière ar­ti­fi­ciel­le est com­binée avec le so­leil, cela donne plus de détails à la pho­to­grap­hie et beau­coup plus de re­lief à l'en­sem­ble de la scène à

Cha­ri­ot à tubes de mer­cu­re du .

Dr Jo­seph C. Pole, de Vi­en­ne. tour­ner.

Voici les gen­res de lam­pes se trou­vant au stu­dio: I. Le cha­ri­ot, vul­gai­re­ment nommé lampe sur pieds; 2. Le pla­fon­nier; 3. La « sun­light » (so­leil), lampe com­pa­ra­ble à un réflec­teur de ma­ri­ne et 4. Les lam­pes à ef­fets (pe­tits « sun­lights »); en­s­ui­te

vi­en­nent les lam­pes à main, pha­res d'au­to-mo­bi­les, bou­gies, lan­ter­nes et ap­pli­ques de salon. Les der­niers gen­res de lam­pes sont à arcs.

Pour l’en­tre­tien de ce matériel con­sidérable — généra­le­ment un stu­dio com­por­te une tren­tai­ne de cha­ri­ots, arcs et mer­cu­re, et au­tant de pla­fon­niers, selon, bien ente ndu, l’im­por­tan­ce du théâtre — donc dis-je, pour l’en­tre­tien de

Type de lampe de stu­dio K.i-.A.


8 ce matériel il y a un ingénieur élec­tri­cien et une équipe d’hom­mes s’oc­cu­pant du net­toy­a­ge et réglage quo­ti­dien.

Bien sou­vent il ar­ri­ve que le met­teur en scène, lorsqu’il tour­ne en plein air trou­ve la lumière so­lai­re in­suf­fisan­te pour réali­ser sa scène; s'il ne peut * at­ten­d­re un temps plus clément,

il fait immédia­te­ment mon­ter des lam­pes. Ce procédé lui donne des résul­tats mer­veil­leux. Il en est de même . pour la réali­sa­ti­on des scènes d’extéri­eurs, pri­ses la nuit, qui ne peu­vent êtres réalisées au stu­dio.

Ad­met­tons que Mr X, “ di­rec­tor, à la Z pic­tu­res en­ten­de tour­ner la sor­tie du Théâtre de la 42e Rue à mi­nuit; il est bien en­ten­du que la prise de vues ne peut avoir lieu sans le con­cours de la lumière ar­ti­fi­ciel­le; voici dans ce cas com­ment il est procédé: on monte sur ca­mi­ons au­to­mo­bi­les à pla­te-for­mes une série de cha­ri­ots à arcs (les lam­pes à va­peur de mer­cu­re étant trop fra­gi­les), ainsi qu’une « sun­light », cel­le-ci don­ne­ra l'effet lu­nai­re; sur d’au­tres ca­mi­ons se trou­vent les élec­trogènes four­nis­sant l’éner­gie. Quand tout ce matériel se -.​rouve à l'en­droit voulu, les élec­tri­ciens dis­po­sent les lam­pes aux points désignés’par le réali­sa­teur; alors au moyen de câbles ils bran­chent sur les lam­pes le cou­rant four­ni par les grou­pes. Aus­sitôt, on tour­ne. Voilà donc un tra­vail qui de­man­de plus de deux heures et qui, à l'écran, représen­te­ra une scène de quel­ques mi­nu­tes!

Re­ven­ons aux lam­pes. Les. lam­pes à arcs sont montées avec des séries de deux ou qua­tre arcs; cel­les de deux arcs ont généra­le­ment une ten­si­on de 110 volts, soit 30 ampères; aucun cou­rant élec--tri­que, même in­du­striel, ne peut don­ner la force néces­sai­re à l’éclai­ra­ge d’un stu­dio, il faut avoir re­cours au cou­rant in­du­striel dou­ble aug­menté en­co­re par des trans­for­ma­teurs. Les lam­pes « sun­light » sont beau­coup plus im­por­tan­tes que les précéden­tes, aussi on ne les trou­ve pas en aussi grand nom­bre au stu­dio.

La lampe ou plus exac­te­ment le réflec­teur « sun­light » sert sur­tout pour la prise de vues d'en­semb son in­ten­sité est de 150 ampères. Tout ceci prou­ve que l'élec­tri­cité est in­dis­pen­sa­ble aux pri­ses de vues cinégrap­hi­ques.

Le nom­bre de lam­pes néces­sai­re pour l'éclai­ra­ge d’un décor planté sur une surfa­ce de vingt mètres carrés est de six cha­ri­ots et trois pla­fon­niers (ceci bien en­ten­du dépend de la méthode d'éclai­ra­ge em­ployée par le met­teur en scène).

Pour ter­mi­ner j’ajou­te­rai que, pour aug­men­ter en­co­re la lu­mi­no­sité, on em­ploie des écrans re­cou­verts d’alu­mi­ni­um, ce qui donne une réverbéra­ti­on par­fai­te.

L'éclai­ra­ge élec­tri­que est de­venu un fac­teur in­dis­pen­sa­ble à la cinégrap­hie mo­der­ne.

Henry A. PARYS.

Type de pla­fon­nier Ju­pi­ter.

Com­ment les Améri­cains en­ten­dent le mot " Pu­bli­cité

La Com­pag­nie Uni­ver­sal se prépare à faire la réclame la plus gi­gan­tesque qui ait ja­mais été faite au monde pour an­non­cer le nou­veau film L'Orage. Les let­tres auront plus de 500 mètres de hau­teur.

L’effet sera produit par une méthode nou­vel­le dans le monde de la réclame, le procédé n’ayant été que peu em­ployé jusqu’à ce jour.

Le mes­sa­ge con­cer­nant le grand film Uni­ver­sal Jewel, ayant comme pre­mier ac­teur House Pe­ters, sera écrit dans le cieL

Il est estimé que le mes­sa­ge en­tier, com­pre­n­ant six mots, cou­vri­ra une éten­due de plus de quin­ze kilomètres dans le ciel, à une hau­teur de plu­si­eurs kilomètres.

Sui­vant les expérien­ces fai­tes pen­dant la gu­er­re, M. J.C. Sa­va­ge, un avi­a­teur an­glais, a trouvé moyen de manœuvrer son aéro­pla­ne de manière à for­mer des let­tres en lais­sant derrière lui une forte trafnée de fumée. Sous des con­di­ti­ons fa­vo­ra­bles, le mes­sa­ge se main­tient en place pour plu­si­eurs mi­nu­tes et est clai­re­ment vi­si­ble à une dis­tan­ce de plus de vingt à vi/.gt-cinq kilométrés. L’écri­tu­re dans le ciel a été expéri­mentée dernièrement à Lond­res pour le Daily Mail, le jour­nal de Lord North­clif­fe. Le ca­pi­tai­ne Tur­ner, un avi­a­teur an­glais, mys­ti­fia le monde

à Bpsom, le jour du Derby, en traçant les mots Daily Mail dans le ciel.

Le plus re­mar­qua­ble de cette af­fai­re est quel il pen­dant l’ac­com­plis­se­ment de cette mer­veil­le, per­son­ne sur la terre ne pou­vait aper­ce­voir l’ap­pareil qui évo­lu­ait à une très gran­de hau­teur.

Le ca­pi­tai­ne Tur­ner re­com­mença son ex­ploit au--des­sus de Lond­res, à la gran­de sa­tis­fac­ti­on de ses mil­li­ons d’ha­bi­tants. Plu­si­eurs mil­li­ons de pieds, cubes de fumée fu­rent em­ployés pour pro­dui­re l'effet voulu. La fumée a été pro­dui­te par un procédé bre­veté.

Cari Lae­mm­le, Prési­de­nt de l’IIni­ver­sal Film Ma­nu­fac­tu­ring Com­pa­ny, est en com­mu­ni­ca­ti­on avec Lord North­clif­fe con­cer­nant l’achat de cette méthode, pour les Etats-Unis.

II est fort pro­ba­ble que les ar­ran­ge­ments préli­mi­nai­res seront achevés sous peu, et un corps d’avi­a­teurs améri­cains a été engagé et est, en ce mo­ment, en train de pra­ti­quer la manœuvre en let­tres.

La po­pu­la­ti­on des gran­des vil­les améri­cai­nes, verra ap­pa­raître soud­ai­ne­ment, dane le ciel, l’avis que < L’Orage Ar­ri­ve » en gi­gan­tesques traînées de fumées.

* Faire vrair et lais­ser aboy­er les par­ti­aux et les imbéciles, voilà le de­voir des réali­sa­teurs.

Alb. DI­EU­DONNÉ.

Le scénario.

Il nous faut rap­pe­ler le sujet du drame, pour concrétiser le thème sur le­quel s’exer­ce notre cri­ti­que.

« Jean Rand­all est un ingéni­eur-chi­mis­te qui fait jail­lir de son creu­set un métal ayant tou­tes les prop­riétés du ra­di­um. Cette décou­ver­te fe­rait de lui un bien­fai­teur de l’hu­ma­nité, mais une société fi­nan­cière présidée par Gold, re­dou­te tout de cette décou­ver­te qui peut la rui­ner. Ce­pen­dant Rand­all est fiancé à Su­zan­ne Gold dont le père est mort ac­ci­den­tel­le­ment dans le la­bo­ra­toi­re de Rand­all pen­dant que ce­lui-ci se li­vrait à ses expérien­ces. Rand­all a at­teint main­te­nant le but de sa vie, mais son vi­s­a­ge porte ce­pen­dant l’em­prein­te d’ur e pro­fon­de mélan­co­lie. Un se­cret l’étouf­fe, c’est dar -;

sa cli­ni­que de Vil­le-d’Avray que nous le connaîtrons. C'est lui, Rand­all, qui a tué Gold, et il dit pour­quoi. Gold vou­lait ven­d­re un mil­li­on le gram­me-r-de ra­di­um qui ne re­venait qu’à mille fran­cs en­vi­ron. C’était un obsta­cle, il l’a sup­primé. Ce fut son crime. Mais per­son­ne ne le croi­ra et Su­zan­ne Gold el­le-même le tien­dra pour un dément I »

L'in­ter­préta­ti­on.

Ious avons re­trouvé, dans le Jean Rand­all, le Dax na­tu­rel et donc vrai, qui nous avait ému dans l’As­som­moir. Dans Son Crime, c’est moins par ges­tes, que par re­gards, at­ti­tu­de, qu’il extéri­o­ri­se les sen­ti­ments qui l'ani­ment; et de so­bres moy­ens, il fait une per­son­na­lité peut-être plus vraie que celle — si ma­gi­stra­le — qu’il créa de Cou­peau.

Mlle Su­zan­ne Pier­son; son rôle était com­plexe: elle est la femme aimée, qui ad­mi­re le sa­vant; elle doit en­ten­d­re sa con­fes­si­on, elle le croit dément. Ce rôle, l’ar­tis­te le tient avec con­vic­ti­on, avec vérité.


méritée (mais tou­jours moind­re, sinon moins éphémère que celle d'un sports­man ou d’une ve­det­te de caf’-conç en vogue) ne con­nais­sent dans la ma­jeu­re par­tie des cas, qu’une vie sim­ple et sobre, en op­po­si­ti­on avec la ri­ches­se de leur pensée... Sait-on que le ra­di­um, qui fut décou­vert par M. et Mme Pier­re Curie, l'a été dans un la­bo­ra­toi­re d'une pau­vreté légen­dai­re dans le monde sci­en­ti­fi­que?

C’est s'in­spi­rant de cet exem­ple que le réali­sa­teur de Son Crime, a tenu à si­tu­er Jean Rand­all dans le vrai cadre de ses tra­vaux de sa­vant; et dans ce but, Di­eu­donné a fait appel à la col­la­bo­ra­ti­on des cho­ses, in­ter­prètes muets dont l’élo­quen­ce à l’écran peut être aussi gran­de que les évo­lu­ti­ons des per­son­na­ges. Le la­bo­ra­toi­re du jeune sa­vant Rand­all est d’un sim­ple qui frise la pau­vreté, mais les ap­pareils que nous y trou­vons pro­vi­en­nent de la mai­son

Du­cre­tet, et émet­ten­trbien un cou­rant de 25,000 volts, comme le veut le scénhrio du récit.

— Mais pour­quoi avoir fait si pau­vre aussi, un bu­reau de di­rec­teur d’un quo­ti­dien? avons-nous dnandé à M. Di­eu­donné. Un bu­reau di­rec­to­ri­al de l'espèce, n’est-ce pas tou­jours somp­tu­eux?

Et le réali­sa­teur de répond­re ju­di­ci­eu­se­ment: « il y a quo­ti­dien et quo­ti­dien. A côté-du Jour­nal, du Matin, il y a le... quo­ti­dien in­ter­mit­tent, qui tire à six exem­plai­res (exact) en at­ten­dant l’Af­fai­re qui le lan­ce­ra... »

S’ai­dant d’une in­ter­préta­ti­on compréhen­si­ve, et pour­tant sou­ple, puis­que comme une - glai­se elle doit sous ses doigts pren­d­re l’em­prein­te de sa pensée; de décors réels, ajou­tant à la vrai­sem­blan­ce de l'ac­ti­on; d’un mi­li­eu qui est le cadre où, dans la réalité, évo­lu­ent des per­son­na­ges pareils à ceux de ses dra­mes; quel est donc le se­cret de la manière d’Al­bert Di­eu­donné?: faire vrai. MARN­LX.


C’est une en­tre­pri­se ex­cel­len­te, ingéni­eu­se et qui vient à son heure. Elle ne peut man­quer de réussir.

Deux di­rec­teurs de cinémas pa­ri­siens ont pensé qu'il était fâcheux de voir dis­pa­raître à ja­mais les films, bons ou mau­vais, qui n'ont plus l'at­trait de la nou­veauté. Ils ont déploré que les bons, comme les au­tres, Soi­ent en­fouis, quel­ques mois après leur

On le voit, aus­sitôt conçue, l'idée s’est trouvée au point, et il n'était que de la décou­vrir. Sa réali­sa­ti­on est aussi sim­ple que pos­si­ble. Et la Comédie-Française du film répond à un vœu que nous avons en­ten­du émet­tre sou­vent par le pu­blic qui suit avec in­tel­li­gen­ce et avec sym­pa­thie la des­tinée du septième art.

Scho­pen­hau­er disait: * Les nou­veaux li­vres sont ra­re­ment bons, et les bons li­vres ne sont pas long­temps nou­veaux ». Il en­ten­dait par là qu’il faut sa­voir choi­sir avec dis­cer­ne­ment dans l’amas des pu­bli­ca­ti­ons que les éta­la­ges des li­brai­res of­frent à notre cu­ri­o­sité, et que, si des re­gards s’im­po­sent sur la littéra­tu­re con­tem­po­rai­ne, il ne faut ja­mais négli­ger de con­tem­pler la littéra­tu­re parmi la­quel­le la postérité a déjà fait le grand tria­ge.

LES TROIS MOUSQUE­TAI­RES.

Une des pro­duc­ti­ons de cette année qui aura sa place dans la bi­bli­othèque des grands films.

nais­san­ce, dans un oubli immérité. Ils ont estimé qu’il man­quait, à l’art du cinéma, ce qu'est la Comédie-Française à la littéra­tu­re dra­ma­ti­que: une mai­son sou­ci­eu­se avant tout d'ame­ner à elle les pro­duc­ti­ons intéres­san­tes du temps présent et d’as­su­rer la vie des meil­leures œuvres du temps passé. Et ils créent le Cinéma-Lu­mière, dont le titre est un hommàge à l’un des in­ven­teurs de l’image mou­van­te.

« Notre am­bi­ti­on, ont-ils déclaré à un confrère de la pres­se pa­ri­si­en­ne, notre am­bi­ti­on est d'avoir ici une bi­bli­othèque de films com­pre­n­ant une copie de cha­cun des grands films qui ont tri­omphé à l’écran au cours des précéden­tes années. Dans ce réper­toi­re, nous pui­se­ri­ons chaque se­mai­ne; une se­mai­ne, par exem­ple, nous af­fi­che­ri­ons For­fai­tu­re pour les représen­ta­ti­ons des lundi, mer­cre­di, ven­d­re­di; l'At­lan­ti­de pour cel­les du mardi et du sa­me­di; Les Trois Mousque­tai­res pour celle du di­man­che. Et de temps à autre, nous don­ne­ri­ons une nou­veauté en ex­clu­si­vité, pour une brève période: huit ou quin­ze jours. »

Sans doute, à pro­pos des films on ne peut en­co­re par­ler de la postérité. Tou­te­fois, de­puis les ori­gi­nes — à la fois si pro­ches en­co­re et si loin­tai­nes déjà — de l’image mou­van­te, on comp­te un cer­tain nom­bre de réali­sa­ti­ons qui mar­quent les étapes de l’art nou­veau, les ba­tail­les de plus en plus déci­si­ves pour la conquête d’une beauté in­con­nue. Les unes n’ont rien perdu de leur intérêt do­cu­men­tai­re. Nos pe­tits-ne­veux, sans aucun doute, ai­meront à re­voir ces premières ban­des, retraçant l’en­fan­ce d’un mode d'ex­pres­si­on. Les au­tres n’ont rien perdu de leur beauté par­ti­cu­lière. Pour­tant, ja­mais nous ne les re­voy­ons. Bien mieux, des œuvres im­por­tan­tes, nées pen­dant la gu­er­re ou après l’ar­mis­ti­ce, de­puis que le ciné s est imposé comme un art, sem­blent défi­ni­ti­ve­ment aban­données. Poussé par la néces­sité d’en­tre­te­nir et de faire fruc­ti­fier des in­stal­la­ti­ons coûteusès,on produit à jet con­ti­nu. L’une pro­duc­ti­on chas­se l’autre. Et l’on ne pour­rait que se louer d’une ac­ti­vité in­ces­san­te, qui aide aux progrès crois­sants du cinéma­to­grap­he, si l'on’ ne mon­trait vrai­ment par trop de dédain et d'in­gra-

Nous re­pro­duisons ici la dou­ble page que Ciné-Re­vue con­sa­cra à cette dou­ble œuvre, dans le numéro 14 (Ire année). L'At­lan­ti­de est en­co­re un des grands films qui a droit à une

ft­la­ce de choix dans la cinémathèque des meil-eures pro­duc­ti­ons de tous pays, qui doit être formée.

ti­tu­de pour... les chefs - d’œuvres éphémères.

Pour ne par­ler que de pro­duc­ti­ons en­co­re récen­tes, il est im­pos­si­ble de re­voir au­jourd'hui, sinon au fond de loin­tai­nes pro­vin­ces, ser­vies en der­nier lieu, des films comme la Montée vers T Acro­po­le, le Pen­seur, la Roue, et les pre­miers Cha­ri­ot, et les pre­miers Grif­fith, et tant d’au­tres dont les noms se pres­sent dans la mémoire. Cela ne lais­se pas d’être re­gret­ta­ble.

Con­ti­nu­ons notre com­pa­rai­son du film et du livre. Un beau livre ne mon­tre pas tou­tes ses beautés à la première lec­tu­re. 11 faut le re­pren­d­re sou­vent, y re­tour­ner comme auprès d'un ami, en espaçant les vi­si­tes. Si l’œuvre garde sa frai­cheur, malgré nos

pro­p­res chan­ge­ments, alors son créateur n'a pas tra­vaillé en vain, et son roman, son poème est désor­mais une vie indépen­dan­te de la mode, du goût du jour, de tout ce qui passe...

Il en est de même du film. Mais com­ment en juger, si les films qu’on nous présente ont à i peine le temps de se dérou­ler sous

Inos yeux, et nous sont enlevés alors même que

nous dési­re­ri­ons les re­voir? Telle pro­duc­ti­on de l'hiver der­nier fe­rait en­co­re ma joie, j’en suis sûr, si seu­le­ment je sa­vais où on la pro­jet­te en­co­re.

Et d’autre part, com­ment com­pa­rer les épo­ques, les di­ver­ses manières (chose néces­sai­re pour un art qui se trou­ve, comme le ciné, en plei­ne ef­flo­res­cen­ce) si je ne trou­ve à l’af­fi­che des sal­les que le • der­nier cri, le der­nier genre, le der­nier succès?

C’est tous ces problèmes - là que la « Comédie - Française » du Film per­met­tra à cha­cun de résoud­re.

Et il faut espérer, en con­clu­si­on, que le cinéma clas­si­que — pour­quoi pas? — trou­ve bientôt des imi­ta­teurs dans chaque ville de quel­que im­por­tan­ce. Il y trou­ve­ra cer­tai­ne­ment son pu­blic.

Mais qui choi­si­ra les films clas­si­ques? Eh bien, le pu­blic lui-même. Qu’on lui de­man­de sim­ple­ment, par la voie du re­fe­ren­dum, quels sont les films qu’il voud­rait re­voir.

Voilà un sujet d’enquête plus intéres­sant et d’une portée plus édu­ca­ti­ve que tous ceux dont on ne cesse de nous ra­bat­tre les oreil­les...

FRED.

Grif­fith, le maître améri­cain dont l’œuvre s'en­noblit et s’am­pli­fie sans cesse; re­voir les premières ban­des où s’exerça son art, se­rait se ren­d­re comp­te au che­min par­cou­ru par son génie.

Char­lie Chap­lin, dont nous ai­me­ri­ons re­voir, à titre do­cu­men­tai­re, quel­ques-uns des pre­miers films, présentés seu­le­ment au­jourd'hui en pro­vin­ce.


14

Peut-on rire?

— Tu con­cours pour être étoffe française du cinéma?

— Oui, mieux vaut... star... que ja­mais.

VOIR L£S

PRI­MES A NOS LEC­TRI­CES

PÀOl 10

— In­u­ti­le d’es­say­er: ce mon­si­eur ne nous- lais­se­ra pas en­trer avec l’en­fant. Si nous étions venus en auto, vous l’au­riez vu ac­cou­rir pour ou­vrir la portière f

SOYEZ DONC COM­PLAI­SANT!

— Voud­riez-vous, mon­si­eur, me ren­d­re un ser­vi­ce.., j’ai be­soin d'un témoin.

Ah J je vous re­mer­cie de con­sen­tir, vous êtes tout à fait ai­ma­ble.

Tenez, c'est ici... Vous ti en aurez pas pour Ion(7. temps, ju'te une pe­ti­te sig­na­tu­re à don­ner...

- Mon­si­eur l'em­ployé, voici mon témoin.

— Vous met­trez icije cer­ti­fie que M. Du­pont ha­bi­te bien 14, rue des Sal­si­fis, et tous sig­ne­rez en-des­sous.

— Ouf! ça y est... mon-.​sieur, j’ai bien l'hon­neur de vous sa­lu­er /...

— Quoi! Vous ser­rer la main. Vous ser­rer la main ! Non mafs f

Vous n u pensez pas t Com- d abord! Sa­chez, mûssieu que je

ment! Vous cer­ti­fiez Que je n'aime pas les men­teurs!,

suis M. Du­pont et vous ne m’avez seu­le­ment ja­mais vu.

(Le Matin.)

Pour tout ce qui con­cer­ne /'AD­MI­NI­STRA­TI­ON, la Rédac­ti­on, la Pu­bli­cité de CINÉ-RE­VUE, s'adres­ser à l'Édi­teur, M. J. MEU­WIS­SEN rue Char­les De Cos­ter, JO et 12. — Téléphone L. J678.

ße mo­nu­ment ß)eoos

à Siïnder­leckt

Devos, jeune écri­vain, au­teur de plu­si­eurs ro­mans pleins de pro­mes­ses: Un Ja­co­bin de Tan Cil, Monna Usa, etc, est tombé pour la Pa­trie, pen­dant la gu­er­re.

Ses amis et ad­mi­ra­teurs ont voulu perpétuer son sou­ve­nir par un mo­nu­ment que l’on vient d'in­au­gu­rer à An­der­lecht. Il est l'œuvre du sculp­teur Ed­mond de Valériola, dont on connaît le beau ta­lent. Une émo­ti­on pro­fon­de se dégage de l'en­sem­ble d'une har­mo­nie si pre­n­an­te et d'une exécu­ti­on si compréhen­si­ve.

Nou­vel­les cinéma­to­grap­hi­ques 15 de par­tout

ETATS-UNIS

Une poupée, Mary Pick­lord.

L’ex­qui­se Mary Pick­ford vient de sig­ner un. bril­lant con­trat com­mer­ci­al avec le Père Noël!!! C’est la première fois, af­fir­me la gran­de ar­tis­te, qu’elle fait une af­fai­re com­mer­ci­a­le qui n’ait aucun rap­port avec l’in­du­strie cinégrap­hi­que.

En efet, Mary Pick­ford va lan­cer, à l’oc­ca­si­on du pro­chain Christ­mas, quel­ques mil­li­ons de pe­ti­tes poupées qui la représen­teront dans ses meil­leurs rôles.

De­puis plu­si­eurs années, des mil­liers de jeu­nes ad­mi­ra­tri­ces lui de­man­dai­ent avec in­sis­tan­ce de créer une poupée qui re­pro­dui­se fidèle­ment ses traits. Mary a chargé le célèbre sculp­teur Chris­ti­an Von Schnei­dau de faire différents bus­tes la représen­tant; la meil­leu­re de ces ma­quet­tes ser­vi­ra de modèle pour la tête de la « poupée Mary Pick­ford ».

Chris­ti­an Von Schnei­dau, qui est un des meil­leurs sculp­teurs suédois, a ad­mi­ra­ble­ment réussi les différents bus­tes de Mary Pick­ford.

La to­ta­lité des modèles exécutés par C. Von Schnei­dau a at­teint le nom­bre de soixan­te. Mary Pick­ford en a el­le-même sélec­ti­onné une de­mi-dou­zai­ne qui ser­viront à la con­struc­ti­on des têtes de poupées. Ces poupées, qui seront ven­dues un prix très mo­di­que, ap­por­teront la joie à tous les en­fants aux pro­chai­nes fêtes de Noël.


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Un ac­cord avec la Mai­son J. FELIX, édi­teurs de jour­naux de mode, nous per­met de faire a nos lec­tri­ces l'agréable sur­pri­se sui­van­te: Dès ce jour, les pa­trons découpés, en gran­deur d’exécu­ti­on, des modèles pa­rais­sant sur notre Page de la femme pour­ront être ob­te­nus, dans des con­di­ti­ons ex­tra­or­di­nai­res de bon marché. Au lieu de débours­ei O de 3 a 5 fran­cs pour ob­te­nir le pa­tron cf un modèle, nos lec­tri­ces pour­ront dès à présent ob­te­nir un pa­tron soit sp. de blou­se, de jupe, de robe, de man­teau ou de tail­leur, au prix mo­di­que de Un franc (tout frais com­pris). Il T' leur suf­fira à cet effet de met­tre sous en­ve­lop­pe b l’adres­se de M. J. FELIX, rue Tho­mas Vinçotte, 18; ry I) le bon tri­an­gu­lai­re fi­gu­rant au bas et à gau­che de notre Page de la femme; 2) le numéro du modèle don*. on désire' re­ce­voir le pa­tron découpé; 3) le nom et l'adres­se do la des­ti­na­tai­re; 4) Un franc en man­dat

ou tim­bres-pos­tes.

Nous ne dou­t­ons pas que nos lec­tri­ces ne ti­en­nent à pro­fi­ter, nom­breu­ses, de ces avan­ta­ges, et nous . nous pro­po­sons cf en of­frir bientôt d’au­tres éga­le­ment intéres­sants à tous ceux qui ai­ment et li­sent * n La Di­rec­ti­on.

assidûment Ciné-Re­vue,