Programma van 20 tot 26 maart 1925



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#817

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BOITE AUX LET­TRES

Mlle Pacot, à Lyon. — Voici les adres­ses de­mandées: Pearl White: c/o Ver­an­de, 1 18, ave­nue des Champs-Elysées, Paris; Mary Pick­ford, Hol­ly­wood(Ca­li­for­nie); Lu­ci­en­ne Leg­rand, 75, ave­nue Nie'l, Paris; Ge­ne­viève Félix, 35, rue du Sim­p­lon, Paris; Hu­guet­te Du­flos, 12, rue Cam­bacérès, Paris.

André Hure. — La carrière cinéma­to­grap­hi­que n’est pas aussi aisée que vous sem­blez le croi­re. D’ex­cel­lents ar­tis­tes ayan’ un bril­lant passé théâtral res­tent de longs mois sans en­ga­ge­ment. Je vous con­se­lil­le plutôt, de persévérer dans la ban­que, c’est plus sûr.

Pa­ra­cel­se. — Sim­ple­ment en écri­vant à l’un quel­con­que de nos met­teurs en scène en lui pro­po­sant votre scénario. Si vous vou­lez nous in­di­quer celui ou ceux qui vous intéres­sent, nous vous com­mu­ni­querons les adres­ses.

Daf­fo­die. — 1. Nous par­lerons de cette ar­tis­te lorsqu’elle fera une nou­vel­le création. 2. Cet ar­tis­te n’est évi­dem­ment pas très cour­tois pour la Fran­ce et les Français, mais il n’est ni le pre­mier ni le seul. 3. Tout à fait de vo.ïc avis en ce qui con­cer­ne le: films améri­cains

Jehan. — 1. Ro­bi­ne n'a pas­pa­ru à l’écran de­puis long­temps déjà. 2. Il est pos­si­ble qtte cette nou­vel­le soit exac­te, mais elle n’est pas en­co­re of­fi­ciel­le. 3. Ce film date, je crois, de deux ou trois ans.

Pier­re Gil­let. — 1. Le film Les Héri­tiers de l'Oncle James, avec Gi­net­te Ma­d­die, fut tourné à Nice et dans les en­vi­rons. 2. Six mois en­vi­ron. 3. Ce film fut tourné au Maroc.

Da­nie­le Mar­gu­e­ri­te. — I. Ce film n'a pas en­co­re été présenté. 2. La Société française Pa­ra­mount, 63, ave­nue des Champs-Elysées, pour­ra, je pense, vous les pro­cu­rer.

Mel­le­na. — 1. J’ig­no­re si cette ar­tis­te est aussi fière que vous le préten­dez, n’ayant pas_ le plai­sir de la connaître per­son­nel­le­ment. 2. et 3. J’ap­prou­ve votre goût en ce qui con­cer­ne ces ar­tis­tes. 4. Rims­ky a, en effet, réussi un ma­quil­la­ge ex­tra­or­di­nai­re dans La Dame Masquée; c’est jus­te­ment le ta­lent d'un ar­tis­te de sa­voir se trans­for­mer et de n’avoir pas tou­jours la même tête. Votre re­mar­que sur Maupré est donc plutôt un éloge. Vous avez par­fai­te­ment rai­son de préférer les films français car, au cours de ces der­niers mois, on en a réalisé de très beaux. Je vous sup­plie de ne pas me poser plus de trois ques­ti­ons dans une même let­tre, la place me man­quant déjà pour répond­re à tous mes cor­res­pon­dants.

Mario Modal. — Même prière qu’à Mel­le­na: ne me posez ja­mais plus de trois ques­ti­ons à la fois. 1. J’ig­no­re ab­so­lu­ment ce qu’est de­venu cet ar­tis­te. 2. Même chose que pour Teddy. 3. Je ne pense pas que Glo­ria Swan­son ait l’in­ten­ti­on d’aban­don­ner l’écran. 4. C'est pour créer l’at­mos­phère que cer­tains met­teurs en scène re­cru­tent parmi les gens du monde une fi­gu­ra­ti­on bénévole. Les pau­vres gens, comme vous dites, ne doi­vent pas at­ten­d­re grand’chosç du cinéma qui nour­rit plutôt mal son homme. Je parle, na­tu­rel­le­ment, des fi­gu­rants, non des ar­tis­tes.

Ciné et Sport. — 1. Oui, c’est le même film. 2. Je ren­nais des ar­tis­tes qui sont d’ex­cel­len­tes maîtres­ses de mai­son et cer­tains de nos jeu­nes pre­miers sont des maris modèles: ce sont leurs fem­mes qui répon­dent aux let­tres

de leurs ad­mi­ra­tri­ces. Les scènes d’amour que vous voyez à l’écran, si elles ne com­por­tent que deux per­son­na­ges, sont tou­jours jouées de­vant une quin­zai­ne de per­son­nes au moins, ce n’est donc pas très dange­reux pour les par­te­nai­res.

Un Cinéphile Mont­pel­lie­rain. — Le Bossu, tiré de l’œuvre de Paul Feval, est mis en scène par Jean Kemm et in­ter­prété par Gas­ton Jac­quet dans le rôle de Lag­ardère, Des­jardins dans celui du Régent, Arnna et Pré fils dans les rôles de Pas­se­poil et Ca­car­das­se, etc.

Po­po­h­ne. — 1. Je se­rais bien em­bar­rassé pour vous renseig­ner sur cette ar­tis­te que l’on n’a plus revue de­puis long­temps. 2, Il faud­rait m’in­di­quer le titre du film pour que je puis­se vous renseig­ner.

Ma­di­an­ne. — Vous êtes trop jeune. Aucun met­teur en scène ne con­sen­ti­rait à vous em­ploy­er. Plus tard, peut-être...

Hélène. •— Voici 'les deux adres­ses de­mandées: René Na­var­re, 44, rue Tait­bout, Paris; Génica Mis­si­rio_ squa­re Jud­lin, Paris (15e arr.). Oui, nous pu­blie­roi-sans doute des in­ter­views de ces ar­tis­tes.

Li­li­an la Pe­ti­te Sau­va­ge. — 1. Je ne sais pas en­co­re quel­le sera la pro­chai­ne pro­duc­ti­on de cet ar­tis­te. 2. Mosjou­ki­ne a été très ai­ma­ble de vous répond­re aussi rapi­de­ment. 3. Jaque Ca­te­lain, 45, ave­nue de la Motte Pi­quet, Paris.

Blan­che Ray­mond. — Nous vous com­mu­ni­querons les adres­ses que vous nous de­man­de­rez, mais nous ne nous char­ge­ons pas de tran­smet­tre les let­tres.

Rylo. — 1. Le prix de l’abon­ne­ment est de 1 5 fran­cs par an. 2. Jaque Ca­te­lain, 45, ave­nue de la Motte Pic­quet, Paris.

Ro­bert Monet. — 1. Oui. Mais à notre grand re­gret, la place nous jnan­que pour les pu­blier. 2. Merci pour vos féli­ci­ta­ti­ons, aux­quel­les nous som­mes très sen­si­bles. 3. Parce que cela intéresse les lec­tri­ces. 4. Nous fe­rons notre pos­si­ble pour vous don­ner sa­tis­fac­ti­on sur ce point. Les frais de pa­pier, d’im­pres­si­on, et de rédac­ti­on sont déjà con­sidéra­bles; étant donné le prix mi­ni­me de Ciné-Re­vue, cette améli­o­ra­ti­on dépen­dra du nom­bre de lec­teurs et, surtoüt, d’abonnés que nous au­rons par la suite. 5. La Char­ret­te Fantôme passe ac­tu­el­le­ment au Cinéma Ca­ril­lon, bou­le­vard Bon­ne-Nou­vel­le, Paris, mais j'ig­no­re si on don­ne­ra à nou­veau ce film dans les cinémas du quar­tier. 6. J’ai déjà prié in­stam­ment mes cor­res­pondar, de ne pas me poser plus de trois ques­ti­ons dans un«, même let­tre.

Doug d'Aria­g­nan. — 1. Une ar­tis­te ne donne ja­mais son âge; cel­le-ci doit avoir une vingtai­ne d'années. 2. Ita­lien ou Améri­cain. 3. Vous aurez très pro­chai­ne­ment sa­tis­fac­ti­on.

Jose­li­to de Ma­la­ga. — I. Ra­quel Mel­ler com­men­ce­ra pro­chai­ne­ment la réali­sa­ti­on d’un film dont le scénario ori­gi­nal est dû à Pier­re Be­noit. Les extéri­eurs seront tournés en Tran­syl­vanie, mais le titre de l’œuvre n’est pas en­co­re défi­ni­ti­ve­ment arrêté. 2. Per­son­ne n’en sait rien en­co­re. 3. Ce film n’a pas en­co­re été présenté et il ne pas­se­ra donc pas dans les cinémas avant' le cou­rant de l’été. 4. Je n’ai ja­mais en­ten­du par­ler de ce détail, qui n’a d’ail­leurs aucun intérêt pour le pu­blic.

John y Clear Film. — Il est pos­si­ble que ces trois ar­tis­tes tour­nent en ce mo­ment, mais je n’ai vu leurs noms dans aucun film en prépa­ra­ti­on. 2. Oui, nous don­nons l’adres­se des ar­tis­tes lorsqu’ils nous y au­to­ri­sent.

Li­li­an. — 1. L’ar­tis­te que vous me citez est beau­coup plus connu au théâtre qu'au cinéma. 2. J’ig­no­re s’il est marié et, d’ail­leurs, quel intérêt cela peut-il avoir pour le pu­blic? 3. C’est le fils de l’ar­tis­te de la Comédie-Française. 4. Une ar­tis­te ne dit ja­mais son âge: elle a celui qu’elle paraît. 5. Je vous don­ne­rai dans un pro­chain numéro le titre du pre­mier film tourné par Hu­guet­te Du­flos.

JEAN PUR-FILM.

1Pre­mière année

Jl­Ge­Jx&>rncuûuÀje Le Joude

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hOTRE VE­DET­TE HEPN­RI BAU­DIPS

Ar­ri­vis­te

temps où nous tour­ni­ons Les Trois Mousque­tai­res des crocs sa­vants et bien à nous, or­nai­ent nos li­vres. Après les séances de prise de vue il est vrai, nous res­sem­bli­ons plus à de “chiens du com­mis­sai­re,, qu’à.de mo­der­nes gent­le­men, se de­vant, pour être au goût du jour,

Une «cène de l’Ar­ri­vis­te, représen­tant une séance de la Cham­bre de députés. A la tri­bu­ne, Henri Bau­din, dans le role de Clau­de Barsac.

d'une dure brous­sail­le que de­vait à la lon­gue me don­ner un phy­si­que à la Tol­s­toï. Sor­tir avec ce chien­dent aux joues, il n’y fal­lait pas son­g­er: mes amis me cou­vrai­ent de sar­cas­mes, ma con­cier­ge m’ac­cu­sait de n’avoir plus le sou pour me faire raser, enfin j’étais de­venu indési­ra­ble; je reçus meme d’une ad­mi­ra­tri­ce un étui Gil­let­te et ces mots; “Avec ce ra­soir, fai­tes place à mon bai­ser,,. Avoir sup­porté tout cela, et voir l’en­ga­ge­ment rompu avec la firme éditri­ce, c’était être guig­nard. J’ai plaidé, et les 5,000 fran­cs de dom­ma­ges et intérêts ne fu­rent pas de trop pour cal­mer ma rancœur!

— Au moins avec le ma­quil­la­ge de tels aléas ne sont pas à craind­re?

.„ — Oui et non, quand on s’en tient à l’af­fi­na­ge ou à la cor­rec­ti­on des traits d’un coup de cray­on, néces­sité inéluct­a­ble, méthode que doit posséder à fond tout comédien. Ces jeux d’ombre ont d’ail­leurs, une gran­de im­por­tan­ce, puis­que grâce à eux, on sem­ble re­dres­ser le nez, amin­cir l’ovale du vi­s­a­ge, fair sail­lir les pom­met­tes, ou en­fon­cer l’œil dans l’or­bi­te, ad li­bi­tum Le ma­quil­la­ge

La mise à l’écran de Sa­lammbô remet en ve­det­te la fi­gu­re puis­san­te d’un de nos meil­leurs as de l’écran, de celui dont la foi in­ten­se et le jeu mag­ni­fi­que animèrent les roles de Ro­chefort (dans mmLes Trois Mousque­tai­res), de Sa­ra­ti, •j de Henri IV, et que nous vîmes ces jours-ci créant le per­son­na­ge tour­menté de Spen­di­us.

Celui là est passé maître dans l’art de se com­po­ser une “ tête „ de ca­ractère: ar­tis­te con­scien­cieux, jusqu’à con­fier un tra­vail lent de la na­tu­re le soin de compléter son type.

11 m’est arrivé, nous a-t-il dit, de lais­ser pous­ser complète­ment ma barbe et ma mousta­che quand le rôle l’exi­ge­ait; le pos­ti­che ne" sau­rait selon moi don­ner l’il­lu­si­on par­fai­te de la vérité. Au

Henri Bau­din

de paraître au pu­blic, gla­bres comme des en­fan­te­lets .

Ma “re­li­gi­on de la vérité,,, con­ti­nue l’in­ter­viewé, qui de­vi­ne com­bien nous som­mes fri­ands d’an­ec­do­tes vécues, m’a, en cer­tains cas, joué plus d’un vi­lain tour: excédé du temps perdu a re­met­tre en bonne place ma barbe de “vert ga­lant,,, j’avais décidé que dans "Anna Karénine,,, je se­rais vrai­ment le per­son­na­ge du rôle, au phy­si­que comme au moral. Homme de précau­ti­on, je lais­sai donc mon men­ton s’or­ne­men­ter (?)


in­spi­re en somme des. prin­ci­pes de la sculp­tu­re, puis­qu’il trai­te par méplat d’ombre et de lumière, et ne tient comp­te du fac­teur tons et .cou­leurs que pour au­tant que la pho­togénie de cel­les-ci in­flu­en­ce l’ex­pres­si­on

— Mais vos métho­des de défi­gu­ra­ti­on, de flétris­se­ment de l’épi­der­me, quel en est le se­cret?

„ — Pour créer ci­ca­tri­ces et brûlures, par exem­ple, le procédé est des plus déli­cats Il con­sis­te dans l’em­ploi d’une mince

Deux scènes de la Por­teu­se de Pain avec Henri Bau­din (a droi­te) dans le rôle de Jaques Garaud.

pel­li­cu­le de baud­ru­che collée à même le vi­s­a­ge, et que l'on plis­se ou égra­tig­ne aux en­droits ou doi­vent fi­gu­rer les bles­su­res. Bien fait, ce ma­quil­la­ge garde toute la sou­ples­se de la peau, mais ou il man­que de sa­veur, c’est lorsqu’on le détache; ajou­tez à cela la dif­fi­culté de re­pro­dui­re, plu­si­eurs jours de suite, exac­te­ment les traits,

cor­rodés, ou

k«-. cou­pe­rosés de

pHk même...

— Mais enjjy core.

ifc'W jr side

pas tout l’art de celui qui prétend in­car­ner son per­son­na­ge...

A gau­che: Rolla Nor­man et Henri Bau­din, in­car­nant res­pec­ti­ve­ment Matho et Spen­di­us, dans Sa­lammbô. droi­te . Une scène de La {Bou­que­tière des In­o­cents, avec Henri Bau­din dans le rôle du Pert ga­lant.

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L’In­hu­mai­ne

PRO­GRAM­ME du 20 au 26 MARS

PRO­GRAM­MA van 20 tot 26 MAART

LTN­HU­MAl­NE » est une femme, Clai­re 0 Les­cot, can­ta­tri­ce. q

Son char­me et son in­tel­li­gen­ce lui- va­lent > une cour d ado­ra­teurs nom­breu­se et bril- lante. Mais elle se joue d’ejix, et si elle leur 0 pro­met son amour, c’est pour les mieux dé- sespérer.

Un jeune ingénieur, Einar Nor­sen, va se @ tuer pour elle...

Et l’on as­sis­te alors à une ad­mi­ra­ble cour­se de l’auto à la mort, où la tête du con- > duc­teur, déformée, mul­ti­pliée par la vi­tes­se, sem­ble décapitée par le vent. 11 mène son 0 auto en trom­be, jusqu’au mo­ment où la voù ture gra­vit le talus et tombe dans le gouf­f­re!...

Que vâ faire Clai­re?

Re­gret­ter? Souf­frir? Sou­ri­re?...

In­différente, elle chan­te comme d’ha­bi­tu­de aux Champs-Elysées, de­vant une salle hou­leu­se, qui ne par­don­ne pas à la femme .J.0 son cy­nis­me pro­vo­quant. Mais elle est inhu- maine, et croit l’être jusqu’à ce que son »J* cœur l’em­por­te et que des lar­mes libéra­tri­ces jail­lis­sent de ses yeux.

MAR­CHE....J, Musse net

PATHE - REVUE

I.A PLUS QUE LENTE....​Debussy

Valse F

Ge­or­get­te LEB­LANC et Jaque CA­TE­LAIN

dans

L’In­hu­mai­ne

Comédie dra­ma­ti­que

Pen­dant la Pause

Récita J pour Orgue

MAR­SCH .

PATHÉ

J. Mas­senet

REVUE

' I De On­men­sche­lij­ke ||

la plus QUE LENTE....​Debussy

Wals

Ge­or­get­te LEB­LANC en Jaque CA­TE­LAIN

De « On­men­sche­lij­ke » Clai­re Les­cot, een zan­ge­res

is een vrouw: *?*

Be­geerd wordt zij door alle man­nen doch

De On­men­sche­lij­ke

Dra­ma­tisch tooneel­spel

tij­dens de Poos

Récita al voor Orgel

Se­mai­ne pro­chai­ne

A PAR­TIR DE VEN­D­RE­DI 27 MARS

PRE­MIE­RES RE­PRE­SEN­TA

l(li

S DU FILM SEN­SA­TI­ON­NEL

Le Rayop Mor­tel

en­ter­prété par Shir­ley MASON et Buck JONES

Une mise en scène uni­que et for­mi­da­ble.

Une in­tri­gue pas­si­on­nan­te. De la stu­peur et de l’amour

zij speelt met hun pas­sie en be­looft zij hen .

lief­de dan is het om hen vrij­er nog tot wan-

hoop te drij­ven.

De jonge in­ge­ni­eur Einar Nor­sen gaat zich 0

dooden, voor haar. Ç

Hij snelt heen in een koers­au­to en stort zich als een la­wi­ne in den stroom die zich £ Ç over hem sluit.

Wat zal Z// doen?

Lij­den! be­rouw heb­ben! La­chen! On­ver­schil­lig zingt zij als al­tijd in, den ** schouw­burg en lacht, voor een woe­li­ge zaal 0.«, op­stan­dig tegen dat vrou­wen-cy­nis­me. Zij *** is de « on­men­sche­lij­ke » tot bij de ont­knoo- @ ping, zij haar waar ge­laat toont, wan­neer v ver­los­sen­de tra­nen wel­len in haar oog en ,

over haar komen als een groot Be­rouw en!

een groote toe­rus­ting. •'

C’est sur ce scénario que M. Mar­cel L’Her­bier, qui s’est en­touré des ar­tis­tes les plus il­lu­stres de la jeune école d’art français,

.* a basé son film. Le ryth­me des ima­ges, leur enchaîne­ment, la sub­ti­lité des lumières,

0 maniées comme les cou­leurs les plus rares,

font de L’IN­HU­MAI­NE une œuvre par­ti­cu-

j* lière qui ouvre un large ho­ri­zon aux re­la­ti­ons

*jj*0 cinéma­to­grap­hi­ques de demain.

A PAR­TIR DU VEN­D­RE­DI 3 AVRIL LE GRAND FILM D’ART

LE MI­RA­CLE DES LOUPS

Par­ti­ti­on mu­si­ca­le de M. Henri RA­BAUD pour Chœur-mix­te, Orgue et grand Or­ches­tre

Im­pri­me­rie dn Cen­tre. 26. R.​empart Kip­dorp. An­vers


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Matho et Spcn­di­us (H. Bau­din) dans Sa­lammbô. Une «cène de l'enlève­ment du Zaïinph.

Spen­di­us (H. Bau­din) dan* Sa­lammbô, es­saie de fo­men­ter une révolte parmi les mer­ce­nai­res.

at­tra­per sa car­cas­se mo­ra­le, c’était au­tre­ment dif­fi­ci­le et tout aussi in­dis­pen­sa­ble,

— Mais en­co­re, cet­tey car­ru­re phy­si­que, com­ment l avez-vous ob­te­nue?

Je me fis con­fec­ti­on­ner un énorme plas­tron bien ca­pi­tonné, et en rem­bour­rai mes pec­to­raux. Il fai­sait tor­ri­de en Algérie, où se si­tu­ait l’ac­ti­on, j’étouf­fais littéra­le­ment sous ma ca­ra­pa­ce ouatée, et mes amis allèrent jusqu’à préten­d­re que cette tournée-là m’a fait mai­grir de vingt li­vres — mais n’en croy­ez rien!

Et les an­ec­do­tes, et les sail­liers de se sui­vre en cres­cen­do. Nous ne les sau­ri­ons citer tou­tes, mais re­ten­ons cel­le-ci parmi les meil­leures:

C’était, nous dit Bau­din, lors des pri­ses de vues de L\/3s­som­moir; dans un petit vil­la­ge, Char­les Baud­rioz ren­con­tra une femme âgée, Mère An­net­te, qui ig­no­rait jusqu'à l'exis­ten­ce de « cette méca­ni­que de cinéma. » Au pied levé, le réali­sa­teur l’en­ga­ge pour tour­ner un role dç commère in­dignée con­tre.« l’as­sas­sin > que j'étais. On fit à cette naïve et bonne âme un port­rait des plus poussés .de ma per­son­ne, si bien qu’après le jeu de scène elle con­ti­nua à me pour­sui­vre et m’en... guir­lan-der sans me­sure. La Mère An­net­te, avec Nan­ouk, les pe­tits pay­sans fi­gu­rant dans Mireil­le et quel­ques au­tres ar­tis­tes sans le sa­voir, ont bien mérité du cinéma!

Mais il nous tarde d’ex­pri­mer notre ad­mi­ra­ti­on pour tou­tes les ex­cel­len­tes créati­ons de Bau­din, et par­ti­cu­lièrement pour cel­les de Sa­ra­ti, de 1 Ar­ri­vis­te, et — dernière en date — celle de Spen­di­us. 11 n’est pas pos­si­ble en effet sans tom­ber dans d’en­nuy­eu­ses énuméra­ti­ons, de citer tous les rôles par lesquels notre ve­det­te de ce jour a il­lu­stré le cinéma français.

£e qu’il im­por­te de dire ce­pen­dant et ce que nos lec­teurs trou­veront pro­chai­ne­ment dans l’ar­ti­cle trai­tant de' la mise à l’écran de Sa­lammbô, c’est la part prise par Bau­din dans cette œuvre de gran­de en­ver­gu­re, c’est l’art con­sommé avec le­quel il a réussi un des rôles les plus ardus qui puis­sent être confiés à un ar­tis­te de ciné.

Puis, ter­mi­nant ces cour­tes lig­nes con­sa­cré s à un des meil­leurs nôtres, rap­pel­ons com­ment Henri Bau­din lui-même a clos l’en­tre­tien qu’il nous con­sen­tit:

„ Le cinéma, c’est la Lampe Mer­veil­leu­se, mer­veil­leu­se comme celle d'j4la­din. Le cinéma erst appelé à être plus qu’une at­trac­ti­on. Demain, il sera la lan­gue uni­ver­sel­le de dif­fu­si­on de la pensée et de la sci­en­ce; demain, il nous fera re­vi­vre in­tensément dans le présent et dans le passé; demain, les ar­chi­ves, la docu* men­ta­ti­on his­to­ri­que qu’il aura ras­sem­blés, con­sti­tu­eront des données irréfu­ta­bles au réta­blis­se­ment des faits; et puis, et sur­tout, il sera le mode d’in­struc­ti­on le plus puis­sant pour tous, pe­tits et grands.

„ C’est cela que le pu­blic, seu­le­ment ama­teur de bel­les ima­ges, de­vrait com­pren­d­re, dès au­jourd’hui, en même temps qu’il de­vrait s’in­dig­ner des in­ep­ties dont cer­tains pro­duc­teurs en­com­brent le marché. Cher­chez-vous une fi­na­le d’in­ter­views pour votre “ pa­pier „, Mon­si­eur le rédac­teur? Ter­mi­nez par mes mo­des­tes con­seils, vou­lez-vous? „

„ O Pu­blic, cher et sensé Pu­blic notre seul vrai juge, notre seul bon cri­ti­que, — pour­quoi res­tes-tu amorp­he de­vant des œuvres tel­les que Don Juan et Faust, tCan­ouk l’Esquim­au, L’Expédi­ti­on Shac­kle­ton, Jo­ce­lyn, Les Trois Lumières..., cer­tains films suédois... et tant d’au­tres pro­duc­ti­ons.. Pour­quoi, ô Pu­blic, n’ap-prou­ves-tu pas?... Ce n’est pas l’usage?... Sauf pour les mat­ches de boxes, n’est-ce pas? „ MARCO.

Mar­qui­set­te et Bau­din dans L’Ar­rioit­le.

Bau­din et Ca­mil­le Bert (l'In­con­nu) dans L’Ar­ri­vis­te.


LOUIS FEUIL­LA­DE N’EST PLUS...

*M. Louis Feuil­la­de, décédé à Nice, le jeudi 26 février 1925

11 a fini en ar­tis­te; selon la for­mu­le de Goet­he “ il n’a con­sen­ti à mou­rir .,, qu’après avoir ter­miné l’œuvre en chan­tier. C’était Le Stig­ma­te, film en six cha­pit­res, dont nous * en­tre­tiendrons bientôt nos lec­teurs. Les dernières scènes à peine tournées, des nou­vel­les inquiétan­tes p a r v i n -rent de Nice con­cer­nant la santé du maître Louis Feuil­la­de.

Mais au lieu d’un bul­le­tin de santé ras­su­rant. nous avons ap­pris que di­man­che 22 février il avait été pris de vo­mis­se­ments ac­com­pagnés de forte» fièvres. Malgré l’in­ter­dic­ti­on du médecin, et l’op­po­si­ti­on de Mme Feuil­la­de, le ma­la­de se leva et but coup sur coup deux grands ver­res d’eau Cette im­pru­den­ce fût sans doute la cause ini­ti­a­le de l’ap-pen­di­ci­te foud­roy­an­te com­pli­quée de péri­to­ni­te que les méde­cins appelés en con­sul­tat­fon dia­gnos­ti­quèrent. L’opéra­ti­on s’im­po­sait immédiate; elle fut in­u­ti­le; après 36 heures de lutte, le jeudi, 26 février, la mort eut rai­son de la forte con­sti­tu­ti­on du pa­tient

Avec Louis Feuil­la­de dis­pa­raît un des grands noms de la cinéma­to­grap­hie, car il fut un des pre­miers à la com­pren­d­re, à la ser­vir, à l’ho­no­rer. " Ciné-Re­vue „ est parmi ceux qui sen­tent le plus le vide qu’il lais­se après lui, et adres­se à la veuve et à la fa­mil­le du grand réali­sa­teur, l’ex­pres­si­on de sea con­doléances émues.

Louis Feuil­la­de était né en 1872, à Lumel. 11 avait fait de so­li­des études à Car­cas­son­ne et à Mon­pel­lier, et ceux qui ac­cu­sent le cinéma d’être aux mains d’ig­no­rants étai­ent loin de se dou­ter que le Doyen des met­teurs en scène était un la­ti­nis­te dis­tin­gué.

II avait débuté dans les let­tres, à Paris, comme rédac­teur au jour­nal “ Le So­leil „. Il avait fondé éga­le­ment une revue tau­ro­ma­chi­que, car il était en sa qua­lité de méri­di­o­nal, un “ afi­ci­o­na­do „ con­vain­cu. Il écri­vit en­s­ui­te quel­ques ro­mans-feuil­le­tons; puis l’art muet ve­nant de naître, s’y dévoua tout en­tier.

D’une fécon­dité d’ima­gi­na­ti­on inépuis­a­ble, oh lui doit plus de huit cents films, C’est à peine si, dans ce nom­bre, il en em­prun­ta le sujet pour qua­tre ou cinq. Com­po­sant lui-même le scénario de ces œuvres dont quel­ques-unes sont des ou­vra­ges de lon­gues ha­lei­ne, il fut le pre­mier à trans­por­ter à l’écran le film à épi­so­des. Parmi ceux-ci il con­vient de citer ses chefs-d’œuvre: Fan­to­mas, Judex, La Nou­vel­le Mis­si­on de Judex, Bar­ra­bas, Tih-Mi­ne, Les‘Deux Ga­mi­nes, L’Orp­he­li­ne,

‘Pa­ri­set­te, Le Fils du Fli­bus­tier, Vin­di­cla et Le Stig­ma­te.

Ce qui était re­mar­qua­ble dans son ta­lent c’est qu’i 1 était en perpétu­el­le évo­lu­ti­on. Con­ser­vant une égale et 1 sûre maîtrise, Louis Feuil­la­de était tou­jours sem­bla­ble à lui-même sans être ja­mais pareil. 11 se di­ver­si­fi­ait chaque fois, in­ven­tant tou­jours du nou­veau. Mais ai­mant le pu­blic, il ne lui don­nait que des cho­ses qui puis­sent lui plai­re. Son champ était vaste, ainsi, et ses moy­ens lui per­met­tai­ent de préten­d­re à tous les succès. L’au­teur qui avait créé le pro­lo­gue de Da­ri­set­te pou­vait as­pi­rer à tous les tri­omp­hes.

Louis Feuil­la­de ai­mait la lumière. Elle lui était chère dans les idées comme dans la pho­to­grap­hie. Il ne re­cher­chait pas l’étran­geté, mais res­tait un clas­si­que de l’écran avec la verve co­pi­eu­se du génie na­ti­o­nal. Mer­veil­leux ar­chi­tec­te dra­ma­ti­que, ses films pleins de sens et de bons sens étai­ent char­pentés avec une con­scien­ce et une sûreté en­co­re assez rares; et nul mieux que lui, ne sa­vait pas­si­on­ner les fou­les par l’intérêt et l’imprévu des in­tri­gues.

Il dis­pa­rut en plei­ne ac­ti­vité pro­duc­ti­ve; héjfis, les pro­jets qu’il fit pour la fin de cette année — et dont nous re­par­lerons — ne pour­ront être réalisés. .Du moins pour ceux qui aimèrent et admirèrent l’œuvre et l’ar­tis­te, est-ce une con­so­la­ti­on de voir com­bien una­ni­me fut la dou­leur causée par sa dis­pa­ri­ti­on, et com­bien chez nous, comme par delà nos fron­tières, l’écho de sa mort aura soulevé de re­grets et de sym­pa­thies. CINÉ-RE­VUE.

êro­qt­tis ef(3a­ri­ca­ta­res

envoyés par nos lec­teurs

JD s»

Suite à notre in­vi­te, de nous faire par-» venir ca­ri­ca­tu­res et des­sins d’ar­tis­tes de ciné, c’est par cen­tai­nes que cel­les-ci se sont - succédées: il nous a

fal­lut nous bor­ner k faire un choix parmi les mieux te­nues, les plus ori­gi­na­les, et cel­les

tra­his­sant un ta­lent nais­sant ou - -

déjà mûri, nous ex­cusant de ne pou­voir re­pro­dui­re tous les cro­quis reçus. D’ail­leurs, dans notre pro­chain numéro, nous con­ti­nu­erons la série com­mencée au» jourd'hui; et par la suite, chaque fois que nous nous at­ta­cherons à don­ner des dé-- tails sur la carrière de quel­que ar­tis­te de mar­que, nous ne négli­ge­rons pas d’il­lu­strer cel­le-ci de quel­que des­sin y ayant trait, et que nous de­vons au ta­lent et à l’ama­bi­lité de nos lec­teurs. C.-R.


accu

LA GBOÎADE GOIÏÏBE Vc//WmmiL

Il y a plus de deux ans déjà...

On disait Wal­la­ce Reid en trai­te­ment, on fai­sait prévoir une assez rapi­de guérison — sans qu'on di­vul­guât le mal qui le mi­nait — quand un câblo­gram­me répan­dit la fa­ta­le nou­vel­le:

Wal­la­ce Reid, one of the most po­pu­lar stars in mo­ti­on pic­tu­res, died Ja­nu­a­ry 18th, at the Los An­ge­les Sa­na­to­ri­um, where he Was been ill for about two months.

Et l'on ap­prit alors aussi les cau­ses de la mort.

Deux mois avai­ent donc suffi

pour faire de ce puis­sant athlète, de ce bel homme, de cet admi- \ rable ar­tis­te, de ce cer­veau clair \ et sub­til, une proie pour la \

tombe. C’est que la Dro­gue, est vef­flk "

Tel, dans le scénario mis en scène par Doro­thy Da­ven­port, et ou el­le-même joue un des rôles de pre­mier plan, un in­tel­lec­tu­el cher­che un sti­mu­lant nou­veau dans la morp­hi­ne. C’est un juge, jeune en­co­re, mais sur­mené; son médecin a cru don­ner un sa­lu­tai­re coup de fouet à ses sens en lui or­don­nant de pren­d­re de la dro­gue. IV.​ais bientôt, après les pre­miers ef­fets sa­lu­tai­res, le poi­son de­vient son maître; et lui, es­cla­ve d’une pas­si­on qui flat­te et trom­pe à l’ori­gi­ne, pour mieux ju­gu­ler sa vic­ti­me, voit son foyer len­te­ment détruit, les siens démo­ra­lisés, et le bon­heur menacé. Sa femme même est prête à tom­ber sous l’em­pri­se du

Mrs Wal­la­ce Reid (Doro­thy Da­ven­port) qui en­tre­prend le bon com­bat con­tre le fléau des stupéfi­ants

une maîtres­se tyran­ni­que, et ja­lou­se, au bai­ser mor­tel.

Wal­la­ce Reid n’est plus, il de­puis deux années déjà fj et nul dieu du Cinéma ne I nous a rendu son pareil. 1 Mais du moins, ceux qu’ils lais­sent après lui, ont com­pris la leçon.

Après les af­fres d’un cha­grin in­di­ci­ble, et les sou­cis qu’entraîne tou­jours la dis­pa­ri­ti­on du chef de la fa­mil­le, Mrs Wal­la­ce Reid — très con­nue avant son ma­ria­ge, sous le nom de Doro­thy Da­ven­port, ar­tis­te cinégrap­hi­que de grand ta­lent — décida d’en­tre­pren­d­re la bonne croisa­de con­tre le Poi­son, de­struc­teur de foy­ers, man­geur de vies.

Sau­ver de l’aban­don, de la misère et du deuil, d’au­tres foy­ers menacés par la Dro­gue, fut dès lors son uni­que objet. Et puis­que, plus que la pres­se et la pa­ro­le, le film est au­jourd’hui le meil­leur moyen pour toute pro­pa­gan­de, heu­reu­se ou fu­nes­te, c’est par l’in­termédiai­re de l’écran, qu’elle prêche­rait la nou­vel­le croisa­de.

Elle tour­na, et vient de ter­mi­ner Le Fléau dt VHu­ma­nité, une œuvre qui s’an­non­ce suf­fi­sam­ment cap­ti­van­te pour que la leçon qu’elle recèle soit ac­ceptée et ap­pri­se, sans qu’on ait l’im­pres­si­on d’en­ten­d­re une voix qui ser­mon­ne; *1 n’est point pos­si­ble pour­tant de re­tra­cer en détail les di­ver­ses pha­ses du drame, pro­fondément hu­main, et qui évoque en maints en­droits le cal­vai­re même que gra­vit Doro­thy Da­ven­port, tan­dis que la vile et abru­tis­san­te pas­si­on an­ni­hi­lait l’es­prit et les for­ces phy­si­ques de Wally; car Reid, lui taus­si, usa d’abord de la Dro­gue comme sti­mu­lant, croy­ant que des sensa ions nou­vel­les fe­rai­ent naître en lui des as­pects nou­veaux de la vie, une sen­si­bi­lité autre, prop­re à déve­lop­per son ta­lent et son sens ar­tis­ti­que. Puis vint l’époque où la se­rin­gue de Pra­vaz de­vint son com­pag­non de tout in­stant, le déta­chant sans cesse da­van­ta­ge de tout autre bon­heur que la jouis­san­ce fac­ti­ce que crée l’abus du poi­son de­struc­teur.

A droi­te; Wal­la­ce Reid. le meil­leur jeune pre­mier d’Amérique qui fut ar­raché à l’af­fec­ti­on des siens et k l’ad­mi­ra­ti­on des cinéphi­les du monde, il y a plus de deux ans. Cause de sa mort: l’abus des stupéfi­ants.

Harry Nor­thrup. pre­pa­ra­teur des Dro­gues qui mi­nent la santé et détrui­sent le bon­heur des foy­ers.

Un ami de James Kirk­wood (d droi­te) et de Mrs Wal­la­ce Reid, leur lit un ar­ti­cle dans le­quel on déclare la gu­er­re aux stupéfi­ants.

ren­con­tre d’auto et de lo­co­mo­ti­ve, dans le Fléau V Hu­ma­nité.

L'Amour ma­ter­nel, per­son­ni­fié par Bes­sie Love, dans Le Fléau de Y Hu­ma­nité.

mal ron­geur: ne l’a-t-il pas sur­pri­se ma­ni­ant la fa­ta­le se­rin­gue? Cette vue réveil­le en lui la voix de la vo­lonté et celle du de­voir. Après un com­bat for­cené avec le poi­son enjôleur et per­fi­de, il par­vient enfin à se débar­ras­ser de son em­pri­se; et une nou­vel­le aube de bon­heur. de con­fi­an­ce et de joie il­lu­mi­ne son foyer.

Il faut sa­lu­er d’en­cou­ra­ge­ments les ef­forts de tous ceux qui se sont donnés pour tâche de ca­na­li­ser, et de détrui­re les ef­fets de fléaux tels que la morp­hi­ne, l’o'pium et la “ coco „, Chaque année, en effet, des mil­liers de jeu­nes in­tel­li­gen­ces et de vi­ta­lités que l'ave­n­ir sem­blait ap­pe­ler à pro­dui­re et à agir pour le plus grand bien de la com­mu­nauté, som­brent sous les at­tein­tes du poi­son de­struc­teur. 1 a croisa­de en­tre­pri­se en Amérique aura, il faut l’espérer, son re­ten­tis­se­ment en Eu­ro­pe, où dans maint grand cen­tre, et sur­tout dans les ca­pi­ta­les, le fléau con­ti­nue sans arrêt son oeu­vre démo­ra­li­sa­tri­ce.

Et chez nous le mal n’est point non plus négli­ge­a­ble. Il est loin, le temps où “ la neige „ était une spéci­a­lité de Mont­mar­tre!

En dix ans, la coco a répandu sur le monde en­tier sa traînée blan­che. On prise dans les clubs de Lond­res, dans les grat­te-ciels de New-York, dans, les Gif­ten­hau­sen de Ber­lin.

On prise au Ca­na­da et en Ar­gen­ti­ne, en Al­le­mag­ne et en Es­pag­ne, en An­g­leter­re et en Ita­lie, en Rus­sie et en Grèce; si l’on ne prise pas en Chine, c’est que la royauté de l’opium n’y est pas en­co­re à son déclin. Les régions les plus isolées et les plus loin­tai­nes ont reçu la cru­el­le vi­si­teu­se'; on prise à Java et à Saint-Pier­re et Mi­que­lon! Farrère, déjà, écri­vait dans Fumée d'opium:

La mort au­tour de moi, rôde et stag­ne. Elle blo­que la porte et la fenêtre; elle rampe dans la salle, elle s’épan­ouit entre les molécules de l’at­mos­phère, elle entre dans mes pou­mons avec la fumée noire, et quand je re­jet­te .laTumée, elle ne sort pas. „

Nie­rons nous le char­me des ta­bleaux de ce genre? Mais c’est un char­me per­vers, con­duisant à* la folie, au sa­dis­me, à la mort, et in­com­pa­ti­ble avec notre ac­ti­vité d'Oc­ci­den­taux, obligés de sou­te­nir le dur “ strug­gle for life et con­scients de no re va­leur ci­vi­li­sa­tri­ce et créatri­ce dans le monde.

MARCO.

Une scène du Fléau de l'Hu­ma­nité.


Hi

Et c’était à As­h­ley Court qüe But­ler venait le plus sou­vent se re­po­ser des fa­tigues d’une cam­pag­ne. Il y trou­vait une table abon­dan­te et un »ac­cueil cour­tois.

Bien qu’il eût soin que son armée de blan­cs et d In­diens de­meurât au large — car il sa­vait de quoi elle était ca­pa­ble: prop­re à pil­ler au­tant chez l’ami que chez l’en­ne­mi — il n’avait pu empêcher que le ca­pi­tai­ne Hare ne l’ac­com­pagnât. Hare, en effet, ai­mait ce qu’il ap­pe­lait « la vie de château », et, lorsqu il était à As­h­ley Court, il n’était guère fréquen­ta­ble que pen­dant les premières heures de la journée.

A par­tir de midi, il cu­vait or­di­nai­re­ment son ivres­se dans une gran­ge, ou rôdait dans les en­vi­rons à la re­cher­che d’une mau­vai­se ac­ti­on à com­met­tre.

L’af­freu­se re­nommée de But­ler et de Hare n’avait point at­teint d’ail­leurs As­h­ley Court. Comme je 1 ai dit, ils lais­sai­ent tou­jours leurs armées en arrière et Hare évi­tait de se « dégui­ser en sau­va­ge » lorsqu’il était l'hôte de As­h­ley Mon­ta­gue. Il tie pou­vait faire, ce­pen­dant, que son vi­s­a­ge n’in­spirât la ter­reur.

Il avait une face qui sem­blait écrasée à coups de poing, un nez déformé et des yeux pe­tits et méchants.

Or, cette brute ayant ren­con­tré Nancy Mon­ta­gue

A droi­te:

Le mar­quis

de Lafay­et­te

prit le com­man­de ment

de I ’ armée

Je ne vois per­son­ne à qui j’ac­cor­de­rais plus vo­lon­tiers la main de ma fille qu’à vous, ca­pi­tai­ne But­ler.

Et Nancy s’était hâtée de dis­pa­raître. Elle ne son­g­e­ait qu’à Nathan, elle souf­frait de ne point le voir et d’être sans nou­vel­les. Qu'était de­venu le jeune homme dans cette gu­er­re im­pi­toy­a­ble? Elle souf­frait en son­g­e­ant que, s’il était tué, il n’y au­rait per­son­ne pour l’en prévenir.

Dans ce mi­li­eu de As­h­ley Court, où elle n'au­rait dû trou­ver que des amis, puis­que c’était en somme quel­que chose comme l’état-ma­jor du roy­a­lis­me, elle se trou­vait mal à l’aise. But­ler même com­mençait à lui in­spi­rer de l’ef­froi. Elle sen­tait sou­vent peser sur elle tes re­gards du ca­pi­tai­ne et quand elle l’ob­ser­vait, elle se doutait

POUR L’IÏÏDEPEÏÏDAÏÏOE

.Au-des­sus: But­ler était

reçu en ami à Aah­ley-Court.

droi­te: — Di* à tou* le* mem­bre* du clan que Mi** Mon­ta­gue né devra jamai* être mo­lestée car elle porte la mas­que de Jo­seph Brant.

quel­ques jours après son arrivée à As­h­ley Court, se mit à la con­voi­ter ar­dem­ment.

Mais il s’aperçut qu’il chas­sait sur le ter­rain de But­ler et il eut la sa­ges­se de ca­cher sa pas­si­on. Le ca­pi­tai­ne But­ler ne plai­san­tait point avec ses af­fai­res privées et ne per­met­tait à qui­con­que de s’op­po­ser à ses désirs ou de se met­tre en tra­vers de son che­min.

Et But­ler se con­sidérait comme le fiancé of­fi­ciel de Nancy.

Il avait d’ail­leurs quel­que rai­son pour cela. Nancy, en effet 'ac­cu­eil­lait avec une cer­tai­ne sym­pa­thie, car il sa­vait, dans lesi sa­lons, mas­quer ses in­stincts sau­va­ges et fai­sait preu­ve de re­cher­che dans sa tenue.

On le con­sidérait généra­le­ment comme un gu­er­ri­er brave et éner­gi­que et l’on sup­po­sait que nul mieux que lui n’était ca­pa­ble de réduire la résis­tan­ce des Améri­cains.

11 avait dit à Nancy en s’in­cli­nant:

— Je ne suis ici que pour vous voir.

Et comme Nancy bais­sait la tête et rou­gis­sait de con­fu­si­on, ne pou­vant se faire à l’idée que le ca­pi­tai­ne But­ler songeât à se faire aimer d'élle. Sir Henri, se mépre­n­ant sur l’em­bar­ras de" sa fille, et croÿant à une douce émo­ti­on, déclara:

qu’il n’était pas, au fond de lui-même, aussi cour­tois ou aussi sou­mis qu'il ten­tait de le faire croi­re..

Et chose ex­tra­or­di­nai­re, c’était dans la présence du chef in­dien, Jo­seph Brant, qui fai­sait par­fois de cour­tes ap­pa­ri­ti­ons à As­h­ley Court, que Nancy trou­vait la pro­tec­ti­on qu elle cher­chait.

Jo­seph Brant, chef de clan, im­placa­ble en­ne­mi des Améri­cains, gu­er­ri­er re­dou­ta­ble au com­bat, était néan­moins in­struit et ci­vi­lisé. 11 était allié de But­ler par haine pour l’Amérique, mais c’était, au fond, la haine des en­va­his­seurs qui l’avait fait pren­d­re les armes, et, cette gu­er­re achevée, il médi­tait d’en com­men­cer une autre.

Or. Jo­seph Brant avait pris Nancy en amitié. Comms. tous ceux de sa tribu, il res­pec­tait les fem­mes et il sa­vait

sures de l’hiver. Ils n’avai­ent point voulu aban­don­ner ce poste situé sur la ligne or­di­nai­re des armées de But­ler.

Ils sa­vai­ent bien que s’ils éva­cu­ai­ent Val­ley Forge, les An­glo-In­diens pénétre­rai­ent da­van­ta­ge dans le pays et qu’une nou­vel­le zone de déva­sta­ti­on s'ajou­te­rait aux ail­tres.

Alors, ils te­nai­ent, en­fouis dans la neige la nuit et le jour, protégeant les con­vois et se met­tant par­fois à cin­quan­te pour traîner un cha­ri­ot im­mo­bi­lisé.

Et quand les hom­mes de But­ler étai­ent sig­nalés dans la région, ils ac­cou­rai­ent sur le lieu du car­na­ge et, malgré leur petit nom­bre et leur fai­bles­se, ils arrêtai­ent quel­que­fois le mas­sa­cre.

Or, les ex­ploits de But­ler de­vin­rent si féroces et sa gu­er­re si con­trai­re aux lois hu­mai­nes, que Was­hing­ton, ap­pre­n­ant les der­niers mas­sa­c­res, entra dans une de ses rares mais ter­ri­bles, colères.

En plein con­seil de gu­er­re, il frap­pa st vi­o­l­em­ment une table de son poing, qu’elle lut ren­versée et fen­due.

Le général Mor­gan, qui avait sous ses or­d­res les ti­rail­leurs de fron­tière, pro­po­sa d’en­voy­er Nathan Hol­den chas­ser du Nord les trou­pe? de But­ler.

Nathan Hol­den était main­te­nant un des plus adroits ca­pi­tai­nes des armées de l’Indépen­dan­ce. Il com­man­dait une com­pag­nie de ces fa­meux ti­rail­leurs de Mor­gan qui por­tai­ent sur leur veste cette de­vi­se: « La li­berté ou la mort ».

— La fron­tière doit être libérée.

Le général Mor­gan con­nais­sait, les mérites de Nathan Hol­den, cou­ra­geux et dis­ci­pliné, et il sa­vait que nul mieux que le jeune ca­pi­tai­ne n’était ca­pa­ble de s’at­ta­quer à But­ler.

Il fut donc appelé près de Was­hing­ton qui lui donna lui-même son ordre de mis­si­on.

A Val­ley forge, le pre­mier hiver.

trop com­ment But­ler et ses en usai­ent généra­le­ment avec Un jour, au mo­ment où il se rait à re­par­tir pour le Nord et qu on bu­vait à ses succès dans le salon de As­h­ley Court, le chef In­dien s’ap­pro­cha de Nancy et lui des­si­na sur le poig­net les deux flèches croisées qui - ser­vai­ent à ses hom­mes de mar­ques de re­con­nais­san­ce.

Et à haute voix, par­lant à son, cour­ri­er privé qui l’ac­com­pag­nait à la gu­er­re, il pro­nonça les pa­ro­les sui­van­tes qui fai­sai­ent de Nancy un per­son­na­ge sacré:

— Dis à tous les mem­bres du clan, que Miss Mon­ta­gue ne devra ja­mais être mo­lestée, car elle porte la mar­que de Jo­seph Brant.

Et But­ler, qui as­sis­tait à cette scène, n’osa pas sou­ri­re, pas plus que le ca­pi­tai­ne Hare, mais l’un et l’autre sa­vai­ent bien que Jo­seph Brant n’était pas tou­jours présent à As­h­ley Court

L’hiver aug­men­tait les souf­fran­ces de l’armée améri­cai­ne.

Les sol­dats mal vêtus, mal équipés, mal nour­ris, obligés ' par­fois de cou­cher dans la neigé sans cou­ver­tu­res, ne voy­ai­ent pour­tant pas di­mi­nu­er leur force mo­ra­le.

A Val­ley Forge, un des points les plus au nord des Etats, huit cents hom­mes de­meu­rai­ent malgré les mor-

— La fron­tière doit être libérée. Pre­nez votre com­pag­nie et fai­tes votre de­voir. Je re­gret­te de ne pou­voir vous don­ner d’au­tres hom­mes, nous de­vons les ménager.

Nathan Hol­den se prépara aus­sitôt. 11 choi­sit pour point de départ de son expédi­ti­on: As­h­ley Court. Il sa­vait que But­ler y fréquen­tait et c’était une bonne rai­son. Et puis, il en avait une autre. A As­h­ley Court il au­rait peut-être des nou­vel­les de Nancy.

Or, ce fut à ce mo­ment qu’un grand appui fut donné


I2 à l’Amérique. Tra­ver­sant l’océan, le jeune major général mar­quis de Lafay­et­te venait au se­cours des op­primés e' met­tait son épée au ser­vi­ce de Ge­or­ge Was­hing­ton.

Se'on les or­d­res du com­man­dant en chef, le mar­quis de Lafay­et­te prit le com­man­de­ment de l’armée du Nord et Nathan Hol­den fut placé sous ses or­d­res.

Ce fut à As­h­ley Court que les deux hom­mes se ren­con­trèrent et élaborèrent leur plan d’ac­ti­on. .11 ne fal­lut pas plus qu'une nuit pour que ces deux of­fi­ciers ar­dents et au­da­ci­eux se mis­sent d’ac­cord. Lafay­et­te ame­nait avec lui l’aide généreuse de la Fran­ce, des hom­mes, des mu­ni­ti­ons et des équi­pe­ments. 11 re­con­sti­tua pour ainsi dire l’armée des ti­rail­leurs de Mor­gan et fit cou­vrir la fron­tière nord de pa­trouil­les extrême­ment mo­bi­les qui inquiétèrent sans relâche les trou­pes de But­ler.

Et Nathan fit mieux que d’avoir des nou­vel­les de Nancy.

Le lend­emain même de son arrivée, au mo­ment où il al­lait en­trer dans le château, il ren­con­tra un grand homme mai­g­re qui trans­por­tait un pa­ra­p­luie et un vaste por­te­man­teau.

— Hé! je ne me trom­pe pas. s’écria-t-il, c'est le vieux Jacob!...

Le cor­don­nier eut un sursaut en le voy­ant.

— Al­lons bon! ex-cla­ma-t-il, vous voilà en­co­re, vous! On se bat donc en­co­re par ici? Mais où aller, mon Dieu! où aller!

Il n’y a que plai­es et bos­ses dans le Midi... Je viens au Nord et je trou­ve en­co­re des fu­sils-

Jacob Hiers pas­sait sa vie à aller du Sud au Nord et du Nord au Sud. cher­chait en vain le coin tran­quil­le où sa pol­trn­o­ne­rie put se trou­ver, en sécurité.

Et ja­mais il ne goûtait une nuit complète de repos, tou­jours quel­ques coups de fu­sils venai­ent trou­bler son som­meil.

11 se hâta d’en­trer au château par les com­muns et de cher­cher la cham­bre la plus cachée, la plus herméti­que­ment close.

Nathan entra. C’était le matin ej le hall lui parut d’abord aban­donné. Nul do­mes­ti­que ne se présen­tait pour l'in­tro­dui­re. Il pensa:

— C’est vrai­ment l’état de gu­er­re. Suis-je en pays con­quis?

11 avança et voilà qu'au bout du hall un ri­de­au se soule­va et qu'une sil­hou­et­te ap­pa­rut. Nathan de­meu­ra figé sur place et muet d'éton­ne­ment.

. C’était Nancy el­le-même.

11 ne fallu? guère de temps pour que les deux jeu­nes gens sc rejoig­nis­sent. Nathan avait à don­ner une nou­vel­le. im­por­tan­te, une, gran­de nou­vel­le qui lui te­nait à cœur.

Dès qu'il eut vu Nancy, il fouil­la dans la poche de sa veste et. en sor­tit un pa­pier. C’était un arrêt de la cour mar­ti­a­le qui prou­vait que Nathan n'avait point tiré sur Sir Henri à Lex­ing­ton. Le cou­pa­ble, celui qui aval* appuyé sur la gâchet­te, avait été décou­vert et Nathan ap­por­tait la preu­ve de son in­no­cen­ce..

Nancy apprît cette nou­vel­le avec bon­heur. Son amour en était tout récon­forté, elle pou­vait témoig­ner à Nathan sa joie cfe le re­voir.

Et dès qu'il eut goûté cètte sorte d’ex­ta­se si­len­cieu­se qui les lais­sait en face l’un de l’autre, at­ten­dris et muets, Nathan parla.

— Au mi­li­eu des pires souf­fran­ces, votre pensée ne m’a pas quitté un seul in­stant.

Nancy eut alors, après un mou­ve­ment de joie, une ex­pres­si­on de mélan­co­lie.

— Vous con­nais­sez, dit-el­le, les sen­ti­ments de mon père à l’égard des re­bel­les. Il a déjà tant souf­fert que je me sen­ti­rais bien cou­pa­ble s’il souf­frait en­co­re à cause de moi. Par­tez, Nathan, par­tez, n’en­trez pas/Jici...

Elle le pous­sait dou­ce­ment, mais H résis­tait et il sen­tait comme un âpre bon­heur à souf­frir dans son amour.

— Je vais vous quit­ter, dit-il, mais avant mon départ, il faut que je voie votre père.

Elle se re­cu­la, un peu ef­frayée.

— Qu'avez-vcus à lui dire?

Il sou­rit un peu amèrement.

— Rien que des cho­ses qui ne me con­cernent pas.

Lais­sez-moi en­trer.

Elle s'effaça légè-? îement, un peu inquiète, et Nathan passa de­vant elle.

Dans le salon. Sir Henri était assis dans son fau­teuil, ayant près .de lui les deux can­nes dont il se ser­vait en­co­re pour mar­cher,

Sa bles­su­re et la dou­leur qu’il avait res­sen­tie de la mort de son fils l'avai­ent beau­coup vieil­li, mais il y avait en­co­re sur son l*front et dans ses yeux cet entête­ment do­mi­na­teur que Nathan con­nais­sait bien.

Quand il vit en­trer le jeune homme, il se dres­sa à moitié sur son fau­teuil et ses lèvres mur­murèrent le mot « Re­bel­le ., sans que pour­tant un seul son en sor­tit. Il at­ten­dait, les sour­cils froncés, prêt à la colère,

— Mon­si­eur, dit Nathan, ne rest­ez plus dans cette mai­son; je vous le de­man­de pour votre sécurité et cell . de votre fille...

Il at­ten­dit, le vieil­lard ne dit pas un mot. Il re­gar­da;! Nathan avec cette froi­deur gla­ci­a­le qui démo­ra­li­sait iusqu’à ses amis, mais le jeune ca­pi­tai­ne ne se trou­blait pas pour si peu et il re­prit;

— Je vous en con­ju­re. Les hom­mes de But­ler qui

rôdent sans cesse dans les en­vi­rons ne res­pec­tent rien.

Ils pil­lent, mal­trai­tent et tuent; un iour, ils des­cen­dront jusqu’ici... Ecou­tez et croy­ez-moi, je vous en prie, ils sont ca­pa­bles de tout et leur chef même, le ca­pi­tai­ne But­ler... ‘

Le vieil­lard se leva cette fois tout droit, en s’ap­pu­y­ant sur sa canne et, le doigt tendu, il mon­tra la porte.

— Le ca­pi­tai­ne But­ler est mon ami, sor­tez, mon­si­eur.

Nathan n’avait plus un mot à dire. Il quit­ta le salon et dans le hall re­trou­va Nancy. Il lui con­seil­la d’obli­ger son père à par­tir, dé re­gag­ner le Sud. mais elle se­cou­ait la tête, sa­chant bien que rien ne pour­rait vain­cre l’ob­sti­qa­ti­on de Sir Henry.

Alors il lui fit ses adi­eux et lui dit qu’il l'ai­me­rait jusqu’à la mort.

CONTE

FILMÉ

(Suite et fin)

— Vous vous trom­pez étran­ge­ment, répon­dit la jeune fille toute émue. Je ne vous ai pas ac­cordé de ren­dez-vous.

— Détrom­pez-vous, re­prit-el­le en­co­re. Ne croy­ez pas m’im­pres­si­on­ner par vos raf­fi­ne­ments précieux et vos élégan­ces étudiées. A l’amour d’un tri­ste roi de

club du comte de Win­ter­set, amant de lady Car­li­sis et l’avait sur­pris à tri­cher au jeu.

— Nous vous gar­der­ons le se­cret, avait-il déclaré, à une con­di­ti­on.

— Et la con­di­ti­on?

— C’est que vous nous présen­te­rez à lady Mary sous

Une 6cène de Mon­si­eur Beau­cai­re, avec Ru­dolph Va­len­ti­no.

tous les coeurs, je préfère cer­tes l’amour d’un valet mais qui soit un homme.

Elle s’en­fuit en sanglotant.

Le duc réfléchit une mi­nu­te, puis fai­sant le geste de chas­ser une pensée im­por­tu­ne, il re­tour­na vers le salon.

Mais le lend­emain, comme il avait été convié au dîner du Roi chez la Pom­pa­dour, quand Louis XV leva son verre pour boire aux fiançail­les, le jeune homme fu­ri­eux s’élança vers la fenêtre et sauta dans, le jar­din en s’écri­ant:

Le duc de Char­t­res vous salue, ai­ma­ble com­pag­nie.

Le duc de Char­t­res s était réfugié en An­g­leter­re.

A Bath, cité ther­ma­le et ren­dez-vous de toute la no­bles­se an­glai­se, le comte de Mi­re­poix, am­bas­sa­deur de Fran­ce, avait ac­cu­eil­li le prin­ce français qui vi­vait là sous le nom d’em­prunt de Mr Beau­cai­re et avec la qua­lité de bar­bier de l’am­bas­sa­deur.

Mais M. Beau­cai­re ne pou­vait long­temps se désintéres­ser de la vie mon­dai­ne. Ha­bi­tué aux hom­ma­ges féminins et aux conquêtes d’un soir, il se mor­fon­dait dans son em­ploi sub­al­ter­ne, d’au­tant plus que la belle lady Mary Car­li­sis, sur­nommée fa­mi­lièrement la belle de Bath, te­nait là-bas un bu­reau d'amour, dont elle était la reine in­con­testée. Très fière d’ail­leurs, entêtée de ti­tres, elle ne daig­nait jeter les yeux et dis­tri­bu­er ses roses et ses sou­ri­res qu’à des seig­neurs por­tant tortils et ar­moi­ries. Le meil­leur homme du monde, fut-il le plus jeune, le plus beau, le plus spi­ri­tu­el, n’avait rien à espérer s'il n’était pas au moins baron ou vi­com­te,

M. Beau­cai­re avait vu la belle de Bath.

Il vou­lait lui être présenté.

Mais M. Beau­cai­re n’avait au­cu­ne chan­ce d’être agréé par la Belle. Il fal­lait donc se tra­ves­tir et se faire pas­ser pour grand seig­neur.

Or, par son ami Mo­li­neux, il s’était in­troduit dans le

le nom de duc de Sans-Sou­ci, du château français des Qua­tre-Vents. Ça tient-il?

— Ça tient.

On de­vi­ne l’ac­cueil de la Belle de Bath.

Elle se fit toute grâce pour ce gen­till­hom­me de gran­de race, si ave­nant de sa per­son­ne, si plein d’es­prit, si cour­tois et qui, au mi­li­eu des manières un peu rudes de la no­bles­se an­glai­se, ap­por­tait cette gen­til­les­se de ton, qui fut tou­jours l’apa­na­ge des Français.

Le duc par­vint à résis­ter <*tix at­ta­ques des nom­breux as­sail­lant* à la solde de son en­ne­mi.


Win­ter­set fut un peu délaissé.

T ous les matins, à la pro­me­na­de, la rose que Lady Car­li­sis por­tait à son cor­sa­ge é ait of­fer­te au jeune duc.

A table, aux dîners joy­eux, où l’on fai­sait gran­de ri­pail­le et mi­ri­fi­que beu­ve­rie, le jeune prin­ce était le roi du fes­tin, ani­ma­teur mer­veil­leux des réjouis­san­ces par ses bons mots, ses chan­sons, ses jeux d es­prit.

Mo­li­neux lui disait:

— Pre­nez garde, Win­ter­set est ja­l­oux.

— Os­e­rai­tril en­tre­pren­d­re quel­que chose con­tre nous. 11 sait que nous pou­vons le per­d­re d’hon­neur.

— Précisément. Vous pou­vez le per­d­re d’hon­neur et vous lui pre­nez sa maîtres­se. 11 est homme à vous faire ad­mi­ni­strer un mau­vais coup par quel­que spadas­sin. Quel­ques cen­timètres de fer dans la poitri­ne, et vous ne pou­vez plus par­ler.

Le ducf­chaus­sait les épau­les.

— Qu’il y vi­en­ne I

C’est ce qui ar­ri­va.

Un jour que le prin­ce a ten­dait la Belle dans son jar­din, il fut as­sail­li par une sorte de ma­ta­mo­re et plu­si­eurs si­cai­res apostés dans les bosquets. Son épée vi­ve­ment tirée, il se défen­dit vail­lam­ment, bl­es­sa plu­si­eurs de ses ad­ver­sai­res, mais le nom­bre l’ac­ca­blant, il ap­pe­la ses trois va­lets qui de loin le sur­veil­lai­ent, avec la défense d’ap­pro­cher sans être appelés.

— Vous nous ap­pe­lez trop tard, Mon­seig­neur, dit l’un des trois.

— Bah! dans la cha­leur du com­bat, je vous ou­bli­ais répon­dit le jeune homme en sou­ri­ant.

Et, per­dant du sang avec abon­dan­ce, il s’évan­ouit.

La con­va­les­cen­ce dura quel­ques se­mai­nes. Lady Car­li­sis venait le voir tous les jours et pas­sait à son che­vet de lon­gues heures tou­tes plei­nes de joy­eux pro­pos et de cau­se­ries amou­reu­ses.

Win­ter­set cre­vait de ja­lou­sie et de rage.

Aussi, quand le duc rétabli put as­sis­ter à une fête donnée en son hon­neur par la Belle de Bath, le ja­l­oux ne put s’empêcher de dévoi­ler le se­cret qu’il te­nait avec peine,

— Le duc de Sans-Sou­ci n’est que M. Beau­cai­re, le bar­bier de Mi­re­poix.

—~ Un bar­bier!

— Est-il pos­si­ble!

— Ciel! s’ex­cla­mait avec dégoût la belle Mary. Un bar­bier! Fi, Mon­si­eur!

Et le duc al­lait de­voir quit­ter la place sous les huées si Mi­re­poix n’était entré, ame­nant avec lui le duc de Ne­mours, frère du duc de Char­t­res et envoyé par Louis XV à la re­cher­che du prin­ce.

Les deux frères tombèrent dans les bras l’un de l’autre.

— Ah! mon cher Phi­lip­pe, disait l’envoyé, re­viens. Tu es par­donné. Le Roi s’en­nuie. Tu es le seul à pou­voir le dis­trai­re.

Toute la com­pag­nie fut aus­sitôt en grand émoi.

Quoi! M. Beau­cai­re était le duc de Char­t­res.

— Lui-même, répon­dit le jeune homme de­vant tou­tes les têtes courbées, lui-même, et qui se sou­vien­dra avec agrément de tous ses com­pag­nons d’An­g­leter­re, sauf de ce lâche Win­ter­set, tri­cheur au jeu et dres­seur d’embûches.

Quel­ques jours après, Phi­lip­pe était à Ver­sail­les.

Ce fut une joie générale.

La prin­ces­se Hen­riet­te, qui ne sa­vait pas en­co­re son re­tour, était as­si­se sur un banc du parc près du bosquet d’Apol­lon. Elle était son­g­eu­se. Sa pensée s’était si sou­vent envolée vers la région in­con­nue où s’était enfui le fiancé. Pour agir comme il l’avait fait, n’avait-iî pas témoigné qu’il était ca­pa­ble de vo­lonté? N’était-iî pas un homme? Et digne d’amour? Ainsi l’amour dou­ce­ment s’in­si­nu­ait dans le cœur vier­ge de l’en­fant qui de­venait femme sous l’étrein­te de la dou­leur.

Eblouis­se­ment.

Phi­lip­pe était de­vant elle à ge­n­oux et disait:

— Douce m’est la honte de venir im­plo­rer mon par­don.

Elle sou­rit di­vi­ne­ment et répon­dit:

Moins douce, Phi­lip­pe, que n’est ma joie de vous l’ac­cor­der. Jean BLAI­SE.

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La Femme et le Home

(gjoooooooooooo

Ce jour­nal met sous vos yeux, non seu­le­ment de nom­breu­ses pages de des­sins de modes, des modèles les plus pra­ti­ques et les plus élégants, mais en­co­re di­vers pa­trons de toi­let­tes avec no­ti­ce ex­pli­ca­ti­ve.

Une large place est faite à la Mode En­fan­ti­ne, à la Lin­ge­rie, et SUR­TOUT à ces Tra­vaux de la Femme qui don­nent tant de séduc­ti­on au foy­e­ri

La re­pro­duc­ti­on des mo­tifs à bro­der, entre au­tres, est ren­due dans des di­men­si­ons si exac­tes, qu’il suf­fit d’en pren­d­re le décal­que, et dis­pen­se de l’aide d’un des­si­na­teur.

En plus de cela, il offre une plan­che de bro­de­rie co­lo­riée et une plan­che décal­qua­ble au fer chaud.

Tout enfin, de ce qui intéresse la femme, se trou­ve réuni, se­mai­ne par se­mai­ne, dans ce ma­ga­zi­ne qui ne se préoc­cu­pe que d’elle.

Le home, dont la femme est Pâme, et qu’elle seule sait orner; la cui­si­ne que ses mains ex­per­tes raf­fi­nent sans la com­pli­ca­ti­on des “ chefs la beauté phy­si­que où elle fut de tout temps sou­ver­ai­ne et qui est son pa­tri­moi­ne ex­clu­sif; la cul­tu­re in­tel­lec­tu­el­le et mo­ra­le dont elle a pres­sen­ti la gran­dis­san­te puis­san­ce, et dont elle sait l’ex­qui­se

Qoou­oooooQ

cy­clopédie. ces cho­ses qui lui sont fa­mi­lières, elle les sait sans cesse présen­tes, sans cesse of­fer­tes à sa cu­ri­o­sité avide de s'in­strui­re, dans ce jour­nal bien à elle et qui ne lui lais­se ig­no­rer rien.

Puis, pour les heures oi­si­ves qu’elle se me­sure, mais qui lui sont néces­sai­res pour­tant, un roman offre, dans ces mêmes pages, une détente à sa pensée.

La cor­res­pon­dan­ce entre lec­tri­ces d’un même péri­o­di­que est de­venue une mode aussi; s’il lui plaît d’y con­sa­crer un peu de son encre et de ses loi­sirs, le jour­nal " La Femme et le Home „ lui ouvre sa boîte aux let­tres. Voilà pour les ru­bri­ques.

Quant à l’as­pect, — au texte ty­po­grap­hi­que, au pa­pier, à la cou­ver­tu­re, im­primée en plu­si­eurs cou­leurs, et ar­tis­ti­que de des­sin, il est l’objet de soins tout spéciaux.

S’il en est en­co­re, parmi nos lec­tri­ces, qui ne soi­ent point en­co­re assurées de la beauté et du ca­ractère pra­ti­que de “ La Femme et le Home,., qu’elles s'em­pres­sent de faire l’em­plet­te d’un numéro; la pu­bli­ca­ti­on est en vente dans tous les ki­osques; on se la pro­cu­re aussi aux bu­reaux de “ La Fem-• me et le Home 20, rue de la Chaussée d'Antin, Paris.


M. CO­QUE­LIN IN­TER­PRE­TANT " L’ABBE CON­STAN­TIN „

On tait que cette œuvre est adaptée à l’écran; l’appel fait à M. Co­que­lin pour in­car­ner le rôle prin­ci­pal fait bien au­gu­rer du résul­tat. Nous re­par­lerons d’ail­leurs de ce film dans un très pro­chain numéro de " Ciné-Re­vue.

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