Programma van 16 tot 20 maart 1924



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#624

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Notre Ve­det­te: May Mc AVOY

C’est dans un mi­li­eu déli­ci­eux que je ren­con­trai pour la première fois Miss Mac Avoy. Bile jou­ait alors le rôle de « Gri­zel » dans la nou­vel­le de Sir James Bar­rie, in­ti­tulée « Le Tommy Sen­ti­men­tal ». Avec quel­ques amis, nous avi­ons décidé de pas­ser la journée dans

May Mc AVOY.

le petit vil­la­ge de Thrums, ibâti spéci­a­le­ment à Long Is­land — non loin de New-York —, aux fins d’y tour­ner cette bande.

La journée s’annonçait ra­di­eu­se, et le petit vil­la­ge modèle sem­blait répond­re par­fai­te­ment à 'la de­scrip­ti­on qu’en fait l’au­teur; et lorsque Miss Mac Avoy ap­pa­rut, ha­billée en « Gri­zel », en ta­blier jaune, et avec les che­veux décou­vrant le front et re­tom­bant dans le dos en chau­des on­du­la­ti­ons châtain clair, les décors, la mise en scène et le ca­ractère de l’oeu­vre sem­blai­ent com­plets. On ne pou­vait

ima­gi­ner une jeune fille d un char­me plus na­tu­rel que cette mig­non­ne sut*-: elle n’a que qua­tre pieds onze pou­ces et avec ses « co­til­lons courts et souliers plats », elle pa­rais­sait à peine douze ans.

L'en­thou­si­as­me témoigné par l’ar­tis­te pour le rôle qui Qui était confié, fut le sujet de con­ver­sa­ti­on prin­ci­pal de cette intéres­san­te journée. De­puis, j’ai eu main­tes fois l’oc­ca­si­on de re­voir la déli­ci­eu­se ac­tri­ce et de m’en­tre­te­nir lon­gue­ment avec élle. J’ai ap­pris à la connaître, à. juger de la sincérité de cet en­thou­si­as­me qui est une des ca­ractéris­ti­ques de son ca­ractère. Miss Mac Avoy étudie à fond ses rôles, s’en imprègne, met tout en œuvre pour les in­ter­préter, avec un maxi­mum de vérité et de compréhen­si­on, et c’est pour­quoi ses créati­ons sont tou­tes des joy­aux.

On a cou­tu­me de croi­re que le pu­blic ne vous témoig­ne­ra af­fec­ti­on et con­fi­an­ce, que pour au­tant que vous êtes vous-même per­suadé de votre mérite. Si cela était, Miss Mac Avoy n’au­rait ja­mais été cor­di­a­le­ment fêtée par la foule, puis­qu’elle con­sidère son ta­lent fort peu au-des­sus del a moy­en­ne cou­ran­te.Ce n’est que de­puis qua­tre ou cinq ans qu’elle a fait sa première ap­pa­ri­ti­on sur les écrans, et de­puis, main­tes fois, les rôles de ca­ractère qu’elle a créés, salués d’en­cou­ra­ge­ments et de féli­ci­ta­ti­ons, doi­vent avoir dépassé de beau­coup tou­tes cec prévi­si­ons.

May Irène Mac Avoy est née à New-York City.​en 1901; après avoir fréquenté l’école pri­mai­re, elle fit ses études nor­ma­les dans le but de décro­cher un diplôme d’in­sti­tutri­ce. Une de ses amies ayant un petit rôle dans un stu­dio new-yor­kais, voilà notre pe­ti­te miss décidée à 'tâter elle aussi du ca­me­ra.On conçoit qu’une telle per­spec­ti­ve lui sou­rit plus que celle de pâlir sur les ardus traités de péda­go­gie..,

La première let­tre d’in­tro­duc­ti­on de la jeune May ne reçut point un cha­leu­reux ac­cueil. Prétex­tant qu’elle n’avait ja­mais tourné, le cas­ting ma­na­ger ne con­sen­tit même pas à la met­tre en présence d’un di­rec­tor. Puis­qu’il fal­lait d’abord tour­ner, fût-ce n'im­por­te quoi, la pe­ti­te Avoy se décida à prêter sa col­la­bo­ra-


Miss Mc Avoy, dans West of the Water Tower.

lion à uu film de pro­pa­gan­de, van­tant les qua­lités et la méti­cu­leu­se prépa­ra­ti­on d’une cer­tai­ne mar­que de sucre! Elle y jou­ait un rôle de jeune ache­teu-se se ren­dant dans une épi­ce­rie et exi­ge­ant qu’on lui ven­dit telle mar­que de sucre et point d’autre, vou­lant à tout prix se garer des con­tre­façons!

lEl­le-même n’as­sis­ta ja­mais à la pro­jec­ti­on de cette bande, mais un édi­teur de films la vit à l’écran et la con­vo­qua; et voilà que bientôt ce môme méchant di­rec­tor qui ne vou­lait pas voir de jeu­nes fil­les n’ayant au­cu­ne expérien­ce des stu­dios, lui de­man­da d’ac­cep­ter un rôle dans iftie de ses pro­chai­nes pro­duc­ti­ons.

L'année de ses débuts, Miss Mac Avoy in­ter­préta une série de types de sœurs, de «nur­ses» et d’épou­ses. Elle fut la sœur de Mar­gu­e­ri­te Clark dans « Mrs Wiggs of the Cab­ba­ge Patch ». Mais ce ne fut qu’après sa ma­gi­stra­le création de Griz?l qu’elle fut pro­clamée star aux stu­dios Re­a­l­art. C'est sous la bannière de cette im­por­tan­te firme qu’elle con­nut une po­pu­la­rité mon­di­a­le. Re­a­l­art ayant fu­si­onné avec Pa­ra­mount, Miss Mac Avoy est au­jourd’hui at­taché à la for­tu­ne de cette im­men­se er­tre­pri­se cinéma­to­grap­hi­que améri­cai­ne, et elle comp­te parmi les mem­bres de la célèbre Stock Com­pa­ny. « The Top of New-York » est le titre de la pro­chai­ne pro­duc­ti­on dans la­quel­le elle rem­plit un rôle de tout pre­mier plan.

Lorsque notre ve­det­te quit­ta New-York pour com­men­cer ses tra­vaux chez Re­a­l­art, sa mère rac­com­pag­na; $ présent les deux fem­mes ha­bi­tent en­sem­ble un co­quet bun­gal­low dans le quar­tier des vil­las de Hol­ly­wood.

Ren­con­trer Miss Avoy, c’est se ren­d­re comp-

Dernière photo de Mc Avoy.

te du char­me délicat qui émane de toute sa gra­ci­eu­se per­son­ne; il ne m’a pas été donné de ren­con­trer une plus ai­ma­ble hôtesse. Pas­ser un après-mi­di en com­pag­nie de ces dames, dans leur joli cot­ta­ge, c'est vivre des heures vrai­ment déli­ci­eu­ses. Rien de com­pa­ra­ble à ces char­mil­les sous lesquel­les il fait si bon s’as­seoir et si­ro­ter une coupe de thé, ou­bli­ant les sou­cis de lia vie au cours d’un intéres­sant pa­po­ta­ge avec la plus dis­tin­guée des ha­bi­tan­tes de Hol­ly­wood.

Mme Mac Avoy mère et sa fille sont des / gens sim­ples et nul­le­ment maniérés. Ces de­nies mènent une vie tel­le­ment tran­quil­le que pen­dant long­temps leurs voi­sins ont ignoré qu’une des ar­tis­tes les plus côtées ha­bi­tai­ent leurs pa­ra­ges. Lorsqu'enfin elle fit son ap­pa­ri­ti­on dans « Sen­ti­men­tal Tommy'», Us com­pri­rent et se réjoui­rent d’avoir pour voi­si­ne, la déli­ci­eu­se « Gri­zel », girl écos­sai­se qui con­qui­ert les cœurs et l'af­fec­ti­on de tous ceux qui ont l’heur de l’ad­mi­rer...

MAR­NIX, d’après Joséphine G. Doty.

Ri­chard Bart­hel­mess.

Ri­chard Bart­hel­mess tour­ne en ce 'mo­ment un nou­veau film appelé « The En­chan­ted Cot­ta­ge », d’après ta pièce de théâtre de Sir A. W. Pi­ne­ro. Dès que cette pro­duc­ti­on sera ter­minée, John Ro­bert­son, le met­teur en scène, par­ti­ra avec Ri­chard Bart­hel­mess et Li­li­an Gish, et se ren­dra en Ita­lie où il tour­ne­ra « Roméo et Ju­liet­te ». Quel meil­leur choix pou­vait-on faire pour in­ter­préter l’émou­vant roman d’amour que ces deux bril­lants et émou­vants ar­tis­tes?

QOOOOOOOOOOO00000000300O00030000000000000000OOOOOOOOOOOOOOOO000­0­OQ

I On va im­mor­ta­li­ser le ber­ceau du cinéma!

Ooooooooooooooooe­oooooooooooooooooooOOOOOOOOO

Un mo­nu­ment érigé à Lyon rap­pel­le­ra que c'est dans cette ville que les frères Lumière montrèrent la première pro­jec­ti­on d'ima­ges animées.

Sept cités de la Grèce an­ti­que se dis­pu­tai­ent l’hon­neur d’avoir vu naître Homère. Au­tant de pays, au moins, se dis­pu­tent l’hon­neur, au­jourd'hui, d’avoir vu naître le cinéma. Et dans cette que­rel­le tou­jours ou­ver­te, les jour­na­lis­tes de Fran­ce, d’Al­le­mag­ne, d’An­g­leter­re et d’Amérique, sé mon­trent les plus véhéments. Pour­tant, la ques­ti­on sem­ble en­ten­due, et ce qu’il faut noter dès l’abord, c’est que le cinéma, de même que la plu­part des in­ven­ti­ons, n’est pas sorti tout fait du cer­veau d’un homme tombé du ciel, mais a été le résul­tat, le point d’abou­tis­se­ment de mul­ti­ples tra­vaux, pour­sui­vis au cours de lon­gues années, par des cher­cheurs nom­breux ap­par­te­nant à plu­si­eurs pays, et qui cha­cun ob­stinément, ap­pro­chai­ent de plus en plus de la ma­chi­ne mer­veil­leu­se qu’ils pres­sen­tai­ent. C’est en 1765, il y a donc plus d’un siècle et demi, que le phy­si­o­lo­gis­te français Arey présen­tait à l’Académie des Sci­en­ces de Paris un mémoire sur la per­sis­tan­ce des im­pres­si­ons réti­ni­en­nes. C’est en 1833, il y a donc près d’un siècle, que Jo­seph Pla­teau, pro­fes­seur à l'Uni­ver­sité dé Gand, ima­gi­nait le zootro­pe, idée ru­di­men­tai­re de l’image mou­van­te réalisée au moyen de des­sins re­pro­duisant cha­cun une phase du mou­ve­ment et déroulés avec rapi­dité au­tour d’un cy­lind­re en car­ton. On vit en­s­ui­te le praxi­no­sco­pe de Ray­naud, le re­vol­ver as­tro­no­mi­que de Jans­sens, le fusil pho­to­grap­hi­que de Marey, les per­fec­ti­on­ne­ments ap­portés par Muy­brid­ge et Edi­son jusqu'au jour où les frères Lumière con­strui­si­rent le pre­mier ap­pareil de pro­jec­ti­ons pro­p­re­ment dit.

L'un d’eux a ra­conté la genèse de cette in­ven­ti­on:

« L'idée m’en est venue, dit-il, en étu­di­ant le kinéto­sco­pe d’Edi­son, petit ap­pareil qui ten­tait la re­pro­duc­ti­on pho­to­grap­hi­que du mou­ve­ment -si ingéni­eu­se­ment ana­lysé par Marey. Et je me disais: pour­quoi ne pour­rait-on pas agran­dir ces pe­ti­tes pho­to­grap­hies animées et les pro­je­t­er au loin sur un écran? Je cher­chai et, au bout d'un an de tra­vail, j’obtins mes pre­miers résul­tats. Je don­nai mon pre­mier film, à la s3ite d'une conférence à la Société d’en­cou­ra­ge­ment à l’in­du­strie na­ti­o­na­le. C’était rue de Ren­nes, à Paris, le 22 mars 1895. Le pu­blic se mon­tra en­thou­si­as­te et ce­pen­dant ce film ne représen­tait que la sor­tie des ou­vriers d’une usine. Cer­tes, les pel­li­cu­les dan­sai­ent bien un peu sur l’écran, mais per­son­ne n’avait en­co­re vu des pho­to­grap­hies animées. En­cou­ragé, je tour­nai des ban­des chez moi. Les tou­tes premières étai­ent ru­di­men­tai­res: c'était une, de mes fil­let­tes qui, par exem­ple, jou­ait avec les pois­sons rou­ges d’un aqua­ri­um; puis une scène co­mi­que, tirée d’un roman de Caran d’Ache. Je me ris­quai à pren­d­re une vue d'un pay­sa­ge. Enfin, le

M. Louis Lumière

10 juin de la même année, je don­nai à Lyon dix films d'une lon­gueur de quel­ques mètres seu­le­ment. »

Ce que Lumière ou­blie de dire, c’est que, si les spec­ta­teurs se montrèrent en­thou­si­as­tes, les jour­naux raillèrent la nou­vel­le in­ven­ti­on. « C’est un jouet, disai­ent-ils, ca­pa­ble tout au plus d’as­su­rer, pen­dant une sai­son, l’amu­se­ment des en­fants et la tran­quil­lité des pa­rents ».

Le jouet a fait du che­min, et sans comp­ter l’aide préci­eu­se que le cinéma a ap­porté aux sci­en­ces, à l'en­seig­ne­ment, etc., on peut con­sidérer que l’in­du­strie de l’écran, en­co­re en en­fan­ce, est déjà l’une des premières du monde. Une sta­tis­ti­que relève qu’en 1922, il y avait ‘ dans le monde,

47.000 sal­les de pro­jec­ti­ons: 18.000 aux Etats-Unis, 3.850 en Al­le­mag­ne, 3.000 en An­g­leter­re, 2.400 en

— MI­CHEL MAT­THYS

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Ces sal­les de spec­ta­cles as­su­rent, non seu­le­ment l’amu­se­ment des en­fants, mais le di­ver­tis­se­ment or­di­nai­re de mil­li­ons de per­son­nes chaque jour. Elles ser­vent de moy­ens d’exis­ten­ce à des cen­tai­nes de mil­liers de nos sem­bla­bles. Voilà ce que nous de­vons aux sa­vants, aux cher­cheurs désintéressés qui prépa­rent l’in­ven­ti­on et à l'in­ven­ti­on pro­p­re­ment dite des frères Lumière.

Un comité s’était formé à Paris pour» im­mor­ta­li­ser le ber­ceau du cinéma. Il vou­lait faire ap­po­ser sur l’im­meu­ble de la rue de Ren­nes une pla­que por­tant ces mots:

Ici

le 25 décem­bre 1895 eut lieu la première pro­jec­ti­on pu­bli­que de vues animées du cinéma­to­grap­he.

In­ven­ti­on française de Louis Lumière. .

Quoi de plus beau? Quoi de plus légi­ti­me? Pour on ne sait quel­le rai­son, le con­seil mu­ni­ci­pal de Paris re­fu­sa l’au­to­ri­sa­ti­on de­mandée.

Mais ce que Paris n’a pas voulu faire, Lyon le fera.

« On va enfin, an­non­ce un confrère, ren­d­re à Louis et Au­gus­te Lumière l’hom­ma­ge qui est dû à leur la­beur mo­deste. Les in­ven­teurs du cinéma auront, à Lyon, leur sta­tue; Elle rap­pel­le­ra que, dans la cité ly­on­nai­se, naquit le cinéma.

» Une sou­s­crip­ti­on sera ou­ver­te et un appel sera fait à tous ceux qui, en ’Fran­ce et à l’étran­ger, vi­vent du cinéma.

» Tous auront à cœur de répond­re à cette in­vita­ti­on et il est cer­tain que les som­mes néces­sai­res à l’édi­fi­ca­ti­on du mo­nu­ment seront rapi­de­ment réunies. »

Comme Bel­ges, nous répond­rons avec joie à cet appel d’hom­mes d’œuvres français. Mais qu’en ho­no­rant les frères Lumière, en im­mor­ta­li­sant le ber­ceau du cinéma, que l’on n’ou­blie pas tous ceux, ob­s­curs ou glo­ri­eux, et à quel­que na­ti­on qu’ils ap­par­ti­en­nent, dont les pa­tients ef­forts ont per­mis au septième art de naître 1 FRED.

Les Doc­teurs Tant Pis et Tant Mieux

Dans Le Matin, M. Pier­re Cil­les met en présence un pes­si­mis­te, et’un op­ti­mis­te, qui se lan­cent des répli­ques con­tra­dic­toi­res en exa­mi­nant le bilan cinéma­to­grap­hi­que français de Cannée écoulée:

1924. On chan­ge le chif­f­re, le trois est périmé, vive le qua­tre... Mon­tons la côte des trois cent soixan­te-cinq et un jours puis­que cetti année esit bis­sex­ti­le, et mon­tons-la cinéma­to­grap­hi­que­ment et allègre­ment.

— Le ciel est chargé de nu­a­ges en haut de la col­li­ne... di­sent les pes­si-nisies.

— Pre­nez vos pa­ra­p­lui­es, les nu­a­ges ne nous font pas peur, ils crèveront, et leur eau bien­fai­san­te désaltérera notre terre de Fran­ce.

— Pau­vre cinéma! gémis­sent les pleu­reurs.

— Heu­reux cinéma! répli­quons-nous gai­e­ment. Heu­reux cinéma parce que nous 1 ai­mons, parce que nous tra­vail­lons pour lui, parce qu’il est le but de nos ef­forts, parce qu’il est une dis­trac­ti­on ad­mi­ra­ble et un métier pas­si­on­nant. Heu­reux cinéma! parce que nous nous som­mes attelés à son coche em­bourbé, parce que nous l’avons dégagé de l’ornière et que tou­tes nos for­ces ten­dent à le faire rou­ler sur la route apla­nie des dif­fi­cultés.

— Le cinéma est une af­fai­re dange­reu­se, grog­nent les ren­frognés.

— Mag­ni­fi­que af­fai­re, répon­dons-nous avec con­vic­ti­on. Mag­ni­fi­que af­fai­re, si les af­fai­res cinéma­to­grap­hi­ques ne sont pas géréeà par des in­compétents... mag­ni­fi­que af­fai­re si le gas­pil­la­ge n’est pas roi, si .le film n’est pas un prétexte à caser les pe­ti­tes amies des grands com­man­di­tai­res... Mag­ni­fi­que af­fai­re si les ama­teurs sont ban­nis de nos rangs, si le temps est con­sidéré à sa juste va­leur, si le di­rec­teur de pri­ses de vues n’est pas un rêveur, un ataxi­que ou un dégénéré. Mag­ni­fi­que af­fai­re si la par­tie ar­tis­ti­que col­la­bo­re avec les ser­vi­ces com­mer­ci­aux et si la vente est con­sidérée comme une réalité et non comme un chimérique es­poir.

— Le cinéma est un spec­ta­cle démo­ra­li­sa teur, prêchent les mo­ra­lis­tes.

— Spec­ta­cle moral, cri­ons-nous aux « Tar­tuf­fes ». Il amuse sai­ne­ment, peut être vu par tous et par tou­tes, éduque et in­struit, fallt voy­a­ger les fou­les sans quit­ter leurs fau­teuils, enlève à cer­tai­nes dis­trac­ti­ons gros­sières leur clientèle de' jeu­nes­se, res­ser­re par l’image les liens d’amitié entre les peu­ples et a prouvé de­puis long­temps qu’il était le plus mag­ni­fi­que in­stru­ment de pro­pa­gan­de qui ait ja­mais été in­venté.

— Il y a une crise du ciné! cla­ment les ratés.

— Une crise, cer­tes, il y a une crise pour ceux qui ont vécu aux cro­chets du film, pour les mau­vais ac­teurs, pour les met­teurs en scène mar­rons, pour les mar­chands de na­vets, frui­tiers mal­honnêtes, pour les régis­seurs véreux et les opéra­teurs maladroits; mais tous les bons ou­vriers, les mag­ni­fi­ques meu­niers du mou­l­in à ima­ges, tra­vail­lent toute la se­mai­ne et par­fois le di­man­che...

Cette année 1924e de notre ère verra nos ef­forts persévérer, car nous vou­lons de toute notre vo­lonté que le film français re­pren­ne la place prépondérante qu’il oc­cu­pait jadis sur les écrans in­te­raa/ti­o­naux. Un vieux pro­ver­be dit que « Vou­loir c’est pou­voir ». Ne le fai­sons pas men­tir et, en vous présen­tant les meil­leurs vœux d’heu­reu­se année de la cinéma­to­grap­hie na­ti­o­na­le, nous nous re­met­tons har­di­ment à l’ou­vra­ge.

Ce que nous ver­rons sur l’écran:

Qui sème le veut, récolte la tempête

Dans un des tri­pots les plus mal famés de New-York au lieu dit « La Mai­son des Cam­bri­o­leurs », BaBy Bra­bant, une svel­te blon­di­ne est fêtée par les ha­bi­tués. Dans cette ath­mosphère de vice, paraît sou­vent Ro­sa­mund At­he­lesta­ne, la pe­ti­te protégée de Baby Bra­bant; elle a été élévée au cou­vent, et ce n’est que petit à petit qu’elle com­prend quel­les sont les oc­cu­pa­ti­ons de ceux qui l’en­tour­ent. In­dignée et mor­tel­le­ment at­tein­te dans le res­pect et l’amitié jusqu’alors res­sen­tis pour sa gran­de amie, l’en­fant s’en­fuit sans lais­ser trace de son pas­sa­ge.

Dou­leur de Baby Bra­bant, qui comme eHe en fait part à Pet­worth, le prop­riétaire du tri­pot, est la mère de Ro­sa­mund; mais en même temps, dési­reu­se de ne pas flétrir l’in­no­cen­ce de son en­fant, elle déclare à Pet­worth qu’il aura à gar­der le se­cret

de cette nais­san­ce, s’il ne veut pas s’at­ti­rer une ter­ri­ble ven­ge­an­ce.

En­tretemps, en Nou­vel­le An­g­leter­re, la fa­mil­le du riche négo­ci­ant Bra­ban­zon, tra­ver­se une séri­eu­se crise. Le fils adop­tif de Bra­ban­zon, Ned An­ne­sty, quit­te les siens pour cher­cher for­tu­ne à New-York. Dans le train, il fait la con­nais­san­ce de Ro­sa­mund, de­venue ac­tri­ce, et dont le ta­lent déjà s’est imposé. Cette ren­con­tre est le préli­mi­nai­re de leurs fiançail­les.

Un jour, Ro­sa­mund reçoit, au théâtre, la vi­si­te de Pet­worth qui lui fait part que Baby Bra­bant désire la voir, ayant à lui con­fier quel­que chose d’ur­gent. La jeune ar­tis­te obéit au désir ex­primé par son an­ci­en­ne pro­tec­tri­ce, et suit Pet­worth. Ce­lui-ci l’amène dans une fu­me­rie d’opium, où elle trou­ve

- MI­CHEL MATT H Y-S T— Au­to-Pi­a­no» DU­CA­NO­LA, PHI­LIPPS, Rou­leaux

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Baby Bra­bant mou­ran­te, et ap­prend qu’elle est la fille de cette tri­ste épave hu­mai­ne.

En­tretemps, Ned a aver­ti son tu­teur de ses pro­jets de ma­ria­ge, et ce­lui-ci se préci­pi­te à New-York pour se renseig­ner au sujet de la fiancée du jeune homme. Mais bientôt il ap­prend d’étran­ges détails, et voit Ro­sa­mund pénétrer dans des tri­pots, où elle espère que lui sera dévulgué le nom de son père qu’elle n’a ja­mais connu. Ned et Bra­ban­zon com­men­cent à dou­ter de sa bonne foie, et Rosa-. mund qui le re­mar­que, prie son fiancé d’ac­cep­ter un délai de tren­te jours, pen­dant lesquels il pour­ra s’étu­dier à loi­sir, et voir si vrai­ment son in­vin­ci­ble est in­vin­ci­ble au point de négli­ger toute con­ven­ti­on. Pour Bra­ba­zon, il in­sis­te auprès de la jeune fille, pour qu’elle re­non­ce à Ned. Le mois d’at­ten­te est pour Ro­sa­mund une période d’an­gois­se, mais bientôt l’heu­reu­se réunion a lieu: Bra­ba­zon a poussé son enquête, et décou­vert qu'une femme, aban­donné par lui il y a plus de vingt ans, n’était autre que Baby Bra­bant; Ro­sa­mund ne se­rait donc autre que sa fille.

Le sang pa­ter­nel a parlé: il unit les mains de Ned et de la déli­ci­eu­se Ro­sa­mund, et demain verra le bon­heur à ja­mais re­con­quis du père Bra­ba­zon de deux chers en­fants.

LES ANA­STA­SIES

Aux Etats-Unis.

hfcAmérique 'est bien le pays des dol­lars, même pour la Cen­su­re Cinéma­to­grap­hi­que: Les films y sont—sans doute —*en telle abon­dan­ce que cette pau­vre Cen­su­re est pres­surée et qu'à New-York elle a jugé néces­sai­re de si at­ta­cher un nou­veau mem­bre; total: 4,000 dol­lars ex­tras. Cette nou­vel­le dépense amène la co­quet­te somme de 6,380 dol­lars le sur­plus de ses dépen­ses sur l’année dernière. En somme, de­puis que la Cen­su­re de New York est, en vi­gueur elle a reçu 445,000 dol­lars en pai­e­ment de ses ser­vi­ces!

Chez noos.

La cen­su­re belge a des rai­sons que notre rai­son ne com­prend pas. Après avoir au­to­risé « La Garçonne » in­ter­di­te en Fran­ce, la cen­su­re belge a in­ter­dit « La Tragédie de Lour­des » (credo) qui a re­cu­eil­li en Fran­ce le suf­fra­ge du clergé ca­tho­li­que et que Mgr Mer­cier a fait représen­ter de­vant un mil­lier d’en­fants des écoles!


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De M. Pier­re Gil­les, dans « Le Matin »:

« Un beau rôle, quel­le chan­ce! On sa­cri­fie­ra il pas mal d’ar­gent pour être lancée tout de suite. Elles ne sa­vent pas, les mal­heu­reu­ses, que les fou­les ne ver­ront ja­mais leurs pre­miers plans, désastreu­se­ment éclairés; elles ig­no­rent que le métier est dur, qu’il ne

trie probe qui a ses répon­dants. Faire du fiîtn, jouer dans un film, néces­si­te un ap­pren­tis­sa­ge sérieux. Qu’on se le dise! »

La santé de René Her­vll

L'ex­cel­lent met­teur en scène de tant de beaux films: « Blan­chet­te », « L’Ami Fritz-.», « Aux Jardins de Mur­cie », « Le'Se­cret de.​Pcili-

Le vil­la­ge de pêcheurs con­struit sur la rive de Chats­worth Lake, près Los-An­ge­les, pour la pro­duc­ti­on de Mary Pick­ford: Tess au Pays des Tempêtes. Ce vil­la­ge a été con­struit avec de vieux matériaux pour lui don­ner plus de vétusté!

suf­fit pas de payer pour jouer et que l’ap­pren­tis­sa­ge de ve­det­te est long et dif­fi­ci­le. Elles ont de for­tes chan­ces de ne ja­mais re­voir cette belle ga­let­te jetée dans les po­ches avi­des et mal­honnêtes. Quel­le na­vran­ce!

» Une fois de plus, nous je­tons le cri .d’alar­me... Les ap­peaux sont dressés le long des sun­ligts. At­ten­ti­on aux fli­bus­tiers de la prise de vues, ne con­fiez pas votre ar­gent à des in­con­nus sans aveu. Le cinéma est une in­duschi­nel­le », etc..., est engagé par la Vita, de Vi­en­ne, pour tour­ner « Clown par Amour », scénario de Max Lin­der, joué par notre grand co­mi­que.

Mais avant même de com­men­cer la réali­sa­ti­on de ce film, René Her­vil est tombé gra­ve­ment ma­la­de. Il a dû ren­trer préci­pi­tam­ment en Fran­ce.

Nous adres­sons à René Her­vil nos meil­leurs vœüx de promp­te et complète guérison.

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13

Quoi qu’il en soit, le résul­tat de cam­pag­ne, loin de lui avoir été néfaste, a accru le nom­bre de ses ad­mi­ra­teurs, et des mar­ques de fran­che sym­pa­thie lui sont arrivées des qua­tre coins des Etats-Unis.

S’em­pa­rant de l'af­fai­re, la com­pag­nie Gol­dwyn, de son côté, a voulu don­ner à l’au­teur de « Three Weeks » une preu­ve tan­gi­ble de’ sa sym­pa­thie en adap­tant à l’écran l'œuvre accusée d’im­mo­ra­lité.

ligne, un mot qui soit de na­tu­re à bles­ser la pu­deur ou à éveil­ler des idées mal­sai­nes. »

Le film n’est pas ter­miné et Dame Cen­su­re n’a pas dit son mot. At­ten­dons.

Des cri­ti­ques mal­veil­lan­tes ont ca­lom­nié « Three Weeks » (Trois Se­mai­nes), la nou­vel­le d’Eli­nor Glyn, en la décla­rant « im­mo­ra­le ».

Aussi, la re­mar­qua­ble scéna­ris­te et écri­vain, s'éle­vant con­tre cette ac­cu­sa­ti­on qui pou­vait non seu­le­ment pa­ra­ly­ser le succès de son livre, mais en­co­re com­pro­me­t­tre gra­ve­ment son pres­ti­ge, s’est-el­le donnée la tâche de réfuter el­le-même les ar­gu­ments de ses détrac­teurs, par des ar­ti­cles de pres­se qui re­mi­rent les cho­ses au point.

Un film ca­lom­nié

Mme Glyn se trou­ve ac­tu­el­le­ment h Cul­ver City, et elle a déclaré à un in­ter­vie­wer:

« J'ai été sou­vent com­dar­nnée par l’opi­ni­on pu­bli­que qui, mal;; in­formée par la pres­se qui m'est hos­ti­le, me con­sidère comme un écri­vain im­mo­ral.

»Je défie qui­con­que li­rait ma nou­vel­le dans un es­prit d’ab­so­lue im­par­ti­a­lité, de m’in­di­quer une

La dernière pro­duc­ti­on

dé Jack Pick­ford

Jack Pick­ford a ter­miné sa dernière pro­duc­ti­on: La Vallée du Loup, qui sera présentée à New-York dans le cou­rant du mois et, à Paris, par les soins de Uni­ted Ar­tists, au mois de mars. Le scénario est basé sur le fa­meux roman de John Fox çt pro­met d’être des plus intéres­sants.

Ra­quel Mel­ler

> * Vfto«ooo­cooooo«oo9»oooGOOoooooOM­oe­ooooooo«o60o»«eo0oe<>eoooo«oe­oo0ooooo9oo6oooo««««a«a»oooo0ooooooooon

Ra­quel Me­lier dans Vi­o­let­tes Impéri­a­les.

Vous n’y croy­ez plus, chère lec­tri­ce, à la légende de la jolie fil­let­te à la­quel­le il a suffi de se trou­ver au mo­ment pro­pi­ce au stu­dio, pour qu’un « di­rec­tor » en quête d’une perle, mit son dévolu sur la rou­gis­san­te jeu­nes­se, lui décou­vrant mille qua­lités de pho­togénie, de spon­tanéité, d’ex­pres­si­on pro­p­res à la muer immédia­te­ment en étoile de toute première gran­deur; vous n’y croy­ez plus à ces bo­bards yan­kees, — et vous avez bien rai­son. — Etre sacrée Ju jour au lend­emain ve­det­te, et cela sans ju­di­ci­eu­se prépa­ra­ti­on, — à d’au­tres 1

Et pour­tant, il est de * pe­ti­tes bon­nes fem­mes » qui s'im­po­sent, sinon endéans les vingt-qua­tre heures, du moins en quel­ques mois; il en est qui, sans le sa­voir même, ont le cinéma dans la peau. Et de cel­le-ci est Ra­quel Mel­ler.

Coup sur coup, deux bel­les pro­duc­ti­ons, où elle rem­plit un rôle prin­ci­pal, nous l’on fait apprécier.

La Con­cep­ti­on des Op­primés, comme Vi­o­let­ta des Vi­o­let­tes Impéri­a­les, fu­rent éga­le­ment fêtées par le pu­blic. Et cette pe­ti­te chan­teu­se de ca­ba­ret chan­tant, dont peu con­nais­sai­ent le nom chez nous avant l'ap­pa­ri­ti­on de ces deux grands films de Rous­sel, a con­quis tous les en­thou­si­as­mes.

Née en Es­pag­ne, Ra­quel Mel­ler débute toute jeune dans un petit mu­sic-hall de Va­len­ce. Re­mar­quée pour sa belle voix, elle chan­te bientôt dans tou­tes les gran­des vil­les es­pag­no­les, puis part au Brésil, où l'at­ten­dent de nou­vel­les ova­ti­ons, et où elle ris­que même un soir d'être aveuglée par les

pièces de mon­naie qu’on lui jetait sur la scène.... Elle chan­te en­s­ui­te dans tou­tes les gran­des vil­les d’Eu­ro­pe.

Les débuts de Ra­quel' Mel­ler au cinéma sont récents. C'est sous la di­rec­ti­on d’Henri Rous­sell qu'elle tour­ne pour la première fois dans les Op­primés. Son in­ter­préta­ti­on du rôle de * Con­cep­ti­on » la clas­se au pre­mier rang des étoi­les de l’écran. Tou­jours avec H. Rous­sell, elle tour­ne en­s­ui­te. Vi­o­let­tes Impéri­a­les, un grand film qui nous fait as­sis­ter à la cu­ri­eu­se odyssée d'Eugénie de Mon­tijo; impéra­tri­ce des Français, et à la vie sous le se­cond Em­pi­re. Dans ce film, dont toute la première par­tie fut tournée à Séville, Ra­quel Mel­ler in­ter­prète le rôle de Vi­o­let­ta, la pe­ti­te mar­chan­de de fleurs. En pe­ti­te jupe de toile blan­che à vo­lants rou­ges, casquée d’une che­ve­lu­re d'ébène où meurt une rose pour­p­re, elle offre ses vi­o­let­tes aux pas­sants, avec la sim­pli­cité fière d’une véri­ta­ble gi­ta­ne; nulle autre que la gron­de ar­tis­te es­pag­no­le ne pou­vait in­ter­préter un tel ta­lent, une telle vérité le rôle dif­fi­ci­le et com­plexe de Vi­o­let­ta.

Ce mo­ment où le film Vi­o­let­tes Impéri­a­les con­nait l’im­men­ce succès que l’on sait, nous a paru par­ti­cu­lièrement choi­si pour por­ter hom­ma­ge à Tune des plus ta­len­tu­eu­ses ac­tri­ces dont s’en­or­gu­eil­lis­se le cinéma, et nous avons voulu en un heu­reux as­sem­bla­ge don­ner quel­ques scènes de pro­duc­ti­ons aux­quel­les elle prête l'at­trait de sa grâce, la beauté de ses at­ti­tu­des, la fraîcheur de sa jeu­nes­se, — et sur­tout son ta­lent sim­ple et spon­tané.

Une déli­ci­eu­se scène des Op­primés, evec Ra­quel Mel­ler.


XJn d.ét>i_rt sru Cinéma

Nous avons de­mandé à notre com­pa­tri­ote Jules Rau­court, qui vient de tri­omp­her à Paris dans le film « Frou-Frou », com­ment il était venu» au Cinéma. — N.D.L.R.

Re­tour à New-York du Ca­na­da, où j’avais tenu l’em­ploi de jeune pre­mier rôle au Théâtre Na­ti­o­nal Français de Montréal, mon an­cien ma­na­ger de l’Em­pi­re The­a­tre, Alf. Hay-man, représen­tant les intérêts de la firme. Char­les Fv­oh­man Cor­po­ra­ti­on, avait décidé de met­tre à l’écran plu­si­eurs comédies dont il

J. Pau­court, sports­man, dandy, cinéaste, poète et pu­bli­cis­te I

déte­nait le co­py­right. La. firme Em­pi­re-Mu­tu­al fut fondée et le stu­dio de Glen­da­le près de Fo-rest-II­ill (où se dis­pu­tent, les Cham­pi­on­nats du monde de ten­nis) loué.

Alf, Hay­man m’ap­pe­la donc à l’Em­pi­re (Broad­way) au prin­temps de 1917 et me pro­po­sa de m'es­say­er au stu­dio de Glen­da­le dans un «test» pour juger de mes moy­ens de­vant, l'ap­pareil.

J’ig­no­rais tout du mo­ving pic­tu­re. C’est Dell Hen­der­son, un di­rec­tor venu de Los An­ge­les, qui fut chargé de la di­rec­ti­on du film.

Il com­po­sa à. cet effet un court scénario dans, le­quel je fai­sais ma cour â une jeune fille de­vant, ses pa­rents. Après un exposé théori­que, il y eu une scène d’en­sem­ble et, quel­ques pre­miers plans. On ne fait pas de chiqué en Amérique et tout se passe sans décla­ma­ti­on.

Huit, jours apres j'as­sis­tais, en com­pag­nie d’Aîf. Hay­man et de Dell Hend­re­son. à la vi­si­on de mon essai. Ce­lui-ci fut jugé sa­tis­fai­sant et, de suite, je sig­nais un con­trat pour tour­ner dans « Out­cast » le rôle de Tony, jeune An­glais, ami d’un morp­hi­no­ma­ne, qui, par ses bons con­seils et. sen amitié pour le ma­la­de, l’aide à se débar­ras­ser de sa fu­nes­te pas­si­on

Voilé com­ment je débutai à l’écran. ' Jules RAU­COURT.

Cha­ra­bia.

Il n’est pas néces­sai­re d’être pro­fes­seur de littéra­tu­re pour s'of­fen­ser des li­bertés que pren­nent cer­tains ti­treurs avec notre belle lan­gue française. C’est avec juste rai­son que M. Wahl sig­na­le, dans 1’ «In­for­ma­ti­on», quel­ques ex­traits de tex­tes pas­sant à l’écran, et dont voici quel­ques per­les qu’il com­men­te comme suit:

,« Nous avons lu; mil vent vous cau­ser»', et « la dou­leur de la mort de mon P “te ». On voud­rait in­sis­ter sur l’im­por­tan­ce du texte, sur la néces­sité, de sa cor­rec­ti­on. L’autre jour en­co­re, un film s’or­nait de « la sym­pa­thie réci­pro­que qu’ils éprou­vai­ent l’Un pour l'autre », et de « Je suis sûr que votre pèr.​e.​préfére­rait cent fois vous voir m’épou­ser qjo cet ave­n­tu­rier ».

Rois déchus. :

De­puis quel­que temps, on sig­na­lait que les stars étai­ent engagées sur ce che­min dange­reux qui mène au ri­di­cu­le. D’avoir exagéré aussi bien dans leur or­gueil que dans leurs préten­ti­ons au point de vue des sa­lai­res les a même conduit, plus loin. Ces ci­ga­les vont connaître des temps assez durs et elles ne gar­deront pas seu­le­ment la sym­pa­thie.du pu­blic. pour les aider à les sup­por­ter. Les quo­ti­diens de là-bas, brûlant ce qu’ils ont loué, iro­ni­sent déjà à leurs dépens. La « New-York Tri­bu­ne », par exem­ple, s’es­claf­fe à. l’idée que les rois de Film­land, réduils à la por­ti­on con­grue, seront con­traints de se pri­ver « héroïque­ment » de leurs va­lets, de leur chauf­feur et... de l’avo­cat spéci­a­le­ment at­taché à leur per­son­ne pour plai­der leurs’ di­vor­ces!...

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ROYAL - ZOOL­OGIE CI­NE­MA

I SOm­bre

Ber­the avait épousé le pein­tre Gérard. Etai­ent ils heu­reux? L'ar­tis­te avait du ta­lent, il s'im­po­se­rait cer­tai­ne­ment. L’ave­n­ir leur sou­ri­ait, et Reri he bu­vait à longs trails les joies de l’exis­ten­ce fa­mi­li­a­le heu­reu­se. Pour­tant une ombre ob­nu­bi­lait par mo­ments le front des époux; ils au­rai­ent t nt aimé qu’un petit chérubin vint égayer leur gile.

Pour­tant leur vie s’écou­lait har­mo­ni­eu­se­ment et sans en­tra­ves, jusqu’au jour oit une ca­ta­strop­he vint faire som­brer ce bon­heur qui sem­blait à l’abri de toute ca­la­mité.

Un matin, Ber­the toute à la bien­fai­san­te agita­ti­on du sport, s’apprêtait à sai­sir sa ri­quel­le, lorsqu’elle re­tom­ba comme figée dans les bras de son mari, et l’usage de ses mem­bres lui fut im­pos­si­ble. Tel un man­ne­quin, donl seuls les yeux vi­sai­ent, elle resla éten­due sur un divan, pen­dant tou­tes les heures de la journée, et cetle si­tu­a­ti­on hor­ri­ble per­du­ra pen­dant des jours, des mois, des années.

Gérard Trc­g­nier tâcha d’abord de con­ser­ver quel­que .es­poir,’mais avec le temps il dut se ren­d­re comp­te que ja­mais sa com­pag­ne, ne lui se­rait ren­due; et bientôt, quoi­qu’il ne ces­sai! de nro­di­mier à n-ri­i­ip epe en­cou­ra­ge­ments, et l’as­su­rant de sou indéfec ible at­ta­che­ment, un sen­ti­ment de pitié lit ce t 1 : mur qu’il avait éprouvé pour sa

femme.

Et puis, une autre pre­nait la place de la pa­ra­ly­ti­que, dans son cœur. G’était cette jolie et un peu li­ber­ti­ne Hélène, qui déjà lors de son ma­ria­ge avait Où la.​re taire sa ja­lou­sie: elle ai­mait en se­cret Gérard, et ce lut par dépit qu elle s'unit à M. Préville, qui lui était to­ta­le­ment in­di­ilêrent.

Main­te­nant Hélène re­trou­vait Gérard libre, ou presque, lis s aimèrent, et à côté de la cham­bre de la ma­la­de, fondèrent un loyer. Elle lut sa mai­tres­se, puis­que la belle pa­ra­ly­ti­que empêchait tout hymen. Mais elle, du moins, con­sa­cra par la venue d un bébé, ie nou­veau bon­heur du jeune pein­tre.

1 our­lant, il sem­blait bien que la lon­gue crise d’im­mo­bi­iné que tra­ver­sait Ber­the, ne se­rait pas ele. neus. u abord, il sem­blait que tout es­poir doit, être aban­donné, mais bientôt des sig­nes précur­seurs nient en­tre­voir aux méde­cins la pos­si­bi­lité d’une guérison. La jeune épouse ce­pen­dant, avait tenu à ce i,uc les doc­teurs ne fis­sent pas en­tre­voir à Gérard un iéta­blis­se­ment pos­si­ble.

Le jour où enlin, Ber­the re­cou­vra l’usage do ses nerfs, eile était seule; elle se leva, soig­nant avec un soin pt­ti­Ti­ci­dier sa toi­let­te, puis se di­ri­ge­ait vers 1 ate­lier de son mari. Il sem­blait désert, ci et là des tones nou­vel­les, et sur­tout beau­coup de port­raits déni­ants, re­pro­duisant tou­jours les traits d’un mêmê petit modèle: des études sans doule, pensât-el­le. Voici Gérard qui pénètre dans son stu­dio, et reste frappé de stu­peur à la vue de sa femme. Oui, il s’in­for­me de sa sanié, s’étonne, mais sa voix tra­hit plus le désar­roi que le bon­heur. Et, pressé de ques­tio­bs par Ber­the, oui, il avoue quel­le orien­ta­ti­on nou­vel­le il a donné à sa vie...

PRO­GRAM­ME du 16 au 20 MARS

Mar­che Mi­li­tai­re

* 2. Les beaux coins de Fran­ce

Danse de Salomé....​Fl. Alp­CiertS

Le chauf­feur d mandé

comédie en 6 par­ties

L’Arlési­en­ne

Bizet

a) In­ter­mez­zo

b) fa­ran­dol­le

PRO­GRAM­MA van 16 tot 20 MAART

3 1. Krijg-mar­sch....C. SI. Saëns

2. Frank­rijk’s schoon­ste land­schap­pen

il 3. Sa­lo­me’s dans....

Fl. Alpäerts

De ge­vraag­de au­to­men­ner

tooi.​eelspel in 6 dee­len

5. Het meis­je van Arles....​Bizet

a) tur­schen­spel

b) fa­ran­dool

grand drame in­ter­prété par Al­mi­ran­te Man­zi­ni

groot drama ver­tolkt door Al­mi­ran­te Man­zi­ni

Sen­jai­nu Pi­o­cf­jai­ne

-j le jfrand succe

d’après l’œuvre célèbre de Clau­de Farrière

et in­ter­prété par

Mr et SES­sO­JE HA YAK A WA

Tout le rêve ca­ressé si long­temps par l’épouse, s’anéantit donc!

— Papa! a crié une voix d’en­fant. C’est le garçonnet, as­sou­pi dans un fau­teuil, que les éclats de voix ont éveillé et qui cher­che auprès de son père quel­que pro­tec­ti­on con­tre cette femme in­con­nue...

Al­lons, Hélène a gagné son procès; cet en­fant s’est fait par sa seule ap­pa­ri­ti­on l'avou­ai de sa mère. Ber­the cède, et sou­hai­te seu­le­ment qu’une nou­vel­le crise de pa­ra­ly­sie la jetle à ja­mais sur sa cou­che. Mais pour­tant, cet accès de dése­spoir est de cour­te durée.; Qu’ap­prend-el­le? Hélène, l’in­sou­ci­an­te amou­reu­se, fut infidèle à Gérard! Est-el­le digne de lui, cette femme ca­pri­ci­eu­se et fri­vo­le? Aon, — et Ber­the par­vint enfin à rebâtir son bon­heur sur les cend­res du passé. Elle sera la mère du petit, et son mari et elle re­fon­deront un foyer, uni comme au­tre­fois.

Geen wolk was aan den hemel van het geluk van Bertha die den jon­gen schil­der Ge­rard Treg­ner huwde, ten­zij er één lich­te scha­duw was in al dit zon­ne­licht: het paarije dat zoozeer op­ging in de lief­de, bleef kin­der­loos, hoe graag hei­den ook hun­ker­den naar bet ge­stoei van een baby.

Op ze­ke­ren dag ech­ter, mid­den de gul­s­te vreug­de, ge­beur­de iets ver­schrik­ke­lijks: Bertha, die zoozeer van het leven hield werd door al­ge­hee­le ver­lam­ming ge­trof­fen. Nu moet zij haar dagen door­bren­gen in een leun­stoel, zon­der hooj) op ge­ne­zing, maar toch aan­vaardt zij moe­dig de hard­heid van liet lot.

De lijd ging voor­bij en toch hooji­le zij nog steeds een­maal slechts geen scha­duw meer te zijn in Ge­rard’s leven. En het won­der ge­beur­de: tegen alle ver­pach­tin­gen in kwam er nieuw bloed in de stram­me le­de­ma­ten; zij was ge­ne­zen. Haar man wil zij ver­ras­sen in zijn werk­plaats, haar man die haar steeds met de in­nig­ste zor­gen had ver­troe­teld. Ge­rard komt... Het zi­plit zij­ner vrouw brengt hem hee­le­maal in de war: hij beeft en in plaats van een lief­des­gees drift sta­melt hij on­sa­men­han­gen­de woor­den. I n het komt tot een be­ken­te­nis: een nieuw leven, een an­de­re vrouw, de ge­boor­te van een-kind... Een af­grond opent zich voor de on­ge­luk­ki­ge Bertha en de komst van « de an­de­re » voert tot aan het top­punt de vrees­e­tijk­heid van haar smart; bet is een in­tie­me vrien­din, Hilène Préville, wie zij eens de groot­ste dien­sten bewçgp en die zij (rou­wen liet met een vriend van den huize. Maar be­drie­gend haar echt­ge­noot voor Ge­rard zoo be­droog zij ook dcz.​cn voor een an­de­re, zooals de on­ver­zoen­lij­ke wer­ke­lijk­heid het be­wees. Na een oog­en­blik van moe­de­loos­heid her­neemt Bertha zich; zij is nu geen Scha­duw meer en na een storm­ach­tig tooneeV met haar me­de­ding­ster, jaagt zij deze weg.

Het kind der on­waar­di­ge zal een nieu­we moe­der heb­ben, ter­wijl door haar groote lief­de zij haar man zal ver­ge­ven en voort­aan zal niets hen nog schei­den: het is de da­ge­raad van een nieuw geluk.

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