Programma van 6 tot 10 jan. 1924



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#592

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Bro­zen blos­soms, Way " Down Earl, Les Orp­he­li­nes dans la Tempête, trois films qui suf­firai­ent à as­su­rer à ja­mais la gloi­re de leur créateur.

Nous ne fe­rons point ici l’énuméra­ti­on des œuvres de Grif­fith, peut-être le plus grand des réali­sa­teurs du monde; nous ne dirons pas quel­les fu­rent tou­tes les œuvres où Li­li­an Gish col­la­bo­ra avec le maître in­con­testé de l’écran améri­cain. Quel­ques rap­pels des pro­duc­ti­ons dernières, où parut la pro­ta­go­nis­te d’Annie Moore, seront /( -fli­sants à évo­quer la '’per­son­na­lité si mar­quan­te d’une des gloi­res les plus pures du cinéma mon­di­al.

Quand le Lys brisé parut en Eu­ro­pe, les éloges qui le saluèrent fu­rent una­ni­mes. On a pu dire qu’en qua­ran­te-huit heures Grif­fith fut célèbre et Li­li­an Gish po­pu­lai­re. L’in­ter­préta­ti­on entière de cette œuvre, comme d’ail­leurs sa tech­ni­que, était ex­cel­len­te.

Si l’on a exagéré les mérites pour­tant peu com­muns de ce film, ce qu’en a dit M. Léon Mous­sinac, en 1921, dans le Mer­cu­re de Fran­ce, est le re­flet de notre pensée:

« Le Lys brisé est ac­tu­el­le­ment, sans doute aucun,

NOTRE

LI­LI­AN

Au-des­sus: Li­li­an Gish.

En des­sous: D.-W. Grif­fith, le plus célèbre met­teur en scène d’Amérique, sous les or­d­res du­quel Li­li­an Gish a tourné ses meil­leurs films.

le chef-d’œuvre du cinéma dra­ma­ti­que. Mais, lorsqu’on est resté long­temps en­fermé dans une cham­bre noire, la plus fai­ble lumière éblouit da­van­ta­ge qu’au jour le grand so­leil. Et je com­prends ici tous les en­thou­si­as­mes. Je com­prends que ceux qui ont ap­proché l’écran et qui en con­nais­sent les présen­tes misères, res­tent comme écrasés par tant de sci­en­ce, soi­ent stupéfaits par l’ex­pres­si­on d’un génie aussi vo­lon­tai­re. Pour­tant, la foule ne sau­rait subir les mêmes réac­ti­ons et je crois qu’il ap­par­tient sur­tout à la cri­ti­que d’es­say­er de juger les œuvres en les si­tu­ant mieux dans le temps... La foule réclame de la joie, d’abord. C’est assez lo­gi­que. Le métier doit s’ef­fa­cer de­vant l’émo­ti­on...»

Avec la maîtrise de Grif­fith, gran­dit le ta­lent de son in­ter­prête prin­ci­pa­le, celle qui pa­rait le mieux tra­d­ui­re les in­ten­ti­ons du réali­sa­teur. En­fant mar­ty­re, dans Bro­ken Blos­soms, mais mar­ty­risée cette fois par celui qu’elle aime; oh! ses pau­vres sou­ri­res apeurés, quand elle drape les plis du voile de celle qui lui prend l’aimé: oh! ses re­gards de chien battu, quand elle as­sis­te


t'es. Les sœurs Gish, Doro­thy comme Li­li­a­ne, ont créé des types ex­quis de fil­let­tes au cœur droit et ai­mant. Je ne vois, parmi les nom­breu­ses stars améri­cai­nes, que fort peu d’éléments qui eus­sent pu ren­d­re avec une telle vérité le ca­ractère des deux orp­he­li­nes. May Mur­ray, Glo­ria Swan­son, mille fois trop co­quet­te; Mary Miles, par trop su-su­cre; Pris­ci­lia Dean, Pearl White, Ruth Rol­land, en eus­sent fait des sport-wo­men im­pos­si­bles à main­tenir dans le cadre étroit du rôle. Peut-être, une Mary Pick­ford, une Miss Clar­ck, se­rai­ent-el­les par­ve­nues à em­prun­ter ce genre sim­ple, plein d’émo­ti­on corn nue et nuancée, qui est le prop­re de la manière des sœurs Gish.

Il n’est que deux « Orp­he­li­nes », selon l’es­prit de Grif­fith: les sœurs Gish; il n’est qu’une Annie Moore: Li­li­an Gish

EMCÉ.

Ca­rio­a­tur« de Li­li­an GisJi, ex­trai­te de 1’ « Album de Spert »

aux prépa­ra­tifs de la cérémonie; au­tant de pe­ti­tes tran­ches d’émo­ti­on lan­ci­nan­te, émou­van­tes comme des tragédies, dans leur brièveté.

Pau­vre amour! c’est l’odyssée des étran­ges amours d’une pe­ti­te Londo­ni­en­ne, sim­ple et can­di­de, avec un jeune Chi­nois il­lu­miné; ici en­co­re, Li­li­an Gish se donne toute à l’ac­ti­on, qu’elle vit entièrement, avec des moy­ens intéri­eurs, une compréhen­si­on complète du rôl.e, une émo­ti­on qui a sa sour­ce dans son émo­ti­vité na­tu­rel­le et spon­tanée.

Puis, ce fu­rent Way Down East, et Les Deux Orp­he­li­nes, pro­duc­ti­ons que nous nous re­fusons à clas­ser par ordre de mérite. Elles sont tou­tes deux, dans leur genre, des chefs-d’œuvre. Il flot­te dans A.​nnïe Moore une poésie, en même temps qu’une émo­ti­on ar­den­te, qui met en re­lief avec une sincérité sai­sis­san­te, les per­son­na­ges du drame. Et Li­li­an Gish, épave hu­mai­ne, éveil­le une con­ti­nu­el­le com­miséra­ti­on, en même temps qu’on ad­mi­re à l’envi la sobriété, la déli­ca­tes­se, la sim­pli­cité d’al­lu­res de l’ar­tis­te prin­ci­pa­le.

Pour ce qui est des Deux Orp­he­li­nes, il est à re­mar­quer tout d’abord que Grif­fith a traité ma­gi­stra­le­ment cet an­cien cliché mélo­dra­mi­que, au­quel il a su don­ner un nou­veau lus­tre, tant l’ac­ti­on en est at­ta­chan­te, et plei­ne de péripé-4

Li­li­an Gish dans une de ses meil­leures créati­ons « Way I town Bast ».

En pe­lis­se par 30° de cha­leur. — Alors qu’il film­ait Un Mes­sa­ge de Mars, Clau­de King a été obligé de revêtir une pe­lis­se re­cou­ver­te de neige ar­ti­fi­ciel­le.

, La scène se pas­sait à Ma­nil­le (Iles Phi­lip­pi­nes), à quel­ques degrés de l’Equa­teur.

Une scène de Way Down East, avec Li­li­an Gish (à droi­te)

U ne Fa­mil­le au Théâtre. — Es­ther-Ral­s­ton qui tour­na Un Père avec quel­ques succès, pro­vient d’une fa­mil­le où le théâtre n’est, cer­tes, pas in­con­nu. Ses pa­rents font du théâtre de­puis vingt ans, ses cinq frères et sœurs sont au cinéma et au théâtre et, pour le mo­ment, la fa­mil­le Ral­s­ton répète quel­ques pièces de Sha­ke­spe­a­re qu’elle in­ter­prétera bientôt.

La Sport­wo­man.— Hélène Cha­wick sait par­fai­te­ment bien que pour con­ser­ver la forme par­fai­te qui con­vient à son genre, il faut qu’elle fasse du sport et régulièrement.

Cou­rant, boxant, sau­tant, l’ac­tri­ce s’entraîne à tous les sports. Son maxi est son par­te­nai­re, mais on ne nous dit pas si les « dix se­con­des » n’ont pas été comptées dans le ménage des Chad­wick.

La Cri­ti­que. — Il n’est plus fa­ci­le de faire du théâtre que du cinéma disait Ro­bert B. Mac In­ty-re, le fa­meux im­pres­sa­rio de Cul­ver City. A ce sujet, il disait: « Le comédien du théâtre possède la voix qui aide puis­sam­ment à créer l’il­lu­si­on, tan­dis que l’ac­teur de cinéma doit mi­nu­ti­eu­se­ment étu­dier les moind­res mou­ve­ments de son vi­s­a­ge. En plus, le ciné-ar­tis­te ne peut comp­ter que sur lui-même. Il n’y a pas de « fi­cel­le » au ciné, car aucun détail n’échap­pe à l’ap­pareil pho­to­grap­hi­que ».

Les célébrités de Vécran - Clau­de King, qui joue un rôle prin­ci­pal dans Six Days (Six Jours) a fait d’une façon fort bril­lan­te son de­voir aux tranchées. Engagé comme sim­ple ar­til­leur, blessé plu­si­eurs fois et at­teint par les gaz, il quit­ta le front comme com­man­dant de bat­te­rie avec le rang de major en no­vem­bre 1917. En 1919, il ar­ri­vait aux Etats­Unis, où il met­tait à pro­fit ses con­nais­san­ces ar­tis­ti­ques sur les scènes réputées de New-York. Il fit en­s­ui­te du cinéma et tour­na Déclassé, avec Ethel Bar­ry­moo­re.

Li­li­an Gish et Ri­chard Bart­hel­mes dans « Way Down East ».


Une pit­to­resque photo ex­trai­te de « The Co­ver­ed Wagon.

La plus Pho­togénique. — La femme la plus Pau­li­ne Star­ke et au­tres ar­tis­tes de Cul­ver-Ci­ty pho­togénique d’Amérique est, d’après une en- ont été reçus par les mem­bres de la Colon/ quête faite là-bas, la jolie comédi­en­ne qu’est I rançaise. A

Hèlène Chad­wick. On r 4=

l’a appréciée dans The Sin Flood (Les Con­damnés), Bro­thers under the skin (Frères de Lait). Ti­mi­de au na­tu­rel, Hélène Chad­wick est la plus mo­deste et une des plus ta­len­tu­eu­ses ac­tri­ces du ciné-améri­cain.

Quel­que part en Ca­li­for­nie. — Mar­shall Nei­lan, un met­teur en scène de la Gol­dwyn Cos­mo­po­li­tan, char­ge­ait Tom Held, un as­sis­tant, d’aller cher­cher Miss Mar­jo­rie Frost, une jeune débu­tan­te aperçue au cours d'un voy­a­ge.

— Où la trou­ve­r­ais-je, fit Tom Held!

— Oh, quel­que part en Ca­li­for­nie, répon­dit le Di­rec­teur.

Et Tom Held trou­va « quel­que part en Ca­li­for­nie )> la jeune débu tante qui de­vait tour­ner dans L'Eter­nel Trio.

Dans les Co­lo­nies françaises. — Avant de quit­ter les îles de Ha­hi-ti, où ils ont tourné Lost and Found (Un drame en Polynésie), House Pe­ters, Tony Mo­reno,

Tho­mas Mei­gihan, dans la pro­duc­ti­on de Ce­cil-B. de Mille

Manslaugh­ter.

Pen­dant qu'ils « tour­nai­ent »... — Alors

qu’ils « tour­nai­ent » les scènes de L'Eter­nel Trio, M. et Mme Bos-worth ont été cam­bri­olés — par de vrais cam-bi­o­leurs.

Les es­car­pes ont fait main basse sur des bi­joux.

Comme ou le voit, il n’est pas de métier qui n’ait son désagrément, pas même le cinéma!

Les mal­fai­teurs courent en­co­re.

L'Ar­chi­tec­tu­re française au Stu­dio. — Pour les be­soins dV hlm améri­cain, les ck. di­rec­teur et met­teur en scène ont fait con­strui­re une rue aux mai­sons style français.

On peut voir des ha­bita­ti­ons de tous les gen­res et de tou­tes les for­mes. La rue en ques­ti­on se­rait aussi lon­gue que cer­tains de nos bou­le­vards. Que n’in­ven­te­rait-on pas dans le mer­veil­leux do­mai­ne des <( mo­vies »?

King Vidor. — Le jeune met­teur en scène qu’est King Vidor jouit ad­mi­ra­ble­ment de sa si­tu­a­ti­on très en­via­ble.

les mois il chan­ge­ait d’auto. Sno­bis­me ou Ri­ches­se in­son­da­ble?

Le rétameur Césarin. V

C’est une his­toi­re d’amour, de ven­ge­an­ce et de sang.

Blan­che de Sain­te-Es­tel­le, ayant cédé aux tend­res ap­pels de la pas­si­on, un soir que tout sem­blait con­spi­rer à lui im­po­ser l’aban­don de soi-même, est de­venue mère d’une fil­let­te. Mais le fiancé cou­pa­ble était mort dans l’in­ter­val­le, tué en duel; la mère, résolue à fuir la colère du mar­quis, son frère, se décida à s’en­fuir vers le nou­veau monde. Et voilà pour­quoi, ce soir-là, une fil­let­te va­gis­san­te était déposée au mur de (( l’hos­pi­ce.

Le soir même, dans la ma­ter­nité du doc­teur

Césarin con­tem­ple le ce­roeuil de sa fil­let­te.

Lang­lois, une jeune femme, nou­vel­le ac­couchée, récla­mait avec in­stan­ce son en­fant, et pour ne pas la désespérer, car elle avait mis au monde

un en­fant mort, on lui ap­por­ta la pe­ti­te Blan­che de Sain­te-Es­tel­le, qui fut, dès lors, pour toute le monde Blan­che Césarin, la fille du brave rétameur de l’en­droit.

Blan­che Césarin gran­dit.

Elle avait trouvé un père et une mère et, être très précieux aussi, un grand frère, Loui­set, char­mant gosse de deux ans, tout heu­reux d’ob­te­nir une pe­ti­te sœur, pour com­pag­ne de jeux.

Ils gran­di­rent en­ve­loppés de tendres­se, tend­res eux-mêmes et af­fec­tu­eux.

Césarin seul sa­vait, par le doc­teur Lang­lois, qui con­nais­sait l’ave­n­tu­re et était lié avec les Saint-Es­tel­le, que Blan­che n’était pas sa fille. Ni Mme Césarin, ni Loui­set ne se doutèrent ja­mais de la sub­sti­tu­ti­on opérée jadis. Per-

Heu­reu­se mère.

sonne dans le vil­la­ge n’au­rait songé que la jolie Blan­che Césarin, si ave­nan­te et si fine, si sim­ple et si douce, au­rait pu, de par ses ancêtres, préten­d­re à sa place dans le château voi­sin.

M. de Saint-Es­tel­le était un homme ri­gi­de. Il trai­tait dure­ment ses pay­sans et ses ou­vriers. On le disait très riche, un peu avare. Des bruits cou­rai­ent sur l’ori­gi­ne de sa gros­se for­tu­ne, faite aux îles, où il avait laissé, disai­ent les mieux renseignés, un fils qui por­tait le nom de Ro­bert Estève. Mais qu’im­por­tait à la fa­mil­le Césarin les can­cans des vieil­les fem­mes, les fras­ques du mar­quis, la sour­ce de sa for­tu­ne?

Les Césarin vi­vai­ent tran­quil­le­ment du tra­vail de leurs mains. Ils ne de­vai­ent rien à per­son­ne. Le père actif à son métier, la mère éco­no­me à sa cui­si­ne, la fille déjà ha­bi­le aux tra­vaux du ménage, Loui­set ap­pren­ti maçon, bien près de de­venir un vrai com­pag­non, tout sem­blait leur sou­ri­re.


aux ser­vi­ces du jeune maçon, se fai­sait pas­ser pour le fils du mar­quis, Ro­bert Estève, en vue de s’em­pa­rer de l’héri­ta­ge.

Com­ment eut-il pu le sa­voir?

Même s’il l’eût su, en quoi cela l’au­rait-il détourné de sa route, puis­qu’il ne con­nais­sait pas le se­cret de la nais­san­ce de sa sœur Blan­che Césarin?

Et voilà pour­quoi, ayant acom­pli sa funèbre be­sog­ne, Loui­set re­prit ses outils et con­ti­nua sa mar­che désespérée sur les bel­les rou­tes de Fran­ce.

Jean BLAI­SE.

Une fil­let­te va­gis­san­te était déposée au mur de l’Hos­pi­ce.

Or, un jour vint où le dieu amour, maître des hom­mes, brouil­la les car­tes.

Les deux en­fan­te, frère et sœur aux yeux des hom­mes et à leurs pro­p­res yeux d’ail­leurs, car ja­mais le brave Césarin n’avait confié son se­cret à per­son­ne, les deux en­fants sen­ti­rent un jour s’éveil­ler au fond de leur âme des émo­ti­ons don ils ne com­pri­rent pas tout d’abord la na­tu­re. Ils s’ai­mai­ent. Il ne s’ai­mai­ent plus comme frère et sœur, de cette af­fec­ti­on ten­d­re et grave qu’ils avai­ent con­nue avec en­chan­te­ment. Ils s’ai­mai­ent d’amour. Ils se sen­tai­ent en­va­his par le dieu cruel et pas­si­onné. Et pour fuir la tor­tu­re de cette pas­si­on con­tre na­tu­re, Loui­set quit­ta, le cœur bfisé, la mai­son pa­ter­nel­le.

Il s’en alla, com­pag­non, faire son tour de Fran­ce.

Et il pen­sait, en che­mi­nant sur la route blan­che, que son tour de

Fran­ce du­re­rait long­temps, long­temps...

Pau­vre Loui­set!

Pau­vre Blan­che!

Or, tan­dis que l’ou­vrier maçon che­mi­nait, le sac aux outils sur l’épaule, il fut ac­costé par un homme bien mis, à la mine inquiète, aux yeux durs et froids qui lui pro­po­sa une gros­se somme afin qu’il con­sentît à con­strui­re un petit mur pour fer­mer un ca­veau où venait d’être déposé un ca­da­vre mystérieux de femme.

— Se­cret de fa­mil­le, disait l’in­di­vi­du. Tragédie qui ne doit être con­nue de per­son­ne, la révéla­ti­on du drame, sans ven­ger la vic­ti­me, parce que les cou­pa­bles étai­ent loin, cau­se­rait la ruine d’une fa­mil­le et de plu­si­eurs in­no­cents.

Bref, il faut croi­re qu’il par­vint à con­vain­cre Loui­set.

Ou bien ce­lui-ci, tout en proie au dése­spoir de sa fu­nes­te pas­si­on, se désintéres­sait de l’hu­ma­nité.

—- Que m’mpor­te, au fait, ce ca­da­vre et cette fa­mil­le! Je subis ma des­tinée. Que ceuxlà aussi su­bis­sent la leur.

Com­ment eut-il pu sa­voir que ce ca­da­vre était celui de Blan­che de Saint-Es­tel­le, re­ve­nue des îles sous le faux nom de Blan­che Lam­bert, au mo­ment où le mar­quis venait de mou­rir et où l’ave­n­tu­rier Moralès avait re­cou­ru

M. de Sain te-Es­tel­le était un homme ri­gi­de.

NOU­VEL­LES (Suite)

Dans la Pres­se cmègrap­hi­que. — On comp­te parmi les re­por­ters du ciné en Amérique, des per­son­na­ges con­sidéra­bles.

C’est ainsi que dans les stu­dios, on peut voir cir­cu­ler M. Cornélius Van­der­bilt, le mil­li­on­nai­re bien connu, qui fait du re­por­ta­ge dans un jour­nal new-yor­kais.

Tout porte à croi­re que le dis­tin­gué confrère tra­vail­le en par­fait dil­le-tan­te...

Pour re­con­sti­tu­er des scènes d'his­toi­re. — On prête à D.-W. Grif­fith l’in­ten­ti­on de tour­ner « La Révo­lu­ti­on ». Ce film, bien qu’his­to­ri­que, ne man­que­ra pas d’intérêt, at­ten­du que les plus pe­tits détails ont été fidèle­ment étudiés, en ce qui con­cer­ne l’œuvre. Cette bande coûtera au bas mot plus de 1,500,000 dol­lars. Des mai­sons, bâti­ments et fer­mes ont été achetés, ainsi que de nom­breu­ses con­struc­ti­ons.

D’Amérique. — John Boyle, un des pre­miers pho­to­grap­hes du monde cinégrap­hi­que de Ca­li­for­nie, est at­ten­du en Fran­ce. Il s’est em­bar­qué le 27 no­vem­bre der­nier. Il vient présider les tra­vaux qui vont com­men­cer pour la mise en mar­che de « Ben-Hur ».

Le staff des ar­tis­tes sera rendu en Eu­ro­pe vers la mi-décem­bre.

Seuls le père et le doc­teur con­nais­sai­ent le se­cret de la nais­san­ce de la pe­ti­o­te.


. Vue de la ville après les se­cous­ses sis­mi­ques (Vin­dic­te).

Un traître. —- Ly­o­nel Bar­ry­mo­re, le fa­meux comédien améri­cain ne vien­dra pas en Fran­ce, comme on l’avait an­noncé. Le sym­pa­thi­que in­ter­prète des « En­ne­mis de la Femme », qui in­car­na dans plu­si­eurs films des rôles de Slave « améri­ca­nisé », ter­mi­ne « Les Yeux qui ne voi­ent pas » (Un­see­ing eyes), où il s’af­fir­me une fois de plus comme un maître de Part muet. Ly­o­nel Bar­ry­mo­re est cet ac­teur pour le­quel le na­tu­rel con­sti­tue le plus beau de son art. C’est ainsi que, dans un film tiré d’une œuvre de Blas­co Iba­nes, Bar­ry­mo­re ap­pa­raît dans un com­bat au sabre nu et dans la neige du Cau­ca­se, et se ht plu­si­eurs bles­su­res qui n’avai­ent rien de théâtral. Il est main­te­nant rétabli complète­ment.

Hyménée. — Miss Laugh­lin épouse Frank Mur­ray, le 14 du mois pro­chain. Es­ther Weiss de­vien­dra Mm” Klein le 1er jan­vier 1924. D’autre part, on ig­na­le un cer­tain nom­bre de ma­ria­ges dans le monde cinégrap­hi­que. On fait une fin...

Stro­heim est ner­veux. — Stro­heim a la répu-Mur­ray, le 14 de ce mois. Es­ther Weiss C’est ainsi que lorsqu’il fit « Three Weeks », il cassa au­tant de can­nes qu’il y avait de séances. C’est une fai­bles­se.

Fatty en -pu­blic. — Fatty vient de décider d’en­tre­pren­d­re une tournée en pro­vin­ce, à seule fin de faire ces­ser le ma­lai­se causé par le procès au cours du­quel, d’ail­leurs, il fut ac­quitté. A Bos­ton, le chef de la po­li­ce, le maire et les hau­tes no­ta­bi­lités as­sistèrent au pre­mier mee­ting, car de nom­breu­ses pro­te­sta­ti­ons avai­ent été adressées au comédien et des me­na­ces avai­ent été proférées. La po­li­ce n’a tou­te­fois pas in­ter­dit le mee­ting, et Fatty con­ti­nu­e­ra, puis il re­vien­dra à Los An­ge­les.

Un Sexe neu­tre. — Eli­nor Glyn, qui fut une ac­tri­ce mer­veil­leu­se avant d’être une femme de let­tres, a déclaré dans une in­ter­view que la a femme d’af­fai­res » au­rait bientôt sa per­son­na­lité aux Etats-Unis.

La femme d’af­fai­res sera, en quel­que sorte, un être égoïste qui vivra re­tranché de tous les hom­mes et fem­mes, ce qui sera peut-être un bien. Car ainsi, les vi­lains oi­se­aux seront tous sur la même bran­che.

Ruinés I (Vin­dic­ta).

Cha­ri­ot et Char­lie Chap­lin. — Cha­ri­ot est, à ses heures, Char­lie Chap­lin, l’homme d’af­fai­res.. Il pren­dra gra­ve­ment, la se­mai­ne pro­chai­ne, la pa­ro­le au cours d’un dîner lui of­fert par la Cham­bre de com­mer­ce de Chi­ca­go. Cha­ri­ot pour­rat-il tirer un scénario amu­sant de cette vi­si­te aux hom­mes gra­ves?

Ben Hur. — On ne parle que de cette pro­chai­ne pro­duc­ti­on aux Etats-Unis. Un vote récent, pour sa­voir quel al­lait être le pre­mier rôle, a donné les résul­tats sui­vants: Va­len­ti­no, 104,832 voix; Ri­chard Dix, 49,117 voix; Wil­li­am Des­mond, 45,991 voix; J. War­ren Ker­ri-ga­ni, 21,243 voix; Mo­reno, 18,175 voix, et d’au­tres ac­teurs dont les voix at­teig­nent

6,000 en­vi­ron.

Ses­sue Haya­kawa a ob­te­nu 1 voix, et c’est en Fran­ce qu’elle lui fut donnée.

Scènes de trem­ble­ment de terre (Vin­dic­ta).

Enfin, en cette année de grâce 1923, qui nous ap­por­ta maint nou­veau déboire, sans que soi­ent

l’at­trait du sujet qui nous oc­cu­pe. Il est, en effet, bien aisé de dire qu’au vi­s­a­ge, ce ta­bleau mo­bi­le et varié, la Na­tu­re a donné un cadre en rap­port avec sa dig­nité; ce cadre, d’abord toi­son et voile plutôt qu’or­ne­ment, ne pou­vait suf­fire long­temps à la femme, et avec la ci­vi­li­sa­ti­on, mère des races, des mœurs, des re­li­gi­ons, des légis­la­ti­ons et des âges, de­vait naître la mode et, sur­tout, la coif­fu­re son complément.

Telle est cette im­por­tan­ce de la coif­fu­re, que c’est sur elle que se por­tent nos re­gards, comme pour véri­fier l’har­mo­nie des traits et de leur cadre. « Mon­tre-moi com­ment tu te coif­fes... je te dirai qui tu es », pour­ri­ons-nous décla­rer à nos amies, —- si elles nous per­met­tai­ent le pa-tria­cal tu­toi­e­ment. Car, si la coif­fu­re est légion, elle in­di­que jusqu’à un cer­tain point le ca­ractère, sur­tout chez la femme, où les nu­an­ces sont plus déli­ca­tes et où les modes se succèdent rapi­de­ment.

Eve­ly­ne Brent n’a pas hésité à écour­ter ses beaux che­veux pour ajou­ter à la vrai­sem­blan­ce d’un de ses pro­chains rôles, aux côtés de Dou­g­las Fair­banks.

« Lorsque Dieu créa Eve, il lui donna comme or­ne­ment cette mag­ni­fi­que che­ve­lu­re qui de­vait faire à ja­mais l’or­gueil de ses fil­les et le dése­spoir de cel­les qui l’ont per­due. Mais, dans leur naïve in­no­cen­ce, nos pre­miers pa­rents ne vi­rent dans cette masse légère et soy­eu­se qu’une toi­son ou un voile. La co­quet­te­rie n’était pas en­co­re in­ventée; la lutte pour la vie, comme le dou­lou­reux sou­ve­nir de sa chute de­vai­ent empêcher à ja­mais Eve de se parer. La péni­ten­ce ne se cour­on­ne pas de fleurs ».

Ainsi débute une ex­cel­len­te His­toi­re de la Coif­fu­re fémi­ni­ne, par Mme la Com­tes­se Marie de Vil­ler­mont. Libre à cette dame de pas­ser en revue détaillée les siècles, les temps et les modes, d’in­vo­quer le témoig­na­ge de Noémi, sœur de Tu­bal­caïn, de nous présen­ter tel­les po­te­ries an­ti­ques, ou vi­traux re­pro­duisant Aphro­di­te ou Sain­te Clo­til­de, puis d’étu­dier les types de Mem­ling ou les bergères de Wat­teau, le tout ten­dant à dégager les for­mes et modes de coif­fu­res à tra­vers les âges.

Notre exposé se doit d’être cent fois plus court, — en­co­re que nous voud­ri­ons pou­voir con­sa­crer quel­ques co­lon­nes à l’im­por­tan­ce et

Col­leen Moore, en­co­re une jolie ar­tis­te Ca­li­for­ni­en­ne qui porte les che­veux courts, n’en est pas moins jolie pour cela..

so­lu­ti­onnés les précédents mécomp­tes, une mode nou­vel­le de coif­fu­re tende à séparer les fem­mes en deux clans, et sans doute le fait de

Chro­ni­que dTI­IE­VEUX [CURT/"

à la ville —au théatre-â l'Écran


Elvie Fer­gus­son n'a pas en­co­re sa­cri­fié à ia mode nou­vel­le.

se préva­loir de l’une ou de l’autre « manière », in­di­que-t-il sou­vent les as­pi­ra­ti­ons secrètes, les par­ti­cu­la­rités de ca­ractère et de goût de nos com­pag­nes.

Non qu’il fail­le tout de go clas­ser parmi les exent­tri­ques, réfor­mis­tes ou indépen­dan­tes, les por­teu­ses de che­veux courts, rai­des, bouclés ou agrémentés de peig­nes et ru­bans.

Il est telle jeune femme « po­po­te » en dia­ble, qui pour­tant à trouvé bon faire dégager sa nuque par un ra­soir méti­cu­leux, et dont pour­tant les idées sont plus brèves en­co­re que les courts che­veux; et com­bien d’in­tel­lec­tu­el­les et d’ar­tis­tes ne se sont fait préva­loir du genre garçonne à la mode, pour con­fier au fi­ga­ro leur opu­len­te pa­ru­re bouclée?

La mode des che­veux courts, ce n’est point une nou­veauté à vrai dire: elle exis­te à l’état la­tent de­puis plus d’un lus­tre; mais la dernière sai­son es­ti­va­le a été marquée par un re­tour of­fen­sif de cette mode.

A la plage, plus qu’à la ville — où, d’ail­leurs, l’agen­ce­ment de la coif­fu­re est sou­vent complète­ment caché par les for­mes de cha­peaux — cette of­fen­si­ve brusquée a eu tant de succès que beau­coup de jo­lies élégan­tes du meil­leur monde, qui étai­ent ve­nues avec d’opu­len­tes che­ve­lu­res ou même d’an­ci­en­nes che­ve­lu­res cour­tes re­poussées, n’ont pas hésité long­temps à sa­cri­fier; de sorte que pour la rentrée de fin des va­can­ces, nous avons .re­mar­qué — et ce n’était point sans char­me — dans les thés élégants, les théâtres, les dîners de grand gala, que la sil­hou­et­te fémi­ni­ne avait subi une amu­san­te, parie

Si­grid Holm­quist, ar­tis­te Scan­di­na­ve, a la nuque dégagée.

fois jolie et en tout cas ori­gi­na­le trans­for­ma tion. Utile aussi, cet en­gou­e­ment, puis­qu’il aide à faire vivre une res­pec­ta­ble cor­po­ra­ti­on in­du­striel­le, celle des coif­feurs pour dames, des­cen­dants des per­ru­qui­ers de jadis et des pos­ti-cheurs d’hier.

JE­AN­NOT-JE­AN­NET­TE.

Clau­de Me­rel­le

dans « La Bou­que­tière des In­no­cents ».

AU PAYS DU CO­LOS­SAL

La Journée In­du­striel­le a publié, sous la sig­na­tu­re P. J., un ar­ti­cle con­sa­cré à l’in­du­strie al­le­man­de du film. Bourré de chif­fres et de faits, cet ar­ti­cle con­sti­tue un do­cu­ment de pre­mier ordre. Il mon­tre que l’Al­le­mag­ne, malgré les dif­fi­cultés po­li­ti­ques et fi­nan­cières que lui ap­por­ta la défaite, est par­ve­nue à bat­tre chez elle, et à met­tre en danger sur le marché mon­di­al, les films français et Scan­di­na­ves qui avai­ent au­tre­fois la pri­o­rité dans ses pro­p­res sal­les. Les rai­sons en sont mul­ti­ples, mais il faut citer en pre­mier lieu l’iso­le­ment de l’Al­le­mag­ne pen­dant les années de gu­er­re, qui la força à déve­lop­per son in­du­strie cinéma­to­grap­hi­que, les me­sures pro­tec­ti­on­nis­tes du gou­ver­ne­ment du Reich et l’hos­ti­lité des lou­eurs con­tre le film français, no­tam­ment, qui di­mi­nua no­ta­ble­ment l’im­porta­ti­on de­puis l’ar­mis­ti­ce, enfin et sur­tout la bais­se du mark, qui, dans ce do­mai­ne comme en d’au­tres, per­met aux Al­le­mands de pro­dui­re dans des con­di­ti­ons de bon marché, qui défient taul­te con­cur­ren­ce étrangère.

L’ac­ti­vité al­le­man­de s’est exercée, par­ti­cu­lièrement de­puis 1917, dans tous les do­mai­nes qui tou­chent à l’in­du­strie du film: le film brut, le film fini, les ap­pareils de prise de vues et de pro­jec­ti­on, le lou­a­ge et l’ex­ploita­ti­on théâtrale. Il exis­te 300 à 400 fir­mes qui s’oc­cu­pent de la fa­bri­ca­ti­on de films finis. La plus im­por­tan­te d’entre elles s’oc­cu­pe éga­le­ment du lou­a­ge et de l’ex­ploita­ti­on théâtrale. C’est 1 'Ufa (Uni­ver­sum film), fondée en 1917, par un con­sor­ti­um de ban­ques, avec un ca­pi­tal de 25 mil­li­ons, porté de­puis à 200 mil­li­ons de marks. La No­ni­isk, de Co­pen­ha­gue, par­ti­ci­pe à ce ca­pi­tal pour en­vi­ron un tiers des ac­ti­ons.

Le cor­res­pon­dant de la Journée In­du­striel­le cite en­co­re la Deut­sche Licht­spiel­gel­schaft, créée en 1916 pour des rai­sons de pro­pa­gan­de

pa­tri­oti­que, l’Emel­ka, de Mu­nich, la Na­ti­o­nal-film, de Ber­lin, la Décla-Bios­cop, dont les 30 théâtres ont été éga­le­ment ab­sorbés, ces temps der­niers, par Y U fa.

Pour don­ner une idée de l’im­por­tan­ce de la fa­bri­ca­ti­on, l’au­teur de l’ar­ti­cle con­sta­te, no­tam­ment, que la cen­su­re de Ber­lin a exa­miné à elle seule, en 1921, 1,198,600 mètres de nou­veaux films al­le­mands, con­tre 414,900 mètres de nou­veaux films étran­gers, alors qu’en 1912, le chif­f­re des films indigènes s’éle­vait seu­le­ment à 30,000 mètres.

Même re­vi­re­ment dans le do­mai­ne de l’ex­porta­ti­on. L’Al­le­mag­ne a vendu à l’étran­ger, en

1920, 11,600,000 mètres de films finis, et, en

1921, 17,000,000 de mètres.

Les meil­leurs clients de l’in­du­strie al­le­man­de sont l’Ita­lie, l’Es­pag­ne et les pays de l’Amérique du Sud. Sur les 37,506 mètres de films que l’Es­pag­ne im­por­tait au mois de juin de cette année, 19,295 mètres étai­ent de pro­venan­ce al­le­man­de...

A plu­si­eurs re­pri­ses déjà, nous avons sig­nalé le danger de la con­cur­ren­ce al­le­man­de dans l’in­du­strie du film. L’at­tein­te que nous en pour­ri­ons subir n’intéresse pas seu­le­ment notre vie matériel­le. Un film qui s’im­po­se, c’est éga­le­ment une idée qui s’im­plan­te. Et s’il exis­te en Al­le­mag­ne des créateurs, des ar­tis­tes ad­mi­ra­bles et désintéressés, nous ne pou­vons ou­blier tels films soi-disant his­to­ri­ques, comme La Du Barry et Dan­ton, que nous vîmes l’hiver der-

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nier, et qui n’étai­ent, en réalité, qu’une fal­si­fi­ca­ti­on de l’his­toi­re, faite dans un but de pro­pa­gan­de an­ti-française. Même si l’on négli­ge­ait — et ce n’est pas ici que nous y son­g­e­rons ja­mais — les scru­pu­les pa­tri­oti­ques, de tel­les pro­duc­ti­ons ne peu­vent exer­cer qu’une in­flu­en­ce néfaste sur l’es­prit des jeu­nes généra­ti­ons. Que l’on nous com­pren­ne bien. Le film al­le­mand n’est pas forcément un mau­vais film. Mais le mau­vais film al­le­mand, le seul que nous pro­scri­vi­ons, s’in­tro­dui­ra d’au­tant plus aisément qu’il joui­ra, dans son pays d’ori­gi­ne et sur le marché mon­di­al, d’un prix de re­vient net­te­ment fa­vo­ra­ble.

Or, c’est mal­heu­reu­se­ment le cas. L’in­du­strie cinéma­to­grap­hi­que française est dans le ma­ra­sme, et la nais­san­te in­du­strie belge se heur­te, dès à présent, à des dif­fi­cultés inouïes, à cause de la cherté des matières premières, des matériaux et du mon­ta­ge. Les gran­des pro­duc­ti­ons se sol­dent, pour la plu­part, en déficit. Quant aux sal­les de pro­jec­ti­on, elles de­vront fer­mer leurs por­tes si la si­tu­a­ti­on ac­tu­el­le per­sis­te. Obligés de payer cher le film améri­cain,

le film français, le film indigène, les di­rec­teurs de sal­les sont en­co­re aux pri­ses avec le fisc, qui réclame un en­sem­ble de taxes al­lant jusqu’à un cin­quième de la re­cet­te brute. Com­ment lut­ter, dans ces con­di­ti­ons? Com­ment re­fu­ser le film al­le­mand, qui coûte beau­coup moins cher que les au­tres? C’est une rai­son de plus, à ajou­ter à tou­tes cel­les que le cinéma fait va­loir, en Bel­gi­que comme en Fran­ce, — car la si­tu­a­ti­on est la même chez nos voi­sins du sud — pour récla­mer, sinon la « détaxa­ti­on » to­ta­le, du moins une réduc­ti­on no­ta­ble de la note à payer à l’Etat.

Que l’on y réfléchis­se bien. Le cinéma con­tri­bue, en tant qu’in­du­strie na­ti­o­na­le, au mieux-être de tous. Il est le spec­ta­cle démo­cra­ti­que par ex­cel­len­ce, ac­ces­si­ble aux bour­ses les plus mo­des­tes. Il lutte, enfin, con­tre une con­cur­ren­ce dont l’ar­ti­cle de la journée In­du­striel­le a montré, avec plus de force que ja­mais, le danger im­mi­nent. Aux pou­voirs pu­blics de le com­pren­d­re. Au pu­blic de nous aider à faire agir les pou­voirs pu­blics.

FRED.

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Nous ne dou­t­ons pas que nos lec­tri­ces ne ti­en­nent à pro­fi­ter, nom­breu­ses, de oes avan­ta­ges.

La Di­rec­ti­on.


ROYAL - ZOOL­OGIE CI­NE­MA

Le Se­cret de Po­li­chi­nel­le t

PRO­GRAM­ME DU 6 AU 10 JAN­VIER

Les Jou­ve­nel, bour­geois fort ri­ches et très at­tachés à leurs prin­ci­pes, ont décidé de ma­rier leur

pe­ti­te oie faire part

tils Henri à Ge­ne­viève Lan­ge­as, une blan­che. Jou­ve­nel s’em­pres­se aussi de à son fils de ces pro­jets.

Sur­pris par col en­tre­tien in­at­ten­du, Henri re­fu­se. Un motif des plus gra­ves l’empêche d’accéder au désir de ses pa­rents, motif que connaît seul le doc­teur Trévoux, un ami de la mai­son: Henri a une maîtres­se, la pe­ti­te ouvrière Marie.

L’aveu du fils fut un véri­ta­ble ef­fond­re­ment pour les deux époux, sur­tout lorsqu’ils ap­pri­rent qu’Henri était éga­le­ment père d’un bam­bin de qua­tre ans.

Le jeune homme quil­le la mai­son pa­ter­nel­le pour vivre complète­ment auprès de colle qu'il con­sidère à juste litre comme sa femme.

Jou­ve­nel étant parti sur­veil­ler des tra­vaux à la cam­pag­ne, Mme Jou­ve­nel in­vi­te à dîner Trévoux. Ce même soir, Henri, affolé, téléphone au doc­teur pour lui de­man­der de venir d’ur­gen­ce au che­vet de son fils gra­ve­ment ma­la­de.

Ef­frayée, Mme Jou­ve­nel décide d’ac­com­pag­ner Trévoux et, de­vant la dou­leur de Marie, elle ouvre enfin les bras iî la femme de son fils.

Dès son re­tour à Paris, lou­ve­nel, trou­blé, veut, lui aussi, voir son pe­tit-fils. Il se cache comme un voleur |H)ur aller con­tem­pler l’en­fant qui prend ses ébats dans le jar­di­net. Le rire du bam­bin a tôt fait de conquérir le vieil­lard qui de­man­de­ra è la jeune maman de vou­loir bien lui ac­cor­der de venir tous les jours pas­ser quel­ques heures dans la pe­ti­te fa­mil­le.

Ainsi, après tren­te ans de sincérité, le ménage Jou­ve­nel connaît le mens­on­ge. Chaque jour Mon­si­eur et Ma­da­me s’en vont en ca­chet­te, à des heures différen­tes, vi­si­ter leur pe­tit-fils.

Des épi­so­des char­mants sur­gis­sent entre les deux époux, c'est à qui gâtera l’en­fant qui, un beau jour, de­man­de à cha­cun un po­li­chi­nel­le. A l’insu l’un de l’autre, les deux époux s’ingénieront à ap­por­ter le jouet tant désiré. Mais le doc-leur Trévoux décide Marie à si­mu­ler un départ avec le bam­bin, les grands, pa­rents seront désemparés de cette ab­sen­ce imprévue.

Désor­mais, les Jou­ve­nel qui se sont aperçus de leur sub­ter­fu­ge feront tout, pour­vu que leur pe­tit-fils leur soit rendu et Trévoux aura la gran­de joie d’être l’ar­ti­san du bon­heur d’Henri et de Marie et de don­ner è ses vieux amis Jou­ve­nel l’in­ti­me et douce joie de l’en­fant dans le cer­cle de la fa­mil­le.

1. Prin­ces

Mar­che

De Bozi

z. La Poud­re mi­ra­cu­leusei

comédie in­ter­prétée par Dou­g­las Mac Lean

3. Char­ley veut se ran­ger

co­mi­que

4. Guil­lau­me Tell .... G. Ros­sini

Fan­tai­sie

d’après la célèbre pièce de P. Wolff in­ter­prété par:

M. de Féraudy, Andrée Bra­bant, G. Sig­no­ret etc. etc.

Het Ge­heim van Po­li­chi­nel

PRO­GRAM­MA van 6 tot 10 JA­NU­A­RI

1. Prin­ces

Mar­sch

De Bozi

2.{ TTet Tooe­er­pee­der

tooneel­spel ver­tolkt door Dou­g­las Mac Lean

Char­ley wil zich be­te­ren

Klucht

4. Wil­lem Teil

G. Ros­sini

Fan­ta­sie

naar het werk van P. Wolff en ver­tolkt door:

M. de Féraudy, Andrée Bra­bant, G. Sig­no­ret enz. enz.

Se­mai­ne iroe­hai­ne

de D. W. GRIF­FITH ip­ter­prété par

RICH Alt II RAR­TII­FI­AIHSS et CAROL »FAIR­STER

Pro­chai­ne­ment

TEN­TA­TI­ON

grand drame mon­dain in­ter­prété par EVA NOVAK gran­di­o­se mise en scène

Mijn­heer en Me­vrouw lou­ve­nel heb­ben een zoon, Henri, voor de­wel­ke zij « eene schoo­ne» par­tij ge­droomd heb­ben: luf­vrouw Ge­n­ove­va

Langèac, het echte voor­beeld van bet schuch­te­re meis­je.

Henri schijnt zich niet goed­gun­stig aan de in-ziel­den zij­ner ou­ders Ie Ico­nen. Dok­ter Trévoux, een oud fa­mi­lie­vriend, en een, trouw ka­me­raad van Henri, kent er de reden van: Henri heeft eene vrien­din.

Ze­ke­ren avond on­der­vroeg M. Jou­ve­nel Henri no­pens zijn li­uwe­lijks­in­zich­ten. Henri wei­ger­de halss­ta­rig en be­ken­de de be­trek­kin­gen die hij on­der­hield met Maria, het een­vou­di­ge werk­meis­je.

M. lou­ve­nel was hier­over zeer ver­won­derd/en deze ver­won­de­ring ver­an­der­de in groote ver­ba­zing toen Henri hem toe­ver­trouw­de dat Maria een zoon­tje had van vier jaar oud, waar­van hij de vader was.

’s An­de­ren­daags, ge­bruik ma­kend eener af­we­zig­heid van zijn zoon, richt M. Jou­ve­nel zich lot Maria om haar geld aan te bie­den in geval zij hare be­trek­kin­gen met Henri wil ver­bre­ken. Maria wei­gert juist op het oog­en­blik dat de deur zich opent, om toe­gang te ver­leenen aan een aan­bid­de­lijk jon­ge­tje dat glim­la­chend naar zijne moe­der komt.

Het zicht van de klei­ne deed M. Jou­ve­nel niet toe­ge­ven in zijn trots en een storm tus­schen Henri en zijne ou­ders scheen op han­den.

'tij­dens eene af­we­zig­heid van M. Jou­ve­nel laat Me­vrouw Jou­ve­nel Dok­ter Trévoux ont­bie­den, en dien­zelf­don avond te­le­fo­neert Henri den dok­ter om hem te ver­zoe­ken on­mid­del­lijk ten zij­nent te komen daar zijn zoon­tje erg ziek was. Dok­ter Trévoux kan aan Me­vrouw Jou­ve­nel het be­lang der te­le­fo­ni­sche mède­deel­ing die hij kwam te ont­van­gen, niet ver­ber­gen. Me­vrouw lou­ve­nel be­sluit dus haar klein­zoon te gaan be­zoe­ken in ge­zel­schap van Dok­ter Trévoux, en zich voor het ziek­bed van het kind be­vin­den­de, en diep ge­trof­fen door bet lij­den der jonge moe­der, drukt zij de goede Maria in haar armen.

Toen M. lou­ve­nel te Pa­rijs terug was aan­ge­ko­men her­denkt hij nog al­tijd liet prach­tig kin­der­kop­je waar­van hij groot­va­der is, en hij be­sluit naar zijn klein­zoon terug te gaan.

Aldus na der­tig jaar eer­lij­ke hu­we­lijks­band ver­ber­gen M. en Mevr. Jou­ve­nel de waar­heid voor el­kan­der. M. Jou­ve­nel zegt dat hij ’s avonds naar de club gaat ter­wijl hij in­der­daad met zijn klein­zoon­tje gaat spe­len, ter­wijl Me­vrouw tus­schen vier en vijf uur ’s na­mid­dags naar hare kleer­maak­ster veinst te gaan, maar in­der­daad zich be­zig­houdt met de kleeding van het klei­ne ke­rel­tje.

Doch dok­ter Trévoux be­sluit de toe­stand in volle dag­licht te stel­len en, na vele ont­roe­ren­de toe­stan­den, komen bei­den in het volle besef der waar­heid. Henri en Maria wor­den in het hu­we­lijk ver-eenigd en de beide groot­ou­ders zijn over­ge­luk­kig met hun klein­zoon.

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