Programma van 30 sep. tot 4 okt. 1923



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#551

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La gra­ci­eu­se et Jolie et ta­len-, tu­eu­se étoile française, dont deux jolis port­raits il­lu­strent nos pages, a bien voulu, à notre de­man­de, se pen­cher un in­stant sur le da­vier, et taper spéci­a­le­ment pour les lec­teurs de *Ciné Revue, les lig­nes qui re­tra­cent briève­ment sa carrière au théâtre et à l'écran:

Elève du con­ser­va­toi­re, clas­se Leit­ner, j’ob­tiens un se­cond prix en 1912, je donne ma démis­si­on l’année sui­van­te, je suis, alors, engagée à la Re­nais­san­ce.

Mais j’ai en moi, en­ra­ciné, vi­va­ce, l'amour des voy­a­ges, et à cette époque, en rêve, bien en -ten­du, je tra­ver­se les mers, fran­chis les es­pa­ces; avec de l’ima­gi­na­ti­on, comme tout sem­ble fa­ci­le; mais mon des­tin me guet­tait dans l’ombre et se présente à moi, sous l’as­pect cor­di­al et char­mant d’Emile Chau­tard, « Al­lons,

Renée, lais­sez-vous ten­ter, un beau rôle, un beau voy­a­ge à la côte d'azur » et le ten­ta­teur énumérait « Nice, Can­nes, Men­ton », les noms ma­gi­ques chan­tai­ent à mes oreil­les, je révais toute éveillée, je rêvais de so­leil, de lumière, et le ciel bru­meux, me sem­blait plus bru­meux en­co­re;

alors, sans un re­gret, j’aban­don­nai le pla­teau pous­siéreux, et je par­tis! D’avoir pas­si­onnément rêvé à ce pays, de l’avoir à ce point désiré, di­rais-je qu’il en fût moins aimé, lorsque je le vis en toute réalité? Non, car mes sen­sa­ti­ons fu­rent mul­ti­ples et sur l’in­stant in­ana­ly­sa­bles; sa­chez seu­le­ment que ce voy­a­ge eût une gran­de in­flu­en­ce sur mon ave­n­ir, car dès ce jour, je quit­tai tout à fait le théâtre, pour me con­sa­crer entièrement au cinéma­to­grap­he, je fis d’au­tres voy­a­ges, ad­mi­ra­bles, et ces voy­a­ges, en com­pag­nie de ca­ma­ra­des ex­quis, dans une at­mos­phère ami­ca­le de tra­vail et de foi, res­teront pour moi, des sou­ve­nirs d’in­stants très doux, très précieux, et qui de­vi­en­nent, hélas, de plus en plus rares. J'ai filmé, avec Chautad, L'Ap­pren­tie, L'Homme de Proie, Le Chif­fon­nier de Paris, Ma­thil­de, etc., etc. Avec Lia­bel, Jo­set­te ma Femme, L'Idée de Françoise, Le Ca­chet Rouge, Jack, L’Ame d'un Foil... dernièrement L'Ile sans Amour, et avec Le Prin­ce, To be, or not to be. J’ai, cru, dès mes débuts, au mer­veil­leux ave­n­ir du film, ses

*« IN V—) i r \ d. V CUC. I ICC. Ill­li­lil

RENÉE SYL­VAI­RE

N° 27 — 1923

Çvryé - Qcmug

Or­xjctT­V­jG c-fltcùJ (télexe de ( eut

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•WWS­VrV

ROYAL - ZOOL­OGIE CI­NE­MA

Sam­son et Dalii;»

Gil­ber­te Su­ri­ne, can­ta­tri­ce célèbre, doit créer le ôle de Da­li­la. Elle veut, au­pa­ra­vant, connaître ’his­toi­re de son héroïne, s’imprégner de l at­mos-

PRO­GRAM­ME DU 30 SEPT AU 4 OC­TO­B­RE

phèro bi­bli­que. Elle va l’érudit rab­bin Eléazar. elle l’ave­n­tu­re d’amour vage de Da­li­la, son rapt lins, sa ren­con­tre avec vaut le géanl in­dompté gié sur une in­ac­ces­si­ble nuit, dans la ville pour

con­sul­ter un vieil ami, Le sa­vant évoque pour an­ci­en­ne: l’en­fan­ce sau-par le Prin­ce des Phi­lis-Sam­son, sa stu­peur de­ce­lui-ci, qui s’est réfu-mon­tag­ne, des­cend, une y en­le­ver Da­li­la, maîtres­se du tyran en­ne­mi.; il réussit dans sa folle en­tre­pri­se. Ils s’ai­ment, loin de tous, dans la so­li­tu­de. Mais la créature per­fi­de a gardé le re­gret du pou­voir. Trois fois, elle cher­che à sur­pren­d­re le se­cret de la force de Sam­son. Trois fois, il évite le piège tendu par la femme étrangère. Puis vo­lon­tai­re­ment, il se livre; il lui dit son se­cret. Elle I en­dort. lui rase les che­veux... il est pris! On lui crève les yeux, il tour­ne la meule. Afin de célébrer son tri­omp­he et pour plai­re à Da­li­la re­con­qui­se, le Prin­ce des Phi­listins donne une fête. On y amène Sam­son aveuglé. Ce­lui-ci, dans une .

L’Ita­li­en­ne à Alger....​Rossini

Ou­ver­tu­re

Une leçon de boxe

par KID LEWIS

La Prin­ces­se Jaune....

Ou­ver­tu­re

Poils et Plu­mes

Comédie

C. St. Saëns

Le . Freischutz”

Air de i’Opéra

cour­te prière, in­vo­que Dieu qu’il a of­fensé. Sa force an­ti­que lui est ren­due tout à coup. 11 étreint les co­lon­nes du Tem­ple qui s’écrou­le sur la maîtres­se infidèle et sur ses en­ne­mis con­fon­dus...

Gil­ber­te Sa­vi­ne a com­pris. Elle saura jouer Da­li­la. Elle re­mer­cie le rab­bin et s’en va. A la répéti­ti­on du théâtre, elle ne trou­ve pas Pres­to­ni, son ha­bi­tu­el par­te­nai­re. Ce­lui-ci souf­frant, s’est excusé. Un jeune ténor in­con­nu le rem­pla­ce. La Pri­ma­don­na n’en veut pas! Elle chan­te­ra avec Sam­son de son choix ou re­fu­se­ra de chan­ter. Tout s’in­cli­ne de­vant son ca­pri­ce. Pres­to­ni se ra­vi­se, en effet. Le soir de la première, Gil­ber­te est ac­clamée par des ova­ti­ons. Un de ses ad­mi­ra­teurs en­thou­si­as­tes, le Prin­ce André Andreïevitch vient la sa­lu­er dans sa loge. Il ris­que une décla­ra­ti­on, qu’elle re­pous­se. Ce même Prin­ce, la mi­nu­te d’après, est guetté par un com­plot an­ar­chis­te. Une halle, tirée sur lui, l’ef­fleu­re et pro­vo­que dails la salle une pa­ni­que. Gil­ber­te s’intéresse an blessé.

Elle .se rend sur le yacht après le spec­ta­cle. Mais elle y trou­ve le Prin­ce tout seul. Les con­vi­ves an­noncés res­tent in­vi­si­bles. De plus, le yacht soud­ain lève l’ancre, ap­pareil­le vers la haute mer.

Mais un in­ci­dent se produit. On a cap­turé un in­con­nu dans la soute du na­vi­re, il s’est em­bar­que secrète­ment, on ne sait avec quel des­sein. I.e .* ij Prin­ce l’in­ter­ro­ge. Il se tait. On va le jeter à la IJ mer. Un ma­te­lot révèle alors que ce mystérieux •- étran­ger était por­teur d’une ma­chi­ne in­fer­na­le. Gil­ber­te, restée seule avec lui. el­le-même éper due, vou­lant vivre, tente de séduire rrf ha urne C’est, entre elle et lui. le rap­pel de la tragédie théâtrale: elle joue Da­li­la pour de hou, el cher-ehe à sai­sir un se­cret... Elle rroil % ar­ri­ver et *'• échoue. L’in­con­nu la do­mi­ne malgré elle. C’est vo­lon­tai­re­ment qu’à la fin, sen­si­ble tout de même t*. à son char­me, il lui révèle la vérité toul entière: v il est le ténor qu’elle a dédaignée!

et DA­LI­LA

C. M. V. Weber

Melle J. Lau­wers

In­ter­prété par MARIA CORDA et GA­LA­OR

adapta­ti­on mu­si­ca­le spéciale pour chant et grand or­ches­tre de l’oeu­vre de C- St. Saëns avec le conq > de Melle J. LAU­WERS de l’Opéra Royal Fla­mand

PRO­GRAM­MA van 30 SEPT tot 4 OC­TO­BER

De Ita­li­aan­sche te Al­giers .... Ros­sini

Ope­ning­stuk

Zene bok­s­les

door KID LEWIS

La Prin­ces­se Jaune....Ç. St. Saëns

Ope­nings­hik

Haar en Plui­men

Tooneel­spel

De „Vrij­schut­ter”

Aria uit h et Zang­spel

Melle

V. Weber J Lau­wers

Ver­tolkt door V

MARIA CORDA en GA­LA­OR Y

bij­zon­de­re mu­ziek­aan­pas­sing van het werk van C Saëns voor zang en groot or­kest met de mede-,w,ing van Mej. J. LAU­WERS van de Koirnk­lij­ke

Vlaam­sche Opera

Se­mai­ne pro­chai­ne le film sen­sa­ti­on­nel

LA OHME DE MONSO­REAU

ipres l’œuvre d,\ LEXAN­D­RE DUMAS

et in­ter­prété par Mme Ge­ne­viève Félix

Sam­son en Da­li­la

Om de roi van Da­li­la, die zij voor liet eerst ver­tol­ken moet, zoo ge­trouw mo­ge­lijk in te leven gaat Gil­ber­te Sa­vi­ne. een be­roem­de ope­ra-zan­ge­res, lot een rab­bijn die haar de bij­bel­sche ver­tel­ling van Sam­son voort­oovert:

Da­li­la s on­stui­mi­ge jeugd, haar scha­king door de Fi­lis­tij­nen, haar. ont­moe­ting met Sam­son wiens reu­zen­kracht haar ver­bluft en aan­trekt ter­wijl hij niet hui­gen wil voor den over­win­naar; haar ont­voe­ring door Sam­son, hun wilde lief­de, haar drie­maal her­haal­de list, de ver­o­pen­ba­ring van hel ge­heim zij­ner won­der­macht, het laffe ver­raad, en Sam­son’s lij­den en ge­wel­di­ge wraak...

Zij gaat hee­le­maal op in de uit­beel­ding dier eeu­wi­ge vrou­wen­fi­guur en bij de voor­stel­ling be­haalt zij een over­wel­di­gen­den bij­val. Tij­dens die­zelf­de voor­stel­ling ech­ter heefl een aan­slag plaats op het leven van Groot­vorst An­drej, een vu­ri­ge aan­bid­der van Gil­ber­te. De aan­slag mis-lukt, de groot­vorst weel zich ter­stond te her­stel­len en noodigt de zan­ge­res uit; na de ver­toon­ing, zijn gast te wil­len zijn aan boord van zijn yacht, waar zij dan ook met groots eer­be­wij­zen wordt Ont­van­gen. Spoe­dig blijkt haar ech­ter dat het vacht de haven ver­la­ten heeft, en in volle zee stoomt. Zij ver­neemt van den prins dat het een op­ge­zet­te ont­voe­ring is: men zal niet naar land te­rug­keeren voor­al­eer zij hem be­lof­te doet hem toe te be­hoor en...

’s Nachts sluipt, een don­ke­re ge­stal­te over het dek, die de red­dings­boóten los­maakt en Ie water laat. De ge­heim­zin­ni­ge man wordt gevat en cy­nisch be­kent de vreem­de dat hij een hei­sche ma­chi­ne aan boord heelt weg­ge­stopt, maar nooit be­ken­nen zal waar deze zich be­vindt.

Rin­nen en­ke­le uren zal het schip in de lucht vlie­gen, «aar nu de ra­de­looze angst zich van allen mees­ter maakt, ook van Gil­ber­te. In den ópper­sten nood zal zij trach­ten dien man te ver­lei­den, zij wordt Da­li­la in de wer­ke­lijk­heid en het an­tie­ke treur­spel her­haalt zich tus­schen bei­den: zij wil hem zijn ge­heim ont­ruk­ken, doch ge­lukt er niet in. Die vreem­de man be­heer­scht allen en alles... lot, vrij­wil­lig maar toch onder de be­ko­ring barer oogen, hij de waar­heid open­baart... Ten slot­te blijkt alzoo dat de ge­heim­zin­ni­ge man niet zoo ge­vaar­lijk is als hij zich voor­deed, het was een jonge zan­ger die cens door Gil­ber­te was be­leedigd, wijl zij niet met hem wou op­tre­den en die haar thans had wil­len dwin­gen met hem Sam­son en Da­li­la te spe­len. Haar trots is ge­bro­ken en de lip­pen die zij bood om zich Ie red­den zal zij nu bie­den om haar plots ont­waak­te lieïcle te be­ze­ge­len.

De Groot­vorst die zijn spel heeft ver­lo­ren, tracht zoo goed mo­ge­lijk zijn fi­guur te red­den en be­veelt: cc Ka­pi­tein, met volle stoom terug... want... nie­mand is zeker van zijn leven, zool­ang tooneel-spe­lers aan boord zijn! »

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4 pro­mes­ses sont il­li­mitées; lan­ga­ge uni­ver­sel, il est un futur em­preint d’espéran­ces, un mer­veil­leux livre d’ima­ges, tantôt gaies, tantôt pro­fon­des, où chaque peu­ple ajou­te­ra les si­en­nes, et peut-être plus tard, se­ra-t-il un bien­veil­lant témoin des ef­forts si­mi­lai­res des Hom­mes, un puis­sant récon­ci­li­a­teur.

Ne me trou­vez pas trop op­ti­mis­te, on ne prête qu’aux ri­ches, hélas 1 Et les hom­mes de demain sauront bien faire re­rid­re au film, ce que nous lui au­rons prêté.

Je comp­te bientôt faire de la mise en scène, je trou­ve cette dernière si pas­si­on­nan­te, si di­ver­se, si large; quand, libéré des liens étroits qui l'en­ser­rent (cen­su­re, ca­pi­taux fol­le­ment gas­pillés, etc., etc.), le met­teur en scène pour­ra avec en­thou­si­as­me ren­d­re hom­ma­ge aux vérités pro­fondément hu­mai­nes, que de pages émou­van­tes viendront, len­te­ment -.,s’ajou­ter à l’im­men­se livre in­fi­ni.

Par­don­nez cette trop lon­gue let­tre, la vie de l’ar­tis­te au stu­dio, est faite de la­beur, aussi de rêves, et je viens de vous énumérer quel­ques-uns des miens; elle est tissée de rires, mais aussi de décou­ra­ge­ments, elle est variée, mul­ti­for­me... ter­ri­ble­ment in­sta­ble, mais c'est pour cela, sans doute, qu’elle garde à nos yeux tout son prix, et que nous y som­mes si pro­fondément at­tachés. Renée SYL­VAI­RE.

Nou­vel­les cinéma­to­grap­hi­ques

AMÉRIQUE.

L'ac­ti­vité aux Pick ford-Fair­banks-Stu­dios. — Les Stu­dios Pick­ford-Pair­banks mon­trent en ce mo­ment une extrême ac­ti­vité. Tan­dis que Dou­g­las tra­vail­le à son Voleur de Bag­dad, où il cher­che à sur­pas­ser Robin des Bois, la Com­pag­nie Jack Pick­ford prend des extéri­eurs dans la cam­pag­ne

pour la Vallée du Loup, film qui sera dis­tri­bué la sai­son pro­chai­ne par Uni­ted Ar­tists.

La liste des sa­lai­res des fi­gu­rants porte plus d’un mil­lier de noms.

, * * Une per­for­man­ce. — Une or­ga­ni­sa­ti­on d ’ ac­tu­a­tités -cinéma­to­grap­hi­ques améri­cai­ne a réalisé cette re­mar­qua­ble per­for­man­ce de présen­ter dans les cinémas de New-York, Bos­ton et Phi­l­a­delp­hie un résumé filmé de la carrière du Prési­de­nt H a r d i n g douze heures à peine après la mort de ce der­nier.

Ceux qui se con­so­lent! —* On a déjà rap­porté l’in­flu­en­ce heu­reu­se Au cinéma sur les ven­tes en li­brai­rie. C’est ainsi que Les Trois Mousque­tai­res, Les Miséra­bles, Le Comte de Mon­te-Chris to et David Cop­per­field fi­gu­rent en tête des li­vres les plus lus aux Etats-Unis . Les Améri­cains en pren­nent d'ail­leurs aisément leur parti. L'un deux n’a-t-il pas écrit, avec con­vic­ti­on, que si Les Trois Mousque­tai­res ti­en­nent la première place, c'est plus à l’art (?) de Dou­g­las Fair­banks qu’ils le doi­vent, qu’( Alexan­d­re Dumas! RUS­SIE.

*% Der­nier re­fu­ge. — Par un sort assez nor­mal, les écrans soviéti­ques pas­sent des films de basse clas­se d'ori­gi­nes les plus hétéro­cli­tes et qui ont subi, avant d’échou­er là, un ac­cueil assez frais un peu par­tout. Le pa­ra­dis russe est le der­nier re­fu­ge des films persécutés!

FRAN­CE.

Heb­do-Film rap­por­te qu'un nou­veau con­sor­ti­um vient de se fon­der pour la prise de vues — et peut-être l'édi­ti­on de films his­to­ri­ques. Le pre­mier de ces films ne se­rait pas présenté avant 1924. An­toi­ne se­rait le di­rec­teur ar­tis­ti­que de cette nou­vel­le firme, con­sti­tuée au ca­pi­tal de cinq mil­li­ons de fran­cs, dont 1.100.000 fr., four­nis par une sub­ven­ti­on gou­ver­ne­men­ta­le. An­toi­ne ne tour­ne­rait pas de films.

Jules Rau­court (Henry de San­to­rys) et Su­zan­ne Talba dans une scène de Frou-Frou.

Qooooooo o ooooooooooooe­oy oooooooo­cooooooo oo oooooc o o oao­coooooooooooooo ooooo ooooo ooo o ooooooooo o oooo ooo ooooooooooooooo o oooooooooQ

I Une enquête sur la crise du film français |

Qoo ooooo ooo coo­ooooooooooooooo oooooooooooooe­oooooooooooooooo ôo oooo ()

Nous nous som­mes fait l’écho, récem­ment, du cri d’alar­me lancé par An­toi­ne, le célèbre met­teur en scène français, qui avait déclaré, au cours d’une in­ter­vi­euw, que par la frau­de des mer­can­tis, aidés des mau­vais au­teurs, et des ac­teurs médi­o­cres, le. cinéma était tombé, cés dernières années, aussi bas que pos­si­ble. Nous nous som­mes fait l'écho des pro­te­sta­ti­ons que cette di­a­t­ri­be avait soulevée et dont le con­cert n'est pas éteint. Nous avons montré enfin que malgré les gros mots dont le fon­da­teur du Théâtre Libre a l’ha­bi­tu­de de se ser­vir, ses cri­ti­ques ne man­quent pas de fon­de­ments. Elles s’adres­sai­ent, on se le rap­pel­le, à la tenue mo­ra­le et ar­tis­ti­que du film, du film français en par­ti­cu­lier. Or, la va­leur d’un film con­sidéré sous cet angle est étroi­te­ment dépen­dan­te de sa si­tu­a­ti­on fi­nan­cière. C’est pour­quoi l’enquête sur le cinéma, menée, par M. Lu­cien Wahl dans la revue La Re­nais­san­ce, complète et appuyé, sans que son au­teur s'en soit douté, les con­sidéra­ti­ons d’An­toi­ne. Nous en dirons donc quel­ques mots, d'au­tant que rien de ce qui intéresse le film français ne pou­vant être étran­ger à une revue cinéma­to­grap­hi­que belge d'ex­pres­si­on française.

M. Lu­cien Wahl a de­mandé, no­tam­ment, aux édi­teurs, aux au­teurs, à tou­tes les per­son­na­lités de l’écran, quel­le était la si­tu­a­ti­on ac­tu­el­le du septième art en Fran­ce. Les répon­ses sont déso­lan­tes. La crise du cinéma, qui a com­mencé ses ra­va­ges il y a quel­que deux ou trois ans, con­fi­ne au­jourd’hui au désastre. Sous une pro­duc­ti­on abon­dan­te (on parle même de sur­pro­duc­ti­on) une gran­de misère se cache à peine. Le bilan de plu­si­eurs édi­teurs, et non des moind­res, se clôture en perle. C’est mi­ra­cle s’ils peu­vent « tenir le coup ». Quant aux prop­riétai­res dé sal­les, écrasés par les taxes et les frais généraux tou­jours plus élevés (comme en Bel­gi­que) ils au­rai­ent, de­puis long­temps, glissé la clé sous la porte, s’ils n'avai­ent foi, malgré tout, dans une in­du­strie pro­mi­se, si on le vou­lait bien, au plus grand ave­n­ir. Quel­les sont les cau­ses de cette détres­se que l’on veut con­ti­nu­er à croi­re pas­sagère?

M. Char­les Pathé, dont la compétence en ces matières ne peut faire de doute, les voit dans la con­cur­ren­ce étrangère.

«Notre pro­duc­ti­on, dit-il, est et sera tou­jours han­di­capée con­tre la pro­duc­ti­on des grands pays, comme l'Amérique ou l’Al­le­mag­ne, et plus tard la Rus­sie, du fait de la dis­pro­por­ti­on des marchés na­ti­o­naux res­pec­tifs, qui as­su­rent ou as­su­reront

aux pro­duc­teurs des pays précités des ren­de­ments que les nôtres ne pour­ront ja­mais espérer. »

Rien de plus exact, et nous tou­chons là le nœud du problème. Grâce aux vingt-cinq mille sal­les, aux vingt-cinq mille clients qu'ils trou­vent sur leur prop­re ter­ri­toi­re, sans comp­ter le Ca­na­da et les répu­bli­ques du Sud, les pro­duc­teurs améri­cains, par exem­ple, peu­vent amor­tir les frais de leurs films avant de les of­frir à la clientèle européenne. Cette clientèle, c’est bénéfice net. Et l’on peut rog­ner sur

Jac­ques de Ba­ron­cel­li, dont on lira au cours de cet ar­ti­cle, l’opi­ni­on con­cer­nant les moy­ens de pa­lier à la crise dü cinéma français.

un bénéfice, tan­dis qu’on ne peut rog­ner sur l’amor­tis­se­ment d'une af­fai­re. Les pro­duc­teurs français, par con­tre, ne dis­po­sent, en Fran­ce, que de deux mille sal­les, qui ne suf­fi­sent pas à faire les frais. Dès lors, la con­cur­ren­ce de­vient pour eux im­pos­si­ble. Le film français coûte tou­jours plus cher que l'améri­cain. Batt­ue par ce der­nier sur son prop­re ter­ri­toi­re, que de­vient la Fran­ce dans les pays à chan­ge déprécié, qui sont la ma­jo­rité en Eu­ro­pe?

Etant données ces con­jonc­tu­res désa­van­ta­geu­ses, le film français se. défend-il, au moins, comme il peut? Plu­si­eurs spéci­a­lis­tes de l’écran nè le croi­ent pas.

MI­CHEL MAT­THYS — pi­a­nos feu­rich, ro­nisch, geyer

16, Rue de Stas­sart, BRUXEL­LES Téléphone: 153.92 et BU LOW


M. Ca­nu­do, le ro­man­cier de la Ville sans chef, le poète du Chant du Vardar, qui est aussi, en Fran­ce, un cri­ti­que cinéma­to­grap­hi­que émi­nent, qui a fait beau­coup pour l’édu­ca­ti­on du pu­blic, M. Ca­nu­do ac­cu­se les mau­vai­ses lois (en­ten­dez: les taxes) gou­ver­ne­men­ta­les, qui étouf­fent le cinéma, l'ig­no­ran­ce et l'avi­dité des en­tre­pre­neurs, qui décou« ra­gent le pu­blic, dont on méconnaît les goûts, l’in­compétence de la pres­se, et les mille et une com­bi­nai­sons à pe­tits ca­pi­taux, qui pren­nent la place qui de­vrait re­ve­nir aux gran­des en­tre­pri­ses vi­gou­reu­ses et sai­nes.

Enfin, M. Jac­ques de Ba­ron­cel­li croit que le pro­gram­me heb­do­ma­dai­re ne se jus­ti­fie nul­le­ment, qu’il faud­rait ne don­ner que de bons films, mais les don­ner jusqu’à épui­se­ment, sans se sou­cier du sem­pi­ter­nel chan­ge­ment de spec­ta­cle.

Nous avons déjà émis cette opi­ni­on, lorsque nous avons parlé de la « Comédie Française du Film », qui se­rait réservée aux œuvres de choix et rem­pli­rait auprès du pu­blic le rôle que joue en Fran­ce la Comédie Française—tout court.

Voilà les avis du pro­duc­teur, du cri­ti­que et du met­teur en scène. Dans le fond, ces avis con­cor­dent. Ils sont tous trois par­fai­te­ment pes­si­mis­tes.

Une foule de me­sures sont suggérées pour sau­ver le film français. Il faud­rait, dit M. Pathé, créer une or­ga­ni­sa­ti­on fi­nan­cière puis­san­te, qui in­stal­le­rait le ciné dans les mil­liers de com­mu­nes, de 800 à 1000 ha­bi­tants, qui en sont en­co­re dépour­vues. Il faud­rait, ajou­te M. Henri Rai­nal­de, créer une société d’ex­pan­si­on, qui in­stal­le­rait des comp­toirs du film à l’étran­ger. Il faud­rait — et là-des­sus tout le monde est d’ac­cord — pro­vo­quer la con­fi­an­ce qui fait la dépense. Tou­tes ces me­sures sont ex­cel­len­tes. Leur ap­pli­ca­ti­on con­cer­ne, du reste, très par­ti­cu­lièrement nos voi­sins du Sud.-

Notre point de vue, en Bel­gi­que, où nous ne som­mes guère pro­duc­teurs pour l’in­stant, est le point de vue du pu­blic.

Nous de­man­dons au film français de se défen­d­re et de tri­omp­her par la qua­lité. Le génie français, servi par le ta­lent français, dans le pay­sa­ge français, possède assez de res­sour­ces pour mar­quer la moind­re de ses pro­duc­ti­ons d’une em­prein­te forte

En­co­re deux ex­cel­lents ar­ti­sans, parmi la pléiade de ceux cpri se dévou­ent pour la sau­ve­gar­de de l'in­du­strie cinéma­to­grap­hi­que française: MM. Poi­rier et Rous­sel.

ta— il iwi »m

Jean Ep­stein. Ger­mai­ne Dulac.

Deux réali­sa­teurs français qui œuvrent pour le tri­omp­he du beau et bon film français.

et ori­gi­na­le. Comme l’Amérique, la Suède, l’Ita­lie et l’Al­le­mag­ne, la Fran­ce à de grands met­teurs en scène, et des in­ter­prètes de qua­lité qui ne se comp­tent plus. Mais, si l’on en ex­cep­te les œuvres de tout pre­mier plan, les films français ont le défaut de s'in­spi­rer trop di­rec­te­ment de l'art théâtral. L’Amérique, pays neuf et vi­gou­reux, formé par la pra­ti­que de la vie ac­ti­ve et mo­der­ne, a com­pris d’emblée que le cinéma, art du mou­ve­ment, du mou­ve­ment seu­le­ment, se différen­ciait en cela du théâtre, qui est avant tout l’art de la pa­ro­le. La Fran­ce, de son côté, sem­ble être vic­ti­me, ici, de ses gran­des tra­di­ti­ons scéni­ques. Il faut que les ac­teurs français com­pren­nent qu’il ne suf­fit pas de tri­omp­her sous les feux de la rampe pour tri­omp­her... sous les feux de la lampe.

Faire du beau film, ex­pri­mant bien l’âme française, et, par ray­on­ne­ment, l’âme hu­mai­ne, voilà, pour l’in­stant, la seule so­lu­ti­on. Et si cette so­lu­ti­on ne suf­fit point, si la pro­duc­ti­on doit se ra­len­tir, que la Fran­ce, dans ce do­mai­ne comme dans les au­tres, garde son rôle de créatri­ce et d’ini­ti­a­tri­ce. C’est un très grand rôle, le plus grand peut-être. Tant que la crise ne l’a pas sup­primé, rien n'est perdu.

Juste in­différence

On a assez et même beau­coup trop plaint ces « littéra­teurs » de ta­lent tra­his par le cinéma. Pour la plu­part des cas M. Boi­sy­von met avec beau­coup de bons sens les cho­ses au point.

* Je crois bien, écrit-il dans VIn­tran­si­ge­ant, que je n’ai pas plus de res­pect pour le met­teur en scène qui tra­hit un au­teur que pour l’au­teur vi­vant qui, par in­différence, se lais­se trahir. Quand un ro­man­cier tue son héros à la fin de l’his­toi­re. Il le fait vo­lon­tai­re­ment, et s’il lui im­por­te peu que le héros épouse l’héroïne, c’est qu’il a bouclé son œuvre au petit bon­heur et ar­rangé cela sans con­vic­ti­on.

Seu­le­ment, que vou­lez-vous, il y a « œuvre » et « œuvre ». Et je vous avoue qu’il m’est bien in­différent que dans « les mystères de n'im­por­te quoi », n’im­por­te qui se tue n’im­por­te où. »

Qoe­ooooooooooooooooo

OO­COOI

Les Ve­det­tes mon­di­a­les de l’écran

Qcooooooooooooo ooooooo ooooooo ooooooooooo­coo oooooooooooo’oo oooooooooooooo ooo­coooo oooooo O oooooe­co oooooooo o ooooc oo 00000000900000Q

CHAR­LES RAY

Un cri­ti­que cinégrap­hi­que a écrit [de lui: " 11 est tou­jours le même „

C’est une veine!

Le voy­ez-vous jou­ant les

[“ Casa­no­va,»? Nous n'au­ri­ons plus, '

(pour le plai­sir d’un imbécile)

ces gau­che­ries,

ces es­sais de sou­ri­res,

ces élans de vie com­primée,

ces ti­mi­dités ex­qui­ses,

le raf­fi­ne­ment de ces pe­tits

[mal­heurs... 11 n’y a déjà pas tel­le­ment

DOU­G­LAS FAIR­BANKS

11 a crevé la toile blan­che de l’écran.

C'est MOI l et

32 dents splen­di­des! pour vous.

Vou­lez-vous de la Santé?

Ai­mez-vous le Sport?

Sa­vez-vous mon­ter à che­val?

Ti­rez-vous à l’épée?

Tenez, re­gar­dez, c’est fa­ci­le!

Une 120 HP pour en­le­ver l’ingénue...

Bai­sers dans le vent, à 300 kilomètres à l’heure...

Sport-Roi!

A votre santé!

Au re­voir,

il reste, à deux heures d’avion, un traître à punir... 1 32 dents splen­di­des!

EVE FRAN­CIS

Des yeux im­men­ses qui vous fixent et vous détail­lent, im­placa­bles,

comme un ju­ge­ment sans appel. Des ges­tes...

sou­ve­nir des lig­nes an­ti­ques. L’In­tel­li­gen­ce du Beau. l’En­thou­si­as­me de l'Ef­fort.

La seule in­ter­prète française

de Théâtre

qui,

au Cinéma,

ne soit pas Théâtre.

NORMA TAL­M­AD­GE

Une démar­che sou­ple qui sem­ble sur un air de tango. [rythmée Des yeux de jais si mélan­co­li­ques que

l’on s’étonne de la voir rire.

Une voix qui rap­pel­le les soirs d’au­tom­ne chaud. Pour leurs ges­tes les bras se sou­vi­en­nent de l’Orient.

Calme, hiéra­ti­que, elle fume, l’âme loin­tai­ne

Une si jolie femme,.,

Un si grand ta­lent.

JAC­KIE COO­G­AN

L’en­fant des con­tes de Noël, à la manière de Dic­kens.

Un grand ta­lent dan» de tou­tes pe­ti­tes mains. Le seul gosse qui ne soit pas “ cabot ”,

MAX LIN­DER

11 fron­ce les sour­cils, l’air ab­sorbé, prends un temps, puis,

vous offre un mag­ni­fi­que sou­ri­re [de dents bien blan­ches, pen­dant que l'œil bril­le. Pa­rais­sant tou­jours tout de neuf ganté de clair, (ha­billé»

guètré de même, il passe, il plait.

L’ama­bi­lité faite homme.

LI­LI­AN GISH

Un soir où l’on don­nait " Way une jeune dame, [down East ” derrière moi, répétait con­stam­ment:

“ On croi­rait que’c’est Na­tu­rel... Oui... mais [quand elle joue... est-ce qu’elle joue?...

POLA NEGRI

Des yeux,

la­by­rin­the de pensées, où l’on ai­me­rait se per­d­re, et.

pour aimer,

des ges­tes de chat­te, con­qui­se. Méfiez-vous, à la fin du film elle s’amu­se­ra de votre cœur, comme d’un bou­chon...


ANDRÉ NOX

L’écran le fait plus grand L'œil est dur, la bou­che sar­do­ni­que le mas­que cruel, un peu sa­di­que.

Son plus ami­cal sou­ri­re, même, a [l*air d'un ri­ca­ne­ment. Vêtu sans préten­ti­on, la main droi­te em­pri­son­nant le [pom­meau d’une canne, André Nox passe, on le re­gar­de...

Ca­li­ga­ri si Bal­zac l’avait in­venté.

JAQUE CA­TE­LAIN

Un ves­ton du bon fai­seur un linge au­da­ci­eux comme un des gants im­ma­culés, [prin­temps, pa­rent ce jeune homme, pétri de grâce

plus séduisant que la séduc­ti­on et [même,

que le ta­lent ha­bi­te.

N. B. — Les jeu­nes gens qui ne se­rai­ent pas con­tents sont priés d’être aussi beaux, d’abord et de faire mieux que lui, en­s­ui­te.

SES­SUE HAYA­KAWA

Quand il ar­ri­ve, jusqu’au pre­mier plan, vêtu d’un ki­mo­no, sour­cils d’estam­pe, l’oeil im­pos­si­ble à fuir bou­che d’en­fant, d’en­fant sau­va­ge, les fem­mes, dans la salle, ont un [petit fris­son. A la présen­ta­ti­on de “For­fai­tu­re», l’une d’entre elles s’écria:

"Ah! Comme il bat bien!»

Voilà!

N. B. — Ses­sue Haya­kawa n’est pas en­co­re venu en Fran­ce.

ASTA NIEL­SEN

Un vi­s­a­ge de fu­me­rie d’opium La chute de la mai­son Usher Fantôme en Noir et Blanc.

On a peur,

le film ter­miné,

de la voir sur­gir derrière soi.

à moins qu’on ne l’espère.

LIS­SEN­KO

L'élégance de sa robe et

l'ampleur de son geste, voilà Lis­sen­ko.

Et sou­vent,

au fond des yeux.

la lueur de cette flam­me intéri­eu­re,

qui monte de ce foyer,

le ta­lent.

Au temps que le cinéma nous ap­pa­rais­sait comme une ma­chi­ne à mou­ve­ment fou — Cen­tral'Pa­ci­fic Rail­way ou dia­bo­li­ques che­vauchées de cow-boys V- nous avons pris l’ha­bi­tu­de de cou­rir après ces vi­s­a­ges, ces hom­mes, ces comédiens rythmi­ques, comme s’ils al­lai­ent fuir trop vite.

Les vi­s­a­ges du cinéma ont, changé. Le cinéma ne chan­ge pas. Ah! nous ne som­mes pas au théâtre! Les arrière-pe­tits en­fants de ceux qui ont vu débuter Sarah Bern­hardt à l'Odéon voi­ent en­co­re chaque année débuter

AN­GE­LO

si Pier­re Be­noit,

n’avait pas écrit l’At­lan­ti­de!

An­ge­lo n’eût ja­mais été Mor­han­ge,

dom­ma­ge pour le cinéma!...

11 eût laissé tran­quil­les bien des [cœurs féminins... Tant pis pour lui!

Con­stan­ce TAL­M­AD­GE

Un feu d’ar­ti­fi­ces de mots, de rires,

de ges­tes, (

de re­gards

la pro­chai­ne bla­gue à faire, une gran­de gosse pas sage, le mou­ve­ment perpétuel, une char­man­te femme.

CH/a.​vLIE CHAP­LIN

Jazz-b&nd et Dies Irae,

La tragédie du Gro­tesque.

Pour­quoi

dit~on

des au­tres

qu’ils ont du Qénie?

MARY PICK­FORD

S’est com­posé une en­fan­ce dé-

pour des films [fi­ni­ti­ve.

où il y a tou­jours:

une dan*' bien méchan­te,

des petif rçons très mal­heu­reux,

des petK .hats,

des in­ci­dents fort tristes,

et sur­tout

des mi­nu­tes où son in­ou­blia­ble

nous la fait croi­re [ta­lent

à portée de la main.

Sarah Bern­hardt. L’écran nous mon­tra naguère Bes­sie Love, Loui­se Glaum, Lyda Bo-rel­li, Fan­nie Ward. Ou sont-el­les? Pas loin. Très loin aussi. Ce ire sont plus ces vi­s­a­ges. D’autr&s vi­en­nent, vi­en­nent, pas­sent, se fon­d­ent sous le pin­ceau du pro­jec­ti­on­nis­te. Mauri­ce Co­s­tel­lo esî plus- an­cien que Frédéric Bar­be­rous­se et il est aussi naïf de par­ler de lui que de Ros­ci­us ou du mime Ba­thyl­le. Et aussi Julia Dean, Bes­sie Bar­ris­ca­le, Doro­thy Phi­lipps. Le cinéma est un com­mer­ce, le seul com­mer­ce qui ait sa mode et ses ca­pri­ces. Va­len­ti­no sur­git et biffe les noms de Creigh­ton Haie ou de Dus­tin Fàrnum. Quel­qu’un bif­fe­ra vite le nom de Va­len­ti­no. Lil­li­an Gish a son règne. Betty Comp­son a le sien. D’au­tres règnes détrôneront ces prin­ces­ses. La ca­den­ce des films est in­fer­na­le. Les mil­liers de kilomètres de pel­li­cu­les qui fa­ran­do­lent au­tour de la terre se brûlent peu à peu. Et puis, les met­tei­irs en scène I chan­gent sou­vent de maîtres­ses.

« Le film, a-t-on dit, a cette supéri­o­rité sur

ROGER KARL

A!e sou­ri­re con­traint du Mon­si­eur [pas con­tent. Il est comédien, in­ter­prète cinégra-[phi­que, poète, mu­si­cien, phi­lo­sop­he.

Trou­ve la vie sans intérêt, mais sait l’apprécier avec dis­cer­ne-•[ment.

Re­non­ce tous les jours au Théâtre [et âu Cinéma, parle d’aller aux An­ti­po­des... mais il reste. .

De la pres­tan­ce, une belle al­lu­re, [un cha­peau de cow-boy, La poignée de main so­li­de.

GINA PA­LER­ME

[première fois. Sem­ble tou­jours vous voir pour la Se re­cu­eil­le, clig­ne des yeux, puis les ouvre tout grands et _

vous ayant re­con­nu, vive, pour se faire par­don­ner, vous tend ses doigts rosés, au bout de l’ac­cent cir­con­flexe de [son bras non­cha­lant, qui sou­hai­te le bai­se-main...

Vous parle de mille cho­ses, une glace à la main, se poud­re, va, vient, danse sur un [pied sur l’autre, siffle un air hawaïen, étouf­fe un pi­rou­et­te... et... [rire nais­sant,

elle est déjà loin.

MU­SI­DO­RA

Fut dotée par la na­tu­re de deux yeux ad­mi­ra­bles, d’une bou­che ra­vis­san­te, de jam­bes déli­ci­eu? et

de beau­coup d’es­prit.

Elle ac­quit en­s­ui­te, on ne sait pour­quoi, le pri­vilège

d’un ac­cent in­i­mi­ta­ble

qu’elle doit avoir bien du mal à con­ser­ver, et

que per­son­ne ne songe à lui ravir. MU­SI­DO­RA est une Pa­ri­si­en­ne qui,

par amour pour Don Car­los, s’est jetée

dans la carrière cinéma­to­grap­hi­que es­pag­no­le où on ne l'a ja­mais re­trouvée.

la scène, qu’il dure. » Ça, c’est co­mi­que. Notez l’âge des sociétai­res de la Comédie-Française et notez l’âge des stars de cinéma déjà oubliées, et vous aurez une stu­peur, peut-être

VAN DAËLE

Un front têtu, lourd comme un [temps d’orage, une voix chau­de avec des “ Ah J „ [glacés,

des yeux bleus, noirs de pes­si­mis-une démar­che lente (me,

qui sem­ble traîner la vie entière... Tantôt très bien vêtu., négligé le [lend­emain, fumant peu, riant quel­que­fois, sau­va­ge dou­ceur.

Pay­sa­ge des Fland­res, après la [pluie.

MA­THOT

Sem­ble très con­vain­cu de se nom-[mer ainsi.

Ha­billé avec une re­cher­che toute une canne à la main, [per­son­nel­le; le pied fen­dant, net,

le front préoccupé, l’oeil vague.

Ma­thot mar­che digne.

Ac­cen­tue son air dédaig­neux, il paraît ainsi plus ai­ma­ble quand [il sou­rit.


une amer­tu­me, que vous n’eus­siez pas soupçonnées.

La supéri­o­rité du film, au point de vue de l’in­ter­préta­ti­on, c’est que l’in­ter­prète fait par­tie du film. Comme le modèle qui in­spi­ra le pein­tre, l’ac­teur de cinéma est de­dans et non hors de l’œuvre. Que l’œuvre dis­pa­rais­se, et l'ac­teur dis­pa­raît. C’est plus beau! Et c’est bien plus mélan­co­li­que! Les in­spi­ra­tri­ces d’œuvres théâtra­les, Champ­mesle ou Ra­chel, ne sont plus que des noms, et « Phèdre » reste. Si les films du­rai­ent, les vi­s­a­ges du­re­rai­ent plus que les noms. Tant que les films dis­pa­rais­sent, les noms même dis­pa­rai­sent. La Ra­chel ou la Champ­meslé de l’écran d’au­jourd’hui a l’hon­neur de mou­rir à la même heure — prématurée en­co­re, sécu­lai­re plus tard — que la symp­ho­nie d’ima­ges qu’elle sus­ci­ta.

La de­struc­ti­on for­cenée des films, main­te­nant, est cause de cette sorte d’an­gois­se qui nous étreint à voir un ar­tis­te animé. Quand Paris s’en­thou­si­as­me pour la di­vet­te d’un sketch à mu­si­que de Mauri­ce Y vain, il n’y a point d’inquiétude ni de hâte, si fra­gi­le soit l’en­fant. On sait que dans qua­ran­te ans les répéti­ti­ons générales des Ca­pu­ci­nes ou de Bo­bi­no fêteront en­co­re ces jam­bes et ces yeux dig­nes, des vi­si­tes mémo­ra­bles de grands ducs ou de prin­ces Gal­lois.

Je me sou­viens de la triste­se aiguë qui m’op­pri­mait quand un jour, enfin, Ses­sue Haya­kawa creva l’écran de son sou­ri­re-poig­nard. En­fant, fleur, poème, il était si sim­ple qu’on vou­lait s’at­tar­der à en tirer mille sug­ge­s­ti­ons. Mais à quoi bon oser? 11 sem­blait tou­jours que ce félin, égaré là par un ca­pri­ce, bond'-ait à la mi­nu­te sui­van­te vers,'e ne sais quel re­fu­ge bril­lant; in­ter­dit à. nos re­gards.

Et Wil­li­am Hart — Rio Jim, la plus belle conquête du che­val, alig­nait sur l’ho­ri­zon les flam­mes sévères de ses yeux min­ces, prêt à fuir aussi vers la crête des col­li­nes du Ne­va­da.

Je ne parle pas de Fair­banks. Il al­lait tel­le­ment vile, ce jong­leur de soi-même, que nous étions ras­surés. Nous sa­vi­ons bien que de voler aussi hâti­ve­ment par-des­sus les mai­sons, tout au­tour de la terre, il de­vrait nous

Spat des­si­ne

re­tom­ber sur la tète au moins une fois l’an, deur à vivre et à périr dans ces jeux d’ima­ges.

Tout n’est que jet, tour­bil­lon, in­ten­sité, ar­deur à vivre et à périr dans ces jeux d'ima­ges. C’est notre sou­ve­nir qui fixe les port­raits et. moins d’une heure après que le film ver­ti­gi­neux nous a plu, la tor­pe­do de­venue, si j.e puis dire, toile de. style - re­po­se dans le musée intérieur. Mais je ne vous décri­rai pas le mien. Il n’a pas de ca­ta­lo­gue. Peut-être les mas­ques muets sont-ils éti­quetés selon l’âge, les tics ou la na­ti­o­na­lité: je n'en veux rien sa­voir. Je veux pou­voir y errer à mon gré et cu­eil­lir de l’œil ces ima­ges d’hier, d’avant-hier ou presque de demain qui m’ont donné le plai­sir d’espérer.

Ex­trait de l'Album des Ve­det­tes Mon­di­ai­es du Cinéma, par Spat; le texte re­produit ici / fait par­tie de l'avant-pro­pos de Louis Del­luc.

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So­li­veau, sou­tier de na­vi­re

Or, quel­ques jours après, un homme vêtu d’un cos­tu­me fa­ti­gué, se présen­tait à la porte de l’usine et de­man­dait à être per­son­nel­le­ment reçu par M. Paul Har­ment.

C’était Ovide So­li­veau.

La mai­son flo­ris­san­te que Paul Har­ment lui avait laissée à New-York n’avait pas tardé à péri­cli­ter. Ovide man­quait, des qua­lités qui font un chef. Il man­quait sur­tout de la vo­lonté de domp­ter ses pas­si­ons. Sa pas­si­on du jeu l’avait re­pris. En quel­ques mois, il avait joué et perdu toute sa for­tu­ne. Il avait dû, pour ren­trer en Fran­ce, con­sen­tir à s’en­ga­ger comme sou­tier dans un na­vi­re en par­tan­ce.

Main­te­nant, il était là, re­ven­di­quant sa part de com­pli­ce, exi­ge­ant avec des me­na­ces iro­ni­ques. Et Paul Har­ment sa­vait bien qu’il ne pou­vait re­je­t­er loin de lui ce maître-chan­teur qui sa­vait son se­cret et le dévoi­le­rait en cas de refus, au ris­que de désho­no­rer à ja­mais Paul Har­ment et sa fille.

Sa fille! La douce et déli­ca­te Mary, si sen­si­ble et si frêle!

Aussi Paul Har­ment céda aux exi­gen­ces de So­li­veau, lui ser­vit une gros­se pen­si­on et le pria de ne plus se présen­ter à l’usine.

Quel­ques jours après, ce­pen­dant, les deux com­pli­ces se trou­vai­ent réunis dans l’ap­par­te ment que So­li­veau avait loué ave­nue de Glich y.

— Ecou­te, disait Paul Har­ment, je suis en, danger, en danger grave, et tu pen­ses bien que si quel­qu’un ap­pre­nait que Paul Har­ment n'est autre que Jac­ques Garaud l’in­cen­di­ai­re, je me fe­rais sau­ter ie cais­son, et adieu tes ren­tes.

— Au fait, tu as rai­son, répon­dit So­li­veau.

—- Tu as donc un intérêt ma­jeur à faire tout

ce que je de­man­de­rai pour mon salut.

. — Je suis prêt. Mais tu exagères peut-être le danger. Je­an­ne-For­tier est en pri­son.

— Elle s’est évadée, et je sais qu’elle me cher­che.

— Une femme seule et qui doit el­le-même se ca­cher pour ne pas être re­pri­se, ne peutt pas grand’chose.

—- Elle n’est pas seule. Du moins il y a, un autre per­son­na­ge qui croit aussi à l’in­no­cen­ce de Je­an­ne For­tier et à la cul­pa­bi­lité de Jac­ques Garaud, c’est Lu­cien La­broue, que le dia­ble a mis sur mon che­min.

-— Le fils de ta vic­ti­me.

— Lui-même, dont j’ai fait mon di­rec­teur des tra­vaux pour le gar­der près de .moi et sur­veil­ler ses re­cher­ches et dont je veux faire mon gen­d­re, parce que Mary l’aime à en mou­rir, et puis, une fois mon gen­d­re...

— Evi­dem­ment, son intérêt, s’il décou­vre quel­que chose, sera de se taire.

— Mais Lu­cien La­broue re­fu­se la main de ma fille.

— Non! Est-il idiot!

Les deux com­pli­ces

MI­CHEL MAT­THYS Au­to-Pi­a­nos DU­CA­NO­LA, PHI­LIPPS, Rou­leaux

16, Rue de Stas­sart, BRUXEL­LES Téléph.: 153.92 PHI­LIPPS, avec re­pro­duc­ti­on du jeu de l’ar­tis­te


iS

— 11 aime ail­leurs. Il aime une pe­ti­te cou lurière pau­vre. Je ne sais!ni son nom, ni sou adres­se. Mais il faut qu’elle dis­pa­rais­se, tu en­tends. Il faut que tu la décou­vres et que, par quel­que moyen,, tu l’éloig­nes à ja­mais de Lu­cien. Il le . faut pour le salut de ma fille Mary. As-tu com­pris?

— Com­pris, pa­tron.

Et voilà pour­quoi, le di­man­che sui­vant, tan­dis que Lu­cien La­broue pre­nait un fi­a­cre pour se ren­d­re chez sa fiancée, Un autre fi­a­cre filai", sa voi­tu­re et, s’arrêtait avec elle au quai Bour­bon n° 9.

Lu­cien La­broue se préci­pi­ta aus­sitôt sous la voûte d’une vieil­le mai­son et dis­pa­rut.

Ce ne fut qu’un jeu pour Ovide So­li­veau de faire cau­ser la con­cier­ge et d’ap­pren­d­re tout ce qu’il vou­lait sa­voir.: Lucie, orp­he­li­ne de l’As­sis­tan­ce, pu­bli­que, cou­tu­rière de la mai­son de Ma­da­me Au­gus­ti­ne, etc., etc.

Pen­dant qu’il médi­tait et prépa­rait ses bat­te­ries, il ne fut pas peu étonné de voir pas­ser Mary, la fille de Paul Har­ment. Elle avait pro­mis sa vi­si­te à la pe­ti­te cou­tu­rière. Le ha­sard vou­lait qu’elle se trouvât en même temps que Lu­cien, chez l’orp­he­li­ne à qui sa sym­pa­thie s’intéres­sait et qu’elle al­lait su­bi­te­ment décou­vrir sa ri­va­le.

Le pre­mier mo­ment de sur­pri­se passé, la jeune mil­li­on­nai­re, dans l’an­gois­se de on amour déçu, in­ter­ro­gea: '

— Vous con­nais­sez de­puis long­temps M. .La­broue?

— Le, ois près de deux ans, ma­de­moi­sel­le. Nous de­meu­ri­o­ris porte à porte. On se ren­con­tre. O.i. cause. On de­vient bons amis. Grâce aux bontés de Mon­si­eur votre père et à l’em­ploi qu’il a bien voulu don­ner à Lu­cien, nous al­lons pou­voir bientôt nous ma­rier.

Lu­cien, qui con­nais­sait par l’aveü de l’in­du­striel l’amour de Mary,.se ren­dait comp­te de la souf­fran­ce' que de­vait éprou­ver la jeune fille. Aussi ne fût-il pas étonné de la voir pâlir, chan­ce­ler, puis, se re­pre­n­ant par un grand ef­fort d’éner­gie, tri­omp­her do sa défail­lan­ce pour dire:

— Au re­voir, Lucie, au re­voir M. La­broue. je re­tour­ne-à. l’hôtel.

Mais que se pas­se-t-il donc? in­ter­ro­ge­ait Lucie toute frémis­sant dVmo­ti­on, tan­dis que

.sa riche clien­te dis­pa­rais­sait dans l’es­ca­lier.

— Il se passe, répon­dit Lu­cien, qui ne vou­lait pas por­ter le trou­ble dans l’âme de sa fiancée, il se passe que ma­de­moi­sel­le Mary est ma­la­di­ve. Elle a été prise d’une crise soud­ai­ne dont l’as­cen­si­on de vos six étages pour­rait bien avoir été la cause. Al­lons! Il ne faut pas que sa vi­si­te gâte notre di­man­che. Vou­lez-vous sor­tir un peu?

— Je le veux bien, à con­di­ti­on que nous se­rons rentrés qu id maman Lison vien­dra, entre cinq et six heures.

— Nous se­rons rentrés, mig­non­ne, je le te le pro­me­ts.

Le.s deux amou­reux sor­ti­rent.

Mary était rentrée à l’hôtel.

Elle était toute secouée d’une crise de lar­mes.

— Vous m’avez trompée, disait-el­le à son père. Ce n’est pas moi qu’il aime. C’est elle. C’est cette pau­vres­se qui n’a ni père ni mère. Au lieu de nom, un numéro: le numéro 9, in­scrit, sur les re­gi­stres de l’hos­pi­ce. Et c’est elle qu’il me préfère. Non, je la hais, je la hais! Elle m’a pris tou­tes mes joies, tou­tes mes espéran­ces. Oh! j’en mour­rais.

— Mary, Mary, sup­pli­ait Jac­ques Garaud d’une voix sup­pli­an­te, Je t’en prie, cal­me-toi. J'ai fait le se­rai­ent que tu épou­se­ras Lu­cien. Tu seras la femme de Lu­cien. Déjà je l’en­voie en pro­vin­ce pour quel­que temps. Il ou­blie­ra cette pe­ti­te ouvrière. Je te le pro­me­ts. Et s’il ne l’ou­blie pas, eh bien, je te jure qu’il ne la re­trou­ve­ra plus à son re­tour. Elle aura été éloignée. Com­prends-tu? Et il l’ou­blie­ra.

Mary es­saya de sou­ri­re à tra­vers ses lar­mes.

(A sui­vre.) Jean BLAI­SE.

Les deux ri­va­les

Ses­sue Haya­kawa en Fran­ce gw.

Le château de Ses­sue Haya­kawa, son séjour ha­bi­tu­el en Ca­li­for­nie.

Ca­nard?

On sait que Ses­sue Haya­kawa, étoile de cinéma, s’est rendu à Tou­lon où il va tour­ner, sur un vrai ba­teau, La Ba­tail­le, de Clau­de Parrère.

Le Je dis Tout, ga­zet­te de l’en­droit, ra­con­te que l’hôtel où est des­cen­du l’ar­tis­te est pa­voisé aux cou­leurs ja­po­n­ai­ses; cela est peut-être exagéré, mais, en somme, le pa­tron de la mai­son est libre de la décorer comme il lui con­vient...

Mais ce n’est pas tout; il paraît que des ami­raux — pas des ami­raux de cinéma, mais de vrais ami­raux de notre vraie ma­ri­ne, — se sont ren­dus à

L'ar­tis­te ja­po­n­ais qui tour­ne en ce mo­ment La Ba­tail­le, de Clau­de Farrère, sous ia di­rec­ti­on de M. Vi­o­let.

l’hôtel pour sou­hai­ter la bien­ve­nue à Ses­sue Haya­kawa.

Si Je dis Tout ne nous dit pas une galéjade — et ce n’est pas dans sa manière, — avou­ez que ces ami­raux dépas­sent les bor­nes de la cour­toi­sie; que fe­rai­ent-ils, alors, si le Mi­ka­do en per­son­ne se ren­dait un.​jour à Tou­lon? (Le Jour­nal.)

A pro­pos de l’Homme du Jour

En­co­re con­cer­nant Ses­sue Haya­kawa, ces ex­traits d'un ar­ti­cle de Guy Bourée, dans Heb­do-Fiim:

« Je l’ai vu, ad­mi­ra­teur si­len­cieux, con­tem­pler lon­gue­ment le Lou­vre, No­tre-Da­me, la place de la Con­cor­de.

« Com­ment, dit-il, vi­vant dans une pareil­le at­mos­phère d’art, n’au­riez-vous point cette pléiade d'ar­tis­tes qui ray­on­ne sur le monde! Il n'est point de mil­li­ons de dol­lars qui puis­sent faire sur­gir de terre de sem­bla­bles mer­veil­les I »

J’aurai tou­jours présent à la mémoire l’émo­ti­on et le geste char­mant de Tsuru Aoki, au Pa­lais de Fon­tai­ne­bleau.

Elle re­gar­da lon­gue­ment, si­len­cieu­se, la châsse de verre où sont exposées quel­ques re­li­ques de l’Em­pe­reur, puis, s’in­cli­nant, elle déposa un bai­ser sur le re­li­quai­re’ et s’éloig­na à pas lents, le re­gard fixe, trop im­pres­si­onnée pour pou­voir pro­non­cer une pa­ro­le.

Mais lui, cet homme si fleg­ma­ti­que, si froid en ap­pa­ren­ce, chan­ge soud­ain, aus­sitôt dans le stu­dio.

Là, il est vrai­ment chez lui î

Haya­kawa a dis­pa­ru... Ho­risa­ka a pris sa place.

Il bouil­lon­ne, puis éclate. Tout en lui vibre pro-


14 fon­de­ment. Son vi­s­a­ge s'anime, ses yeux som­bres lan­cent des éclairs: il vit entièrement, pro­fondément son rôle.

Sa foi vive, son amour du métier ani­ment ses par­te­nai­res. C'est un con­vain­cu ar­dent que son art pas­si­on­ne et il sait, en ac­ti­on, com­mu­ni­quer son ar­deur à tout ce qui l'en­toure.

La vic­toi­re de La Ba­tail­le est assurée, en­co­re une fois, il est le « right man in the right place ». Et main­te­nant « A Dieu vat 1 ». Le pre­mier coup de canon... (par­don I de ma­ni­vel­le) est parti! Sor­tons du champ... de Ba­tail­le! Guy BOURÉE

Son buste

C’est un jeune ar­tis­te de ta­lent: Ge­or­ges Vi­o­let, qui sculp­te le mas­que ex­pres­sif de Ses­sue Haya-ka­wa. Nous ver­rons sans doute ce buste au pro­chain salon..

Catéchis­me cinégrap­hi­que

M. Mar­cel Bo­n­a­my donne « à l’usage des cinégraphis­tes en bas-âge », quel­ques in­di­ca­ti­ons préci­eu­ses sous forme d’un « Abrégé de catéchis­me ». Nous en ex­tray­ons quel­ques pas sages hu­mo­ris­ti­ques qui nous ont fait bien rire, et qui plairont sans doute au­tant à non lec­teurs:

Qu’est-ce qu’une star?

C’est une jolie brune aux che­veux blonds qui reçoit chaque jour de nom­breu­ses pro­po­si­ti­ons con­cer­nant sa vertu et sa beauté. Les staps sont tou­jours des étoi­les fi­lan­tes. On les ren­con­tre généra­le­ment dans le sil­la­ge des met­teurs en scène, et su­bis­sent l’at­trac­ti­on magnétique des gros ca­chets. Le pu­blic passe de lon­gues heures à les con­tem­pler pour .e plus grand pro­fit du fisc.

Qu'est-ce que le fisc?

Le fisc est. la plus gran­de mer­veil­le de ia Répu­bli­que. Il a été in­venté sous le règne de Pépin le Bref pour per­met­tre, dans la suite des temps, aux ex­ploi­tants de se syn­di­quer et de re­ven­di­quer. Le fisc est presque une‘aussi belle chose que la Cen­su­re.

Par­lez-nous du pu­blic.

Le pu­blic se com­po­se d’hom­mes de tous âges et de tous sexes, qui ont été créés et mis au monde pour venir au cinéma. Il a lë droit de s’es­bau­dir, mais on lui re­fu­se généra­le­ment celui de faire une cible sur le pi­a­nis­te, même s’il joue trop sou­vent ses œuvres. Il doit rire bru­yam­ment en voy­ant Cha­ri­ot et trépig­ner de joie de­vant Dou­g­las Fair­banks. Il doit aussi hur­ler de bon­heur quand le pau­vre cher­cheur d’or a tué le ban­dit qui se ca­chait daus le ravin de la mort avec le bétail de la jeune

fille du ranch qu’il avait volé après avoir tué-le fidèle cow-boy, gar­dien du bar­ra­ge et de la voie ferrée, ce qui avait oc­ca­si­onné un ac­ci­dent de che­min de fer, dont les vic­ti­mes em-nor­tai­ent la moitié du tes­ta­ment con­voité par le Mas­que aux yeux de feu, le­quel était re­cherché par la po­li­ce montée pour avoir tué le mil­li­on­nai­re dont la fille était amou­reu­se du jeune ingénieur qui avait dû quit­ter sa mère, la­quel­le con­nais­sait le se­cret du Boud­dha mi­ra­cu­leux enlevé dans les Indes et re­cherché par les fal­kirs.

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