Programma van 11 tot 16 febr. 1922



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#435

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LES DAN­SES GREC­QUES

GHIS­LAI­NE LAM­BERT

Une nou­vel­le ar­tis­te de la danse nous est née, non pas des a fox trott » et des « one step » ou de tous ces trémous­se­ments plus ou moins bi­zar­res qui nous vi­en­nent des dan­cings améri­cains ou des vil­la­ges del­aCaf­rer­die, mais une ar­tis­te de la grâce et de l’eu­rythmie, de ces dan­ses an­ti­ques qui met­tai­ent, dans le frémis­se­ment lu­mi­neux des cérémo­nies re­li­gi­eu­ses ou ci­vi­ques, la joie ailée de% iJW­les for­mes, des­m­rf­tu­des ex­pres­si­ves, des ges­tes mesurés selon le ryth­me ingénu de la pas­si­on vraie.

Cette ar­tis­te est M'is Ghis­lai­ne Lam­bert. C’est elle qui veut res­sus­ci­ter chez nous cet idéal char­mant.

Le res­sus­ci­ter?... Oui, sans doute, mais le res­sus­ci­ter en ar­tis­te, c’est-à-dire, en le vi­vant.

en l’imprégnant de de sa per­son­na­lité et le fleu­ris­sant de ses dons.

MH** Lam­bert a eu, pour maîtres en son art, les poètes grecs qui ont jadis chanté la grâce des for­mes et qu’elle a étudiés. Ses au­tres maîtres fu­rent les pein­tres, les sculp­teurs, les des­si­na­teurs qui ont orné de leurs pro­duc­ti­ons déco­ra­ti­ves les mo­nu­ments dont il ne nous reste que des débris.

Que de fois elle est allée rêver aux musées du Cin­quan­tenai­re de­vant les beaux vases bruns au flanc desquels se dérou­lent les ron­des des jeu­nes vier­ges qui chan­tent la jeu­nes­se et l’amour, les théories des pleu­reu­ses qui réci­tent sur un mode mi­neur les thrènes de deuil, les ca­val­ca­des éche­velées des bac­chan­tes en proie au délire sacré Ainsi, elle évo­quait ces scènes

mer­veil­leu­ses et peu­plait son ima­gi­na­ti­on de bel­les vi­si­ons har­mo­ni­eu­ses.

Qu’après cela, elle ait voulu, elle aussi, créer des ryth­mes nou­veaux, et les réali­ser en des dan­ses pures et gra­ci­eu­ses, quoi d’éton­nant 1 Tous les sen­ti­ments hu­mains, la joie, la colère, l’ad­mi­ra­ti­on, l’amour, la tristes­se, le dése­spoir peu­vent être ex­primés par le mou­ve­ment de l’or­ches­ti­que.

Mn« Lam­bert s’y est essayée. Puis, sûre de son art, elle s’est montrée au pu­blic, d’abord l’été der­nier à La Panne, en­s­ui­te dans des fêtes de

bien­fai­san­ce or­ga­nisées dans des mai­sons privées, enfin l’autre soir à la Salle de l’Union co­lo­ni­a­le. Et tout de suite elle a con­quis son pu­blic, A la Salle de l’Union co­lo­ni­a­le, elle présen­tait aussi plu­si­eurs de ses élèves qui ont séduit par leur grâce pro­fon­de et neuve.

Réjouis­sons-nous donc!

Le mo­ment que nous vi­vons, tout chargé de fièvres et d’an­gois­ses, man­que trop d’idéal esthétique pour qu’on n’ac­cu­eil­le pas avec fa­veur cette jeune ar­tis­te, Ghis­lai­ne Lam­bert, créatri­ce d’émo­ti­on, de grâce et de beauté. Edou­ard Ned.

Faire de la pu­bli­cité dans CINÉ-RE­VUE c’est, tout en sou­te­nant un jour­nal utile faire un bon pla­ce­ment, une bonne af­fai­re.


OJne intéres­san­te fi­gu­re du mou­ve­ment cinéma­to­gra­poi­que améri­cain

CM. cWil­li­am c7Ôy 'z£l)

A l’oc­ca­si­on' de l’an­ni­ver­sai­re de la fan­da-ti­om' de la « Fox Film Cor­po­ra­ti­on », il nous a paru intéres­sant de pu­blier quel­ques détails inédits sur la per­son­na­lité de son prési­de­nt, M. Wil­li­am Fox, un « self-ma­de man » s’il en est.

• Wil­li­am Fox est, en effet, un' de ces êtres pro­di­gi­eux qui, par­tis de très bas, ont at­teint les cimes les plus élevées.

Grâce à un la­beur inouï, à un au­da­ci­eux es­prit d’in­i­ii­ti­a­ti­ve, M. Wil­li­am Fox est de­venu uni des bu­si­ness-men améri­cains qui ont le plus con­tri­bué à la- puis­san­ce éco­no­mi­que de leur pays.

Wil­li­am Fox est né dans le quar­tier sud-est de New-York. La si­tu­a­ti­on de for­tu­ne de ses pa­rents ne lui per­mit pas de res­ter long­temps à l’école. Obligé de gag­ner sa. vie à l’âge où. d’au­tres en­fants en­trent au collège, le petit Wil­li­am entra dans une fa­bri­que de tis­sus épon­ges. Après avoir gravi tous les éche­lons, à vingt-cinq ans il de­vint di­rec­teur de la fa­bri­que et peu de temps après il en était le prop­riétaire.

Mais M. Wil­li­am Fox avait le génie des af­fai­res et le be­soin de créer, d’en­tre­pren­d­re tou­jours de nou­vel­les cho­ses.

Il avait la pas­si­on du théâtre, non' pour y

paraître comme ar­tis­te, mais pour as­su­rer les fonc­ti­ons de di­rec­teur de spec­ta­cles.

Il aiohefa d’abord une pe­ti­te salle, puis deux au­tres qui, grâce à ses for­mu­les nou­vel­les, pri­rent un rapi­de essor.

Dès que le cinéma fit son ap­pa­ri­ti­on, Wil­li­am Fox de­vi­na le for­mi­da­ble déve­lop­pe­ment que l’ave­n­ir lui réser­vait. Fils du peu­ple, il eut l’int­ui­ti­on que c’était lià un' in­stru­ment ' puis­sant de dis­trac­ti­on et d’édu­ca­ti­on po­pu­lai­res.

La « Fox Film Cor­po­ra­tio » naquit alors et, sous l’éner­gi­que im­pul­si­on de son fon­da­teur et prési­de­nt, elle gra­vit, de succès en suocès, la route de la for­tu­ne pour at­t­eind­re la puis­san­ce d’une des gran­des fir­mes du monde en­tier.

Wil­li­am Fox avait une prédi­lec­ti­on pour la Fran­ce, d’où' étai­ent ve­nues les premières ban­des i(qui me­surai­ent bien cin­quan­te mètres!) et qu’il avait passées dans ses sal­les.

M. Fox, sous l’ha­bi­le di­rec­ti­on de qui fu­rent réalisées entr au­tres des adapta­ti­ons à l’écran des meil­leurs au­teurs de Fran­ce (ci­tons: Henry Bern­stein, Ge­or­ges Ohnet, Emile Zola, Paul Bour­get, etc.) se réserve de ver­nir en Eu­ro­pe au prin­temps pro­chain.

Il n’est pas dou­teux que les cinéma­to­gra-.phis­tes de Fran­ce et de tout le con­ti­nent auront là cœur de re­cu­eil­lir de M. W. Fox des avis et des con­seils. Il n’est pas mau­vais, en effet, pour la vieil­le Eu­ro­pe, de ne man­quer au­cu­ne oc­ca­si­on de s’en rap­por­ter à l’expérien­ce ac­qui­se par l'Amérique, le pays qui, au point de vue tech­ni­que du moins, est à la tête du mou­ve­ment cinéma­to­grap­hi­que du monde. X.

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Les Sain­tes-Ma­ries-de-la-Mer sont un pèle­ri­na­ge re­nommé dans le in­on­de en­tier.

Les Bohémiens, gi­ta­nes, zin­za­ras révèrent S"-Sare, et so fe­rai­ent scru­pu­le de man­quer à la cérémonie où la châsse de la Sain­te est exposée. La reine des Bohémiens est venue. C’est une fille étran­ge, qui se prétend sorcière. Elle s’adres­se à LiT vette, la fiancée de Renaud, le fier « gu­ar­di­an ».

— Don­ne-moi de l’huile qui est dans la jarre que je vois dans ce meu­ble! dit-el­le à la blon­de jeune fille.

Or, la Bohémi­en­ne ne peut pas voir la jarre. Li­vet­te, ef­frayée, la chas­se. Cel­le-ci lui jette une cour­on­ne d’épines, présage de mal­heur.

Dans la « ma­na­de » voi­si­ne de celle de Renaud, vit Ram­pai. Ce­lui-ci, ivrog­ne, pa­res­seux, voleur; chassé par sou maître, re­cu­eil­li par Renaud, il lui vole son che­val.

Renaud veut punir la sorcière qui a ef­frayé Li­vet­te et le sacri­pant qui lui a volé son che­val. Mais voilà que, ren-

Cette pro­duc­ti­on plaît au pu­blic français, et fera de même chez nous. Le scénario est émou­vant Cette suite de ta­bleaux en­so­l­eillés du midi où l’on doit vivre plus in­tensément que chez nous, plai­sent à nos yeux d’oc­ci­den­taux.

L’in­ter­préta­ti­on répond à -e décor: M»« Clau­de Me­rel­le est une Zin­za­ra ar­den­te et las­ci­ve, dont l’uni­que souci est d’apai­ser ses désirs...; M”<> El­mi­re Vau­tier, sim­ple et jolie Li­vet­te, que le bon­net du pays de Mireil­le coif­fe à ravir, en­ca­drant un vi­s­a­ge où se lit la souf­fran­ce et la mu­ti­ne­rie. Les deux in­ter­prètes mas­culins sont bien campés: Renaud­lM.​Ch.​de Ro­chefort), au­quel sa bra­vou­re a valu le surn­om de « Roi de Ca­mar­gue »; par­tagé entre son at­ta­che­ment sincère à sa pe­ti­te pro­vin­ce, et le désir qui le pous­se vers Zin­za­ra.Puis Ram­pai le­gu­ar-dian (M. Jean Tou­lout), Beau type de brute à de­mi-sau­va­ge, •être tout d’in­stinct.

Voici le thème:

CE QUE nou/ VER­ROM/ /UR. L’ECRAN '

ROI DE CA­MAR­GUE


s’en­fon­ce dans la vase en jetant un cri. Renaud l’en­tend

et se préci­pi­te au se­cours de sa fiancée.

Dans le livre de M. Jean Ai­card, Li­vetté meurt, mais M. André Hugon a voulu éparg­ner aux fer­vents du cinéma ce dénou­e­ment tra­gi­que.

Li­vet­te est sauvée, grâce à l’in­ter­ces­si­on de Sain­te-Sa­re. Elle garde son amour ingénu au fier Renaud, qui punit cru­el­le­ment Ram­pai, et le bai­ser que les deux fiancés échan­gent sem­ble in­di­quer que les épous­sail­les ne tar­deront guère.

Ce film, tourné au pays du so­leil, parmi les pay­sa­ges pit­to­resques et gran­di­o­ses de la Ca­mar­gue, fait re­vi­vre sur l’écran en un re­lief ex­tra­or­di­nai­re les mœurs si cu­ri­eu­ses des a gu­ar­dians ».

con­trant la Bohémi­en­ne au bain, il est gris par le char­me étran­ge qui émane d’elle, et s’éloig­ne, tete basse, sous les in­ju­res qu’elle lui pro­di­gue. Plus heu­reux avec Ram­pai, il lui re­prend son che­val après une lutte ef­f­roy­a­ble ou le ban­dit, vain­cu, crie qu’il aura sa re­van­che.

C’est la Bohémi­en­ne qui ten­te­ra de la lui pro­cu­rer.

Pour se ven­ger de Li­vet­te, elle a allumé au cœur de Renaud un amour sau­va­ge. Après avoir donné ren­dez-vous au Roi de Ca­mar­gue dans une hutte au mi­li­eu d’un étang à la vase traîtres­se, elle a prévenu Ram­pai qu’il pour­rait l’y trou­ver. Ce­lui-ci, mécham­ment, prévient Li­vet­te de la tra­hi­son de son fiancé. La pau­vret­te, désolée, se rend au lieu où elle doit ren­con­trer l’infidèle.​Mais Renaud a changé les pieux qui ja­lon­nent le seul pas­sa­ge guéable. Li­vet­te


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pa­pil­lons qui for­ment sa cour d’ex-étoile, pro­vo­que l’éclat fatal; d’un coup de tête elle se fait en­le­ver par lui.

L'ami fidèle de Wil­li­am, Ro­bert Wal­la­ce, au ris­que de bri­ser son prop­re bon­heur déjà com­pro­mis par­vient à la détour­ner de­cel­te­der­nière

L’amour sous tous ses as­pects et grâce aux déchaîne­ments tu­mul­tu­eux qu’il pro­vo­que, crée à l’écran une inépuis­a­ble mine de scènes pas­si­on­nan­tes au plus haut point.

L’adapta­ti­on cinéma­to­grap­hi­que, du roman de Mme Craw­ford, passée pour la

Première fois en oc­to­b­re der­nier, La 'our­nai­se, nous fait as­sis­ter, vivre un in­stant dans le fas­tu­eux grand monde lon­don­nien, où le très noble baron Bar­nett n’a pas craint de déchoir en y in­tro­duisant l’ex-étoile de Mu­sic-Hall, tant admirée, Li­ly-Ruby, comme sa femme légi­ti­me. Mais il a compté sans les sour­noi­ses in­si­nu­a­ti­ons du sub­til «potin» et l’inévi­ta­ble co­hor­te des pa­rents pau­vres et har­ce­lants qui hu­mi­lient la pau­vre jeune femme par leur rare in­dis­crétion.

La gran­de beauté de Lily, de son vrai nom. Nelly Gomp­son.lui vaut de nom­breux hom­ma­ges; et malgré les pru­dents con­seils de son ami Ro­bert Wal­la­ce, Wil­li­am fait comme tous les maris plus prompts à son­der la­con­scien­ce­de­leur femme que la leur prop­re: une scène dou­lou­reu­se est sui­vie d’une de­mi-rup­tu­re, malgré la co­ha­bita­ti­on néces­sai­re à sau­ve­gar­der la dig­nité de leur foyer aux yeux cu­ri­eux de leur cer­cle.

Nelly en" souf­f­re et cher­che dans l’amitié la com­pen­sa­ti­on de cette so­li­tu­de de cœur imméritée.

im­pru­den­ce, la ramène, et après s’ôtre en­ten­du ac­cu­ser de tra­hi­son; grâce à la sim­ple con­fes­si­on de Nelly, voit enfin son but at­teint.Les yeux de Wil­li­am se sont ou­verts, ses soupçons et l’iso­le­ment ont fait tout le mal, il se déclare prêt à tous les sa­cri­fi­ces pour réparer ce mal.

Et c’est ici que s’ac­com­plit le pro­di­ge d’amour: le par­don de Nelly prévient Falfreu­se rup­tu­re, et tous deux, à bord au paque­bot qui les emmène vers le Nou­veau - Monde, re­gar­dent dis­pa­raître à leurs yeux cette four­nai­se qui a fail­li con­su­mer leur pau­vre bon­heur re­con­quis.

lin drame con­ju­gal est tou­jours au bout de toute mésin­tel­li­gen­ce, faite de mal­en­ten­du. Un flirt ébauché entre Nelly et un quel­con­que des

L'Homme qui as­sas­si­na, uni­ver­sel­le­ment connu, con­sa­cra la célébrité de M.​Claude Farrère. Ce chef-d’œuvre littéraire qui abon­de en de­scrip­ti­ons de pay­sa­ges d’Orient et où l’at­mos­phère de Con­stan­ti­nop­le en­ve­lop­pe l’ac­ti­on, était bien fait pour ten­ter et l’adap­ta­teur théâtral et l’adap­ta­teur cinéma­to­grap­hi­que. On se rap­pel­le le succès écla­tant que rem­por­ta au Théâtre An­toi­ne la belle pièce qu’en tira Pier­re Frondaie. Tra­d­ui­te en an­glais par les émi­nents au­teurs an­glais, Gil­bert Can­nan et Fran­cis Key­ser, elle y rem­por­ta des tri­omp­hes à Lond­res et New-York.

Au­jourd’hui c’est l’écran qui nous présente l’œuvre: M. Ge­or­ges Fitz Mauri­ce, le ta­len­tu­eux réali­sa­teur, a été chargé de sa mise en scène et six des meil­leures ve­det­tes d’ou­tre-At­lan­ti­que col­la­borèrent à l’exécu­ti­on du film.

Ce sont: Mae Mur­ray (Lady Mary),David Po­well (le mar­quis de Sévigné), Alma Teel (Edith), Hol­mes E. Her­bert (Sir Ar­chi­bald), Frank Losee (Dja­le­din Pacha), Mar­cey Ma­ri­an (le prin­ce Cer­nuwicz). Men­ti­on­nons aussi cet ado­ra­ble bam­bin qu’est Lauw-ren­ce Jo­hn­son, créateur du rôle du petit Jack.

Nom­bre de nos lec­teurs con­nais­sent le thème de cette œuvre ma­gi­stra­le, nous ne fe­rons qu’en esquis­ser en peu de mots les prin­ci­pa­les données:

C’est à Con­stan­ti­nop­le que se déroule ce drame.

Sir Ar­chi­bald Fal­k­land, di­rec­teur an­glais de la Dette Ot­to­ma­ne, est un être déver­gondé. Lady Mary Fal­k­land, son épouse est une jeune femme dont la vie n’a qu’un at­trait % l’édu­ca­ti­on de son petit


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Jack, âgé de six ans. Au foyer des Fal­k­land vit une in­tru­se: Edith Mor­ti­mer, une cou­si­ne re­cu­eil­lie par cha­rité, et de­venue mat­tres­se.

Un jour ar­ri­ve à Con­stan­ti­nop­le le nou­vel at­taché naval français, le mar­quis de Sévigné, ami d’en­fan­ce de Mary. Tous deux con­ser­vent au fond du cœur le sou­ve­nir d’une idyl­le ébauchée au­tre­fois.

Mehmed Dja­le­din Pacha, grand maître de la po­li­ce tur­que, dont Sévigné sauva jadis la vie, est son pro­tec­teur à Con­stan­ti­nop­le et met à sa dis­po­si­ti­on sa villa d’été, au bord du Bos­p­ho­re. Précisément, juste en face, sur la rive opposée, se dres­se la de­meu­re des Fal­k­land et, quel­que­fois, le soir, Mary et de Sévigné se rejoig­nent en caïque sur les eaux cal­mes du Bos­p­ho­re, évo­quant le passé...

Ce­pen­dant, une lou­che ma­chi­na­ti­on se trame con­tre Mary. Ar­chi­bald Fal­k­land veut ob­te­nir le di­vor­ce et épou­ser Edith. Il tient à con­ser­ver l’en­fant, héri­tier du nom.

D’ac­cord avec le prin­ce Stan­is­las Ccr-nuwicz, Ar­chi­bald com­bi­ne un plan:

Cer­nuwicz après une cour as­si­due se glis­se­ra dans la cham­bre. Ar­chi­bald sur­vien­dra et, sous me­na­ce de scan­da­le, fera sig­ner à Mary l’aveu de sa faute.

Entre temps. Mary écœurée est venue s’in­stal­ler dans un petit pa­vil­lon au bord du Bos­p­ho­re.

Un soir que la tempête fait rage, elle écrit à de Sévigné une let­tre si désespérée que ce­lui-ci tra­ver­se le Bos­p­ho­re pour la rejoind­re. Mais, il ar­ri­ve pour as­sis­ter à l’exécu­ti­on du plan de Fal­k­land. (

Mary se débat avec vi­o­len­ce et ses vête­ments sont presque ar­rachés; Ar­chi­bald sur­vient: Mary a beau pro­tes­ter, sa tenue la con­dam­ne. Con­train­te de sig­ner l’aveu de sa faute, elle s’en­fuit affolée. Ce­pen­dant que Cer­nuwicz s’éloig­ne, de Sévigné sur­git et après une cour­te lutte, il poig­nar­de Fal­k­land. L’as­sas­si­nat est imputé à Mary. De Sévigné ra­con­te tout à son ami Dja­le­din Pacha, qui fait re­tom­ber le crime sur un ban­dit plu­si­eurs fois con­damné à mort. De Sévigné as­su­re­ra le bon­heur de Mary, X.

C’est l’his­toi­re'' ba­na­le du petit aban­donné, dont un miséreux se fait le père. Lu­gu­b­re et drôla­ti-que adop­ti­on, où rires et lar­mes se mêlent comme dans la vie sans tran­si­ti­ons.

Au dire de cri­ques au­to­risés tels queJL.​Croze,

L. Del­luc, on décou­vre dans ce film un mérite nou­veau de scène en scène. ‘

«On ne peut, dit le Soir, qu’ad­mi­rer le génie de Cha­ri­ot, le mot n’est pas trop fort, et la mag­ni­fi­que na­tu­re de son mer­veil­leux petit par­te­nai­re Jakie Coo­g­an, Le Gosse, et que dire alors de la pres­se française? »

« Vous y rirez* beau­coup, dit

Comédia, mais vous y pleu­re­rez mieux. »

Au cours de ce chef-d’œuvre, vous vous sen­tez pris d’une in­ten­se émo­ti­on. Cha­ri­ot est un ar­tis­te rare, un homme plus rare en­co­re.

Bon­soir! salue avec en­thou­si­as­me l’arrivée du « Kid »:

«Char­lie Chap­lin ne nous donna ja­mais rien d’aussi com­plet, dit-il.

» C’est un film de grand style dont les par­ties se ba­lan­cent; où les trou­vail­les jail­lis­sent avec l’inquiétante et énorme abon­dan­ce du génie, où s’épan­ouit une fois en­co­re et plus que par­tout ail­leurs ce don sha­ke­spe­a­rien de mêler à la folie, la sa­ges­se, le rire aux pleurs, la joie à la dou­leur. C’est l’Odyssée de la pitié, la gran­de pitié hu­mai­ne née à ce car­re­four éter­nel fait de plan­ches, de cend­res, d’im­mon­di­ces. Champ d’ac­ti­on du po­li­ce­man. Pour Char­lie, ton rêve char­mant pare de fleurs les mai­sons lépreu­ses, met à l’hu­ma­nité des sur­plis im­ma­culés et des ailes d’ange. Quel dur réveil .quel­le chute dans le ruis­se­au, les ailes brisées, la poig­ne du gar­dien de l’ordre te rend la juste appréci­a­ti­on de l’hu­ma­nité. »

L’Echo de Paris, qui le vit au Tro­cadéro, alors que Cha­ri­ot, en chair et en os, se dis­si­mu­lait

mo­deste­ment dans une loge du fond, lui réserve cot élo­gi­eux pa­ra­g­rap­he:

« Cela fut comi-

Îue et pa­ra­doxal.

les mil­liers de per­son­nes étai­ent ve­nues là pour con­tem­pler « sa gloi­re ».

Et parmi cette gloi­re, le mo­deste et mince jeune homme en habit noir, au sou­ri­re éblouis­sant, sem­blait fort gêné.

Mais il res­pi­re, l’ob­scu­rité se fait, il passe L’his­toi­re tou­che la masse, car l’en­fant perdu est à tout le monde et ce­lui-ci re­trou­ve sa mère de­venue riche.

Com­ment ce petit gent­le­man en habit fur­tif et qui salue avec une cor­rec­ti­on toute an­glai­se, c’est lui qui, main­te­nant, at­teint sur l’écran l’émo­ti­on la plus déchi­ran­te avec une sim­ple moue, un seul re­gard. C’est ce clown qui de­vient, en une se­con­de, un grand comédien pour re­de­venir le plus jo­vi­al des pit­res.

Quand la lumière se réta­blit, on cher­che Cha­ri­ot. Au fait, on a passé toute cette soirée à cher­cher Cha­ri­ot. Non pas qu’on méprisât les au­tres il­lu­stra­ti­ons, mais on sa­vait qu’on les re­trou­ver­ait, tan­dis que lui...

Ad­mi­ra­ble matière à phi­lo­so­p­hier « de l’avan­ta­ge d’être rare ».

Dans sa loge du fond, il salue, pro­non­ce quel­ques mots et dis­pa­raît, b’ail­leurs, il ne vit que pour son tra­vail. Ge­or­ges Car­pen­tier disait, l’autre soir, quand on lui van­tait les mérites du « Kid », gamin ex­tra­or­di­nai­re:

« Pour ar­ri­ver à ce résul­tat, Char­lie l’a pris à l’âge de 1 ans, le Kid a 6 ans, au­jourd’hui. Pen­dant deux ans, avec une pa­ti­en­ce ad­mi­ra­ble, Cha­ri­ot l’a entraîné...

» D’où il ap­pert que tout succès com­por­te une vertu et un en­seig­ne­ment. »


Sans doute, le cinéma, pour être un art dans le plein sens de ce beau mot, doit pou­voir tout ex­pri­mer par ses pro­p­res moy­ens. Il faut que l’image animée com­mu­ni­que aux âmes mo­der­nes, par le seul canal des yeuxj tous les as­pects de la vie et du monde, les dé-tours­les­plus se­crets, les mou­ve­ments les plus subtils de la pen­see et du cœur hu­mains. C’est pour­quoi l’on peut re­gret­ter que beau­coup de films, au­jourd’hui, don­nent

aux spec­ta­teurs l’im­pres­si­on de ne pou­voir se, isser du se­cours de la mu­si­que. Tan­dis que Ton suit, d’un œil dis­trait, la ba­na­le ave­n­tu­re, c’est l’oreil­le sur­tout qui est bercée. Bien sou­vent, par sur­croît, une adapta­ti­on mu­si­ca­le im­par­fai­te crée dans le pu­blic une im­pres­si­on faus­se. Cela re­vient il à dire qu’il faut ban­nir la mu­si­que du ciné > Non pas. L’art du mou­ve­ment, com­biné avec Tart du son, réali­se­ra

peut-être, dans un ave­n­ir très pro­che, cette synthèse ar­tis­ti­que que des hom­mes du XIXe siècle, et Waig­ner au pre­mier chef, ont re­cherchée sans vrai­ment l’at­t­eind­re. Déjà l'es­poir esit per­mis à qui1 a con­tem­plé T « El Do­ra­do » de Mar­cel L’Her­bier et écouté en même temps la belle par­ti­ti­on com­posée par Ma­ri­us-An­dré Gail­hard pour cette œuvre d’un no­va­teur. Des har­mo­nies tour à tour plain­ti­ves et sau­va­ges se ma­rient exac­te­ment à l’âpre mélo­d­ra­me évoqué sur l’écran. C’est un ef­fort dont la réus­si­te là peu près uni­que, mérite, de la part du pu­blic, tous les en­cou­re ge­ments.

Mais on aperçoit déjà, dans le monde où nous en­trons, des pos­si­bi­lités plus gran­di­o­ses et plus déci­si­ves.

Le ciné est un art de foule. Il peut se ser­vir de la foule et s’adres­se a la foule. En outre, pour une quan­tité de rai­sons con­nues, con­tre lesquel­les on ne pour­ra rien, parce qu’elles sont en fonc­ti­on du progrès, le ciné est Tart po­pu­lai­re. Quand ce ne se­rait que cela, nous lui de­vons déjià cette chose mi­ra­cu­leu­se que les plus bel­les émo­ti­ons ar­tis­ti­ques peu­vent être res­sen­ties, désor­mais, par le plus hum­ble peu­ple. Enfin, c’est une lam-• gue uni­ver­sel­le, et d’une qua­lité telle que nous n’en con­nais­si­ons qu’une, jusqu’à présent, qui eût cette vertu: la mu­si­que, précisément.

Mu­si­que et ciné, deux arts po­pu­lai­res, en hon­neur par­tout, sans que les en­tra­ve lia barrière des lan­gues, ni la néces­sité d’une lon­gue ini­ti­a­ti­on, qui font des au­tres arts le pri­vilège d’une élite.

Or, pour le peu­ple, la mu­si­que c’est, avant tout, la chan­son. Pour la foule, c’est la chan­son cho­ra­le. Chaque peu­ple est fier de ses chœurs. Il en est, comme l’Uk­rai­ne, qui n’ont que ces mes­sa­ges-,là pour dire, aux au­tres na­ti­ons, leurs es­poirs et leurs an­gois­ses. p

Ne voit-on pas, dès lors, la synthèse mer­veil­leu­se que l’on réali­se­rait par le « ciné cho­ral »? Sup­posez, par .exem­ple, un film comme la « Vie de Beet­ho­ven •», dont la pro­jec­ti­on s’ac­com­pag­ne­rait des chœurs de la « Pas­to­ra­le » ou de la « Neuvième Symp­ho­nie ». Ou en­co­re, le dérou­le­ment des pay­sa­ges uk­na­niens soulignés, en sour­di­ne, par les chan­sons naïves et char­man­tes que cha­cun a en­ten­dues. Du coup, la vie du grand mu­si­cien ap­pa­raîtrait au peu­ple dans sa sig­ni­fi­ca­ti­on pro­fon­de; ie pa­sa­ge uk­rai­nien ne gar­de­rait plus aucun se­cret.Ce sont là des exem­ples choi­sis entre mille. Je sais bien que cette synthèse est déjà ob­te­nue, dans une cer­tai­ne me­sure, par une bonne adapta­ti­on symp­ho­nique. Mais dans le « ciné cho­ral », c’est le peu­ple luimême qui par­ti­ci­pe­rait à l’œuvre de beauté. Quel­le plus gran­de leçon pour lui?

D’autre part, le « ciné cho­ral » n’irait pas sans dif­fi­cultés. L'une de cel­les-ci se­rait l’obli­ga­ti­on, pour le chef, de con­dui­re ses chan­teurs dans une ob­scu­rité re­la­ti­ve. Mais.​il en est de même à l’or­ches­tre. A mon sens, le « ciné cho­ral » se réali­se­rait le mieux au moyen de l’écran 'à dou­ble vi­si­on, déjà essayé dans plu­si­eurs pays. Le pu­blic étant assis de chaque côté de l’écran, l’es­pa­ce laissé libre aux abords de la toile, et d’où la vi­si­on est défec­tu­eu­se, se­rait af­fecté aux mu­si­ciens.

L’idée est har­die sans doute. Mais com­bien d’uto­pies, à peine for­mulées, n’ont pas été dépassées au début de ce siècle?

La Fland­re et la Wal­lo­nie sont fières, à bon droit, de Leurs cho­ra­les d’ar­ti­sans. Cel­les-ci ex­pri­ment l’âme du pays. Leurs succès ne se comp­tent plus, tant ici qu’à l’étran­ger. Il se trou­ve­ra bien parmi elles un chef assez au­da­ci­eux pour ten­ter l’en­tre­pri­se que nous osons suggérer. FRED.

COM­MU­NI­QUÉS

La Revue Cinéma­to­grap­hi­que.

Notre confrère Henri de Vil­le­man­dy vient de chan­ger le titre de son jour­nal « Ciné-Pra­ti­que », qui est rem­placé par celui de: « La Revue Cinéma­to­grap­hi­que de Paris ». Bu­reaux: 45, rue de Bel­le­vil­le, Paris i(19e).

Union Cinéma­to­grap­hi­que des Fland­res.

L’as­sem­blée générale an­nu­el­le (art. 37 du règle­ment) est fixée au mer­cre­di 8 février pro­chain, à 2 b. 30 de relevée, au local, « Hôtel Co­lom­bo­phi­le », bou­le­vard du Jar­din Zool­ogi­que, à Gaind.

Il est rap­pelé aux mem­bres que cette as­sem­blée est sta­tu­tai­re­ment obli­ga­toi­re et le Comité comp­te sur la présence de tous les cinéma­tog­naphis­tes des deux Fland­res, des points très im­por­tants de­vant être dis­cutés. Pour le Comité;

Le Prési­de­nt, A. ISTRO­NY.

A rU­ni­ver­sal City

Qua­tre jeu­nes kan­gu­roos au­stra­liens vi­en­nent d’être in­stallés dans le jar­din zool­ogi­que de l’Uni­ver­sal City. C’est là qu’ils ont com­mencé leur édu­ca­ti­on cinéma­to­grap­hi­que et le di­rec­teur du zoo af­fir­me que les qua­tre.s jeu­nes sa­ri­gues ne man­quent pas de ta­lent d’ac­teurs et de boxeurs.


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Les Loups du Nord

îles jVeig­cs

A pçiue sor­tie du pen­si­on­nai, Au­ro­re Emer­son, fille d'un sa­vant eth­no­lo­gue, l’a suivi en Alas­ka en com­pag­nie de son frère de lait Raoul, jeune homme adopté et élevé par le pro­fes­seur.

Raoul est un brave garçon, mais, dénué de ca­ractère et de vo­lonté, il n’a pas en­co­re songé à gag­ner sa vie. Cela ne l'empêche pas de s’épren­d­re pour Au­ro­re. Et, bien que dépour­vue d’expérien­ce, Au­ro­re, sur­nommée Prin­ces­se des Nei­ges par les gens d l nalik ne veut pas s’avou­er qu’elle aime Raoul tant qu’il ne sera pas vrai­ment un homme apte à fon­der un foyer. Au reste elle ne lui cache pas son opi­ni­on sur ce point. Et le jeune désœuvré jure de prou­ver sa va­leur'à la première oc­ca­si­on.

Elle no lui fait pas défaut.

u su­per­be gars, Wiki lack, vient d’ar­ri­ver annonçant la décou­ver­te d’un gi­se­ment d’or dans le ravin des Ro­chers Déboulés à trois jours de traîneau dans le Nord. Tout Una­lik se hâte d’y cou­rir pour en com­men­cer l’ex­ploita­ti­on avant les dange­reu­ses avalan­ches de prin­temps. Raoul part comme les au­tres bien décidé, dit-il à réussir ou à mou­rir.

Or, Prin­ces­se des Nei­ges voit main­te­nant son cœur par­tagé entre son in­cli­na­ti­on pour Raoul com­pag­non des jeux de son en­fan­ce et le sen­ti­ment plus grave dont elle se sent pénétrée, malgré elle, en face de la rude et mar­ti­a­le fi­gu­re de Wiki lack, ca­ractère éner­gi­que, le pro­spec­teur, s’étant épris d’Au­ro­re dès qu’il l’a aperçue ne lui a pas caché l’amour qu’elle lui in­spi­re et a su lui en don­ner des preu­ves.

Mais, de son côté, il a éveillé dans le cœur de « la Bis­cot­te », fide ne ca­ba­ret une pas­si­on pro­fon­de, ïalou­se et sur le point de mou­rir, elle re­pro­che à Au­ro­re de lui avoir pris le cœur de Wiki Tack. Et, soit méchan­ceté, soit pour met­tre la jeune fille en garde, elle lui révèle l’in­con­dui­te de Raoul qui perd son temps dans les bras d’une aujre femme, aux Ro­chers Déboulés.

. Cou­ra­geu­se, Au­ro­re frété un traîneau et se fait con­dui­re par un esqui­mo­au vers le nou­veau cam­pe­ment. Mais la foule est lon­gue: au détour d’un ravin ils sont as­sail’is par un mi­neur. Une lutte s’en­ga­ge dans la­quel­le l’esqui­meau suc­com­be. L’homme se préci­pi­te alors vers celle dont il veut faire sa proie. Mais, soud­ain, un coup de feu part de la Sapi­nière voi­si­ne: le ma­lan­drin s’écrou­le à son tour.

C'est Wiki lack oui a-sui­vi la jeune fille it son insu pour la protéger con­tre tout danger. Malgré Fef­froi qu’il lui in­spi­re mat "ré die, il con­ti­nue î» la gui­der vers les Ro­chers Déboulés.

l'roi­ra­mii iln II mi lli février

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rni­ni­mu hin II loi ni Fcl­ra­ti

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Revue sci­en­ti­fi­que

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Le crime de la bête noire

Drai­ne en 5 part, avec Car­mel Mey­ers

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Grand drame en 5 par­ties in­ter­prété par Eva Novak

Gau­mont-Week­blad

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epi­so­de: SPOO­KEN

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Se­mai­ne pro­chai­ne: Le film sen­sa­ti­on­nel

LE PAS­SE-PAF­TOUT DU DIA­BLE

Grand drame mon­dain en 7 par­tis par Eric Stro­heim

C’est l’his­toi­re ca­pil­van­te d’un au­teur à la re­cher­che de la gloi­re; de sa jeune femme dési­reu­se de lui plai­re et qui s’en­det­te dans les ma­gasins de modes, et d'un jeune et riche of­fi­cier améri­cain épris d’elle et qui la sau­ver­ait.:. Suc­com­be­ra-t-el­le de­vant les in­stan­ces du bril­lant séduc­teur?

L’inl­ri­gue s’en­chevêtre, el chaque scène nous mon­tre les lut­tes désespérées que doit sou­te­nir une femme co­quet­te con­tre le flot des in­tri­gues de Paris, in­tri­gues our­dies par des en­tre­met­teu­ses sans scru­pu­les, et des ai­gre­fins sans pu­deur.

Là, à peine arrivés, il a de nou­veau l’oc­ca­si­on de la sau­ver, et, cette fois, d’une mort af­freu­se. Une avalan­che for­mi­da­ble déverse sur le petit cam­pe­ment l’énorme flot de ses nei­ges; bientôt tout n’est plus que si­len­ce.

Mais non! Héroïque­ment de ses mains, nues,

Wiki lack a creusé un tun­nel vers la lumière et la vie: il ramène enfin à l’air libre la pau­vre, Prin­ces­se des Nei­ges qu’il avait ru­de­ment entraînée sous un abri ro­cheux au mo­ment de la ca­ta­strop­he.

Moins heu­reux Raoul est re­trouvé in­a­nimé aux côtes de Peau d'Es­pag­ne, la femme, dont il n’a pas su se déta­cher et avec qui il a péri dans les sou­pen­tes du Ca­ba­ret.

Dès lors Prin­ces­se des Nei­ges com­men­ce à com­pren­d­re les réalités de la vie. Elle 11’est plus une sla­tue de mar­b­re, mais une femme de chair et de sang, vrai­ment digne d’être la com­pag­ne d’un homme loyal et fort.

Elle sera l’épouse de Wiki Jack.

De mis­daad van het zwar­te beest

Drama in 5 d. met Car­mel Myers

De Wol­ven uit het Noor­den

Groot drama in 5 d. met Eva Novak

De Wol­ven uit het Noor­den

Sneeuw­pri­i­iscs

Au­ro­re Emer­son, doch­ter van eenen ge­leer­den 5 * vol­ken­ken­ner, heeft deze in ge­zel­schap van haar 5 5 aan­ge­no­men broe­der Raoul, naar Alas­ka ge­volgd. ’1 § Raoul is een bra­ven jon­gen maar zon­der wils- j 5 kracht. Dit belet hem niet op Au­ro­ra ver­liefd te J 5 zijn. J J

Au­ro­ra, bij­ge­naamd Sneeuw­prin­ces, wil hare 5 J lief­de voor Raoul niet be­ken­nen zool­ang hij geen 5 5 man zal wezen, en niet in staat zal zijn zich een 5 5 eigen haard te vor­men. En Raoul is dan ook van % 5 plan zijne waar­de bij de eer­ste ge­le­gen­heid te too- % « nen. Het duurt niet lang. Tuist is Wiki lack, een % ster­ke kerel, aan­ge­ko­men, en meld de ont­dek­king S 5 eener rijke goud­laag in eene kloof der rot­sen, op 'b 5 drie dagen slede naar het noor­den. Gansch Una­lik 5 5 haast zich er henen om er de ont­gin­ning, voor de '1 5 lente, van te be­gin­nen. Raoul ver­trekt zooals de J 5 an­de­ren en is van plan, zegt hij, te ge­luk­ken of te % 5 ster­ven. Maar nu ziet Au­ro­ra haar hart ver­deeld *« 5 tus­schen Raoul, haar vroe­ge­ren speèlka­ma­raad, en *1 j den ruwe Wiki Tack welke zijne lief­de voor haar f_s 5 niet ver­bergd. Maar van den an­de­ren kant heeft hij 5 5 in bet hart van « La Bis­cot­te », bar­meis­je, eene 5 5 vu­ri­ge li»fde ont­sto­ken en deze ver­wijt aan Au­ro­ra 5 5 Wiki v»n haar Ie ont­trek­ken. En uit kwaad, of om % % het meis­je op hare hoede te zet­ten, ver­teld zij haar 5 5 het slecht ge­drag van Raoul aan de rot­sen, welke 5 *1 zich, in plaats van te wer­ken, in de armen eener -, an­de­re vrouw ver­geet. , C

Stout­moe­dig trekt zij met eene slede en door *, een es­ki­mo ver­ge­zeld naar het nieu­we kamp. Maar t, de weg is lang; en aan eenen omweg wor­den zij a, door eenen mim­wer­ker over­val­len. In bet ge­vecht, be­zwijkt de es­ki­mo, en den man wilt zich op zijne 5 i* prooi wer­pen, maar een schot knalt en den boos- *,,> doe­ner val* on zijne beurt. 5?

tDt is Wi'M Tack welke lmt meis­je, bui­ten haren Ji weet, ge­volgd heeft en hij zal haar ver­der naar aF,* het kamp bren­gen. Pas aan­ge­ko­men heeft bij we­der­om do ge­le­gen­heid haar, en dit­maal van eenen s, s, ge­wis­sen dood. te redd°n. Een sneeuw­val komt on *, 5 het kamp neder en wel­dra is het dood­stil. Maar Bs sa neen. met zihie ban­den beeft bij zich door de 55 sneeuw oenen weg welen de banen, en ge­lakt erin \ 5 Au­ro­ra wed~r aan bet licht te bren­gen. 5 K

Min­der ge­luk­kig is Raoul welke men in de ar- \ \ men der vrouw, waar­van hij zich niet heeft kun - 5 5 neu los­ruk­ken, dood vindt. 5 5

Van dan af ver­staat Au­ro­ra het leven. Zii is geen 5 5 mar­mo­ren beeld meer, maar eene vrouw van •, \ vlee­sch en bloed, en waard de gezeün te wor­den *, \ van eenen rechf­s­chaoèn en ster­ken man. 5 5

Zij zal de vrouw van Wiki Jack zijn. \

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