Programma van 6 tot 11 mei 1922



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#410

Deze tekst werd automatisch gegenereerd op basis van gescande pagina’s met OCR-software. Door de diverse historische lettertypes gebeurde dat niet altijd foutloos.

Toon alleen de facsimile’s van dit programma



HUILE EXTRA DEL­FIA

POUR 8A­LA­DE8 ET MAYO N N AI8E8

AGENTS GÉNÉRAUX:

8, RUE DU CYPRÈS BRUXEL­LES

POUR VOTRE DE­JEU­NER UNE TASSE

CACAO VAN HOU­TEN

LE PM EU TRI­OMP­HA­TEUR

pour CA­MI­ONS AUTOS MOTOS —VELOS £ — —VOI­TU­RES —

VEIl • MED • RUB­BEW­FaiîR I! KE­WjK­fa •HE­V­TA­DOIU»

[DE­PO­SI­TAI­RE

= POUR LA

1= BEL­GI­QUE Z

G.​FRANCK

8 BUC DE LA j - MAt­tHE-BRUXEll E5

Agent général pour la Bel­gi­que:

G. FRANK, S, rue de lu Marne, Bruxel­les. Téléph. Br. 180.2T

Agents pour les pro­vin­ces d’An­vers et du Lim­hourg: J. 8c G. KIEL­BAYE 14, r. Yer­duu«n, Aimn. Tel. H. 7359

Agents pour les Fland­res Orien­ta­le et Oc­ci­den­ta­le;

VAL­C­KE­NERS & B’HEE­DE­NE

1, r.​Traversière, Gand

2693

ErSS

Les Jo­lies Modes présen­tent men­su­el­le­ment an prix de i fr. 50 des cen­tai­nes de modèles des grands cou­tu­riers pa­ri­siens.

Édi­teur: i. FELIX, 20, rue Al­bert de Li­tour, BRUXEL­LES

PA­RAIT IE I- DU MOIS

Jour­nal de modes men­su­el mag­ni­fi­que­ment il­lu­stré, jus­ti­fie plei­ne­ment son nom par sa présen­ta­ti­on ar­tis­ti­que et l’élégance des nom­breux modèles qu*ll con­tient.

Le prix du numéro est entièrement rem­boursé par un pa­tron gra­tuit.

!ün an : 22 fran­cs

Six mois : 12 franc«

Un nn­mtro : 2 franct

La mai­son Felix four­nit des pa­trons de tous les modèles fi­gu­rant dans i'Elégaute.

ô adres­ser.

9 'Telix, 20. rue Al­bert de ßafour, Bruxel­les

{ülûra­tuTQ

eS&iùncy

QcUmxIüj

Oia­pae of­fi­ci­al be­lo­te. cU Veut cG­ma­toc­pr

Tfà /îujn&lx) at i.​irair* ! "ob­do­ma­j­dajAe u fjd bon­ne­ment cyn­nuxT

Edi­teur: J. MEU WIS­SEN, rue Char­les De Cos­ter, 10 et 12, Bruxel­les. — Téléphone L 1678

La gra­ci­eu­se ve­det­te Con­stan­ce Bin­ney jou­ant avec son chien fa­vo­ri.

L’an der­nier, plu­si­eurs mai­sons d’édi­ti­on de films de l’Est améri­cain s’étant re­formées dans les pro­vin­ces de l’Ouest, ou ayant fu­si­onné avec des fir­mes qui y étai­ent déjà éta­blies, il y eut un cer­tain nom­bre d’ar­tis­tes de ciné qui sui­vai­ent la mai­son où ils étai­ent at­tachés pour les nou­vel­les rési­de­n­ces.

Con­stan­ce Bin­ney fut ce­pen­dant une des dernières à pren­d­re la déci­si­on de quit­ter New-York pour Los-An­ge­les; ce ne fut qu’en fin août 1921 qu’elle prit le che­min de la métro­po­le du cinéma.

Ayant donc achevé dans l’Est les ban­des qu’elle avait pro­jeté de tour­ner, elle fit la ren­con­tre de Elmer Har­ris, su­per­ti­sing-di­rec­tor, et de Mauri­ce Camp­bell, deux ar­ti­sans qui met­tent tous leurs ef­forts à l'éla­bo­ra­ti­on des Mo­ving Pic­tu­res.

La première pro­duc­ti­on, tournée sous les aus­pi­ces de ces deux maîtres, fut The heart of Youth qui fut présentée à Paris sous le titre de Les Fron­tières du Cœur.

Nous ne con­nais­si­ons pas en­co­re en Bel­gi­que la très jolie et très in­tel­li­gen­te ar­tis­te qu’est Con­stan­ce Bin­ney.

Miss Con­stan­ce Bin­ney a une grâce pri­mes­au­tière.

une vi­va­cité d’es­prit et de corps, une fan­tai­sie qui l’ap­pa­ren­tent aux plus il­lu­stres stars d'ou­tre-mer.Elle est tour à tour drol­a­ti­que et tou­chan­te, et son succès per­son­nel pour ce pre­mier gTand début à Paris fut una­ni­me.

Elle nous est ap­pa­rue dans un film déli­ci­eux, bien fait pour met­tre en va­leur ses qua­lités pho­togéni­ques et sen­si­bles.

Au stu­dio. Miss Bin­ney ap­pre­n­ant le rôle qu'elle exécu­te­ra dans Give this girl some dears, sous la di­rec­ti­on de Mauri­ce de Camp­bell.


Hm

fCO­tO­WYN­ti

Vue d’en­sem­ble des Eta­blis­se­ments GOL­DWYN PIC­TU­RES CORP.

A gau­che, se trou­vent les loges des ar­tis­tes; h droi­te, les stu­dios; au fond, les bâti­ments de l’ad­mi­ni­stra­ti­on.

Com­ment on réalise un film aux ôtu­dios Qold­myn à Cu­loer City, Ca­li­for­nie.

Les Stu­dios de la côte West de la gTan­de corn-

Œie Gol­dwyn se trou­vent à Cul­ver City en ornie. Leur si­tu­a­ti­on et leur aména­ge­ment sont uni­ques, c'est un modèle de théâtre de prise de vues, rien ne man­que à la bonne mar­che de la réali­sa­ti­on des « ban­des. »

Tout ce que vous pou­vez ima­gi­ner comme in­du­strie ayant trait au ciné se trou­ve aux Stu­dios Gol­dwyn.

Abra­ham Lher, vice prési­de­nt de la « Gol­dwyn Pic­tu­res Corp. » est chargé de la di­rec­ti­on générale de la pro­duc­ti­on.

Nous avons alors tou­jours sous son contrôle les dépar­te­ments sui­vants: le Di­rec­teur du dépar­te­ment des scéna­ri­os, le Di­rec­teur fi­nan­cier du stu­dio, le Di­rec­teur du ser­vi­ce ar­tis­ti­que, le Di­rec­teur com­mer­ci­al et le Di­rec­teur du ser­vi­ce de la pu­bli­cité.

La réali­sa­ti­on d’un film com­men­ce comme ceci: il s’agit tout d’abord de s’en­ten­d­re sur le choix d’un scénario. Ce scénario est en­s­ui­te sou­mis au comité de lec­tu­re et aux agents du ser­vi­ce des scéna­ri­os.

Si le scénario a été ac­cepté par le comité il est immédia­te­ment envoyé au * décou­pa­ge », c’est-à-dire, sélec­ti­onné scène per scène en y don­nant tou­tes les in­di­ca­ti­ons néces­sai­res à la bonne mar­che du tra­vail de la mise en scène.

Après avoir été « découpé » le scénario est trans­mis au ser­vi­ce ar­tis­ti­que, ce­lui-ci prépare immédia­te­ment les décors, les cos­tu­mes, les ac­ces­soi­res, etc.

Pen­dant ce temps le met­teur en scène, dis­tri­bue les rôles à ses in­ter­prètes.

Le ser­vi­ce de renseig­ne­ments ar­tis­ti­ques de la Gol­dwyn possède plus de T0,000 noms et renseig­ne­ments ainsi que pho­tos d'ar­tis­tes, c'est Clif­ford Ro­bert­son qui est di­rec­teur de ce dépar­te­ment as­sisté de J. S. Sayre.

La « chef cos­tu­mière » est So­p­hie Wach­ner, c'est elle qui des­si­ne et crée les der­niers modèles. On com­pren­dra aisément que ce der­nier dépar­te­ment est in­dis­pen­sa­ble lorsqu’on saura qu’au cours d’un seul film une des in­ter­prètes chan­gea .30 fois de cos­tu­me I

Miss Wach­ner a six sous-maîtres­ses sous ses or­d­res, un tail­leur, près de tren­te ouvrières et cinq coif­feurs.

Le dépar­te­ment ar­tis­ti­que sur­veil­le la con­struc­ti­on et l'édi­fi­ca­ti­on des décors. Il faut comp­ter une qua­ran­tai­ne de décors montés aux Stu­dios pour chaque film réalisé. Tou­te­fois avant la con­struc­ti­on d’un décor, les plans de ce­lui-ci doi­vent être ap­prouvés par le met­teur en scène, l’au­teur du scénario, l’opéra­teur de prise de vues et le di­rec­teur de la pro­duc­ti­on.

Un dépar­te­ment spécial est chargé de cher­cher les sites pour les prise de vues extéri­eu­res, M. Ray Moore (n’ap­par­tient pas à la fa­mil­le de Tom) s’ac­quit­te fort bien de cette be­sog­ne.

Lorsqu'un met­teur en scène di­ri­ge un nou­vel­le pro­duc­ti­on il s’adres­se à M. Moore, qui le renseig­ne immédia­te­ment sur les sites, aus­sitôt le met­teur en scène ac­com­pagné de ses régis­seurs et opéra­teurs, veut se ren­d­re comp­te de visu sur la si­tu­a­ti­on de ses décors na­tu­rels.

Un autre très im­por­tant ser­vi­ce des stu­dios Gol­dwyn, c’est le dépar­te­ment des la­bo­ra­toi­res, où se déve­lop­pent les négat­jfs st se « ti­rent » les po­si­tifs.

C’est M. Lewis W. Phy­si­oc qui as­su­re ce ser­vi­ce qui s’oc­cu­pe des ma­ni­pu­la­ti­ons pho­to­grap­hi­ques des cina stu­dios.

Après le déve­lop­pe­ment des pre­miers po­si­tifs, ils sont envoyés au « mon­ta­ge », où, d’après le scénario le film est complète­ment monté. Il reste bien en­ten­du tou­jours quel­ques mo­di­fi­ca­ti­ons, chan­ge­ment ou dépla­ce­ment de scène ou de sous-ti­tre, cel­les-ci sont fai­tes par le met­teur en scène après la première vi­si­on de la bande.

Ter­mi­n­ons en par­lant du fa­meux grou­pe d’au­teurs de sce­na­ri­os de la firme « Gol­dwyn », « Gol­dwyn Emi­nent Au­thors » as­so­ci­a­ti­on qui a comme Prési­de­nt Rex Beach, et, Ru­pert Huges, Ger­tru­de Ather­ton, Leroy Scott, Gou­ver­neur Mor­ris, Basil King, Mary Ro­berts Ri­ne­hart et bien d’au­tres en­co­re sont les mem­bres.

La « Gol­dwyn Pic­tu­res Cor­po­ra­ti­on » de New-York est pour le mo­ment une des plus puis­san­tes fir­mes éditri­ces. Henry A. PARYS.

cub ol­le­ou­bloa

Sous ce titre, notre confrère René Je­an­ne nous dit les réflexi­ons que lui suggère le fait que Ma­de­moi­sel­le Agnès Sou­ret, la plus belle femme de Fran­ce, re­non­ce au cinéma, à ses pom­pes et à ses œuvres. Ces lig­nes nous pa­rais­sent assez ipi­ri­tu­el/es pour que nous les re­pro­dui­si­ons dans nos co­lon­nes.

« Agnès Sou­ret re­non­ce au cinéma, à ses pomes et à ses œuvres, et prend sa re­trai­te à

ay­on­ne, sa ville na­ta­le ». Tel est le bruit qui se répan­dit, il y a quel­ques jours, dans le petit monde du cinéma où les potins nais­sent et meu­rent presque aussi vite qu’au théâtre. Agnès Sou­ret! Ce nom n’évoque en vous au­cu­ne image précise! Est-ce pos­si­ble? Agnès Sou­ret est cette jeune per­son­ne qu’un grand quo­ti­dien après un con­cours renou­velé des Grecs, présenta, un beau soir, sur tous les écrans du monde, comme « la plus jolie femme de Fran­ce. »

Et les peu­ples béants ne pu­rent que se taire!

Com­bien d’en­criers fu­rent vidés en son hon­neur dans les sal­les de rédac­ti­on! Sui­vant sa forme d’es­prit, cha­cun vit en elle une con­cur­ren­ce à Cécil Sorel, ou un in­com­pa­ra­ble ar­ti­cle d’ex­porta­ti­on et de pro­pa­gan­de, la Je­an­ne d’Arc qui al­lait bou­ter hors des écrans français les films améri­cains, ou la moins dis­cu­ta­ble re­van­che que nous puis­si­ons sou­hai­ter au pi­teux traité de Ver­sail­les!

De­puis ce jour, deux ans ont passé, et Agnès Sou­ret, ayant con­staté, sans avoir lu Bos­suet, ni en­ten­du la pièce de Mauri­ce Ros­tand, que la Gloi­re, pour la plus jolie femme de Fran­ce, comme pour le plus stoïque sol­dut de Fran­ce, n’est que vanité, se re­ti­re sur les cal­mes rives de l’Adour! Cette sa­ges­se précoce n’est-el­le pas, à pro­p­re­ment par­ler ad­mi­ra­ble et ne nous rend-el­le pas Agnès Sou­ret, plus sym­pa­thi­que que tous les tri­omp­hes qu’elle au­rait pu col­lec­ti­on­ner? Comme elle sera char­man­te la plus jolie femme de Fran­ce... en re­trai­te, quand, riche de tous ses succès pos­si­bles et dédaignés, elle pas­se­ra au pied du vieux château où fu­rent in­ternés deux sou­ver­ains détrônés dont les om­bres se pen­cheront vers sa ma­jesté vo­lon­tai­re­ment déchue, et qu’elle ira, comme en pèle­ri­na­ge, dans un de ces Pala­ces dont ellek au­rait pu être une des in­nom­bra­bles

déesses... Comme elle sera tou­chan­te quand elle es­sai­e­ra de faire com­pren­d­re à ses jeu­nes con­ci­toy­en­nes à qui ses ' lau­riers auront donné des ten­ta­ti­ons, que le cinéma, les stu­dios de Join­vil­le et d’Epi­nay, les gros plans améri­cains, l’auréole des «sun­lights», les com­mu­ni­qués dans les jour­naux à «tant» la ligne, ne pro­cu­rent, en somme, que des joies déce­van­tes et que, comme dit, ou à peu près, déjà vieil­le chan­son de café-con­cert, « tout ça ne vaut pas 1’ « Adour », ni une vie quiète sous le toit fa­mi­li­al. René JE­AN­NE.

LES HON­NEURS DU PIED

Une sta­tu­ai­re an­glai­se. Mistress Sher­i­dan, dorft la pres­se avait an­noncé par an­ti­ci­pa­ti­on le ma­ria­ge im­mi­nent avec le grand co­mi­que con­ver­ti, Char­lie Chap­lin — t’es gosse — vient de faire de cu­ri­eu­ses révéla­ti­ons sur son fiancé de com­man­de ou décom­mandé — ad li­bi­tum.

— Ses pieds, que l'on croit, d’après l’écran, si gros­siers, sont de pures mer­veil­les. Us sont pe­tits et bien itormés, af­fir­me Mistress Shéridan.

Or, cette ar­tis­te n’a exécuté Cha­ri­ot qu’en buste et je ne sache pas que pour poser en buste, il fail­le se déchaus­ser.

J’en étais là de mes déduc­ti­ons à la Sher­lock Hol-més, quand le démon de midi, qui rôde au­tour de moi chaque jour, dès po­tron-jac­quet, me souf­fla cette sug­ge­s­ti­on, moins bête que j’en ai l'air: « Cha­ri­ot lui a, peut-être, du­rant une chas­se... à cour... fait les hon­neurs du... pied! » C’est une façon pla­to­ni­que de pro­fi­ter avec — sa­vez-vous. . A. MAR­TEL.

La Ct­neni­at­fl­graf­hi­is Française,


fff Ji/txr'yfff

AR­MAND DU PLES­SY

Voici un Belge qui après avoir dirigé pen­dant de lon­gues années, une de nos meil­leures sal­les de spec­ta­cle de Bruxel­les, tour­na les res­sour­ces de son ima­gi­na­ti­on et de son es­prit d’en­tre­pri­se, vers le champ vaste que lui of­frai­ent les pos­si­bi­lités de l’in­ven­ti­on nou­vel­le, le cinéma.

La Di­rec­ti­on du Théâtre Royal de l’Al­ca­zar,

M. Ar­mand Du Ples­sy l'as­su­ma jusqu’en 1912; les bâti­ments avai­ent, en effet, été cédés à la Deut­sche Bank, et celui qui de­vait être un jour un de nos meil­leurs réali­sa­teurs s’étâit trouvé avoir les mains li­bres pen­dant les hos­ti­lités. C'est ce qui lui per­mit d'or­ga­ni­ser, avec la col­la­bo­ra­ti­on de Li­beau, ces représen­ta­ti­ons du théâtre belge au front, dont la vogue et l’intérêt fu­rent grands parmi nos jass.

M. Du Ples­sis ce­pen­dant, avait ac­quis du­rant un séjour dans les stu­dios lon­don­niens de Broad West et de Stall, une so­li­de con­nais­san­ce de la tech­ni­que cinéma­to­grap­hi­que. D'autre part, il était au­teur de nom­breux scéna­ri­os, dont plu­si­eurs fu­rent in­ter­prétés par de gran­des mai­sons étrangères. Ci­tons Fleur de Paris, avec Mis­tin­guet­te, pro­duc­ti­on qui vit l’écran pen­dant plus de qua­tre annés; puis Cha­cals, avec Mu­si­do­ra et André Nox, et qui fut le pre­mier film français tourné sui­vant la tech­ni­que améri­cai­ne, après For­fai­tu­re. Ces deux œuvres fu­rent éditées par Au­bert. L’Au­tom­ne de l'Amour, pui fut le seul film où tour­na la belle Otéro, fut exécuté par Ti­ber-Film, tan­dis qu’André Hugon réali­sait pour comp­te de Monal Film, avec Su­zan­ne Tol­bat, San­ger, fille de rien. Enfin, Baby, fut mis en scène par Cel­tic, et ob­tint un grand succès au Colisée de Paris.

Mais c'est comme adap­ta­teur-met­teur en scène que l'œuvre de M. Ar­mand Du Ples­sy est parti" culièrement abon­dan­te. C’est à lui que nous de­vons cette série de mer­veil­leu­ses hy­po­ty­po­ses que con­sti­tue La Den­tel­lière de Bru­ges, dont nous avons en­tre­te­nu nos lec­teurs il y a peu de

mois, et qui, de même que La Pe­ti­te Chan­teu­se de Pues, fut réalisée pour comp­te des Edi­ti­ons Etoi­le. Puis sui­vi­rent ces deux ad­mi­ra­bles pro­duc­ti­ons qui con­sti­tuèrent le plus gros succès de la sai­son 1920: La Libre Bel­gi­que et Ga­briel­le Petit, où Reine Chris­ti­an et Ren Ver­man­de­le, aux côtés de vingt au­tres in­ter­prètes bel­ges, émer­veillèrent par leur jeu na­tu­rel, nos fou­les en­co­re peu ha­bi­tuées aux films na­ti­o­naux. Enfin, l’œuvre dernière qui vit l’écran, fut le Gen­til­hom­me Pau­vre, tiré du roman de Con­scien­ce; ce film, édité par Pathé, a été pro • jeté dans les meil­leurs cinéma*’-de Fran­ce et de Bel­gi­que, où le ta­lent de Ni­co­las 'Am­bre­vil­le et Jules Rau­court fut fort ap­plau­di.

Et voila que demain une œuvre nou­vel­le, due au maître Du Ples­sis verra l’écran: c’est Des­tinée, qui fut réalisé pour comp­te de la Se­lect-Pic­tu­re, et qui, après avoir connu les ova­ti­ons du pu­blic pa­ri­sien à Gau­mont-Pala­ce, s’im­po­se­ra à votre ad­mi­ra­ti­on sur l’écran de l'Al­bertum de Bruxel­les.1 Mme Ga­briel­le Ro­bin­ne, la gra­ci­eu­se ac­tri­ce de la Comédie-Française, dont nous avons esquissé dans une précédente chro­ni­que, la bril­lan­te carrière théâtrale et écra­nesque, a bien voulu en ac­cep­ter le rôle prin­ci­pal, aux côtés de Paul Guidé (du théâtre Sarah Bern­hardt), de Lu­ci­en­ne Ly­vaud (qui créa déjà La Vi­van­te Epin­gle) et d'au­tres beaux ta­lents dont nous ne man­querons pas de rap­pe­ler les mérites lorsque nous en­tre­tiendrons nos lec­teurs de cette ad­mi­ra­ble pro­duc­ti­on.

M. Ar­mand Du Ples­sy achève d’ail­leurs une série d’au­tres œuvres de choix, parmi lesquel­les qua­tre ver­ront in­ces­sam­ment l’écran: La Terre (Hugon-Films), Tu ne Ju­ge­r­as Point (Monte Car­lo-Films), Le Col­lier de Ia Mom­mie, avec Suzie Prein, Mar­cel Vi­bert et Gas­ton Rief­fer.

Ac­tu­el­le­ment, M. Ar­mand Du Ples­sis ac­ti­ve le décou­pa­ge d'une gran­de comédie dra­ma­ti­que, La Fleur du Mal, qui sera le pre­mier film de la série « Pro­duc­ti­on Ar­mand Du Ples­sy ».

MAR­NIX.

C’est une pro­duc­ti­on de Tho­mas H. Ince — nous en voy­ons peu en Eu­ro­pe, mais elles sont fort prisées ou­tre-At­lan­ti­que —

Et Le Se­cret des Abîmes, œuvre dra­ma­ti­que, adaptée à l’écran, d’après la nou­vel­le de Lu­ther Reed et le scénario de M. Mag­mes In­gle­ton, est prop­re à nous intéres­ser en tant qu’œuvre vi­van­te, plei­ne de scènes de gran­de beauté et pri­ses sur le vif, dans des cir­con­stan­ces cri­ti­ques, peu ba­na­les, voire dange­reu­ses.

Une fois de plus aussi, le re­pro­che fait aux améri­cains, de présen­ter des pro­duc­ti­ons dont le scénario man­que d’intérêt, se trou­ve réfuté; voici, en effet, le thème de l’ac­ti­on:

Au cours de manœuvres na­va­les, non loin de l’île Dor­cas, un sous-mann a coulé à 70mètres de fond; malgré les ef­forts des meil­leurs scap­han­driers, le meil­leur équi­pa­ge du sub­mersi­ble est con­damné à périr: mais un homme ten­te­ra en­co­re


d’ar­ra­cher ces bra­ves à la mort, c’est Mar­tin Flint, scap­han­drier privé. L1 plon­ge, par­vient à enchaîner l’épave, qui est hissée à la surfa­ce.

James Ar­nold, che­va­lier d’in­du­strie, a lu le rap­port de cette prou­es­se dans les jour­naux; aidé de sa maîtres­se, Edna Gor­don, il pro­jet­te une as­so­ci­a­ti­on ayant pour but de ra­me­ner à la surfa­ce les na­vi­res échoués dont la car­gai­son en métaux précieux as­su­re­rait un gain im­men­se.

Tous deux débar­quent, un'jour, à Dor­cas, car Ar­nold connaît le repérage d'un ba­teau chargé d'or qui fut coulé non loin de l’île et s’il ar­ri­ve à en prélever un frag­ment, cette preu­ve sera con­clu­an­te pour ob­te­nir les fonds des com­man­di­tai­res. 11 pro­po­se la chose à Flint, mais ce­lui-ci veut bien ris­quer sa vie pour sau­ver ses sem­bla­bles, mais non pour gag­ner de l’ar­gent. Seul, son fils Gor­don veut ten­ter l’ave­n­tu­re d'au­tant que l’ha­bi­le com­pag­ne d’Ar­nold ne lui ménage pas ses plus en­cou­ra­ge­ants sou­ri­res. Edna se fixe à Dor­cas où elle loue une cham­bre. Le jeune Gor­don Flint vient, chaque jour, pas­ser de lon­gues heures auprès d'Edna qui ef­fec­tue

tort ha­bil­le­ment son lent tra­vail d’enjôle­ment. Le­jeu­ne homme était fiam t ' mais le char­me per­vers d’Edna lui fait ou­blier ses ser­ments. Il ten­te­ra l’im pos­si­ble pour des­cen­d­re au fond de la mer afin de prélever un frag­ment de l'épave.

Ar­nold a, en effet, posé les con­di­ti­ons sui­van­tes: la cérémonie du ma­ria­ge aura lieu le matin, mais les deux jeu­nes gens n’auront le droit de res­ter seuls que lorsque Gor­don Flint aura ramené quel­ques preu­ves pal­pa­bles de l’exis­ten­ce du trésor qui gît sous les flots.

Et le ma­ria­ge a eu lieu. La cérémonie ter­minée, Gor­don, tout aus­sitôt, ef­fec­tue sa plongée et re­mon­te une poignée d'or, mais il est fort ébranlé par ce tra­vail qui était au-des­sus de ses for­ces.

Mais en pos­ses­si­on de ces preu­ves de la présence d'or dans l'épave, Ar­nold s’en­fuit avec Edna. Le dése­spoir fait som­brer Flint dans une atro­ce délire, ou il ap­pel­le sans cesse Edna... Pour le sau­ver, la présence de cette femme est in­dis­pen­sa­ble. (Voir suite, page 14.)


10

Dans le der­nier numéro — con­sa­cré au cinéma — du vi­vant Cra­pouil­lot, M. Clau­de Blan­chard s’élève, non sans rai­son, con­tre l'ha­bi­tu­de de la plu­part des scéna­ris­tes, qui se bor­nent à adap­ter à l’écran des œuvres littérai­res aimées du pu­blic. Et, de fait, la littéra­tu­re est mise en coupe réglée, de­puis Zola et Sar­dou, adaptés presque complète­ment, à Pier­re Benoît et son At­lan­ti­de, en pas­sant par Dau­det, Dumas, Mi­stral, Ba­tail­le et des cen­tai­nes d’au­tres, dont la seule énuméra­ti­on rem­pli­rait ce ma­ga­zi­ne.

Est-ce manie, fai­bles­se ou cal­cul? Il y a de tout cela. Cer­tains scéna­ris­tes con­sidèrent tou­jours l’image animée comme un art inférieur, ca­pa­ble, tout au plus, d’il­lu­strer un texte ou de trans­po­ser une his­toi­re à l’usage des fou­les in­cul­tes. D’au­tres esti­ment plus com­mo­de de décou­per en tran­ches un poème ou un roman, au lieu de s’im­po­ser les tor­tu­res de l’in­ven­ti­on, qui ne sont d’ail­leurs pas à la portée de tout le monde. Enfin, il en est — et, c’est le grand nom­bre — qui spécu­lent sur la célébrité d’un au­teur ou d’un livre pour as­su­rer le succès d’un film. Quoi qu’il en soit, ce sont là des cou­tu­mes on ne peut

En h ont: Miss Vi­vi­an Mar­tin, prin­ci­pa­le in­ter­prète de Mon­si­eur Mon Mari, d’après l’œuvre écrite de Bertha Ruck,

plus fâche­u­ses. Elles en­tra­vent le déve­lop­pe­ment, en toute indépen­dan­ce, du septième art, et elles ris­quent de tenir éloignés du ciné les in­tel­lec­tu­els, les ar­tis­tes qui apprécient avant tout, dans une œuvre d’art son ori­gi­na­lité. (

Pour­tant, il ne faut pas per­d­re de vue que l'adapta­ti­on d’un ou­vra­ge à l'écran lui as­su­re, vail­le que vail­le, une dis­per­si­on plus gran­de. On lit vo­lon­tiers, après coup, l’his­toi­re que l’on a sui­vie sur la toile, et, dans les mi­li­eux les plus réfrac­tai­res aux beautés littérai­res, le ciné n’a pas manqué de sus­ci­ter des cu­ri­o­sités d'un ordre in­tel­lec­tu­el. C'est ainsi que parmi les au­teurs adaptés, Zola et Dau­det, pour ne citer que ceux-là, con­nais­sent, grâce à l'écran, des légions de lec­teurs nou­veaux. f Un autre fait digne de re­mar­que, c’est que l’un des plus grands scéna­ris­tes et met­teurs en scène, le plus grand peut-être: D.-W. Grif­fith, n’a pas fait au­tres chose, dans ses œuvres prin­ci­pa­les: Le Lys brisé et la Rue des Rêves, que des adapta­ti­ons. Ces deux films ont été com­posés d'après des con­tes de Tho­mas Burke.

Alors, où est la vérité? Ne nous las­sons pas de

En bas: Eille Nor­wood, le célèbre ac­teur an­glais qul in­car­ne à l'écran la fi­gu­re po­pu­lai­re de Sher­lock Hol­mes, d'après les nou­vel­les de Conan Doyle.

Une scene de La Rue des Rêves, adapta­ti­on cinégpap­hi­quç de la nou­vel­le de Tho­mas Burke.

le répéter: elle est dans la compréhen­si­on exac­te de ce qui fait la beauté d’une œuvre d’art. Cel­le-ci n’est pas belle seu­le­ment par le sujet, l’in­tri­gue, l'af­fa­bu­la­ti­on. Ce sont là, pour le créateur véri­ta­ble, des prétex­tes qui lui per­met­tent l’em­ploi ju­di­ci­eux des matériaux dont il dis­po­se pour pro­vo­quer, chez son sem­bla­ble, l'émo­ti­on joy­eu­se ou tri­ste.

Or, l’écri­vain et le scéna­ris­te usent de matériaux es­sen­tiel­le­ment différents. Le pre­mier dis­po­se de mots, qu’il as­sem­ble au gré de sa fan­tai­sie, re­cher­chant, à l’aide de mots seu­le­ment, l’har­mo­nie qui en­chan­te, la nou­veauté qui frap­pe et qui entraîne. Décou­per son œuvre en ima­ges, c’est en en­le­ver» par conséquent, ce qui en fait la beauté. La plu­part des scéna­ris­tes bor­nent là leur in­ter­ven­ti­on. Ils ne

n„, 1„ c.​iip de Mar­b­re Rouge, l’ar­chi­vis­te, le li­eu­te­nant de Saint-Avit et le ca­pi­tai­ne Mor­han­ge. Scène de l'At­lan­ti­de, adapté à l’écran d’après l’œuvre écrite de Pier­re Be­noit.


con­strui­sent pas. Ils détrui­sent. Mais si le scéna­ris­te est lui-même un créateur, il pro­vo­que­ra à son tour l’émo­ti­on déjà en­gen­drée par le poète ou le ro­man­cier. Pour cela, il uti­li­se­ra ses matériaux à lui: les jeux in­fi­nis de l'ombre et de la lumière, dont le ryth­me nous im­pres­si­on­ne, la dis­tri­bu­ti­on sa­van­te des mas­ses et des plans, exac­te­ment comme fait un pein­tre, mais avec le mou­ve­ment en plus, la défor­ma­ti­on même de l’image animée qui est une des res­sour­ces de l’art nou­veau. Ainsi, non seu­le­ment, le scéna­ris­te aura produit une œuvre per­son­nel­le, mais il aura, s’il adap­te un au­teur, res­pecté les in­ten­ti­ons les plu/ pro­fon­des de ce­lui-ci.

Voilà le se­cret d'un Grif­fith. Son

□□□□□□□□□□□□□□□U

Ves ban­deaux de CP.​hryné

Lys brisé, sa Rue des Rêves, nous ap­pa­rais­sent, non pas comme des trans­po­si­ti­ons su­per­fi­ciel­les, mais comme des réali­sa­ti­ons ori­gi­na­les. Nous ou­bli­ons l’in­tri­gue em­pruntée à Burke, tant est vi­o­len­te l’émo­ti­on que l’Améri­cain nous im­po­se par le ryth­me ciné-grap­hi­que. Grif­fith tra­vail­le, en ce mo­ment, à l’adapta­ti­on des Deux Orp­he­li­nes. Nul doute que son génie trans­fi­gu­re — il faut l’espérer — le mélo­d­ra­me d’Adolp­he d’En­ne­ry.

Mais, à tout pren­d­re, un scénario ima­giné par le met­teur en scène sera tou­jours préférable à la trans­po­si­ti­on. C’est ce qu’ont com­pris, en Fran­ce, des ar­tis­tes comme Abel Gance, Marei, l’Her­bier et Louis Del­luc.

FRED.

aux frisons de 'ari­s­ef­fe

La coif­fu­re est par­tie intégran­te et v

es­sen­tiel­le de notre phy­si­o­no­mie, de notre per­son­na­lité: elle est, jusqu’à un cer­tain point, l'in­di­ce du ca­ractère, et ceci par­ti­cu­lièrement chez les fem­mes où les nu­an­ces sont plus déli­ca­tes, où les modes se succèdent plus rapi­de­ment.

— « Sou­vent femme varie » dit ce roi qui croy­ait connaître les qua­lités et les tra­vers de notre sexe. En étu-( diant les modes qui se sont succédées de­puis notre mère Eve, on se­rait tenté de croi­re à la jus­tes­se ab­so­lue de cette réflexi­on. Et pour­tant, quoi­que dans ses gran­des lig­nes, les lois de la mode soi­ent ri­gi­des, toute femme à toute époque ne trou­ve-t-el­le pas le moyen de sui­vre les or­d­res de la déesse, sans ce­pen­dant nuire à son ori­gi­na­lité: et c’est là l'art de la femme élégante: sa­voir adap­ter à sa sil­hou­et­te, à sa beauté, à ses traits, à ses goûts, la mode nou­vel­le qui de prime abord, lui avait semblé la moins adéquate à sa per­son­na­lité. Et à tra­vers le fa­tras de fan­fre­lu­ches, l’ob­ser­va­teur at­ten­tif — il en est beau­coup parmi le sexe fort — juge très exac­te­ment des qua­lités et des ca­ractéris­ti­ques d’une femme, d’après sa façon d’in­ter­préter les lois de la mode.

Cette adres­se à in­ter­préter la pa­ru­re selon nos goûts et nos usa­ges, nos aïeules l’ont ap­portée à adap­ter le cos­tu­me et la coif­fu­re, et à leur ca­ractère prop­re, et à celui de leur époque:

cela fut d’ail­leurs fait mi-in­con­sciem-v ment.

Il y a donc une phi­lo­so­p­hie dans l’ha­bil­le­ment et les or­ne­ments féminins, et la coif­fu­re en est comme le résumé. C’est à ce point de vue que nous voud­ri­ons l'étu­dier avec nos lec­tri­ces, ne nous bor­nant pas à une autre de­scrip­ti­on de tres­ses et de ban­deaux, de plu­mes ou de ru­bans, mais vou­lant la con­sidérer comme ayant un rap­port, in­ti­me avec/cel­les qui l’ont portée.

1 Ainsi, si dans le fa­tras des pièces de musée, qui s’of­frent à nos re­gards trop dis­traits, une in­scrip­ti­on se détache, nous ap­pren­ons que tel to­quet, aux bro­de­ries d'or pâlies, ait ap­par­te­nu à la pau­vret­te Marie ce Bour­gog­ne; que tel diadème fut porté par la belle Anne de Bol­leyn: notre cu­ri­o­sité s’éveil­le, et le re­gard cher­che à tra­vers l’objet, à per­cer un peu du mystère en en­ve­lop­pant la vie de celle qui porta le joyau.

Ainsi voud­ri­ons-nous vous faire sen­tir dans de sui­van­tes chro­ni­ques, la sig­ni­fi­ca­ti­on de la coif­fu­re, de celle qui porta Phrène, modèle de Praxitèle' ou Cornélie, mère des Grec­ques; dans des temps moins reculés, enfin, sous nos cieux, sous d’au­tres la­ti­tu­des, les fem­mes de tou­tes races et de toute époque, qui ont con­sidéré, comme nous le fai­sons, qu’au ta­bleau vif animé qui est le vi­s­a­ge féminin, il faut un cadre har­mo­nieux, prop­re à en soulig­ner heu­reu­se­ment la va­leur et l’ori­gi­na­lité.

CLAI­RE.


Cent Ans après...

Suite de l'ar­ti­cle “ Le Se­cret des Abi­mes „, voir pp. 7 a O.

Le vieux Flint la cher­che­ra jusque dans les ca­ba­rets de nuit; ter­ro­risée, elle se lais­se em­me­ner, mais Ar­nold se glis­se à sa suite, et sur le ba­teau qui les porte, la rejoint dans sa ca­bi­ne.

Or, le brouil­lard fait se heur­ter le bâti­ment con­tre un autre na­vi­re: tout som­bre au fond des eaux.

Le jeune Flint, ce­pen­dant, à l’an­non­ce de la ca­ta­strop­he, croit que son père a aban­donné à des­sein Edna à son sort, et décide de plon­ger jusqu'à l’épave; et là, ce qu’il voit à tra­vers le hu­blot de la ca­bi­ne, ne lui lais­se aucun doute!

Mais dans sa hâte, le mal­heu­reux n’a pas pris les précau­ti­ons élémen­tai­res et, lorsqu'il veut re­mon­ter à la surfa­ce, le câble con­duc­teur s’étant ac­croché à une aspérité du ba­teau, il ne peut plus se dégager par ses pro­p­res moy­ens. Con­scient du danger que court son fils, Mar­tin Flint, un cou­teau entre les dents, sans le moind­re ap­pareil de scap­han­drier, se jette réso­lu­ment à l’eau, par­vient jusqu’au fond des abîmes, coupe la corde et le tuyau d’as­pi­ra­ti­on et déga­ge­Gor­don qu'il ramène presque asp­hyxié à la surfa­ce.

Des se­mai­nes se sont écoulées. Gor­don a, enfin, re­cou­vré la santé phy­si­que et mo­ra­le. La pe­ti­te fiançée d'antan a re­pris sa place à ses côtés et le bon­heur va régner à nou­veau sur ce foyer jadis pai­si­ble et heu­reux...

Le rôle prin­ci­pal de cette tragédie est tenu avec vi­gueur par Hubart Bos­worth le Sjörtrom du ciné

améri­cain; il campe une sil­hou­et­te de vieux loups de mer, trempé aux ad­ver­sités de la vie comme aux em­bruns du large qui rap­pel­le les plus mâles créati­ons du maître suédois. Les au­tres in­ter­prètes se mon­trent, d’ail­leurs, éga­le­ment à la hau­teur de leur tâche, qui fut sou­vent dure, au cours de la dif­fi­cul­tu­eu­se mise en scène du film.

C’est, d’ail­leurs, Irvin Wal­lat qui « tour­ne », le même qui s’était déjà il­lu­stré par sa ren­con­tre de deux aéro­pla­nes dans Re­por­ta­ge Tra­gi­que. Ici, une des scènes les plus im­pres­si­on­nan­tes est celle de la ren­con­tre en plei­ne mer de l’épave et d’un na­vi­re. Le ba­teau coule immédia­te­ment, les flots pénètrent dans les ca­bi­nes, les sa­lons, dans la ma­chi­ne­rie, em­por­tant tout avec elle. La force de l’eau était si gran­de pen­dant la prise de vue de cette scène, qu'une jeune fi­gu­ran­te eut peur, s’évan­ouit et fut lancée avec force con­tre les meu­bles qui par­tai­ent déjà à la dérive. Plu­si­eurs in­ter­prètes, y com­pris Bos­worth, se précipitèrent à son se­cours.

« Lais­sez Bos­worth aller tout seul 1... » cria le met­teur en scène Wal­lat, et s'adres­sant à l’opéra­teur, il lui dit impéra­ti­ve­ment:

« N’arrêtez pas de tour­ner! »

Bos­worth s’élança seul vers la pau­vre fille, et, après quel­ques mi­nu­tes de lutte con­tre le cou­rant, il réussit à ra­me­ner l’in­for­tunée.

Or, ces scènes, d’un pathétique in­ten­se, sont re­pro­dui­tes à la per­fec­ti­on par un imp­ec­ca­ble photo. Le Se­cret des Abîmes est le plus beau drame de la mer qui ait vu l’écran jusqu’à ce jour. Mar­nix.

Nou­vel­les cinéma­to­grap­hi­ques de par­tout

FRAN­CE

Lee meil­leurs réali­sa­teurs français.

Notre confrère «Ciné:Pour Tous» de­man­dait à ses nom­breux lec­teurs quels étai­ent, à leur avis, les meil­leurs réali­sa­teurs français. Voici, dans l’ordre, le résul­tat des répon­ses: Mar­cel L’Her­bier, avec 2,3)10 voix; Abel Gance, 2,269. Vi­en­nent en­s­ui­te: J. de Ba­ron­cel­li, René Her-vil, Pier­re Caron, Henri Pouct­al, Louis Feuil-la­de, Henri Rous­sel, Léon Poi­rier, Louis Del-luc.

Le Cinéma à l’Usine.

D'un ar­ti­cle so­ci­al de la « Re­nais­san­ce », ces intéres­sants renseig­ne­ments;

« Un cer­tain nom­bre d’in­du­striels ont re­cours, pour dis­trai­re leurs ou­vriers, au cinéma. Il ne s’agiit d’ail­leurs point ici d’ini­ti­a­ti­on per­son­nel­le, de films à tour­ner. L’ou­vrier, après sa journée de tra­vail, va seu­le­ment, pour se délas­ser, ap­plau­dir les héros po­pu­lai­res de l’écran.

Il y a une salle de cinéma aux « Eta­blis­se­ments Réunis », ma­nu­fac­tu­re de dra­pe­ries de. Vi­en­ne; aux usi­nes des cel­lu­lo­ses Plan­r­hon, à Fey­sin (Isère); aux Tréfi­le­ries et La­mi­noirs

du Havre. Cette dernière salle peut con­tenir en­vi­ron 1.000 spec­ta­teurs. On y donne trois ou qua­tre représen­ta­ti­ons par se­mai­ne, l’une pen­dant le repos de midi, les au­tres le soir; et il y a une représen­ta­ti­on spéciale le jeudi, pour les en­fants de la gar­de­rie.

Par­fois, ces séances de cinéma pren­nent un ca­ractère plus in­tel­lec­tu­el. C’est ainsi que la Société Mi­che­lin fait don­ner à son per­son­nel des conféren­ces filmées, mi-ipar­tie récréative» et mi-par­tie in­struc­ti­ves.

ES­PAG­NE

La Pu­bli­cité par le Film.

La foire de Bar­cel­o­ne com­por­te une sec­ti­on où l’on pro­jet­te chaque jour, de 9 heures du matin à 0 heures du soir, des films de pu­bli­cité com­mer­ci­a­le.

On au­rait aimé .• en voir au­tant â la foire com­mer­ci­a­le de Bruxel­les.

RUS­SIE

A la conquête de la Rus­sie.

Le cinéma in­ter­na­ti­o­nal a les yeux fixés sur la Rus­sie, ce marché im­men­se est quasi in­ex­ploité. Quel­ques ef­forts isolés ont été tentés par les Améri­cains, mais sans grand succès alors que l’Al­le­mag­ne, au con­trai­re, paraît s’ètre assuré une large part.

pN1

pout

itvtt

COM­MO­DE

PROP­RE

1YGIÉNIQUE

Les légumes V E C O com­primés en ta­blet­tes, préparés d’après un nou-veau procédé, sont

CON­VE­NA­BLE­MENT

LAVÉ ET

net­toyé-

toute première qua­lité Leur goût, leur arôme et leur va­leur nu­tri­ti­ve sont ab­so­lu­ment égaux à ceux des légumes frais et ils se con­ser­vent indéfi­ni­ment.

en Vente dans

TOU­TES LES BON­NES 4 w ÉPI­CE­RIES

AGENT

GÉNÉRAL

POUR LA BEL­GI­QUE


Le beau temps fi­ni­ra bien par sou­ri­re à ces jo­lies sil­hou­et­tes de pro­me­neu­ses, telle la li­gu­re (413) en ser­gel­li­ne belge.

La Jaquet­te à go­dets amples dans le dos est droi­te de­vant et bou­tonnée au-des­sus de la tail­le d’un seul bou­t­on de co­ro­zo beige. Jaquet­te et jupe doi­vent une gran­de part de leur élégance au ga­lonné mar­ron qui soulig­ne le col, la poche posée ver­ti­ca­le­ment et les côtés de la jupe ja­lonnés de gros bou­t­ons. Métr.:4 m. 75.

Ce gra­ci­eux tail­leur en per­l­lai­ne vieux bleu ou­vert sur un gilet de sole noire, agrémenté de ga­lons de fan­tai­sie clai­re est très co­quet.

Cette cein­tu­re qui res­ser­re la tail­le, et le plissé qui étoffe les pan­neaux du côté de la jupe con­tri­buent à le faire très jeun*.

Métr.: 1 m. 75 tissu; 1 m. 25 de sole.

Itien de plus frais que cette robe en voile blanc dont le cor­sa­ge et la jupe s’ou­vrent sur un joli de­vant plissé Jusqu’à mi-hau­teur et brodé à l’an­glai­se avec al­ter­nan­ces de points clairs faits à la main.

Los pan­neaux do la Jupe, légèrement plus longs que le de­vant se fau­fre­lu­chent de fins vo­lants de tulle, ainsi que la man­che de­mi-lon­gue et la large cein­tu­re aux longs pans flot­tants. Métr. : 3 m. 75.

•416. — Jolie robe de mous­so­li­no de laine ocre. Le de­vant du cor­sa­ge entièrement brodé de bleu roy avec grou­pes de pe­tits plis fins, des­cend très bas sur la jupe. Les man­ches cour­tes sont pareil­le­ment brodées. Etroi­te cein­tu­re de tissu â la tail­le.

Métr.: 2 m. 75.

NOS MODÈLES SONT EX­TRAITS DES AL­BUMS DE MODE:

L'Élégante, à z fr. le numéro. Les Jo­lies Modes, à » fr. 5o le numéro.

Ce sont les pu­bli­ca­ti­ons de mode les meil­leures marché de Bel­gi­que

Adres­ser tou­tes les com­man­des à M. J# FELIX, 20. rue Al­bert de La­tour, Bruxel­les.


Ma­nu­fac­tu­re

de Ci­ga­res

Em. De Grou­lard & C

FUMEZ LES CI­GA­RES

BRO­DE­RIES au ’’DEPOT de FA­BRI­QUE,,

DES­SINS MO­DER­NES PERL AGES, BOU­T­ONS, POINTS­CLAIRS. 106, RUE CAR­NOT

PLIS­SA­GE

Mm­RY­CKAERT Grand choix de Ga­bar­di­nes, Ser­ges, Ve­lours de lai­nes

RUE RU­BENS, 17, AN­VERS Tis­sus pour Cos­tu­mes de ma­ria­ges, etc. Cil­lOS et DE­TAIL

TRA­VAIL SOIGNÉ ET RAPI­DE -

GAR­NI­TU­RES

TOUR

Fu­moirs, Sa­lons, Bou­doirs Cham­bres àcou­cher Y eran­dah Fau­teuils - Club

11, Lon­gue rue du Van­neau

(près du parc)

P W T GROOT

IN T KLEIN

108, CO­KXOT­STRAAT, vroe­ger 83, Sui­ker­nii

REIS­AR­TI EKE­LEN

Va­lie­zen en Kof­fers in allen aard

Her­stel­lin­gen

lluis­li­oud­zak­ken en School­be­noodigd­lie­den - Sport­ar­tie-ke­len - P/ooi-stoe­len - Kin­der­voit­n­rcn - Speel­goed Wil­gen reis­man­den Stoe­len en Ze­tels in wil­gen en riet

VER­MIN­DER­DE PRIJ­ZEN VOOR VOL­LE­DI­GE TER­RAS­SEN

Prij­zen bil­li­on «lie conçurent Ie

.. EN­GELSCH HOE­DEN­HA GA ZIJN..

VON­DELSTR., 19

CAUS

(nabij St. Jans­plaats)

Koopt nu Uwe STROOI HOE­DEN -*• 1

, PuïfTje eus = Zist Eta­lais v

KOLEN

Urb. SPRINGAEL & Co

Te­le­foon 2 855

Groen­plaats, 9, Ant­wer­pen

Spe­ci­a­li­teit: An­thra­ciet bol­len 130 fr. de 1000 kil. in kel­der. — Deze bol­len ver­van­gen op voor­dee-li­ge wijze de an­thra­ciet die bui­ten prijs en bijna on­ver­krijg­baar is op liet oog­en­blik.

Het be­proe­ven is He aan­ne­men.

Klei­ne keu­ken­bri­ket­ten 130 fr de 1000 kil in kel­der. — Tout-ve­nant 50°/„, aan 145 fr. de 1000 kil. in kel­der. Bui­ten con­cur­ren­tie — Vette bri­ket­ten voor werk­hui­zen en wer­ven.

Klein­han­de­laars, vraagt onze prij­zen per wagon of per lich­ter.

WACHT NIET!

Aux Fa­bri­cants suis­ses réunis

Ni­co­las TEN­SEN

Marché aux Souliers

Mon­tres-Pen­du­les-Réveils

RE­PA­RA­TI­ONS

...​Grand choix de Mon­tres-bra­ce­lets...

1 141,

H GOOS­SENS

Chaussée de Ma­ti­nes - 7, Hue de l'Har­mo­nie

Téléphone 1462

lii'il il île siit­ci­i­i­li­i­i1 île voitürrs île noces f

I Au­to­mo­bi­les de grand luxe |

‘1 rlioi­Mi o, olj lé

I JAux ‘Modèles élégants 1

X 14, rue Na­ti­o­na­le - 57, rue Bréde­ro­de 55

13, rue des Peig­nes jÿ

Notre gran­de spéci­a­lité

Blou­ses - Robes - Pa­le­tots

Le plus grand choix de la ville

Mai­sons conn, comme étant les moins chères gg

Res­tau­rant Ver­laet

ST. JANS­PLAATS, 50

Te­le­foon 5383 Te­le­foon 5383

Spe­ci­a­li­teit: Mid­dag­maal 3 fr.

VER­MIN­DE­RING MET BONS

Zalen voor alle Feest­ma­len

COU­TEL­LE­RIE MER­CKX

1, RUE DES ME­NUI­SIERS, 1 (Marché aux Souliers)

Cou­teaux- Ca­nifs - Ra­soirs - Ci­se­aux

COU­VERTS EN TOUS GEN­RES

Orfèvre­rie de (Mills de Paris

TTTTTTTTTT­TICTT TTY1.T11 T TV TT­TirZ


Kanst’Me­a­bel­na­ke­rij

Ebénis­te­rie d’Art

CLUB­ZE­TELS

Huis groot van Ver­trou­wen - Ma­ti­ge Prij­zen

GROOTE SPE­CI­A­LI­TEIT VAN ROOK­ZA­LEN, SLAAP­KA­MERS, ZIT­KA­MERS, SA­LONGAR­NI­TU­REN, ENZ.

Alle Pracht- en Ge­wo­ne Meu­be­len -- Stof­feerin­gen in allen aard RIJKE KEUS

DF ll­li­ni 87-89, An­sel­mos­traat, 87 89 Ant­wer­pen

(Tus­so­hen r’cu­ri­i­ient- en Iti-an­dstraal)

High Class Tai­lors

GA­LE­RIES LE­O­PO­LO

Ë. BE­HIELS 3 Co

Reu Léopold, 77, et i\ifi;ne

Rt S‘ Ge­or­ges, ,

MAR­CHANDS TAIL­LEURS

Spéc. de beaux vête­ments sur me­sure. Con­fec­ti­onnés, Uni­for­mes. Sport et Deuil

MEU­BE­LEN en CHAI­SES-LON­GUES

Eet- en slaap­ka­mers in eik en aca­jou van af 800 fr. tot 2100 fr. Keu­ken­in­rich­tin­gen 350 fr. tot 750 fr. Sa­lon- en ve­ran­dah­gar-ni­tu­ren 250 fr. tot 350 fr. Chai­ses-lon­gues en bed­den­goed 75 fr. tot 200 fr. — Geen fa­briek­werk — Ste­vig hand­werk.

Rech­streek­sche ver­koop uit de werk­hui­zen van

L. VAN DEN WYN­GAERT

50, ME­CHEL­SCHE STEEN­WEG, 50

Huis van ver­trou­wen — Ma­ti­ge prij­zen Eer­ste kwa­li­teit ge­waar­borgd

Mai­son G. Jans­sens

81, AVE­NUE D’AME­RI­QUE, 81

(coin de la rue de la Brèche,

AN­VERS

Chaus­su­res en tous gen­res mar­que ‘'Heath” et "Pinet”

MA­RO­QUI­NE­RIE FINE

Répa­ra­ti­ons soignées

AMEU­BLE­MENTS

d’Art Mo­der­ne

G. THIJS

4, rue van Ertborn

(OPERA FLA­MAND)

Mo­der­ne Meu­be­len

PHO­TO­GRA­VEURS

DES­SI­NA­TEURS

EXE­CU­TI­ON

RAPI­DE ET

50IG­NEE

hamp Vle­mi­nekx.Ö AN­VERS *»«h:»îiu«i»* TELÉPM* 9209 = h a Mmansni

Co­ro­NA

La meil­leu­re ma­chi­ne à écrire por­ta­ti­ve

AGENT

59, Rem­part S'e Cathérine

(Coin rue Israëlites)

Tel. 1622 AN­VERS

En­tre­pri­ses Gén. d’Elec­tri­cité

R. RUYS­SERS

6, rue Van Mae­r­lant, 6

Tél. 5374

Ap­pareils d’Eclai­ra­ge Force motri­ce

Ga­ra­ge ALFR. LEY­SEN

Lon­gue rue Van Bloer, 140

Tél. 3551

Ex­cur­si­ons, Voy­a­ges, Noces, etc. Spéci­a­lité de voi­tu­res de noces.

Générale des gg.

FRENCH

TH­REA­DED

RUB­BER

WIL­LARD

Eclai­ra­ges et Démar­ra­ges Elec­tri­ques

Ge­or­ges De Caluwé

Rue de la Herse, 1 3, Eg­ge­straat AN­VERS

Prijs­kamp van den Ko­ning

LE­MO­NA­DE

GES TE­RI­U­SEERÙ

'SWAN

75.000 îr. prij­zen

IEDER ver­brui­ker wint prijs

Leest vol­le­di­gen uit­leg in de dag­bla­den of vraagt in­lich­tin­gen aan de fa­brie­ken van "SWAN,, Le­mo­na­de, Rood­estraat, 2


Vue des nou­vel­les In­stal­la­ti­ons

A. VAN WEE­REN

Ces in­stal­la­ti­ons de pre­mier ordre font l’ad­mi­ra­ti­on des tein­tu­riers spéci­a­lis­tes.

Par procédé bre­veté les vête­ments sont lavés en plei­ne ben­zi­ne, tout en gar­dant les cou­leurs.

Mai­son prin­ci­pa­le:

93,95, Chaussée de Ma­li­nes


ROYAL - ZOOL­OGIE CI­NE­MA

La Fille du Nau­fra­ge

Une épave à la côte por­tait les corps d’une femme et d’une pe­ti­te fille.

Red Gull, le chef d’une bande de con­tre­ban­diers qui avai­ent fait de l’Ile du Dia­ble, leur re­pai­re lit échou­er l’épave; la femme n’était plus qu’un ca­da­vre, mais la pe­ti­te l’illc res­pi­rait en­co­re

Ji con­fia l’en­fant à la femme de Jason l’un des ban­dits dont il était le chef...

On l’avait nommée Rose Marie la fille du nau­fra­ge...

Il y avait io ans que Rose Marie vi­vait au mi­li­eu des con­tre­ban­diers. Un jour, fa­ti­guée d’être bru­ta­lisée par la femme de Jason, Rose Marie s’en­fuit et se réfugia dans une ca­ver­ne où elle se sen­tit presque heu­reu­se étant libre et à l’abri des persécu­ti­ons de sa mère adop­ti­ve. Jason était le seul parmi ces êtres bru­taux à éprou­ver un peu de sym­pa­thie ou de pitié pour la mal­heu­reu­se en­fant, et ayant décou­vert sa re­trai­te, il vint lui ap­pren­d­re à lire et à écrire, es­sayant de lui ren­d­re l’exis­ten­ce moins pénible.

Plus tard, Rose Mario étant de­venue jeune fille, éveil­la en Red Gull une vi­o­len­te pas­si­on. Le chef des ban­dits ne put sup­por­ter que Jason témoignât de l’amitié il celle que tout-à-coup il con­sidérait comme, de­vant lui ap­par­te­nir et se déba­ras­sa de son rival. Rose Marie, per­dant son pro­tec­teur et se trou­vant sans défense vis-à-vis du bru­tal Red Gull, ne son­g­ea plus qu’à met­tre tout en œuvre pour échap­per à ses bour­reaux.

La femme de Jason qui ai­mait Red Gulf, sen­tit gran­dir où elle une sour­de ja­lou­sie en s’aper­ce­vant que. ce­lui-ci réser­vait tou­tes ses fa­veurs à la jeune Rose Marie. Sa'.déci­si­on- fut 'prise,; if fid­hif­ti que l'en­fant quittât l’île. Joig­nant de s’intéres­ser à elle et de lui témoig­ner de .'l'amitié, file lui mon­tra le danger qu’elle cour­rait et s’of­frit à la se­con­der si elle vou­lait ten­ter de s’évader. Après de mul­ti­ples péripéties, Rose Marie put s’em­bar­quer sur un canot. Elle se crut sauvée et rama avec cou­ra­ge vers le large; mais bientôt ses forças la trahi­rent et elle s’af­fai­sa, épuisée de fa­tigue. La frêle em­bar­ca­ti­on était désor­mais livrée à la merci des flots.

Progmw ilii Il an il mal

KI­NE­TO

Revue sci­en­ti­fi­que

Chas­seurs de Pou­lets

Co­mi­que

Les Dia­mants de Miss Ara­bel­la

Comédie dram, in­ter­prétée par Eva NOVAK

La Fille de Nau­fra­ge

Grand diai­ne d’amour et d’ave­n­tu­res en 5 par­lies

Pro­gram­ma van H toi 1111

Kie­kenj agers

Klucht

De Dia­mant, van Miss Ara­bel­la

Dram. tooneel­spel ver­tolkt door Eva NOVAK

De Doch­ter der Schip­breuk

Groot avon­tu­ren drama in 5 dee­len

SE­MAI­NE PRO­CHAI­NE

DEUX FILMS A GRAND SUC­CES

La char­man­te ac­tri­ce Mary PHIL­BIN dans

EN DANGER

Su­per­be drame en 5 par­ties

UN HOMME D’ENER­GIE

Grand crane du Far-West- in­ter­prété par Rob. WAR­WICK et Mol­lie KING

mVmVm'

Un jeune avi­a­teur, au cours d’un viol à bord de son hy­dro­pla­ne, aperçut le canot en dérivé; et la présence d’une aussi pe­ti­te em­bar­ca­ti­on per­due au large en de­hors de la route sui­vie par les na­vi­res, éveil­la sa cu­ri­o­sité. Décri­vant quel­ques cer­cles dans l’es­pa­ce il se rap­pro­cha de la surfa­ce de la mer et aper­ce­vant la jeune fille in­a­nimée au fond de la bar­que, abor­da l’esquif et trans­por­ta Rose Marie à bord de son ap­pareil; puis, re­pre­n­ant son vol, la ra­me­na chez lui.

Rose Marie, pour la première fois de son exis­ten­ce se sen­tit en­tourée de sym­pa­thie et d’af­fec­ti­on. Ses har­des firent place à des vêle­ments plus décents et elle put apprécier le bien être et le con­fort d’un foyer.

Ayant lu dans un jour­nal la dis­pa­ri­ti­on mystéri­eu­se d”un na­vi­re dans les pa­ra­ges de l’Ile du Dia­ble, où elle avait fait nau­fra­ge dix ans au­pa­ra­vant, Rose Marie ra­con­te com­ment Red Gull, au moyen d'un phare de for­tu­ne émet­tant de faux sig­naux at­ti­rait les na­vi­res pas­sant au large sur les récifs dont les abords étai­ent hérissés, et où ils venai­ent in­fail­li­ble­ment se bri­ser. Le na­vi­re une fois aban­donné et livré aux fu­reurs des va­gues, Red Gull et ses com­pli­ces se li­vrai­ent au pil­la­ge puis fai­sai­ent dis­pa­raître tou­tes tra­ces de leurs for­faits en fai­sant sau­ter ce qui res­tait du bâti­ment si l’océan n’en­glou­tis­sait pas sa proie assez vite.

Le gou­ver­ne­ment mis au cou­rant de ce récit décida de met­tre un. terme aux ex­ploits des si­ni­stres nau­fra­geurs. Sous les in­di­ca­ti­ons et la con­dui­te de Rose Marie,'unrdéta­che­ment de po­li­ce prit la mer et cingla vers Elle du Diab­ble dont le phare trom­peur sig­na­lait de nuit la présence.

Une lutte ter­ri­ble s’en­ga­gea entre les ban­dits et h‘ déta­che­ment. Red Gull, le pre­mier, pavà de sa vie ses cri­mi­nels ex­ploits. Ses com­pilées. sqbt­tent son sort ou fu­rent fait pri­son­niers. y

Grâce à Rose Marie, la na­vi­ga­ti­on ne'comul plus aucun ris­que dans les pa­ra­ges de 1 ’Ilay­ra­pi|§|le, et comme aban­donnée et seule au ii­t­ou­de, cette tille du nau­fra­ge n'ay­fait: pas-de foyer’elfe ac­cep­te l'adop­ti­on que lui pro­posèrent les pa­rents de l’avi­a­teur qui I 'avalI xauv'ee d’une mort cer­tai­ne.

Lp­Jeu­ne avi­a­teur n’élail pas resté in­sen­si­ble au char­me ex­quis de cette en­fant trouvée et aux cir­con­stan­ces ro­ma­nesques aux­quel­les il de­vait de l’avoir ren­con­trée. A elle qui n’avait pas de nom, il lui of­frit le sien et Rose Marie, qui n'était à per­son­ne, de­vint la fiancée de quel­qu’un qui lui as­su­re­ra un par­fait bon­heur.

Im­pri­me­rie du Cen­tre. 26. Rem­part Kip­dorp. An­vers