Programma van 11 tot 15 juni 1922



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#400

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-_s> TÉLÉPHONE BRUXEL­LES No ÖA04

a* Anne*. — N* 11. — 1922

En Amérique, être pro­clamé star (étoile de première gran­deur) est un hon­neur qui n’échoit aux ar­tis­tes qu’après que ceux-ci ont fait réel­le­ment leurs preu­ves. Ce n'est donc qu'après avoir séri­eu­se­ment pesé les qua­lités du can­di­dat que ce titre envié est conféré.

Or, il s'agis­sait dernièrement, nous conte M. Rus­sel Hal­man, at­taché à la Pa­ra­mount, de nom­mer une nou­vel­le étoile fémi­ni­ne, parmi la trou­pe du met­teur en scène Cecil B. de Mille. On sait que les col­la­bo­ra­teurs de ce der­nier n'at­ten­dent pas de moi­sir dans les stu­dios, pour se faire connaître comme ar­tis­tes de tout pre­mier plan; leur va­leur n'at­tend pas le nom­bre des années, comme en fait foi la rapi­de for­tu­ne de Wal­la­ce Reid, Géral­di­ne Far­rar, Glo­ria Swan­son et Agnès Ayres, tous qua­tre ayant tourné sous les or­d­res de de Mille.

Pour le nou­veau titre à conférer, il y avait deux can­di­da­tes en présence: la déli­ci­eu­se Miss Edith Ro­berts — dont nous ne man­querons pas de pro­dui­re la photo dans un pro­chain numéro de C/NE-RE­VUE — et la sculp­tu­ra­le Le­a­tri­ce Joy, dont plu­si­eurs port­raits il­lu­strent au­jourd'hui nos pages. Le choix était ma­laisé; M. C. de Mille se récu- l.

sait, vou­lant lais­ser juge le pu­blic, qui don­ne­rait son appréci­a­ti­on, lors de la présen­ta­ti­on de Sa­tur­day Night. Lui-même s’était ar­rangé pour pas­ser quel­que temps en An­g­leter­re, en Fran­ce, en Ita­lie et en Af­ri­que, en com­pag­nie de Paul Iribe, le ta­len­tu­eux des­si­na­teur pa­ri­sien, qui avait exécuté la déco­ra­ti­on des dernières pro­duc­ti­ons de de Mille.

Et voilà donc où nous en som­mes. Par excès de ta­lent (!), du moins à cause d’une parité de mérites, nos deux gra­ci­eu­ses ar­tis­tes se voi­ent mo­men­tanément sevrées du titre tant envié de star. A moins que Mon­si­eur Pa­ra­mount — comme dit ma con­cier­ge — ne se décide à créer deux astres nou­veaux d'un seul coup 1

Pour noue, il nous a paru intéres­sant de grou­per dans nos pages quel­ques jo­lies pho­tos de Miss Le­a­tri­ce Joy, l’une des deux compéti­tri­ces de cet ori­gi­nal tour­noi, qui sera ar­bi­tré par la tou­te-puis­san­te«opi­ni­on pu­bli­que »; nous nous réser­vons, comme pro­mis, de présen­ter à nos lec­teurs une égale série de port­raits de Miss Edith Ro­berts, dans un de nos pro­chains numéros.

Notre ve­det­te de ce jour — Le­a­tri­ce Joy — est une jeune per­son­ne de New-York, qui passa dès six ans son en­fanc.»

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Edi­teur: J. MEU WIS­SEN, rue Char­les De Cos­ter, 10 et 12, Bi­uxel­les. — Téléphone L 767Ô

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Leetri­ce Joy, vêtue d'une tu­ni­que de satin, al­lour­die de bro­de­ries; ce vête­ment fut des­siné par Ethet Chaf­fin, des­si­na­teur de Pa­ra­mount.

dans l'at­mos­phère des théâtres, et fit carrière dan. le vau­de­vil­le. Il y a sept ans déjà qu elle s’est mise au tra­vail de stu­dio, d abord à 1 Uni­ver­sal, en­s­ui­te chez Pa­ra­mount. Détails phy­si­ques: la gra­ci­eu­se ac­tri­ce ne me­sure que 5 pieds de haut, et pèse cent li­vres tout juste. Adroi­te, enjouée, ar­tis­te jusqu’au bout des on­g­les, nul doute que dans sa pro­chai­ne création, Sa­tur­day Night, elle ne rem-por­te un succès mérité. Mais au­ra-t-el­le la palme de « star »: lec­teur, spec­ta­teur de ciné, c’est à toi qu'il ap­par­tien­dra d’en juger. MAR­NIX.

Notre ve­det­te: Le­a­tri­ce Joy.

tier du vieux Paris: la rue aux Fèves, recon atituée avec tout le pit­to­resque de ses ha­bi­tants, bar­biers, men­di­ants, gueux. Et dans l’au­ber­ge du Lapin Blanc, les hôtes se pres­sai­ent amusés, aveuglés, par la lumière des « Sun­light ».

Nou­vel­les cinéma­to­grap­hi­ques de par­tout

FRAN­CE

Les cou­lis­ses du cinéma.

Bientôt le cinéma n’aura plus de se­crets pour per­son­ne. Nos met­teurs en scène1, par une co­quet­te­rie char­man­te, con­vie­ni un pu­blic choi­si à as­sis­ter aux réali­sa­ti­ons des gran­des scènes des films qu'ils tour­nent. C’est ainsi que, dernièrement, une as­sis­tan­ce élégante sa­blait le cham­pag­ne au stu­dio d’Epi­nay, où Henry Bürget tour­ne les Mystères de Paris. 0 magie des décors. On ad­mi­ra tont un quar

AN­G­LETER­RE

Mo­des­tie.

La firme an­glai­se qui an­non­ce « La Bohémi­en­ne », le présente mo­deste­ment comme le « olus grand film de tous les temps, des­tiné à

Le­a­tri­ce Joy, notre ve­det­te de ce jour, in­ter­prétant Sa­tur­day Night.

faire époque ». Son au­teur l’au­rait « pensé » sapt ans!... Comme avant de par­ler, il faut tour­ner sept fois sa lan­gue dans la bou­che, avant de fil­mer, il faut tour­ner sept ans le sujet dans sa tête!!!

Hor­reur... et pui­bli­cité!

« Tommy » sera in­struit par le Cinéma.

On avait déjà dit mer­veil­le des résul­tats ob­te­nus avec l’aide du cinéma dans nos ca­s­er­nes bel­ges.

Après des es­sais con­clu­ants pra­ti­qués au camp d’Al de rabot, l’An­g­leter­re s’est engagée réso­lu­ment dans cette voie et elle a passé des con­trats avec un pro­duc­teur cinéma­to­grap­hi­que pour la four­ni­tu­re de films des­tinés à l’in­struc­ti­on mi­li­tai­re des re­cru­es.

ETATS-UNIS

Néron et— Stra­di­va­ri­us.

Les Améri­cains ne re­cu­lent ja­mais de­vant aui­cain sa­cri­fi­ce, mais pour une fois, ils au­rai­ent peut-être mieux fait de ne pas s’en van­ter. On sa­vait déjà qu’une de leurs fir­mes était en train de com­met­tre un « Néron, » sen­sa­ti­on­nel, on en con­nais­sait déjà l’un des clows: l’inévi­ta­ble cour­se- de chars. Mais il y a mieux: pen­dant l’in­cen­die de Rome, l’impérial débauché joue, paraît-il, un petit air-sur un Stra­di­va­ri­us.

Quand on se paye de la cou­leur... il faut voir beau et grand!

Miss Joy, drapée d'une jolie toi­let­te de pro­me­na­de.


Au­bert, ayant as­sis­te à l'une des premières représen­ta­ti­ons de Un Lâche, émou­van­te pièce pa­tri­oti­que où Vera Re-giné et Eugénie Nau don­nai­ent la répli­que à l'in­ter­prète - au­teur Di­eu-donné, es ima qu'il y au­rait un scénario cap­ti­vant à tirer de cette oeu­vre.

Il s'adres­sa donc à Al­bert Di­eu­donné, lui pro­po­sant de met­tre en scène le film qu’il lui con­seil­lait de tirer de sa >ièce. Mais le jeune écri-ain hési­tait: la mise n scène, au stu­dio, est:n art com­plexe où ma­gi­na­ti­on de l’au­teur oit s’aider au­tant du ût du déco­ra­teur, et, e la tech­ni­que de I’opé-ateur. que du ta­lent des nter­prètes. Mais de­vant in­sis­tan­ce et l’as­su­ran­ce du maître, nul scru­pu­le ne put tenir, et le tra­vail au stu­dio com­mença.

En­tretemps, les éta­blis­se­ments Gau­mont avait présenté L'An­gois­se, scénario d’Al­bert

AL­BERT DI­EU­DONNÉ

ieu­donné et André Hugon, trai­tant un cas pa­tho­lo­gi­que de puis­sant intérêt; puis Al­bert Di­eu­donné jvait prêté sa col­la­bo­ra­ti­on à Abel Gance, dont- il nter­préta plu­si­eurs re­mar­qua­bles pro­duc­ti­ons.

A me­sure que Di­eu­donné œuvrait pour les réali­sa­ti­ons animées, s'am­pli­fi­ait en lui ce goût et cet en­thou­si­as­me qui, alliés à son ta­lent et sa com­pre­hen­si­on des cho­ses du Vile art, de­vai­ent lui as­su­rer me place mar­quan­te dans le mou­ve­ment cinéma-ograp­hi­que français.

Enfin, juil­let 1917 vit l’éclo­si­on de l’adapta­ti­on iro­jetée . Gloi­ie Rouge — c’était le titre du scénario in­spiré par Un Lâche — vit l’écran, et le succès en fut grand au­tant dans son pays d’ori­gi­ne que dans quel­ques pays étran­gers. Il im­por­tait de ne point lais­ser se rouil­ler un aussi fer­ti­le ta­lent, et bientôt Al­bert Di­eu­donné — qui avait quitté la scène de 1 Odéon pour se dévouer entièrement à sa nou­vel­le tâche de réali­sa­teur — met­tait sur pied Sous la Grif­fe dont la

f>résen­ta­ti­on con­sa­cra a réputa­ti­on de son au­teur: on y vit vivre, aimer et souf­frir ces puis­sants maîtres de la fi­nan­ce, dont les pas­si­ons, les us et les ca­ractères étai­ent ren­dus avec un souci de vérité re­mar­qua­ble; au­tant dans la mise en scène que darts l’in­ter­préta­ti­on, il n’y eut point de détail qui ne parut avoir été ju­di­ci­eu­se­ment ob­servé, et étudié sur place. Nous ci­te­rons sur­tout, parmi les scènes les mieux ve­nues de l'œuvre, la bour­se et la de­struc­ti­on du Ranch Mine, ta­bleaux cri­ants de vérité.

Al­bert Di­eu­donné, classé désor­mais parmi les jeu­nes scéna­ris­tes-met­teurs en scène d’ave­n­ir, dut in­ter­rom­p­re son la­beur, pour pren­d­re sa place dans le rang, où les hos­ti­lités et la mo­bi­li­sa­ti­on le re­tin­rent jusqu’en 1919.

Mais aus­sitôt après, il se re­met­tait à la tâche; son scénario l’Idole Brisée eut l’hon­neur de l’ac­cepta­ti­on, et M. Ma­ri­and fut chargé de la réali­sa­ti­on, avec pour in­ter­prète prin­ci­pa­le Lina Ca­va­lie­ri.

(Voir suite page 74.)

CHAM­PAG­NE CA­ZA­NO­VE

Qe plus apprécié

Fondée à AVIZE en 1811

Agent général dépo­si­tai­re pour la Bel­gi­que et le Congo:

Léon de BUE­GER 59<.RUE

Mai­son.

L’his­toi­re, • soit sous la forme de roman où l'in­tri­gue per­met d’évo­quer les ca­ractéris­ti­que d’une époque et d’une race; soit sous èelle de légende altérant la vérité pour poétiser et gran­dir le héros; l’hist­pi­re offre à l'ima­gi­na­ti­on du réali­sa­teur cinéma­to­grap­hi­que un vaste champ, en­co­re presque en fri­che. En 'ces dernières années ce­pen­dant tant aux Etats-Unis qu’en Al­le­mag­ne, en Ita­lie qu'en Fran­ce, les met­teurs en scène ont com­pris les res­sour­ces inépuis­a­bles qu’of­frai­ent les événe­ments qui se déroulèrent chez les hom­mes, au cours de siècles passés. Après Quo Vadis et Fa­bi­o­la, nous avons vu les ro­mans de cape et d’épée (Les Trois Mousque­tai­res et Le Pont des Sou­pirs), tan­dis qu'au-delà du Rhin nais­sai­ent parmi de nom­breu­ses pro­duc­ti­ons de moind­re va­leur, Anne de Bo­leyn, Dan­ton, Fre­de­ri­cus Rex, d'au­tres re­pro­duc­ti­ons en­co­re tirées de l'His­toi­re de Fran­ce et d’An­g­leter­re; comme films améri­cains du genre, nous avons eu l’oc­ca­si­on, ces temps der­niers, d’ad­mi­rer la bëlle pro­duc­ti­on Pa­ra­mount

Le Héros du Si­len­ce, dont l’in­tri­gue est prétexte à une brève évo­ca­ti­on de la gu­er­re de séces­si­on.

Au­jourd’hui, c’est La Muet­te de Por­ti­ci, page de l’his­toi­re na­po­li­tai­ne qui s’offre à nos re­gards. L'œuvre s'insère de l’opéra de Scri­be et Ger­main Delà-igné, avec mu­si­que d’Auber. Le sujet en est, on le sait, l’éléva­ti­on et la chute de Masa­niel­lo;

mais l’in­tro­duc­ti­on sur la scène et dans l’opéra, d’une jeune fille muet­te, a été une in­spi­ra­ti­on aussi heu­reu­se que har­die.

L’opéra La Muet­te de Por­ti­ci a tenu des cen­tai­nes de fois l'af­fi­che du théâtre de la Mon­naie, à Bruxel­les, de­puis la soirée mémo­ra­ble du 25 août 1830, où le duo à la phra­se rythmée Amour sacré de la Pa­trie déchaîna les en­thou­si­as­mes qui firent naître la révo­lu­ti­on belge.

La par­tie mu­si­ca­le de l’oeu­vre — qui devra forcément . ac­com­pag­ner éga­le­ment les di­ver­ses pha­ses de l'ac­ti­on « l'écran — est d’une

[_ l_ A FILM PRÉPAK­AT­ION COMPLÈTE AU CINÉMA

62, Rue du lom­bard, Bruxei­le* JuleS RAUCOÜRT, ei-Ieading­man delà “Fa­mous Play­erc-Pa­ram iot„


dont le résul­tat doit être la déli­vran­ce de son pays, jure de ven­ger sa sœur. Sous ses or­d­res la révolte éclate, et bientôt les con­jurés sont vic­to­ri­eux. Mais ceux-ci veu­lent se li­vrer à de représail­les, tan­dis que M. prétend seu­le­ment chas­ser les tyrans et se re­fu­se à faire cou­ler le sang. Alp­hon­se et El-vi­re, pour­sui­vis, sont sauvés par Fe­nel­la et son frère. A ces der­niers pour­tant, pareil­le générosité sera fa­ta­le: Ma­sa-niel­lo est en effet con­sidéré comme traître par ceux là même qu’il con­dui­sit à la vic­toi­re, et suc­com­be sous leurs coups. Fe­nel­la, la muet­te, se préci­pi­te dans les laves du Vésuve.

On ju­ge­ra par ce court aperçu des res­sour­ces qu'of­frent et une ac­ti­on at­ta­chan­te, et le cadre mer­veil­leux du golfe de Na­ples, du vol­can en ac­ti­on, de cette ville méri­o­di­o­na­le plei­ne de vie et d'ani­ma­ti­on, des cos­tu­mes cha­toy­ants et pit­to­resques de l’époque. La firme éditri­ce qui prit sur elle la réali­sa­ti­on de cette œuvre en a fait une pro­duc­ti­on de toute beauté, tant au point de vue de la foto que de l’in­ter­préta­ti­on. À la voir, nul de nos lec­teurs, n’aura re­gret. MAR­NIX.

extrême: airs, duos, prières, ca­va­ti­nes, bar­ca­rol­les, chœurs, airs de danse, or­ches­tra­ti­on, tout a du ca­ractère et est du plus grand effet. Le mérite le plus sin­gu­lier de la par­ti­ti­on, et peut-être celui qui mar­que le moins, est d’avoir ex­primé, avec toute la préci­si­on dont la lan­gue mu­si­ca­le est sus­cep­ti­ble, les sen­ti­ments que la pau­vre Fe­nel­la ne peut ex­pri­mer que par ses ges­tes.

On connaît le thème de l’œuvre, que nous esquis­sons seu­le­ment dans ses gran­des lig­nes: C'est le spec­ta­cle de la révolte du peu­ple na­po­li­tain sous la con­dui­te du pêcheur Masa­niel­lo, con­tre la tyran­nie des Es­pag­nols.

M. a une sœur, la muet­te Fe­nel­la, qui a été séduite par le fils du duc d’Arcos, vi­ce-roi de Na­ples, et qu’on a em­poi­sonnée ar­bi­trai­re­ment. L’en­fant s’échap­pe de la pri­son au mo­ment où l’on célèbre le ma­ria­ge d’Alp­hon­se d’Arcos avec la jeune El­vi­re, et dans l'époux elle re­con­naît son séduc­teur dont elle ig­no­rait la con­di­ti­on.

Le dése­spoir l’en­va­hit, et elle va se préci­pi­ter dans la mer, quand la voix de frère la rap­pel­le à el­le-même. M., qui a déjà or­ga­nisé la con­spi­ra­ti­on

FILMS

« La Fleur de Lo­ti­us », le pre­mier film chi­nois, dont le scénario a pour au­teur un céleste, in­ter­prété supéri­eu­re­ment par une trou­pe chi­noi­se et présenté par une com­pag­nie chi­noi­se d’édi­ti­on, a au sa « première » à l’Ali­ham­bra-Ttiéâtre de Los An­ge­les. L’ac­cueil que fit à cette «sui­vre le puMic plutôt ihlasé de la ca­pi­ta­le ca­li­for­ni­en­ne du film, fut plus que cha­leu­reux.L’af­flu­en­ce et l'en­thou­si­as­me ne firent

CHI­UOIS?

qu'aug­men­ter diu pre­mier au der­nier jour de sa pro­jec­ti­on et la pres­se lo­ca­le ne tarit pas d’éloges à soin sujet. Le « Times », tout par­ti­cu­lièrement, a écrit en par­lant de cette bande « qu'elle était non seu­le­ment Une char­man­te nou­veauté, mais en­co­re une pro­mes­se pour l’ave­n­ir d’une sour­ce nou­vel­le de pro­duc­ti­ons cinéma­to­grap­hi­ques entièrement Inédites ».


to

La très pa­ci­fic­nie révo­lu­ti­on qui trou­ble séri­eu­se­ment la phy­si­o­no­mie jusqu'ici uni­for­me de l'art cinéma­to­grap­hi­que

nom 1 im­pres­si­on­nis­me.

Répandu dans les di­vers do­mai­nes, ce mou­ve­ment a en­gen­dré, tant au théâtre qu’en littéra­tu­re, des pau­vres intéres­san­tes en plus d'un point.

Le cinéma, do­mai­ne ar­tis­ti­que on ne peut plus vaste et ou­vert à tou­tes les ten­dan­ces d’art, of­frait à ce mou- g ve­ment mo­der­nis­te un j ter­rain étendu, un large abri où il put s'en don­ner à cœur joie. Par­tant du prin­ci­pe général ex­cel­lent qu’une déco­ra­ti­on ap­prop­riée in­ten­si­fie l’ac­ti­on, le film à ten­dan­ces im­pres­si­on­nis­tes ainsi com­pris doit éveil­ler en nous à cha­cu­ne de ses scènes un sen­ti­ment d’où l'ac­ti­on prend une force qui évoque l'émo­ti­on na­tu­rel­le du scénario. C’est la forme vi­su­el­le suppléant mais sur­tout ac­cen­tu­ant l'émo­ti­on dra­son cadre ha­bi­tu­el dans la défor­ma­ti­on qui amène l'émo­ti­on forte tout na­tu­rel­le­ment.

Le cadre sans norme du cinéma était pro­pi­ce au déve­lop­pe­ment de cette con­cep­ti­on nou­vel­le. Il ap­por­tait une place im­por­tan­te à la représen­ta­ti­on vi­su­el­le.

La gran­de ca­ractéris­ti­que de l’im­pres­si­on-nis­me est de ra­mas­se l’en­sem­ble et de le cen­tra­li­ser en une tein­te générale do­mi­nan­te en rap­port serré avec l’élément dra­ma­ti­que. Entre la mise en scène et l’ac­ti­on, point d’écart, et c’est là la meil­leu­re fin de ces théories.

L’Al­le­mag­ne, qu’aucun mou­ve­ment ne lais­se la dernière, com­prit bientôt les res­sour­ces que présen­tait le cinéma, et Ro­bert Wiene a réalisé sur ces données briève­ment exposées plus haut dans ses gran­des lig­nes une ac­ti­on dra­ma­ti­que: Le Ca­bi­net du Doc­teur Ca­li­ga­ri, sorte de ma­ni­fet­se

La Mort de Si­bil­la (photo ex­trai­te du film im­pres­si­on­nis­te El Do­ra­do, de Mar­cel L'Hçrbier).

ma­ti­que. La réali­sa­ti­on ne peut re­cher­cher l’effet dans l’ab­strac­ti­on de la ligne ou de la forme; elle doit s'ap­pli­quer plutôt à mo­de­ler la na­tu­re hors de

qui peut paraître ef­frayant au gros pu­blic, mais qui n’en reste pas moins une ma­ni­fe­sta­ti­on d’art intéres­san­te. Dans cette pro­duc­ti­on où I’im­pres­sioa-

L Améri­cain ni­ver­sel­le­ment D.-W. a usé lar­ge­ment de procédés sem­bla­bles dans son re­mar­qua­ble Lys Brisé (Bro­ken blos­som) et dans ses der­niers films que nous ver­rons bientôt:La Rue des Rêves (Dream­street), Annie Moore (Way down East) et Les Orp­he­lins dans la tour­men­te (The Orp­hans in the tem­pest), tiré des Deux Orp­he­li­nes, d’Adolp­he d’En­ne­ry.

Un der­nier film qui éta­blit l’ap­point con­sidérable que l’usage mesuré de l’im­pres­si­on­nis­me ap­por­te au ciné est Ham­let, ce drame som­bre, légen­dai­re et sha­ke­spe­a­rien qui con­quit, récem­ment, ici d’una­ni­mes suf­fra­ges. Loin de se com­plai­re en une re­con­sti­tu­ti­on aussi luxu­eu­se que fast­i­di­eu­se que le scénario pou­vait exi­ger à la ri­gueur, le réali­sa­teur a conçu un Ham­let sa­ta­ni­que et dou­lou­reux, rendu avec compréhen­si­on et émo­ti­on par la si trou­blan­te Asta Niel­sen. La déco­ra­ti­on quoi­que ex­cel­len­te, nue, toute ton sur ton, tein­tes

? générales, la vraie or­mu­le im­pres­si­on­nis­te, ne fai­sait of­fi­ce que de re­pous­soir; elle s'es­tom­pait derrière la fi­gu­re maîtres­se ou lieu d'oc­cu­per la première place comme dans les

ftis­me est poussé jusqu’aux li­mi­tes de la défor­ma­ti­on, le but ar­tis­ti­que est at­teint su­rabon­dam­ment. Le scénario du moins ex­cu­sait l'incohérence vou­lue en \ te de l’effet, wrie­ne n'en est pas resté là’. Con­ti­nu­ant cette veine heu­reu­se, il a exécuté et exécute en­co­re d’au­tres es­sais où sa maîtrise s’af­fir­me da­van­ta­ge en­co­re, dont Bruxel­les, en­co­re une fois, aura la pri­meur.

Sont éga­le­ment teintés d’im­pres­si­on­nis­me les plus re­mar­qua­bles films suédois et da­nois. Il est clair que dans un film comme le Char­re­tier Fantôme, pour ne citer que ce­lui-là, der­nier en date de­Vic­tor Sjo­strom mais pre­mier en, va­leur, une sorte ' /im­pres­si­on­nis­me mys­ti­que qui est, di­rais-je, na­tu­rel­le à la Suède, a marqué son em­prein­te.

La Fran­ce, en­co­re, a son dis­ci­ple de l’im­pres­si­on­nis­me, Mar­cel L’Her­bier qui, dans sa dernière bande parue, El Do­ra­do a donné — Ciné Revue l’a dit récem­ment — à ces con­cep­ti­ons une vi­gueur sin­gu­lière dans le chaud décor de Gre­na­de. Les ca­ractéris­ti­ques intéres­san­tes y abon­dent. L’une a paru par­ti­cu­lièrement neu­reu­se: la représen­ta­ti­on vi­su­el­le de la défor­ma­ti­on du cer­veau détraqué par l’ivres­se.

Au-des­sus: Le Mou­l­in en feu, film Swens­ka, à ten­dan­ces im­pres si­on­nis­tes.

Au-des­sous: Dream­street, de D.-W. Grif­fith, le maître uni­ver­sel­le­ment connu, qui use sou­vent dans ses pro­duc­ti­ons des procédés im­pres­si­on­nis­tes.


grands fi J ms his­to­ri­ques qui mas­quent de la sorte la pau­vreté du fond.

Tel est donc le bilan de l'im­pres­si­on­nis­me cinéma­to­grap­hi­que, jeune en­co­re: des ar­ti­sans de génie,

pre­miers pi­on­niers du mou­ve­ment et des œuvres for­tes, in­ac­ces­si­bles au gros du pu­blic, mais fécon­des. Rob. d’ER­PEY­RE.

(Re­pro­duc­ti­on in­ter­di­te,)

NOU­VEL­LES

Pola Negri.

IVas uns der Wald erzählt (ce que nous ra­con­te la Forêt) est un film in­struc­tif et des plus at­trayant, qui plai­ra au­tant au grand pu­blic qu’aux élèves des écoles pour lesquel­les il a été par­ti­cu­lièrement tourné.

So­ci­al et po­li­ti­que est le film que va tour­ner la ‘Pro­blem Film C°»,dont le titre est tout un pro­gram­me. Le scénario

Une ac­ti­vité des plus gran­de règne dans les stu­dios de Ber­lin. On y tra­vail­le d’ar­ra­che-pied, mais avec une méthode qui, ayant des buts in­du­striels et ar­tis­ti­ques égaux, ne lais­se rien à 1: n prévu. Comme dans une ca­s­er­ne les or­d­res sem­blent être donnés et exécutés mi­li­tai­re­ment. {f* t parle peu et on agit

9 Henny Por­ten.

beau­coup et le mot d’ordre général est ce­lui-ci: « Conquérir une place, la première, dans tous les pays du monde ».

Théa de Har­bon et Fritz Lang vi­en­nent de faire ac­cep­ter par la

D'AL­LE­MAG­NE

May

ment en Al­le­mag­ne. Wag­ner en fit Par­si­fal, et il ne faut pas ou­blier un opéra français d’H. Chaus­son, le Roi Art­hus, qui n’a ja­mais été joué en Fran­ce et qui vers 1905, fut très ap­plau­di à Ber­lin. A côté de ces re­con­sti­tu­ti­ons ro­man­ti­ques, il con­vient de soulig­ner l’ef­fort que l'on fait aussi pour le film


14

Des pro­te­sta­ti­ons se sont élevées con­tre la présence des bébés au cinéma. On cite une salle en Amérl-ue, où une crèche a été in­stallée ans une loge avec une baie vitrée empêchant les cris des jeu­nes­spec­ta-teurs d’écor­cher les oreil­les de leurs aînés.

(Ciné ma­gas­i­ne)

qu’écri­vi­rent Rud Goetz et Wil­li­am Kar­fi­ol, La Ronde de Ja Mort, présente d’une façon très réalis­te les re­vi­re­ments de for­tu­ne que le soviétisme im­po­sa au fa­mil­les aris­to­cra­ti­ques et bour­geoi­ses de l’an­ci­en­ne cour impériale de Rus­sie, dont cer­tains mem­bres ruinés fi­gu­rent à côté des ar­tis­tes. Le met­teur en scène est Wil­li­am Kar­fi­ol.

Nous avons tenu, par ce rapi­de aperçu, à don­ner une idée de l'ac­ti­vité déployée outre Rhin par les cinéma-to­graphis­tes, nous réser­vant de trai­ter d’une façon plus ap­pro­fon­die du film al­le­mand, dans un très pro­chain numéro.

Les qua­tre ve­det­tes qui représen­tent notre page sont des étoi­les de grand

Les ti­tres de films vi­en­nent par « va­gues ». Après les Lys, voilà des. Se­crets à ne plus sa­voir qu’en faire. Nous avi­ons déjà eu le Se­cret da Wagon, de Lady And­l­ley, d'une mère, de l’Or, des Sept, etc... bientôt celui de po­li­chi­nel­le.

Après ça le ciné n’aura plus/ se­crets... pour per­son­ne!

(Cinêma­gaz­l­ne

mérite, qui firent une bril­lan­te carrière chez nos occupé pen­dant la gu­er­re eu­rent sou­vent l’oc­ca­si­on ex-en­ne­mis; ceux de nos lec­teurs restés en pays de les voir évo­lu­er à l’écran. X.

AL­BERT DI­EU­DON­NE

(Suite, voir page 6)

Mais une œuvre de très gran­de en­ver­gu­re al­lait nous être présentée, née de l’ima­gi­na­ti­on du jeune maître: Son Crime, avec Jean Dax. C’est un sujet de haute portée, qui pour­tant ne cesse d’être clair et intéres­sant d'un bout à l'autre; en voici suc­cinc­te­ment le thème.

« Jean Rand­all est un ingéni­eur-chi­mis­te qui fait jail­lir de Son creu­set un métal ayant tou­tes les prop­riétés du ra­di­um. Cette décou­ver­te fe­rait de lui un bien­fai­teur de l’hu­ma­nité, mais une société fi­nan­cière, présidée par Gold, re­dou­te tout de cette décou­ver­te qui peut la rui­ner. Ce­pen­dant Rand­all est fiancé à Su­zan­ne Gold, dont le père est mort ac­ci­den­tel­le­ment dans le la­bo­ra­toi­re de Rand­all pen­dant que «ce­lui-ci se li­vrait à ses expérien­ces. Rand­all a at­teint main­te­nant le but de sa vie, mais son vi­s­a­ge porte ce­pen­dant l’em­prein­te d’une pro­fon­de mélan­co­lie. Un se­cret l’étouf­fe, c’est dans sa cli­ni­que de Vil­le-d’Avray que nous le connaîtrons. C’est lui, Rand­all, qui a tué Gold, et il dit pour­quoi. Gold vou­lait ven­d­re un mil­li­on le gram­me de ra­di­um qui ne re­venait qu’à mille fran­cs en­vi­ron. C’était un obsta­cle, il l’a sup­primé. Ce fut son crime. Mais per­son­ne ne le croi­ra et Su­zan­ne Gold el­le-même le tien­dra pour un dément! »

C’est donc la lutte entre deux con­cep­ti­ons hu­mai­nes, l’une de l'homme de sci­en­ce, l’autre du fi­nan­cier: l'al­ter­na­ti­ve de­vant la­quel­le se trou­ve le sa­vant: — sau­ver par le bon marché d’un produit des mil­liers de vies, mais sup­pri­mer bru­ta­le­ment l'être qui fait obsta­cle à cette phi­lan­tro­pi­que réali­sa­tri­on; ou ne point tuer son sem­bla­ble, ce spécu­la­teur qui détrui­ra son œuvre — cette al­ter­na­ti­ve n’çst-el­le pas digne des héros de Corn­eil­le?

C'est que M. Al­bert Di­eu­donné ne croit pas que le cinéma soit uni­que­ment voué aux ano­di­nes comédies, ou aux dra­mes sen­sa­ti­on­nels; sur l’écran peut se défen­d­re une thèse, peut se déve­lop­per une pro­fon­de étude de psy­cho­lo­gie: Al­bert Di­eu­donné nous le prou­ve.

Demain, il nous trans­por­te­ra dans d’au­tres mi­li­eux, em­preints d’une autre at­mos­phère, quand seront achevées Un Pitre et La Ruée au­quel il tra­vail­le en­co­re; or, dans ces œuvres, comme dans ses précéden­tes réali­sa­ti­ons, ce qu’il sied d’ad­mi­rer: c’est qué à la base du thème, à tra­vers le jeu par­fait des in­ter­prètes, la mise en scène très étudiée, il y a, comme une ar­ma­tu­re re­te­nant puis­sam­ment l’ac­ti­on, une idée. Tant d’au­tres n’en ont point.

MAR­NIX.

— Enfin, je gag­ne­rai de l’ar­gent 1

— En fer­mant mon ciné, je ne paie plus de taxes...

B es jo­lies di­o­des

de ePa­ris

Toute la mode en 24 pages ri­che­ment il­lu­strées des plus beaux modèles de Paris, Lond­res et New-York: voilà ce que nous offre Les Jo­lies Modes, le bel album men­su­el édité par la mai­son

1. Felix, de Bruxel­les.

Disons sur­tout l’élégante sim­pli­cité de ces 100 mod'èles, se dis­tin­gu­ant aussi par le goût et le sens pra­ti­que qui présidèrent à leur éla­bo­ra­ti­on. Dans ce choix de man­teaux d'été et de tail­le. rs, de robes de soirée, de pro­me­na­de ou d'intérieur, de cha­peaux de tou­tes for­mes et de tou­tes nu­an­ces, de toi­let­tes de jeu­nes fil­les et d’en­fants, d’élégan­tes lin­ge­ries, enfin dans cet as­sem­bla­ge choi­si de tout ce qui est création des meil­leurs cou­tu­riers, mo­dis­tes et lingères, nos lec­tri­ces sauront trou­ver ce qui s’har­mo­ni­se le mieux avec la per­son­na­lité de cha­cu­ne.

Les Jo­lies Modes ai­dent la femme de Bel­gi­que à se parer, à se faire aimer, à plai­re.

Cet album se vend 1 fr. 50, qu’il suf­fit d’en­voy­er par man­dat-pos­te à l’adres­se ci-join­te;

J. FELIX,

20, rue Al­bert de La­tour, Bruxel­les.

La Vi­vi­sec­ti­on et le Cinéma

Si les « hom­mes de let­tres » Tont quel­ques réser­ves quant au cinéma, les sa­van­te sont plus for­mels, témoin l’avis du pro­fes­seur Pau­chet sur l’uti­li­sa­ti­on heu­reu­se du cinéma dans le but de li­mi­ter les hor­reurs néces­sai­res de lap vi­vi­sec­ti­on:

On peut réduire, écrit-il, la vi­vi­sec­ti­on en fai­sant usage du cinéma. Hier, di­man­che, une séance cinéma­to­grap­hi­que a été donnée à la salle des li­brai­res, 117, bou­le­vard Saint-Ger­main; l’écran a montré à 500 per­son­nes à la fois des expérien­ces phy­si­o­lo­gi­ques qui n’au­rai­ent été vi­si­bles que pour dix per­son­nes par la vi­si­on di­rec­te. Il est donc plus pra­ti­que, moins coûteux, moins de­struc­teur, d’avoir re­cours au cinéma; l’en­seig­ne­ment est au moins aussi ef­fi­ca­ce.

Qui en connaît d'au­tres?

En Bel­gi­que, il exis­te trois mai­sons pro­duc­tri­ces cinéma­to­grap­hi­ques et qui sont: La S. K.

A. P. (Se­met-Ket­te­re-Ar­tis­ti­ques-Pro­duc­ti­ons), Le Film d’Art (Paul Flon), et la Com­pag­nie Belge de Films Cinéma­to­grap­hi­ques (De Kem­pe­ner).

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Dès que le so­leil fera cha­toy­er les co­lo­ris de vos toi­let­tes» ne se­rez-vous pas ravie, Ma­da­me, de con­fec­ti­on­ner ce gra­ci­eux bou­quet de pom­mes?

Son exécu­ti­on est dfune gran­de sin\£llcité, jugez en.

Sui­vant la gros­seur que vous désirez don­ner à ce fruit, vous décou­pe­rez dans un tissu uni (taf­fe­tas -pongée, etc )des ronds de gran­deurs différen­tes qu’il fau­d­ra fron­cer à 1/2 cen­tim. du bord(llg, I). Bour­rez d’ouate tfg­vll) fer­mez le rond en ser­rant les fron­ces eten ren­trant le bord extérieur du rond afin que l’en­vers d u tra­vail soit bien achevé.

Quel­ques points d’arme serrés for­meront le cœur de la pomme (flg, II') qui sera alors ter­minée («g. IV).

Pour con­fec­ti­on­ner la feuil­le, vous em­ploi­e­rez de préférence du ruban de 0045 de large en­vi­ron. Il faut 0“09de ruban pour une feuil­le ffl.I). Pliez pour for­mer un tri­an­g­le, fai­tes un petit rentré dans le bas et fron­cez %. U

La feuil­le étant ter­minée (fig. III) il ne vous res­te­ra plus qu’à coud­re à l'en­vers de la pomme.

Ni­net­te et Clair« veu­lent tra­vail­ler comme maman. La robe de Ni­net­te est en crépon de laine bleu pas­tel, des pom­mes d’un rouge lu­mi­neux agrémen­tent chaque fes­ton, mais la robe de Clai­re est en toile grise, bordée d'un point de fes­ton en coton rose et égayée de gros­ses pom­mes roses à feuil­les ver­tes.

Maman est char­mants, avec son cha­peau de pail­le tête de nègre allurée d’un bou­quet de pom­mes de co­lo­ris vifs, et sa robe de erêpon de soie tête de nègre dont la cein­tu­re de ve­lours bleu roy se pare de deux grou­pes de pom­mes me­nues.

L’ori­gi­na­le cor­beil­le d'ou­vrg­gpçqj af­fec­te la forme d’un bra­se­ro, est en bois blanc rl­po­liné vi­o­let foncé. La dou­blu­re est en pongé rouge. Les pom­mes sont en soie oran­ge, ci­tron, vert jade et vi­o­let.


Frans Van Kev­ck­ho­ven

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ROYAL -

Les Pe­tits Sa­bots f

C’est près de l’étang aux nénup­hars que le vieil An­toi­ne Maes la trou­va par un beau jour d’été en se ren­dant à son tra­vail à Bruxel­les.

On l’ap­pe­la Bébé.

Bientôt elle fut assez gran­de pour faire des bou­quets de fleurs pour le marché. Plus tard, elle les of­frit el­le-même à l’étal de la Grand’Place où les pas­sants, séduits par l’or de sa blon­de che­ve­lu­re et l’éclat de ses grands yeux bleus, ache­tai­ent ses fleurs.

Et quand An­toi­ne Maes tomba ma­la­de et mourut, il ne put lais­ser à Bébé que le petit lopin de terre et la pau­vre chau­mière. «Voici ta de­meu­re, pe­ti­o­te; soig­ne bien ma chèvre et mes fleurs » dit le vieil­lard en. ex­ha­lant son der­nier sou­pir.

Et c’est ainsi que Bébé se trou­va seule au monde parce que le vieil An­toi­ne avait été tout pour elle: sa fa­mil­le, sa pa­trie et son roi...

Vic­tor Fla­men vi­vait à Paris. C’était un ar­tis­te fort riche, il avait un jour produit une œuvre qui l’avait rendu célèbre. Mais la gloi­re et la ri­ches­se sont dange­reu­ses pour un jeune homme.

Quel­qu’un lui de­man­da: « Qu’en­voy­ez-vous au salon cette année? »

« le tra­vail­le deux ou trois toi­les » répon­dit-il...

« Mais Mon­si­eur, il ne vous reste plus que trois jours pour les finir! »

« Quand il ne me res­te­rait plus que trois heures, nions succès se­rait assuré », répon­dit-il.

11 fut prévenu par son vieux maître que son art dégénérait.

« Mon art est nou­veau et vous êtes vieux », lui répli­qua-t-il.

Au jour dit, ses amis cherchèrent en vain son œuvre au salon.

Ils se réuni­rent à son grand stu­dio, anxieux de sa­voir. Fla­men était assis seul dans sa cham­bre.

Tl 1rs reçut le sou­ri­re sur les lèvres. « Il n'y a au­cu­ne de mes.œuvres nu salon cette année... par­ce-que je n’en ai envoyé au­cu­ne », leur dit-il.

Mais il ne faut ja­mais comp­ter sur les flat­teurs et l’un d’eux, soupçon­nant la vérité lui dit: « Men­teur! Tu en as envoyé trois, mais elles ont été refusées. »

L’homme célèbre se sen­tit, chan­ce­ler. Ri­ca­na­nts et mo­queurs, ses amis l’aban­donnèrent. Lui fut forcé de quit­ter Paris.

Bébé a seize ans; c’est le jour de son an­ni­ver­sai­re, et tous ses voi­sins, à leur hum­ble manière, lui ap­por­tent des présents.

Tean­not tra­vail­le au marché; et dans la sim­pli­cité de son cœur pa­tient, il l’ai­mait plus que tout au monde.

Liza, elle, aussi, tra­vail­lait au marché; Liza, la fil­le-aux-fleurs qui al­lait dans les bars, dan­sait, bu­vait jusqu’aux premières heures de l’au­ro­re.

Tean­not avait en­ca­dré une pe­ti­te gra­vu­re pour Bébé. Il y gra­vait son nom quand Liza passa.

CI­NE­MA

Proi­ram­me du il an 15 juin

Dr ame en o par­ties avec Frank M A Y O dans rôle prin­ci­pal

Légende en du célèbre

5 par­ties tirée roman d’Oùïda

Pro­gramm! van 11 lot là Juni

Drama

Frank

in 5 dee­len met MAYO in de hoofd­rol

Two Litt­le Wooden Shoes

qt in­ter­prétée par Lang­hor­ne BUR­TON dans le rôle de V. Fla­men et Joan MOR­GAN dans le rôle de Bébé

Le­gen­de in o be­roem­den

etrok. uit den O ftïda

roman van

Two

Litt­le Wooden

en ver­tolkt door

rol

Lang­hor­ne BUR­TON in de Vic­tor Fla­men et Joan MOR­GAN in de roi van

van

Im­pri­me­rie du Cen­tre. 26. Rem­part Kip­dorp. An­vers

Se­mai­ne pro­chai­ne TSURU AOKI (Mme Ses­sue Haya­kawa) dans

suti... Fleur du Le­var­jt

Comédie sen­ti­men­ta­le en 5 par­ties

Lue heure plus tard, Je­an­not était auprès de Bébé qui lui mon­trait tous les mag­ni­fi­ques ca­deaux qu’elle avait reçus; seu­le­ment celui de Tean­not man­quait car Liza le lui avait ar­raché des mains et piétiné avec rage.

C’est le soir de ce jour là que Fla­men la vit. Bébé se ren­dait à l’église pour re­mer­cier la Vier­ge et

ren­trer au plus vite chez elle où l’at­ten­dai­ent ses com­pag­nes.

« Mon in­spi­ra­ti­on est venue » pensa Fla­men en voy­ant la gaie et heu­reu­se créature gra­vir les mar­ches de la gran­de église.

Pour Bébé, la pe­ti­te mar­chan­de de fleurs, il lui ap­pa­rut comme un dieu.

Ce cy­ni­que homme du in­on­de al­lait-il s'amu­ser à jouer avec cette in­no­cen­te af­fec­ti­on?

tean­not veil­lait le cœur serré...

Liza, elle! nar­gu­ait... «La pe­ti­te ma­lig­ne ira à Paris et vous ne la re­ver­rez plus ja­mais» lui dit-el­le. Mais l’amour de Tean­not était pur comme de l’or. «Un jour elle re­vien­dra et je ne la ques­ti­on­ne­rai pas» répon­dit-il.

Fla­men fit le port­rait de Bébé, Son chef-d’œuvre était achevé mais que de­viendrait son modèle...?

Il sa­vait que le mo­ment était venu do la quit­ter ou de l’em­me­ner avec lui à la ruine. Il hésita — pour la première fois de sa vie — il écouta la voix de sa con­scien­ce. La plus jolie fleur du monde était à portée de sa main... Mais... il dit «Au re­voir». Comme elle se cram­po­nait à lui, le sup­pli­ant à tra­vers ses lar­mes de re­ve­nir à elle. «Demain... Un jour... Bientôt... N’im­por­te quand...» Il pro­mit et s’en alla...

L’été passa, l'hiver vint et s’écoula, et la pau­vre pe­ti­te Bébé dont les es­poirs s’af­fai­blis­sai­ent de plus en plus veil­lait et at­ten­dait...

Liza se réjouis­sait du mal­heur de Bébé.

Alors la nou­vel­le ar­ri­va que Fla­men était ma­la­de. Ce n’était q’un re­por­ta­ge de jour­nal mais Liza l’avait exagéré.

«Ma­la­de, mou­rant... peut-être... affamé... Vous savez com­bien les ar­tis­tes sont pau­vres gens» dit-el­le.

Tout sem­bla très clair à bébé: il était mou­rant, affamé à Paris! Elle de­vait le rejoind­re! Sans son­g­er à la lon­gueur du voy­a­ge ni à ses dif­fi­cultés ou à ce qui lui en coûte­rait, Bébé se mit en route.

Hélas tout ce qu’elle possédait lui fut volé à la gare. Et sans hésiter un mo­ment, elle se mit en route à pied.

Elle tra­ver­sa vil­les et cam­pag­nes jusqu’à ce qu’enfin elle vit PARIS... SA ville... SA ville à LUI.

Arrivée à sa de­meu­re, tou­tes ses fa­tigues fu­rent mo­men­tanément oubliées. Avi­de­ment, elle alla vers la cham­bre où l’on avait dit qu’elle le trou­ver­ait.

« C’est moi... Bébé », dit-el­le dou­ce­ment en en­trant.

Mais les pa­ro­fes mou­rurent sur ses lèvres qui se crispèrent et une gran­de hor­reur la glaça toute entière.

Elle le vit riant... en­touré de fem­mes à demi vêtues et d’hom­mes, bu­vant, en­ve­loppés de nu­a­ges de fumée... Alors avec un cri perçant, elle se détour­na et s’en­fuit dans les rues de Paris...

Ce fut Je­an­not qui la trou­va, blot­tie dans une en­coignure. Il la ra­me­na, la soig­na pa­tiem­ment et lon­gue­ment il at­ten­dit dévoué mais si­len­cieux jusqu’au jour mer­veil­leux où Bébé vint le trou­ver et les yeux dans ses yeux lui donna sa récom­pen­se.

Dans le grand stu­dio de l’ar­tis­te, Bébé avait aban­donné ses pe­tits sa­bots et leurs lour­des se­mel­les en étai­ent tou­tes usées par ce long voy­a­ge.

Fla­men les garda re­li­gi­eu­se­ment et à ceux qui lui de­man­dai­ent le pour­quoi de celle re­li­que, il répon­dait: «lis me rap­pel­lent QU’UN TOUR UNE FEMME M’AIMA... »