Programma van 19 tot 23 nov. 1922



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#358

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Pensez

Vous

L’ave­n­ir de sa fa­mil­le est le souci de tout homme de cœur •

Si vous ve­niez à mou­rir, dans quel­le si­tu­a­ti­on lais­se­riez-vous votre femme et vos en­fants?

C" d’Âssu­ran­ces sur la Vie “UTRECHT,,

BOU­LE­VARD ADOLP­HE MAX, 28-30, BRUXEL­LES:::: Téléphone 9161 :: ::

Quand on a lu

Ciné-'Revue

on ne la jette pas d’un geste dis­trait, on l’em­por­te chez soi.

Pour tout ce qui con­cer­ne l’Ad­mi­ni­stra­ti­on, la Rédac­ti­on, la Pu­bli­cité de Ciné-Re­vue, s'adres­ser à l'édi­teur, M. J. Meu-wis­sen, 10-12, rue Char­les De­cos­ter, Bruxel­les. Tel. 31678

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AGENT GÉNÉRAL POUR LA BEL­GI­QUE DU CÉLÈBRE PIANO

"Au­gust Förster,,

THE ' AU­TO­PI­A­NO

Kästner & C° Lld

MONTÉ EN MÉTAL

2* Année — 34. — 1922

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GcU­Mo­dilêf

Crt­c­me. oj­ji­ciel be­lo­te, de l'art

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Edi­teur: J. MEU WIS­SEN, rue Char­les De Cos­ter, 10 et 12, Bi­uxel­les. —- Téléphone 31678

NOTRE VE­DET­TE

cßtll „ Ha­rold £loyd

C'est dans l’Etat de Ne­bras­ka, à Den­ver, vers 1895, que naquit le déli­ci­eux co­mi­que Ha­rold Lloyd, mieux connu sous le so­bri­quet de « Lui ». Dès son jeune âge, il ma­ni­fes­ta une vive sym­pa­thie pour l’art théâtral. La cité où il de­meu­rait était très po­pu­leu­se, et tous ies en­fants étai­ent les amis du petit Ha­rold, car ses dis­po­si­ti­ons théâtra­les plus que na­tu­rel­les déteig­nai­ent sin­gu­lièrement sur ses jeu­nes ca­ma­ra­des en « make up » par lui spéci­a­le­ment exécuté à l’aide de sain­doux, cacao et char­bon de bois; ac­ces­soi­res tant et si bien chipés, que la mère Lloyd, qui voy­ait tou­jours, à son grand éton­ne­ment, dis­pa­raître ses pro­vi­si­ons, prit le parti de doter son re­je­ton d’un métier prop­re à as­su­rer son ave­n­ir. Dès qu’il eut at­teint sa douzième année, le pau­vre Ha­rold dut re­non­cer à son métier de ma­quil­leur et ren­trer à l’ate­lier. Bien que ce­lui-ci ne sa­tis­fit pas les goûts de notre gamin, il at­ten­dit avec pa­ti­en­ce l’oc­ca­si­on de démon­trer son dégoût pour ce genre de métier et sa préférence pour l’art théâtral.

Comme l’Amérique est un pays de chan­ce et que le ha­sard y ar­ran­ge bien .les cho­ses, la pe­ti­te cité de Den­ver fut honorée de la présence d’une trou­pe théâtrale. Notre récal­ci­trant Ha­rold fut ce jour-là assez ha­bi­le et si­len­cieux pour se fau­fi­ler dans la dite trou­pe et y of­frir ses ser­vi­ces.

Sa har­dies­se et sa mine amu­san­te ne tardèrent pas à intéres­ser les uins (di­rec­teurs) et à éveil­ler de la sym­pa­thie chez les au­tres (ar­tis­tes).

D’emblée, il fut engagé pour rem­plir les rôles d’en­fants et sans trop de récri­mi­na­ti­ons, la fa­mil­le Lloyd vit ainsi son re­je­ton déser­ter Je toit pa­ter­nel pour une vie -no­ma­de et ave­n­tu­reu­se.

Du­rant quel­ques années, il con­ti­nua à jouer son rôle « d’en­fant », puis­qu’il n’était que cela; mais la vie en plein air, l’exer­ci­ce et la pra­ti­que des sports déve­loppèrent tout à coup Ha­rold d’une façon éton­nan­te. Sa crois­san­ce ne con­nut pas de trêve et bientôt ses bras et ses jam­bes im­men­ses ges­ti­cu­lai­ent comme les pat­tes d’un mous­ti­que. Alors on com­po­sa des rôles adéquats à « sa gran­deur ».

Les cinéastes ne tardèrent pas à re­mar­quer


son jeu plein d’es­prit et un jour que « Lui » jou­ait au Bijou The­a­tre à Chi­ca­go un im­pre­sa­rio de la « Edi­son Com­pa­ny » vint le trou­ver et lui of­frit un intéres­sant en­ga­ge­ment. Est-ce par cu­ri­o­sité ou par sym­pa­thie pour cet art nou­veau, ou est-ce par intérêt?... tou­jours est-il qu’il ac­cep­ta et sur le champ par­tit pour San Diégo, où son film de début de­vait être tourné.

S’étant révélé ex­cel­lent « jeune pre­mier », élégant et svel­te, il tint ce rôle dans tous les films de Jack War­ren Ker­ri­gan.

Mais Ha­rold ne se sen­tait pas ca­pa­ble de

tou­jours rou­cou­ler comme un Roméo du­rant toute sa carrière. Jeune et déluré, il s’orien­ta vers le co­mi­que et adop­ta comme genre « Lu-ne­sa­ne Luke » mau­vai­se imita­ti­on de Cha­ri­ot. Nous nous rap­pel­ons en effet, que « Lui » était, au com­men­ce­ment de sa carrière ciné-grap­hi­que, un per­son­na­ge à l’al­lu­re gro­tesque et ba­ro­que, por­tant cette mousta­che à la Cha­ri­ot, alors la vogue.

Mais cet accout­re­ment était trop dis­pa­ra­te avec l’élégance na­tu­rel­le d’Ha­rold, et par con­tre ne lui révélait au­cu­ne per­son­na­lité. Quand la Rotin Film fut dis­sou­te, Ha­rold, pen­dant un en­ga­ge­ment à la Mac Sen­net, décida de créer un « genre ».

Dès ce jour, les ori­peaux,, les mousta­ches avai­ent dis­pa­ru pour faire place au cos­tu­me cintré, aux gants beur­re frais, à la cra­va­te flot­tan­te, aux lu­net­tes ron­des d’écail­le et au sou­ri­re fin et ingénu que nous con­nais­sons main­te­nant à ce par­fait gent­le­man.

De­puis lors, les Améri­cains l’ont nommé

« l’homme aux lu­net­tes ron­des cornées ». Ne croy­ez pas qu’Ha­rold souf­f­re des yeux parce qu’il porte des ver­res, c’est uni­que­ment par genre que son vi­s­a­ge, trop délicat, sup­por­te la sévérité de ses lu­net­tes qui lui donne un ca­ractère plus mâle.

Voilà donc com­ment Ha­rold est de­venu vrai­ment « Lui ». Mais cette trans­for­ma­ti­on de sa per­son­ne et de son type récla­mait éga­le­ment un chan­ge­ment dé par­te­nai­re, et c’est pour cela que ce séduisant et cor­rect gent­le­man cher­cha en tâton­nant dans l’ob­scu­rité des ca­me­ra-rooms, des stu­dios ca­li­for­niens, où il finit par décou­vrir la pe­ti­te Bébé Da­niels. Nous con­nais­sons de lon­gue date cette ca­pri­ci­eu­se in­ter­prète et som­mes ha­bi­tués à la voir avec Ha­rold, mais cel­le-ci a quitté le co­mi­que et a opté pour la comédie dra­ma­ti­que.

Voilà « Lui » veuf au stu­dio, mais cela ne dura pas, il eut le « flair » et décou­vrit en Mild­red Da­vies l’étoffe d’un métrage suf­fisant pour for­mer une « star ».

Dernièrement, en Amérique, no­tam­ment à New-York, le pu­blic ad­mi­ra avec en­thou­si­as­me « Grand Mas Baf », film où « Lui » ap­por­te à sa grâce ha­bi­tu­el­le un es­prit fin et hu­mo­resque.

Il ne cesse de tra­vail­ler, et c’est avec beau­coup de succès que fut présenté son der­nier film en Amérique, in­ti­tulé «Le Doc­teur Jack», plus co­mi­que en­co­re que le précédent.

De­puis quel­que temps, Ha­rold ap­por­te des mo­di­fi­ca­ti­ons à son jeu, et ces mo­di­fi­ca­ti­ons s’orien­tent heu­reu­se­ment vers le progrès; il de­vient moins acro­ba­te et plus comédien; il re­cher­che ce­pen­dant beau­coup plus l’ave­n­tu­re et l’ori­gi­na­lité; ainsi il fera une décla­ra­ti­on d’amour con­for­ta­ble­ment assis (selon lui) sur le cin­quième étage d’uin grat­te-ciel en con­struc­ti­on. Qu’y a-t-il à lui re­pro­cher, puis­qu’il est « au septième ciel »; l’éton­nant at­ter­ris­sa­ge qui en ad­vient lui rafraîchira na­tu­rel­le­ment la mémoire, et Ha­rold s’aper­ce­vra une fois de plus que lé ciel ne peut ap­par­te­nir aux hu­mains, il se con­ten­te­ra phi­lo­so­p­hi­que­ment de posséder le cœur de sa dul­cinée.

Ha­rold Lloyd a, comme tout hu­main, une « to­qua­de », mais là si­en­ne est con­sti­tuée par quel­ques 30 HP., tou­tes aussi rapi­des qu’élégan­tes, et les ran­données de vi­tes­se que ce gent­le­man s’ac­cor­de sont pour lui la plus agréable pro­me­na­de. Pour­tant, sa prin­ci­pa­le dis­trac­ti­on est d’as­sis­ter à la réali­sa­ti­on d’un film de Grif­fith ou C. Mille; il avoue que lui-même se plai­rait à être un jour met­teur en scène.

Ce temps n’est point en­co­re venu et la carrière d’Ha­rold ne fait que com­men­cer. Avant qu'il ne cesse d’être in­ter­prète, nous au­rons eu le plai­sir de voir en­co­re sou­vent ses lèvres ri­eu­ses et béates, et ses beaux yeux bruns clig­no­tants et qui bril­lent à la fois de joie et de ma­li­ce derrière ses gran­des lu­net­tes, seuls auxi­li­ai­res de cette gloi­re écra-nesque. Alice LIB­KRT.

BEAU­TY-GIRLS

Voici des Beau­ty-Girls, de Santé Mo­ni­ca, Bal­boa ou Long Black, lieux où Mac Sen­net les ras­sem­ble et les fait évo­lu­er de­vant l’ob­jec­tif. Et ce sont alors des scènes amu­san­tes, ces baig­na­des dans les cri­ques protégées de tous vents, ces pours­ui­tes et ces ac­ti­ons plei­nes d’imprévu, de joie et de drôle­ries.

Ces pe­ti­tes, poupées bien en chair, déli­ci­eu­ses à

cro­quer, que leur de­man­de le met­teur en scène à leur ad­mis­si­on? d’êtres vives, espiègles, pho­togéni­ques et sur­tout très jo­lies et bien con­formées. Cela paraît être de mo­des­tes de­si­de­ra­ta, et pour­tant il en faut des re­cher­ches avant de for­mer une trou­pe par­fai­te, comme celle dont notre photo donne un petit aperçu!

Où iri­ons-nous?

Que les ar­tis­tes cinégrap­hi­ques an­glais se soi­ent émus du nom­bre sans cesse crois­sant d’ac­teurs et d’ac­tri­ces, tech­ni­ciens et réali­sa­teurs améri­cains qui débar­quent en An­g­leter­re pour y « tour­ner », rien de plus na­tu­rel. Mais de là à s’écrier, comme Miss Chris­tie White que « seuls les ar­tis­tes an­glais doi­vent être em­ployés dans les films an­glais, parce u’une ar­tis­te améri­cai­ne, élevée dans un mi­li­eu tout ifférent, ne sau­rait jouer avec vérité un rôle de femme an­glai­se », il y a de la marge.

Où iri­ons-nous si seuls des Français pou­vai­ent in­ter­préter des rôles de Français, des Bel­ges des films dont l’ac­ti­on se passe chez nous, des Ita­liens des pro­duc­ti­ons tournées dans la botte de l’Eu­ro­pe? Com­ment in­car­ner une reine de Saba, tin Ot­hel­lo, des per­son­na­ges moy­en­na­geux ou préhis­to­ri­ques? Il faud­rait de­man­der à la pu­ris­te Chris­tie White, ce qu’elle con­seil­le de faire aux réali­sa­teurs dans de pareils cas! R. M.

Un Truc

L’ex­cel­lent met­teur en scène Bur­guet avait, en 1915, un film à tour­ner dans le­quel fi­gu­rait un chien au flair ex­tra­or­di­nai­re. Le cro-quis­te Ir­rie­ra, qui venait d’être évacué pour la première fois en même temps que sa belle chi­en­ne bri­ard dorée, comme lui assez mal en point, mit sa glo­ri­eu­se com­pag­ne à la dis­po­si­ti­on .des Eta­blis­se­ments Gau­mont. Mais L.​ouf ig­no­rait tout de la cinégrap­hie. Elle de­vait re­trou­ver « le traître » en flai­rant un par­des­sus posé par ce­lui-ci dans un éta­blis­se­ment pu­blic. Or, ni l’ac­teur, ni le man­teau ne l'intéres­sai­ent Met­tant à pro­fit la forte défi­ni­ti­on de ce dres­seur mi­li­tai­re la « Li­ai­son et une ques­ti­on de fro­ma­ge », Ir­rie­ra cacha du gruyère dans la poche du par­des­sus et la scène fut tournée comme tou­tes cel­les que tour­ne Bur­guet, « l’adap­ta­teur des Mystères de Paris », c’est-à-dire de façon par­fai­te.

pi­a­nos RON1SCH

16, Rue de Stas­sart, BRUXEL­LES Téléphone: 152.92


6 En l'hon­neur de Se­ve­rin Mars

(Voir début p. JO)

La vérité, ob­jec­ti­ve­ment, n’est rien, mais l’âme de la vérité. Il faut, dans la vie, mou­rir cent fois pour avoir l’air, en art, de mou­rir une seule fois, et c’est pour­quoi mes films lais­seront un oc­cul­te sil­la­ge dans les es­prits, alors que de très bel­les ima­ges pic­tu­ra­les ne sub­sis­teront que quel­ques se­mai­nes dans les mémoi­res. L’Art sort de l’écorce de la vie comme la lumière du so­leil, et il se pro­pa­ge en de­hors de nous par un lien in­vi­si­ble 'd’une vie à l’autre. Mou­rir, pour un ar­tis­te, quel vain „.mot! C’est comme si on pen­sait que le so­leil meurt tous les soirs: il se cou­che. « La » mort cou­che un ar­tis­te, mais ne le tue ja-» mais! »

» Comme i.l n’y a point de tragédie sans gran­des âmes, il ne peut y avoir de gran­des âmes sans tragédie, et si j’ai coin­nu mieux que per­son­ne la tragédie de l’exis­ten­ce, cela m’a per­mis de la fixer plus indélébi­le­ment sur l’écran.

Je vous ai, avec « La Roue », tout donné, mon cher Gance, au point qu’il ne m’est même plus resté la force de vivre! Je de­man­de, en échan­ge, à l’écran, de me ren­d­re dans la mémoire des hom­mes un peu de l’exis­ten­ce que vous avez capté di­rec­te­ment pour eux.

La tète du bon Bis­cot, traitée pa­ro­le ca­ri­ca­tu­ris­te, n'a rien, perdu de sa pho­togénie; c’est Ex­port-Film qui la présente à ses lec­teurs, et nous l'ex­tray­ons des pages de 'notre confrère, avec l'au­to­ri­sa­ti­on de ce­lui-ci.

» Un jour de détres­se, j’avais écrit ces vers:

« Avec un rêve mort serré en leurs bras nus, « Un grand rêve qui fut Ja splen­deur de leur

» Mais je ne suis .pas parti dans l’autre monde avec ce rêve mort entre mes bras, je l’ai laissé sur les écrans du globe, pour vos jeu­nes yeux, à vous tous, mes amis... Et main­te­nant, mon corps, vide de toute la lumière que je vous don­ne­rai chaque soir, peut tran­quil­le­ment re­po­ser dans la terre, dans la Terre: ce grand al­chi­mis­te qui fait son élixir de vie avec les roses mor­tes des ri­va­ges.

» Lisez ma let­tre à nos amis, .mon cher Gance, di­tes-leur que je suis en ce mo­ment parmi eux, avec eux, et que je les re­gar­de par vos yeux, les en­tend par vos oreil­les et les com­prend par votre cœur

» Re­mer­ciez Bi­ain­chi, femme de cœur et de ta­lent, qui per­met­tra à mes yeux de glai­se de sui­vre les émo­ti­ons de plu­si­eurs généra­ti­ons de spec­ta­teurs.

» Re­mer­ciez tous ceux qui pen­sent à moi.

» Adieu, mon vieil ami, je vais rejoind­re les: om­bres de Molière et de Talma, qui de­vi­sent joy­eu­se­ment au­tour d’une fon­tai­ne d’éme­rau­de...

» Em­bras­sez mes amis, em­bras­sez le monde;: em­bras­sez la vie, la gran­de vie quo­ti­di­en­ne, âpre et belle, puis­que vous pou­vez ce faire et, de temps en temps, par­lez-moi dou­ce­ment quand, tout seul, dams votre salle de pro­jec­ti­on, vous pas­se­rez mes gros plans de souf­fran­ce... Par­lez-moi... Il me sem­ble que je vous répon­drai!...

Amu­san­te char­ge de Max Lin­der, que nous décou­pons des 'co­lon­nes de notre confrère Ex­port-Film.

» SE­VERTN-MARS. »

Mais non, lec­teur, nous n’al­lons pas t'ago­nir de chif­fres et t’énumérer les cent mer­veil­les qui précédèrent la for­ma­ti­on de ce film; nous n’ap­puy­erons pas sur le fait que cette bande, dont Dou­g­las est à la fois le prin­ci­pal in­ter­prète et le « deus ex ma­chi­na » (en­ten­dez l’or­ga­ni­sa­teur-ani­ma­teur), a coûté plus de 15 mil­li­ons, que plus de 10,000 fi­gu­rants fu­rent em­ployés, que la con­struc­ti­on des décors néces­si­ta des mois, qu’au­tant de tech­ni­ciens et de som­mités, versés .

dans l'archéolo­gie, l’art du cos­tu­me à tra­vers les âges, ou Ä-l’his­to­ri­que des faits, fu­rent appelés à la res­cous­se pour par­fai­re l’œuvre in­ter­prétée.

S’il nous faut en­trer dans ces détails — qui ne prou­vent point la va­leur du film — ce fera l’objet d’une autre cau­se­rie, vers l’époque où la bande sera présentée en notre quiet pays, contrée où le Bon Sens ne se lais­se pas en­co­re en­ta­mer par la dent gi­gan­tesque du Bluff.

D’ail­leurs, plus que de vains dis­cours, déjà vous don­neront une idée du tra­vail ar­chi­tec­tu­ral de re­con­sti­tu­ti­on, qui fut four­ni par ces as de la cinéma­to­grap­hie améri­cai­ne — Dou­g­las et ses col­la­bo­ra­teurs — les quel­ques pho­tos fort bien ve­nues il­lu­strant nos

pages. Plu­si­eurs d’entre elles re­pro­dui­sent, à côté des décors édifiés en vue de la pro­duc­ti­on, les décors na­tu­rels ou faits éga­le­ment de la main de l’homme, et qui sont le cadre ha­bi­tu­el des grands cen­tres où s’exer­ce le la­beur hu­main: che­min de fer, hau­tes bâtis­ses, gares, chan­tiers, ga­ra­ges et ha­bita­ti­ons.

Et le con­tras­te de ces deux décors, côte à côte, le moy­en-âge allié au XX* siècle, fait là plus pa­ra­doxa­le et ahu­ris­san­te des synthèses.

Notre titre « Com­ment Dou­g­las tour­na Robin des .Bois », s’ap­pli­que­ra donc da­van­ta­ge aux il­lu­stra­ti­ons qu’au texte; et ceci posé, il sera plus loi­si­ble à l’au­teur des présen­tes lig­nes de dire quel­ques par­ti­cu­la­rités de son ani­ma­teur, l’ex­cel­lent Dou­g­las.

* Fine and dandy » c’est sa de­vi­se, comme celle de tous les Chris­ti­an sci­en­tists, dont notre héros, ainsi qùe sa chère Mary, se récla­ment.

La « Chris­ti­an sci­en­ce », c’est — nous dit par l’or­ga­ne de Cinéa, le cor­res­pon­dant Fer­ri-Pi­sa­ni — c'est la croyan­ce d’une église nou­vel­le, ac­cu­eil­lan­te aux fou­les avec sa pro­mes­se de bon­heur immédiat:

Pour Mary Eddy, le mal phy­si­que ou moral est une in­ven­ti­on. In­ven­ti­ons en­co­re que la ma­la­die.

Doùglas Fair­banks dans le rôle du comte Hun­ting­don, d'après l'adapta­ti­on cinéma­tohrap­hi­que de Robin des Bois.

Pi­a­nos FEU­RICH æææ

MI­CHEL MAT­THYS ; -

16, Rue de Stas­sart, BRUXEL­LES Téléphone: 152.92


Notez, lec­teurs, que nous n’avons point l'in­ten­ti­on de prôner ni de déni­grer pareil­le pro­fes­si­on de foi. Mais il est de fait qu'elle nous donne sans doute le se­cret de la bonne hu­meur de cer­tains types Yan­kees, dont Fair­banks est un des plus intéres­sants.

Qu’on ne nous dise d’ail­leurs pas que c’est une bonne croyan­ce pour les oi­sifs seuls. Qui ne sait que le cou­ple Pick-Fair est toute ac­ti­vité. A peine fi­nies les ban­des « The Spi­rit of Che­val­ry » et « Tess au pays des tempêtes », Doug et Mary, après un court voy­a­ge à la Ha­va­ne et au Mexi­que, ne se(sont-ils pas remis à la tâche? Et tou­jours avec ce calme, cette bonne hu­meur, cette vo­lonté de pro­dui­re en beau et en bien, ils nous pro­me­t­tent pour très bientôt d’au­tres chefs-d’œuvres animés.

Ainsi tra­vail­lent nos deux grands amis; ainsi dans une at­mos­phère de tra­vail, de sûreté de soi et d’op­ti­mis­me, est aussi née la pro­duc­ti­on dont des il­lu­stra­ti­ons or­nent nos pages média­nes. Ainsi donc se jus­ti­fie quand même notre titre: Com­ment Dou­g­las tour­na Robin Hood.

MAR­N1X.

Au-des­sus:

Dou­g­las, rôle de Robin des Bois, son der­nier film.

la faim, le dénue­ment, le re­mords! Croy­ez que vous êtes tri­omp­hant, par­fai­te­ment heu­reux, par­fai­te­ment bon, que tous vos amis sont sincères, que la vie est ad­mi­ra­ble­ment belle et elle sera belle pour vous! C’est l’op­ti­mis­me mys­ti­que, et par cen­tai­nes de mille les Améri­cains se sont rués vers lui, ont bâti en son hon­neur des tem­ples par cen­tai­nes, ont déposé à ses pieds des fonds de pro­pa­gan­de par mil­li­ons. Si bien qu'au­jourd’hui, vingt ans à peine après la mort de la prophétesse, trois mil­li­ons de Chris­ti­an sci­en­tists chan­tent l’op­ti­mis­me dans plus de trois cents tem­ples. L’Evan­gi­le pes­si­mis­te des siècles de persécu­ti­ons a mis trois siècles pour faire le che­min que l’Evan­gi­le op­ti­mis­te de Marie Eddy a par­cou­ru en trois décades, et les pre­miers ser­vi­teurs du Christ n’étai­ent que des es­cla­ves et des men­di­ants, tan­dis que les néo-chrétiens des Etats-Unis comp­tent parmi les gens les plus ri­ches et les plus con­sidérés d’Amérique.

Réus­si­te obli­ge! Mary et Dou­g­las sont Chris­ti­an sci­en­tists pra­ti­quants.

A gau­che en-des­sous:

Pa­no­ra­ma des for­mi­da­bles con­struc­ti­ons néces­sitées pour la réali­sa­ti­on de ce film.

A droi­te:

Le château-fort qu'il a fallu re­con­sti­tu­er pour met­tre cette pro­duc­ti­on dans son vrai cadre.


10

En l'hon­neur

de Se­ve­rin MARS

Au cours de la tou­chan­te cérémonie pour l’in­au­gu­ra­ti­on du buste de Séverin Mars, à Paris, génial ac­teur cinégrap-hi­que français, enlevé trop tôt à l’ad­mi­ra­ti­on des cénéphi­les, plu­si­eurs dis­cours fu­rent pro­noncés par les per­son­na­lités présen­tes: M. P. Gi­ni­sty (représen­tant le mi­ni­stre des Beaux-Arts), M. Brion (qui lut entre au­tres une let­tre adressée par Mauri­ce Mae­ter­lin­ck à la veuve de l’ar­tis­te), M. Car­pen­tier (représen­tant les Cégétis­tes), M. Krauss (représen­tant l’Din­don), M. José Ger­main.

Enfin, le ta­len­tu­eux réali­sa­teur Abel Gance prit la pa­ro­le et lut un dis­cours que nous re­gret­tons de ne pou­voir re­pro­dui­re intégra­le­ment; mais en voici un pas­sa­ge: c’est une let­tre que l’au­teur de « La Rose » feint d’avoir reçu d’ou­tre-tom­be, de l’in­ter­prète de son œuvre. En voici quel­ques pas­sa­ges:

« Mon cher Gance,

» Il y a des morts qü’on n’en­ter­re ja­mais! Vous le savez bien, vous qui îles fîtes re­ve­nir dans « J’ac­cu­se ». C’est parce que vous serez moins étonné qu un autre en li­sant cette let­tre que je vous ai choi­si.

» J’ai ap­pris qu’on par­lait de moi au­jourd’hui et j’ai décidé de venir moi aussi di­rec­te­ment me mêler à la fête. Vous allez voir mes pa­rents, mes amis, fai­tes-leur bien com­pren­d­re, mon cher Gance, quel mi­ra­cle s’est ac­com­pli avec votre Art.

» C’est peut-être la première fois que le film empêche réel­le­ment de mou­rir Qu’ils se ras­su­rent. Je re­viendrai tous les soirs sur les écrans du monde en­tier, por­tant sur mes épau­les l’in­vi­si­ble et lour­de croix de la Fa­ta­lité qui al­our­dis­sait déjà les épau­les d’Gîdipe et de Prométhée.

» Rap­pe­lez-leur ces vers de Corn­eil­le:

« Et loin de me plen­rer d’avoir perdu le

« Crois qu’on ne meurt ja­mais quand on [meurt de la sorte!... »

» Je ne suis pas mort. Di­tes-leur bien, puis­qu’ils vont me voir désor­mais rire et pleu­rer, leur ten­d­re mes mains et les e>ml­bras­ser!...​Quel mi­ra­cle! Quel autre mi­ra­cle plus grand sou­hai­tez-vous, ô mes in­sa­ti­a­bles amis?...

» Qu’ils re­li­sent d’ail­leurs, ceux qui m’ai­ment, qu’ils re­li­sent ces phra­ses que j’écri­vais sur le théâtre du si­len­ce: « Quel art eut un » rêve plus hau­tain, plus poétique à la fois et » plus réel! Con­sidéré ainsi, le cinéma­to­gra-» phe de­viendrait un moyen d’ex­pres­si­on tout » à fait ex­cep­ti­on­nel et dans son at­mos­phère » ne de­vrai­ent se mou­voir que les per­son­na-» ges de la pensée -la plus supéri­eu­re aux m(

» mends les -plus par­faits et les-plus miysté-» rieux de leur cour­se. Cette fixa­ti­on dans » l’éter­nité des ges­tes hu­mains avec la prol on -» ga­ti­on de notre exis­ten­ce et tou­tes les émou-» van­tes, jo­lies et ter­ri­bles con­fron­ta­ti­ons » qu’elle sup­po­se du passé et de l’ave­n­ir est » une chose mi­ra­cu­leu­se... »

» En vérité, mon cher Gance, Niets­zche a rai­son de dire: « Ce n’est que là où il y a des » tom­beaux qu’il y a résur­rec­ti­on. » Et c’est de­puis ma mort que je sens da­van­ta­ge la force de ma pos­si­ble éter­nité. Nos ima­ges de « La Roue » com­bat­tront le temps. Soyez con­fi­ants, la méchan­ceté et l’envie qui enfonçaient de mon vi­vant .leurs on­g­les dans ma chair ne pour­ront plus mor­d­re le bron­ze de ma sta­tue et j’irai sur les écrans des plus loin­tains pays faire bat­tre les cœurs à l’unis­son des mêmes es­poirs et inquiétudes avec le métro­no­me de ma sen­si­bi­lité!

» A l’écran, une larme qui glis­se de l’œil d’un in­ter­prète sen­si­ble re­tom­be dia­mant dan la foule. J’ai beau­coup de dia­mants à vous, don­ner, ô mes amis!

» Vous le savez, Gance, ce ne sont pas les, ima­ges qui font un film, mais l’âme des ima­ges.

(Voir tuite page 6.)

Comme mis­si­on­nai­re et comme sa­vant, le Révérend Léonard John Van­den­bergh avait, au cours de ses -mbreux séjours en ique cen­tra­le, eu l’oc­ca­si­on d’étu­dier pen­dant près de dix années les po­pu­la­ti­ons indigènes de l’Ou­gan­di. Il pro­je­ta une nou­vel­le croi­sière, dans le but d’ap­pro­cher des tri­bus de pygmées, éta­blies non loin du lac Al­bert Ny­an­za.

Son expédi­ti­on, en­tre­pri­se comme les précéden­tes, sous les aus­pi­ces du Mu­se­um d’His­toi­re 'Na­tu­rel­le de Chi­ca­go, et avec la per­mis­si­on des au­to­rités bel­ges, de­vait, entre au­tres ( mmen­ta­ti­ons, lui per­met­tre de rap­por­ter du pays des Mam­but­ti, une bande cinéma­to­grap­hi­que de plus de 10,000 mètres et des cen­tai­nes de pho­to­grap­hies: les unes et les au­tres fu­rent pri­ses sur les in­di­ca­ti­ons du chef de la croi­sière ou de son col­la­bo­ra­teur, le doc­teur Bur­bank, célèbre pro­fes­seur de géolo­gie réputé pour ses œuvres et ses tra­vaux.

Nous n’avons pas la préten­ti­on, en quel­ques pages, de don­ner un aperçu même suc­cinct, du film aux cent ave­n­tu­res cap­ti­van­tes — et vécues — et qui fut tourné là-bas, dans ses décors na­tu­rels, avec son in­ter­préta­ti­on ori­gi­na­le: nous ne pou­vons gla­ner que ci et là quel­que détail par­ti­cu­lièrement re­mar­qua­ble, quel­que scène intéres­san­te au plus haut point, même pour le pro­fa­ne que nous som­mes en matière de géolo­gie, de fol­klo­re et d’his­toi­re na­tu­rel­le. Mais notre mo­deste com­men­tai­re de ce qu’il nous fut donné de voir, lors de la présen­ta­ti­on spéciale de cette bande, pour la pres­se, suf­fira à

en faire en­tre­voir la haute portée et la va­leur au point de vue do­cu­men­tai­re.

Les Mam­but­ti, race pygmée, ne me­surent pas plus de qua­tre pieds, et sont donc d’une sta­tu­re net­te­ment inféri­eu­re à cel­les de tou­tes les au­tres races af­ri­cai­nes. Leur teint est plus pâle que celui des nègres des di­ver­ses tri­bus con­go­lai­ses, et cette cou­leur est peut-être due à la vie qu’ils mènent, cachés dans la végéta­ti­on luxu­ri­an­te des forêts.

Leur ni­veau moral et in­tel­lec­tu­el est re­la­ti­ve­ment élevé. Ils ont une re­li­gi­on pri­mi­ti­ve, mais ils ont pour dog­mes l’honnêteté, et sur­tout la haine du mens­on­ge. Leur nour­ri­tu­re est faite de ra­ci­nes, de baies, de feuil­les, et aussi de che­nil­les et de lézards. A moins qu'une chas­se fruc­tu­eu­se ne leur ait per­mis de se délec­ter de la chair co­ria­ce de quel­que pa­chy­der­me, ou d’abat­tre, après une lon­gue pa­ti­en­ce, un fauve, hôte re­douté des forêts. Leurs procédés de chas­se, tels que nous les ex­po­sent le R. Van­den­bergh, sont assez ori­gi­naux pour qu’on s’y arrête:

« Quand ils sen­tent l’ap­pro­che d’un éléphant — nous conte l’ex­plo­ra­teur —, ils par­tent en bande pour le chas­ser et sui­vent sa trace pen­dant des se­mai­nes. Ces hom­mes grim­pent aux ar­bres et sau­tent de bran­che en bran­che, tan­dis que l’ani­mal se fraie un pas­sa­ge sous la végéta­ti­on. Ils ma­nient leurs lan­ces avec une rare adres­se, mais tou­te­fois leur force n'est pas assez gran­de pour leur per­met­tre de don­ner un coup mor­tel. Leur but est de bles­ser suf­fi­sam­ment l’ani­mal pour que ce­lui-ci, arrêté

L’ex­plo­ra­teur Van­den­berg en­touré d’un cou­ple Mam­but­ti.

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com­pren­nent le " Make up à l'entrée de sa hutte.

Au des­sus: Com­ment les élégan­tes Mam­but­ti A droi­te, en des­sous: Femme Mam­but­ti

dans sa fuite, fi­nis­se par se don­ner lui-même la mort en s’enfonçant les flèches dans le corps, par les ef­forts désespérés qu’il fait.

» Ils pour­sui­vent l’ani­mal blessé et tor­turé quel­que­fois pen­dant plus d’un mois. Quand ils le voi­ent sans force, ils l'achèvent en lançant tous en­sem­ble leurs flèches dans ses flan­cs. Puis, lorsqu’ils ne courent plus aucun danger, ils l’as­sail­lent de tou­tes parts comme des four­mis et tail­lent dans sa chair dont ils se nour­ris­sent. »

L'art de prévenir et de guérir les ma­la­dies n’a point en­co­re fait de grands progrès chez les Mam­but­ti. Ces mal­heu­reux, ac­ca­blés par les maux les plus di­vers, causés par l’ig­no­ran­ce de toute hygiène, ont re­cours au sor­cier quand une dou­leur phy­si­que les ac­ca­ble. Ce­lui-ci procède à des in­can­ta­ti­ons sur le corps du pa­tient et con­sul­te les féti­ches pour en tirer l’au­gu­re de l’ave­n­ir du ma­la­de.

Ceci fait, il lui offre de la vi­an­de crue. Si l'autre, tor­turé de maux et man­quant d’appétit, re­pous­se ce régal char­nel, son cas est jugé fort mau­vais. On lui offre néan­moins quel­ques gorgées de lait: le mal­heu­reux n’y veut-il trem­per les lèvres, on le con­sidère comme in­cu­ra­ble, et il est trans­porté dans un abri bâti à la hâte, où seule la lueur d’un feu le protégera pen­dant un laps de temps bien court de l’at­ta­que des hyènes... w>-

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et amis le quit­tent, non sans avoir percé un trou qui per­met­tra aux hyènes de venir pren­d­re leur proie. Ainsi, sans pompe, sinon sans re­grets, les ( irts con­nais­sent leur dernière sépul­tu­re...

vaux con­cer­nant les ori­gi­nes des di­ver­ses races du globe; de rap­por­ter sur­tout des lumières nou­vel­les con­cer­nant des po­pu­la­ti­ons con­damnées à dis­pa­raître, et dont la terre d'Af­ri­que ne possède plus que de rares spéci­mens. MAR­NIX

Les fem­mes Mam­but­ti sont-el­les jo­lies? Ques­ti­on de goût. A en juger par les pho­tos il­lu­strant nos pages, il en est dont le corps est svel­te et les mem­bres potelés. Mais l’in­stinct de la pa­ru­re les porte à s’al­our­dir de fer­rail­les, d’an­neaux, d énor­mes ba­gues; heu­reux' en­co­re quand leur goût ne les pous­se pas à s’ou­vrir et se défor­mer les lèvres ou le nez dans le but de com­mu­er leur vi­s­a­ge en une in­for­me et re­pous­san­te plaie, gar­nie d’an­neaux et re­haussée de ta­tou­a­ges!

Nous bor­nerons ici les détails em­pruntés au film de M. Van­den­bergh. Ce que nous au­ri­ons en­co­re voulu dire — mais ce qui ne se sau­rait décrire, et à peine se le peut-on fi­gu­rer — c’est la somme d’éner­gie et de persévérance qu’il fal­lut au vail­lant pi­on­nier pour mener à bien son en­tre­pri­se: il passa tren­te jours au mi­li­eu de cette race de nains, ac­cep-nt les con­di­ti­ons in­con­for­ta­bles de leur exis­ten­ce, aug­men­tant le danger couru par tout homme en ces lieux par le souci de rap­por­ter en Amérique une do­cu­men­ta­ti­on eth­no­grap­hi­que qui per­mit atix sa­vants des deux mon­des de con­ti­nu­er leurs tra-

LE CI­NE­MA EN SER­BIE

Dans l’an­ci­en­ne Ser­bie, les sal­les de cinéma présen­tent une par­ti­cu­la­rité très cu­ri­eu­se: ce sont des cinémas-res­tau­rants où l’on peut faire d’ex­cel­lents repas avant de voir le film ou après l’avoir vu.

La cen­su­re était jusqu’ici très bénigne, mais nous avons de­puis quel­ques jours le nou­veau mi­ni­stre de l’Intérieur qui prétend tout réfor­mer et se mon­trer très ri­gou­reux.

L’entrée du film vier­ge dans le pays est in­ter­di­te; il n’y a pas en Ser­bie d’édi­teurs de films, par conséquent, pas de stu­dios, et les cinémas ne présen­tent ja­mais un film d’ac­tu­a­lité. H n’y eut que deux ex­cep­ti­ons à cette règle: la pro­jec­ti­on des films sur le ma­ria­ge du Roi de Ser­bie et sur les funérail­les du Roi Pier­re.

En résumé, le marché cinéma­to­grap­hi­que du Roy­au­me des Ser­bes, Cro­a­tes et Slovènes est un marché intéres­sant, mais il faut pour y tri­omp­her le vou­loir.

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1. Tann­hau­ser

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Suite d’or­ches­tre

R. Wag­ner O. Bizet

La Femme Per­due

Comédie en 5 par­ties in­ter­prétée par Cecil Thry­an.

Ta Bou­che (opérette) . . . M. Yvain :

a) Ça c’est une chose

b) Valse scie

c) Non, non ja­mais les hom­mes

La Pe­ti­te Fleur du Ranch

Coméd'e dra­ma­ti­que avec Aliéné Ray dans le rôle prin­ci­pal Çî-

Re­ceuil­le­ment .... D. Pop­per

Cello solo: Mr. R. Van­der GROEN

Du­du­le Al­pi­nis­te

Grand co­mi­que hors série

Pro­gram­ma van 19 lot 23 So­mi­te

Tann­hau­ser (march) ... R. Wag­ner Car­men....O. Bizet

Or­kestsui­te

le Ver­lo­ren Vrouw

Tooneel­spel in 5 deel. ver­tolkt door Cecil Thry­an.

Ta Bou­che (opérette) . . . M. Yvain

a) Ça c'est une chose

b) Valse scie

c) Non, non ja­mais les hom­mes.

De Klei­ne Bloem van den Ranch

Aliéné Ray

Dra­ma­tisch .tooneel­spel in de hoofd­rol.

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Re­cu­eil­le­ment

Cello solo: H.

Van­der GROEN

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1 ROYAL - ZOOL­OGIE CI­NE­MA I

La Pe­ti­te Fleur* du Ranch

Une fête de cha­rité ter­ri­h­nait la bril­lan­te sai­son mon­dai­ne de Ne­w­port. Pa­tri­cia Mo­re­land et sa sœur Vi­o­let, orp­he­li­nes, y as­sis­tai­ent bien qu’ayant ap­pris, con­nais­sant le monde, à détes­ter son égoïsme, sa vanité et sa four­be­rie.

Elles quittèrent le bal en s’ex­cusant, décidées f i" à re­pren­d­re l’an­ci­en­ne exi­s­tan­ce qu’elles me-Y Y nai­ent dans leur en­fan­ce, auprès de leur oncle:

ÏY ran­ch­man au Texas.

i1 Ex­tra­or­di­nai­re coïnci­den­ce! Alors qu’elles son-*“ ss ge­ai­ent à leur oncle, un télégram­me leur par-

Ïc vint annonçant son décès.

Quel­ques jours plus tard elles se met­tai­ent en 5 a, route pour Kim Rock. L’homme d’af­fai­res de C t leur oncle leur présenta Jim Worth, riche pro-c *1 priétaire des.​environs qui les con­dui­sit au ranch C K de Buena Vista dont Pa­tri­cia, par la vo­lonté de % C son oncle, était de­venue l’héritière. Une se­mai­ne 55 de la vie de Ranch et Vi­o­let re­gret­ta Ne­w­port.

C S « Vends ta prop­riété, dit-el­le à sa sœur, et re-5 5 tourn­ons aux pays ci­vi­lisés. »

5 5 Pa­tri­cia s’ob­sti­na à res­ter con­tre la vo­lonté 5J de sa sœur. Un jour David Brooks, qui par­cou-5 5 rait la contrée pour y pla­cer des moulins à vent,

55 . s’en­li­sa avec son auto dans la rivière qui tra­ver­sait le ranch de Buena Vista.

L’on fit con­nais­san­ce...

Brooks in­stal­la son cam­pe­ment non loin du ranch et ren­dit for­tes vi­si­tes' à Buena Vista.

Worth, le ran­che­ro voi­sin, voy­ait cette in­ti­mité nais­san­te d’un mau­vais œil, car elle ris­quait de com­pro­me­t­tre la réus­si­te de ses pro­jets.

En effet, peu de temps après et alors que Brooks était de­venu tout à fait in­ti­me chez les sœurs Mo­re­land, il tenta une démar­che leur of­frant 80.000 dol­lars pour le ra­chat de Buena Vista. Pa­tri­cia hési­tan­te al­lait céder aux sup­pli­ca­ti­ons de sa sœur, quand un bil­let tracé de la main de Brooks vint lui con­seil­ler de n’en rien faire. Worth y alla de 100,000 dol­lars sans plus de succès. Une, deux se­mains s’écoulèrent.

Worth es­sayait par tous moy­ens de se déba­ras-ser de Brooks .qu’il re­gar­dait, comme, la cause ini­ti­a­le de la résis­tan­ce qu’il ren­con­trait chez Pa­tri­cia Mo­re­land à ac­cep­ter son mar­che.

Brooks, lui, avait ob­te­nu l’au­to­ri­sa­ti­on d’éta­blir un de ses moulins à vent, à Buena Vista. Sa pré-Y Y sence au ranch était donc con­ti­nu­el­le. Tou­jours J Y au tra­vail, se cou­chant tard, se le­vant tôt, il ï ÿ sur­veil­lait per­son­nel­le­ment la con­struc­ti­on de? J1 son ap­pareil. Sur ces en­tre­fai­tes Vi­o­let, in­ca­pa-Jîj Y ble de sup­por­ter da­van­ta­ge cette vie qui lui pe-if ï| sait s’était sauvée sans lais­ser nulle trace de son pas­sa­ge.

Brooks et Pa­tri­cia s’étai­ent mis en quête de la fu­gi­ti­ve mais sans résul­tat.

Un jour, alors que les tra­vaux de con­struc­ti­on de l’ap­pareil étai­ent à la veil­le d’être ter­minés, un événemënt. in­at­ten­du de Pa­tri­cia mais prévu „ de Brooks se pro­dui­sit. La sonde que fai­sait J i| manœuvrer le mo­teur aérien at­teig­nit une poche

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de pétrole dont Brooks avait décou­vert la pré-, sence dans les ter­rains de Buena Vista. L’huile jail­lit. Pa­tri­cia com­prit l’in­sis­tan­ce que met­tait Worth à se ren­d­re acquéreur du ranch et aussi l’ob­sti­na­ti­on de Brooks à lui con­seil­ler de ne pas l’aliéner. « Vous voilà mil­li­on­nai­re, » lui dit Brooks. » Nous le se­rons en­sem­ble, répond Pa­tri­cia, si vous ac­cep­tez que je de­vi­en­ne votre femme. »

Brooks la sai­sit dans ses bras et lui mur­mu­re dans un bai­ser: « Pour la vie, ma chérie! »

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Met een lief­da­dig­heids­feest ein­dig­de het schit­te­ren­de sei­zoen te Ne­w­poort. Pa­tri­cia Mo­re­land en haar zus­ter Vi­o­let, bei­den wee­zen, woon­den het bij, al­hoe­wel zij voor de heer­schzucht en ij­del­heid, het egoïsme en de klein­heid der we­reld slechts ver­ach­ting had­den. Zij ver­lie­ten het

feest,, be­slo­ten het be­staan dat zij. eens als kind had­den ge­kend te her­ne­men: hét leven bij hun oom, ran­ch­man in den Texas.

Zon­der­ling sa­men­tref­fen! Juist nu dat ze aan hun oom dach­ten ont­vin­gen zij een te­le­gram, mel­dend zijn over­lij­den. Zoo werd de ranch van Buena Vista ei­gen­dom van Pa­tri­cia en eeni­ge dagen later gin­gen zij op weg naar Kim Rock...

Een week van het leven in den ranch en Vi­o­let smacht­te naar Ne­w­port. — « Ver­koop uw ei­gen­dom, zegde zij aan haar zus­ter en laat ons naar de be­schaaf­de lan­den te­rug­keeren. »

Pa­tri­cia ech­ter kant­te haar wil tegen den­ge­ne barer zus­ter en bleef.

Op ze­ke­ren dat, ter­wijl David Brooks de streek door­stak om zün wind­mo­len te plaat­sen, ver­suk­kel­de hij met zijn auto in de ri­vier welke door den ranch van Buena Vista vloei­de. Men maak­te ken­nis...

Brooks stel­de zijn kam­pe­ment op niet ver van den ranch en bracht be­zoek op be­zoek aan Buena Vista.

Jim Worth, de rijke ran­che­ro en buur­man der twee zus­ters, zag die ont­lui­ken­de vriend­schap met geen goed oog, want zij bracht het wel­ge-luk­ken van zijn plan­nen in ge­vaar.

In­der­daad, kor­ten tijd na­dien, maar wan­neer Brooks reeds hee­le­maal « den vriend van den huize » was ge­wor­den, waag­de hij een po­ging en bood de zus­ters Mo­re­land 80,000 dol­lar aan voor hun land­goed. Pa­tri­cia aar­zel­de, ging toe­ge­ven aan het smeek­en harer zus­ter wan­neer een brief­je van Brooks ze kwam aan­ra­den de Y i’ zaak on­ge­daan te laten. Worth be­proef­de het Y? met 100,000 dal­lar, zon­der eeni­ge kans tot sla- Y? gen. Een, twee weken ver­liepèn. Worth tracht­te f Y door alle mid­de­len zich te ont­ma­ken van Brooks, f Y dien hij aan­zag als de spil van den weer­stand f dien hij ont­moet­te bij Pa­tri­cia om den koop te ƒ Y slui­ten. Brooks had de toe­la­ting be­ko­men een »* Y wind­mo­len op Buena Vista op te stel­len. Zijn Y f te­gen­woor­dig­heid op den ranch was dus on­ver- Y ij mij­de­lijk et met noes­ten werk­lust volg­de hij­zelf Y f den op­bouw van zijn toe­stel. Y 5

In­tus­schen­tijd rukte Vi­o­let zich uil dat leven f / dat haar zoo druk­te ën was heen­ge­vlucht, zon­der «" * het min­ste spoor na te laten en hoe Brooks en 55 Pa­tri­cia haar ook over­al zoch­ten, alles bleef r vruch­te­loos. c c

Op ze­ke­ren dag, wan­neer hel toe­stel haast c 5 hee­le­maal ge­reed was ge­beur­de een voor­val, on- »" ij ver­wacht voor Pa­tri­cia, voor­zien voor Brooks. 5 », De boor door den lucht, motor Tn be­we­ging ge- C 5 bracht be­reik­te een pe­tro­le­um­laag, die Brooks 5 op het ter­rein van Buena Vista had ont­dekt. Nu t >, be­greep Pa­tri­cia het aan­drin­gen van Worth om t*, het land te Koop­en en den her­haal­den' raad van 5 t Brooks om het land niet te ver­koop­en. A

<( Zoo is u schat­rijk », zegt, haar Brooks. «"Wij C % zul­len liet samen zijn, ant­woordt hem Pa­tri­cia, , % zoo ge mij als wrouw wilt nemen. » 55

Brooks druk­te ze in zijn armen, mur­me­lend in 55 een za­li­gen kus: « Voor het leven, lief­ste!» 5 J

Im­pri­me­rie do Cen­tre. 26. Rem­part Kip­dorp. AnTai