Programma van 15 tot 20 okt. 1921



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#303

Deze tekst werd automatisch gegenereerd op basis van gescande pagina’s met OCR-software. Door de diverse historische lettertypes gebeurde dat niet altijd foutloos.

Toon alleen de facsimile’s van dit programma



CINÉ-RE­VUE —

tôcw4 cL tSÂjL'

BI­JOU­TIER. Er­nest Baug­niet, 5, rue de Ta­bo­ra (rue au Beur­re), Bruxel­les. Spéci­a­lité de pièces sur com­man­de.

AUTOS. Tal­bot Dar­racq. (R. Ey­c­ken & J. Tal­boom), 29, rue de la Paix, Bruxel­les. Téléphone: 127.94.

AUTOS (Répa­ra­ti­on). L’Au­to-Méca­ni­que, 10, rue Jules Fran­qui, Bruxel­les.

PNEUS. Le pneu HEVEA est le pneu tri­omp­ha­teur. Récla­mez - le dans tous les ga­ra­ges.

TIC­KETS, BO­BI­NES, BLOCS-DU­PLEX. Ed.

Odry-Mom­mens, 17, rue d’Ida­lie. Tél. Linth. 63, Bruxel­les.

LIN­GE­RIE. Bi­chon Sœurs, 269, ave­nue Ro­gier Bruxel­les.

COR­SETS SUR ME­SURES, Lin­ge­rie et Blou­ses.

Ra­chel Van Dries­sche, 44, rue Les-broussart, Bruxel­les.

MODES, Jour­naux de Modes. Jean Félix, 20, ri/ Al­bert de La­tour, Bruxel­les. POIS­SON­NE­RIE. Tbi­ele­mans, 16-18, quai aux Bri­ques. Tél. Bruxel­les 8815. HUIT­RES. Léon Ber­nard, 7, rue de Ta­bo­ra (rue au Beur­re), Bruxel­les, Tél.: 4579. RES­TAU­RANT. A la Re­nommée, 87, rue Saint-La­za­re, Bruxel­les, Tél.: 8789. MA­NU­FAC­TU­RE DE CHAUS­SU­RES. M. Na­n­nan, 79, chauss. de Bruxel­les, Fo­rest-Brux.

Si vous désirez faire de la PU­BLI­CITÉ qui soit chaque iour lue dans les prin­ci­paux cinémas du pays, adres­sez-vous à

CINE - EE VUE

Di­rec­teurs de Cinémas,

Adop­tez

» Ciné-Re­vue, f

comme pro­gram­me dans nos éta­blis­se­ments.

Cette in­te­res­san­te pu­bli­ca­ti­on vous sera four­nie à un prix avan­ta­geux, lais­sant un bénéfice appréci­a­ble à vos ou­vreu­ses.

DE­MAN­DEZ CON­DI­TI­ONS à Mon­si­eur J. MEU­WIS­SEN

Édi­teur

10-12, Rue Char­les De Cos­ter BRUXEL­LES

Co­ro­NA-

o>e f/uccèj, 430.000 I -tnac/ii/ecJ en ud­cu­je Tü %/ticHnd chen­c­fue leJ cuc/re/.

CTa 6 / tdc/c m e n£j C. VCM '/hoecÀû ni, o/fi­cinc/té- an - C/tan­hon g

1921

beLje de Vast

djo. flu-tnàro at//6rair/e els­dom­ca­ci­oUA

in&xdmu. Il jd­bon­ne­ment iim­blmm

TYPES

LE RATÉ

Tout d’abord, il a for­te­ment re­gimbé quand son père, M. Kro­He­mans, gros com­merçant qui s’est ac­quis une so­li­de et ho­no­ra­ble for­tu­ne dans les fro­ma­ges — rien du fro­ma­ge gou­ver­ne­men­tal — a ex­primé i’impéri­eu­se vo­lonté de voir son fils Je­an­ke, qui court sur ses vingt-cinq prin­temps, ces­ser ces fre­dai­nes et se choi­sir une carrière digne des Krol­le­mans, Notre ju­ni­or, zon­ne­klop­per mon­dain s’il en fût, n’a point tout d’abord goûté à, leur va­leur les avis pa­ter­nels, et a dis­pa­ru pen­dant plu­si­eurs jours et au­tant de nuits en signe de pro­te­sta­ti­on. On dit dans le quar­tier qu’il gai-

DE CINE

vaude avec la sémil­lan­te Fien­tje... Enfin, le voilà son­nant à l’huis fa­mi­li­al, le gous­set vide, les sens fort af­fectés par les li­ba­ti­ons fréquen­tes, à ren­d­re ja­l­oux tout Varso­vie.

Mais ce n’est pas là une so­lu­ti­on.

Le gous­set de Je­an­ke n’au­rait plus connu de pléni­tu­de, si son prop­riétaire n’avait pris une déter­mi­na­ti­on séri­eu­se. Maman Krol­le­mans ser­mon­nait, papa cri­ait fort: mais, en somme, on lais­sait le gra­ci­eux éphètoe choi­sir la sauce à la­quel­le il dévo­re­rait les nom­breu­ses années que lui oc­troy­e­rait en­co­re le Des­tin.

Et forçe fut donc au pau­vret de faire comme tous les ro­tu­riers: gag­ner sa croûte»

Ar­ti­san? Vous n’y pensez pas! Carrière libérale, mais la­quel­le sans con­nais­san­ces spéciale? La fi­nan­ce, trop grip­pe-sou. La po­li­ti­que, trop com­pli­qué, et plus assez glo­ri­eux au­jourd’hui. Alors, il reste le jour­na­lis­me, le théâtre, ou mieux:. le cinéma.


CINÉ-RE­VUE —

C’est Fient je qui a suggéré l’idée, usant de son au­to­rité sur le ca­ractère amorp­he de son com­par­se. Elle lui cite en exem­ple un tas de gens « très bien » et qui n’ont nul­le­ment in­venté la per­fo­reu­se'de trous aans le gruyère;

et que font-ils? Ils sont « pho­togéni­ques » — tu l’es aussi, Je­an­ke et se con­ten­tent de se ba­la­der de­vant l’ob­jec­tif...

L’idée est à creu­ser, notre ju­ni­or la sonde donc, lui trou­ve fond, et décidément abor­de la carrière cinégrap­hi­que. An­non­cer la chose aux amis, leur faire part des rôles qu’il créera, dire un peu de bien de cer­tains scéna­ri­os et beau­coup de mal de la plu­part qu’il dit ar­chi-mau­vais, prédire ceux qu’il com­po­se­ra lui-même, qu’il met­tra en scène et in­ter­prétera,

tout cela est af­fai­re de plu­si­eurs se­mai­nes, presque plu­si­eurs mois.

Puis, sur une nou­vel­le in­jonc­ti­on de Krol-le­mans père, à la be­sog­ne! Des scéna­ri­os sont réel­le­ment pon­dus par la plume ha­bi­le de notre chro­ni­queur, met­teur en scène et ar­tis­te cinéma­to­grap­hi­que, tout à la fois, et des ar­ti­cles signés Jehan pa­rais­sent dans une feuil­le de chou cinégrap­hi­que à ti­ra­ge mo­deste: cela lui sert uti­le­ment à en­tre­te­nir l’en­thou­si­as­me à son en­droit chez les siens et chez ses pairs.

Il peut même aller plus loin, dans cette, voie glo­ri­eu­se du septième art. Grâce a Krol­le­mans père, qui suit à présent avec une bien­veil­lan­te fierté révo­lu­ti­on de’son héri­tier, voilà bientôt Jehan révélé aux fou­les sur un mil­lier di mètres de cel­lu­loïd per­foré. C’est le tri­omp­he!

Jehan est, ou se croit lancé. Sa par­fai­te con­seillère Fient je, muée en José, se décou­vre de même une irrésis­ti­ble vo­ca­ti­on d’ingénue, et sans plus de façon, le cénacle des amis et ad­mi­ra­teurs éclairés, la clas­se parmi les « stars .» de première gran­deur. On tour­ne donc...

Mais tout cela ne se­rait-il que glo­ri­eu­se tempête dans le cris­tal d’un bock mous­seux? On lé di­rait vrai­ment: les mi­li­eux cinéma­to­grap­hi­ques se tai­sent sur la gloi­re de nos héros, feig­nent d'ig­no­rer ces tri­omp­ha­teurs du jour, Jehan et José.

Alors, le dépit gagne le grand homme, et il prend fi­gu­re d’in­com­pris. Il ne tour­ne, plus, mais cri­ti­que seu­le­ment;il ne parle plus de­vant la pile de sou­cou­pes, mais pon­ti­fie et vitupère sur la ja­lou­sie des hom­mes. D’im­men­ses ar­ti­cles, pleins de fiel­leux con­seils aux meil­leurs met­teurs en, scène, sor­tent de sa plume pro­li­fi­que avec une gran­dis­san­te libéralité; mais nul quo­ti­dien ne les insère.

Et pour­tant, c’est dès ce mo­ment que Krol­le­mans a trouvé son type, ap­prouvé ta­ci­te­ment par la pléiade d’amis et de pa­rents: dans la cinéma­to­grap­hie sa place est toute in­di­quée: celle de l’in­com­pris.

Ainsi, le Ciné, vieux de qua­tre lustres à peine, connaît déjà les ratés, tout com­me1 l’art et la littéra­tu­re.

MAR­NIX.

Ceux qui veu­lent une pu­bli­cité pro­duc­ti­ve s’adres­sent à

OIrxé-IBT7"CLe

Le lan­ce­ment d’un Film

Le « Mer­cu­re de Fran­ce » ra­con­te de quel­le ingéni­eu­se façon le film « La Vier­ge de Stam­boul » fut lancé en Amérique. IM. Rei­chem-bach est chargé de le faire connaître à tous les ha­bi­tants des Etats-Unis. Il esti­me les procédés ha­bi­tu­els de pu­bli­cité trop coûteux et pas assez ef­fi­ca­ces. Il veut trou­ver mieux et en effet il trou­ve à New-York huit Turcs au­then­ti­ques, qu’il em­bau­che, dres­se, déguise en 1 prin­ces ara­bes et qu’il en­voie à Montréal.

Puis de isom bu­reau, il de­man­de au télé-Ç »heile l’Hôtel Ma­jestic, à New-York.

— Allo! Allo! Je suis le cour­ri­er du Cheik Moh a mined -ben-'Moh ammed, frère de l’émir Hed­jaz, qui vient de débar­quer à Montréal, avec une suite de sept per­son­nes. Veuil­lez lui réser­ver votre plus bel ap­par­te­ment. li ar­ri­ve­ra demain.

— En­ten­du!

— Allô! en­co­re un mot; je vais vous con­fier un se­cret. Le cheik est à la re­cher­che d’une dame tur­que du nom de Sari, dite la « Vier­ge de Stam­boul », qui était fiancée avec l'émir, mais qui s’est en­fuie avec un Améri­cain. N’en par­lez pas, que per­son­ne ne sache rien, ni de l’arrivée du cheik, ni de sa mis­si­on.

— Soyez tran­quil­le.

Cinq mi­nu­tes plus tard tout l’hôtel con­nais! sait la nou­vel­le. Le chef de la pu­bli­cité du Ma­jestic ne sut résii­ter à une oc­ca­si­on aussi ten­tan­te, il ne tar­dait pas à con­vo­quer tous les re­por­ters de sa con­nais­san­ce..

Le lend­emain, à l’arrivée de Mo­ham­med et

de sa suite, jour­na­lis­tes et cu­ri­eux avai­ent en­va­hi l’hôtel. En fu­r­e­tant dans les ap­par­te­ments .réservés, les re­por­ters trou­vai­ent le brouil­lon d’une af­fi­che of­frant cent mille dol­lars de récom­pen­se à qui re­trou­ver­ait Sari et un vo­lu­mi­neux cour­ri­er à l’adres­se du cheik, que Rei­chem­bach avait in­si­di­eu­se­ment mis en évi­den­ce.

Il n’en fal­lut pas da­van­ta­ge. Le lend­emain les jour­naux de New-York don­nai­ent de longs récits de la dis­pa­ri­ton de la « Vier­ge de Stam­boul ». Les jour­naux du soir emboîtai­ent le pas, les agen­ces télégrap­hi­ques tran­smet­tai­ent la nou­vel­le, si bien que 48 heures après pas un seul des 100 mil­li­ons d’ha­bi­tants des Etats-Unis ne pou­vait ig­no­rer les ave­n­tu­res de la « Vier­ge de Stam­boul ».

Rei­chem­bach avait ainsi ob­te­nu, sants bour­se délier, plus de 4,500 co­lon­nes de la meil­leu­re pu­bli­cité. (« The­a­tra ».)

Une opi­ni­on sur le cas Fatty

L’Af­fai­re Fatty, n’en par­lons pas. Jusqu'à plus ample in­formé, je m’entête à ne voir dans cette som­bre his­toi­re qu’un ef­fa­rant truc inédit de lan­ce­ment de film. Si je me trom­peet que le fa­meux pitre ait eu réel­le­ment la cuite ho­mi­ci­de, le pis qu’il en puis­se résul­ter sera de faire réfléchir les in­ep­tes adep­tes de la tempérance out­ran­cière aux néfas­tes ef­fets du stu­pi­de régime sec qu’ils ont in­stauré dans la « libre » Amérique, es­cla­ve de pu­di­bon­de­ries gro­tesques et nauséeuses.

tA­VIE7Z \V(D!U// V1U AMU Clir­lEM­lAv

FA­BI­O­LA LES BAR­BA­RES UN BON CO­PAIN A CHA­CUN SON MÉTIER LA LU­CIL­LE LA FEMME SAU­VA­GE LES BAS DE SOIE LE SINGE TEM­PE­RANT ET TANT D’AU­TRES FILMS

IL’ILI­I­VI­UUmiL INI il 'Ml -C. IDI­UlBt­DIL.

SINON DEi­AAN­DEZ'LES AUX DI­REC­TEURS DES CINE/AAS OU VOUS AVEZ L’HA­BI­TU­DE D’ALLER.

40, RUE DES PLAN­TES A BRUXEL­LES


CINÉ-RE­VUE —

cftce /to-uof per­ron J oAin -/écran'

Dans le roman — comme dans la vie, hélas! — la femme séduite tombe sou­vent à ja­mais dans la vie débauchée. Pour­tant, il est trois sen­ti­ments qui res­tent som­meil­ler dans son cœur, der­niers liens qui la rata­chent à sa pureté d’antan. L’un, bas mais com­bien hu­main, le désir de la ven­ge­an­ce, l’âpre es­poir qu’un jour elle pour­ra as­sou­vir sa haine sur celui qui lui fit faire les pre­miers pas sur le che­min du vice. A côté de cela, — pa­ra­doxe

TE HUREN

LA PLUS IM­POR­TAN­TE FIRME BELGE ET LA PREMIÈRE EN­TRE­PRI­SE GÉNÉRALE DE:

j> Blan­chis­sa­ge

Dégrais­sa­ge La­va­ge à Neuf Bat­ta­ge de Tapis

ÿ Tein­tu­res

USINE:

AVE­NUE PLAN­TIN EST, 295 Téléphona 1570

USINE:

RU­EL­LE DE LA FA­BRI­QUE

Téléphona 1544

USINE:

RUE LO­ZA­NA. 96

Téléphona 1542

AD­MI­NI­STRA­TI­ON: RUE DU PÉLICAN. 114 - T4I. 1564

TE HUREN

AGEN­CE RÉCLAME

Rue de la Gran­de Ourse, 2G, Grooie Beer­straat.

Téléphone 6029

Pour récla­mes lu­mi­neu­ses et pro­gram­mes de la Soc. R. de Zool­ogie, s’adres­ser à l’adres­se sus­nommée.

Voor licht­rek­lamen en pro­gram­ma’s der « Zool­ogie », zich te wen­den aan bo­ven­ge­noemd adres.

Ma­rien’s

Cho­co­la­ti­ne

KIN­DER­MEEL « Cho­co­la­ti­ne », het ge­zond­ste kin­der­voed­sel tot heden ge­kend Het ver­haast het vor­men der tand­jes, het sterk wor­den der been­de­ren en spie­ren, is ge­mak­ke­lijk om te ver­te­ren, is aan­ge­naam van smaak en heeft eene over­groote voe­dings­kracht. Ver­krijg­baar in doozen van 1 kilo à Fr. 8.00

500 gr. à » 4.00

100 gr. à » 1.00

Groote En­gels­ci­ie Apo­theek

Fal­con­plein, 35 ANT­WER­PEN

nri pril steurs,

sj k I Hl nl heeft de groot­ste

H!L Hm SJ Ë» 1H '

i£ m en de goed­koop- 5

ste prij­zen. Bij­zon­der huis voor her­stel­lin­gen.

Men le­vert ook aan win­kels. - Huis van ver­trou­wen.

Turn­hout­sc­be baan, 140, BOR­GER­HOÜT (

bij de Eliaert­straat,

I Cy­cles Lee­mans

GRAAF EG­M0KT8TRAAT, 32 (nabij Mu­ze­um)

HEE­REN-, DA­MEN- en KOERS­VE­LOS

Alle be­noodig­he­den te be­ko­men J BIJ­ZON­DE­RE IN­RICH­TING VOOR RE­PA­RA­TIEN

mmÊm


ROVAU -

LEUR VIC­TI­ME

CI­NE­MA

Dans l’ate­lier d’Asch Wip­ple, for­ge­ron dans un vil­la­ge du Ken­tuc­ky on a trouvé mort, le crâne défoncé d’un coup de barre de fer, Ro­bert An­drews, in­di­vi­du peu re­com­man­da­ble avec qui l’ar­ti­san s’était que­rellé plu­si­eurs fois déjà. Arrêté presque aus­sitôt, l’ou­vrier est con­damné en cour d’as­sises à la recpiête du jeune pro­cu­reur Rufus Gough. Ce­lui-ci a bien ap­pris, à l'insu de tous, l’in­no­cen­ce de l’in­culpé et le nom du véri­ta­ble cou­pa­ble: Sandy Orr, com­pag­non et ami do Wip­ple, dis­pa­ru aus­sitôt après le meur­tre. Mais l’homme de loi en veut à l’accusé de lui avoir enlevé le cœur d’une amie d’en­fan­ce, Nancy de­venue la femme du for­ge­ron neuf mois avant le drame.

Chose étran­ge d’ail­leurs: Ash Wip­ple ne se défend pas et se re­con­naît cou­pa­ble. Dans ces con­di­ti­ons il est envoyé au bagne à perpétuité.

Que s’est-il donc passé? Quel­le est la clef de ce dou­lou­reux mystère?... La voici. Sandy Orr a été re­cu­eil­li mou­rant de faim par Ash Wip­ple. Ce­lui-ci a fait de lui son ami et son as­so­cié sans môme lui de­man­der ses antécédents, Tl lui a confié tout le cha­grin qu’il éprou­vait de cer­tai­nes ca­lom­nies semées sur le comp­te de sa femme adorée par les soins des mau­vai­ses lan­gues du quar­tier. Or, le jour même où le bon­heur est venu sou­ri­re aux époux sous la forme d'un gros garçon qu’Ash Wip­ple a tout de suite appelé « Petit P>out d’Homme » ce jour-là même Ro­bert An­drews s’est per­mis de préciser ces ru­meurs en main­te­nant de­vant Sandy Orr que le nou­veau-né est le fils de Rufus Gough. Dans sa fu­reur d’en­ten­d­re de tels pro­pos sur le comp­te de son ami, Sandy Orr en est venu aux coups avec l'odi­eux coq de vil­la­ge. Tl l’a tué.

Puis dans le pre­mier mo­ment d’ef­froi il a fait pro­me­t­tre à son ami de ne pas le li­vrer. As­su­ran­ce que Wip­ple lui a donné avec une générosité dont il a trop bien mesuré tou­tes les conséquen­ces. Au reste en pre­n­ant la fuite, Sandy Orr a eu soin de glis­ser un mot au pro­cu­reur à l’insu de Wip­ple. C’est ce bil­let que Rufus Gough a détruit pour pou­voir se défaire léga­le­ment de son rival.

Il a trop bien réussi. -

Les années s’écou­lent. Un jour vient où elle doit céder aux’ in­stan­ces de son père et de Rufus, se ren­d­re à l’évi­den­ce, son­g­er à l’intérêt de l’en­fant de­man­der le di­vor­ce en vue d’épou­ser le pro­cu­reur.

Elle vient à peine de l’ob­te­nir lorsque le forçat, libéré, re­vient au pays. Comme il veut la ser­rer dans ses bras, elle lui ap­prend qu’elle n’est plus sa femme. N’a-t-il donc pas eu con­nais­san­ce de sa

Pi’Oi­tai­i­i­i­i­i­ii iln 15 mi 21) et­to­lirt

Oau­mont-

J O’HFÜi

DO­LO­RET­TA

Comédie en 5 par­tes in­ter­prété par Di­o­mi­ra Ja­co­bi­ni

LEUR VIC­TI­ME

Grand drame en 5 par­ties avec Monroë Sa­lis­bu­ry dans le rôle prin­ci­pal

Pro­gram­ma van 15 loi 2d Mil»

DO­LO­RET­TA

Tooneel­spel in 5 dee­len ver­tolkt door Di­o­mi­ra Ja­co­bi­ni

Hun Slacht­of­fer

Groot drama in 5 dee­len met Monroë Sa­lis­bu­ry in de hoofd­rol

Se­mai­ne pro­chai­ne: le film sen­sa­ti­on­nel « LE PIL­LA­GE DE BI­JOU­TE­RIE »

Aan­staan­de week: de op­hef­ma­ken­de film «DE PLUN­DE­RING VAN DEN GOUD­WIN­KEL':

44444444444444444 44444444*4444*44

dernière let­tre? Il l’a reçue en effet, mais, ne sa­chant pas lire, il se l’est fait déchif­frer par... Sandy Orr, qui dans son amitié, n’a pas osé dire à Wip­ple les tristes nou­vel­les de la mis­si­ve.

Voilà com­ment Ash Wip­ple se re­trou­ve en face de son foyer défi­ni­ti­ve­ment brisé.

Car, Nancy le lui ex­pli­que: le se­cond ma­ria­ge qu’elle pro­jet­te aura pour but d’as­su­rer l’ave­n­ir de leur en­fant. Et le pau­vre for­ge­ron désor­mais * forçat de la vie, s’in­cli­ne sous les coups de la des­tinée et part, pour n’être pas un obsta­cle au bon­heur des siens.

Mais le cri­mi­nel dénoue lui-même la si­tu­a­ti­on. Rufus cher­che que­rel­le à sm­vic­ti­me, pro­vo­que Ash Wip­ple, le bles­se lâche­ment, le croit mort... puis attéré d’avoir été aperçu par Nancy, l’odi­eux per­son­na­ge s’en­fuit et trou­ve dans un préci­pi­ce le châti­ment de ses for­faits.

Les soins que Nancy pro­di­gue au mo­ri­bond ar­ra­chent enfin Wip­ple à la mort. De nou­veau le bon­heur leur sou­rit, Petit Roui d'Homme gran­di­ra dans l’ate­lier de son père et de­vien­dra comme lui un sim­ple et bravé for­ge­ron.

Hun Slacht­of­fer

In het werk­huis van Ash Whip­ple, smid in een klein dorp uit Ken­tuc­ky, heeft men Ro­bert An­drews, een slech­te kerel, dood ge­von­den. Aan­stonds aan­ge­hou­den wordt Whipp e, op aan­vraag van den Pro­cu­reur Rufus Gough, ver­oor­deeld. Deze was wel op de hoog­te der on chuld van den be­tich­te, en kende den naam van den schul­di­ge: Sandy Orr, vriend van Wip­ple welke na de moord ge­vlucht was. Maar de man der wet was op den be­tich­te ge­be­ten, o.​mdat deze hem de lief­de eener vrien­din, Nancy, ont­no­men had welke nu de vrouw van den smid ge­wor­den was, negen maan­den voor het drama.

Aar­dig iets: Wip­ple ver­dee­digd zich niet, her­kent zich schul­dig en wordt tot de ga­lei­en ver­oor­deeld. Wat is er dan voor­ge­val­len? Welk is de sleu­tel van dit ge­heim?... Zie­hier. Sandy Orr werd ster­vend van hon­ger door Wip­ple op­ge­no­men, en maak­te er later zijn ven­noot van zon­der zich over zijn ver­le­den te be­kom­me­ren. Hij be­ken­de hem het ver­driet dat hij had over al den las­ter welke de kwa­ton­gen op re­ke­ning van zijn ge­lief­de vrouw ver­tel­de.

En juist op den dag dat het geluk hen toe­lach­te, onder den vorm van eenen jon­gen zoon, had R. An­drews die ge­zeg­de wil­len be­ves­ti­gen met voor Sandy Orr staan­de te hou­den dat het kind­je de zoon van Rufus Gough was. In zijne woede van zulke din­gen op re­ke­ning van zij­nen vriend te hoo­ren, is Sandy Orr met An­drews aan slag ge­raakt en hem ge­dood. Dan heeft hij zij­nen vriend doen be­looven hem niet uit te le­ve­ren; be­lof­te waar­van Wip­ple dan ook al de ge­vol­gen van ge­dra­gen heeft. Al­vo­rens te vluch­ten heeft hij den pro­cu­reur een brief­je doen ge­wor­den, het­welk deze ver­nie­tigd om zich ge­mak­ke­lijk van zij­nen te­gen­stre­ver te kun­nen ont­doen.

Hij heeft er te goed in ge­lukt.

.laren ver­loop­en. Er kwam een dag waar­op, niet­te­gen­staan­de den vas­ten wil van Nancy, zij toch moest toe­ge­ven op hot aan­drin­gen van haar vader en Rufus dat zij voor het kind moest zor­gen, de schei­ding vra­gen en den pro­cu­reur huwen. Zij komt deze juist te be­ko­men, als Wip­ple terug in het land ver­schijnt. Daar hij Nancy wil om­hel­zen, be­kent zij hem dat zij zijne vrouw niet meer is. Heeft hij dan haren laat­sten brief niet ont­van­gen? Toch wel, maar daar hij niet kon lezen heeft hij hem aan Sandy Orr laten ont­cij­fe­ren, en deze heeft uit vriend­schap het droe­vi­ge nieuws dat hij in­hou­de niet dur­ven me­de­deel en.

Zie­daar hoe Ash Wip­ple zich voor zijn eeu­wig ge­bro­ken huis­ge­zin be­vindt.

Want Nancy ver­teld hem; dat het twee­de hu­we­lijk voor doel heeft de toe­komst van haar kind te ver­ze­ke­ren. En de arme jon­gen buigt zich voor de wet­ten van hel nood­lot en ver­trekt om geen hin­der­nis te wezen voor het geluk der zij­nen. Maar de schul­di­ge lost zelf de toe­stand op. Rufus zoekt twist met zijn slacht­of­fer, hij daagt Wip­ple uit, kwetst hem laf­fe­lijk en waant hem dood... dan met vrees be­van­gen omdat hij door Nancy is op­ge­merkt ge­wor­den, vlucht hij en vind in eenen af­grond de wel­ver­dien­de straf voor zijne mis­da­den.

Wip­ple wordt door de zor­gen van Nancy aan den dood ont­rok­ken, en het geluk lacht hen op­hieuw toe. De klei­ne zal in va­ders werk­huis op­groei­en en een een­vou­di­gen smid wor­den zooals hij.

Im­pri­me­rie du Cen­tre, 26, Rem­part Kip­dorp, An­vers


ÿ Frans Van Kei ck­ho­ven J

5 GOUD­SMID-HO RLO­GIEM AKER-DI­AM ANT­ZET­TER,

An­nees­sen­si­raat, 1 Lange Koe­poort­straat, 76,

Te­le­foon 8709 Te­le­foon 8429

RE­PA­RA­TIEN

In­koop van Goud en Zil­ver

RE­PA­RA­TIEN -j

TE HUREN

ECOLE SPE­CI­A­LE

Coin: des rues Hou­blon­nière et Ar­que­bu­siers.

AN­VERS

On nous in­for­me qu’on com­men­ce des nou­veaux cours de fla­mand, français, an­glais, es­pag­nol et al­le­mand, ainsi que de Comp­ta­bi­lité, Com­mer­ce, Sténo­grap­hie du­ployée et Dac­ty­lo­grap­hie.

Les cours com­men­cent le 1 et le 15 de chaque mois. PRIX MODÉRÉS Cours col­lec­tifs; leçons par­ti­cu­lières de:

FLA­MAND ou de FRANÇAIS ou d’AN­GLAIS ou d’ES­PAG­NOL

ou d’AL­LE­MAND ou de STE­NO­GRAP­HIE ou de DAC­TY­LO­GRAP­HIE ou de COMP­TA­BI­LI­TE.

Ma­chi­nes à écrire de tou­tes mar­ques:

Smith Pre­mier, Idéal, Re­ming­ton, Un­der­wood, Torpédo, etc.

De­man­dez des renseig­ne­ments à VE­CO­LE SPE­CI­A­LE Bu­reaux ou­verts de g à 12 et de 3 à 7 heures

Le Di­rec­teur,

J. VAN SCHAR­REN.

A. pence WIL­LEMS

6, Hes­pen­straat, 6, Ant­wer­pen. — Te­le­foon 6748

Ge­sticht in 1900

Over­ga­ve van alle Han­dels­za­ken. Ver­koop van Hui. zen, Na­tie­aan­dee­len, Leenin­gen voor Over­na­me van zaken.

NIETS OP VOOR­HAND TE BE­TA­LEN

TE HUREN

Li­brai­rie WA­TRIN

36, rue du Pélican

Télépho­nes »ISS - 8«<5Î) AÎWI.​HS

Pu­bli­ca­ti­ons et Abon­ne­ments. Re­mi­ses à do­mi­ci­le

TE HUREN

— CINÉ-RE­VUE

’-'en féminin — un amour ten­a­ce pour celui, ui l’a séduite, sen­ti­ment qu’elle cache aux au­tres et à el­le-inême comme une honte. Enfin, un es­poir tou­jours déçu de pou­voir re­de­venir cet être pour qui les plus scep­ti­ques se sen­tent em­preints de res­pect: une honnête femme.

Ce sont cés trois traits de ca­ractère que nous re­trou­vons dans T« Eter­nel Féminin », une des dernières et des meil­leures pro­duc­ti­ons de la Société Française des Fi­lins Ar­tis­ti­ques.

L’in­ter­préta­ti­on est au-des­sus de tou­te1 cri­ti­que, mais c’est aussi que les rôles prin­ci­paux ont été confiés à des per­son­na­lités ar­tis­ti­ques dont le nom sig­ni­fie ta­lent et succès.

Gina, c’est Mlle Gina Pa­ler­me, qui sait avec un même ta­lent et selon les scènes, jouer son rôle de petit trot­tin, puis de chan­teu­se de res­tau­rant de nuit, enfin de vraie femme, avide de bon­heur.

Mart­he Len­clud, est une Clau­die re­mar­qua­ble de vérité, sen­tant plei­ne­ment, son rôle de femme étran­ge au tempéra­ment ar­tis­te; elle ex­pri­me à la per­fec­ti­on les af­fres de l’aman­te fière et qui souf­f­re de se voir re­fu­ser le titre d’épouse.

A côté de ces deux rôles au­tour desquels l’ac­ti­on gra­vi­te, ceux de Mar­got — gamin ga­vro­che qui muse et s’amuse — tenu par Mlle Ray­mon­de; de la car­to­man­ci­en­ne, par Mme Ahnar; de MM. Relia Nor­man (Jean de Fol-rey), de Maxu­diàn (Général Ka­ra­bas Du­bois), et de Jac­ques Vol­nys (Char­meuil) sont rem­plis avec une maes­tria qui mon­tre com­bien ces ar­tis­tes se sont in­carné le ca­ractère de leur per­son­na­ge.

Mais sans nous arrêter da­van­ta­ge à lou­an-ger leur ta­lent si connu, voy­ons le scénario de l’œuvre:

Gina et Mar­got sont ca­ma­ra­des d’ate­lier dans une gran­de mai­son de cou­tu­re de la rue de la Paix.

Mar­got, au ca­ractère ga­vro­che, vit sa vie de trot­tin qui s’amuse. Se con­duisant mal, elle trou­ver­ait un malin plai­sir à entraîner dans son mi­li­eu Gina qhi jusqu’à lors est restée pure’.

Malgré tou­tes les ten­ta­ti­ons de Mar­got, Gina a résisté. Ce­pen­dant un soir, à la sor­tie de l’ate­lier, les deux jeu­nes fil­les se trou­vent en présence d’un fort joli garçon, Jean de Fol-roy, ac­com­pag­nant l’ami en titre de Mar­got,


venu, place Vendôme, au de­vant de sa maîtres­se.

Gina se lais­se entraîner et malgré la crain­te d’une rentrée tar­di­ve, non jus­ti­fiée, dans le tri­ste logis où l’at­tend la marâtre qui l’a élevée dure­ment, finit par ac­cep­ter le dîner, en ca­bi­net par­ti­cu­lier, im­pro­visé par les jeu­nes gens.

Avec la com­pli­cité de Mar­got et de son ami, qui s’éclip-

sent à la tin du repas, Jean de Fol­roy, ayant pro­gres­si­ve­ment grisé Gina, peu ha­bi­tuée à boire, de­vient maître de l’heure.

Usant de sa force et met­tant à pro­fit l’état d’in­con­scien­ce où se trou­ve Gina, Jean, après quel­ques mo­ments passés seul avec la jeune fille, s’em­pres­se de dis­pa­raître, peu sou­ci­eux du méfait qu’il vient de com­met­tre.


CINÉ-RE­VUE -

Quel­ques heures après, toute pi­toy­a­ble, Gina ren­trait chez elle. In­sultée, bru­ta­lisée par la vieil­le femme ' qu'elle ap­pe­lait ce­pen­dant «Maman», Gina, dans une crise de dése­spoir- quit­tait! brusque­ment la pau­vre man­sar­de et à de­mi-fol­le, dans la nuit, cou­rait jusqu’aux rives de la Seine et se préci­pi­tait dans les flots som­bres...

Les mois et les armées ont passé. Jean de Fol­roy est l’amant de Clau­dia De­la­bar­re, qui après une vie fort tour­mentée s’est éprise du jeune homme.

Clau­die est fort riche, mais cette li­ai­son pèse à Jean qui. décide de rom­p­re. Un voy­a­ge au Chili en sera le prétexte et Jean écrit à son ami Char­meuil: « Si ja­mais un jour je me

Gina a re­con­nu Jean qui, lui, ne se sou­vient plus tel­le­ment est trans­formée la pe­ti­te mi­di­net­te ren­con­trée un soir.

Jean a été séduit par le char­me de Gina et Clau­die s’offre de fa­ci­li­ter le ma­ria­ge de son bon « ca­ma­ra­de » Jean.

A Paris, en l’église de la Ma­de­lei­ne, la cérémonie a lieu, tou­tes les dif­fi­cultés ayant été apla­nies.

Quel­ques heures après, Jean est conduit dans un ca­bi­net par­ti­cu­lier, où, au lieu de re­trou­ver la pe­ti­te mariée de tout à l’heure, il se trou­ve dans un cadre qu’il connaît déjà, en face de la mi­di­net­te ivre qu’il sédui­sit au­tre­fois. C’est Gina qui a re­con­sti­tué la scène qui fut l’ori­gi­ne de son mal­heur.

marie, je n’épou­se­rai qu’une jeune fille pure et sans passé, pas une Clau­die. »

Clau­die trou­ve la let­tre et jure de se ven­ger.

Le ha­sard fait ren­con­trer à Clau­die, Gina Pom­pon, dan­seu­se dans un res­tau­rant de nuit. La femme plait à Clau­die qui la trou­ve assez jolie pour ser­vir ses plans. Ren­dez-vous est pris et Gina con­tre la forte somme, ac­cep­te, na­n­tie d’un faux état-ci­vil pro­curé par un in­di­vi­du lou­che métèque connu sous le nom de Général Ka­ra­kas, d’aller s’in­stal­ler à Men­ton. Là, ac­com­pagné de la car­to­man­ci­en­ne Paméla, qui lui sert de mère, Gina guidée par l’astu­ci­eu­se Clau­die, passe pour une riche étrangère.

A son re­tour de voy­a­ge, Jean de Fol­roy, comme tous les ans, va à Men­ton, où il est mis eu rap­port avec Gina au cours d’une mer­veil­leu­se fête de cha­rité, donnée en cos­tu­me Louis XV, dans le parc des dames San­chez y Ba­lad­lo, nom d’em­prunt de Gina et de sa faus­se mère.

La jeune femme ra­con­te alors à son «mari», qui croit être le jouet d’une hal­lu­ci­na­ti­on, com­ment après sa ten­ta­ti­ve de sui­ci­de, elle fut sauvée par des ma­ri­niers et com­ment, réduite à la misère, elle vécut de longs mois, la vie er­ran­te des fil­les qui rou­lent dans les bas-fonds de Paris.

Jean, pris de re­mords, jure à sa femme que son amour rachètera sa faute et lorsque Clau­die sur­vient, ils n’ont à l’adres­se de celle qui ne son­g­e­ait qu’à sa­tis­fai­re sa ven­ge­an­ce, que des cris de mépris.

Clau­die com­prend alors que Jean et Gina s’ai­ment et la pau­vre femme tor­turée de dou­leur s’écrou­le en re­gret­tant, « Eter­nel Féminin », celui qu’elle vient de jeter dans les bras d’une autre. Et ser­rant Jean dans ses bras, Gina sem­ble déjà défen­d­re son mari con­tre la riy­a­le de demain: tou­tes les fem­mes.


12

CINÉ-RE­VUE —

« Le monde d'au­jourd’hui est at­teint d’un trou­ble étran­ge: c’est qu’il a désap­pris le rire », pa­ro­les pro­noncées par un « Pre­mier » d’une puis­san­ce d’Eu­ro­pe, se ren­dant comp­te com­bien la bonne hu­meur est néces­sai­re pour sup­por­ter les dif­fi­cultés de la vie et' les com­pli­ca­ti­ons po­li­ti­ques ac­tu­el­les.

Cet homme d’Etat devra se réjouir de la création de l’œuvre plei­ne de vie saine qu’est « le Signe de Zorro », ave­n­tu­re ex­tra­or­di­nai­re, inénar­ra­ble • et d’une joy­eu­seté dra­ma­ti­que sans égale.

Mais aussi, c’est Dou­g­las Fair­banks qui l’a créée: Dou­g­las, dont le rire fa­meux ex­pri­me tant de bonne hu­meur ave­n­tu­reu­se; Dou­g­las dont le ta­lent est fait d’ai­san­ce ca­va­lière, désin­vol­te et na­tu­rel­le; Dou­g­las qui possède au degré suprême le don cinégrap­hi­que par ex­cel­len­ce, le mou­ve­ment.

Notre en­thou­si­as­me à l’égard du grand ar­tis­te ne sem­ble­ra nul­le­ment exagéré, quand nous au­rons dit que — tout An­glo-Saxon qu’il est — Dou­gals Fair­banks a été désigné pour faire D’Ar­tag­nan dans les Trois Mousque­tai­res.

C’est qu’aussi, dans « le Signe de Zorro .» — une façon de roman de cape et d’épée digne de Dumas, et qui a toute la sa­veur cas­til­la­ne —* Dou­g­las fait mon­tre de res­sour­ces dra­ma­ti-ques, de sou­ples­se de comédien et sur­tout d’in­tel­li­gen­ce scéni­ques, tel­les, qu’on se de­man­de entre deux épi­so­des poig­nants, drôles ou dra­ma­ti­ques: est-ce une mise en scène, ou tout cela exis­te-t-il réel­le­ment?

Voici le thème du film:

Au beau pays de Ca­li­for­nie, où l’élite de la no­bles­se prétend des­cen­d­re de Fer­di­nand

d’IA­ra­gon, la, po­pu­la­ti­on est sou­mi­se à un régime au­to­cra­ti­que, dur et par­ti­al... Cette si­tu­a­ti­on soulève l’in­dig­na­ti­on du jeune Dié-go, fils de Don Al­ber­to, un des plus puis­sants et plus no­bles seig­neurs du pays.

Re­ve­nu de­puis peu d’Es­pag­ne, où il a par­fait ses études, il lui est, aisé d’af­fec­ter aux yeux de tous, une légèreté d’es­prit et une pa­res­seu­se in­différence pour ce qui l’en­toure. Tan­dis que, d’autre part, sous le mas­que du mystérieux jus­ti­cier Zorro, sa va­leur et son intrépidité se don­nent libre cours.

Le pou­voir tyran­ni­que dont souf­f­re le pays a juré la perte du cham­pi­on du droit et de l’hon­neur.

Mais com­ment s’en ren­d­re maître?

Il sem­ble avoir le don d’ubi­quité, et être au cou­rant des moind­res ac­ti­ons de ses pour­sui­vants. Un fan­fa­ron se tar­gu­er t-il de pou­voir le cap­tu­rer et s’as­su­rer la prime mise sur sa tête? Zorro ap­pa­raît en sou­ri­ant, tire sa bonne épée, et très honnête­ment, tou­jours le sou-ire aux lèvres, mar­que le téméraire d’un ma­gi­stral Z — le signe de Zorro. Puis il dis­pa­raît dans un rire, et n’était la­mar­que dont il vient de gra­ti­fier l’ad­ver­sai­re, . on croi­rait avoir été le jouet d’un rêve... Don Al­ber­to, ce­pen­dant, se désespère de la non­cha­lan­ce de son fils Diégo, cet autre moi de l’ha­bi­le spadas­sin. Pour l’ame­ner à se créer une fa­mil­le, il l’enjoint d’aller de­man­der la main de So­li­ta, la fille de Don Pul­li­ros, de très vieil­le sou­che noble, mais ruinée par le pou­voir exi­s­tant.


Diégo, le sim­ple, va vi­si­ter la .jeune fille, mais comme elle a con­quis su­bi­te­ment son cœur, il veut être aimé d'elle, non pour son im­men­se for­tu­ne, mais pour lui-même; à cet effet, il se mon­tre, en Diégo, comme un ado­les­cent imbécile, au point que la pau­vret­te, se réfugié au jar­din, pour y pleu­rer son dépit et sa peine. Et là c’est Zorro qui la re­trou­ve, petit cœur fa­rou­che et navré, dont il gagne la con­fi­an­ce et l’amour.

Con­tre les as­sauts du ca­pi­tai­ne Ramon, Zorro a bien des fois l’oc­ca­si­on de défen­d­re l’aimée; ce mi­li­tai­re dur est l’âme damnée du gou­ver­neur et prétend comme Diégo, .à la main de So­li­ta. Zorro tra­vail­le en­tretemps à ras­sem­bler les ca­bal­le­ros du pays, qui le re­con­nais­sent comme leur chef et s’im­pa­tien­tent de cou­rir avec lui à la vic­toi­re ou à la mort,

Enfin se des­si­ne le dénou­e­ment tant espéré: Zorro tri­omp­he, à la tète des con­spi­ra­teurs, délivre le pays du joug ex’cécrë, et pour ul­ti­me1 récom­pen­se, gagne l’ex­qui­se So­li­ta.

C’est là un résumé trop bref pour que nous ayons pu met­tre en va­leur quel­ques-unes des scènes les mieux ve­nues; d’ail­leurs à quoi bon citer, c’est à tou­tes qu’il. faud­rait s’arrêter; Zorro (te­nant tête à cin­quan­te' ad­ver­sai­res, se jou­ant d'eux — se­cond Cy­ra­no — puis les lais­sant s’échap­per quand ils sont à sa merci; Diégo, non­cha­lam­ment étendu sur les cous­sins de sa voi­tu­re, et s’en­tre­te­nant avec le ser­gent qui pour­s­uit Zorro; l’arrivée chez Dom Al­ber­to de l’archaïque équi­pa­ge des Pul­le­ros, por­tant So­li­ta et sa fa­mil­le et traîné par de gros bœufs blan­cs; puis, Zorro, vêtu en moine,

bon­dis­sant par les toits d’un édi­fi­ce à l’autre, et tout cela sans ef­fort ap­pa­rent, avec une sou­ples­se: et un na­tu­rel qui ex­clu­ent toute com­pa­rai­son avec1 les clas­si­ques pours­ui­tes genre améri­cain, au-des­sus des grat­te-ciels de Chi­ca­go ou New-York. Enfin, l’ap­pa­ri­ti­on fan­tas­ti­que de Zorro, de soie noire vêtu, masqué de même, et que sa noire mon­tu­re em­por­te en un galop ver­ti­gi­neux dans un tour­bil­lon de pous­sière, tan­dis que vai­ne­ment se con­ti­nue la cour­se à l’homme des pour­sui­vants, montés sur des che­vaux dont la robe blan­che se pail­let­te d’écume.

Il sied de ren­d­re hom­ma­ge à tous les in­ter­prètes de ce film: à côté de Dou­g­las Fair­banks, qui s’est sur­passé dans son dou­ble rôle, il faut citer Noah Beery, Ro­bert Mac Kim, Char­les Hill Marks, et sur­tout Mlle Mar­gu­e­ri­te De La Motte.

Tous ces ar­tis­tes ont le sens et le souci de fho­mogéniété dans l’ac­ti­on, et créent en effet un en­sem­ble mou­ve­menté en dlia­ble, sans lon­gueurs, con­stam­ment in­at­ten­du, d’un intérêt ja­mais relâché, et même dans les mo­mentsl les plus dra­ma­ti­ques, d’une bonne hu­meur plei­ne d’en­train. De plus, une mise en scène ex­tra­or­di­nai­re, une photo imp­ec­ca­ble avec des éclai­ra­ges splen­di­des (ci­tons sur­tout l’ad­mi­ra­ble clair-ob­scur de la pri­son), des sites d’une pit­to­resque sau­va­ge­rie: et tout cela, avec comme pivot et «deus ex-ma­chi­na », le héros sim­ple, bon en­fant, loyal, au­da­ci­eux et fort, le héros-ty­pe: Dou­g­las Fair­banks.

MAR­NIX.

VENTE LI­MI­TEE

'HA­TEZ-VOUc/' TOUcT! 57, f\U£ HAR­CHE-AUX-POU­LET/; 57

DP./PRIX IPt­COPüW -À CP JOUR.

LI­QUI­DA­TI­ON - -

t/ENc/AT­lON­NEL­LE

DT­N­WIll­lOM

EDI TOKJc/’ GEN­RES

ftffr vi­ri­TEZ LE /TAND 'pf

57 RUD MARCH EAUX- POU LH/ 57

Si vous désirez faire de la PU­BLI­CITÉ qui soit chaque jour lue dans les prin­ci­paux cinémas, du pays, adres­sez-vous à

CINE - REVUE

Adres­sez-vous Rue Char­les Déco ster, 10. — Téléphone Lint­hout 16.78

Pour sui­vre

dernière élégance

Adres­sez-vous ss-s à la Mai­son

JU­WEYNS

i3i, rue du Bräbant, i3i

Cg­stu­mes-T ail­leurs

pour

Dames et Mes­si­eurs

TÉLÉPHONE: BRUX. 175.54