Programme de 9 à 13 nov. 1924



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#873

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ROYAL - ZOO­LO­GIE CINEMA

L’Ile des navires per­dus

vil

A la veille de quit­ter Mexico, à des­ti­na­tion de New-York, le capi­taine Clarke, maître après Dieu, à bord du « Tiburne », offrait à dîner à plu­sieurs de ses amis. Au des­sert, on parla, natu­rel­le­ment, des choses de la mer et le capi­taine raconta ä ses convives la légende de l’Ile des Navires Per­dus...

— « Rien ne pourra empê­cher la plu­part des marins, dit-il, de croire fer­me­ment à l’exis­tence, dans la Mer des Sar­gasses, d’une sorte d’île flot­tante consti­tuée avec les car­casses de tous les navires per­dus en mer depuis l’exis­tence de la navi­ga­tion. Une force mys­té­rieuse conduit les épaves vers ce cime­tière Res bateaux à l’étreinte duquel jamais être humain ne sut échap­per pour venir nous racon­ter exac­te­ment où il se trouve et ce qu’il est. Une chose est sûre, c’est que des cen­taines, des mil­liers de car­casses y dorment d’un som­meil éter­nel,,, »

Le len­de­main, à midi, le « Tiburne » leva l’ancre empor­tant à son bord la char­mante Doro­thy Fair­fax, fille du célèbre mil­liar­daire, ainsi que le fameux détec­tive Jack­son qui emme­nait avec lui, menottes aux mains, Frank Howard, ancien offi­cier de marine, condamné à mort pour avoir assas­siné sa femme et dont il était lier d’avoir réussi la cap­ture à la suite d’une éva­sion auda­cieuse. La tra­ver­sée s’an­non­çait bien, lorsque, au cours d’une ter­rible tem­pête, une voie d’eau s’ou­vrit dans le bateau qui com­mença à s’en­glou­tir dans les flots. Après avoir vai­ne­ment essayé de sau­ver le Tibure, le capi­taine dut se résoudre à le faire éva­cuer. Em-pillés dans les canots de sau­ve­tage, pas­sa­gers et équi­page confièrent leur salut à la clé­mence des élé­ments et aban­don­nèrent le navire à son triste sort, sans se dou­ter qu’ils oubliaient trois êtres vivants à bord de l’épave... Cepen­dant celle-ci ne som­bra pas. Dou­ce­ment ber­cée au gré des flots apai­sés, elle vint accos­ter, au bout de quinze jours d’un voyage sans acci­dents, à Vile des Navires Per­dus, terme inévi­table de sa des­ti­née, emme­nant vers cette pri­son per­pé­tuelle la jeune Doro­thy Fair­fax, le détec­tive Jack­son et son pri­son­nier. D’autres déjà y étaient venus échouer et les nou­veaux arri­vants trou­vèrent sur cette île flot­tante une colo­nie peu nom­breuse, mafs for­te­ment dis­ci­pli­née sous l’au­to­rité bru­tale du capi­taine Forbes. Or, les règle­ments que celui-ci avait édic­tés obli­geaient toute femme à choi­sir un mari dans les mgt-quatre heures de son arri­vée et il mit Doro­thy en demeure de s’éxé­cu­ter et de lui accor­der sa main. Per­sonne parmi ses subor­don­nés n’osa se dres­ser contre lui, mais Frank Howard, qui avait déjà déployé, depuis le nau­frage, une éner­gie et un

PRO­GRAMME du 9 au 13 NOVEMBRE

1 • Marche des Bananes

V Scotto

2 N’écri­vez jamais aux femmes

comé­die inter­pré­tée par

CAR E III HUGHES (

(Haba­nera)

L’ILE DES NAVIRES PER­DUS

grand drame d’aven­tures

Pen­dant la Pause

Réci­tal pour Orgue

PRO­GRAMMA van 9 tot 13 NOVEM­BER

Marsch der Bana­nen

V. Scotto

Schrijf nooit aan Vrou­wen

too­neels­pel ver­tolkt door

CARETH HUGHES

Bemin­nen

(Haba­nera)

J. Doris

HET EILAND DER WRAK­KEN

groot avon­tu­ren drama

Tij­dens de Poos

Réci­taal voor Orgel

Semaine proe­naine film unique

Bêtes... comme les Hommes

Une extra­or­di­naire curio­sité ciné­ma­to­gra­phique GRAND SUC­CÈS

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cou­rage sans bornes, releva l’in­so­lent défi du tyran­neau et lui infli­gea, dans un com­bat sin­gu­lier, une défaite san­glante. Dès lors, une par­tie de la colo­nie le recon­nut comme chef et se joi­gnit à lui. Redou­tant la traî­trise de Forbes, ils déci­dèrent de fuir au plus vite. Un sous-marin échoué était là, que Howard réus­sit à remettre en état de reprendre la mer. Au prix d’ef­forts héroïques, les fuyards réus­sirent à sur­mon­ter tous les dan­gers qui les mena­çaient et eurent la chance d’être recueillis par un navire de guerre... Là, Howard apprit avec joie que le véri­table assas­sin de sa femme venait d’être décou­vert et que sa réha­bi­li­ta­tion avait été solen­nel­le­ment pro­cla­mée. Il put, ainsi, sans rou­gir, ouvrir ses bras à Doro­thy, dont, par sa bra­voure, il avait déjà conquis i’es­time et l’amour, mal­gré la condam­na­tion infa­mante qui pesait sur lui.

Het eiland der Wrak­ken

In vol­len oceaan wordt de « Tibure » door een dilu­viaan­schen storm ont­ta­keld en daar het schip begint te zin­ken, wordt het door de pas­sa­giers en de beman­ning ver­la­ten. Drie wezens wor­den ech­ter ver­ge­ten: Doro­thy Fair­fax, de detek­tief Jack­son, die een zekere Franck Howard, bes­chul­digd zijn vrouw te héb­ben ver­moord geboeid mee­voert. Het schip zinkt niet maar dri­jft lang­zaam op de gol­ven tot het na ver­schil­lige dagen komt lan­den aan het « Eiland der wrak­ken », onwrik­baar doel van zijn tocht.

Andere men­schen waren, bui­ten alle ver­wach­ting toch reeds vroe­ger door het lot daa­rheen gevoerd en vorm­den, een kleine kolo­nie uit, met aan het hoofd kapi­tein Forbes, een ruwaard. Deze eischte dat Doro­thy zijn vrouw worde bin­nen de 24 uur. Howard die tij­dens dien spook­tocht een zeld­zame moed en kracht­da­di­gheid toonde, zou ech­ter in een bijna boven­men­sche­lijk gevecht dien zon­der­lin­gen tyran een bloe­dige neder­laag doen lij­den en hij werd alzoo de heer­scher over die kleine wereld. Ten koste van onver­poosde en harde pogin­gen gelukte hij erin een daa­rheen gedre­ven onder­zeer terug op te kal­fa­te­ren en de « levende doóden » van het eiland gin­gen alzoo terug tot de men­schen. Door een oor­log­sschip wer­den zij opge­no­men. Howard ver­nam als­dan dat de ware plich­tige van den moord zij­ner vrouw was gevon­den en dat hij plech­tig in eer was hers­teld. Zoo kan hij zon­der blo­zen, zijn armen ope­nen voor Doro­thy die hem natuur­lijk reeds lang in haar hart droeg, trots de vree­se­lijke smet die op hem kleefde.

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NOTRE VEDETTE IIIII

Charles DE ROCHE

Voici un de ceux dont on peut dire, sans être taxé d’exa­gé­ra­tion, que les deux mondes se dis­putent son talent. M. De Roche, après avoir brillé dans nombre de rôles lui confiés par des met­teurs en scène fran­çais — et parmi les­quels celui de Roi de Camargue, sous la direc­tion de Hugon, mérite certes tous éloges —, a dit un adieu qu’on pou­vait croire défi­ni­tif aux stu­dios de la vieille Europe. Un excellent enga­ge­ment de la « ramour Players Cor­po­ra­tion ».renou­velé depuis, l’a atta­ché à la for­tune de cet impor­tant consor­tium d’édi­teurs de

Cns. Et Charles. De œche­fort — qui se fait appe­ler Charles De Roche en Cali­for­nie —- a tourné des rôles de tout pre­mier

Plan, aux côtés des ola Negri, des Kos-loff, des Doro­thy Dal­ton, d’autres étoiles d’Amé­rique et d'ailleurs, et a pris rang parmi les grands stars du monde.

Ces jours-ci, M. De Roche est venu à Bruxelles, aider de ses avis éclai­rés, la tâche de ceux qui essaient de décou­vrir des femmes belges aptes

à se consa­crer à la car­rière écra­nesque. Le moment nous a paru pro­pice pour don­ner quelques excel­lents cli­chés ayant trait à la der­nière œuvre où par­ti­cipe notre hôte fran­çais, amé­ri­ca­nisé depuis peu; et pour retra­cer à grands traits les phases d’un drame de l’écran que le bel et talen­tueux artiste illustre de sa haute et élé­gante sil­houette.

Ce film. Jus­tice de Tzi­ganes, est pré­senté par Jesse L. Lasky; Doro­thy Dal­ton y joue le rôle de l’hé­roïne, aux côtés de Théo­dore Kos­loff et de

Doro­thy Dal­ton, Charles De Roche et Théo­dore Kos­loff dans Jus­tice de Tzi­ganes,

races repré­sen­tées donc, l'an­glo-saxonne, la slave et la latine.

L’œuvre est emprun­tée à l’ou­vrage de Kon­rad Ber­co­vici, dont Lloyd Shel­don et Edfrid Bin­gham tirèrent l’at­ta­chant scé­na­rio qu’on va lire. La mise en scène est de Vic­tor Fle­ming, et le moins qu’on en puisse dire, c’est qu’elle dénote de la part du réa­li­sa­teur comme de ses inter­prètes, une étude

et une connais­sance pro­fondes des mœurs et cou­tumes, des pas­sions et des sen­ti­ments des per­son­nages inter­ve­nant dans l’ac­tion. Il était dif­fi­cile de rendre mieux qu’on ne le fit, l’am­biance de ces contrées de la Rus­sie méri­dio­nale, où se mêlent et se cou­doient deux peuples rudes, aux aspi­ra­tions encore pri­mi­tives, — les Tar­tares et les Tzi­ganes — qui conser­vèrent à tra­vers les siècles des par­ti­cu­la­ri­tés eth­niques propres et un haut sens des idées de bra­voure et de devoir.

Voici — sous forme de conte — le thème de cette atta­chante action:

La belle Sahanda, la plus belle fille de la tribu tar­tare, éten­due sur une natte de jonc devant sa tente, écou­tait volup­tueu­se­ment la chan­son ancienne que Yanku, son fiancé, lui chan­tait en s ’ accom­pa­gnant de la cobza.

Un soir doré enchan­tait la prai­rie. On aper­ce­vait encore dans la plaine aêS sil­houettes bleues, debout sur de petits pro­mon­toires. C’étaient les pâtres qui gar­daient les mou­tons de la tribu. Une paix flot­tait dans l’at­mo­sphère pareille à la grande paix des hauts pla­teaux ira­niens, aux pre­miers âges.

Sou­dain des pas rapides... Le vieil Osman appa­rut, suivi des anciens de la horde, ges­ti­cu­lant comme un furieux, gémis­sant, pleu­rant, jetant mille impré­ca­tions à un ennemi qu'on ne voyait pas.


Théo­dore Kos­loff dans une scène de Jus­tice de Tzi­ganes.

Sahanda s'était levée.

— Quel trouble vous agite, mon père?

Osman ne répon­dit pas d’abord. Il pour­sui­vait ses soli­loques, plein de colère et d’amer­tume. Et les anciens autour de lui hochaient la tête en signe de com­pas­sion. Par­fois la troupe réci­tait une sorte de brève mélo­pée où reve­nait le nom sacré d’Al­lah.

— Mon père, mon noble père, ques­tionna de nou­veau Sahanda, quel mal­heur est venu nous frap­per?

— Un mal­heur! Oui, certes, ma fille, répon­dit cette fois le vieillard, un grand mal­heur! Qu’Al­lah nous pro­tège! Tu sais Ali à qui je dois 400 pièces d’or et qui te vou­lait pour épouse. Furieux de ton refus, il m’a tra­duit devant le conseil de la tribu. Et voici que les anciens, les Justes m’ont condamné à être vendu comme esclave. Ainsi le veulent les vieilles tra­di­tions cons ervées des pre­miers temps. Et le pro­duit de la vente ser­vira à indem­ni­ser Ali, le mau­dit.

— Ah! mon père, mon noble père, reprit la jeune fille, il ne sera pas dit que vos che­veux blancs connaissent la honte de l'es­cla­vage. Vous avez été bon pour moi. Yous m’avez éle­vée dans la dou­ceur et dans la joie, vous pri­vant par­fois du néces­saire pour me don­ner le super­flu. Il ne sera pas dit non plus que vous avez élevé une fille ingrate.

Et se tour­nant vers Yanku, son fiancé:

— Que tout le monde écoute! Sahanda, la plus belle fille de la tribu tar­tare, comme vous dites pour me plaire, sera l’épouse de celui qui payera la dette. Ne crai­gnez rien, mon père, mon noble père, dans trois jours je me livre­rai aux enchères publiques et vous serez tou­jours le libre Tar­tare de la prai­rie.

Le troi­sième jour au matin, la belle Sahanda, vêtue de sa plus belle robe et cou­verte de ses parures, était offerte en vente sur la place du conseil. Le cercle des anciens pré­si­dait et les jeunes hommes de la tribu, exci­tés par la beauté de Sahanda, fai­saient mon­ter les enchères.

— 300 pièces d'or, jetait Yanku.

— 400, répon­dait une voix.

— 500, insis­tait Yanku.

— 700, jeta une voix claire, incon­nue, qui fit retour­ner toutes les têtes.

C’était Costa, le jeune chef de la tribu de Bohé­miens, cam­pés à quelques lieues des Tar­tares. (

On le connais­sait. Il était beau lui aussi. D’ad­mi­rables che­veux noirs enca­draient son visage brun, dont le mys­tère veillait au fond des grands yeux lumi­neux. Il était cou­ra­geux. On citait des traits où sa valeur de chef avait brillé. Mais il était l’en­nemi. Les Tar­tares, pas­teurs aux mœurs rudes, n’ai­maient pas ces bohé­miens nomades, pillards, pares­seux. Aussi tous les visages des jeunes gens expri­mèrent la colère à la vue du jeune Costa.

Sahanda parais­sait indif­fé­rente.

— 700 pièces d'or, répé­tait Costa impa­tient.

— Sahanda est à toi, décida le chef des Anciens.

Il y eut bien une rumeur gron­deuse dans le

groupe des Tar­tares. Mais une déci­sion des anciens était sacrée. Une fois le prix payé, Costa put s’ap­pro­cher de la belle fille, la prit dans ses bras vigou­reux, sauta d’un bond sur son che­val et les voilà par­tis vers la Dobroudja, tan­dis que recom­men­çaient les lamen­ta­tions des anciens et les cris de colère de Yanku.

Au camp des bohé­miens, Costa avait déposé Sahanda devant sa tente puis, met­tant un genou en terre:

— Ce soir même tu seras ma femme, ô belle et douce Sahanda. Mais bien que je t’aie ache­tée loya­le­ment, selon les condi­tions que tu avais toi/ même posées, je ne veux pas être un maître tyran’ nique. Car je t’aime, ô Sahanda la belle. Je veux aussi que tu m’aimes. C’est pour­quoi, dès que sera célé­bré notre mariage, tu seras libre dans ta tente. Et je ne te visi­te­rai que h) dixième nuit, afin que tu apprennes d’ici là à aimer ton époux.

( Voir suite page JO.)

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Les Drames de la Mer

Ce film, qui ne ren­ferme aucun tru­quage, est 1 expres­sion même de la vérité dans toute sa gran­deur, tout son pathé­tique et, aussi, toute son hor­reur. U a été enre­gis­tré par un opé­ra­teur de la marine ita­lienne pen­dant le com­bat du 10 juin 1918, au large des îles Dal­mates. Le spec­ta­teur assiste à toutes les phases du com­bat, à l'at­taque des hydra­vions, au bom­bar­de­ment géné­ral et enfin à l’en­glou­tis­se­ment d'un énorme cui­rassé. Nous don­nons ci-des­sous les com­mu­ni­qués offi­ciels de cet héroïque fait d’armes.

Rome, Il juin 1QIH.

“ Bul­le­tin Offi­ciel „

A l’aube du 10 cou­rant, auprès des îles Dal­mates, deux de nos petits tor­pille­prs, sous le com­man­de­ment du capi­taine de cor­vette Rizzo Luigi de Milazzo, atta­quaient une divi­sion navale autri­chienne com­po­sée de deux grands croi­seurs type « Viri­bus Uni­tis » pro­té­gés par 10 contre-tor­pilleurs." Nos uni­tés, outre­pas­sant témé­rai­re­ment la ligne des contre-tor­pilleurs, lan­çaient deux tor­pilles contre le croi­seur placé en tête de ligne, et une contre le second. Pris en chasse par les contre-tor­pilleurs enne­mis, nos deux bateaux en attei­gnaient sérieu­se­ment un et ren­traient ensuite intacts à leur base.

“ Com­mu­ni­qué Sté­fani „

Le com­mu­ni­qué du Chef d’Etat-Major de la Marine, a donné ainsi briè­ve­ment aux Ita­liens la nou­velle d’une auda­cieuse entre­prise mari­time qui, par son suc­cès, a porté un rude coup à la puis­sance de l’Au­triche sur la mer. Il convient d’illus­trer de, pareils faits afin que l’on sache que notre marine de guerre exerce une inces­sante acti­vité sur l’Adria­tique et qu’elle ne manque aucune occa­sion d'in-


6 fli­ger à l’en­nemi les plus grands dom­mages pos­sibles.

L’en­nemi a déjà été fré­quem­ment assailli dans ses propres bases où il se cachait, et y a subi de grosses pertes. Mais il s'est pré­senté enfin l'oc­ca­sion de 1 atta­quer en pleine mer dans une action noc­turne, et les résul­tats de cette attaque sont d'une impor­tance de pre­mier ordre, car ils sont de ceux que l’on aurait pu escomp­ter d’une bataille navale dont la vic­toire nous serait échue.

Deux gros navires de guerre, du type « Viri­bus Uni­tis », avaient quitté Pola dans la nuit du 9 juin, et un peu avant l'aube, se trou­vaient à une assez courte dis­tance des îles pla­cées de front à la côte dal­mate. Nos tor­pilleurs par­cou­raient la mer afin de pré­ve­nir une offen­sive. Une sec­tion des plus petits d'entre eux, pla­cée sous le com­man­de­ment du capi­taine de cor­vette Rizzo Luigi, se dis­po­sait selon les ordres à railler sa base quand elle aper­çut des fumées sus­pectes. Sans aucune hési­ta­tion nos petits tor­pilleurs se mirent en route Vers le point dan­ge­reux, sachant pour­tant très bien qu’ils allaient y ren­con­trer des forces enne­mies bien supé­rieures. Ils recon­nurent bien­tôt qu'il s'agis­sait de deux gros croi­seurs de bataille entou­rés d’une forte escorte de contre-tor­pilleurs. Le risque était grand, mais l’âme était forte.

Les deux minus­cules tor­pilleurs, grâce à une auda­cieuse manœuvre, réus­sirent à trom­per la vigi­lance des contre-tor­pilleurs et à tra­ver­ser leur ligne; ils prirent leur posi­tion entre eux et les deux gros navires, et au moment oppor­tun lan­cèrent leurs tor­pilles. Les grands navires furent tou­chés. Et il est noté que la tor­pille fait cou­ler à pic ou tout au moins cause tou­jours de graves dom­mages aux navires qu’elle atteint.

L’écla­te­ment sinistre des engins révéla seule­ment â l’en­nemi la pré­sence de nos uni­tés qui réus­sirent tou­te­fois à prendre le large, pour­sui­vis par plu­sieurs contre-tor­pilleurs, mais encore une fois la for­tune fut pro­pice aux nôtres et- nos uni­tés purent s’éloi­gner, non sans avoir infligé de graves dom­mages. ,

Le suc­cès le plus par­fait a cou­ronné l’au­da­cieuse entre­prise du com­man­dant Rizzo qui fut si bien servi par les marins qui occu­paient les uni­tés com­man­dées par Giu­seppe Aonzo et Armand Gori.

« STE­FANI »

*** Mae Mur­ray, l'étoile de la Metro-Goldwyn, après une jour­née de tra­vail au stu­dio où elle tour­nait Made­moi­selle Minuit, cher­chait dans le som­meil un repos bien gagné. Elle fut réveillée par les voix de deux hommes qui dis­cu­taient sous ses fenêtres. C’étaient deux mar­chands de balais ambu­lants comme on en voit beau­coup dans les fau­bourgs amé­ri­cains.

— Com­ment fais-tu, disait l’un d’eux, pour vendre tes balais un demi-dol­lar? Je yole la paille, je vole les manches, la corde pour lier, le tout, mes matières pre­mières ne me coûtent rien et cepen­dant je ne peux vendre ma mar­chan­dise à si bas prix.

— C’est bien simple, expli­qua l’autre, mais je vole les balais tout faits.

Cinéma - Biblio­thèque

Dans Je pré­sent numéro nous encar­tons un pros­pec­tus qui, nous en sommes per­sua­dés d’avance, inté­res­sera la plu­part de nos aimables lec­trices et lec­teurs. Nous le recom­man­dons à leur bien­veillante atten­tion.

Nou­velles et Anec­dotes

* * * Bus­ter Kea­ton, “Malec“, le célèbre comique de la Metro Goldwyn venait d’ache­ter une nou­velle auto­mo­bile et pour l’es­sayer, il offrit à son ami et met­teur en scène, Donald Crisp, de faire un petit tour avec lui. Kea­ton est un chauf­feur fan­tai­siste qui a la spé­cia­lité de prendre ses virages sur deux roues, quand, au milieu d’une forte des­cente, Kea­ton lui annonça d’une voix blanche que les freins ne fonc­tion­naient plus.

*— Good Lord! gémit le met­teur en scène, arrê­tez, je don­ne­rai tout l’or du monde pour sor­tir de cette mau­dite machine.

— Vous en sor­ti­rez, gra­tui­te­ment, répon­dit Malec. qui, mal­gré le dan­ger ne per­dait pas le sens de l’hu­mour,

Harold Lloyd. — Sa der­nière photo dédi­cas­sée.

C’est bien le diable si nous ne pas­sons pas tous les deux par desus le pare-brise, au bas de la des­cente.

Un miracle vou­lut que les deux auto­mo­bi­listes échappent à un acci­dent mor­tel, mais Crisp a déclaré qu’il décli­nait à l’avance toutes les invi­ta­tions en auto que pour­rait lui faire Malec à l’ave­nir.

* * * Ramon Novarro s’in­té­resse beau­coup à la télé­pho­nie sans fil. Il a construit lui-même dif­fé­rents appa­reils qui lui per­mettent à ses ins­tants de loi­sir d’écou­ter les audi­tions trans­mises par T. S. F. Der­niè­re­ment, avant de s’em­bar­quer pour l’Ita­lie, où il doit inter­pré­ter le prin­ci­pal rôle du super-film Ben-Hur. Il appor­tait au stu­dio un nou­vel appa­reil qu’il venait d’ima­gi­ner.

Un de ses cama­rades John Gil­bert, se mit en devoir d’ins­tal­ler l’ap­pa­reil. <

— Epa­tant, ce nou­veau dis­po­si­tif, mon vieux, où avez-vous acheté cela, vous ne devez pas savoir le faire mar­cher.

— Tenez, regar­dez, je vais vous le mettre au point. Ecou­tez comme l’au­di­tion s.’amé­liore rien qu’en réglant ce petit disque de cuivre. Ce doit être le conden­sa­teur.

— Non, Gil­bert, répon­dit en riant Novarro, ce disque ne contrôle que votre ima­gi­na­tion. C’est moi qui ai fabri­qué l’ap­pa­reil et comme j’avais percé dans cette caisse un trou de trop, j’y ai adapté ce disque qui ne sert à rien.

Miss Glo­ria Swan­son - et sa suite à Bruxelles

C’est par une foule enthou­siaste que Miss Glo­ria Swan­son a été accueillie mer­credi der­nier à son arri­vée à la gare du Midi. Pour un peu on l'eut por­tée en triomphe. Notre peuple aime l’Art, et tous ceux qui per­son­ni­fient l’Art sont des demi-dieux à ses yeux. Glo­ria Swan­son nous appa­raît toute gra­cieuse dans son man­teau de voyage, comme un peu effrayée de Cette mani­fes­ta­tion popu­laire. Mais se remet bien vite, écoute, émue, le petit speetçh

au milieu de nous, et si gen­ti­ment, si gra­cieu­se­ment nous donne la pri­meur d’une danse qu’elle a créée pt qui se raie « clou » d'un de ses pro­chains films.

Je pro­fite de la cir­cons­tance pour lui poser quelques ques­tions. Elle ne se fait pas prier, sachant qu’en répon­dant à mon désir, elle répond à celui de tout Bruxelles, avide de détails sur son compte. J’ap­prends d’elle des choses inté­res­santes: Née à Chi­cago en 1900, il y a neuf ans

adresse M. Kau­court, un Belge, qui a tra­vaillé en Amé­rique pour la même com­pa­gnie qu’elle, dis­tri­bue quelques scha­ke­hand et sou­dain, s’offre avec une espiè­gle­rie char­mante à poser pour. les pho­to­graphes qui essaient en vain de bous­cu­ler la foule afin d’ar­ri­ver jus­qu’à elle.

Alors c’est la visite de l’ex­po­si­tion où le film Zaza se la montre à elle-même dans une de ses plus jolies pro­duc­tions..

La soi­rée se ter­mine au bar de I’Al­ham­bra. Main­te­nant Glo­ria Swan­son se sent tout à fait chez elle

Glo­ria Swan­son et son came-ra-man Weber; à droite, devant le pied de l'ap­pa­reil, M. For­rest, scé­na­riste spé­cia­le­ment atta­ché aux pro­duc­tions de la grande artiste, et auteur du synop­sis de Mme Sans Gêne.

A gauche:

Mme Sans Gêne et le Maré­chal Lefèbvre.

?u’elle itourne pour la firme ara­mount (Famous Players Lasky). Le cinema la pas­sionne, elle ne se contente pas d’étu­dier ses rôles mais dis­cute de la prise des vues .avec son ear­ner a-m a n M. Weber, et des moindres détails avec le met­teur en scène, son scé­na­riste


'Sc è n e s extraites du film Madame Sans Gêne >dans de pres­ti­gieux décors de l'époque impé­riale.

M. For­rest Hal­sey ne la quitte du reste jamais, s’iden­ti­fiant pour ainsi dire h elle, l’étu­diant jus-qu’au fond de l’âme, afin de pou­voir don­ner à son talent le plus de relief pos­sible.

Elle a quitté l’Amé­rique pour pas­ser deux mois à Paris où elle tourne Madame Sans Gêne, l'oeuvre de Sar­dou et Moreau, adap­tée à l’écran, tou­jours par M. For­rest Hal­sey qui en est à son sep­tième scé­na­rio pour Glo­ria Swan­son et dont Léonce Per­ret est le met­teur en scène. Elle rem­plit natu­rel­le­ment le rôle de la Maré­chale Lefebvre et je devine les effets char­mants qu’elle saura tirer de sa nature à la fois « si femme » et un peu gar­çonne pour­tant et de ce regard de velours, tour à tour pas­sionné, triste, espiègle et même drôle. Elle sera secon­dée par Charles de Roche­fort dans le rôle du Maré­chal Lefèbvre, le célèbse Drain dans celui de Napo­léon, Arlett Maré­chal, la plus jolie femme de l’écran, dit la chro­nique, dans celui de la Reine de Naples, Suzanne Bian­chetti dans celui de l’Im­pé­ra­trice Marie-Louise et enfin par un acteur anglais War­wick dans celui du comte de Newp­pery. Elle est la seule actrice amé­ri­caine. Les quatre cents rôles secon­daires seront tenus par des Fran­çais enga­gés à cet effet et les cos­tumes com­man­dés à Paris seront des mer­veilles d'exac­ti­tude. Comme je m’éton­nais de ce que après avoir tourné avec tant de suc­cès nombre de films en Amé­rique, elle se ren­dait ainsi en Europe, elle me répon­dit en sou­riant: « les Amé­ri­cains sont deve­nus dif­fi­ciles. Ils ne veulent plus de recons­ti­tu­tions au stu­dio, ils veulent que l’ac­tion se déroule dans son cadre véri­table et c’est pour­quoi nous avons demandé et obtenu du Minis­tère des

Des­sous:

Glo­ria Swan­son ét M. Joseph Meiski, jour­na­liste polo­nais, pho­to­gra­phiés à l'As­to­ria Palace, à Bruxelles.

Beaux-Arts de France, la per­mis­sion de tour­ner à Com­piègne, à la Mal­mai­son à Ver­sailles et à Fon­tai­ne­bleau. Cin­quante de ces scènes ont été tour­nées. Ter­rasses, châ­teaux et mobi­liers ont été mis à notre dis­po­si­tion. Nous avons vécu véri­ta­ble­ment les jours de l’Em­pire et la revue que pas­sera Napo- léon aux Tui­le­ries ne com­pren­dra pas moins de trois mille sol­dats en cos­tumes de l’époque. Je vous affirme, conti­nua-t-elle en riant, que mon met­teur en scène aura de l’ou­vrage. Heu­reu­se­ment il s’y connaît. C’est lui qui a tourné Koe­nig­smark, le film connu du monde entier et tant applaudi chez nous. Il y a du reste tra­vaillé en Amé­rique. Mme Sans Gêne coû­tera entre trois et quatre cent mille francs et en Amé­rique il aurait coûté plu­sieurs mil­lions. Ques­tion de change me dit Miss Swan­son, le dol­lar vaut quinze fois votre franc et à nos yeux ne vaut cepen­dant qu’une unité de mon­naie. »

Cette réflexion me fait rêver.

A cette tech­nique superbe, à cet esprit pra­tique de l’Amé­ri­caine, n'y aurait-il pas moyen d'ad­joindre en une étroite asso­cia­tion, l’es­prit artis­tique et génial du Fran­çais. N'ar­ri­ve­rait-ton pas ainsi à des résul­tats sur­pre­nants. La ques­tion est à étu­dier, mais je l’es­time par­ti­cu­liè­re­ment oppor­tune et inté­res­sante.

Miss Glo­ria Swan­son me dit alors com­bien Bruxelles lui a plu et com­bien elle est tou­chée d'y avoir été reçue comme une Reine, c’est l’ex­pres­sion dont elle se sert; elle me montre du geste le salon voi­sin, une véri­table ava­lanche de lettres, télé­grammes, gerbes, cor­beilles et vou­drait, assure-t-elle, nou­voir répondre à tout cela par des mil­liers


Où allez-vous après le spec­tacle???

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12, Rue de la Bourse

53, Bou­le­vard Ans­pach

dégus­ter ses vins fins

de bai­sers. Elle se lève alors et je com­prends qu’il faut me reti­rer. Je baise la petite main et m'éloigne accom­pa­gné de Mlle Jeanne Tuist, la délé­guée de M. Lasky, lequel l’a chargé de mettre à la dis­po­si­tion de Miss Swan­son un cré­dit illi­mité.

Et tout en grif­fon­nant cet article, je la revois, presque per­due, elle si menue et si célèbre pour­tant, dans le grand fau­teuil du salon de l’As­to­ria Palace, je suis suivi par l'éclat velouté et pour­tant espiègle de ses grands yeux noirs, je revois le geste presque gamin qu’elle eut en por­tant à ses lèvres la coupe de cham­pagne d’hon­neur et sur­tout je revois l’ex­pres­sion émue avec laquelle elle a mis sa main mutine dans la main grasse de notre digne maïeur. Elle avait vrai­ment l’air de dire: « Mon­sieur le Bourg­mestre, en vous ser­rant la main c'est à toute la Bel­gique que je la serre; nous nous sommes serré la main dans la peine autre­fois, il est juste aujour­d’hui que nous nous la ser­rions dans la paix et la joie ».

Vous avez rai­son Miss Glo­ria Swan­son ce sont des liens pro­fonds d’ami­tiés et de recon­nais­sance qui unissent la France et la Bel­gique à l’Amé­rique et bien long­temps notre vieux Ciel Bruxel­lois conser­vera la trace lumi­neuse de la chère petite étoile amé­ri­caine.

Jean CAMERA.

CHARLES DE ROCHE

I Suite de la page 4.)

La pre­mière pen­sée de la belle Sahanda fut que Yanku la vien­drait reprendre en un com­bat loyal avec le bohé­mien. Ne l’avait-il pas juré? N'était-il pas le maître de son cœur?

Elle passa donc les pre­miers jours dans l’at­tente, ne se sou­ciant guère de la vie des Bohé­miens et des Bohé­miennes.

Costa Venait la voir, l'en­tre­te­nait de son amour et de ses pro­jets; elle l’écou­tait à peine.

Les jours pas­sèrent.

Le hui­tième jour, Sahanda se mit à dou­ter de

Yanku. Com­ment était-il pos­sible qu’il la lais­sât expo­sée aux injures des enne­mis de la tribu? Puis elle com­mença à s'in­té­res­ser à Costa dont elle ne pou­vait s’em­pê­cher d’ad­mi­rer la beauté et plus encore la noblesse d’âme. En vérité, elle était la chose de cet homme. Et cet homme la res­pec­tait comme si elle était une femme libre.

Le dixième jour, elle rêvait devant sa tente,/' quand au milieu d’un brou­haha plein de cris et de V hur­le­ments, elle vit sou­dain devant elle Costa et Yanku.

Costa, la face irri­tée, mon­trait le jeune Tar­tare pri­son­nier de deux vigou­reux Bohé­miens.

— Ecoute, Sahanda, dit le jeune chef. Je t’ai ache­tée, je t’ai payée, selon les propres conven­tions que tu avais impo­sées. Je t'ai emme­née dans mon camp. Tu por­tais encore dans ton cœur l'image de celui-ci que tu aimais autre­fois. Tu, croyais qu’il vien­drait te déli­vrer, te reprendre dans un com­bat loyal avec ton ipari. Ecoute, Sahanda. Je l’at­ten­dais. Je croyais comme toi que ton fiancé, ne pou­vait avoir qu’une âme droite et noble. Je me suis trompé. Tu. t’es trom­pée, toi-même. Celui-ci vient de me tendre un affreux guet-apens, ima­giné

ar la ruse, et la mau­vaise foi. Ce n'est pas un omme. Le voilà. J’au­rais le droit de le livrer à la mort. Mais à cause de toi, Sahanda, je lui donne la vie. 11 est libre. Je vais plus loin. Je te rends aussi ta liberté. Tu peux, à ton choix, par­tir avec celui-ci qui a une âme basse, ou tes­ter avec moi.

Sahanda s’était levée.

Elle avait écouté regar­dant tan­tôt la honte de Yanku, tan­tôt la noblesse de Costa.

Elle s'avhnça.

Puis se pen­chant vers les bras ten­dus du jeune chef.

— Mon choix est fait, rqon cher Sei­gneur, fit-elle.

Dans la plaine, Yanku s’en­fuyait, pour­suivi par

les malé­dic­tions des enfants de la tribu.

. Jeah BLAISE.

„LIPS

SECU­RITE

ABSO­LUE

BRUXELLES

UNE INVEN­TION FRAN­ÇAISE

La Ciné­ma­to­gra­phie! en cou­leurs natu­relles

\ par bau­drV de SAU­NIER f

(Suite)

La pan­chro­ma­ti­sa­tion des pel­li­cules, c’est-à-dire leur sen­si­bi­li­sa­tion à tous les rayons colo­rés, est un pro­cédé indus­triel connu depuis une quin­zaine d’an­nées. Mais, autre souci, d’abord la sen­si­bi­lité n’est pas tou­jours égale pour tous les rayons (les plaques auto­chromes, par exemple, ne peuvent être employées sans que l'ob­jec­tif soit recou­vert d’un écran jaune qui retarde l’ac­tion des rayons bleus et vio­lets), par sur­croît, la pan­chro­ma­ti­sa­tion dimi­nue la rapi­dité d’im­pres­sion de la couche sen­sible, défaut grave lors­qu'on ne s’adresse, comme le fait essen­tiel­le­ment le ciné­ma­to­graphe, qu’à des .sujets en mou­ve­ment!M. Gau­mont ne put, par consé­quent, éta­blir son vaste plan qu’après en avoir obtenu la pierre angu­laire: une couche qui fût sen­sible, à vitesse égale, aux trois rayons fon­da­men­taux, et qui ne per­dît pas, en acqué­rant cette nou­velle qua­lité, sa rapi­dité d’im­pres­sion. Pas­sons sur ce casse-t été.

Après la dif­fi­culté chi­mique, se dresse une dif­fi­culté méca­nique. Il s’agit, dans la ciné­ma­to­gra­phie en cou­leurs, de pro­je­ter cf un seul coup trois images et de répé­ter le fait seize fois par seconde, alors que, dans la ciné­ma­to­gra­phie simple, c’est une seule image seule­ment qui marche avec cette fré­quence. Or, le mou­ve­ment n’est déter­miné dans le chrono que par la trac­tion qu’opèrent les pointes laté­rales des tam­bours dans les trous, les­quels sont pra­ti­qués en une sub­stance, le cel­lu­loïd, qui pos­sède une résis­tance à l’ar­ra­che­ment bien éloi­gnée de celle de l'acier 1 Action­ner une pareille bande à une vitesse triple de la nor­male, c’était ris­quer, de la déchi­rer fré­quem­ment. 11 fal­lut se conten­ter de lui don­ner une vitesse double, en rédui­sant à peu près d’un tiers en hau­teur chaque image, en la rédui­sant à 14 mil­li­mètres au lieu de 19 qu’elle pos­sède dans tous les ciné­ma­to­graphes du monde. Il se trouva d’ailleurs que la forme oblongue ainsi don­née aux petits tableaux se prête fort bien aux pay­sages et aux pano­ra­mas dont la ciné­ma­to­gra­phie en cou­leurs fera évi­dem­ment grande consom­ma­tion.

Je ne cite ces deux grands obs­tacles que pour don­ner un aperçu de toutes les embûches, contra­dic­tions et quasi-impos­si­bi­li­tés qu’en élec­tri­cité, en ciné­ma­tique, en optique, en chi­mie ou en méca­nique les cher­cheurs de la belle solu­tion ren­con­trèrent pen­dant plu-sieure années à cha­cun de leurs pas. Il serait fas­ti­dieux pour beau­coup de lec­teurs que nous les ana­ly­sions ici.

Venons au fait même. Quelle est la dis­po­si­tion géné­rale des appa­reils nou­veaux? Le lec­teur qui a bien voulu me suivre la soup­çonne déjà; en voici le schéma bien simple:

L’ap­pa­reil de prise de vues est formé par trois chambres noires super­po­sées, aussi rap­pro­chées que pos­sible, afin que les trois objec­tifs prennent la vue sous des angles qui ne dif­fèrent pas trop les uns des autres. La dif­fé­rence ne sau­rait d’ailleurs

être bien grande puisque, nous venons de le voir, chaque élé­ment d'un film de ce genre ne mesure que 14 mil­li­mètres de hau­teur, ce qui ne fait qu'un peu qlus de 4 cen­ti­mètres pour la hau­teur totale des trois élé­ments.

Au fond de ces chambres, à chaque révo­lu­tion par­tielle de la croix de Malte, passe une lon­gueur

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de film vierge, assez grande pour que d’un seul coup trois images éta­gées puissent être enre­gis­trées.

On conçoit que, si on lais­sait les choses en l'état, on n’ob­tien­drait sur le film aucun effet nou­veau: on pren­drait trois images au lieu d’une, trois images pro­duites par la tota­lité des rayons mul­ti­co­lores

Détail de la mon­ture des objec­tifs

que réflé­chit le sujet; et rien de plus. On demeu­re­rait dans la vieille ciné­ma­to­gra­phie dite en « blanc et noir ».

Pour que du nou­veau soit obtenu vers le but que nous pour­sui­vons, il faut donc que cha­cune de ces chambres noires ait mis­sion de rece­voir des rayons de nature dif­fé­rente, et eux seule­ment. Si nous pla­çons der­rière l'ob­jec­tif de la chambre d’en haut un petit disque trans­lu­cide coloré en vert, la chamdre

ne rece­vra plus que les rayons verts émis par le sujet. En munis­sant d’un disque rouge l'ob­jec­tif cen­tral, et d’un disque bleu l’ob­jec­tif infé­rieur, nous n'ad­met­trons plus, res­pec­ti­ve­ment dans cha­cune des chambres que com­mandent ces objec­tifs, que les rayons rouges et que les rayons bleus. Ces disques sont appe­lés,, écrans sélec­teurs », parce qu’ils font sur le sujet une véri­table sélec­tion des rayons qu’il réflé­chit. Cha­cun d’eux choi­sit les ondes qu’il auto­rise à impres­sion­ner la por­tion de couche sen­sible qui se trouve der­rière lui. Cette impres­sion, je le répété encore, quelle que soit la cou­leur du rayon, se tra­duit sur le film en noir et blanc.

Le posi­tif étant tiré, puis pro­jeté, toutes ses par­ties claires (qui se sont sub­sti­tuées exac­te­ment aux par­ties noires pro­duites sur le néga­tif) vont, sous l'éclai­rage de l’arc élec­trique, don­ner pas­sage à la lumière, tan­dis que les par­ties noires vont lui bar­rer le che­min. Mais on conçoit encore que des écrans sélec­teurs soient indis­pen­sables ici éga­le­ment, car il faut que l’ob­jec­tif d’en haut ne laisse pas­ser, allant vers le tableau de pro­jec­tion de vues, que des rayons verts, cor­res­pon­dant exac­te­ment à ceux que le néga­tif a reçu, et de même pour les deux autres objec­tifs. Les trois cou­leurs fon­da­men­tales ainsi pro­je­tées repro­duisent par leur fusion toutes les nuances du sujet.

L’ap­pa­reil de pro­jec­tion est donc ainsi consti­tué: une source lumi­neuse envoie ses rayons sur les trois élé­ments du film; des écrans sélec­teurs, res­pec­ti­ve­ment vert, rouge et bleu, inter­po­sés entre le film et les objec­tifs, ne laissent pas­ser cha­cun à tra­vers ces der­niers que les rayons choi­sis. Les trois images sont diri­gées sur le même tableau de pro­jec­tion, et de façon qu'elles se super­posent avec une pré­ci­sion par­faite. Le mariage des cou­leurs s'y

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opère par la mys­té­rieuse et infi­nie varia­tion des lon­gueurs d’ondes lumi­neuses. Ainsi, sans que nous cher­chions — d’ailleurs le ferions-nous en vain — à péné­trer l’énigme, nos yeux se délectent de l’illu­sion des jeux pu soleil.

Est-ce tout? Avant de bais­ser le rideau, exa­mi­nons encore la grosse dif­fi­culté finale qu’ont ren­con­trée M. Gau­mont et ses col­la­bo­ra­teurs, et la ( curieuse solu­tion qu’ils ont trou­vée.

Si grande que' soit la pré­ci­sion du chrono, si minu­tieux les soins appor­tés à la fabri­ca­tion des pel­li­cules, il peut tou­jours se pro­duire dans la pro­jec­tion un infime dépla­ce­ment d’une des trois cou­leurs par rap­port aux deux autres (jeu léger dans la mon­ture d’un objec­tif, dila­ta­tion ou rétré­cis­se­ment minus­cule du cel­lu­loïd, etc.). Une frac­tion de mil­li­mètre d’écart suf­fit pour que, mul­ti­pliée par l’agran­dis­se­ment consi­dé­rable que subit l’image sdr l’écran, elle fausse tota­le­ment la colo­ra­tion de l’image, ou du moins, pour qu’elle enlève au film sa net­teté.

On a donc monté les objec­tifs de telle sorte que, celui du milieu (le rouge ) demeu­rant immo­bile, les deux autres puissent se dépla­cer ver­ti­ca­le­ment ou hori­zon­ta­le­ment par le jeu d’une manette et rat­tra­per ainsi tous les écarts.

Mais — nou­veau mais! — à qui confier la manœuvre de cor­rec­tion? Le pro­jec­tion­niste, rélé­gué au fond de la salle, enfermé dans une cabine que l’arc élec­trique rem­plit de ses rayons, ne voit guère les résvd­tats obte­nus sur l’écran loin­tain que contemplent les spec­ta­teurs.

On lui adjoi­gnit un com­père. Tout d’abord, assis tout près de l’écran, et muni d’un télé­phone, le com­père com­man­dait à l’aveugle de la cabine « Ton vert, à gauche... Trop-... Des­cend ton bleu... Encore! » Les spec­ta­teurs voi­sins per­daient à cette cor­res­pon­dance quelques illu­sions.

Le com­père, aujour­d’hui, est muni d’un petit appa­reil élec­trique, relié direc­te­ment aux leviers des objec­tifs, qui per­met la cor­rec­tion à dis­tance, sans même que le pro­jec­tion­niste ait à la connaître.

11 semble être un spec­ta­teur ordi­naire, mais affligé de la manie d’ins­tal­ler sur ses genoux une petite boîte dont il remue de temps en temps les poi­gnées.

Quelles conclu­sions tirer de cette décou­verte? Car cet achar­ne­ment dans la lutte avec l’em­bryon de 1868 et cette créa­tion patiente de cent détails ori­gi­naux ont pro­duit ici une véri­table inven­tion.

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Evi­dem­ment la ciné­ma­to­gra­phie en noir et blanc, simple pis aller jus­qu’à ce jour, puisque la nature ne vit pas dans le deuil éter­nel, se trouve .sin­gu­liè­re­ment mena­cée. La ciné­ma­to­gra­phie en cou­leurs par tri­chro­mie arrive à la por­tée de toutes les mains; elle com­porte des appa­reils spé­ciaux, certes, mois que des opé­ra­teurs même impro­vi­sés peuvent mani­pu­ler avec suc­cès. Dès lors, quelle supé­rio­rité d’at­trait pour le public n’aura pas le ciné qui pro­cHY­GlEHt

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jet­tera des cou­leurs sur celui qui per­sis­tera à culti-ver la gri­saille?

Au point de vue de l’ins­truc­tion et même de la délec­tion des masses, quelles res­sources le ciné­ma­to­graphe en cou­leurs ne va-t-il pas nous appor­ter pour la dif­fu­sion des sites mer­veilleux de notre pays, de ses monu­ments célèbres, des richesses énormes de ses musées? Quelles conso­la­tion même, pour nos innon­brables bles­sés, nos para­ly­sés, que de pou­voir tout d’un coup se retrou­ver dans les clai­rières bleues des forêts; dans le jaune d’or des mois­sons, dans le vert trans­lu­cide des vagues 1

Quelle légi­time fierté enfin pour nous tous que de consta­ter notre science en un tel pro­grès que, dans cent ans encore, nos petits-enfants rever­ront, tant qu’il leur plaira, dans toutes les gammes du soleil qui éclai­rait ce jour là l'un des plus grands faits de l’His­toire, le Défilé de la Vic­toire du 14 Juillet 1919! . Redi­sons-le: les sor­ciers qui ont donné à l’hu­ma­nité ces joies nou­velles, ce sont les Fran­çais — une fois de plus.

Bau­dry de SAU­NIER.

ERRA­TUM

Dans un de nos der­niers numé­ros, nous citions M. Yvan Mos­jou­kine comme l’ac­teur auquel était confié le rôle de Napo­léon dans le film d’Abel Gance.

11 appert que M. Yvan Mos­jou­kine, enten­dant réser­ver à la société Alba­tros, pour cette sai­son du moins, la tota­lité des ses pro­duc­tions, n'a jamais songé à per­son­ni­fier le héros d’Aus­ter­litz.

Dont acte.

Mae Mur­ray

Mae Mur­ray, dans le double rôle d’une coquette de la Cour de Napo­léon III et d’une jeune seno­rita mexi­caine de nos jours! G’est ce que nous réserve son der­nier film pour la Metro Goldwyn, 'TU­Celle Mid­nicht.

Mae Mur­ray est née à Ports­mouth aux Etats-Unis, et non en Angle­terre. Elle vint à New-York à l’âge de 4 ans. A peine sut-elle mar­cher qu’elle mon­tra de grandes dis­po­si­tions pour la danse. Son plus grand plai­sir dans son jeune âge était d’im­pro­vi­ser des danses au son des orgues de bar­ba­rie qui pas­saient dans la rue où ses parents demeu­raient. Elle échappa plu­sieurs fois à la sur­veillance de sa mère pour dan­ser aux côtés d’un musi­cien ambu­lant, au grand amu­se­ment des pas­sants.

A 15 ans, tou­jours éprise de la danse, Mae Mur­ray fait ses débuts comme petite “ girl „ aux Folies et devient vite connue sous le nom de “ Melle Brink­ley Girl „. Eile créa, à ce moment, un type de dan­seuse que l’on a cherche à imi­ter et qui est rfesté un des clas­siques des music-halls amé­ri­cains.

Elle parait, alors dans une opé­rette, Her Lit­tle High­ness qui la lance com­plè­te­ment.

Elle devient l’étoile qui attire la foule suc­ces­si­ve­ment dans les grands éta­blis­se­ments de “ Broad­way „.

En 1915, Mae Mur­ray retourne aux Folies pour une sai­son. C’est à ce moment qu’elle com­mence à faire du cinéma.

Ce n’est au début, qu’un bout de film pro­jeté sur un écran de papier que la dan­seuse crèVe, pour appa­raître en chair et en os sur la scène du music-hall.

Les met­teurs en scènes de dif­fé­rentes com­pa­gnies lui font alors des offres magni­fiques.

Elle tourne pour Para­mount, Uni­ver­sal, Pathé, The Famous Players. En 1918, Mae Mur­ray épouse son met­teur en scène Robert Z. Léo­nard, qui l’a gui­dée dans ses films pour I’Uni­ver­sal.

A l’heure actuelle, femme et mari tra­vaillent pour la Metro Goldwyn.

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