Programme from 9 to 13 Nov. 1924



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#873

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ROYAL - ZO­OLO­GIE CIN­EMA

L’Ile des navires per­dus

vil

A la veille de quit­ter Mex­ico, à des­ti­na­tion de New-York, le cap­i­taine Clarke, maître après Dieu, à bord du « Tiburne », of­frait à dîner à plusieurs de ses amis. Au dessert, on parla, na­turelle­ment, des choses de la mer et le cap­i­taine raconta ä ses con­vives la légende de l’Ile des Navires Per­dus...

— « Rien ne pourra empêcher la plu­part des marins, dit-il, de croire fer­me­ment à l’ex­is­tence, dans la Mer des Sar­gasses, d’une sorte d’île flot­tante con­stituée avec les car­casses de tous les navires per­dus en mer depuis l’ex­is­tence de la nav­i­ga­tion. Une force mystérieuse con­duit les épaves vers ce cimetière Res bateaux à l’étreinte duquel ja­mais être hu­main ne sut échap­per pour venir nous racon­ter ex­acte­ment où il se trouve et ce qu’il est. Une chose est sûre, c’est que des cen­taines, des mil­liers de car­casses y dor­ment d’un som­meil éter­nel,,, »

Le lende­main, à midi, le « Tiburne » leva l’ancre em­por­tant à son bord la char­mante Dorothy Fair­fax, fille du célèbre mil­liar­daire, ainsi que le fameux détec­tive Jack­son qui em­me­nait avec lui, menottes aux mains, Frank Howard, an­cien of­ficier de ma­rine, con­damné à mort pour avoir as­sas­siné sa femme et dont il était lier d’avoir réussi la cap­ture à la suite d’une éva­sion au­da­cieuse. La tra­versée s’annonçait bien, lorsque, au cours d’une ter­ri­ble tempête, une voie d’eau s’ou­vrit dans le bateau qui com­mença à s’en­gloutir dans les flots. Après avoir vaine­ment essayé de sauver le Tibure, le cap­i­taine dut se résoudre à le faire évac­uer. Em-pillés dans les can­ots de sauve­tage, pas­sagers et équipage confièrent leur salut à la clémence des éléments et aban­donnèrent le navire à son triste sort, sans se douter qu’ils ou­bli­aient trois êtres vi­vants à bord de l’épave... Cepen­dant celle-ci ne som­bra pas. Douce­ment bercée au gré des flots apaisés, elle vint ac­coster, au bout de quinze jours d’un voy­age sans ac­ci­dents, à Vile des Navires Per­dus, terme inévitable de sa des­tinée, em­menant vers cette prison perpétuelle la jeune Dorothy Fair­fax, le détec­tive Jack­son et son pris­on­nier. D’autres déjà y étaient venus échouer et les nou­veaux ar­rivants trouvèrent sur cette île flot­tante une colonie peu nom­breuse, mafs forte­ment dis­ci­plinée sous l’au­torité bru­tale du cap­i­taine Forbes. Or, les règle­ments que celui-ci avait édictés oblig­eaient toute femme à choisir un mari dans les mgt-qua­tre heures de son arrivée et il mit Dorothy en de­meure de s’éxécuter et de lui ac­corder sa main. Per­sonne parmi ses sub­or­donnés n’osa se dresser con­tre lui, mais Frank Howard, qui avait déjà déployé, depuis le naufrage, une énergie et un

PRO­GRAMME du 9 au 13 NO­VEM­BRE

1 • Marche des Ba­nanes

V Scotto

2 N’écrivez ja­mais aux femmes

comédie in­terprétée par

CAR E III HUGHES (

(Ha­banera)

L’ILE DES NAVIRES PER­DUS

grand drame d’aven­tures

Pen­dant la Pause

Récital pour Orgue

PRO­GRAMMA van 9 tot 13 NO­VEM­BER

Marsch der Ba­na­nen

V. Scotto

Schrijf nooit aan Vrouwen

tooneel­spel ver­tolkt door

CARETH HUGHES

Be­minnen

(Ha­banera)

J. Doris

HET EI­LAND DER WRAKKEN

groot avon­turen drama

Ti­j­dens de Poos

Récitaal voor Orgel

Se­maine proe­naine film unique

Bêtes... comme les Hommes

Une ex­tra­or­di­naire cu­riosité cinématographique GRAND SUCCÈS

Ce film a passé plus de trois mois au ” MARI­VAUX „ à Paris

courage sans bornes, rel­eva l’in­so­lent défi du tyran­neau et lui in­fligea, dans un com­bat sin­gulier, une défaite sanglante. Dès lors, une par­tie de la colonie le re­con­nut comme chef et se joignit à lui. Red­outant la traîtrise de Forbes, ils décidèrent de fuir au plus vite. Un sous-marin échoué était là, que Howard réussit à remet­tre en état de repren­dre la mer. Au prix d’ef­forts héroïques, les fu­yards réus­sirent à sur­mon­ter tous les dan­gers qui les menaçaient et eu­rent la chance d’être re­cueil­lis par un navire de guerre... Là, Howard ap­prit avec joie que le véri­ta­ble as­sas­sin de sa femme ve­nait d’être décou­vert et que sa réha­bil­i­ta­tion avait été solen­nelle­ment proclamée. Il put, ainsi, sans rou­gir, ou­vrir ses bras à Dorothy, dont, par sa bravoure, il avait déjà con­quis i’es­time et l’amour, malgré la con­damna­tion infamante qui pe­sait sur lui.

Het ei­land der Wrakken

In vollen oceaan wordt de « Tibure » door een dilu­vi­aan­schen storm ont­takeld en daar het schip be­gint te zinken, wordt het door de pas­sagiers en de be­man­ning ver­laten. Drie wezens wor­den echter ver­geten: Dorothy Fair­fax, de de­tek­tief Jack­son, die een zekere Franck Howard, beschuldigd zijn vrouw te hébben ver­mo­ord geboeid meevo­ert. Het schip zinkt niet maar dri­jft langzaam op de gol­ven tot het na ver­schillige dagen komt lan­den aan het « Ei­land der wrakken », on­wrik­baar doel van zijn tocht.

An­dere men­schen waren, buiten alle verwacht­ing toch reeds vroeger door het lot daarheen gevo­erd en vor­m­den, een kleine kolonie uit, met aan het hoofd kapitein Forbes, een ruwaard. Deze eis­chte dat Dorothy zijn vrouw worde bin­nen de 24 uur. Howard die ti­j­dens dien spook­tocht een zeldzame moed en kracht­dadigheid toonde, zou echter in een bijna boven­men­sche­lijk gevecht dien zon­der­lin­gen tyran een bloedige ned­er­laag doen li­j­den en hij werd alzoo de heer­scher over die kleine wereld. Ten koste van on­ver­poosde en harde pogin­gen gelukte hij erin een daarheen gedreven on­derzeer terug op te kalfateren en de « lev­ende doóden » van het ei­land gin­gen alzoo terug tot de men­schen. Door een oor­logss­chip wer­den zij opgenomen. Howard ver­nam als­dan dat de ware plichtige van den moord zi­jner vrouw was gevon­den en dat hij plechtig in eer was her­steld. Zoo kan hij zon­der blozen, zijn armen ope­nen voor Dorothy die hem natu­urlijk reeds lang in haar hart droeg, trots de vreeselijke smet die op hem kleefde.

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NOTRE VEDETTE IIIII

Charles DE ROCHE

Voici un de ceux dont on peut dire, sans être taxé d’exagéra­tion, que les deux mon­des se dis­putent son tal­ent. M. De Roche, après avoir brillé dans nom­bre de rôles lui confiés par des met­teurs en scène français — et parmi lesquels celui de Roi de Ca­mar­gue, sous la di­rec­tion de Hugon, mérite certes tous éloges —, a dit un adieu qu’on pou­vait croire défini­tif aux stu­dios de la vieille Eu­rope. Un ex­cel­lent en­gage­ment de la « ra­mour Play­ers Cor­po­ra­tion ».re­nou­velé depuis, l’a at­taché à la for­tune de cet im­por­tant con­sor­tium d’édi­teurs de

Cns. Et Charles. De œchefort — qui se fait ap­peler Charles De Roche en Cal­i­fornie —- a tourné des rôles de tout pre­mier

Plan, aux côtés des ola Negri, des Kos-loff, des Dorothy Dal­ton, d’autres étoiles d’Amérique et d'ailleurs, et a pris rang parmi les grands stars du monde.

Ces jours-ci, M. De Roche est venu à Brux­elles, aider de ses avis éclairés, la tâche de ceux qui es­saient de décou­vrir des femmes belges aptes

à se con­sacrer à la carrière écranesque. Le mo­ment nous a paru prop­ice pour don­ner quelques ex­cel­lents clichés ayant trait à la dernière œuvre où par­ticipe notre hôte français, améri­ca­nisé depuis peu; et pour re­tracer à grands traits les phases d’un drame de l’écran que le bel et tal­entueux artiste il­lus­tre de sa haute et élégante sil­hou­ette.

Ce film. Jus­tice de Tzi­ganes, est présenté par Jesse L. Lasky; Dorothy Dal­ton y joue le rôle de l’héroïne, aux côtés de Théodore Kosloff et de

Dorothy Dal­ton, Charles De Roche et Théodore Kosloff dans Jus­tice de Tzi­ganes,

races représentées donc, l'an­glo-sax­onne, la slave et la la­tine.

L’œuvre est em­pruntée à l’ou­vrage de Kon­rad Bercovici, dont Lloyd Shel­don et Ed­frid Bing­ham tirèrent l’at­tachant scénario qu’on va lire. La mise en scène est de Vic­tor Flem­ing, et le moins qu’on en puisse dire, c’est qu’elle dénote de la part du réal­isa­teur comme de ses in­terprètes, une étude

et une con­nais­sance pro­fondes des mœurs et cou­tumes, des pas­sions et des sen­ti­ments des per­son­nages in­ter­venant dans l’ac­tion. Il était dif­fi­cile de ren­dre mieux qu’on ne le fit, l’am­biance de ces contrées de la Russie mérid­ionale, où se mêlent et se coudoient deux pe­u­ples rudes, aux as­pi­ra­tions en­core prim­i­tives, — les Tartares et les Tzi­ganes — qui con­servèrent à tra­vers les siècles des par­tic­u­larités eth­niques pro­pres et un haut sens des idées de bravoure et de de­voir.

Voici — sous forme de conte — le thème de cette at­tachante ac­tion:

La belle Sa­handa, la plus belle fille de la tribu tartare, éten­due sur une natte de jonc de­vant sa tente, écoutait voluptueuse­ment la chan­son an­ci­enne que Yanku, son fiancé, lui chan­tait en s ’ ac­com­pa­g­nant de la cobza.

Un soir doré en­chan­tait la prairie. On aperce­vait en­core dans la plaine aêS sil­hou­ettes bleues, de­bout sur de pe­tits promon­toires. C’étaient les pâtres qui gar­daient les mou­tons de la tribu. Une paix flot­tait dans l’at­mo­sphère pareille à la grande paix des hauts plateaux iraniens, aux pre­miers âges.

Soudain des pas rapi­des... Le vieil Osman ap­parut, suivi des an­ciens de la horde, ges­tic­u­lant comme un fu­rieux, gémis­sant, pleu­rant, je­tant mille imprécations à un en­nemi qu'on ne voy­ait pas.


Théodore Kosloff dans une scène de Jus­tice de Tzi­ganes.

Sa­handa s'était levée.

— Quel trou­ble vous agite, mon père?

Osman ne répon­dit pas d’abord. Il pour­suiv­ait ses so­lil­o­ques, plein de colère et d’amer­tume. Et les an­ciens au­tour de lui hochaient la tête en signe de com­pas­sion. Par­fois la troupe récitait une sorte de brève mélopée où reve­nait le nom sacré d’Allah.

— Mon père, mon noble père, ques­tionna de nou­veau Sa­handa, quel mal­heur est venu nous frap­per?

— Un mal­heur! Oui, certes, ma fille, répon­dit cette fois le vieil­lard, un grand mal­heur! Qu’Allah nous protège! Tu sais Ali à qui je dois 400 pièces d’or et qui te voulait pour épouse. Fu­rieux de ton refus, il m’a traduit de­vant le con­seil de la tribu. Et voici que les an­ciens, les Justes m’ont con­damné à être vendu comme es­clave. Ainsi le veu­lent les vieilles tra­di­tions cons ervées des pre­miers temps. Et le pro­duit de la vente servira à in­dem­niser Ali, le mau­dit.

— Ah! mon père, mon noble père, reprit la jeune fille, il ne sera pas dit que vos cheveux blancs con­nais­sent la honte de l'es­clavage. Vous avez été bon pour moi. Yous m’avez élevée dans la douceur et dans la joie, vous pri­vant par­fois du néces­saire pour me don­ner le su­per­flu. Il ne sera pas dit non plus que vous avez élevé une fille in­grate.

Et se tour­nant vers Yanku, son fiancé:

— Que tout le monde écoute! Sa­handa, la plus belle fille de la tribu tartare, comme vous dites pour me plaire, sera l’épouse de celui qui pay­era la dette. Ne craignez rien, mon père, mon noble père, dans trois jours je me livr­erai aux enchères publiques et vous serez tou­jours le libre Tartare de la prairie.

Le troisième jour au matin, la belle Sa­handa, vêtue de sa plus belle robe et cou­verte de ses parures, était of­ferte en vente sur la place du con­seil. Le cer­cle des an­ciens présidait et les je­unes hommes de la tribu, excités par la beauté de Sa­handa, fai­saient mon­ter les enchères.

— 300 pièces d'or, je­tait Yanku.

— 400, répondait une voix.

— 500, in­sis­tait Yanku.

— 700, jeta une voix claire, in­con­nue, qui fit re­tourner toutes les têtes.

C’était Costa, le jeune chef de la tribu de Bohémiens, campés à quelques lieues des Tartares. (

On le con­nais­sait. Il était beau lui aussi. D’ad­mirables cheveux noirs en­cadraient son vis­age brun, dont le mystère veil­lait au fond des grands yeux lu­mineux. Il était courageux. On citait des traits où sa valeur de chef avait brillé. Mais il était l’en­nemi. Les Tartares, pas­teurs aux mœurs rudes, n’aimaient pas ces bohémiens no­mades, pil­lards, pa­resseux. Aussi tous les vis­ages des je­unes gens ex­primèrent la colère à la vue du jeune Costa.

Sa­handa parais­sait in­différente.

— 700 pièces d'or, répétait Costa im­pa­tient.

— Sa­handa est à toi, décida le chef des An­ciens.

Il y eut bien une rumeur gron­deuse dans le

groupe des Tartares. Mais une déci­sion des an­ciens était sacrée. Une fois le prix payé, Costa put s’ap­procher de la belle fille, la prit dans ses bras vigoureux, sauta d’un bond sur son cheval et les voilà par­tis vers la Do­broudja, tan­dis que recom­mençaient les lamen­ta­tions des an­ciens et les cris de colère de Yanku.

Au camp des bohémiens, Costa avait déposé Sa­handa de­vant sa tente puis, met­tant un genou en terre:

— Ce soir même tu seras ma femme, ô belle et douce Sa­handa. Mais bien que je t’aie achetée loyale­ment, selon les con­di­tions que tu avais toi/ même posées, je ne veux pas être un maître tyran’ nique. Car je t’aime, ô Sa­handa la belle. Je veux aussi que tu m’aimes. C’est pourquoi, dès que sera célébré notre mariage, tu seras libre dans ta tente. Et je ne te vis­it­erai que h) dixième nuit, afin que tu ap­prennes d’ici là à aimer ton époux.

( Voir suite page JO.)

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Les Drames de la Mer

Ce film, qui ne ren­ferme aucun truquage, est 1 ex­pres­sion même de la vérité dans toute sa grandeur, tout son pathétique et, aussi, toute son hor­reur. U a été en­reg­istré par un opéra­teur de la ma­rine ital­i­enne pen­dant le com­bat du 10 juin 1918, au large des îles Dal­mates. Le spec­ta­teur as­siste à toutes les phases du com­bat, à l'at­taque des hy­dravions, au bom­barde­ment général et enfin à l’en­gloutisse­ment d'un énorme cuirassé. Nous don­nons ci-dessous les com­mu­niqués of­fi­ciels de cet héroïque fait d’armes.

Rome, Il juin 1QIH.

“ Bul­letin Of­fi­ciel „

A l’aube du 10 courant, auprès des îles Dal­mates, deux de nos pe­tits tor­pilleprs, sous le com­man­de­ment du cap­i­taine de corvette Rizzo Luigi de Mi­lazzo, at­taquaient une di­vi­sion navale autrichi­enne com­posée de deux grands croiseurs type « Viribus Uni­tis » protégés par 10 con­tre-tor­pilleurs." Nos unités, out­repas­sant téméraire­ment la ligne des con­tre-tor­pilleurs, lançaient deux tor­pilles con­tre le croiseur placé en tête de ligne, et une con­tre le sec­ond. Pris en chasse par les con­tre-tor­pilleurs en­ne­mis, nos deux bateaux en at­teignaient sérieuse­ment un et ren­traient en­suite in­tacts à leur base.

“ Com­mu­niqué Stéfani „

Le com­mu­niqué du Chef d’Etat-Ma­jor de la Ma­rine, a donné ainsi briève­ment aux Ital­iens la nou­velle d’une au­da­cieuse en­tre­prise mar­itime qui, par son succès, a porté un rude coup à la puis­sance de l’Autriche sur la mer. Il con­vient d’il­lus­trer de, pareils faits afin que l’on sache que notre ma­rine de guerre ex­erce une in­ces­sante ac­tivité sur l’Adri­a­tique et qu’elle ne manque au­cune oc­ca­sion d'in-


6 fliger à l’en­nemi les plus grands dom­mages pos­si­bles.

L’en­nemi a déjà été fréquem­ment as­sailli dans ses pro­pres bases où il se cachait, et y a subi de grosses pertes. Mais il s'est présenté enfin l'oc­ca­sion de 1 at­ta­quer en pleine mer dans une ac­tion noc­turne, et les résul­tats de cette at­taque sont d'une im­por­tance de pre­mier ordre, car ils sont de ceux que l’on au­rait pu es­compter d’une bataille navale dont la vic­toire nous serait échue.

Deux gros navires de guerre, du type « Viribus Uni­tis », avaient quitté Pola dans la nuit du 9 juin, et un peu avant l'aube, se trou­vaient à une assez courte dis­tance des îles placées de front à la côte dal­mate. Nos tor­pilleurs par­couraient la mer afin de prévenir une of­fen­sive. Une sec­tion des plus pe­tits d'entre eux, placée sous le com­man­de­ment du cap­i­taine de corvette Rizzo Luigi, se dis­po­sait selon les or­dres à railler sa base quand elle aperçut des fumées sus­pectes. Sans au­cune hési­ta­tion nos pe­tits tor­pilleurs se mirent en route Vers le point dan­gereux, sachant pour­tant très bien qu’ils al­laient y ren­con­trer des forces en­ne­mies bien supérieures. Ils re­con­nurent bientôt qu'il s'agis­sait de deux gros croiseurs de bataille en­tourés d’une forte es­corte de con­tre-tor­pilleurs. Le risque était grand, mais l’âme était forte.

Les deux mi­nus­cules tor­pilleurs, grâce à une au­da­cieuse manœuvre, réus­sirent à tromper la vig­i­lance des con­tre-tor­pilleurs et à tra­verser leur ligne; ils prirent leur po­si­tion entre eux et les deux gros navires, et au mo­ment op­por­tun lancèrent leurs tor­pilles. Les grands navires furent touchés. Et il est noté que la tor­pille fait couler à pic ou tout au moins cause tou­jours de graves dom­mages aux navires qu’elle at­teint.

L’éclate­ment sin­istre des en­gins révéla seule­ment â l’en­nemi la présence de nos unités qui réus­sirent toute­fois à pren­dre le large, pour­suivis par plusieurs con­tre-tor­pilleurs, mais en­core une fois la for­tune fut prop­ice aux nôtres et- nos unités purent s’éloigner, non sans avoir in­fligé de graves dom­mages. ,

Le succès le plus par­fait a couronné l’au­da­cieuse en­tre­prise du com­man­dant Rizzo qui fut si bien servi par les marins qui oc­cu­paient les unités com­mandées par Giuseppe Aonzo et Ar­mand Gori.

« STE­FANI »

*** Mae Mur­ray, l'étoile de la Metro-Gold­wyn, après une journée de tra­vail au stu­dio où elle tour­nait Made­moi­selle Mi­nuit, cher­chait dans le som­meil un repos bien gagné. Elle fut réveillée par les voix de deux hommes qui dis­cu­taient sous ses fenêtres. C’étaient deux marchands de bal­ais am­bu­lants comme on en voit beau­coup dans les faubourgs améri­cains.

— Com­ment fais-tu, di­s­ait l’un d’eux, pour ven­dre tes bal­ais un demi-dol­lar? Je yole la paille, je vole les manches, la corde pour lier, le tout, mes matières premières ne me coûtent rien et cepen­dant je ne peux ven­dre ma marchan­dise à si bas prix.

— C’est bien sim­ple, ex­pli­qua l’autre, mais je vole les bal­ais tout faits.

Cinéma - Bib­liothèque

Dans Je présent numéro nous en­car­tons un prospec­tus qui, nous en sommes per­suadés d’avance, intéressera la plu­part de nos aimables lec­tri­ces et lecteurs. Nous le recom­man­dons à leur bi­en­veil­lante at­ten­tion.

Nou­velles et Anec­dotes

* * * Buster Keaton, “Malec“, le célèbre comique de la Metro Gold­wyn ve­nait d’acheter une nou­velle au­to­mo­bile et pour l’es­sayer, il of­frit à son ami et met­teur en scène, Don­ald Crisp, de faire un petit tour avec lui. Keaton est un chauf­feur fan­tai­siste qui a la spécialité de pren­dre ses vi­rages sur deux roues, quand, au mi­lieu d’une forte de­scente, Keaton lui annonça d’une voix blanche que les freins ne fonc­tion­naient plus.

*— Good Lord! gémit le met­teur en scène, arrêtez, je don­nerai tout l’or du monde pour sor­tir de cette mau­dite ma­chine.

— Vous en sor­tirez, gra­tu­ite­ment, répon­dit Malec. qui, malgré le dan­ger ne per­dait pas le sens de l’hu­mour,

Harold Lloyd. — Sa dernière photo dédi­cassée.

C’est bien le di­a­ble si nous ne pas­sons pas tous les deux par desus le pare-brise, au bas de la de­scente.

Un mir­a­cle voulut que les deux au­to­mo­bilistes échap­pent à un ac­ci­dent mor­tel, mais Crisp a déclaré qu’il décli­nait à l’avance toutes les in­vi­ta­tions en auto que pour­rait lui faire Malec à l’avenir.

* * * Ramon No­varro s’intéresse beau­coup à la téléphonie sans fil. Il a con­struit lui-même différents ap­pareils qui lui per­me­t­tent à ses in­stants de loisir d’écouter les au­di­tions trans­mises par T. S. F. Dernière­ment, avant de s’em­bar­quer pour l’Italie, où il doit in­terpréter le prin­ci­pal rôle du su­per-film Ben-Hur. Il ap­por­tait au stu­dio un nou­vel ap­pareil qu’il ve­nait d’imag­iner.

Un de ses ca­ma­rades John Gilbert, se mit en de­voir d’in­staller l’ap­pareil. <

— Epatant, ce nou­veau dis­posi­tif, mon vieux, où avez-vous acheté cela, vous ne devez pas savoir le faire marcher.

— Tenez, re­gardez, je vais vous le met­tre au point. Ecoutez comme l’au­di­tion s.’améliore rien qu’en réglant ce petit disque de cuivre. Ce doit être le con­den­sa­teur.

— Non, Gilbert, répon­dit en riant No­varro, ce disque ne contrôle que votre imag­i­na­tion. C’est moi qui ai fab­riqué l’ap­pareil et comme j’avais percé dans cette caisse un trou de trop, j’y ai adapté ce disque qui ne sert à rien.

Miss Glo­ria Swan­son - et sa suite à Brux­elles

C’est par une foule en­t­hou­si­aste que Miss Glo­ria Swan­son a été ac­cueil­lie mer­credi dernier à son arrivée à la gare du Midi. Pour un peu on l'eut portée en tri­om­phe. Notre pe­u­ple aime l’Art, et tous ceux qui per­son­ni­fient l’Art sont des demi-dieux à ses yeux. Glo­ria Swan­son nous ap­paraît toute gra­cieuse dans son man­teau de voy­age, comme un peu ef­frayée de Cette man­i­fes­ta­tion pop­u­laire. Mais se remet bien vite, écoute, émue, le petit speetçh

au mi­lieu de nous, et si gen­ti­ment, si gra­cieuse­ment nous donne la primeur d’une danse qu’elle a créée pt qui se raie « clou » d'un de ses prochains films.

Je prof­ite de la cir­con­stance pour lui poser quelques ques­tions. Elle ne se fait pas prier, sachant qu’en répon­dant à mon désir, elle répond à celui de tout Brux­elles, avide de détails sur son compte. J’ap­prends d’elle des choses intéressantes: Née à Chicago en 1900, il y a neuf ans

adresse M. Kau­court, un Belge, qui a tra­vaillé en Amérique pour la même com­pag­nie qu’elle, dis­tribue quelques schake­hand et soudain, s’offre avec une espièglerie char­mante à poser pour. les pho­tographes qui es­saient en vain de bous­culer la foule afin d’ar­river jusqu’à elle.

Alors c’est la vis­ite de l’ex­po­si­tion où le film Zaza se la mon­tre à elle-même dans une de ses plus jolies pro­duc­tions..

La soirée se ter­mine au bar de I’Al­ham­bra. Main­tenant Glo­ria Swan­son se sent tout à fait chez elle

Glo­ria Swan­son et son came-ra-man Weber; à droite, de­vant le pied de l'ap­pareil, M. For­rest, scénar­iste spéciale­ment at­taché aux pro­duc­tions de la grande artiste, et au­teur du syn­op­sis de Mme Sans Gêne.

A gauche:

Mme Sans Gêne et le Maréchal Lefèbvre.

?u’elle itourne pour la firme ara­mount (Fa­mous Play­ers Lasky). Le cin­ema la pas­sionne, elle ne se con­tente pas d’étudier ses rôles mais dis­cute de la prise des vues .avec son earner a-m a n M. Weber, et des moin­dres détails avec le met­teur en scène, son scénar­iste


'Sc è n e s ex­traites du film Madame Sans Gêne >dans de pres­tigieux décors de l'époque impériale.

M. For­rest Halsey ne la quitte du reste ja­mais, s’iden­ti­fi­ant pour ainsi dire h elle, l’étu­di­ant jus-qu’au fond de l’âme, afin de pou­voir don­ner à son tal­ent le plus de re­lief pos­si­ble.

Elle a quitté l’Amérique pour passer deux mois à Paris où elle tourne Madame Sans Gêne, l'oeu­vre de Sar­dou et Moreau, adaptée à l’écran, tou­jours par M. For­rest Halsey qui en est à son septième scénario pour Glo­ria Swan­son et dont Léonce Per­ret est le met­teur en scène. Elle rem­plit na­turelle­ment le rôle de la Maréchale Lefeb­vre et je devine les ef­fets char­mants qu’elle saura tirer de sa na­ture à la fois « si femme » et un peu garçonne pour­tant et de ce re­gard de velours, tour à tour pas­sionné, triste, espiègle et même drôle. Elle sera sec­ondée par Charles de Rochefort dans le rôle du Maréchal Lefèbvre, le célèbse Drain dans celui de Napoléon, Ar­lett Maréchal, la plus jolie femme de l’écran, dit la chronique, dans celui de la Reine de Naples, Suzanne Bianchetti dans celui de l’Impéra­trice Marie-Louise et enfin par un ac­teur anglais War­wick dans celui du comte de New­p­pery. Elle est la seule ac­trice améri­caine. Les qua­tre cents rôles sec­ondaires seront tenus par des Français engagés à cet effet et les cos­tumes com­mandés à Paris seront des mer­veilles d'ex­ac­ti­tude. Comme je m’éton­nais de ce que après avoir tourné avec tant de succès nom­bre de films en Amérique, elle se rendait ainsi en Eu­rope, elle me répon­dit en souri­ant: « les Améri­cains sont de­venus dif­fi­ciles. Ils ne veu­lent plus de re­con­sti­tu­tions au stu­dio, ils veu­lent que l’ac­tion se déroule dans son cadre véri­ta­ble et c’est pourquoi nous avons de­mandé et obtenu du Min­istère des

Dessous:

Glo­ria Swan­son ét M. Joseph Meiski, jour­nal­iste polon­ais, pho­tographiés à l'As­to­ria Palace, à Brux­elles.

Beaux-Arts de France, la per­mis­sion de tourner à Compiègne, à la Mal­mai­son à Ver­sailles et à Fontainebleau. Cinquante de ces scènes ont été tournées. Ter­rasses, châteaux et mo­biliers ont été mis à notre dis­po­si­tion. Nous avons vécu véri­ta­ble­ment les jours de l’Em­pire et la revue que passera Napo- léon aux Tu­i­leries ne com­pren­dra pas moins de trois mille sol­dats en cos­tumes de l’époque. Je vous af­firme, con­tinua-t-elle en riant, que mon met­teur en scène aura de l’ou­vrage. Heureuse­ment il s’y connaît. C’est lui qui a tourné Koenigs­mark, le film connu du monde en­tier et tant ap­plaudi chez nous. Il y a du reste tra­vaillé en Amérique. Mme Sans Gêne coûtera entre trois et qua­tre cent mille francs et en Amérique il au­rait coûté plusieurs mil­lions. Ques­tion de change me dit Miss Swan­son, le dol­lar vaut quinze fois votre franc et à nos yeux ne vaut cepen­dant qu’une unité de mon­naie. »

Cette réflex­ion me fait rêver.

A cette tech­nique su­perbe, à cet es­prit pra­tique de l’Améri­caine, n'y au­rait-il pas moyen d'ad­join­dre en une étroite as­so­ci­a­tion, l’es­prit artis­tique et génial du Français. N'ar­riverait-ton pas ainsi à des résul­tats sur­prenants. La ques­tion est à étudier, mais je l’es­time par­ti­c­ulière­ment op­por­tune et intéressante.

Miss Glo­ria Swan­son me dit alors com­bien Brux­elles lui a plu et com­bien elle est touchée d'y avoir été reçue comme une Reine, c’est l’ex­pres­sion dont elle se sert; elle me mon­tre du geste le salon voisin, une véri­ta­ble avalanche de let­tres, télégrammes, gerbes, cor­beilles et voudrait, as­sure-t-elle, nou­voir répon­dre à tout cela par des mil­liers


Où allez-vous après le spec­ta­cle???

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déguster ses vins fins

de bais­ers. Elle se lève alors et je com­prends qu’il faut me re­tirer. Je baise la pe­tite main et m'éloigne ac­com­pagné de Mlle Jeanne Tuist, la déléguée de M. Lasky, lequel l’a chargé de met­tre à la dis­po­si­tion de Miss Swan­son un crédit il­limité.

Et tout en grif­fon­nant cet ar­ti­cle, je la revois, presque per­due, elle si menue et si célèbre pour­tant, dans le grand fau­teuil du salon de l’As­to­ria Palace, je suis suivi par l'éclat velouté et pour­tant espiègle de ses grands yeux noirs, je revois le geste presque gamin qu’elle eut en por­tant à ses lèvres la coupe de cham­pagne d’hon­neur et surtout je revois l’ex­pres­sion émue avec laque­lle elle a mis sa main mu­tine dans la main grasse de notre digne maïeur. Elle avait vrai­ment l’air de dire: « Mon­sieur le Bourgmestre, en vous ser­rant la main c'est à toute la Bel­gique que je la serre; nous nous sommes serré la main dans la peine autre­fois, il est juste au­jourd’hui que nous nous la ser­rions dans la paix et la joie ».

Vous avez rai­son Miss Glo­ria Swan­son ce sont des liens pro­fonds d’amitiés et de re­con­nais­sance qui unis­sent la France et la Bel­gique à l’Amérique et bien longtemps notre vieux Ciel Brux­el­lois con­servera la trace lu­mineuse de la chère pe­tite étoile améri­caine.

Jean CAM­ERA.

CHARLES DE ROCHE

I Suite de la page 4.)

La première pensée de la belle Sa­handa fut que Yanku la viendrait repren­dre en un com­bat loyal avec le bohémien. Ne l’avait-il pas juré? N'était-il pas le maître de son cœur?

Elle passa donc les pre­miers jours dans l’at­tente, ne se sou­ciant guère de la vie des Bohémiens et des Bohémi­ennes.

Costa Ve­nait la voir, l'en­trete­nait de son amour et de ses pro­jets; elle l’écoutait à peine.

Les jours passèrent.

Le huitième jour, Sa­handa se mit à douter de

Yanku. Com­ment était-il pos­si­ble qu’il la laissât exposée aux in­jures des en­ne­mis de la tribu? Puis elle com­mença à s'intéresser à Costa dont elle ne pou­vait s’empêcher d’ad­mirer la beauté et plus en­core la no­blesse d’âme. En vérité, elle était la chose de cet homme. Et cet homme la re­spec­tait comme si elle était une femme libre.

Le dixième jour, elle rêvait de­vant sa tente,/' quand au mi­lieu d’un brouhaha plein de cris et de V hurlements, elle vit soudain de­vant elle Costa et Yanku.

Costa, la face irritée, mon­trait le jeune Tartare pris­on­nier de deux vigoureux Bohémiens.

— Ecoute, Sa­handa, dit le jeune chef. Je t’ai achetée, je t’ai payée, selon les pro­pres con­ven­tions que tu avais imposées. Je t'ai emmenée dans mon camp. Tu por­tais en­core dans ton cœur l'image de celui-ci que tu aimais autre­fois. Tu, croy­ais qu’il viendrait te délivrer, te repren­dre dans un com­bat loyal avec ton ipari. Ecoute, Sa­handa. Je l’at­tendais. Je croy­ais comme toi que ton fiancé, ne pou­vait avoir qu’une âme droite et noble. Je me suis trompé. Tu. t’es trompée, toi-même. Celui-ci vient de me ten­dre un af­freux guet-apens, ima­giné

ar la ruse, et la mau­vaise foi. Ce n'est pas un omme. Le voilà. J’au­rais le droit de le livrer à la mort. Mais à cause de toi, Sa­handa, je lui donne la vie. 11 est libre. Je vais plus loin. Je te rends aussi ta lib­erté. Tu peux, à ton choix, par­tir avec celui-ci qui a une âme basse, ou tester avec moi.

Sa­handa s’était levée.

Elle avait écouté re­gar­dant tantôt la honte de Yanku, tantôt la no­blesse de Costa.

Elle s'avhnça.

Puis se pen­chant vers les bras ten­dus du jeune chef.

— Mon choix est fait, rqon cher Seigneur, fit-elle.

Dans la plaine, Yanku s’en­fuyait, pour­suivi par

les malédic­tions des en­fants de la tribu.

. Jeah BLAISE.

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SE­CU­RITE

AB­SOLUE

BRUX­ELLES

UNE IN­VEN­TION FRANÇAISE

La Cinématogra­phie! en couleurs na­turelles

\ par bau­drV de SAUNIER f

(Suite)

La panchro­ma­ti­sa­tion des pel­licules, c’est-à-dire leur sen­si­bil­i­sa­tion à tous les rayons colorés, est un procédé in­dus­triel connu depuis une quin­zaine d’années. Mais, autre souci, d’abord la sen­si­bilité n’est pas tou­jours égale pour tous les rayons (les plaques au­tochromes, par ex­em­ple, ne peu­vent être em­ployées sans que l'ob­jec­tif soit re­cou­vert d’un écran jaune qui re­tarde l’ac­tion des rayons bleus et vi­o­lets), par sur­croît, la panchro­ma­ti­sa­tion diminue la ra­pidité d’im­pres­sion de la couche sen­si­ble, défaut grave lorsqu'on ne s’adresse, comme le fait es­sen­tielle­ment le cinématographe, qu’à des .su­jets en mou­ve­ment!M. Gau­mont ne put, par conséquent, établir son vaste plan qu’après en avoir obtenu la pierre an­gu­laire: une couche qui fût sen­si­ble, à vitesse égale, aux trois rayons fon­da­men­taux, et qui ne perdît pas, en acquérant cette nou­velle qualité, sa ra­pidité d’im­pres­sion. Pas­sons sur ce casse-t été.

Après la dif­fi­culté chim­ique, se dresse une dif­fi­culté mécanique. Il s’agit, dans la cinématogra­phie en couleurs, de pro­jeter cf un seul coup trois im­ages et de répéter le fait seize fois par sec­onde, alors que, dans la cinématogra­phie sim­ple, c’est une seule image seule­ment qui marche avec cette fréquence. Or, le mou­ve­ment n’est déter­miné dans le chrono que par la trac­tion qu’opèrent les pointes latérales des tam­bours dans les trous, lesquels sont pra­tiqués en une sub­stance, le cel­luloïd, qui possède une résis­tance à l’ar­rache­ment bien éloignée de celle de l'acier 1 Ac­tion­ner une pareille bande à une vitesse triple de la nor­male, c’était ris­quer, de la déchirer fréquem­ment. 11 fal­lut se con­tenter de lui don­ner une vitesse dou­ble, en réduisant à peu près d’un tiers en hau­teur chaque image, en la réduisant à 14 mil­limètres au lieu de 19 qu’elle possède dans tous les cinématographes du monde. Il se trouva d’ailleurs que la forme ob­longue ainsi donnée aux pe­tits tableaux se prête fort bien aux paysages et aux panora­mas dont la cinématogra­phie en couleurs fera évidem­ment grande con­som­ma­tion.

Je ne cite ces deux grands ob­sta­cles que pour don­ner un aperçu de toutes les embûches, con­tra­dic­tions et quasi-im­pos­si­bilités qu’en élec­tricité, en cinéma­tique, en op­tique, en chimie ou en mécanique les chercheurs de la belle so­lu­tion ren­contrèrent pen­dant plu-sieure années à cha­cun de leurs pas. Il serait fas­ti­dieux pour beau­coup de lecteurs que nous les analy­sions ici.

Venons au fait même. Quelle est la dis­po­si­tion générale des ap­pareils nou­veaux? Le lecteur qui a bien voulu me suivre la soupçonne déjà; en voici le schéma bien sim­ple:

L’ap­pareil de prise de vues est formé par trois cham­bres noires su­per­posées, aussi rap­prochées que pos­si­ble, afin que les trois ob­jec­tifs pren­nent la vue sous des an­gles qui ne diffèrent pas trop les uns des autres. La différence ne saurait d’ailleurs

être bien grande puisque, nous venons de le voir, chaque élément d'un film de ce genre ne mesure que 14 mil­limètres de hau­teur, ce qui ne fait qu'un peu qlus de 4 cen­timètres pour la hau­teur to­tale des trois éléments.

Au fond de ces cham­bres, à chaque révo­lu­tion par­tielle de la croix de Malte, passe une longueur

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de film vierge, assez grande pour que d’un seul coup trois im­ages étagées puis­sent être en­reg­istrées.

On conçoit que, si on lais­sait les choses en l'état, on n’ob­tiendrait sur le film aucun effet nou­veau: on prendrait trois im­ages au lieu d’une, trois im­ages pro­duites par la to­talité des rayons mul­ti­col­ores

Détail de la mon­ture des ob­jec­tifs

que réfléchit le sujet; et rien de plus. On de­meur­erait dans la vieille cinématogra­phie dite en « blanc et noir ».

Pour que du nou­veau soit obtenu vers le but que nous pour­suiv­ons, il faut donc que cha­cune de ces cham­bres noires ait mis­sion de re­cevoir des rayons de na­ture différente, et eux seule­ment. Si nous plaçons derrière l'ob­jec­tif de la cham­bre d’en haut un petit disque translu­cide coloré en vert, la cham­dre

ne re­cevra plus que les rayons verts émis par le sujet. En mu­nis­sant d’un disque rouge l'ob­jec­tif cen­tral, et d’un disque bleu l’ob­jec­tif inférieur, nous n'ad­met­trons plus, re­spec­tive­ment dans cha­cune des cham­bres que com­man­dent ces ob­jec­tifs, que les rayons rouges et que les rayons bleus. Ces dis­ques sont appelés,, écrans sélecteurs », parce qu’ils font sur le sujet une véri­ta­ble sélec­tion des rayons qu’il réfléchit. Cha­cun d’eux choisit les ondes qu’il au­torise à im­pres­sion­ner la por­tion de couche sen­si­ble qui se trouve derrière lui. Cette im­pres­sion, je le répété en­core, quelle que soit la couleur du rayon, se traduit sur le film en noir et blanc.

Le posi­tif étant tiré, puis pro­jeté, toutes ses par­ties claires (qui se sont sub­stituées ex­acte­ment aux par­ties noires pro­duites sur le négatif) vont, sous l'éclairage de l’arc élec­trique, don­ner pas­sage à la lumière, tan­dis que les par­ties noires vont lui bar­rer le chemin. Mais on conçoit en­core que des écrans sélecteurs soient in­dis­pens­ables ici égale­ment, car il faut que l’ob­jec­tif d’en haut ne laisse passer, al­lant vers le tableau de pro­jec­tion de vues, que des rayons verts, cor­re­spon­dant ex­acte­ment à ceux que le négatif a reçu, et de même pour les deux autres ob­jec­tifs. Les trois couleurs fon­da­men­tales ainsi pro­jetées re­pro­duisent par leur fu­sion toutes les nu­ances du sujet.

L’ap­pareil de pro­jec­tion est donc ainsi con­stitué: une source lu­mineuse en­voie ses rayons sur les trois éléments du film; des écrans sélecteurs, re­spec­tive­ment vert, rouge et bleu, in­ter­posés entre le film et les ob­jec­tifs, ne lais­sent passer cha­cun à tra­vers ces derniers que les rayons choi­sis. Les trois im­ages sont dirigées sur le même tableau de pro­jec­tion, et de façon qu'elles se su­per­posent avec une préci­sion par­faite. Le mariage des couleurs s'y

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opère par la mystérieuse et in­finie vari­a­tion des longueurs d’ondes lu­mineuses. Ainsi, sans que nous cher­chions — d’ailleurs le fe­ri­ons-nous en vain — à pénétrer l’énigme, nos yeux se délectent de l’il­lu­sion des jeux pu soleil.

Est-ce tout? Avant de baisser le rideau, ex­am­inons en­core la grosse dif­fi­culté fi­nale qu’ont ren­contrée M. Gau­mont et ses col­lab­o­ra­teurs, et la ( curieuse so­lu­tion qu’ils ont trouvée.

Si grande que' soit la préci­sion du chrono, si minu­tieux les soins ap­portés à la fab­ri­ca­tion des pel­licules, il peut tou­jours se pro­duire dans la pro­jec­tion un in­fime déplace­ment d’une des trois couleurs par rap­port aux deux autres (jeu léger dans la mon­ture d’un ob­jec­tif, di­lata­tion ou rétrécisse­ment mi­nus­cule du cel­luloïd, etc.). Une frac­tion de mil­limètre d’écart suf­fit pour que, mul­ti­pliée par l’agran­disse­ment con­sidérable que subit l’image sdr l’écran, elle fausse to­tale­ment la col­oration de l’image, ou du moins, pour qu’elle enlève au film sa net­teté.

On a donc monté les ob­jec­tifs de telle sorte que, celui du mi­lieu (le rouge ) de­meu­rant im­mo­bile, les deux autres puis­sent se déplacer ver­ti­cale­ment ou hor­i­zon­tale­ment par le jeu d’une manette et rat­traper ainsi tous les écarts.

Mais — nou­veau mais! — à qui con­fier la manœuvre de cor­rec­tion? Le pro­jec­tion­niste, rélégué au fond de la salle, en­fermé dans une cab­ine que l’arc élec­trique rem­plit de ses rayons, ne voit guère les résvd­tats obtenus sur l’écran loin­tain que con­tem­plent les spec­ta­teurs.

On lui ad­joignit un compère. Tout d’abord, assis tout près de l’écran, et muni d’un téléphone, le compère com­mandait à l’aveu­gle de la cab­ine « Ton vert, à gauche... Trop-... De­scend ton bleu... En­core! » Les spec­ta­teurs voisins per­daient à cette cor­re­spon­dance quelques il­lu­sions.

Le compère, au­jourd’hui, est muni d’un petit ap­pareil élec­trique, relié di­recte­ment aux leviers des ob­jec­tifs, qui per­met la cor­rec­tion à dis­tance, sans même que le pro­jec­tion­niste ait à la connaître.

11 sem­ble être un spec­ta­teur or­di­naire, mais af­fligé de la manie d’in­staller sur ses genoux une pe­tite boîte dont il remue de temps en temps les poignées.

Quelles con­clu­sions tirer de cette décou­verte? Car cet acharne­ment dans la lutte avec l’em­bryon de 1868 et cette création pa­tiente de cent détails orig­in­aux ont pro­duit ici une véri­ta­ble in­ven­tion.

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jet­tera des couleurs sur celui qui per­sis­tera à culti-ver la gri­saille?

Au point de vue de l’in­struc­tion et même de la délec­tion des masses, quelles ressources le cinématographe en couleurs ne va-t-il pas nous ap­porter pour la dif­fu­sion des sites mer­veilleux de notre pays, de ses mon­u­ments célèbres, des richesses énormes de ses musées? Quelles con­so­la­tion même, pour nos in­non­brables blessés, nos paralysés, que de pou­voir tout d’un coup se retrou­ver dans les clairières bleues des forêts; dans le jaune d’or des moissons, dans le vert translu­cide des vagues 1

Quelle légitime fierté enfin pour nous tous que de con­stater notre sci­ence en un tel progrès que, dans cent ans en­core, nos pe­tits-en­fants rever­ront, tant qu’il leur plaira, dans toutes les gammes du soleil qui éclairait ce jour là l'un des plus grands faits de l’His­toire, le Défilé de la Vic­toire du 14 Juil­let 1919! . Re­dis­ons-le: les sor­ciers qui ont donné à l’hu­manité ces joies nou­velles, ce sont les Français — une fois de plus.

Baudry de SAUNIER.

ER­RA­TUM

Dans un de nos derniers numéros, nous citions M. Yvan Mosjoukine comme l’ac­teur auquel était confié le rôle de Napoléon dans le film d’Abel Gance.

11 ap­pert que M. Yvan Mosjoukine, en­ten­dant réserver à la société Al­ba­tros, pour cette sai­son du moins, la to­talité des ses pro­duc­tions, n'a ja­mais songé à per­son­ni­fier le héros d’Auster­litz.

Dont acte.

Mae Mur­ray

Mae Mur­ray, dans le dou­ble rôle d’une co­quette de la Cour de Napoléon III et d’une jeune senorita mex­i­caine de nos jours! G’est ce que nous réserve son dernier film pour la Metro Gold­wyn, 'TU­Celle Mid­nicht.

Mae Mur­ray est née à Portsmouth aux Etats-Unis, et non en An­gleterre. Elle vint à New-York à l’âge de 4 ans. A peine sut-elle marcher qu’elle mon­tra de grandes dis­po­si­tions pour la danse. Son plus grand plaisir dans son jeune âge était d’im­pro­viser des danses au son des orgues de bar­barie qui pas­saient dans la rue où ses par­ents de­meu­raient. Elle échappa plusieurs fois à la sur­veil­lance de sa mère pour danser aux côtés d’un mu­si­cien am­bu­lant, au grand amuse­ment des pas­sants.

A 15 ans, tou­jours éprise de la danse, Mae Mur­ray fait ses débuts comme pe­tite “ girl „ aux Folies et de­vient vite con­nue sous le nom de “ Melle Brink­ley Girl „. Eile créa, à ce mo­ment, un type de danseuse que l’on a cherche à imiter et qui est rfesté un des clas­siques des mu­sic-halls améri­cains.

Elle parait, alors dans une opérette, Her Lit­tle High­ness qui la lance complètement.

Elle de­vient l’étoile qui at­tire la foule suc­ces­sive­ment dans les grands étab­lisse­ments de “ Broad­way „.

En 1915, Mae Mur­ray re­tourne aux Folies pour une sai­son. C’est à ce mo­ment qu’elle com­mence à faire du cinéma.

Ce n’est au début, qu’un bout de film pro­jeté sur un écran de pa­pier que la danseuse crèVe, pour ap­paraître en chair et en os sur la scène du mu­sic-hall.

Les met­teurs en scènes de différentes com­pag­nies lui font alors des of­fres mag­nifiques.

Elle tourne pour Para­mount, Uni­ver­sal, Pathé, The Fa­mous Play­ers. En 1918, Mae Mur­ray épouse son met­teur en scène Robert Z. Léonard, qui l’a guidée dans ses films pour I’Uni­ver­sal.

A l’heure actuelle, femme et mari tra­vail­lent pour la Metro Gold­wyn.

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