Programme from 11 to 15 May 1924



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#655

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Rue du Pont-Neuf, 60 BRUX­ELLES

Brochures, ren­seigne­ments, place­ments gra­tu­its

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'39-41, rue de l’Hôpital - Tel. 25978

BRUX­ELLES

SF.S NET­TOY­AGES - SES DE I A CHAGES - SES TEIN­TURES - LE FINI DE SON TRA­VAIL

PRISE ET REMISE A DOMI­CILE ENVOI SOIGNÉ EN PROVINCE

SAVON C.R ÊME POUDRE

•ntr«ti«nuent le teint fraie et l’as­pect ju­ve­nil

EN VENTE PARTOUT

De­man­dez con­di­tions “ Ciné-Re­vue ” à M. H. JASPERS 17, rue de* Pâquerette* BRUX­ELLES

ÉTAB­LISSE­MENTS SAINT-SAUVEUR

Mon­ta­jjne-aux-Herbes-Potagères, BRUX­ELLES

ni IUP les plus lux­ueux.les plus con­fort­a­bles. Dftl­llu Bains chauds. Bains de nata­tion. Bains turcs. Bains russes. Bains de lumière. Douches, Mas­sage, Salon de coif­fure pour Messieurs et Dames, Pédi­cure, Manu­cure, etc.

5 pistes améri­caines régle­men-taires.Thë dansant. Bar'améri­cain. Onÿiestre de pre­mier ordre.

La salle la plus vaste et la plus fraîche de Brux­elles. Deux grands or­chestres.

BOWL­ING

NUIS DE U DANSE

M aison Bervoets~\Viel­er­nans

6 à 12, rue du Midi, BRUX­ELLES (Bourse)

Mai­son de Con­fi­ance

Tél. 252.75

SOM­MIERS MÉTALLIQUES

Voitures d’en­fants. Berceaux, Lits anglais en cuivre, en fer

Maielats, Cou­vre-pieds, Grand choix de Cou­ver­tures

4> ANNÉE N. Q

Çiné-Qa­Mue

Cr­c­jarue ojfc­ciol Weje de (eut CLAJÓ\JCiOQ rCLpf\lCjLlG

Cdit­tur' J. MEUWIS­SEN, 10-12. rue Charles de Costef, Brux­elles Téléphone > 31678 Compte chèque« postaux; 46 332 heb­do­madaire il­lusl'1 parais­sant le ven­dredi L Abon­nement an­nuel 25 francs

Notre vedette: RAQUEL MELLER

Vous n’y croyez plus, chère lec­trice, à la légende de la jolie fil­lette à laque­lle il a suffi de se trou­ver au mo­ment prop­ice au stu­dio, pour qu’un « di­rec­tor » en quête d’une perle, mit son dévolu sur la rougis­sante je­unesse, lui décou­vrant mille qualités de pho­togénie, de spon­tanéité, d’ex­pres­sion, pro­pres à la muer immédi­ate­ment en étoile de toute première grandeur; vous n’y croyez plus à ces Bo­bards yan­kees, — et vous avez bien rai­son. — Etre sacrée du jour au lende­main vedette, .et celà sans ju­di­cieuse prépa­ra­tion, — à d’autres!

Et pour­tant, il est de « pe­tites bonnes femmes » qui s’im­posent, sinon endéans les vingt-qua­tre heures, du moins en quelques mois; il en est qui, sans le savoir même, ont le cinéma dans la peau. Et de celle-ci est Raquel Meller.

Coup sur coup, deux belles pro­duc­tions, où

elle rem­plit un rôle prin­ci­pal, nous l’ont fait apprécier.

La Con­cep­tion des « Op­primés », comme Vi­o­letta des « Vi­o­lettes Impéri­ales », furent égale­ment fêtées par le pub­lic. Et cette pe­tite chanteuse de ca­Jbaret chan­tant, dont peu con­nais­saient le nom chez nous avant l’ap­pari­tion de ces deux grands films de Rous­sel, a con­quis tous les en­t­hou­si­asmes.

Née en. Es­pagne, Raquel Meller débute toute jeune dans un petit mu­sic-hall de Va­lence. Re­marquée pour sa belle voix, elle chante bientôt dans toutes les grandes villes es­pag­noles, puis part, au Brésil, où l’at­ten­dent de nou­velles ova­tions, et où elle risque même un soir d’être aveuglée par les pièces de mon­naie qu’on lui je­tait sur la scène... Elle chanté en­suite dans toutes les grandes villes d’Eu­rope.

Les débuts de Raquel Meller au cinéma sont récents. C’est sous la di­rec­tion d’Henri Rous­sel! qu’elle tourne pour la première fois dans les « Op­primés ». Son in­terprétation du rôle de « Con­cep­tion » la classe au pre­mier rang des étoiles de l’écran. Tou­jours avec H. Rous-sell, elle tourne en­suite «Vi­o­lettes Impéri­ales», un grand film qui nous fait as­sis­ter à la cur riguse odyssée d’Eugénie de Mon­tijo. impéra-


trice des Français, et à la vie sou« le sec­ond Em­pire. 'Dans ce film, dont toute la première par­tie fut tournée à Séville, Raque 1 Meller in­terprète le rôle die Vi­o­letta, la pe­tite marchande de fleurs. Km pe­tite jupe de toile blanche à volants rouges, casquée d,'une chevelure d’ébène où meurt une rose pour­pre, elle offre ses 'vi­o­lettes aux pas­sants, avec la sim­plicité Itère d’un« véri­ta­ble gi­tane; nulle autre que la gra ndie artiste es­pag­nole ne pou vait in­terpréter un tel tal­ent, une telle vérité, le rôle dif­fi­cile et com­plexe de Vi­o­letta.

Ce mo­ment .uù le film «Vi­o­lettes Impéri­ales»

et sera tourné, dans les stu­dios cal­i­forniens, à Paris et en Es­pagne, par une troupe améri­caine ayant à sa. tête Mae Mur­ray.

23 Na­tion* dan* un Film

Le met­teur en scène, Tod Brown­ing avait engagé 23 en­fants pour jouer cer­taines scènes de son film. The Day of Faith (Le Jour de Foi), tiré du roman de Sir Arthur Somers.

Tous ces en­fants appûrti­en­nent à une na­tion­alité différente et leut âge varie de 4 à Tl ans.

L'effet, pro­duit par ce rap­proche­ment de race, doit, pour le moins, être typ­ique.

connaît l'im­mense succès que l’on sait, nous a paru par­ti­c­ulière­ment choisi pour porter 'hom­mage à l’une des plus taleintueuse­seiotri­ces dont s’enorgueil­lisse!e cinéma, et nous avons voulu en un heureux as­sem­blage, don­ner quelques scènes de pro­duc­tions aux­quelles elle prête l’at­trait de sa grâce, la beauté de ses at­ti­tudes, la fraîcheur de sa je­unesse, — et surtout son tal­ent sim­ple et spon­tané.

Dana les Stu­dio

Valia va quit­ter l'écran..*C’est une perte pour la pro­duc­tion anglaise, mais elle se marie, va habiter l’Amérique et pense qu’une femme mariée se doit à sa famille et son home. Son ta­lant cinématographique s’était énormément développé et son dernier rôle dans The Great Prince Shan avec Ses­sue Hayakawa, Tsuru Aoki et Ivi Duke restera un de ses meilleurs.

Pe­tites Nou­velles et Échos

Le ro­mancier scénar­iste

Wasco Ibanez, dont quelques-uns des ro­mans ont connu en adap­ta­tion cinématographique un très vif succès, vient de s'es­sayer à écrire di­recte­ment pour l’écran- Son pre­mier scénario s'in­ti­t­ule Circé

, * * Edwin Carewe, complètement remis de son in­dis­po­si­tion tra­vaille à Paris au Stu­dio * Eclair » et aura bientôt ter­miné son film: A Son of the Sa­hara, dont il a tourné les extérieurs à Biskra.

» * „ M. René Clair le mettëur en scène de Paris gui Dort, com­mencera bientôt Le Fantôme du Moulin Rouge, dont il a écrit le scénario.

L’avi­a­teur Préjean exécutera dans ce film quelques ac­ro­baties.

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I - Quelques As de l’écran vis­i­tent Brux­elles - j

Mme —any

Hon n om lire dt* fer­vents du septième art se sont, ren­dus" aux «.bords de la gare du Midi pour voir débar­quer les artistes qu’ils ont si sou­vent ex­aminés sur l’écran, et. qui avaient an­noncé leur arrivée en notre ville.

C’est ainsi qu’ils eu­rent le plaisir de con-

C*mpler en « chair et en os » France DhéHa, .ex­quise et fan­tasque in­terprète de la «Garçonne », la sen­ti­men­tale Céline aux formes par­faites du «Drame des Folies-Bergères ».

Ce fut. en­suite le tour de Raquel Meller — l’in­ou­bli­able créatrice du rôle de la Vi­o­letta — dont le tal­ent per­son­nel évoqua avec tant de fer­veur émue l'Es­pagne su­per­sti­cieuse et no­ble­ment ro­manesque.

Georges Mel­chior,, l'artiste au jeu sobre et cor­rect qui se révéla da ne « I.’At­lantide » et « Les Rantzau », fut, lui aussi notre hôte pen­dant une quin­zaine.

Un Anglais, Félix Ford, qili tourna en Amérique et in­terpréta, en artiste con­sommé, un rôle ad­mirable aux côtés de (Hayakawa dans «La Bataille ». séjourne en ce mo­ment en­core parmi nous. Tl se pro­duit dans un numéro de mu­sic-hall qui révèle au pub­lic les dessous d’une prise de vues cinématographiques.

Nous eûmes égale­ment Te plaisir de faire con­nais­sance avec Henry Rous­sel, le .met­teur en scène" des « Dp­primés », venu pour nous présen­ter sa dernière pro­duc­tion «-Les Vi­o­lettes impéri­ales»; avec, Gas­ton Houdès, l’un des plus ànciene réal­isa­teurs de l’écran, et Raoul Gri­moin-San­son, l’in­ven­teur d’un ingénieux ap­pareil qui crée le syn­chro­nisme dans les « films chantés ».

Louis Delue, au­teur et met­teur en scène de maintes œuvres dont le réal­isme n’ex­clut pas la poésie— «Pour une nuit, d’amour». « L’inon­da­tion ». « Une femme passa », « El iDo­rado », « l’Amour qui tue », pour ne citer que ceux dont les titres me vi­en­nent immédi­ate­ment à l’es­prit — nous avait égale­ment promis sa vis­ite. La brusque nou­velle de sa mort, qui créa un’grand vide dans les rangs des pi­o­nniers de la cinématogra­phie, nous sur­prit tout récem­ment.

(La présen­ta­tion du «Cousin Pons», le beau film tiré du célèbre roman de Balzac, vient d’amener parmi nous le met­teur en «cène, Jacques Robert, ac­com­pagné dé quelques-uns de ses' in­terprètes: Mmes Bérangère. Lil­ian Con­stan­tini et Gas­ton Modot.

Ac­teur dis­tingué, Jacques Robert, qui tint des em­plois im­por­tants à la Comédie-Française et à .l’Odéon, no­tam­ment dans les rôles où s’il­lustrèrent Al­bert lamivert et Georges

Mme Bérengère

MICHEL MATTHYS PI­ANOS ELCKÊ, de Pari»

16, Rue de Staseart, BRUX­ELLES Téléphone: 153.92 Première mar­qua de répu­ta­tion un­lveraoll


6 Grand, débuta en­suite comme artiste de cinéma dans le « Comte de Monte-Christo » où il fut un All­bert de Morcer très re­marqué.

Il parut à l’écran dans une dizaine d’autres films parmi lesquels: « La course du flam­beau », 1.’ « Ombre déohirée » et « Le fils de la Nuit», puis se con­sacra défini­tive­ment à la mise en scène, où il af­firma de bril­lantes qualités dès sa première pro­duc­tion: «L’épin­gle vi­vante».

Ce fut égale­ment l’an­i­ma­teur de « I a Bou­quetière des In­no­cents » et, enfin, du « Cousin Pons », où il prouva une in­dis­cutable maîtrise.

M. Jacques Robert

Il vient d’acquérir les droits d’adap­ta­tion cinématographique du «Comte Kos­tia», de Cher­bu­liez, qu’il croit appelée d’un grand succès. Jacques Robert es­time en effet que de toutes les œuvres de cet écrivain, dont un grand nom­bre eu­rent les hon­neurs de l’écran, celle-ci est de loin la plus séduisante, tant par son orig­i­nalité que par sa puis­sance 'émo­tive.

Mlle Con­stan­tini tien­dra le rôle prin­ci­pal de ' ce film, et la manière dont elle a in­terprété celui de Maria Concini dans « La, Bou­quetière des'In­no­cents » nous per­met de prédire qu’elle fera une création mar­quante.

Peut-être au­rons-nous le plaisir de retrou­ver h ses côtés celle qui fut l’in­ou­bli­able Chou­ette des « Mystères de Paris », Mme Bé-rangère, dont le jeu im­pres­sion­nant de réal­isme nous frappa à nou­veau dons le « Cousin Pons ». Jean-Jacques FOR­TIS.

Nou­velles cinématographiques

L. Chaix, le sym­pa­thique opéra­teur de J. de Baron­celli vient d’ac­com­plir un raid unique. Il a tra­versé le désert par­tant de Tozem à Eloued-Toug-gourt-Our­gia, et Gaiv Haia.

Pour cet ex­ploit, il vient d’être décoré de l’ordre du Dacus Sfax­ien de Tunisie, au grade de Cheva­lier,

.*, M. André Hugon an­nonce qu’il tourn­era Yas­mina, d’après le roman de Théodore Va­lenci, avec Mlle Alex­i­ane, dans le prin­ci­pal rôle.

Harold Lloyd et sa char­mante eom­pagr Mil­dred Har­ris, vien­dront au print­emps passt, quelques se­maines de va­cances en France,

. *, M. Gtiarino, le met­teur en scène de La Dame au Ruban de Velours, va tourner un film qui s’ap­pellera Le Si­lence et qu’in­terpréteront Mlles Josyane, Talba et M. Van Daële.

. ‘. Louis Nal­pas,- l’actif di­recteur des ciné; ro­mans, va en­tre­pren­dre qua­tre grands films en épisodes: La Je­unesse d'Henri IV, Sur­couf, La Cas­quette du père Bugeau, et Milord l Ar­souillé.

Nous au­rons d’ici là La goutte de sang, réalisé par Ep­stein, Le Di­a­ble dans la Ville, par Ger­maine Dulac, d’après un scénario de J.!.. Bou­quet, L’aven­turier, par Mari­aud, Le Sosie, par Ravel, et Manon, par Fes­court... mais trou­vera-t-on une Manon i

, *. Nous sommes avisés que Jean Kemm a rompu à l’ami­able le con­trat qui le liait à la Société des Ciné-ro­mans.

. *-> Luitz-Morat tourn­era, lorsqu’il aura fini L mon­tage de La CW Foudroyée, un film mystérieux in­sti­tulé Nou­velle his­toire de Barbe-bleue.

. ’. Rex In­gram tourne The Arab et est. en ce mo­ment en Afrique avec sa troupe.

. *, Le nou­veau film de Maë Mur­ray, s’ap­pellera Circé et le scénario en est écrit par Vin­cente Blas-co Ibanez.

. *, Les par­ents de Jackie Coogan ont décidé que la pe­tite étoile ne tourn­erait que deux films par an. On a tant de choses à ap­pren­dre à l’âge du « Gosse! »

Le Ciné en Es­pagne

L’es­pagne, suiv­ant l’ex­em­ple de ses voisins, aban­donne l’in­er­tie et s’achem­ine vers une pro­duc­tion qui va s’in­ten­si­fi­ant de jour en jour.

Dans les cinés de Madrid, en moins de deux se­maines, on a pro­jeté qua­tre films na­tionaux. Ce sont « Curro Var­gas», « El Pobre Val­buena », « Santa Is­abel de Cerces» et «La Do­lores», et l’on an­nonce la prochaine présen­ta­tion de « Los. Gua­pos o Gente brava», « Prob­lema Re­sulto» y « Alma de Dios ».

LE -j— CONTE FILMÉ

PIERRE LE GRAND

Cather­ine, ex-vi­vandière, épouse de Pierre le Grand. (Vôir texte, pa&e suiv­ante.)

MICHEL MÄTTHYS

Auto-Pi­anos DUCANOLA, PHILIPPS, Bouleaux

16, Rue de Stas­sart, BRUX­ELLES Téléph.; 153.92 PH ILIPPS, avec re­pro­duc­tion du jeu de l’artiste


L'armée prête à par­tir en

(Suite)

Le pro­pre frère de la Tsarine avait été bétonné publique­ment par le Tsar. Un autre complètement inondé d'es­prit-de-vin fut brûlé vif de­vant le sou­verain. Son père et d'autres par­ents avaient été exilés dans des provinces loin­taines, avant le départ de Pierre pour l'Eu­rope.

Dans ses voy­ages, le Tsar cesse subite­ment' d'écrire à sa femme. Puis, de Lon­dres, il chargea deux de ses con­fi­dents d'aller porter à Eu­doxie le con­seil de pren­dre le voile.

Pour­tant elle n’était pas sans agréments.

Elle était jolie, pas sotte, pass­able­ment in­stru­ite, mais elle tenait trop aux vieilles cou­tumes des femmes moscovites pour être la com­pagne qui con­vint au no­va­teur. Et puis elle lui avait donné Alexis, un être douil­let et faible, qui craig­nait les armes et les dan­gers et se trou­vait tout étonné d’être le fils du' bar­bare sauvage et ter­ri­ble qui al­lait révo­lu­tion­ner la Russie.

Un jour, quand Pierre le Grand voulut pren­dre sa re­vanche sur Charles XH qui lui avait in­fligé la défaite de Narva, il ap­pela son fils pour le charger d:un com­man­de­ment dans l’armée. Alexis ne put se décider à quit­ter sa maitresse Aphro­sine. Il sup­plia son père de le laisser à sa vie molle et lâche, prétex­tant sa mau­vaise santé et sa faib­lesse.

De ce jour surtout, Pierre s’était détaché de son fils et d’Eu­doxie.

On a accusé la tsarine d’avoir trempé dans la fameuse révolte des Streltsi que Pierre se dis­po­sait à noyer dans une mer de sang. Mais rien n’est moins sûr. Ce prétexte-là même fai­sait défaut au maître impérieux.

11 se passa de prétexte. . .

Une voiture en­l­eva la pau­vre femme légitime et la con­duisit à Souz­dal, où les portes du cloître de l’In­ter­ces­sion de la Sainte Vierge se refermèrent sur elle.

Elle devint la nonne Hélène.

Elle fut réduite à faire appèl à la charité de ses. par­ents. Elle vécut là, recluse meur­trie, im­pa­tiente de révolte et de pas­sion. Mais quoi! Le maître est le maître. Elle en sera réduite, dans sa déchéance et sa misère, à chercher des con­so­la­tions auprès d’un cer­tain major Glébof qui s’est intéressé à une telle in­for­tune. 11 a com­mencé par la pitié; elle, par la re­con­nais­sance. Puis ils se sont aimés d’un ' amour exalté chez elle, beau­coup plus réservé chez lui, qui songeait peut-être à un re­tour de for­tune pos­si­ble.

L’in­trigue décou­verte, Pierre se mon­tra d’une sévérité ter­ri­ble. Cent cinquante nonnes furent fou­ettées dont plusieurs mou­rurent sous le fouet. Glébof après avoir été tor­turé pen­dant plusieurs jours finit par le pal. Et comme il gelait à trente degrés, on avait cou­vert le mal­heureux d'une pelisse, on l’avait chaussé de bottes fourrées et coiffé d’un bon­net bien chaud pour faire durer le sup­plice.

Eu­doxie eut la vie sauve.

Mais elle fut reléguée dans un cloître plus isolé.

sur les bords du lac Ladoga, et sur­veillée plu( étroite­ment.

•Pierre dès lors ne se gêna plus.

Menchikof avait rem­placé Lefort dans son in­timité. Il avait à sa dis­po­si­tion tout un per­son­nel féminin: ses deux sœurs d’abord, Marie et .Anne, placées par ses soins auprès de la sœur préférée du tsar; puis les deux demoi­selles Arssénies, Daria et Barbe, qui ap­parte­naient aussi à la cour de la Tsarevna. Une demoi­selle Tol­stoï complétait ce groupe.

Mais bientôt al­lait ap­paraître une nou­velle re­crue qui de­vait pren­dre dans la vie du . Sou­verain une place à part et don­ner à l’his­toire fort triv­iale de sa je­unesse amoureuse une tour­nure inat­ten­due.

C’est Cather­ine., ' -

C'était au début de la guerre suédoise, en 1702. Le général Chérémétief qui assiégeait Marien­bourg. prêt à faire sauter la ville, avait averti quelques habi­tants pour leur per­me­t­tre de s'en­fuir.

Le pas­teur protes­tant de l’en­droit sor­tit de la vi(le avec sa femme, ses en­fants et sa ser­vante.

Arrêté aux avant-postes, il mon­tra sa bible, s’offre comme in­terprête. On l’en­voie à Moscou.

expédi­tion guerrière.

C s on re­tient la ser­vante, une blonde plan­tureuse, qui est gaie, sait des chan­sons, et danse avec les sol­dats.

C’est Cather­ine.

Elle ne s’ap­pelle pas encorê Cather­ine à ce mo­ment. On ne sait au juste son nom. Elle est née en Livonie polon­aise ou suédoise, en­core une in­con­nue. Elle a dix-sept ans. Elle est or­phe­line. A-t-elle été mariée ou fiancée? On ne le sait pas da­van­tage. Telle­ment l'orig­ine de cette fu­ture impéra­trice se perd dans la brume de l'impréci­sion comme les débuts d’une princesse des Mille et une nuits.

Elle devint au camp, la maîtresse d’un bas of­ficier, puis du général en chef. Elle finira par échouer, cm ne sait com­ment, dans la mai­son de. Menckikof, où elle porte le hom de Cather­ine Troubatchof et où le Tsar Pierre va l’apercevoir.

C’est le com­mence­ment de su for­tune.

111

11 ne sera pas in­utile, pour faire com­pren­dre l’im­por­tance des change­ments ap­portés par Pierre le Grand à la sit­u­a­tion des femmes en Russie, de dire un mot de lu vie claus­trale où elles étaient con­damnées.

Nous re­vien­drons en­suite à Cather­ine.

L’es­prit russe se défiait des femmes. Ses proverbes pop­u­laires en témoignent.

Ils di­s­aient: « Les cheveux de la femme sont longs, son en­ten­de­ment est court... L’es­prit de la femme est comme une mai­son sans toit... Il faut fuir la beauté de la femme comme Noé a fui le déluge... Le cheval doit être con­duit pur le mors, la femme par la men­ace... La femme que Tón voit est de cuivre, celle que Ton ne voit pas est d’or... »

Nous en de­man­dons par­don à nos char­mantes lec­tri­ces. Ce sont là les proverbes russes, non les ' nôtres, et les proverbes d’avant Pierre le Grand, ce qui est bien loin­tain.

Au­jourd’hui, les Russes mêmes...

Mais pas­sons.

Ces proverbes déno­tent non seule­ment de la défi­ance à l’égard de la femme, mais presque de la haine.

Ces sen­ti­ments au­raient été d’im­por­ta­tion byzan­tine, issus d’un grand courant d’ascétisme, monacal, qui con­fina les femmes dans le terem. Le terem n’était pas le harem des Turcs. Il n’en était pas moins aussi une prison.

La femme, la jeune fille surtout y étaient vrai­ment cap­tives. Elles végétaient, privées d’air et de lumière, en des cham­bres dont l’ap­parence tenait de la cel­lule et du ca­chot dont les pe­tites fenêtres avaient des rideaux épais et les portes des ca­de­nas. Pas d’is­sues indépen­dantes. Les jours de grandes récep­tions, la femme du maître de la mai­son se lais­sait voir quelques min­utes aux invités.

Les je­unes filles ne ppu­vaient être vues par aucùn homme, avant leur mariage.

Et les épouseurs?

La loi était la même pour les épouseurs que pour les autres. Ils de­vaient épouser sans avoir vu leur fiancée.

Us pou­vaient, il est vrai, en­voyer Tune de leurs par­entes voir la jeune fille. Cette « voyeuse » rendait compte de ce qu’elle avait vu. On pou­vait d’ailleurs la tromper. Si la fiancée était bossue, ban­cale ou af­freuse, on pou­vait lui présen­ter une autre jeune fille. La voyeuse n’avait aucun moyen de se prémunir con­tre une pareille tromperie con­certée. ‘

Quant à la jeune fiancée, elle ig­no­rait tout de son futur maître. En lui ap­prenant qu’elle était fiancée, son père lui présen­tait un fouet, sym­bole de l’au­torité qu’il trans­met­trait à l’époux. Il se ser­vait du fouet pour frap­per uùe dernière fois sa fille et le mari s’en ser­vait lui-ùnême pour la première fois. Ainsi le voulait le rite.

L’épousée se rendait à l’église, cou­verte d’un voile épais et si­len­cieux. Au repas de noces, un rideau la séparait en­core de son mari.

En­suite les filles de la noce con­dui­saient la mariée dans la cham­bre nup­tiale, la désha­bil­laient, lu met­taient au lit.

Puis l’on at­tendait que le mari fût suff­isam­ment ivre.


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Quant il était à point, les garçons le con­dui­saient aussi à la cham­bre nup­tiale.

Mo­ment solen­nel!

L'épousée de­vait alors se lever, s’en­velop­per d'une simarre, faire quelques pas au-de­vant de son mari, s'in­cliner re­spectueuse­ment de­vant lui, laisser tomber son voile,...

Si l’épousée était belle, nous n’avons plus qu’à tirer le voile sur la nuit de noces.

Si elle était bossue, ban­cale, borgue, af­freuse­ment défigurée, ou bien le mari mys­tifié s’en aperce­vait à temps et en­gageait, séance ten­ante, la com­pagne mal as­sor­tie à le débar­rasser de sa per­sonne en prenant le voile dans quelque monastère, ce qui était pdssi­ble, parce que le mariage n’avait pas été con­sommé; ou bien, la vue troublée par le vin qu’on lui avait fait boire à tire-lar­igot, et non sans cause, il n'y re­gar­dait pas de si près, fai­sait son de­voir de jeune époux, et ne s’aperce­vait de sa mésaven­ture que le lende­main. Il était trop tard. Le mariage était con­sommé et, par là, il avait ac­cepté le fait ac­com­pli.

On conçoit que de tels mariages n’étaient pas un gage de bon­heur pour le foyer. Ou bien les maris quit­taient la mai­son fa­mil­iale pour se réfugier eux-mêmes dans le cloître. Ou bien les femmes, poussées à bout par les mau­vais traite­ments, se débar­ras­saient par le fer ou le poi­son de leur bour­reau. La loi était dure pour elles cepen­dant.

On les en­ter­rait à mi-corps jusqu’à ce que la mort s'en­suive.

En vérité tout cela sac­ri­fi­ait la femme et avilis­sait l’homme.

Pour se dis­traire, les femmes ou se peignaient-comme des im­ages ou s’enivraient comme des soudards.

Pierre voulut changer ces mœurs bar­bares.

Dans les classes supérieures de la société, il in­tro­duisit If femme dans la vie com­mune, mondaine et so­ciale, l’obligea même, quand elle ne le voulait pas à as­sis­ter aux ban­quets, à ou­vrir des sa­lons aux hommes, à danser, à faire de la musique. Moscou vit cette chose inat­ten­due: des je­unes filles fig­u­rant dans un cortège, je­tant des fleurs dans les rues, chan­tant des can­tates, à l’oc­ca­sion d’une réjouis­sance publique.

Cela fit scan­dale.

Il trouva parmi sa famille même, nous l'avons dit, des op­po­si­tions qu’il vain­quit par sa bru­tale au­torité. Il trouva des op­po­si­tions dans le pe­u­ple aussi.. La tra­di­tion de l’au­torité suprême du mari et de l'es­clavage delà femme étant si an­ci­enne, si en­racinée dans la racé, que Pierre dut procéder par étapes pour mod­i­fier l’es­prit et les mœurs.

Cette dégres­sion nous a éloignés un mo­ment de Cather­ine et de son idylle qui al­lait de­venir une sorte d’épopée.

Nous y revenons dans le numéro prochain.

(A suivre). Jean BLAISE.

L’A. B. C. du Ciné

Je

Félix Ford, (com­man­dant Fer­zan dans La Bataille).

Le « noth­ing doing» cette sen­tence si sou­vent répétée aux as­pi­rante du ciné et si démoral­isante trouve au­jourd'hui son an­tipode au Palais d’été où M. Félix Ford en­cour­age à mer­veille les fu­turs « stars » de l’art cinéma-thograp­Mque belge! Par sa méthode sim­ple et certes ef­fi­cace, îles syn­onymes des Fair­banks. Pick­ford, Ohap­lkt et autres ne se compteront bientôt plus à Brux­elles.

M. Ford nous ap­paraît tel que dans « La Bataille » en uni­forme du cap­i­taine Fer­gan, et aussi crâne et ironique en­vers le pub­lic qu’il l’était pour Yorisatka dans cette pro­duc­tion si par­faite.

En effet, ce rôle lui valut et lui vaut en­core tous les jour la très amu­sante corvée de

dépouiller un cour­rier si vo­lu­mineux d’ad­mi­ra­tri­ces si ex­igeantes!...

Le speech que Ford fait à son au­di­toire sur le ciné, démon­tre com­bien il est.​facile d'être «star». Il lui parle franche­ment, le per­suade en ter­mes clairs, précis, sou­vent ironiques et avec une con­vic­tion amu­sante et cap­ti­vante, qu’il est venu dans .l’unique but de tourner un « film » dont les in­terprètes seront ceux qui en­t­hou­si­asmés du ciné, voudront bien af­fron­ter le « foot light ».

Ford ex­pose le scénario très in­tri­g­ant qui doit être tourné puis présente son per­son­nel, parce qu’il a un per­son­nel M. Ford! opéra­teur, élec­tricien et coif­feur l'in­dis­pens­able trilo­gie des stu­dios, car sans elle « il n’v a pas de film»; enfin il fait ressor­tir la pro-.

Félix Ford et Tsuru Aoki dans La Bataille.

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Hélix Ford, Tsuru Aoki et Ses­sue Hayakawa dans.​La Bataille.

fonde morale de la pièce avec une désin­vol- — Et souri­ant à sa troupe, nous* al­lons ture à lui bien per­son­nelle: l'Amour! donc, faire nos jeux!’

Mais voilà quelques in­stants d'hési­ta­tion • Ev­idem­ment il ne faudrait pas-laisser eure -(les débu­tante sont si timides). IM. Ford récla- gistrer dès qualités trop rapi­des ou trop étontne des in­terprètes et ne voy­ant rien venir, nantes. par l'ap­pareil cinématographique et

les-en­cour­age en leur don­nant quelques dé- c'est pour cela que M. Ford, fort avisé, mon

talig’ pseliycôjogiques quânt aux règles à trera l'ex­em­ple à ses artistes:

•in­terpréter. • M. Du­mol­let (grand nerveux) avouant son

•-Je désire dire dame douce et timide. Mme amour à Mme Fran­cis sa voi­sine douce et

•Du.​mollet!... et quelques dames douces et timi- timide.

dès quit­tent, 'leurs fau­teuils pour af­fron­ter les 14. salle, ob­scure, les feu? des lam­pes et plan cive s, mu­nies de leur douce timidité et de quelques oio­du­la­tions or­ches­trales complètent leurs grandes espéra h cgs (tstpr?)) l’ali­dospbère dtt stu­dio., Cette at­mo­sphère me

• — M. Fran­cis, un grand nerveux, clamé .

Ford. Un grand nerveu. amoureux. De grands nerveux en­jam­bent la rampe et font con­nais-, sance avec les timides et douces Mute tDu-mol­let. .

-—•Mme Fran­cis, otje dame, pas­sionnée... tt*ès peu de, dames osent se risquât ' pas­sioii-péee! et pour­tant lés ad­mi­ra­tri­ces!...

M. Duinidllef., tpi bomtete timide et doux...

Le policéman, un costaud, et. ènfn les voisins qui ne man­quent pas évidexr ment en­vahissent la scènes, eha­cun(e) côüvnnt l’es­poir d’être choisi(e). ' , ,

Enfin la troupe est au com­plet, et la réal­i­sa­tion de « Quand on s'aime» com­mence, M.

Ford, méthodiste. ferme les portes de son stu­dio en procla­mant le « rien ne va plus* à ceux qui voudraient trou­ver un ' « extra » à

rem pli r. Félix Ford et Lu­ci­enne Legrand dans /.a Sin Ven­tura.

rap­pelle subite­ment tout par le rôle qu'il in­terprète, une des plue belles scènes du cap­i­taine Fer­gan dans « la Ha tat lie », mais ce ne fut. qu’un in­stant, la vi­sion cesse et aux autres de faire leur jeu.

« On tourne ». M. Du­mol­let entre en scène et Je drame se déroule (non sans aven­tures) car M. Ford, réal­isa­teur métic­uleux, exige une in­terprétation ihors ligne.

Les mille péripéties du draine ter­minées, les in­terprètes re­gag­nent leur fau­teuil et jugeant les héros d'hier ù l'écran, préconisent leur «bout d’essai» cer­taine­ment beau­coup mieux que celui-là! Qu’ils vi­en­nent donc voir le lende­main, peut-être seront-ils guéris de leur mal­adie du «starisme»; toute­fois, les in­cun­ables com­prenant bien que ce) essai leur sert de première leçpn, suiv­ront les cours de la nou­ve­jle école Félix Ford, ce brave héros de «La Bataille» de qui nous, pour­rons bientôt ad­mirer le dernier film'«La Sin Ven­tura».

Alice LÏ'BRY.

Les Peaux-Rouges à l’écran

Prof­i­tons du • re­ten­tis­sant succès qu’ob­tient en ce mo­ment « La Car­a­vane vors l'Ouest ». pour con­sacrer quelques lignes aux in­terprètes •dp couleur. Depuis bien longtemps déjà «les pro­duc­teurs dé films améri­cains em­ploient dans lours films les la­tents de peaux-muges, •mais ja­mais aucun de nos confrères m’a eu l’idée de don­ner sur cette Intéressa»te-race le moin­dre mot. ‘ .r

Générale­ment, le peau-rouge est présetité sur l'écran comme un batailleur red­outable, d'une sauvagerie ter­ri­ble.’ D'autre part, as­sis­tant à su 'vie (Ju­nil­i­ulc; nous le 'vo­tons se II vier à Oes oc­cu­pai tons pais­i­bles. Aux yeux des Européens, il ne passera pa*|)Oitr um tra­vailleur, car clest lit femme qui 'tpquitte.de la presque to­talité des travaux. Cette cou­tume est d'ailleurs re­marquée chez la plu­part des pe­u­ples par­tielle­ment civilisé.'*. • •

Tel il agit chez lui dans les plaines du Far West, tel aussi nous le. voyons se com­porter dans les films: de­meu­rant sous sa « teepee » (tente), préparant et con­som­mant-ses repas, se distrayant, et se livrant à di­verses oc­cu­pa­tions.

On con­state que la marche con­stante des progrès in­dus­triels trans­forme et! peu de temps les habi­tudes .des peaux-rouges, en ce sehs qu'il de­vient un uÿyilisé qui n'a guère plus de ressem­blance avec ses fougueux ancêtres. H est vrai que dans cer­taines par­ties des Etats-Unis, le peau-rouge vit en­core dans un état quelque peu bar­bare; mais les in­flu­ences so­ciales le mod­i­fient jour­nelle­ment pour.:pn«i dire; et l'on peut af­firmer que lès In­di­ens dépeints par May ne Reid sont au­jourd'hui très rares — dis­ons pour être plus précis qu'ils ne sont pins!

Re­li­gion des Peaux-Rouges

fl uy a pas moins de soix­ante-dix-sept variétés de croy­ances et dé cérémonies re­ligieuses en pra­tique parmi les quelques 1H.00U . peaux-rouges qui pe­u­plent en­core les vastes plaines du Far-West, Comme la plu­part • des hommes, l’iil­dien croit ' à l'im­mor­talité . de l’âme. Far­tant, les ca­davres sont soigneuse­ment préparés pour l'en­ter­re­ment. S'il Vagit" d'qn adulte, le corps est trans­porté immédia-, ten­tent au cimetière qui se trouve,,1e plus sou­vent, au pied d'utje colline. Là, il est placé dans une fosse peu pro­fonde et re­cou­verte de terre. Au pied de la tombe ou. place un « baho » (espèce de récep­ta­cle), duquel sort une longue corde de coton que l'on dis­pose daps une tranchée assez.​longue, creusée dans la di­rec­tion de l'Ouest: à l'extrémité de cette corde on at­tache une plume d'aigle; sur la tombe on amasse un tas, grossier de pier­res. Les par­ents récitent des prières, tan­dis que l'on jetie.​de lu farine bénite sur la sépul­ture.

Et après? de­man­derez-vous à un peau-rouge. Farouche et méfiant, peu en­clin à se livrer à'de longues médi­ta­tions sur l'ap-cteUl, tUy­ous dira cepen­dant que le qua­trième jour appès.​ila mort, l’âme quitte le corps, monte le 'long de la corde de coton (qui. pour luj, es) • l'in­di­ca­teur de;la route céleste), et con­tinué son chemin vèrs l’Ouest. Ce chemin mène l'âme à « Mask! » qui est la « Mai­son Squelette ». au; fond de lu « Grande Ravine ». Les.âmes' des en­fants re­jdig­nent celle de leur mère et naisse à nou­veau. C'est pourquoi les ca­davres d’en-, tant sont déposés, avec heauedup de cérémo­nial, dans une. fente de ro­chor, générale­ment à .'prox­imité du. vil­lage; l'entrée de ia fente est-ferntéè au moyen de pe­tites pier­res.

L’orig­ine des noms de « Peaux-Rouges »

A tous cjMix qui ne sont pas fa­mil­iarisés avec lès cou­tumes des In­di­ens dés. Etats-Unis d'Amérique, les noms de cer­tains de ceux-cr" peu­vent paraître curieux, voire même grotesques*:. Lewis ' Few Tails (Louis Quelques .Queues), William Owns Many Horses- (Gull-' laumé possède plusieurs chevaux), Char­lie Yel­low Wolf (Charles Loup Jaune),-Spot­ted Weasel (Belette Muuchetée), etc,

Four bien apprécier le. 'côté orig­i­nal et très pit­toresque de ces noms, il suf­fira de rap­peler la 'façon «lotit il est procétfé pour dénom­mer les peiqx-ion­gos.

Lors, donc, de la nais­sance d'un « pa­poose » (en­fant), la sage-femme se rend à l'entrée-de la « teepee » (tente) pour an­non­cer au vil­lage cet heureux événe­ment. Le non­veau-né reçoit, le nom du pre­mier objet qui tombe sons les yeux de la sage-femme. C'est ainsi que nous trou­vons parmi les noms des grands chefs et médet­dMkJHmp in­di­ens qui ont il­lustré l'his­toire fl­HHRet'ique. des ap­pel­la­tions telles que « pWT­tun- la Fig­ure « Court sous la Terre » ™ee dernier nom s’ex­plique prob­a­ble­ment par ce fait que la sage-femme aura re­marqué une mar­motte qui courait vers son clapier: « Fau­con Noir », « Coif­fure de

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Les Op­primés

Le pe­u­ple fla­mand gémit sous la tyran­nie du duc d’Albe, le cruel gou­verneur des Pays-Bas. Le comte de Playa Serra, son grand Prévôt, s'ef­force, par sa bonté, de ramener la eon­fi­ance dans le mal­heureux pays op­primé.

Arrirée le matin môme d'An­dalousie, sa fille Con­cep­tion tra­verse la Grand Place de Brux­elles, au mo­ment même où un con­damné ex­pire sous le glaive. A la vue de ce spec­ta­cle navrant, elle se sent prise de com­pas­sion pour le pe­u­ple fla­mand.

Dans la foule elle a re­marqué un jeune gen­til­homme, Philippe de Hornes, dont le père fut une des premièmes vic­times du Duc d’Alhe.

Méta­mor­phosée en jeune fille du pe­u­ple, Con­cep­tion revoit Philippe et une pure idyle s’ébauche entre les deux je­unes gens. Le Duc d 'Albe a décidé de faire arrêter Philippe pour l’en­voyer à l’échafaud. Con­cep­tion va l’aver­tir du dan­ger et fa­vorise sa fuite.

De. plus en plus op­primés les Brux­el­lois se révoltent. Dans son carosse Con­cep­tion est in­sultée et menacée par la foule, Elle ne doit son salut qu’à Philippe qui la défend au péril de sa vie. Pro­fondément épris, le Comte de Re­que­sens de­mande la main de Con­cep­tion qui pense tou­jours à Philippe qui s’est fait arrêter en venant pen­dant la nuit ten­ter de tuer le grand Prévôt.

Malgré la dépo­si­tion de Con­cep­tion qui jure au Con­seil des Trou­bles que Philippe ve­nait à un ren­dez-vous d’amour, le jeune gen­til­homme est con­damné à mort par l'in­sa­tiable Duc d’Albe.

Au mo­ment où Philippe monte à l’échafaud, un mes­sager du Roi d’Es­pagne ar­rive et remet au Comte de Re­que­sens l’édit royal le nom­mant gou­verneur des Pays-Bas en rem­place­ment du Duc d’Albe rap­pelé.

Sac­ri­fi­ant no­ble­ment son amour au bon­heur de Con­cep­tion, le comte de Re­que­sens fait grâce à Philippe, dont le mariage avec la fille du Grand Prévôt hâtera la récon­cil­i­a­tion des fla­mands avec les Es­pag­nols.

PRO­GRAMME du 11 au 15 MAI

î. La Reine de Saba . . Ch. Gounod:

A (Marche) ;

9 2. Alep l’An­tique (

Q (Voy­age)

3. Egmont

(Ou­ver­ture)

.. Les OPPJ'ÎÏDS

„les Flan­dres sous Philippe II’’

in­terprété par:

PRO­GRAMMA van 11 tot 15 MEI

1. De Koningin van Saba....​Ch. Gounod

(Marsch)

De Ver­druk­ten

P Alep de Oude

3. Egmont....L. v. Beethoven

(Open­ingstuk)

4. Qe Ver­druk­ten

,,de Vlaan­deren onder Fil­ips II”

ver­tolkt door:

Raquel Meller, André Roanne, Mar­cel Vib­ert

Adap­ta­tion mu­si­cale spéciale: Bi­j­zon­dere muziekaan­pass­ing:

Egmond....L- v- Beethoven

(musique pour la tragédie de goethe)

Fierrabras....​Fr. Schu­bert

Les Erin­nyes....J. Massenet

Marche Funèbre ... L. v. Beethoven Paci­fi­ca­tion de G d •( ... G. Benoit

—.. Se­maine prochaine

Se­maine dm. Eire

Mack-Sen­net comédie en 5 par­ties in­terprétée par

Ben = Turpin

Par­o­die sur le film “LE CHEIK,,

Het vlaam­sche volk gaat gebukt onder de on­houd­bare dwing­landij van den Her­tog van Alva, de wreede go­ev­erneur der Ned­er­lan­den. De Graaf van Playa Serra, zijn Groot-Pre­voost tra­cht dan ook tev­ergeefs, door zijn goed­heid, het vertrouwen weer te geven aan dat arme, on­gelukkige ver­drukte land.

Den­zelf­den mor­gen uit An­daloezië aangekomen, trekt zijn dochter Con­cep­tion voor­bij de Groote Markt te Brus­sel, op het oogen­blik dat een vero­ordeelde wordt gehal­srecht, door het zwaard der Spaan­sche beulen. Door dit af­gri­jselijke schouwspel dringt diep medeli­j­den voor het ver­vol­gde vîaams’che volk in het hart van het jonge meisje.

Tuss­chen de menigte, die machteloos met nauwelijks weer­houden haat, het gruwelijke bi­j­wo­nen be­merkt zij een jong edel­man Fil­ips van Hoorn, wiens vader een der eerste slachtof­fers is ge­weest van den bloed­hond Alva.

Ver­momd als volksmeisje ziet zij Fil­ips weder en een heer­lijke idylle spint zich uit tuss­chen de twee jonge lui. Maar Alva heeft besloten Fil­ips -— een Geus — te doen aan­houden om hem naar het schavot Ie verzen­den. Con­cep­tion gaat hem van het dreigende gevaar ver­wit­ti­gen en helpt hem in de vlucht...

Uitzin­nig door de folterende ver­drukking weer­houden de Brus­se­laars zich niet langer meer, de lang inge­toomde op­stand breekt los. In haar karos wordt Con­ceplion uit­ge­jouwd en bedreigd door de opgezweepte massa. Zij dankt slechts haar leven aan de tuss­chenkomst. van Fil­ips die haar verdedigt en zelf wordt gek­wetst.

De op­stand zinkt ineen voor de Spaan­sche over­ma­cht. Con­cep­tion, naar wier hart en hand Graaf van Re­que­sens dingt, denkt echter steeds aan Fil­ips die zich liet aan­houden. Ter­wijl Kij in den nacht, trouw aan den gez­woren eed, tra­chtte den Grooi-Pre­voost te doo­den.

Ni­ete­gen­staande Con­cep­tion’s wan­hopige ver-open­har­ing aan den « Raad van Beroerten » dat Fil­ips slechts kwam naar een liefdessamenkomst, ni­et­te­gen­staande de Groot-Pre­voost de ver­vol­ging in­trekt, wordt Fil­ips ter dood vero­ordeeld door den al­machti­gen en on­verzadig­den Alva.

Op het oogen­blik dat Fil­ips het schavot besti­jgt komt echter een bode van Spanje’s Kon­ing als een ruk­wind aangestormd. Hij over­handigt den Graaf van Re­que­sens een edikt waar­door Alva uit zijn ambt wordt ontzet en terug­geroepen en hij tot go­ev­erneur uit­geroepen.

Opof­fer­end zijn liefde aan het geluk van Con­cep­tion doet de Graaf van Re­que­sens het genade-gehaar voor Fil­ips en zal àlzoo tra­chten de ver­zoen­ing te ver­haas­ten.tuss­chen de Vlamin­gen en de Span­jaards.

En het volk dronken van vreugde, be­groet met wap­perende vaan­dels, den Resni­jder.

Im­primerie du Cen­tre. 96, Rem­part Kip­dorp. An­jers