Programme from 6 to 10 Jan. 1924



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#592

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COMPT­ABILITÉ- - -STÉNO-DACTYLO, etc.

Cours le jour et le soir par cor­re­spon­dance. In­scrip­tion à toute époque.

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Rue du Pont-Neuf, 60 BRUX­ELLES

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Mon­tagne-aux Herbff-Potacères, BRUX­ELLES

nmun [es plas lux­ueux, les plus con­fort­a­bles, UninU Bains chauds, Bains de nata­tion, Bains turcs, Bains russes, Bains de lumière, Douches, Mas­sage, Salon de coif­fure pour Messieurs et Dames, Pédi­cure, Manu­cure, etc.

ml INC 5 pistes améri­caines régle­men­taires.

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rnLnlÙ UL LH UnnOE et la plus fraîche de Brux­elles. Deux grands or­chestres.

LES ÉTUDES CHEZ SOI

prépar­ent à tous les ex­a­m­ens et as­surent les meilleures sit­u­a­tions:

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2° In­dus­trielles: Co­hduc­teur et Ingénieur en Élec­tricité, Mécanique, Auto, Chimie, Ar­chi­tec­ture;

3° Ad­min­is­tra­tives: Ex­a­m­ens de tous les Min­istères;

4° Artis­tiques: Dessin, Pein­ture, Piano, Vi­o­lon;

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Cours par cor­re­spon­dance et Cours oraux

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forme en moins de 3 mois, tous les jours une heure par cours, en­seignés par pro­fesseurs dé l’en­seigne­ment of­fi­ciel de Brux­elles. Place­ment — gra­tuit assuré.

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DIABÈTE

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Ulcères variqueux, artériosclérose, rhu­ma­tisme« goutta, névral­gie, mal du foie, cal­culs, re­tour d’âge« entérite, di­arrhée con­sti­pa­tion.

GUÉR SON PAR LES PLANTES, sans se déplacer, sans quitte** ses oc­cu­pa­tions. Remèdes spéciaux pour chaque mal­adie.

Môme si vous avez perdu con­fi­ance dans les remèdes, n’hésitez pas à de­man­der, en décrivant bien votre mal­adie, à l’In­sti­tut, <6, rue du Trône, sec­tion 16, Brux­elles, une des brochures gra­tu­ites. Le doc­teur spécial­iste des traite­ments par les plantes etudiera votre cas et vous en­verra des preuves de guérisons de votre mal­adie. Il reçoit à la même adresse de 8,30 à 12 h-, de 2 à6 h., les di­manches et jeudis de 8,30 à 12 heures

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DE PARIS Ou­vert de 8 heures à mi­nuit.

Le di­manche et fêtes, matinées de 4 à 6 h. 1/2.

3* ANNEE

N" 40

Çvrvé - do­evete

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Edi­teur J. MEUWIS­SEN, 10~1Q. rue Charles de Ces fer 'Ti'ux elfes Téléphone: 316 78 Compte chèques postaux 16 332

heb­do­madaire il­lustré parais­sant le ven­dredi L Abon­nement an­nuel: 25 francs

Brozen blos­soms, Way " Down Earl, Les Or­phe­lines dans la Tempête, trois films qui suf­fi­raient à as­surer à ja­mais la gloire de leur créateur.

Nous ne fer­ons point ici l’énuméra­tion des œuvres de Grif­fith, peut-être le plus grand des réal­isa­teurs du monde; nous ne dirons pas quelles furent toutes les œuvres où Lil­ian Gish col­lab­ora avec le maître in­con­testé de l’écran améri­cain. Quelques rap­pels des pro­duc­tions dernières, où parut la pro­tag­o­niste d’Annie Moore, seront /( -flisants à évo­quer la '’per­son­nalité si mar­quante d’une des gloires les plus pures du cinéma mon­dial.

Quand le Lys brisé parut en Eu­rope, les éloges qui le saluèrent furent unanimes. On a pu dire qu’en quar­ante-huit heures Grif­fith fut célèbre et Lil­ian Gish pop­u­laire. L’in­terprétation entière de cette œuvre, comme d’ailleurs sa tech­nique, était ex­cel­lente.

Si l’on a exagéré les mérites pour­tant peu com­muns de ce film, ce qu’en a dit M. Léon Moussinac, en 1921, dans le Mer­cure de France, est le re­flet de notre pensée:

« Le Lys brisé est actuelle­ment, sans doute aucun,

NOTRE

LIL­IAN

Au-dessus: Lil­ian Gish.

En dessous: D.-W. Grif­fith, le plus célèbre met­teur en scène d’Amérique, sous les or­dres duquel Lil­ian Gish a tourné ses meilleurs films.

le chef-d’œuvre du cinéma dra­ma­tique. Mais, lorsqu’on est resté longtemps en­fermé dans une cham­bre noire, la plus faible lumière éblouit da­van­tage qu’au jour le grand soleil. Et je com­prends ici tous les en­t­hou­si­asmes. Je com­prends que ceux qui ont ap­proché l’écran et qui en con­nais­sent les présentes misères, restent comme écrasés par tant de sci­ence, soient stupéfaits par l’ex­pres­sion d’un génie aussi volon­taire. Pour­tant, la foule ne saurait subir les mêmes réac­tions et je crois qu’il ap­par­tient surtout à la cri­tique d’es­sayer de juger les œuvres en les situ­ant mieux dans le temps... La foule réclame de la joie, d’abord. C’est assez logique. Le métier doit s’ef­facer de­vant l’émo­tion...»

Avec la maîtrise de Grif­fith, grandit le tal­ent de son in­terprête prin­ci­pale, celle qui parait le mieux traduire les in­ten­tions du réal­isa­teur. En­fant mar­tyre, dans Bro­ken Blos­soms, mais mar­tyrisée cette fois par celui qu’elle aime; oh! ses pau­vres sourires apeurés, quand elle drape les plis du voile de celle qui lui prend l’aimé: oh! ses re­gards de chien battu, quand elle as­siste


t'es. Les sœurs Gish, Dorothy comme Lil­iane, ont créé des types ex­quis de fil­lettes au cœur droit et aimant. Je ne vois, parmi les nom­breuses stars améri­caines, que fort peu d’éléments qui eu­ssent pu ren­dre avec une telle vérité le car­actère des deux or­phe­lines. May Mur­ray, Glo­ria Swan­son, mille fois trop co­quette; Mary Miles, par trop su-su­cre; Priscilia Dean, Pearl White, Ruth Rol­land, en eu­ssent fait des sport-women im­pos­si­bles à main­tenir dans le cadre étroit du rôle. Peut-être, une Mary Pick­ford, une Miss Clarck, seraient-elles par­v­enues à em­prunter ce genre sim­ple, plein d’émo­tion corn nue et nuancée, qui est le pro­pre de la manière des sœurs Gish.

Il n’est que deux « Or­phe­lines », selon l’es­prit de Grif­fith: les sœurs Gish; il n’est qu’une Annie Moore: Lil­ian Gish

EMCÉ.

Car­ioatur« de Lil­ian GisJi, ex­traite de 1’ « Album de Spert »

aux préparat­ifs de la cérémonie; au­tant de pe­tites tranches d’émo­tion lanci­nante, émou­vantes comme des tragédies, dans leur brièveté.

Pau­vre amour! c’est l’odyssée des étranges amours d’une pe­tite Lon­doni­enne, sim­ple et can­dide, avec un jeune Chi­nois il­lu­miné; ici en­core, Lil­ian Gish se donne toute à l’ac­tion, qu’elle vit entière­ment, avec des moyens intérieurs, une compréhen­sion complète du rôl.e, une émo­tion qui a sa source dans son émo­tivité na­turelle et spon­tanée.

Puis, ce furent Way Down East, et Les Deux Or­phe­lines, pro­duc­tions que nous nous re­fu­sons à classer par ordre de mérite. Elles sont toutes deux, dans leur genre, des chefs-d’œuvre. Il flotte dans A.​nnïe Moore une poésie, en même temps qu’une émo­tion ar­dente, qui met en re­lief avec une sincérité sai­sis­sante, les per­son­nages du drame. Et Lil­ian Gish, épave hu­maine, éveille une con­tin­uelle com­miséra­tion, en même temps qu’on ad­mire à l’envi la sobriété, la déli­catesse, la sim­plicité d’al­lures de l’artiste prin­ci­pale.

Pour ce qui est des Deux Or­phe­lines, il est à re­mar­quer tout d’abord que Grif­fith a traité magis­trale­ment cet an­cien cliché mélo­dramique, auquel il a su don­ner un nou­veau lus­tre, tant l’ac­tion en est at­tachante, et pleine de péripé-4

Lil­ian Gish dans une de ses meilleures créations « Way I town Bast ».

En pelisse par 30° de chaleur. — Alors qu’il fil­mait Un Mes­sage de Mars, Claude King a été obligé de revêtir une pelisse re­cou­verte de neige ar­ti­fi­cielle.

, La scène se pas­sait à Manille (Iles Philip­pines), à quelques degrés de l’Equa­teur.

Une scène de Way Down East, avec Lil­ian Gish (à droite)

U ne Famille au Théâtre. — Es­ther-Ral­ston qui tourna Un Père avec quelques succès, provient d’une famille où le théâtre n’est, certes, pas in­connu. Ses par­ents font du théâtre depuis vingt ans, ses cinq frères et sœurs sont au cinéma et au théâtre et, pour le mo­ment, la famille Ral­ston répète quelques pièces de Shake­speare qu’elle in­terprétera bientôt.

La Sport­woman.— Hélène Chaw­ick sait par­faite­ment bien que pour con­server la forme par­faite qui con­vient à son genre, il faut qu’elle fasse du sport et régulière­ment.

Courant, box­ant, sautant, l’ac­trice s’entraîne à tous les sports. Son maxi est son parte­naire, mais on ne nous dit pas si les « dix sec­on­des » n’ont pas été comptées dans le ménage des Chad­wick.

La Cri­tique. — Il n’est plus facile de faire du théâtre que du cinéma di­s­ait Robert B. Mac Inty-re, le fameux im­pres­sario de Cul­ver City. A ce sujet, il di­s­ait: « Le comédien du théâtre possède la voix qui aide puis­sam­ment à créer l’il­lu­sion, tan­dis que l’ac­teur de cinéma doit minu­tieuse­ment étudier les moin­dres mou­ve­ments de son vis­age. En plus, le ciné-artiste ne peut compter que sur lui-même. Il n’y a pas de « fi­celle » au ciné, car aucun détail n’échappe à l’ap­pareil pho­tographique ».

Les célébrités de Vécran - Claude King, qui joue un rôle prin­ci­pal dans Six Days (Six Jours) a fait d’une façon fort bril­lante son de­voir aux tranchées. Engagé comme sim­ple ar­tilleur, blessé plusieurs fois et at­teint par les gaz, il quitta le front comme com­man­dant de bat­terie avec le rang de major en no­vem­bre 1917. En 1919, il ar­rivait aux Etat­sU­nis, où il met­tait à profit ses con­nais­sances artis­tiques sur les scènes réputées de New-York. Il fit en­suite du cinéma et tourna Déclassé, avec Ethel Bar­ry­moore.

Lil­ian Gish et Richard Barthelmes dans « Way Down East ».


Une pit­toresque photo ex­traite de « The Cov­ered Wagon.

La plus Pho­togénique. — La femme la plus Pauline Starke et autres artistes de Cul­ver-City pho­togénique d’Amérique est, d’après une en- ont été reçus par les mem­bres de la Colon/ quête faite là-bas, la jolie comédi­enne qu’est I rançaise. A

Hèlène Chad­wick. On r 4=

l’a appréciée dans The Sin Flood (Les Con­damnés), Broth­ers under the skin (Frères de Lait). Timide au na­turel, Hélène Chad­wick est la plus mod­este et une des plus tal­entueuses ac­tri­ces du ciné-améri­cain.

Quelque part en Cal­i­fornie. — Mar­shall Neilan, un met­teur en scène de la Gold­wyn Cos­mopoli­tan, chargeait Tom Held, un as­sis­tant, d’aller chercher Miss Mar­jorie Frost, une jeune débu­tante aperçue au cours d'un voy­age.

— Où la trou­verais-je, fit Tom Held!

— Oh, quelque part en Cal­i­fornie, répon­dit le Di­recteur.

Et Tom Held trouva « quelque part en Cal­i­fornie )> la jeune débu tante qui de­vait tourner dans L'Eter­nel Trio.

Dans les Colonies françaises. — Avant de quit­ter les îles de Hahi-ti, où ils ont tourné Lost and Found (Un drame en Polynésie), House Pe­ters, Tony Moreno,

Thomas Meigi­han, dans la pro­duc­tion de Ce­cil-B. de Mille

Manslaugh­ter.

Pen­dant qu'ils « tour­naient »... — Alors

qu’ils « tour­naient » les scènes de L'Eter­nel Trio, M. et Mme Bos-worth ont été cam­briolés — par de vrais cam-bi­oleurs.

Les es­carpes ont fait main basse sur des bi­joux.

Comme ou le voit, il n’est pas de métier qui n’ait son désagrément, pas même le cinéma!

Les mal­fai­teurs courent en­core.

L'Ar­chi­tec­ture française au Stu­dio. — Pour les be­soins dV hlm améri­cain, les ck. di­recteur et met­teur en scène ont fait con­stru­ire une rue aux maisons style français.

On peut voir des habi­ta­tions de tous les gen­res et de toutes les formes. La rue en ques­tion serait aussi longue que cer­tains de nos boule­vards. Que n’in­ven­terait-on pas dans le mer­veilleux do­maine des <( movies »?

King Vidor. — Le jeune met­teur en scène qu’est King Vidor jouit ad­mirable­ment de sa sit­u­a­tion très en­vi­able.

les mois il changeait d’auto. Sno­bisme ou Richesse in­sond­able?

Le rétameur Césarin. V

C’est une his­toire d’amour, de vengeance et de sang.

Blanche de Sainte-Es­telle, ayant cédé aux ten­dres ap­pels de la pas­sion, un soir que tout sem­blait con­spirer à lui im­poser l’aban­don de soi-même, est de­v­enue mère d’une fil­lette. Mais le fiancé coupable était mort dans l’in­ter­valle, tué en duel; la mère, résolue à fuir la colère du mar­quis, son frère, se décida à s’en­fuir vers le nou­veau monde. Et voilà pourquoi, ce soir-là, une fil­lette vagis­sante était déposée au mur de (( l’hos­pice.

Le soir même, dans la ma­ter­nité du doc­teur

Césarin con­tem­ple le ceroeuil de sa fil­lette.

Lan­glois, une jeune femme, nou­velle ac­couchée, récla­mait avec in­stance son en­fant, et pour ne pas la désespérer, car elle avait mis au monde

un en­fant mort, on lui ap­porta la pe­tite Blanche de Sainte-Es­telle, qui fut, dès lors, pour toute le monde Blanche Césarin, la fille du brave rétameur de l’en­droit.

Blanche Césarin grandit.

Elle avait trouvé un père et une mère et, être très précieux aussi, un grand frère, Louiset, char­mant gosse de deux ans, tout heureux d’obtenir une pe­tite sœur, pour com­pagne de jeux.

Ils grandirent en­veloppés de ten­dresse, ten­dres eux-mêmes et af­fectueux.

Césarin seul savait, par le doc­teur Lan­glois, qui con­nais­sait l’aven­ture et était lié avec les Saint-Es­telle, que Blanche n’était pas sa fille. Ni Mme Césarin, ni Louiset ne se doutèrent ja­mais de la sub­sti­tu­tion opérée jadis. Per-

Heureuse mère.

sonne dans le vil­lage n’au­rait songé que la jolie Blanche Césarin, si avenante et si fine, si sim­ple et si douce, au­rait pu, de par ses ancêtres, préten­dre à sa place dans le château voisin.

M. de Saint-Es­telle était un homme rigide. Il traitait dure­ment ses paysans et ses ou­vri­ers. On le di­s­ait très riche, un peu avare. Des bruits couraient sur l’orig­ine de sa grosse for­tune, faite aux îles, où il avait laissé, di­s­aient les mieux ren­seignés, un fils qui por­tait le nom de Robert Estève. Mais qu’im­por­tait à la famille Césarin les can­cans des vieilles femmes, les frasques du mar­quis, la source de sa for­tune?

Les Césarin vi­vaient tran­quille­ment du tra­vail de leurs mains. Ils ne de­vaient rien à per­sonne. Le père actif à son métier, la mère économe à sa cui­sine, la fille déjà ha­bile aux travaux du ménage, Louiset ap­prenti maçon, bien près de de­venir un vrai com­pagnon, tout sem­blait leur sourire.


aux ser­vices du jeune maçon, se fai­sait passer pour le fils du mar­quis, Robert Estève, en vue de s’em­parer de l’héritage.

Com­ment eut-il pu le savoir?

Même s’il l’eût su, en quoi cela l’au­rait-il détourné de sa route, puisqu’il ne con­nais­sait pas le se­cret de la nais­sance de sa sœur Blanche Césarin?

Et voilà pourquoi, ayant acom­pli sa funèbre be­sogne, Louiset reprit ses out­ils et con­tinua sa marche désespérée sur les belles routes de France.

Jean BLAISE.

Une fil­lette vagis­sante était déposée au mur de l’Hos­pice.

Or, un jour vint où le dieu amour, maître des hommes, brouilla les cartes.

Les deux en­fante, frère et sœur aux yeux des hommes et à leurs pro­pres yeux d’ailleurs, car ja­mais le brave Césarin n’avait confié son se­cret à per­sonne, les deux en­fants sen­tirent un jour s’éveiller au fond de leur âme des émo­tions don ils ne com­prirent pas tout d’abord la na­ture. Ils s’aimaient. Il ne s’aimaient plus comme frère et sœur, de cette af­fec­tion ten­dre et grave qu’ils avaient con­nue avec en­chante­ment. Ils s’aimaient d’amour. Ils se sen­taient en­vahis par le dieu cruel et pas­sionné. Et pour fuir la tor­ture de cette pas­sion con­tre na­ture, Louiset quitta, le cœur bfisé, la mai­son pa­ter­nelle.

Il s’en alla, com­pagnon, faire son tour de France.

Et il pen­sait, en chem­i­nant sur la route blanche, que son tour de

France dur­erait longtemps, longtemps...

Pau­vre Louiset!

Pau­vre Blanche!

Or, tan­dis que l’ou­vrier maçon chem­i­nait, le sac aux out­ils sur l’épaule, il fut ac­costé par un homme bien mis, à la mine inquiète, aux yeux durs et froids qui lui pro­posa une grosse somme afin qu’il con­sentît à con­stru­ire un petit mur pour fer­mer un caveau où ve­nait d’être déposé un ca­davre mystérieux de femme.

— Se­cret de famille, di­s­ait l’in­di­vidu. Tragédie qui ne doit être con­nue de per­sonne, la révéla­tion du drame, sans venger la vic­time, parce que les coupables étaient loin, causerait la ruine d’une famille et de plusieurs in­no­cents.

Bref, il faut croire qu’il parvint à con­va­in­cre Louiset.

Ou bien celui-ci, tout en proie au désespoir de sa fu­neste pas­sion, se désintéres­sait de l’hu­manité.

—- Que m’mporte, au fait, ce ca­davre et cette famille! Je subis ma des­tinée. Que ceuxlà aussi subis­sent la leur.

Com­ment eut-il pu savoir que ce ca­davre était celui de Blanche de Saint-Es­telle, rev­enue des îles sous le faux nom de Blanche Lam­bert, au mo­ment où le mar­quis ve­nait de mourir et où l’aven­turier Moralès avait re­couru

M. de Sain te-Es­telle était un homme rigide.

NOU­VELLES (Suite)

Dans la Presse cmègraphique. — On compte parmi les re­porters du ciné en Amérique, des per­son­nages con­sidérables.

C’est ainsi que dans les stu­dios, on peut voir cir­culer M. Cornélius Van­der­bilt, le mil­lion­naire bien connu, qui fait du re­portage dans un jour­nal new-yorkais.

Tout porte à croire que le dis­tingué confrère tra­vaille en par­fait dille-tante...

Pour re­con­stituer des scènes d'his­toire. — On prête à D.-W. Grif­fith l’in­ten­tion de tourner « La Révo­lu­tion ». Ce film, bien qu’his­torique, ne man­quera pas d’intérêt, at­tendu que les plus pe­tits détails ont été fidèle­ment étudiés, en ce qui con­cerne l’œuvre. Cette bande coûtera au bas mot plus de 1,500,000 dol­lars. Des maisons, bâti­ments et fer­mes ont été achetés, ainsi que de nom­breuses con­struc­tions.

D’Amérique. — John Boyle, un des pre­miers pho­tographes du monde cinégraphique de Cal­i­fornie, est at­tendu en France. Il s’est em­barqué le 27 no­vem­bre dernier. Il vient présider les travaux qui vont com­mencer pour la mise en marche de « Ben-Hur ».

Le staff des artistes sera rendu en Eu­rope vers la mi-décem­bre.

Seuls le père et le doc­teur con­nais­saient le se­cret de la nais­sance de la petiote.


. Vue de la ville après les sec­ousses sis­miques (Vin­dicte).

Un traître. —- Ly­onel Bar­ry­more, le fameux comédien améri­cain ne vien­dra pas en France, comme on l’avait an­noncé. Le sym­pa­thique in­terprète des « En­ne­mis de la Femme », qui in­carna dans plusieurs films des rôles de Slave « améri­ca­nisé », ter­mine « Les Yeux qui ne voient pas » (Un­see­ing eyes), où il s’af­firme une fois de plus comme un maître de Part muet. Ly­onel Bar­ry­more est cet ac­teur pour lequel le na­turel con­stitue le plus beau de son art. C’est ainsi que, dans un film tiré d’une œuvre de Blasco Ibanes, Bar­ry­more ap­paraît dans un com­bat au sabre nu et dans la neige du Cau­case, et se ht plusieurs blessures qui n’avaient rien de théâtral. Il est main­tenant rétabli complètement.

Hyménée. — Miss Laugh­lin épouse Frank Mur­ray, le 14 du mois prochain. Es­ther Weiss de­vien­dra Mm” Klein le 1er jan­vier 1924. D’autre part, on ig­nale un cer­tain nom­bre de mariages dans le monde cinégraphique. On fait une fin...

Stro­heim est nerveux. — Stro­heim a la répu-Mur­ray, le 14 de ce mois. Es­ther Weiss C’est ainsi que lorsqu’il fit « Three Weeks », il cassa au­tant de cannes qu’il y avait de séances. C’est une faib­lesse.

Fatty en -pub­lic. — Fatty vient de décider d’en­tre­pren­dre une tournée en province, à seule fin de faire cesser le malaise causé par le procès au cours duquel, d’ailleurs, il fut ac­quitté. A Boston, le chef de la po­lice, le maire et les hautes no­ta­bilités as­sistèrent au pre­mier meet­ing, car de nom­breuses protes­ta­tions avaient été adressées au comédien et des men­aces avaient été proférées. La po­lice n’a toute­fois pas in­ter­dit le meet­ing, et Fatty con­tin­uera, puis il re­vien­dra à Los An­ge­les.

Un Sexe neu­tre. — Eli­nor Glyn, qui fut une ac­trice mer­veilleuse avant d’être une femme de let­tres, a déclaré dans une in­ter­view que la a femme d’af­faires » au­rait bientôt sa per­son­nalité aux Etats-Unis.

La femme d’af­faires sera, en quelque sorte, un être égoïste qui vivra re­tranché de tous les hommes et femmes, ce qui sera peut-être un bien. Car ainsi, les vi­lains oiseaux seront tous sur la même branche.

Ruinés I (Vin­dicta).

Char­iot et Char­lie Chap­lin. — Char­iot est, à ses heures, Char­lie Chap­lin, l’homme d’af­faires.. Il pren­dra grave­ment, la se­maine prochaine, la pa­role au cours d’un dîner lui of­fert par la Cham­bre de com­merce de Chicago. Char­iot pour­rat-il tirer un scénario amu­sant de cette vis­ite aux hommes graves?

Ben Hur. — On ne parle que de cette prochaine pro­duc­tion aux Etats-Unis. Un vote récent, pour savoir quel al­lait être le pre­mier rôle, a donné les résul­tats suiv­ants: Valentino, 104,832 voix; Richard Dix, 49,117 voix; William Desmond, 45,991 voix; J. War­ren Kerri-gani, 21,243 voix; Moreno, 18,175 voix, et d’autres ac­teurs dont les voix at­teignent

6,000 en­v­i­ron.

Ses­sue Hayakawa a obtenu 1 voix, et c’est en France qu’elle lui fut donnée.

Scènes de trem­ble­ment de terre (Vin­dicta).

Enfin, en cette année de grâce 1923, qui nous ap­porta maint nou­veau déboire, sans que soient

l’at­trait du sujet qui nous oc­cupe. Il est, en effet, bien aisé de dire qu’au vis­age, ce tableau mo­bile et varié, la Na­ture a donné un cadre en rap­port avec sa dig­nité; ce cadre, d’abord toi­son et voile plutôt qu’orne­ment, ne pou­vait suf­fire longtemps à la femme, et avec la civil­i­sa­tion, mère des races, des mœurs, des re­li­gions, des légis­la­tions et des âges, de­vait naître la mode et, surtout, la coif­fure son complément.

Telle est cette im­por­tance de la coif­fure, que c’est sur elle que se por­tent nos re­gards, comme pour véri­fier l’har­monie des traits et de leur cadre. « Mon­tre-moi com­ment tu te coiffes... je te dirai qui tu es », pour­rions-nous déclarer à nos amies, —- si elles nous per­me­t­taient le pa-tri­a­cal tu­toiement. Car, si la coif­fure est légion, elle in­dique jusqu’à un cer­tain point le car­actère, surtout chez la femme, où les nu­ances sont plus déli­cates et où les modes se succèdent rapi­de­ment.

Eve­lyne Brent n’a pas hésité à écourter ses beaux cheveux pour ajouter à la vraisem­blance d’un de ses prochains rôles, aux côtés de Dou­glas Fair­banks.

« Lorsque Dieu créa Eve, il lui donna comme orne­ment cette mag­nifique chevelure qui de­vait faire à ja­mais l’orgueil de ses filles et le désespoir de celles qui l’ont per­due. Mais, dans leur naïve in­no­cence, nos pre­miers par­ents ne virent dans cette masse légère et soyeuse qu’une toi­son ou un voile. La co­quet­terie n’était pas en­core in­ventée; la lutte pour la vie, comme le douloureux sou­venir de sa chute de­vaient empêcher à ja­mais Eve de se parer. La péni­tence ne se couronne pas de fleurs ».

Ainsi débute une ex­cel­lente His­toire de la Coif­fure fémi­nine, par Mme la Comtesse Marie de Viller­mont. Libre à cette dame de passer en revue détaillée les siècles, les temps et les modes, d’in­vo­quer le témoignage de Noémi, sœur de Tubalcaïn, de nous présen­ter telles po­ter­ies an­tiques, ou vi­t­raux re­pro­duisant Aphrodite ou Sainte Clotilde, puis d’étudier les types de Mem­ling ou les bergères de Wat­teau, le tout ten­dant à dégager les formes et modes de coif­fures à tra­vers les âges.

Notre exposé se doit d’être cent fois plus court, — en­core que nous voudri­ons pou­voir con­sacrer quelques colonnes à l’im­por­tance et

Colleen Moore, en­core une jolie artiste Cal­i­forni­enne qui porte les cheveux courts, n’en est pas moins jolie pour cela..

so­lu­tionnés les précédents mécomptes, une mode nou­velle de coif­fure tende à séparer les femmes en deux clans, et sans doute le fait de

Chronique dTI­IEVEUX [CURT/"

à la ville —au théatre-â l'Écran


Elvie Fer­gus­son n'a pas en­core sac­rifié à ia mode nou­velle.

se préval­oir de l’une ou de l’autre « manière », in­dique-t-il sou­vent les as­pi­ra­tions secrètes, les par­tic­u­larités de car­actère et de goût de nos com­pagnes.

Non qu’il faille tout de go classer parmi les ex­ent­triques, réformistes ou indépen­dantes, les por­teuses de cheveux courts, raides, bouclés ou agrémentés de peignes et rubans.

Il est telle jeune femme « popote » en di­a­ble, qui pour­tant à trouvé bon faire dégager sa nuque par un ra­soir métic­uleux, et dont pour­tant les idées sont plus brèves en­core que les courts cheveux; et com­bien d’in­tel­lectuelles et d’artistes ne se sont fait préval­oir du genre garçonne à la mode, pour con­fier au fi­garo leur op­u­lente parure bouclée?

La mode des cheveux courts, ce n’est point une nou­veauté à vrai dire: elle ex­iste à l’état la­tent depuis plus d’un lus­tre; mais la dernière sai­son es­ti­vale a été marquée par un re­tour of­fen­sif de cette mode.

A la plage, plus qu’à la ville — où, d’ailleurs, l’agence­ment de la coif­fure est sou­vent complètement caché par les formes de cha­peaux — cette of­fen­sive brusquée a eu tant de succès que beau­coup de jolies élégantes du meilleur monde, qui étaient venues avec d’op­u­lentes chevelures ou même d’an­ci­ennes chevelures cour­tes re­poussées, n’ont pas hésité longtemps à sac­ri­fier; de sorte que pour la rentrée de fin des va­cances, nous avons .re­marqué — et ce n’était point sans charme — dans les thés élégants, les théâtres, les dîners de grand gala, que la sil­hou­ette fémi­nine avait subi une amu­sante, parie

Sigrid Holmquist, artiste Scan­di­nave, a la nuque dégagée.

fois jolie et en tout cas orig­i­nale trans­forma tion. Utile aussi, cet en­goue­ment, puisqu’il aide à faire vivre une re­spectable cor­po­ra­tion in­dus­trielle, celle des coif­feurs pour dames, de­scen­dants des per­ruquiers de jadis et des posti-cheurs d’hier.

JEAN­NOT-JEAN­NETTE.

Claude Merelle

dans « La Bou­quetière des In­no­cents ».

AU PAYS DU COLOS­SAL

La Journée In­dus­trielle a publié, sous la sig­na­ture P. J., un ar­ti­cle con­sacré à l’in­dus­trie alle­mande du film. Bourré de chiffres et de faits, cet ar­ti­cle con­stitue un doc­u­ment de pre­mier ordre. Il mon­tre que l’Alle­magne, malgré les dif­fi­cultés poli­tiques et fi­nancières que lui ap­porta la défaite, est par­v­enue à bat­tre chez elle, et à met­tre en dan­ger sur le marché mon­dial, les films français et Scan­di­naves qui avaient autre­fois la pri­orité dans ses pro­pres salles. Les raisons en sont mul­ti­ples, mais il faut citer en pre­mier lieu l’isole­ment de l’Alle­magne pen­dant les années de guerre, qui la força à dévelop­per son in­dus­trie cinématographique, les mesures pro­tec­tion­nistes du gou­verne­ment du Reich et l’hos­tilité des loueurs con­tre le film français, no­tam­ment, qui diminua no­table­ment l’im­por­ta­tion depuis l’armistice, enfin et surtout la baisse du mark, qui, dans ce do­maine comme en d’autres, per­met aux Alle­mands de pro­duire dans des con­di­tions de bon marché, qui défient taulte con­cur­rence étrangère.

L’ac­tivité alle­mande s’est exercée, par­ti­c­ulière­ment depuis 1917, dans tous les do­maines qui touchent à l’in­dus­trie du film: le film brut, le film fini, les ap­pareils de prise de vues et de pro­jec­tion, le louage et l’ex­ploita­tion théâtrale. Il ex­iste 300 à 400 firmes qui s’oc­cu­pent de la fab­ri­ca­tion de films finis. La plus im­por­tante d’entre elles s’oc­cupe égale­ment du louage et de l’ex­ploita­tion théâtrale. C’est 1 'Ufa (Uni­ver­sum film), fondée en 1917, par un con­sor­tium de ban­ques, avec un cap­i­tal de 25 mil­lions, porté depuis à 200 mil­lions de marks. La Non­i­isk, de Copen­h­ague, par­ticipe à ce cap­i­tal pour en­v­i­ron un tiers des ac­tions.

Le cor­re­spon­dant de la Journée In­dus­trielle cite en­core la Deutsche Licht­spiel­gelschaft, créée en 1916 pour des raisons de pro­pa­gande

pa­tri­o­tique, l’Emelka, de Mu­nich, la Na­tional-film, de Berlin, la Décla-Bio­scop, dont les 30 théâtres ont été égale­ment ab­sorbés, ces temps derniers, par Y U fa.

Pour don­ner une idée de l’im­por­tance de la fab­ri­ca­tion, l’au­teur de l’ar­ti­cle con­state, no­tam­ment, que la cen­sure de Berlin a ex­aminé à elle seule, en 1921, 1,198,600 mètres de nou­veaux films alle­mands, con­tre 414,900 mètres de nou­veaux films étrangers, alors qu’en 1912, le chiffre des films indigènes s’élev­ait seule­ment à 30,000 mètres.

Même re­vire­ment dans le do­maine de l’ex­por­ta­tion. L’Alle­magne a vendu à l’étranger, en

1920, 11,600,000 mètres de films finis, et, en

1921, 17,000,000 de mètres.

Les meilleurs clients de l’in­dus­trie alle­mande sont l’Italie, l’Es­pagne et les pays de l’Amérique du Sud. Sur les 37,506 mètres de films que l’Es­pagne im­por­tait au mois de juin de cette année, 19,295 mètres étaient de prove­nance alle­mande...

A plusieurs reprises déjà, nous avons sig­nalé le dan­ger de la con­cur­rence alle­mande dans l’in­dus­trie du film. L’at­teinte que nous en pour­rions subir n’intéresse pas seule­ment notre vie matérielle. Un film qui s’im­pose, c’est égale­ment une idée qui s’im­plante. Et s’il ex­iste en Alle­magne des créateurs, des artistes ad­mirables et désintéressés, nous ne pou­vons ou­blier tels films soi-dis­ant his­toriques, comme La Du Barry et Dan­ton, que nous vîmes l’hiver der-

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nier, et qui n’étaient, en réalité, qu’une fal­si­fi­ca­tion de l’his­toire, faite dans un but de pro­pa­gande anti-française. Même si l’on négligeait — et ce n’est pas ici que nous y songerons ja­mais — les scrupules pa­tri­o­tiques, de telles pro­duc­tions ne peu­vent ex­ercer qu’une in­flu­ence néfaste sur l’es­prit des je­unes généra­tions. Que l’on nous com­prenne bien. Le film alle­mand n’est pas forcément un mau­vais film. Mais le mau­vais film alle­mand, le seul que nous pro­scriv­ions, s’in­tro­duira d’au­tant plus aisément qu’il jouira, dans son pays d’orig­ine et sur le marché mon­dial, d’un prix de re­vient net­te­ment fa­vor­able.

Or, c’est mal­heureuse­ment le cas. L’in­dus­trie cinématographique française est dans le marasme, et la nais­sante in­dus­trie belge se heurte, dès à présent, à des dif­fi­cultés inouïes, à cause de la cherté des matières premières, des matériaux et du mon­tage. Les grandes pro­duc­tions se sol­dent, pour la plu­part, en déficit. Quant aux salles de pro­jec­tion, elles de­vront fer­mer leurs portes si la sit­u­a­tion actuelle per­siste. Obligés de payer cher le film améri­cain,

le film français, le film indigène, les di­recteurs de salles sont en­core aux prises avec le fisc, qui réclame un en­sem­ble de taxes al­lant jusqu’à un cinquième de la re­cette brute. Com­ment lut­ter, dans ces con­di­tions? Com­ment re­fuser le film alle­mand, qui coûte beau­coup moins cher que les autres? C’est une rai­son de plus, à ajouter à toutes celles que le cinéma fait val­oir, en Bel­gique comme en France, — car la sit­u­a­tion est la même chez nos voisins du sud — pour réclamer, sinon la « détax­a­tion » to­tale, du moins une réduc­tion no­table de la note à payer à l’Etat.

Que l’on y réfléchisse bien. Le cinéma con­tribue, en tant qu’in­dus­trie na­tionale, au mieux-être de tous. Il est le spec­ta­cle démoc­ra­tique par ex­cel­lence, ac­ces­si­ble aux bourses les plus mod­estes. Il lutte, enfin, con­tre une con­cur­rence dont l’ar­ti­cle de la journée In­dus­trielle a montré, avec plus de force que ja­mais, le dan­ger im­mi­nent. Aux pou­voirs publics de le com­pren­dre. Au pub­lic de nous aider à faire agir les pou­voirs publics.

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Le Se­cret de Polichinelle t

PRO­GRAMME DU 6 AU 10 JAN­VIER

Les Jou­venel, bour­geois fort riches et très at­tachés à leurs principes, ont décidé de marier leur

pe­tite oie faire part

tils Henri à Geneviève Langeas, une blanche. Jou­venel s’em­presse aussi de à son fils de ces pro­jets.

Sur­pris par col en­tre­tien inat­tendu, Henri refuse. Un motif des plus graves l’empêche d’accéder au désir de ses par­ents, motif que connaît seul le doc­teur Trévoux, un ami de la mai­son: Henri a une maîtresse, la pe­tite ouvrière Marie.

L’aveu du fils fut un véri­ta­ble ef­fon­drement pour les deux époux, surtout lorsqu’ils ap­prirent qu’Henri était égale­ment père d’un bam­bin de qua­tre ans.

Le jeune homme quille la mai­son pa­ter­nelle pour vivre complètement auprès de colle qu'il con­sidère à juste litre comme sa femme.

Jou­venel étant parti sur­veiller des travaux à la cam­pagne, Mme Jou­venel in­vite à dîner Trévoux. Ce même soir, Henri, affolé, téléphone au doc­teur pour lui de­man­der de venir d’ur­gence au chevet de son fils grave­ment malade.

Ef­frayée, Mme Jou­venel décide d’ac­com­pa­g­ner Trévoux et, de­vant la douleur de Marie, elle ouvre enfin les bras iî la femme de son fils.

Dès son re­tour à Paris, lou­venel, troublé, veut, lui aussi, voir son pe­tit-fils. Il se cache comme un voleur |H)ur aller con­tem­pler l’en­fant qui prend ses ébats dans le jar­dinet. Le rire du bam­bin a tôt fait de conquérir le vieil­lard qui de­man­dera è la jeune maman de vouloir bien lui ac­corder de venir tous les jours passer quelques heures dans la pe­tite famille.

Ainsi, après trente ans de sincérité, le ménage Jou­venel connaît le men­songe. Chaque jour Mon­sieur et Madame s’en vont en ca­chette, à des heures différentes, vis­iter leur pe­tit-fils.

Des épisodes char­mants sur­gis­sent entre les deux époux, c'est à qui gâtera l’en­fant qui, un beau jour, de­mande à cha­cun un polichinelle. A l’insu l’un de l’autre, les deux époux s’ingénieront à ap­porter le jouet tant désiré. Mais le doc-leur Trévoux décide Marie à simuler un départ avec le bam­bin, les grands, par­ents seront désem­parés de cette ab­sence imprévue.

Désor­mais, les Jou­venel qui se sont aperçus de leur sub­terfuge fer­ont tout, pourvu que leur pe­tit-fils leur soit rendu et Trévoux aura la grande joie d’être l’ar­ti­san du bon­heur d’Henri et de Marie et de don­ner è ses vieux amis Jou­venel l’in­time et douce joie de l’en­fant dans le cer­cle de la famille.

1. Princes

Marche

De Bozi

z. La Poudre mirac­uleu­sei

comédie in­terprétée par Dou­glas Mac Lean

3. Charley veut se ranger

comique

4. Guil­laume Tell .... G. Rossini

Fan­taisie

d’après la célèbre pièce de P. Wolff in­terprété par:

M. de Féraudy, Andrée Bra­bant, G. Sig­noret etc. etc.

Het Geheim van Polichinel

PRO­GRAMMA van 6 tot 10 JAN­U­ARI

1. Princes

Marsch

De Bozi

2.{ TTet Tooeer­peeder

tooneel­spel ver­tolkt door Dou­glas Mac Lean

Charley wil zich beteren

Klucht

4. Willem Teil

G. Rossini

Fan­tasie

naar het werk van P. Wolff en ver­tolkt door:

M. de Féraudy, Andrée Bra­bant, G. Sig­noret enz. enz.

Se­maine iroe­haine

de D. W. GRIF­FITH ipterprété par

RICH Alt II RAR­TI­IFI­AIHSS et CAROL »FAIRSTER

Prochaine­ment

TEN­TA­TION

grand drame mondain in­terprété par EVA NOVAK grandiose mise en scène

Mi­jn­heer en Mevrouw lou­venel hebben een zoon, Henri, voor dewelke zij « eene schoone» par­tij ged­roomd hebben: lufvrouw Gen­oveva

Langèac, het echte voor­beeld van bet schuchtere meisje.

Henri schi­jnt zich niet goed­gun­stig aan de in-zielden zi­jner oud­ers Ie Ico­nen. Dok­ter Trévoux, een oud fam­i­lievriend, en een, trouw kam­er­aad van Henri, kent er de reden van: Henri heeft eene vriendin.

Zek­eren avond on­dervroeg M. Jou­venel Henri nopens zijn li­uwelijksinzichten. Henri weigerde halsstarig en bek­ende de be­trekkin­gen die hij on­der­hield met Maria, het een­voudige werk­meisje.

M. lou­venel was hi­erover zeer ver­won­derd/en deze ver­won­der­ing ve­ran­derde in groote ver­baz­ing toen Henri hem to­ev­ertrouwde dat Maria een zoon­tje had van vier jaar oud, waar­van hij de vader was.

’s An­deren­daags, ge­bruik mak­end eener afwezigheid van zijn zoon, richt M. Jou­venel zich lot Maria om haar geld aan te bieden in geval zij hare be­trekkin­gen met Henri wil ver­breken. Maria weigert juist op het oogen­blik dat de deur zich opent, om toe­gang te ver­lee­nen aan een aan­bid­delijk jongetje dat glim­lachend naar zijne moeder komt.

Het zicht van de kleine deed M. Jou­venel niet toegeven in zijn trots en een storm tuss­chen Henri en zijne oud­ers scheen op han­den.

'ti­j­dens eene afwezigheid van M. Jou­venel laat Mevrouw Jou­venel Dok­ter Trévoux ont­bieden, en dien­zelf­don avond tele­foneert Henri den dok­ter om hem te ver­zoeken on­mid­del­lijk ten zi­j­nent te komen daar zijn zoon­tje erg ziek was. Dok­ter Trévoux kan aan Mevrouw Jou­venel het be­lang der tele­fonis­che mèdedeel­ing die hij kwam te ont­van­gen, niet ver­ber­gen. Mevrouw lou­venel besluit dus haar klein­zoon te gaan be­zoeken in gezelschap van Dok­ter Trévoux, en zich voor het ziekbed van het kind bevin­dende, en diep getrof­fen door bet li­j­den der jonge moeder, drukt zij de goede Maria in haar armen.

Toen M. lou­venel te Par­ijs terug was aangekomen her­denkt hij nog al­tijd liet prachtig kinderkopje waar­van hij groot­vader is, en hij besluit naar zijn klein­zoon terug te gaan.

Aldus na der­tig jaar eerlijke huwelijks­band ver­ber­gen M. en Mevr. Jou­venel de waarheid voor elka­n­der. M. Jou­venel zegt dat hij ’s avonds naar de club gaat ter­wijl hij in­der­daad met zijn klein­zoon­tje gaat spe­len, ter­wijl Mevrouw tuss­chen vier en vijf uur ’s namid­dags naar hare kleer­maak­ster ve­inst te gaan, maar in­der­daad zich bezighoudt met de kleed­ing van het kleine kereltje.

Doch dok­ter Trévoux besluit de toe­s­tand in volle daglicht te stellen en, na vele on­troerende toe­s­tanden, komen bei­den in het volle besef der waarheid. Henri en Maria wor­den in het huwelijk ver-eenigd en de beide grootoud­ers zijn overgelukkig met hun klein­zoon.

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