Programme from 8 to 12 March 1925



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#824

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Un mo­ment de repos entre deux prises de vues: notre vedette re­monte le gramo­phone et Roger Lyon sourit.

Vous n’avez pas l’ac­cent... •

— J’ai quitté mon pays très jeune, à la suite de re­vers de famille. Je suis arrivée à Paris, où l’on m’a mise au cou­vent. Mes études ter­minées, j’ai voulu tra­vailler. Je suis par­tie pour l’An­gleterre...

Et avec un peu de mélan­colie, elle pour­suit:

— J'ai essayé de bien des choses, pour finir par les mu­si­crhalls, où j’ai connu de grands succès. J’ai tou­jours adoré le sport, le chant, la danse. Je parle l’anglais, ma voie était tracée. Du­rant sept années, j'ai été engagée sur les prin­ci­pales' scènes de Lon­dres et des grandes villes du Roy­aume-Uni.

Je ques­tionne en­core:

— Com­ment êtes-vous arrivée au cinéma?...

— Très sim­ple­ment. Venue sur la Riv­iera à Nice, pour af­faires per­son­nelles, j’ai eu'la bonne for­tune de ren­con­trer Roger Lion. Je m’en­nuyais... Il me pro­posa de tourner un

Gina Palermo •ur le point détourner La Clé de Voûte.

Et voici notre étoile en atours print­anier».

Des cheveux si blonds, qu'ils sem­blent d’ar­gent en­cad­rant l’ovale le plus déli­cieux; un sourire qui fait _ songer à celui de cer­taines fig­ures de Bo­ti­celli, une

3 sil­hou­ette mince sans mai­greur, telle ap­paraît d’abord

I la grande vedette Gina Pa'lerme, dont les am­a­teurs du cinéma ont pu sou­vent ad­mirer la grâce.

Non seule­ment elle ne déçoit pas ses fidèles, quand ils la ren­con­trent dans la vie, mais elle sem­ble plus alerte, plus vi­vante en­core, grâce à la promp­ti­tude de ses gestes, un charme inat­tendu qui se dégage de sa pa­role, de sa voix au tim­bre clair si agréable à en­ten­dre.

Gina Palerme, très sim­ple­ment, veut bien pour Ciné-Re­vue, me dire quelques mots de son his­toire. Je de­mande:

— Vous n'êtes pas Ital­i­enne, made­moi­selle?

Elle rit;

— Non, certes! mais bien Française; Française

du Périg­ord. v


la char­mante artiste par­ler de ces choses; à voir son pro­fil-pur, ses for-mes juvéniles, sa beauté qui sem­ble faite unique­ment de grâce et de charme, on ne peut s’imag­iner que ce petit être frêle puisse se livrer aux ' rudes as­sauts du rugby et de la boxe, r Nos pho­togra­phies sont là pour con­va­in­cre les plus incrédules.

* Je brûle de poser en­core une

ques­tion. Je m’y hasarde.

— Est-il vrai, made­moi­selle, que r vous ne pou­vez tourner qu’en musique?...

Elle sourit amusée.

— Très vrai! Et tout aus­sitôt Gina

Gina Palerme adore le sport et les ex­er­ci­ces de plein air. les trois clichés de cette page le démon­trent à l’envi!

film sous sa di­rec­tion. J’ai ac­cepté. Tout de suite, j’ai com­pris que mon des­tin était là. L am­biance se prêtait à mon en­t­hou­si­asme. Com­ment ne pas se laisser ravir par ce site véri­ta­ble­ment en­chanteur?... Le succès a dépassé mon at­tente. Je vous ai dit que j’aimais le plein, air, les sports où le corps retrouve le jeu de ses mus­cles et le repos du cerveau. C’est cela surtout qui m’a aidée. Le cinéma n'est pas tou­jours un ex­er­cice tran­quille; aguer­rie par un entraîne­ment con­tinu, j ai pu en­tre­pren­dre les scènes les plus dif­fi­ciles sans trop de fa­tigue. C’est ainsi que j’ai tourné suc­ces­sive­ment dans Mar­got, Froufrou, l’Eter­nel féminin, et enfin main­tenant, cette Clef de voûte, qui sera, je l’espère, un tri­om­phe pour Roger Lion et pour ses in­terprètes.

J’es­saie de de­man­der quelques détails.

— Pas en­core! Je ne puis rien dire pour le mo­ment. Sachez seule­ment, que c’est très beau. Nous tournons avec ma ca­ma­rade Mad, Gil-Clary, Max­u­dian et Georges Collin. Ce film est émou­vant à l’excès.

— N’avez-vous pas dans ce film d’actes trop red­outa­bles a ac­com­plir?

—- Les dif­fi­cultés ne quent pas; c’est ainsi qu'il quelques se­maines, à'. -Mar­seille, par -un froid tout à fait rare en Provence, j’ai dû rester, à peine vêtue d'une grosse chemise et d’un mau­vais cotil­lon, à faire les cent pas sous une bise glaciale de­vant le canal où je cher­chais à < me jeter... J’ai bien cru que j’y gag­n­erais une bron­chite ou une pneu­monie... Je n’ai même pas pris un rhume. Une autre fois, où il me fal­lait simuler le sui- < eide sur une voie ferrée, j’ai roulé sur des pier­res tran­chantes assez vi­o­lem­ment pour me déchirer, les genoux et- les mains."

— Vous n’étiez pas ef­frayée?

— C'est le métier. Les risques < qu’il com­porte ne font que mieux apprécier le succès. D’ailleurs, je le répète, le sport aide à tout et, sous ce rap­port, je ne red­oute rien ni per­sonne.

Et c’est une sur­prise d'en­ten­dre

Le trapèze, le lance­ment du poids, de la balle, le maniement des haltères, n’ont pas de se­crets pour elle,

Palerme me tend cette pho­togra­phie qui la représente à genoux, en train de re­mon­ter le gramo­phone qu’elle em, porte partout avec elle du­rant l’ex­er­cice de ses fonc­tionsv, — Voyez-vous, me dit-elle, le ry­thme est le plus puis­sant des sec­ours pour les artistes. Il me sem­ble que je ne saurais rien ac­com­plir de par­fait si la musique ne vient pas à mon sec­ours. Allègre pour ies ac­tions gaies, mélan­col­ique pour les scènes de tristesse, le gramo­phone me donne l’il­lu­sion de vivre réelle­ment les émo­tions de mon rôle. C’est une pe­tite manie peut-être. En tous cas, elle t me réussit, con­stam­ment.

Je ne puis m’empêcher’, avant de quit­ter Gina Palerme, de m'enquérir de3 moyens em­ployés I par elle pour ne point se ressen­tir des fa­tigues de son métier.

— C’est bien sim­ple, déclare-t-elle. Je suis couchée tous les soirs à neuf heures et je fais du sport, beau­coup de sport depuis mon en­fance. La cul­ture physique est le meilleur et le plus fa-* eile des remèdes non seule­ment pour for­ti­fier les or­gan­i­sa­tions trop faibles, mais en­core et surtout pour main­tenir en vigueur les na­tures les plus solides. Je ne pour­rais pas m’en passer...

Jehan d’IVRAY.

Et la voici dans une pose fière et non dépourvue d'élégance, lançant le javelot.

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‘Pris­on­niers des Glaces ±

PRO­GRAMME du 8 au 12 MARS

La femme par­donne sou­vent, mais pas indéfin­i­ment, comme le démon­tre l'his­toire de Lucrèce Last­mann. Tout le monde envie celle-ci pour son mariage avec le fils du plus riche in­dus­triel de la ville; alors que son mari est seul à bénéficier de cette union, car Tom est un débauché. Lucrèce passe son temps à cacher ses or­gies .à son père qui le déshérit­erait s’il con­nais­sait sa scan­daleuse con­duite. Or, Tom a fini par aller trop loin. Une nuit, au sor­tir d’une orgie dans un bouge, il a amené au foyer des femmes do bar et obligé sou épouse à les re­cevoir. Un ami de la mai­son, Frank Un­der­wood, que Lucrèce a appelé à son sec­ours, in­ter­vient, chasse lés in­trus et oblige Tom à s’hu­m­i­lier de­vant sa femme. Gellei-ci, écœurée, va trou­ver son beau-père pour lui an­non­cer sa déter­mi­na­tion d’aban­don­ner son mari. M. East­mann plaide si bien la cause de son fils que Lucrèce con­sent à par­don­ner une dernière fois, à con­di­tion que Tore se mon­tre ca­pa­ble de mener à bonne fin une seule en­tre­prise dif­fi­cile; en un mot, qu’il mon­tre qu’il a du sang dans les veines. « Il y a trois ans, lui dit-il, le vapeur «Stam­ford» a été pris dans les glaces du Détroit de Behring et aban­donné par son équipage. Il est tou­jours là, avec dix mil­lions de dolar d’or du Klondyke. Je vous donne un navire pour aller à sa recherche dans les mers Arc­tiques. Q’est une épreuve, tachez de la réussir car votre rival Un­der­wood va la ten­ter aussi. Mais .je vous donne un ex­cel­lent navire avec un équipage de pre­mier ordre. Il n’aura lui qu’un vieux bateau et des marins de for­tune. Songez (pie c’est l’or du Klondyke et en même temps le cœur de Lucrèce qui sont en jeu. » Le bateau bien équipé d’East­mann a tôt fait de dépasser celui d’Un­der­wood mais à l’orée des mers Arc­tiques le courage de Tom faib­lit, il trouve sans cessa des ex­cuses pour re­tarder la phase dan­gereuse de l’en­tre­prise. Un­der­wood finit par le re­join­dre et déclare qu’il veut mener l’expédi­tion jusqu’au bout. Lucrèce somme son mari de con­tin­uer aussi, mais Tom a peur et veut re­brousser chemin. Alors Lucrèce aban­donne son mari et re­joint Un­der­wood en qui elle trouve un homme. Le bateau d’Un­der­wood est mal­heureuse­ment pris dans les glaces. Après un long et ter­ri­ble hiver­nage, Lucrèce et Frank re­vi­en­nent pour s’unir et être enfin heureux.

1 Le Cortège

2 PATHE - REVUE

Flégier

3. Danse Macabre . . C. S. Saëns

Vi­o­lon Solo: Mr. V Van Hemel

4 Di­vorce Améri­cain

Comédie gaie avec Con­stance TAL­MADGE

pris­oi­jqiers des Glaces

Grand drame mondain in­terprété par RUDOLPH VALENTINO

Pen­dant la Pause

Récital pour Orgue

PRO­GRAMMA van 8 tot 12 MAART

De Op­tocht

PATHÉ - REVUE

6e­vanger\ it\ l\et ijs

Wereld­sch drama ver­tolkt door RUDOLPH VALENTINO

Ti­j­dens de Poos

Récitaal voor Orgel

Se­maine prochaine - Spec­ta­cle Ex­tra­or­di­naire

VEN­DREDI 13 MARS A 8 H, SOIREE DE GALA

PRE­MIERES VI­SIONS A AN­VERS DE:

RAMON NO­YARRO ET ALICE TERRY

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LES CATARACTES DE LA MORT

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SOAYE GAL­LONE

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ANDRE HABAY

POUF,.., FILS DE

Comédie sen­ti­men­tale

SA MERE

Grand succès

Gevan­gen in het Ijs

. Flégier Q

Doo­d­en­dans . . .CS. Saëns .j.

Viool Solo: H. V. Van Hemel

Âmerikaan­sche Echtschei­d­ing

Tooneel­spel met Con­stance TAL­MADGE »2«

Iedereen beni­jdt Lu­crezia East­mann om baar huwelijk met den zoon van den rijk­sten, ni­jver­aar der stad... En toch is haar leven een ware kalvarie want haar man Tom is een lieder­lijken kerel die het op zek­eren nacht zoover dri­jft van onttuebt- é vrouwen naar huis te tro­nen en Lu­crezia ver­plicht hen te ont­van­gen. Steeds heeft zij ge­tra­cht te vergeven en Tom’s vader onkundig tc laten van liet schan­delijk gedrag van zijn zoon dien hij al­vast zou on­terft hebben. Doch nu ging hij te ver — Zij roept de hulp in van een vriend van den huize Frank Un­der­wood die de in­dring­sters ver­jaagt en Tom ver­plicht zich voor zijn vrouw te verned­eren. Lu­crezia gaat Tom’s vader op­zoeken en verk­laart hem Laar inzicht zijn zoon te ver­laten. — Op aan­drin­gen van Mr East­mann wil zij een laat­ste maal vergife­nis schenken op voor­waardc dat Tom één enkele moeiljke on­derne­m­ing tot een goed einde weet te bren­gen too­nend dat hij aldus bloed in ue aderen heeft.

De vader legt zijn zoon dan vol­gende be­proev­ing op: In de Behringstraat bevindt zich een schip geladen met 10.000.000 dol­lar gond uit Klondyke dat door de be­man­ning word ver­laten. Tom en Un­der­wood zullen bei­den vertrekken om dat schip in de pool­streken op te zoeken. Tom met een uit­stek­end schip met een bij uit­stek afgerichte be­man­ning, Un­der­wood met een oude boot en min­der­waardige man­schap­pen. — Het goud van Klondyke, maat, ook Lu­crezia’s hart zijn de inzeten van den wed- -strijd. — Het vertrek heeft plaats. Natu­urlijk sneltn.e £ Tom’s goed uit­gerust schip dat van Un­der­wood “ * voor doch eens aan de poolzeeën gekomen, verzwakt Tom’s moed geweldig en hij vindt telkens nieuw-e uitvluchten om het gevaar­lijke sta­dium der on­derne­m­ing te ver­schuiven. In­tuss­chcn heeft Un­der­wood hom reeds in­ge­haald en verk­laart het plan door te dri­jven. Lu­crezia eis­cht dat haar mar, ook verder trekke. Doch Tom heeft er zulken heili­gen schrik van gekre­gen dat hij maar liever de teru­greis aan­vangt. Dan ver­laat Lu­crezia haar man en .ver­voegt Un­der­wood die wel degelijk een man is. On­gelukkig loopt Un­der­wood’s schip in het ijs vast. Na een lange en barre over­win­ter­ing keeren ein­delijk Lu­crezia en Frank terug om zich voor het leven te vereeni­gen en ein­delijk gelukkig te zijn.

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Au-dessus: Aux abords du petit vil-lage de S‘ Luc, ac­croché au flanc de la mon­tagne: Jean Am­sler (Jean For­est et son par­rain (Henri Duval).

A droitet: Paysage de Su­isse, ouaté de neige.

Le mot de chef-d’œuvre paraît tou­jours démesuré et fait sourire les scep­tiques lorsqu’on l’ap­plique à une œuvre cinématographique: il est cepen­dant le seul terme exact dont on puisse définir le film de M. Jacques Fey­der, tout de fi­nesse, de nu­ances sub­tiles, et d’une in­com­pa­ra­ble tenue artis­tique.

Les Améri­cains nous ont donné J*J

par­fois de char­mantes comédies

jouées par des en­fants, comédies aux­quelles le pub­lic réserva tou­jours le meilleur ac­cueil, car, à l’écran, les en­fants et les an­i­maux sont des artistes char­mants, jouant sans ar­ti­fice, avec l'ex­quise sim­plicité de leur na­ture ex­empte de com­pli­ca­tions.

Mais Vis­ages d’En­fants n’est pas une comédie, loin de là. C’est le drame poignant et tout in­time se pas­sant dans le cœur d’un en­fant qui ado­rait sa mère et­dont le père vient de se re­marier.

Avec quelle sol­lic­i­tude M. Jacques Fey­der a-t-il dû se pencher sur les pe­tits pour connaître si bien, et si bien ex­primer leur grande détresse en pareille cir­con­stance.

Jean For­est qui n’a jusqu’à présent tourné que trois ou qua­tre films s’est montré en progrès dans cha­cun de ses rôles; dans Vis­ages d’En­fants il s’est révélé grand artiste et peut dès main­tenant être con­sidéré comme le rival heureux de Jackie Coogan.

L’ac­tion se déroule en Su­isse, dans le petit vil­lage de Saint-Luc, ac­croché au flanç de la mon­tagne, le plus haut vil­lage d’Eu­rope qui s’est formé au ras des neiges éter­nelles.

Le “ Président „ Am­sler, l’homme le plus con­sidérable de la com­mune, vient de per­dre sa jeune femme et tous les habi­tants dans leur pit­toresque cos­tume mon­tag­nard ac­com­pa­g­nent la défunte à sa dernière de­meure. Ici se place une ad­mirable série de scènes mon­trant le triste cortège, clergé en tête, les por­teurs avec leurs gros souliers ferrés qui s'agrip­pent au sol ro­cailleux et, derrière, con­duisant le deuil, le petit Jean Am­sler et son père, fig­ures pétrifiées de la

* Pour Jean, le choc a

rude qu’il a dû s’aliter. Puis peu à peu la vie reprend son cours mais chaque jour qui passe accu-se da­van­tage le vide qu’a laissé la mère en s’en al­lant. La mai­son mal tenue, les en­fants délaissés, 1 le foyer sans ten­dresse, as­som­bris­sent le père et, un jour, il décide de se re­marier. 11 s’est ac­cordé „ avec une femme veuve, belle et ro­buste mon­tag­narde, mère d’une fil­lette de l’âge du petit Jean. Mais com­ment Jean ac­cueillera-t-il l’arrivée de cette étrangère? Pierre Am­sler se sou­vient de la scène du cimetière et, craigant d’in­fliger à Jean une nou­velle émo­tion trop forte il le con­fie pen­dant quelques se­maines à son par­rain, digne curé du vil­lage de Vis­soy, situé de l’autre côté du col. Le brave ecclésias­tique amènera lente­ment l’en­fant à com­pren­dre son véri­ta­ble de­voir et quand Jean re­vien­dra; il se retrou­vera

Jeanne Du­toii (Rachel De­vjrys) et le “ Présideur „ Am­sler (Vic­tor Vina


6 de­vant un fait ac­com­pli: la nou­velle ex­is­tence déjà or­ga­nisée pourra se con­tin­uer sans choc.

Un mois plus tard, le mariage du “ Président „ avec Jeanne Du­tois a été joyeuse­ment célébré par le vil­lage. Jean ren­tre à la mai­son pa­ter­nelle. Malgré ses bonnes réso­lu­tions et les promesses faites à son par­rain,

Jean con­sidère de suite sa belle-mère comme une in­truse et il en­tame immédi­ate­ment les hos­tilités con­tre sa fille Ar­lette.

Dès les premières se­maines, une série d’in­ci­dents sur­venus à pro­pos des bi­joux de la mère défunte, ou des vêtements de la dis­parue, ar­rivent à créer dans l’es­prit de Jean, la con­vic­tion que sa belle-mère est une marâtre et qu'il est vic­time d’une intolérable in­jus­tice.

La mésen­tente sournoise qui s’est établie au début entre Jean et Ar­lette s’accroît chaque jour; les deux en­fants sai­sis­sent toutes les oc­ca­sions de se jouer de méchants tours.

Jeanne Du­tois est cepen­dant une ex­cel­lente femme qui s’ef­force de traiter son en­fant et celui de son mari avec la plus ex­acte im­par­tialité.

Un soir d’hiver, le drame éclate à pro­pos de la poupée d’Ar­lette qui a été per­due au pied d’un glac­ier: Jean pousse la fil­lette à aller rechercher son jouet et l’aide à sor­tir furtive­ment de la mai­son

Ar­lette a été sur­prise par l’avalanche et c’est mirac­uleuse­ment que le “ Président „ Am­sler et les hommes du vil­lage par­tis la nuit à sa recherche ont pu la sauver.

Le lende­main matin Jean de­scend en trem­blant à l’idée d’ef­fron­ter la colère de son père, mais celui-ci ne lui adresse aucun re­proche, se bor­nant à poser sur l’en­fant un long et triste re­gard. Au bout de deux jours ce lourd si­lence répro­ba­teur pro­duit sur lui une im­pres­sion de désespoir total. Rongé de re­mords et de désespoir se croy­ant défini­tive­ment haï de sa famille il décide de dis­paraître et court se jeter dans le tor­rent.

Aver­tie par les fil­lettes, Jeanne s’est précipitée à la recherche de son beau-fils. Au péril de sa pro­pre vie, elle se jette dans le tor­rent où il vient de dis­paraître, et, après une lutte acharnée con­tre le re­mous elle parvient à le sauver

Quand Jean re­vient à lui, il se retrouve dans sa pe­tite cham­bre, en face du por­trait de sa mère qui lui sourit, et ten­drement bercé sur les genoux de son autre mère qui lui sourit égale­ment. Alors, se sen­tant aimé et par­donné, il la serre dans ses bras, et pour la première fois, en l’em­bras­sant, lui dit “ Maman,,.

Désor­mais, dans son cœur, les deux ma­mans seront con­fon­dues en une seule.

On voit d’ici l’intérêt d’tfne pareille af­fab­u­la­tion; Fey­der — dont

nous re­gret­tons vive­ment que l’œuvre n’ait pu voir plus tôt l’écran — a créé là une œuvre ab­sol­u­ment par­faite et de très haute tenue morale, cer­taine­ment appelée à un succès re­ten­tis­sant.

C’est que tout con­court dans ce film, à le ren­dre at­tachant et animé. Le scénario est puisé à même la vie, dans la tragédie fa­mil­iale; sa sim­plicité, sa grandeur, sa pureté en font tout le charme. Le film lui-même est une bande psy­chologique d’une âpre beauté, con­tenant de re­mar­quables ef­fets de sen­ti­ment: comme son titre l’in­dique, il étudie l’âme en­fan­tine et glo­rifi{ l’en­fance.

Parmi les tableaux les plus im­pres­sion­nants, il sied de citer l’en­ter­re­ment, d’une tech­nique ex­pres­sive, d’une com­po­si­tion har­monieuse; le pâturage dans la mon­tagne, la de­scente de Jean vers la vallée, longue piste de neige. La fe­nai­son dans les champs qui étal­ent au­tour du clocher leur tapis d’or et de soleil. Puis aussi, Iss nom­breuses scènes, pleines d’ob­ser­va­tions fouillées, met­tant au pre­mier plan l’âme de l’en­fant: dis­pute de Jean et d’Ar­lette, les pommes sous la cen­dre, l’en­fant jetée à l’eau, sa cor­rec­tion, au­tant de tableautins, chefs-d’œvres de vie sai­sis­sante.

Mais le clou, ce sont les scènes de l’avalanche, que les amants de la mon­tagne ad­mirent à l’envi par l’en­trem­ise d’une photo im­pec­ca­ble; le sauve­tage de Jean par sa nou­velle mère con­stitue l’épisode le plus poignant du drame: Rachel De­virys s'y mon­tre non seule­ment artiste ha­bile et ex­pres­sive, mais aussi femme de sang-froid et de courage.

Avec cela, une tech­nique ha­bile, où ne se sent au­cune recherche aucun apprêté. Tout se fond dag l’homogénité des scènes, l’har­monie de l’œuvre. sent que l’au­teur a mis tout son cœur, et beau­coup de sa pensée là dedans, s’at­tachant d’autre part à pro­duire une pho­togra­phie claire, nuancée: c’est là tout l’art cinématographique bien conçu et égale­ment bien exécuté. .

L’in­terprétation est à l’unis­son de ce drame aux

mul­ti­ples qualités.

Rachel De­virys a créé dans Vis­ages d’fin­fants son meilleur rôle. Avec ün rare tal­ent, e le campe une sil­hou­ette éton­nante de vie et de, sim­plicité, ren­dant avec une rare in­tel­li­gence un rôle un peu para­doxal et énig­ma­tique jusqu’au début du dévoue­ment.

Vic­tor Vina est un père au geste sobre et na­turel; il donne à la fig­ure d’Am­sler un re­lief re­mar­quable. Et les trois en­fants, piv­ots du drame, sont au moins aussi ex­pres­sifs que les pe­tits prodi­ges tant vantés d’Outre At­lan­tique.

L ALEXAN­DRE.

Rachel Dçviry». hum­ble paysanne, danB Vis­ages d'En­fants, ici grande dame: Yolande dans Vi­docq.

Jeanne Am­sler (Rachel De­virys), sa pe­tite Ar­lette (Ar­lette Peyran) et Pier­rette Am­sler (Pier­rette Honger).

“ Ma­rine... ex­traite du film Sur­couƒ.

SÜRCOUF

Pour nous re­poser des habits noirs et des pe­tites femmes en mail­lots, M. M. Nal­pas et Luitz Morat ont fait re­vivre à l’écran un héros de la Jeune République et du Pre­mier Em­pire.

Notre col­lab­o­ra­trice, Ph. de Flauger­gue, nous promet pour la se­maine prochaine une intéressante étbde con­cer­nant cette ex­cel­lente pro­duc­tion Au mo­ment où le film français subit tant d’as­sauts, voilà une nou­velle création où les an­i­ma­teurs se sont sur­passés. Aidés d’une doc­u­men­ta­tion re­mar­quable, ils ont traduit vigoureuse­ment l'ad­mirable époque de tran­si­tion où les flottes de la Monar­chie avaient con­servé les cadres de l’An­cien Régime, et ont su, malgré tout, porter hautes et pures les couleurs de la République et les Aiglés Impéri­ales, comme elles l’avaient tou­jours fait des Lys du Roi.

L’ar­ti­cle que nous con­sacrerons à cette œuvre sera re­haussé d’un grand nom­bre de pho­tos, ex­traites de la belle pro­duc­tion Sur­cou/; tableaux vi­vants, paysages de rêve, ma­rine, com­bats navals et por­traits.

A droite: Betty Bron­son, qui rem­plit le rôle de Péter Pan, dan» l’œuvre de Her­bert Brench, qui fera l’objet d’urt de nos ar­ti­cles.

A gauche': Pola Negri, rôle de la Tsarine dan« For­bid­den Par­adise, le dernier film de Ernest Lub­bitsch. fait pour compte de la “ Para­mount „, et dont nou* repar­lerons.


éditrice, du moins, nous a per­mis de re­pro­duire quelques unes des plus pho­togéniques scènes de l’œuvre.

Mis en scène avec ltixe, le film vous mon­tre des palais ori­en­taux, dignes des Mille et Une Nuits, à côté des décors mod­ernes, scènes marines, sites choi­sis avec goût, tableaux de naufrage, etc. MM.' Lochavoff et Lucca, décora­teurs, et M. Kruges, l’opéra­teur, ont four­nis de belle et bonne be­sogne. Il y ta lieu de les féliciter au­tant que les artistes. Parmi ceux-ci, Jaque Cate-lain in­carne à la per­fec­tion le per­son­nage du Prince Char­mant, jeune, beau, charmeur spir­ituel, élégant, poli: tout ce qu’il faut pour plaire

aux spec­ta­tri­ces. Jaque Cate­lain parait être l’amant idéal.

Et Nathalie Ko­vanko, belle entre toutes les belles, évolue avec un charme cap­ti­vant, dans les décors lux­ueux, digne cadre à sa beauté; elle est une odal­isque adorable et capi­teuse à souhait. Claude France est par­faite dans le rôle de Chris­tiane, tan­dis que Nico­las Ko­line reste égal à lui-même, c’est à dire mer­veilleux de na­turel dans le r le du cap­i­taine Brick. Il nous faudrait citer en­core l’ha­bile in­terprétation des autres per­son­nages, mais l’es­pace nous manque.

En bloc, félici­tons tous ceux qui ont col­la­boré à cette ex­cel­lente pro­duc­tion, une des plus vi­vantes, une des plus “ cinéma,, de celles qui nous furent of­fertes cette sai­son.

MM. Philipoff, Tour­jan­sky. Cate­lain et tous et toutes, engagés sur cette belle voie du succès, imitez l’ex­em­ple du nègre tant cité: con­tin­uez!

rindt

L. ALEXAN­DRE.

De gauche à droite et de haut en bas: Le cap­i­taine Brick (Nico­las Ko­line), sou s l’in­flu­ence du whisky, se présente en trem­blant de­vant le prince Patrice (Jaque Cate­lain).

Le cap­i­taine Brick (Ko­line), revêtu de l’uni­forme du Roi (Cate­lain).

Anar (Nathalie Ko­vanko) et Brick (Ko­line) or­gan­isent une course de tau­reaux pour rompre la mo­not­o­nie du bord.

le prince

Chris­tiane (Claude France) a trouvé un allié dans l'of­ficier en sec­ond du yacht pris­on­nier.

Anar (Nath. Ko­vanko) pris­onnière dans le harem du pacha, est enlevée par le prince Patrice (J. Cate­lain).


Le gen­til­homme tres­sail­lit, ses lèvres eu­rent un frémisse­ment, il gémit, puis, très bas, mur­mura, désig­nant Nathan des yeux:

— C'est... ce paysan... qui a tiré sur moi...

Nathan sur­sauta. Il ne com­pre­nait pas en­core ce qui

s’était passé, n’ayant pas eu le temps de faire son enquête. Il s’écria:

— Ja­mais... Je vous le juré-

Nancy qui était à genoux se rel­eva. De­bout; elle fixa ses yeux sur ceux de Nathan. Le jeune homme y lut la douleur et la colère. Elle dit entre ses dents:

Il es­saya de se défendre.

Elle le pous­sait presque et elle l’ac­com­pa­gna jusque dans le couloir, et là, ayant tiré la porte derrière elle, elle lui jeta en pleine face:

— Vous avez tué mon père, je vous hais!

Alors, il parla. Il conta la scène, il ex­pli­qua qu’il n avait point tiré. Certes, le coup était parti de son fusil, mais ce ne pou­vait être qu’un autre qui avait appuyé sur la gâchette. Et il promet­tait de rechercher le

écoutait le bruit de ses pas sur les marches. Elle pensa: « Le voilà en bas... il tra­verse la salle... il sort... il est sorti main­tenant. »

Et elle se de­mandait si vrai­ment elle ne le rever­rait plus ja­mais.

Or, tan­dis qu’elle se tenait là, le chirurgien sondait la blessure de son père. Voilà qu’elle en­ten­dit un bruit dans l’es­calier.

Quelqu’un mon­tait en prenant de grandes précau­tions pour ne point at­tirer l’at­ten­tion et passer in­aperçu. Mais les marches usées gémis­saient chaque fois que le poids du corps s’ap­puyait sur l’une d’elles.

Elle retint son souf­fle, at­ten­tive.

Et voilà que de l’ombre sor­titt soudain la sil­hou­ette

A droite

— fVlotre père mour­rait de cha­grin s’il ap­pre­nait que tu t’es battu dan» les rangs améri­cains.

POUR L’IfiDE­PE­HDAÏÏCE

Lameuz- oie vecur ffiMrénée.

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âPlEMt»

j4u-des»u»: Le cap­i­taine Hare, passé chez les In­di­ens pour as­sou­vir sa soif de cru­auté et de rap­ines.

,/7 droite: Le mar­quis de Lafayette prit le com­man­de­ment de l'armée du Nord.

coupable, de le punir, car c’était un as­sas­si­nat. Il répétait dix' fois les mêmes phrases, avide de se jus­ti­fier, et il de­mandait:

— Me croyez-vous, main­tenant, me croyez-vous?

Nancy écoutait, hale­tante. Ah! comme elle eût voulu croire que cela fût vrai. Elle n’en doutait pas, peut-être. Elle sen­tait bien que Nathan eût été in­ca­pable de com­met­tre une telle lâcheté, mais, hélas! il y avait un fait. C’était du fusil de Nathan qu’était par­tie la balle meur­trière; c’était à cause de la rébel­lion dont Nathan était un des chefs que ce mal­heur était arrivé.

Et puis n’avait-il pu, lui aussi, tirer dans un mo­ment d’im­pa­tience? Elle avait en­tendu les éclats de voix de son père. La coère n’avait-elle point em­porté le jeune homme?

Des ondes d’es­poir et de désespoir pas­saient tour à tour sur son vis­age. Comme elle l’aimait, ce re­belle, que l’hon­neur de la famille lui com­mandait au­jourd’hui de détester!

Elle eût voulu se jeter dans ses bras et pleurer, sur son épaule, elle se raidit, sa volonté fut plus forte que son cœur et, mon­trant l'es­calier au jeune homme, elle lui dij,:

— Partez, je ne veux plus vous revoir.

Il s’en alla, tan­dis qu’elle se tenait droite, près de la porte. Elle le re­gar­dait par­tir, elle

baisser les yeux, sans avoir peur l'un de l'autre. Ce fut Nancy qui parla la première.

— Notre père mour­rait d« cha­grin, dit-elle, s’il ap­pre­nait que tu t’es battu dans les rangs améri­cains.

Il sec­oua la tête.

— Il ne le saura pas... mais c’était mon de­voir.

Elle le laissa ren­trer pour qu’il s’ha­billât et re­tourna

près de son père. Le chirurgien avait ex­trait la balle et il fut ras­sur­ant.

— Il s'en remet­tra, dit-il, mais il ne pourra point bouger d’ici avant deux ou trois mois.

Nancy pria ce soir-là avec fer­veur, pour son père, pour son frère... et pour un autre, pour un autre à qui elle avait déjà par­donné.

VIII

Dans la tav­erne Buck­man, il y avait le lende­main matin un homme fort ennuyé. C’était le savetier Jacob Hiers.

Il était de­scendu de sa cham­bre avec son para­pluie et son porte­man­teau cl, en ce mo­ment, il témoignait d’une vi­o­lente in­dig­na­tion.

— Il faut donc que tout le monde soit fou! di­s­ait-il; où qu’on aille, il est im­pos­si­ble de ne pas en­ten­dre des coups de fusil. Quel bon sens ça a-t-il de se bat­tre comme ça? A• quoi ça avance-t-il? Ma pa­role, le Sud ne me sem­ble pas sûr, je pars pour le Nord.

Jacob Hiers ne pre­nait point la route du repos. Il eut comme com­pagnons de route une par­tie des volon-

A Val­ley forge, le pre­mier hiver.

de son frère... mais.,, mais elle eut grand mal à le re­connaître.

Le Charles élégant, le Charles aux rubans déli­cats, le cour­rier des dernières modes de Lon­dres, ap­pa­rais­sait avec le désor­dre d’un homme qui Vient de se rouler dans la poussière et dans le sang;

Débraillé, la chemise ou­verte, les cheveux flot­tants, la cu­lotte déchirée, la fig­ure noire, un fusil dans les mains, il es­sayait de re­gag­ner sa cham­bre et ne voy­ait pas sa sœur.

Elle l’ap­pela. Il se re­tourna et tres­sail­lit comme s’il était pris en faute.

— Tu sais, lui dit-elle, que notre père vient de re­cevoir un coup de fusil, tiré par les re­belles.

Il fit un bref mou­ve­ment de tête et mur­mura:

— Je sais. Je vais m’ha­biller pour le voir.

Elle le re­garda de la tête aux pieds.

— Tu t’es battu?

Il eut un léger hausse­ment d’épaules et un sourire qui sem­blaient sig­ni­fier:

— Cela va de soi.

Après un court si­lence où ils parurent

aussi gênés l’un que l’autre, Nancy de­manda *:

— Dans quels rangs?

Il la re­garda bien en face, puis ses

yeux tombèrent sur son fusil qu’il ex­am­ina comme s’il le voy­ait pour la première fois.

-— Je crois bien, dit-il, que c’est un fusil améri­cain.

Nancy n’était point étonnée. Elle se doutait bien main­tenant dans quels rangs son frère avait com­battu et elle était stupéfiée de ne pas lui en vouloir. C'est que dans ces deux je­unes cœurs les sen­ti­ments étaient les mêmes: no­bles et généreux et prompts à s’émou­voir.

Elle aussi avait vu les soix­ante-dix-sept sol­dats de la Lib­erté mas­sacrés par les habits rouges, et elle avait ressenti la même hor­reur que son frère.

Tous deux étaient nés en Vir­ginie et ils com­pre­naient bien que les préjugés dis­parais­saient de­vant les de­voirs d’une race. Le loy­al­isme avait beau faire, il ne pou­vait empêcher qu ils fussent l'un et l’autre améri­cains, et, dans cet en­gage­ment de Lex­ing­ton, il leur avait paru que c’étaient leurs frères qui se sac­ri­fi­aient., .

Charles t et Nancy se re­gar­daient main­tenant sans

Nancy.

taires de Lex­ing­ton, qui chantèrent à ses or­eilles de belles chan­sons de bataille.

Et jusqu’à Boston, il trem­bla.

Il y avait surtout parmi les volon­taires un jeune homme qui lui cau­sait des ter­reurs in­sur­monta­bles, parce qu’aux mo­ments les plus tran­quilles, quand le savetier som­meil­lait par ex­em­ple, ce garçon par­faite­ment ir­re­spectueux s’écri­ait:

— Voilà l’en­nemi!

Et, réveillé en sur­saut, Jacob Hiers se lamen­tait.

— Qu’est-ce que ça veut dire, mon­sieur Charles Mon­tague, je ne com­prends pas ça d’un homme de votre rang. Si Sir Ash­ley Mon­tague, votre onde chez qui je me rends, ap­pre­nait...


Cesl une his­toire française, ou du moins se pas­sant en France, ar­rangée à la manière améri­caine: c’est dire que l'es­prit, l’hu­mour et la fan­taisie s’y dqn­nent libre cours.

Met­tez au ser­vice de ces trois éléments prin­ci­paux, le luxe insépara­ble des pro­duc­tions cinématographiques d'outre - At­lan­tique, et vous con­cevrez aisément que, doué de toutes ces qualités, Zaza ne, peut-être qu’un ex­cel­lent film.

L’in­terprétation est par­faite dans son en­sem­ble, et Glo­ria Swan­son qui per­son­ni­fie Zaza, est l’in­terprète rêvée de ces sortes de rôles où son exubérante orig­i­nalité,se man­i­feste à tout in­stant.

Zaza est une an­ci­enne gamine des rues, espiègle et délurée, qui a lutté dure­ment pour ar­river à conquérir une place enviée au théâtre. Elle est ‘actuelle­ment l'étoile d un mu­sic-hall de province, qui connaît la prospérité grâce à cette nou­velle re­crue.

De son en­fance vagabonde, Zaza a con­servé des in­stincts com­bat­tifs' et ses fréquentes crises ‘de colère ou de mau­vaise humeur se cal­mant habituelle­ment sur le dos de sa camériste Nathalie. Sa tante Rose, une inénarrable commère qui lui servit autre­fois de mère, prof­ite main­tenant de la prospérité de Zaza, et, en­tourée de luxe, con­tinue à en­tretenir son goût très vif pour la dive bouteille. Zaza possède aussi un autre fam­i­lier, c’est son im­pre­sario, le rusé compère Rigault, qui s’est élevé peu à peu à la dig­nité de con­fi­dent de l’Etoile.

Deux hommes con­voitent les faveurs de la di­vette: le duc de Bris­sac, d’âge vénérable et de for­tune apprécia­ble, qui possède aux en­vi­rons un château his­torique, et le jeune diplo­mate Bernard Dufresne, orig­i­naire de cette an­tique cité où il possède en­core quelques biens de famille, et qui, enchaîné au char de Zaza, remet de jour en jour son re­tour à Paris.

Une autre chanteuse, Flo­ri­ane, au­par­a­vant vedette du mu­sic-hall en ques­tion,.com­mence à être jalouse de Zaza pour beau­coup de raisons: elle provoque un ac­ci­dent de scène qui jette décidément Zaza dans les bras de Dufresne, lequel hésitait jusque là à déclarer son grand et sincère amour.

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Alors, Dufresne ayant fait venir de Paris un médecin spécial­iste pour éviter à Zaza de rester boi­teuse, re­larde fa­tale­ment son départ, et dans une pais­i­ble mai­son de cam­pagne des en­vi­rons, l’amour fut en­core le meilleur médecin. Malgré plusieurs télégrammes du min­istre et l’offre de par­tir comme chargé d’af­faires à Wash­ing­ton, Dufresne de­meure tou­jours fort hési­tant à se séparer de Zaza et il faut l’arrivée de Mme Bernard Dufresne, qui s’ef­force de repren­dre le mari, qu’elle veut garder par am­bi­tion, pour le décider à par­tir.

Le rusé Rigault, qui veut livrer à prix d’or Zaza au duc de Bris­sac, s’em­presse d’ap­pren­dre à la chanteuse que Dufresne vient de par­tir pour Paris en com­pag­nie d’une fort jolie femme. Fu­rieuse, elle prend le train; décidée à régaler Dufresne d’une scène à sa façon en ar­rivant chez lui. Mais là, elle sé trouve en présence de la pe­tite Lu­cile, fille de l’homme qu’elle adore, et pour ne pas détru­ire ce foyer, elle part, lais­sant Bernard à sa famille, et re­tourne tris­te­ment à la pe­tite mai­son que son grand ami de coeur lui a donnée.

Sept ans plus tard, le des­tin rap­proche Flo­ri­ane, i’ex-ad­ver­saire de Zaza, et Lu­cile, la fille de Dufresne. Les deux femmes s’en­ten­dent pour ménager une touchante en­tre­vue à la grande can­ta­trice Zaza, de l’Opéra Co-ue, avec le diplo­mate Dufresne, dont la femme est ..../rte en Amérique.

.Et cette con­clu­sion char­mante, sans tomber dans la sen­si­b­lerie, jette une note douce­ment mélan­col­ique sur cette oeu­vre où quelques sit­u­a­tions franche­ment comiques s’al­lient de la plus heureuse façon aux scènes sen­ti­men-

<«les. L. ALEXAN­DRE.

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PE­TITES NOU­VELLES

* * * La Metro-Gold­wyn tourne en ce mo­ment en Italie, un su­per-film in­ti­tulé Ben-Hur et c’est Fred Niblo qui, avec une pléade d'artistes con­nus, a assumé la lourde charge de réaliser cette for­mi­da­ble re­con­sti­tu­tion.

Au mo­ment où Carmel Myers, qui joue dans ce film le rôle d'une beauté au charme his­torique­ment dan­gereux, s'apprêtait à tourner une des scènes, Fred Niblo, per­plexe, arrêta les opéra­teurs et con­sidérant l’artiste copieuse­ment fardée, il se gratta le crâne et ex­prima ses hési­ta­tions: — « Croyez-vous que dans l’an­tiq­uité, les femmes fa­tales étaient maquillées comme vous? » — Les as­sis­tants avouèrent leur ig­no­rance. Fred Niblo s en fut con­sul­ter un jour­nal­iste ital­ien, Diego Àngeli, écrivain connu pour ses ou­vrages his­toriques. Celui-ci com­pulsa grave­ment ses gri­moires et remit au met­teur en scène un rap­port détaillé, ex­pli­quant qu’il y a peu de différence entre le maquil­lage des cour­tisanes grec­ques ou ro­maines et celui des « vamps » améri­caines.

Dans l’an­tiq­uité, dit-il, les femmes us­aient comme celles de nos jours de maints ar­ti­fices pour re­hausser leur beauté. Chaus­sures à hauts talons, faux cheveux, cheveux teints, rouge aux lèvres, poudre de perle, noirs pour les cils et les sour­cils, kohl au­tour des yeux, rouge pour les on­gles des mains et des pieds et quan­tité de par­fums in­cohnus a nos jours.

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Ras­suré, Niblo se décida à tourner la scène de séduc­tion et il de­manda à Carmel Myers de ne pas hésiter à forcer son maquil­lage.

Il n'y a pas de pe­tits détails pour un met­teur en scène con­scien­cieux.

„ * „ Cha­cun des prin­ci­paux ac­teurs qui in­terprètent en ce mo­ment aux en­vi­rons de Rome, sous la di­rec­tion du met­teur en scène Fred Niblo de la Metro-Gold­wyn, le su­per-film Bert-Hur, doivent au cours du film changer au moins cinquante fois de cos­tumes. Et ces cos­tumes ont été étudiés et réalisés d’après des doc­u­ments his­toriques re­lat­ifs aux modes mas­cu­lines et féminines du pre­mier siècle après J.-C. Ces ac­teurs ou ac­tri­ces sont Ramon No­varro, May Mc Avoy, Carmel May­ers, Fran­cis Bush­man, Kath­leen Key, Nigel du Brulier, Claire Mc Dow­ell, Frank Cur­rier et An­ders Ran­dolf.

Un Gamin de Brux­elles.

Les derniers intérieurs du film ont été tournés au stu­dio de Bel Val, à Mache­len.

Fran­cis Mar­tin s’oc­cupe en ce mo­ment ac­tive­ment du mon­tage de son film, dont la présen­ta­tion se fera vers la fin du mois.

Très prochaine­ment, Fran­cis Mar­tin com­mencera au même stu­dio la réal­i­sa­tion de Ker­messe Sanglante, grande ac­tion dra­ma­tique, ainsi que Les Ar­ti­sans du Cinéma en Bel­gique, Revue Ciné-graphique avec le con­cours des prin­ci­paux Édi­teurs, Loueurs, Di­recteurs et Jour­nal­istes s’oc­cu­pant de la par­tie.

Cette revue for­mera un livre d’or de la cinématogra­phie belge.

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