Programme from 14 to 19 Oct. 1922



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#368

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Le porte-plume iiC|A/AI\i " ' est en vente oï* dene les meilleures pa­peter­ies

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Qeitrine Op­u­lente

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Pour tout ce gui con­cerne l'Ad­min­is­tra­tion, la Rédac­tion, la Pub­licité de CINÉ-RE­VUE, s'adresser à rÉdi­teur, M. J. MEUW7SSEN, 70 et 72, rue Charles De Coster. — Téléphone 7678.

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AGENT GÉNÉRAL POUR LA BEL­GIQUE DU CÉLÈBRE PIANO

"Au­gust Förster

TH E AU­TOPI­ANO Kästner & C° L,d

MONTÉ EN MÉTAL

2* Année. — «• 29 — 1922

rOTBE VEDETTE

HER­BERT RAWLir­fiEHI

Anglais de nais­sance, Her­bert Rawl­in­son passa une par­tie de sa je­unesse en France, avant de pren­dre son vol vers l’Amérique. Il était en effet orig­i­naire de Brighton, mais parfit ses études au collège Saint-Cer­van, en face de Saint-Malo. Les planches l’avaient attiré tout d’abord, et il y au­rait quelques rôles intéressants à sig­naler, où il brilla: Mais ceci est une autre his­toire; bor­nons-nous à

par­ler de la vie et du car­actère de notre vedette, au­tant qu’artiste cinégraphique. Sportif jusqu’au bout des on­gles, Her­bert se sig­nala de suite à l’at­ten­tion par la maîtrise de son in­terprétation dans les films où il rem­plit des rôles de cam­bri­oleurs, ag­iles et téméraires. Mais bientôt, on jugea dans les stu­dios cal­i­forniens, que Rawl­in­son était de taille â traduire par sa mim­ique ex­pres­sive, des états d’âmes plus com­pliqués, une sen­ti­men­talité et une vie à la fois plus in­tenses et plus variées que celle de ses pre­miers rôles. Et tour à tour, lui furent confiés la représen­ta­tion d’intéressants car­actères dans huit mélo­drames, aux côtés d'étoiles très cotées. Cette promis­cuité d’ex­cel­lents tal­ents paracheva celui de Haw­ley (c’est le surnom sous lequel on connaît Rawl­in­son au stu­dio); citons ' entre autres: «Con­flict», avec l’in­com­pa­ra­ble Priscilla Dean; «Charge it », avec Clara K. Young; «Wealth», avec Ethel Clay­ton; «Play­thing of Des­tiny », avec Anita Stew­art.

Et voilà que celui qui eut l’hon­neur d’être le « lead­ing man » de quelques-unes des meilleures étoiles cal­i­forni­ennes, va se pro­duire bientôt dans deux nou­velles ban­des dont l’édi­tion est prochaine: « The Black Bay », une mystérieuse his­toire de Louis-Joseph Vance; et « Mal­loy Campeador», d’après l'œuvre de R. G. Kirk.

On dit ces deux rôles vrai­ment choi­sis pour Haw­ley, et con­venant par­ti­c­ulière­ment à son genre — un genre na­turel, hu­main...

Il sem­ble bien que Rawl­in­son, dont le tal­ent alla crescendo, de la Selig Boswork Inc., à la Fal Play, puis à la Gold­wyn, ait at­teint dans ces derniers films de l’Uni­ver­sal, la valeur des meilleurs in­terprètes de cette grande mai­son d’édi­tion qui compte pour­tant dans son per­son­nel artis­tique, tant de bril­lants su­jets.

MARNIX.


Her­bert Rawl­in­son dans Dont Shoot

Les vedettes de l'écran et leurs.. caprices î

Une mai­son cinématographique améri­caine vient d'en­gager pour trois mois, en Amérique, une ac­trice polon­aise très cotée en Alle­magne, Pola Negri, qui est très belle et non moins pho­togénique et qui avait fait sur Char­lie Chap­lin, à son voy­age à Berlin, une très vive im­pres­sion qu'il ne cache pas, d'ailleurs, dans la re­la­tion de son voy­age.

Pola Negri doit ar­river la se­maine prochaine en Amérique. Son con­trat stip­ule qu’au cas où... elle se mari­erait au cours des trois

mois de sa durée, elle serait relevée de ses oblig­a­tions... Mlle Pola Negri vient sans doute en Amérique avec des idées mat­ri­mo­ni­ales!... Mais il faut décidément s’at­ten­dre à tout avec les étoiles de l'écran... La Lasky Co a ac­cepté le con­trat. Mais elle a con­clu une as­sur­ance la garan­tis­sant con­tre les risques de mariage de l’étoile. Le risque d’ailleurs est de première grandeur. Il a été coté 250.000 livres ster­ling, près de 7 mil­lions. C’est beau­coup...

Les lois améri­caines n'ad­met­tant, pas ce genre de risques, qui ne ren­tre pas dans « les hasards légitimes », il a fallu s'adresser pour cette as­sur­ance au Lloyd, de Lon­dres. Et voilà com­ment une firme améri­caine et une com­pag­nie d’as­sur­ances anglaise sont à la merci du caprice d'une vedette polon­aise...

C'est un peu ridicule!...

Querelle des An­ciens et des Mod­ernes

C’est celle qui, en France, met aux prises les Canud­istes et... tous les autres cinégraphistes. Voici, au hasard des nom­breux ar­ti­cles pris dans les écrits de l’un et l’autre camp, deux ex­traits assez typ­iques:

Le pre­mier est de Canudo “ his very self „

On s’acharne à faire « pop­u­laire ».On n’a d’autres préoc­cu­pa­tions que de garder le niveau de l’émo­tion d’art assez bas pour que le plus grand nom­bre d'hommes s’y retrou­vent. En effet, quelque hau­teur in­tel­lectuelle ou morale que l'on at­teigne, on peut tou­jours s’abaisser pour toucher terre.​Descendre, c’est, Her­bert Rawl­in­son et Vir­ginia

évidem­ment plus facile que mon­ter. Qu’im­porte le ray­on­nement spir­ituel d’une na­tion par ses œuvres? 11 faut toucher le plus grand nom­bre de per­son­nes.

Les lois du com­merce sont basées unique­ment sur la quan­tité, et la qualité on peut la laisser au deuxième rang. De là, ce « niv­elle­ment par en bas » que l’on peut re­mar­quer au Cinéma, et qui en fait, plutôt qu’un art, une ex­ploita­tion feuil­leto-nesque, avilis­sante au pos­si­ble. De là, la pros­ti­tu­tion du Cinéma, — du Cinéma français en par­ti­c­ulier, hélas! — par l’in­va­sion du Ciné-ro­man, du film er 'oi-sodes, du feuil­leton j u-lac­ier qui, en déshon­o­rant les feuilles publiques où il s’est réfugié, amoin­drit et discrédite tout l’ef­fort d’une des" plus puis­santes ac­tivités na­tionales.

Le sec­ond est pris de la prose de J. G. Serette, dans Hebdo~Fiim:

Oui, mon jeune ami, on a tourné Les Mystères de Paris, et on eut rai­son de les tourner. J'en prends à témoin ceux-là mêmes que vous déclarez es­prits supérieurs lorsque, par charité sou­vent, ils met­tent leur tal­ent au ser­vice de vos es­sais de no­va­tions, es­sais par­fois baro­ques: je veux par­ler des artistes, qui, à l’envi, se sont dis­puté les moin­dres rôles du grand film de Bur­guet, lequel est le plus beau cat­a­logue connu jusqu’à ce jour de noms célèbres, de tal­ents in­dis­cuta­bles.

J’en prends à témoin, surtout, le pub­lic de France (ne par­lons même que de celui-là) dont nous, vieux gars blan­chis sous le har­nais, con­nais­sons les goûts, les désirs, les as­pi­ra­tions et qui at­tend avec une véri­ta­ble im­pa­tience la sor­tie de cette série au titre si pop­u­laire, au thème connu. Car, et j'en re­viens tou­jours là, c’est l’éter­nel con­flit entre deux arts dont chaque jour ac­cuse da,"' t-tage la différence: le pre­mier s'adresse à la rti 3 et cherche, avant tout à être com­pris de tous, ce qui ne l’empêche nulle­ment de com­porter de la Beauté et du Génie assez sou­vent; le sec­ond.— et c’est celui sur quoi vous fondez votre fameux avenir! — sem­ble, au con­traire, chercher à de­meurer in­com­pris, sauf de quelques adeptes aux­quels il de­mande une in­struc­tion très spéciale, très dif­fi­cile, très longue.

Éduca­tion sex­uelle

On vient de sor­tir à Lon­dres en présenta-tation privée, un film « Ini­tiez vos en­fants ».

Quelques per­son­nalités ac­cor­dent à cette bande une réelle valeur qui tiendrait surtout, paraît-il, « dans l’adresse et le sens moral avec lequel sont présentées Valli dans The Blocke Bu fr les vérités sex­uelles»!

Dans un de nos précédents numéros, nous avons présenté la vedette belge, J. F. Mar­tial, qui se •dis­tin­gua dans quelques films belges et français; sports­man ac­com­pli, Mar­tial est connu pour sa sou­p­lesse et ses dons d'ac­ro­bate, au­tant que par son jeu très per­son­nel. Les pho­tos publiées dans les présentes pages en con­va­in­cront nos lecteurs.

J. F. MAR­TIAL dans Un Aven­turier, rôle de Jack Bix­ter.

A droite; J. F. Mar­tial fait

une de­scente sen­sa­tion­nelle d'une hau­teur de 38 mètres, le long d'un para­ton­nerre, à la force des poignets.

PI­ANOS RON1SCH

16, Ru* de Stas­sart, BRUX­ELLES Téléphona:,t 52.92


Tou­jours dans le film Un Aven­turier,

Mar­tial fait une prom­e­nade sous les bal­cons du 4me étage de l'Hôtel Régina,

à Cimiez (Nice).

LC PA­PADIS­dTm CCI

Très bonne pro­duc­tion améri­caine, qui groitpe dans son in­terprétation les noms désor­mais sym­pa­thiques et fameux de Dorothy Dal­ton,

Con­rad Nagel, Mil­dred Har­ris, et d'autres. Sous l'ha­bile di­rec­tion de Cecil de Mille, ils ont évolué de­vant l’ob­jec­tif avec cette con­science irtis­tique qui est la norme chez les ac­teurs d’écran de Cal­i­fornie.

Ils étaient, d’ailleurs, aidés, par un cap­ti­vant scénario, dont nous don­nerons ci-après les grandes lignes:

Arthur Phleps, blessé aux yeux du­rant la guerre, était main­tenant revenu dans son pays, près de la frontière mex­i­caine. Sa for­tune avait été en­gloutie pen­dant son ab­sence dans des en­tre­prises pétro­lifères mal­heureuses. Il avait donc mute sa vie à re­faire, mais il était fort mal armé pour en abor­der les dif­fi­cultés, car rien ne le des­ti­nait aux af­faires, il était poète, et pour le mo­ment il con­tin­u­ait à écrire des poèmes douloureux à la mémoire d’une cer­taine Rosa Duch­esme, célèbre danseuse cana­di­enne dont il était ardem­ment épris, et qu'il avait con­nue dans un hôpital du front.

Dans un des nom­breux bars de la lo­calité vi­vait

Paula, fille de bar, qui subis­sait avec répug­nance la dom­i­na­tion d’un cer­tain Ro­driguez, son pa­tron. Un soir, pour échap­per à sa tyran­nie et pour­suivie par les acolytes de Ro­driguez, elle s’était réfugiée dans la mai­son où habitait Arthur Phleps. Ce dernier con­sen­tait à lui céder sa cham­bre pour une nuit, et sage­ment se re­ti­rait à la grande décep­tion de Paula qui avait un pen­chant très marqué pour le poète. Mais comme Arthur la ren­voy­ait bientôt sans plus de ménage­ment, Paula con­ce­vait une sorte de dépit qui de­vait bientôt se traduire en méchanceté.

Un beau jour, de grandes af­fiches, étalées sur les murs de la lo­calité, an­noncèrent que la fameuse danseuse Rosa Duch­esme ve­nait don­ner une représen­ta­tion sen­sa­tion­nelle dans le pays. A cette nou­velle, Arthur Phleps fut trans­porté de joie, et comme il se rendait au théâtre pour retrou­ver celle qu’il aimait et tâcher de faire; re­connaître d’elle, il passa par hasard de­vant le bar où était Paula, laque­lle pour lui faire une farce lui remit un cig­are ex­plosif.

Ayant retrouvé sa danseuse, Arthur, le cœur

Pi­anos FEURICH

* * 16, Rue de Stas­sart, BRUX­ELLES Téléphone : 152.92


Et cette ac­tion, dont l’intérêt va crescendo tout au long de la bande, est en­cadrée dans des décors d’un pit­toresque, et par­fois d’une beauté ex­tra­or­di­naire. Une photo im­pec­ca­ble, une tech­nique par­faite, une in­terprétation des meilleures: ce sont là des éléments qui as­sureront à ce film le succès qu’il mérite. EMKA.

CE qUE­NOUS VER­RONS SUR L'ÉCRAN

PAPA DI 5 d’d ri CCD

tistes et al­lumait son cig­are, mais à peine en avait-il aspiré quelques bouffées qu’une ex­plo­sion se pro­duit qui aveuglait le pau­vre amoureux, car la blessure qu’il avait jadis reçue avait rendu ses yeux extrême­ment sen­si­bles.

Main­tenant, Arthur, assis dans la salle de spec­ta­cle, es­sayait en vain de dis­tinguer sur la scène son idole; peu à peu les ténèbres en­vahis­saient ses paupières, et il en­trait bientôt chez lui où désor­mais, ayant pour tout com­pagnon son chien, il al­lait mener une ex­is­tence d'aveu­gle. Cepen­dant, Paula, ayant ap­pris la navrante con­di­tion où se trou­vait Arthur, mais ig­no­rant que c’était elle-même l’au­teur de son mal­heur, ve­nait lui ren­dre vis­ite et imag­i­nait de se faire passer pour Rosa Duch­esme, que le mal­heureux aveu­gle ne ces­sait d’ap­peler dans les ténèbres.

Arthur, que la cécité rendait in­ca­pable de dis­cerner cette su­percherie, était main­tenant au comble du bon­heur, per­suadé que c’était bien Rosa Duch­esme qui l’en­tourait d’af­fec­tion et de mille soins at­ten­tifs... Or, un jour qu’elle li­sait un jour­nal, l'at­ten­tion de Paula fut attirée par un ar­ti­cle qui lui ap­prit qu’un célèbre chirurgien, spécial­iste dans la guérison des blessures aux yeux, al­lait passer dans le pays. La jeune femme se trouva donc en face d’un cas de con­science an­gois­sant: guérir son ami... c'était du tnême coup lui ôter son il­lu­sion amoureuse, et ce jour-là, Arthur ne man­querait pas de la chas­ser. Et ef­fec­tive­ment le chirurgien mandé ne tarda pas à guérir l’aveu­gle qui, bientôt, ren­voya in­digné celle qui l’avait dupé pen­dant des mois et il par­tit à la recherche de la fameuse Rosa Duch­esme.

. Il l'y décou­vrit enfin chez un prince Royal du Cam­bodge, où elle était venue édi­fier des danses an­tiques sacrées.

Rosa Duch­esme était une créature fan­tasque et capricieuse, dont le prince VTa­lat-Noïr était pour le mo­ment très vi­o­lem­ment épris.

Met­tre en compétition ses deux amoureux fut un jeti qui tenta la danseuse, et un jour que dans le tem­ple de l’en­droit avait lieu une grande cérémonie au cours de laque­lle un sac­ri­fice était of­fert aux rep­tiles sacrés, la danseuse jeta son gant dans lu fosse des croc­o­diles, déclarant qu’elle don­nerait son coeur à celui qui irait lui rechercher ce gant.

Tout aus­sitôt, le prince, au péril de sa vie, se précip­i­tait et comme il re­mon­tait vic­to­rieux du tournoi, il fit une chute mal­heureuse qui le fit re­tomber tout au fond de la fosse, où il n’al­lait pus tarder à être dévoré par les mon­stres sacrés, si à ce mo­ment-là Arthur Phlep sn'avait, à son tour, bondi et ne l’avait sauvé. Con­va­incu main­tenant que son idole était une créature in­digne de lui et qu’il était fou de l’aimer, Arthur re­tour­nait bientôt dans son pays, où il ne tar­dait pas à retrou­ver Paula.

Paula, de dépit, s’était fiancée à Ro­driguez qu'elle al­lait épouser; Ro­driguez, fu­rieux de voir son an­cien rival qu’il croy­ait à ja­mais dis­paru, al­lait détru­ire pour tou­jours son bon­heur, s’ar­mait d’un poignard et le lançait sur Arthur. Paula, le protégeant de son corps, re­ce­vait dans se£ flancs l’arme meur­trière. Subite­ment, Arthur com­pre­nait que le véri­ta­ble amour était celui de Paula... Quelques mois après, guérie, Paula épou­sait celui qu’elle avait tou­jours adoré et pour lequel plie n’avait pas hésité à of­frir sa vie.


Spécial­i­sa­tion et film unique

C’est une ques­tion qui, comme celle de la scis­sion des gen­res, intéresse maint es­prit averti.

Voici ce que souhaite à cet égard, M. Louis Guil­loux dans le « Petit Jour­nal »:

« Mais ne peut-on pas prévoir un temps où, à l’ex­em­ple des théâtres, le cinéma sera à son tour spécialisé, où nous au­rons une Corn édie-P’rançai se de l’écran, un Pailais-Royal du cinéma? Alors, les ex­ploitants, li­bres de faire ce que bon leur sem­blera, pour­ront don­ner des œuvres dignes de ce nom, qui tien­dront l'af­fiche du­rant des se­maines et de3 mois et fer­ont venir à elles la foule des quaciné-drame, le ciné-bouffe, le ciné-opéra. Finie la pro­duc­tion stan­dardisée dé ban­des qui « doivent » plaire à tous les publics! La cen­sure ne pourra plus s’ex­ercer sous le prétexte de protéger la naïveté juvénile. Car ce ne sera point par hasard que les en­fants se trou­veront au cinéma con­sacré au genre Folies-Bergère ou Casino de Paris.

» On ira voir un film, non un nou­veau pro­gramme, quel qu’il soit, parce qu’on a l’habi-tude de se ren­dre les yeux fermés tous les samedis au même étab­lisse­ment.

» Et c’est la fin de cette su­per­pro­duc­tion mortelle. C’est l’amor­tisse­ment assuré d’un beau film, c’est., .c’est... c’est trop pour le peu de place dont je dis­pose ici. »

Ce photo se rap­porte au film Le Par­adis d’un Fou.

tre coins de la ville. Le succès de 1’« At­lau-» tide » n’est-il pas sig­ni­fi­catif à. cet égard?

» Et les films resteraient au réper­toire des étab­lisse­ments qui les au­raient créés et. qui pour­raient les repren­dre dès que le pub­lic le réclam­erait, et chaque salle de pro­jec­tion s’as­sur­erait une clientèle qui lui serait fidèle et la con­cur­rence, qui est l'âme même de toute ex­ploita­tion com­mer­ciale, jouerait li­bre­ment.»

De son côté, M. Jacques Berthet rêve ainsi dans La Vic­toire:

« De plus en plus, on tend à pro­duire des ban­des qui, à elles seules, em­plis­sent une soirée. De plus en plus, on tend à don­ner une œuvre cinégraphique dans la même salle jusqu’à épuise­ment du succès.

» Aussi, voyez les avan­tages! D’abord un au­teur aura le temps de traiter son sujet. Il op, sera plus réduit à n’en mon­trer que le squelette. Les cinémas, comme les théâtres, se spécialis­eront. Il y aura le ciné-vaude­ville, le

Com­ment Henry Bor­deaux juge le film alle­mand

D’après un ex­trait de l'ar­ti­cle paru dans l'Echo de Paris:

« Vous ver­rez /a Femme du Pharaon, un film mon­u­men­tal qui fal­si­fie l’an­ci­enne Egypte. Et en­suite, Anne de Bo­leyn qui éclabousse l’his­toire anglaise. Et enfin Marie-An­toinette, qui ose traîner dans la boue notre passé et faire de la mal­heureuse reine une cour­tisane et de Louis XVI un pan­tin grotesque et sans dig­nité, suant de peur et fla­geolant d’an­goisse de­vant la guil­lo­tine où il faut le traîner. Vous n’aurez que l’em­bar­ras du choix: Dan­ton qui bafoue la Révo­lu­tion française, la Danseuse du Roi où l’on voit que les femmes de chez nous sont toutes des gour­gandines, le Par­adis des Dames d'après Zola, sur les vices de la Parisi­enne — de la Parisi­enne enviée et détestée, — le Chif­fon­nier de Paris qui peint, vous devinez com­ment, la pègre de la cap­i­tale, ou, si vous préférez, les Es­claves du XX* siècle, qui vous mon­tr­era les atrocités com­mises sur les pris­on­niers alle­mands en ter­ri­toire français. Ce film a été d’ailleurs honoré d’une ap­pro­ba­tion du gou­verne­ment alle­mand. Car ils s'en­ten­dent, eux, à la pro­pa­gande, si nous nous mon­trons, nous, in­ca­pables de com­pren­dre son im­por­tance. »

chronique: Le Film, nou­velle forme du Livre

La littéra­ture d’imag­i­na­tion est dans le marasme, Plus per­sonne ne lit des vers. Le théâtre est, une in­dus­trie ou un com­merce, et ses façons de pro­duire et de ven­dre la mar­fchan­diso dra­ma­tique ne sont pas tou­jours très pro­pres. La musique n’a pas de débouchés, s’il faut en croire les mu­si­ciens. La pein­ture s’égare et s’af­fole dans des déliques­cences pitoy­ables. Et à quoi sert l’ar­chi­tec­ture à une époque où sévit sur toute la sur­face du globe une crise décourageante de la bâtisse?

Alors, les es­poirs et les ef­forts de tout le monde se tour­nent vers le cinéma.

C’est compréhen­si­ble, et c’est heureux.

Ici, nous as­sis­tons à un phénomène in­verse de celui dont la stag­na­tion et la misère des autres formes d’art don­nent le spec­ta­cle. Ce ne sont pas les artistes et les œuvres qui, pul­lu­lant, ne trou­vent pas de clientèle; c’est la clientèle qui a. trop sou­vent, de légitimes raisons de se plain­dre de la pénurie des pro­duc­teurs et de l'in­suff­i­sance des pro­duc­tions.

Alors, pourquoi ne cherche-t-on pas un ter­rain d’en­tente? Pourquoi ne trou­verait-on pas la for­mule qui dicterait aux écrivains, aux ro­manciers, aux dra­maturges, aux poètes —, le moyen d’adapter leur tal­ent, leurs procédés aux néces­sités de ce mode nou­veau d’ex­pres­sion de la pensée et de représen­ta­tion de la vie qu’est la pro­jec­tion animée sur un écran pâle et plat?

Dans tous les pays, l’édi­tion du livre subit une crise des plus grave. Les causes en sont mul­ti­ples: le nom­bre sans cesse décrois­sant des lecteurs et le prix de re­vient trop élevé des livres en sont les deux prin­ci­pales.

Nous vivons des temps où tout est trop rapide et où le souci du labeur quo­ti­dien est trop anx­ieux pour que nos con­tem­po­rains trou­vent le loisir de lire; nos con­tem­po­raines ne sont pas mieux loties: leur ex­is­tence est trop bous­culée entre les «thés», les «danses», le théâtre, le voy­age...

Les matières premières, les salaires, l'inégalité et l’in­sta­bilité des changes font des con­di­tions trop précaires à la li­brairie pour que celle-ci con­naisse plus de for­tune que la plu­part des in­dus­tries en désar­roi.

Le métier d’homme de let­tres risque fort, si rien de tout cela ne se mod­i­fie, de dis­paraître

en même temps que les, livres se fer­ont de plus en plus rares.

Renon­ceront-ils pour cela à extéri­oriser tout ce que les dons d’imag­i­na­tion, d’ob­ser­va­tion, de sen­si­bilité que la Na­ture leur a départi, leur ont suggéré, ces con­teurs, ces poètes privés du moyen usuel de com­mu­ni­ca­tion avec la foule? Un siècle sans littéra­ture est un siècle ob­scur; un pe­u­ple sans écrivains est un pe­u­ple mort.

Mais il n’est imposé nulle part une forme déter­minée de cette littéra­ture, un procédé ab-

fpM

Del­luc, écrivain français qui mit ses tal­ents et son imag­i­na­tion au ser­vice du septième art.

solu pour l’ex­pres­sion de la pensée de ces artistes. L’écri­t­ure en est la base fa­tale, certes, ou tout au moins la pa­role, qui en ap­paraît comme l’as­pect fugi­tif. Majs cette écri­t­ure peut être conçue, réalisée tout autrement que par des signes con­ven­tion­nels appelés let­tres

mo-PI­ANOS DUCANOLA FEUffl

16, Rue de Stas­sart, BRUX­ELLES Téléphone: 152.92


Le Suédois, que d'au­cuns — et

l'éclo­sion d’œuvres par­faites en tous points, comme celles dont nous don­nons ci-con­tre deux clichés; le pre­mier est tiré du film: A tra­vers les Rapi­des, d’une nou­velle de Juani Aho; l'autre de la pro­duc­tion: Le Moulin en feu, cinédrame réalisé d’après un roman de Charles Gjellerupe.

non les moins au­torisés — ju­gent avoir plus en­core que les Améri­cains le " génie „ du cinéma, se plaisent à réaliser un stu­dio les œuvres de leurs au­teurs na­tionaux. Ï1 s’en­suit une col­lab­o­ra­tion ac­tive t re met­teurs en scène et ro­manciers, et le résul­tat de celle-ci est

qu’une lex­i­gra­phie et. une syn­taxe théoriques agen­cent selon des règles.

N’y a-t-il pas, au sur­plus, au­tant d’écri­t­ures qu’il y a de langues, c’est-à-dire, à peu près, des races?

Et, chez les pe­u­ples d’Ori­ent, au lieu de let­tres et de mots n’est-il pas fait usage de brèves fig­ures représen­ta­tives d’idées?

C’est ici déjà, à tout pren­dre, une tran­si­tion entre l’écri­t­ure telle que nous la trafiquons depuis les temps immémo­ri­aux et la représen­ta­tion graphique to­tale et fidèle que per­me­t­tent les décou­vertes mer­veilleuses de la sci­ence: nous voulons par­ler de l’art ciné-graphique.

Au lieu qu’il fasse un livre, pourquoi le ro­mancier ne ferait-il pas un film?

Oh! je sais bien qu’on y vient, que plusieurs y sont déjà venus.

Mais je n’en con­nais pas qui y aient entière­ment réussi.

L’écrivain qui se risque ou se décide à «faire du cinéma» ne s’af­fran­chit pas de ses habi­tudes et des lois qui ont régi jusqu’ici son art livresque.

Il « trans­pose », il ne « com­pose » pas.

Un scénario n’est, pas du tout une pièce de théâtre, en­core moins un roman. iDe même ce n’est pas un «pho­togra­phie» qui doit choisir les décors, .régler les mises en scène, déter­miner les éclairages, diriger les mou­ve­ments: c’est un «pein­tre». .Et un pein­tre qui ou­blierait systéma­tique­ment qu’il est de­vant une na­ture et des per­son­nages dont il doit, sur une toile, figer un as­pect mo­men­tané, mais qui penserait tout le temps que son œuvre, in­ces­sam­ment vi­vante, s’ani­mera sur une toile changeante.

On a tiré des films de toutes les œuvres littéraires à succès. Je ne crois pas qu’au­cune de ces réal­i­sa­tions la­borieuses ait la valeur d’un soénario campé par un ob­scur in­ven­teur d’in­trigue, — mais par un in­ven­teur qui s’est spécialisé.

Et la mer­veille du style? Et le pres­tige de la langue? Et le génie des im­ages, de l’har­monie et de la ca­dence? Certes, l'imag­i­na­tion et l’ha­bile com­po­si­tion ne sont, qu’une part des mérites d’un beau livre. Mais puisqu’il de­vient >; esqu'im­pos­si­ble de pub­lier un livre?...

En at­ten­dant des lemps meilleurs, les écrivains peu­vent met­tre leur tal­ent au ser­vice d’un autre art, d’un art qui. comme tous les autres, peut par­ler à l’es­prit et au cœur des foules, mais d’un art qui réclame d’autres règles d’ex­pres­sion que celui de la littéra­ture écrite.

,Se trans­former n’est pas déchoir, surtout quand on at­teint le même but. Et, pour te cinéma comme pour le livre, il ne doit y en avoir qu’un. Paul ANDRE.

DÉCORS DE CINÉMA -

Au théâtre, la voix des ac­teurs, perpétuelle­ment nuancée, selon les peines et les joies du héros in­terprété, crée une at­mo­sphère, fa­cil­i­tant au spec­ta­teur la compréhen­sion de ce re­flet de la vie qu’est une comédie ou un drame.

Au ciné — du moins aussi longtemps que les résul­tats que l’on at­tend du cinéma par­lant n’au­ront pas donné sat­is­fac­tion entière, et dans la théorie, et dans la pra­tique — ce privilège de tenir les spec­ta­teurs sous le charme de la pa­role, reste refusé à l’artiste chargé d’un rôle.

Pour­tant, malgré le peu de sous-titrés et de textes ex­pli­cat­ifs — leur abon­dance, on l’a re­marqué maintes fois, nuit plutôt à la clarté de l’ac­tion — le pub­lic as­sis­tant aux vi­sions cinématographiques, s’émeut et vibre in­tensément à la vue des péripéties des scènes qui se jouent sur l’écran.

Est-ce que le tal­ent des artistes de ciné leur per­met d’im­pres­sion­ner le pub­lic avec des moyens plus re­streints que l’ac­teur; nous n’os­e­ri­ons l’af­firmer. Il est en effet une autre ressource aidant le einégraphiste à émou­voir lu foule; cette ressource, c’est le décor.

Sans doute, le théâtre use-t-il aussi de ce complément à la mise en scène, mais dans des pro­por­tions bien moin­dre; étant donné qu’il n'est pas pos­si­ble de re­porter sur la scène, et les paysages na­turels, et les for­mi­da­bles ac­ces­soires que néces­sit­eraient une re­pro­duc­tion ex­acte des lieux où se situe l’ac­tion. Au cinéma, où cette ressource est util­is­able, il sied cepen­dant de n’y avoir re­cours que le plus ju­di­cieuse­ment qu’il se peut. Chercher à plaire à la vue de façon con­tinue, de­viendrait fas­ti­dieux; le plaisir ne réside pas dans la vue de l'objet agréable répandu en abon­dance, mais dans la sobriété de d’en­sem­ble et l’ex-ic-ti­tude du détail qui se peut ob­server.

Pour ce, le cinématographiste doit s’iden­ti­fier avec ses héros, vivre leur vie, à tel point qu’il doit sen­tir, dans la môme sit­u­a­tion, quel décor s’har­monise à son état d’es­prit; quel détail, livre, tableau, draperie, est adéquat à tel geste, à telle at­ti­tude. Il doit reléguer au sec­ond pian, sup­primer même, tout ap­pareil qui ne con­stitue pas une car­actéris­tique es­sen­tielle, de façon à ce que, au­tant que pos­si­ble. tout con­verge vers ce but: har­moniser le plan sur lequel se détache l’ac­tion, avec cette ac­tion même.

Dans cet ordre d’idées, il est des écueils à éviter. Les in­di­quer nous per­me­t­tra de finir notre courte causerie par quelques-uns de ces traits anec­do­tiques dont sont friands nos lecteurs.

Trop sim­pli­fier, vouloir synthétiser à out­rance, c’est en revenir peut-être à ces décars prim­i­tifs du théâtre japon­ais, où un arbre unique s’in­ti­t­ule forêt, une flaque, la mer im­mense, um homme du pe­u­ple grimaçant, la foule hurlante et révoltée. Le réal­isme ex­ces­sif, d'autre part, nous reparte à la for­mule de ces esthètes par­ti­sans des plus mai­gres mises en scène, comme celle que nous vîmes un jour au théâtre du Vieux Colom­bier: une sim­ple pan­carte avec in­scrip­tion ad hoc, préve­nait le spec­ta­teur, que du jardin, les artistes étaient passés dans la grande ga­lerie, puis de là au salon, et ainsi de suite.

D’autre part, une recherche ex­ces­sive est pareille­ment un écueil. Rap­pelons à ce pro­pos la bonne his­toire tant de fois eomtée entre cinétnato­gi­raphistes, et qui nous parle d’un met­teur en scène qui s’avisa de com­poser une pen­d­ule em toile peinte, com­por­tant un bal­ancier et de réelles aigu­illes; deux ma­chin­istes étaient chargés, i’un de tourner les aigu­illes, l’autre de bercer le bal­ancier...

Si non e vero...

CHAM­PAGNE CAZANOVE

Be plus apprécié

ZLvtfaâson.

dans le monde en­tier:

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rilqZt arne

’Fondée à AVIZE en 1811

Agent général déposi­taire pour la Bel­gique et le Congo:

Léon de BUEGER


14

EX­TRAIT du

" Catéchisme des Ex­ploitants ”

« Hebdo-Film » pub­lie, dans un de ses derniers numéros, quelques pages hu­moris­tiques trai­tant de « ce que tout bon ex­ploitant doit savoir ».

Nous soumet­tons quelques-unes des ques­tions traitées par notre confère français, au juge­ment im­par­tial des di­recteurs de spec­ta­cles et des spec­ta­teurs eux-mêmes.

« Par­lez-nous du loueur.

Le loueur est un per­son­nage con­sidéi'é par l’ex­ploitant comme son en­nemi inné. C’est lui qui four­nit les films, sans lesquels l’ex­ploitant n’ex­is­terait pas, mais qui émet la préten­tion bizarre de les faire payer à ce dernier. Le loueur place ses films en première, deuxième ou troisième se­maine, selon les désirs de l’ex­ploitant qu’il ne parvient cepen­dant ja­mais à sat­is­faire. Pour jouir de la con­sidéra­tion de l’ex­ploitant, le loueur de­vrait fournir ses films gra­tu­ite­ment, as­surer les re­cettes de son étab­lisse­ment et payer, en outre, toutes les taxes afférentes à ce dernier; mais ja­mais en­core un loueur n’a voulu s'as­surer de la sorte une telle con­sidéra­tion qui lui serait pour­tant fort Utile vis-à-vis de sa concierge. On n’a ja­mais su pourquoi. »

« Qu’est-ce qu’un pro­gramme?

» Un pro­gramme est la réunion de plusieurs bobines de pel­licules, mesurant en­sem­ble 3,000 à 5,000 mètres, se com­posant d’un grand film de 1,800 mètres, d’une marchande de cac­ahuètes, d’un autre, film de 800 mètres, d’un ciné-ro­man de 600 mètres, d’un comique hi­la­rant de 500 mètres et d’une ac­tu­alité de 200 mètres. « Le pro­gramme est aussi une » pe­tite feuille de pa­pier pliée en qua­tre, van-» tant le con­fort d’hôtels meublés, le mérite » d’une pâte épi­la­toire et les ver­tus de l’Uro-» donal; ce dernier est vendu cinquante cen-» times par des per­son­nes qui vous for­cent à » le payer vingt sous. »

Ceci évidem­ment ne peut être dit de notre « Ciné-Re­vue » aimée, qui fait bien autre chose que van­ter les ver­tus d’épi­la­toires et de spécialités phar­ma­ceu­tiques. Nos lecteurs sont là pour en témoigner et pour plain­dre les spec­ta­teurs des cinés de Paris, qubne peu­vent se doc­u­menter « ès choses cinématographiques » par l’in­termédi­aire d’un or­gane de la valeur du nôtre. (N’en jetez plus, n’en jetez plus!...) (Note de la Réd. de C.-R.)

« Par­lez-nous du film en série.

» Le film en série est une in­sti­tu­tion qui

date des pre­miers temps de l’ère chréti­enne. Le Chemin de Croix fut, en effet, un film en qua­torze ou quinze épisodes. Mais, depuis ces temps reculés, on l’a conidérable­ment per­fec­tionné. Au­jourd’hui, c’est le coupable qui est puni au dernier épisode. Il y a deux sortes de films en série: les améri­cains et les autres. Les films en série améri­cains re­tra­cent in­vari­able­ment les ex­ploits d’un in­di­vidu masqué qui pour­suit la jeune fille qui détient la moitié du doc­u­ment sur lequel est in­scrit le se­cret volé dans le tem­ple hin­dou, et que l’avi­a­teur fantôme a égale­ment sur­pris. Au cours de ces aven­tures mou­ve­mentées, on as­siste à toutes les calamités ter­restres: trem­ble­ments de terre, naufrages, dé-raille­menTs, coups de re­volver, enlève­ments, trahisons, etc. Les autres films en série racon­tent en tranches égales une his­toire qui, sou­vent, ne de­vrait faire l’objet que d’un court métrage. Ex­cep­tion faite, toute­fois, des pro­duc­tions de Louis Feuil­lade, grand maître du film en sérié.

Pour tout ce qui con­cerne l'Ad­min­is­tra­tion, la Rédac­tion, a Pub­licité de Ciné-Re­vue, s'adresser à l'édi­teur, M. J. Meu-wis­sen, 10-12, rue Charles De­coster, Brux­elles. Tél. 31678.

Pensez-Vous

L’avenir de sa famille est le souci de tout homme de cœur •

Si vous ve­niez à mourir, dans quelle sit­u­a­tion lais­seriez-vous votre femme et vos en­fants?

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lave le linge sans déchirer un seul fil, sans aucun mécan­isme intérieur pou­vant en­dom­mager les tis­sus.

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LES FILAS MED­ICAUX

Les premières opéra­tions cinématographiées furent une crânic­tomie et une hystérec­tomie ab­dom­i­nales. Les pel­licules obtenues par M. Clément-Mau­rice, avec l’ap­pareil Lumière, furent assez nettes pour démon­trer immédi­ate­ment la valeur *du nou­veau mode d’en­seigne­ment.

La première démon­stra­tion de ren­seigne­ment de la chirurgie par le cinématographe a été faite de­vant les mem­bres de l’As­so­ci­a­tion Médi­cale Bri­tan­nique, en juil­let 1898, au Congrès d’Ed­im­bourg.

En 1906, le doc­teur Wal­ter Chase, de Boston, a, le pre­mier, l’idée de cinématogra­phier la crise épilep­tique d’un malade,, afin de pou­voir en étudier ses con­trac­tions mus­cu­laires. Oès 1910, MM. Rieder, Kaes­tle, médecins muni-chois, et Rosen­thal, ingénieur, réus­sis­saient à pren­dre des vues cinématographiques d’org-a-nes in­ternes fonc­tion­nant dans le corps hu­main. Récem­ment, dans la salle des fêtes du « Jour­nal », de Paris, des films médi­caux améri­cains pro­jetés de­vant un nom­breux pub­lic, intéressèrent et étonnèrent par la net­teté, l’intérêt et l’au­dace de leurs tableaux.

Les Alle­mands, il faut le noter, ont filmé, eux aussi, de nom­breuses opéra­tions pra­tiquées par leurs chirurgiens.

Ils ont par­faite­ment com­pris l’intérêt qu’il y avait à con­server dans des bib­liothèques spéciales les ban­des qui re­pro­duiraient, en tamps voulus, les expéri­ences uniques réalisées par leurs pro­fesseurs.

Ce qui va suivre, à titre pure­ment doc­u­men­taire, et pour bien mon­trer que la suff­i­sance alle­mande reste tou­jours ce qu’elle était hier.

« A Berlin, il y a quelques se­maines, la Société de Cinématogra­phie tech­nique avait invité dans la Kaiserin Friedrich iHaus, de nom­breuses no­ta­bilités sci­en­tifiques à la présen­ta­tion de nom­breux films médi­caux.

Après une courte al­lo­cu­tion du président, on pro­jette sur l’écran les an­ci­ennes et lèa nou­velles méth­odes de prises de vues des opéra­tions.

Autre­fois, la prise de vues restait tou­jours défectueuse parce que l’opéra­teur con­sti­tu­ait un élément' dan­gereux, nuis­i­ble à une bonne an­ti­sep­sie. Il n’en est plus de même à présent.

Cinq films furent suc­ces­sive­ment présentés. Tout d’abord, l'opéra­tion d’une frac­ture de ro­tule, puis la trépa­na­tion de l’abcès d’un os; toutes deux exécutées par le pro­fesseur Bier. En­suite, une am­pu­ta­tion, puis une opéra­tion du boyau de l’es­tomac et celle du tor­ti­co­lis.

La clarté de l’ex­po­si­tion fut très grande dans tous les films.

Les étu­di­ants de­vant qui de telles ban­des sont déroulées, ont l’im­pres­sion d’as­sis­ter à une véri­ta­ble opéra­tion. Dans cer­tains cas, no­tam­ment dans les pe­tites uni­ver­sités, le procédé Rothe, du nom de l’in­ven­teur, con­vien­dra par­faite­ment.

Et ainsi se révèle le plus beau rôle du cinématographe, jadis jouet con­sidéré ridicule, au­jourd’hui col­lab­o­ra­teur précieux de la Sci­ence. Mau­rice WIDY.


16

Primes à nos lec­tri­ces

Un ac­cord avec la Mai­son J. FELIX, édi­teurs de jour­naux de mode, nous per­met de faire à nos lec­tri­ces ragréable sur­prise suiv­ante: Les pa­trons découpés, en grandeur cTexécu­tion, des modèles parais­sant sur notre Page de x la femme peu­vent être obtenus, dans des con­di­tions ex­tra­or­di­nairas de bon marché. Au lieu de débourseï de J à 5 francs pour obtenir Je pa­tron d’un modèle, nos lec­tri­ces pour­ront dès à présent obtenir un pa­tron soit de blouse, de jupe, de robe, de man­teau ou de tailleur, au prix mod­ique de Un franc (tout frais com­pris). Il leur suf­fit de met­tre sous en­veloppe à l'adresse de M. J. FELIX, rue Thomas Vinçotte. 18, Brux­elles:

I) le bon tri­an­gu­laire fig­u­rant au bas et à gauche de-notre Page de la femme; 2) le numéro du modèle dont on désire re­cevoir le pa­tron découpé; J) le ou tim­bres-postes.

nom et l’adresse de la des­ti­nataire; 4) Un franc en man­dat

,• ou tim­bres-postes.

Nous ne dou­tons pas que nos lec­tri­ces ne ti­en­nent à prof­iter, nom­breuses, de ces avan­tages, et nous y- nous oro­po­son* d’en of­frir bientôt d'autres égale­ment intéressants à tous ceux qui ai­ment et lisent O assidûment Ciné-Re­vue. La Di­rec­tion.


ROYAL - ZO­OLO­GIE CIN­EMA

Passe-moi fa femme

Jeune oisif, et quelque peu prodigue, Steve Per­ck­ins avait tou­jours dépensé sans compter en at­ten­dant l’in­fail­li­ble et prochain héritage d’un très vieil oncle. Or décep­tion! L’oncle ve­nait de mourir et Steve avait ap­pris qu’il n’en­tr­erait en pos­ses­sion de sa part d’héritage qu’à l’âge de 44 mis, sa tante Sarah de­vant rester jusque-là sa tutrice.

Pour toucher une part de l’héritage, Steve de­mande à son ami Percy de lui prêter sa femme et présente cette dernière à la tante Sarah. Mal­heureuse­ment p>our le jeune homme, la* tante attirée vers sa nou­velle nièce, dépose tout l’ar­gent de l’héritage sous le nom de Madame Steve. Steve est au désespoir. Toute la pe­tite famille s’en va passer quelque temps à la cam­pagne où Steve ren­con­tre Rulth, la jolie fille du major Cole­man. Il en de­vient amoureux.

Que de stratagèmes Steve doit em­ployer pour voir celle qu’il aime et qu’il compte épouser. A quelques temps de là, la tante Sarah qui est venue re­join­dre les je­unes gens dans leur pro­priété, ayant ap­pris la comédie que lui a jouée son neveu, veut lui couper les vivres. « Mais il est trop tard ma pau­vre tante, lui dit Steve. Te vais avoir le bon­heur de vous présen­ter ma nou­velle pe­tite femme». Et sous l’œil ahuri d’in­compréhen­sion de la tante Sarah, le jeune homme fit venir la jolie fille du major Cole­man, son épouse depuis moins d’une heure

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Le Régi­ment de

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Het Reg­i­ment van Sam­ber en Maas

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Vaude­ville eu 5 par­ties in­terprété par Owen MOORE

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5 deeien ver­tolkt doer Owen

Jo­ce­lyn (berceusej Vi­o­lon solo: Mr.

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Viool solo: Hr. E. DI­NOE­MANS.

LEEN MIJ UW VROUW

Se­maine prochaine le film sen­sa­tion­nel

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Grand drame mondain en 7 par­ties in­terprété par la célèbre ac­trice ital­i­enne MARIA JA­COBIN!

Film' ayant obtenu le lr prix à l’Ex­po­si­tion cinématographique de Turin.

Leen mij uw vrouw

Jong, werk­loos en verk­wis­tend wachte Steve Per­ck­ins naar de aanstaande er­fe­nis van eenen ouden oom. Teleurstelling. De oom was juist gestor­ven en Steve ver­nam dat hij eerst op 44 jari­gen oud­er­dom in het bezit der er­fe­nis zou komen. Zijne tante Sarah zou tot dan zijne voogdes bli­jven.

Om een gedeelte der er­fe­nis te kun­nen trekken, vraagt Steve aan zi­j­nen vriend Percy hem zijne vrouw te leerten, en stelt deze laat­ste aan zijne tante Sarah voor. Doch on­gelukkiglijk voor Steve, plaatst zijne tante, welke door de nieuwe nicht aangetrokken is, al het geld der er­fe­nis op naam van Mevrouw Steve. Hij is ont­moedigd.

Gan­sch de fam­i­lie trekt naar den buiten waar Steve Rulth, de schoone dochter van major Cole­man ont­moet; en wordt er op ver­liefd.

Hij moet van alle lis­ten ge­bruik maken om zijne be­minde, welke hij van plan is te huwen te kun­nen zien. Eeni­gen tijd na­dien komt tante Sarah hen ver­voe­gen, en verne­mende dat Steve haar bedro­gen heeft wilt hem zijne geld­mid­de­len ont­ne­men. « Maar het is te laat, beste tante, zegt Steve. Ik heb het ge­noe­gen u mijn nieuw lief vrouwtje voor te stellen ». En voor de ver­baasde tante ver­scheen de schoone dochter van major Cole­man, welke hij over een uur gehuwd had.

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