Programme de 21 à 25 sept. 1924



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#900

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Le Che­min d’un Homme

C’est un roman vécu des jour­nées émou­vantes de 1848, lorsque de har­dis pion­niers bra­vèrent les dan­gers dans les plaines de l’Ouest, infes­tées d’Apaches et de Sioux, et pous­sèrent jus­qu’en Cali­for­nie, le pays de l’or. John Cowles, dont le père vient de mou­rir mys­té­rieu­se­ment et dont les affaires finan­cières sont dans une situa­tion pré­caire, a décidé de retrou­ver le Colo­nel Meri­we­ther pour lui deman­der une aide pécu­niaire. Le Colo­nel Meri­we­ther, com­man­dant le Fort Dowell était l’ami et l’as­so­cié du père de John.

Arrivé au Fort, John apprend que le Colo­nel est en tour­née d’ins­pec­tion. Au cours d’un bal mas­qué orga­nisé par les offi­ciers, il s’éprend de la fille du Colo­nel. A sa sur­prise il trouve éga­le­ment Gor­don Orme, un g.​entleman mys­té­rieux dont il fit la connais­sance peu avant qu’il ne quitta la Vir­gi­nie. Orme feint d’être l’ami de John, mais est en réa­lité son ennemi et le meur­trier de son père.

Il cherche à s’ap­pro­prier les immenses gise­ments houillers. John, Ellen et Orme partent vers l’Ouest. Leur petite cara­vane est atta­quée par les Indiens et seule l’ar­ri­vée pro­vi­den­tielle de la cava­le­rie Amé­ri­caine les sauve. Ils poussent de l’avant, mais une pluie tor­ren­tielle retient John et Ellen dans une grotte et John déclare son amour. Quand ils retournent ’au fort, Orme pré­vient le père de la jeune fille de ce que John est déjà fiancé en Vir­gi­nie et Meri­we­ther, furieux, refuse la demande d’ar­gent que lui fait John. Ellen, cepen­dant découvre qu’Orme est le cri­mi­nel.

Celui-ci est forcé de fuir pour sau­ver sa vie, et les évé­ne­ments tra­giques se suivent avant que le com­plot soit débrouillé.

PRO­GRAMME du 21 au 25 SEP­TEMBRE

1. Les Amou­reux de Cathe­rine H. Maré­chal

(ouver­ture)

2 tes Deux Cara­vanes vers l’Oi­Tit

Comé­die paro­die sur le film,, LA CARA­VANE VERS L’OUEST”

Une petite rue tran­quille

comé­die inter­pré­tée par

” Les Gaillards,,

LE eHE­MIN D’UN H0MME

grand drame

PRO­GRAMMA van 21 tot 25 SEP­TEM­BER

1. De Veplief­den van Cathe­rine H. Maré­chal

(ope­ning­stuk)

Lwee Kara­va­nen naar ’t Wes­ten 1

Een Levens­baan

Klucht-paro­die op de film KARA­VAAN NAAR ’T WES­TEN,,

Een klein stil straatje

too­neels­pel ver­tolk door

” De Kerels,,

EEN

LEVENSB­flHN

groot drama

Semaine pro­chai

film sen­sa­tion­nel

il .r

Deze roman werd beleefd in ’t jaar 1848, wan­neer onver­schrok­kene pion­niers naar het Wes­ten trok­ken en geen vrees had­den voor de vele geva­ren der uit­ges­trekte vlak­ten, door roo­vers onvei­lig gemaakt. Zij dre­ven af naar Kali­for­nië, ’t land waar goud wordt ont­dekt.

John Cowles, wiens vader op geheim­zin­nige wijze stierf en wiens zaken wan­ke­lend waren, bes­loot den bijs­tand van Colo­nel Meri­we­ther in te roe­pen. Colo­nel Meri­we­ther, com­man­dant van Fort Dowell was de vriend en deel­ge­noot van John’s vader geweest. In ’t fort aan­ge­ko­men ver­neemt John dat de Colo­nel afwe­zig is. Op een bal, door de offi­cie­ren inge­richt, wordt hij ver­liefd op des Colo­nel’s doch­ter. Tot zijne groote ver­won­de­ring ont­moet hij daar ook Cor­don Orme, een geheim­zin­nige gent­le­man met wien hij ken­nis maakte vóór hij Vir­gi­nie ver­liet.

Orme veinst John’s vriend te zijn, maar is eigen­lijk zijn vijand en de moor­de­naar zijns vaders. Hij tracht zich kool­mi­j­nen toe te eige­nen. John, Ellen en Orme ver­trek­ken naar ’t Wes­ten. Hun kara­vaan wordt door India­nen aan­ge­val­len, doch zij wor­den gered door onver­wachte Ame­ri­kaansche hulp. Zij gaan steeds ver­der, maar John en Ellen moe­ten zich in eene grot, voor storm­re­gen schui­len, en John verk­laart haar zijn liefde. Wan­neer ze naar ’t fort terug­kee­ren, ver­wit­tigt Orme den Colo­nel dat John reeds in Vigi­nië ver­loofd is, en Meri­we­ther wei­gert John gel­de­lijke hulp te ver­ke­nen. Doch Ellen 'ont­dekt dat Orme de mis­da­dige is. Deze is nu ver­plicht te vluch­ten zoo hij zijn leven wil red­den; 'Nog velé 'tra­gische gebeur­te­nis­sen vol­gen, tot het kom-plot geheel opge­hel­derd wordt.

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Ses­sue Haya­kawa tourne... à Anvers

SES­SUE HAYA­KAWA

(Por­trait au crayon tic Spat.)

« Haya­kawa? un mélange bizarre d’ac­teur, de phi­lo­sophe, d’ath­lète, de poète et d’ar­tiste », ainsi l’a campé un cri­tique amé­ri­cain qui semble le bien connaître.

Que, «i l’on nous demande — après avoir assisté à quelques prises de vues au port d’An­vers, où Ses­sue fai­sait rôle de > deus ex machina » — si nous par­ta­geons l’avis du publi­ciste yan­kee, nous ne sau­rons que dire. Eh! une heure pas­sée à voir s’agen­cer des tableaux devant le patient objec­tif, dans un va et vient d’aides et de figu­rants, dans le brou­haha des ordres que crache le porte-voix, dans la pro­mis­cuité de dockers et de mate­lots qu’on prend pour des artistes, et de réels boys à la

peau cui­vrée qu’on confond avec des inter­prètes, — non, cela n’est point suf­fi­sant à se faire une opi­nion com­plète sur celui qui est le pivot de l’ac­tion: ce bel Orien­tal est trop pro­fond pour que se révèle sa per­son­na­lité aux pre­miers coups d’œil.

Et je n’ai point la pré­ten­tion de connaître déjà cet homme séparé dé nous par la race, par un haut raf­fi­ne­ment, par sur­tout un idéal artis­tique et scé­nique étran­ger à notre men­ta­lité. Mais enfin, l’avoir vu à l’œuvre, c’est avoir tenté de péné­trer sa per­son­na­lité, et l’avoir devi­née peut-être...

Donc M.​Pierre Bau­din et sa troupe avaient fait escale en notre Métro­pole, pour y tour­ner des exté­rieurs de M. Roger Lion. Sans y être convié — en cinéma, il est de ces oublis qu’il faut excu­ser tou­jours — nous étions aux pre­mières loges, car il nous fal­lait voir non seule­ment pour nous, mais pour les 50,000 ciné­philes qui nous lisent.

Le titre de l’œuvre, on le cherche encore. Ce sera peut-être Fidé­lité, ou C’est moi qui ai tué, mais il faut espé­rer que les cher­cheurs trou­ve­ront mieux. C’est, en somme, un thème rap­pe­lant celui de For­fai­ture, le Japo­nais rem­plis­sant cette fois un rôle sym­pa­thique.

Pour inter­prètes, M. Roger Lion (l’au­teur de l’Eter­nel Fémi­nin) a choisi Huguette Duflos, Denise Legeay, Maxu­dian et P. Dal­tour.

A Anvers se situent quelques scènes de l’ac­tion; c’est là que débarque un Japo­nais, que le cata­clisme a chassé de Tokio, à moi­tié détruite par les secousses sis­miques; il arrive, nanti d’un fort léger balu­chon, peu de hardes et quelques sta­tuettes d’ivoire qu’il tâchera de revendre en Europe.

Nous voilà nous diri­geant sur le quai 13, où Ses­sue Haya­kawa doit des­cendre de la pas­se­relle du paque­bot.

Le stea­mer « Atsuta Maru » — retour d’une croi­sière de trente minutes — accoste. Tout de suite, les hommes d’équipe se démènent, on amarre, on pose les pas­se­relles; des cris éloignent les gêneurs, des jurons même en nos patois natio­naux. C’est tout: la mani­velle a tourné cet accos­tage, et nous n’avons pas aperçu encore le beau Ses­sue.

Mais, patience, voici le second tableau. Des rôdeurs à mine pati­bu­laire, comme i! se doit, à cas­quette avec


visière de cuir ou à som­brero ombra­geant leurs traits, qu’avive le fard. Ils ont de l’al­lure dans leur genre. Au soleil qui boude, des écrans ordonnent l’obéis­sance: on tourne la ren­contre des « mau­vais gar­çons ». Et pas encore de Ses­sue.

Cette fois, c'est la bonne. On a per­ché les appa­reils à des endroits où les bras de grues géantes les semblent mena­cer; Roger Lion donne des ordres aux figu­rants, tan­dis qu'Haya­kawa sur­git du vastç bâti­ment i vêtu de gris, coiffé de jaune, il se détache par Fai­lure et par les traita, des facies banals de l’équi­page.

Il campe une sil­houette de carac­tère, il est beau; l'œil atten­tif, et qui pour­tant semble dor­mir; ce regard trouble et charme.

Ses­sue marche vers l'opé­ra­teur, tra­verse la figu­ra­tion, braque l’œil au viseur de l’ap­pa­reil, échange quelques mots avec miss Gui­ham, qui semble ser­vir d’in­ter­prête entre Fac­teur et le met­teur en scène.

— Des gens sur lé troi­sième pont! Pas tous tas­sés sur le deuxième! Quand on tour­nera, des­cen­dez!

—- Right, pro­nonce le Japo­nais. Puis il semble som­brer en de pro­fondes pen­sées inté­rieures, et il reste dis­tant... Autour de lui, la curio­sité admi­ra­tive de ses com­pa­triotes, des petits hommes ner­veux, un bérêt crâ­ne­ment campé sur le front lisse; un moment de silence, presque de tor­peur, on attend.

Mais en voici bien une autre; le capi­taine du bâti­ment refuse à ses hommes l’au­to­ri­sa­tion de figu­rer.

Les voilà bien les impré­vus, les inpon­dé­rables, que l’on ren­contre chaque jour en matière de cinéma. Le met­teur en scène, pauvre homme, n’a pas envie de rire. Si l’on ne tourne pas, c’est 50,000 francs que lui coû­te­ront ces quelques heures per­dues. Qui accu­ser de ce contre-temps? Y remé­dier vaut mieux.

Enfin, enfin, après des quarts d’heure et des quarts d'heure d’at­tente — le soleil est bien bon, la drache natio­nale veut bien s’abs­te­nir — des Japo­nais recru­tés de-ci de-là dans le port, sont venus prendre la place des lâcheurs. Ses­sue Haya­kawa s’est replacé dans le groupe, un panier d’osier à la main.

Un coup de sif­flet: la des­cente des pas­sa­gers s'ef­fec­tue, avec la hâte joyeuse de ceux qui vont sen­tis le plan­cher ferme sous leurs pieds. Il en est qui recon­naissent des amis parmi la foule sur les quais; on agite mou­choirs et. cha­peaux.

Et Haya­kawa lui-même passe, parmi les autres, son masque froid s'anime à la vue des quais de ce nou­veau port; et son visage ouvert dit sobre­ment l'émo­tion du voya­geur atter­ris­sant en un havre sûr et sym­pa­thique.

Oui, un havre sûr et sym­pa­thique, que Sessy y trouve l’écho de la popu­la­rité dont son nom s’au­réole chez nous. Au petit mar­chand • de sta­tuettes d’ivoire, comme au grand artiste nip­pon, la Bel­gique fait le meilleur accueil.

Nou­velles et Anec­dotes

*** Dou­glas Fair­banks Jr se repose à Paris après avoir tourné son der­nier film Para­mount, Pre­mières Aven­tures de Dou­glas Fair­banks, ]r, dont le suc­cès, par­tout où il a été mon­tré, a été consi­dé­rable.

*** Ses­sue Haya­kawa, qui réside depuis quelque temps à Paris, a été engagé par Para­mount et quit­tera la France le 16 sep­tembre. M. Haya­kawa rece­vra l’un des prin­ci­paux rôles du pro­chain film de Cécil B. de Mille, The Gol­den Béd, que l’on com­men­cera à tour­ner le 6 octobre.

*** Bien qu’Her­bert Bre­non, le met­teur en scène de Para­mount, soit presque prêt à com­men­cer à tour­ner Peler Pan, jus­qu’à pré­sent le choix de la vedette qui doit tenir le rôle prin­ci­pal n’a pas encore été arrêté; un com­mu­ni­qué sera pro­chai­ne­ment publié à ce sujet.

*** M. Forest Hal­sey, que sa pro­duc­tion ciné­ma­to­gra­phique a -mis au tout pren­jier rang des scé­na­ristes, arri­vera en France le 9, sur F« Olym­pic ». Depuis quelque temps, M. Forest Hal­sey a consa­cré tout son talent aux .créa­tions de Glo­ria Swan­son; son inten­tion est de conti­nuer dans cette voie et il pré­cède de peu l’ar­ri­vée en France de la célèbre vedette de Para­mount. *** Rudolph Valen­tino, la vedette de Para­mount, qui s'est acquis une renom­mée mon­diale pour ses films Le Çheil( et Arènes San­glantes, arri­vera bien­tôt en France pour se repo­ser et s’amu­ser.

***.vDans la dis­tri­bu­tion de Mon­sieur Beau­caire, le film Para­mount qui vient d’être achevé, se trouvent grou­pés les meilleurs artistes que l’on ait jamais vus réunis pour une même pro­duc­tion. Valen­tino joue le rôle prin­ci­pal, secondé par Bébé Daniels, Lois Wil­son, Helen Chad­wick, Laure Sher­man et quelques dou­zaines d’étoiles de moindre impor­tance.

*** La pho­to­gra­phie en cou­leurs est depuis long­temps le rêve de tout met­teur en scène et des expé­riences nom­breuses ont été faites en vue d’ar­ri­ver à la per­fec­tion. Tech­ni­co­lor a résolu le pro­blème d’une manière satis­fai­sante.

L'ef­fet obtenu par ce pro­cédé est tel, que non seule­ment cha­cune des cou­leurs est fidè­le­ment repro­duite sur le film, mais qu’en outre on obtient un effet sté­réo­sco­pique don­nant l’illu­sion par­fa­tie du relief.

Le film Para­mount Wan­de­rer of West­land, d'après le roman de Zane Grey, a été pris d’après ce pro­cédé et les cou­leurs de la contrée déser­tique où ce film a été tourné ont été si fidè­le­ment ren­dus, qu’il repré­sente un grand pro­grès.

V* Lorsque Viola Dana, l’étoile de la Metro-Gold-wyn, va cou­rir les grands maga­sins, elle emporte avec elle une paire de grosses lunettes bleues, et pour choi­sir une toi­lette elle n’a garde d’ou­blier de les jucher sur son joli nez.

— C’est tout sim­ple­ment, explique-t-elle, pour me rendre compte de l’ef­fet que les robes que j'achète feront à l’écran.

Il y a de For à gagner pour la cou­tu­rière et la modiste qui, à Los Angeles, crée­raient des modèles en pre­nant soin de les regar­der à tra­vers des lunettes bleues.

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Une anec­dote

L’étoile ciné­ma­to­gra­phique Ramon Novarro raconte l’anec­dote sui­vante dont il fut témoin il y a quelque temps:

Il ren­trait aux stu­dios de la Metro-Goldwyn avec son auto, lorsque, à cause ' d’un petit acci­dent, il dut lais­ser l’auto dans un garage sur la route et ren­trer par le tram­way. Il fut très sur­pris de trou­ver assis en face de lui un singe, dont le pro­prié­taire était pro­ba­ble­ment un homme aux allures vul­gaires, assis, à côté de l’ani­mal. A un moment donné entra dans le com­par­ti­ment un Irlan­dais, qui trouva tous lès sièges occu­pés; S’adres­sant alors au pro­prié­taire sup­posé il lui demanda:

— Je vous-demande par­don, mon­sieur, est-ce. que ce gent­le­man paye sa place?

Sans répondre un mot, le mon­sieur à allure vul­gaire

Dante à l’écran

Une firme amé­ri­caine, natu­rel­le­ment, pré­sente actuel­le­ment aux Etats-Unis un film inti­tulé « L’En­fer de Dante », tiré de la « Divine Comé­die ». Nous ver­rons ce film en Europe au début de Fan­née pro­chaine.

Le cinéma à l’église

Dans un mee­ting qui a eu lieu der­niè­re­ment à Jack­son­ville, aux Etats-Unis, le Révé­rend Edwin Car­le­ton Gil­lette,, pas­teur d’une des églises les plus aris­to­cra­tiques de New-York, a fait, un « speech » en faveur de l’in­tro­duc­tion du cinéma dans les églises, comme moyen, édu­ca­tif, mer­veilleux pour démon­trer les ravages occa­sion­nés par les pas­sioift dans les socié­tés modernes. Le Révé­rend pro­pose qu’à­près chaque ser­mon un film dra­ma­tique soit pré­senté aux fidèles, film qui ser­vi­rait

1 Jackie Coogan cos­tumé en petit cam­pa­gnard de l’ile de Mar­ken, tel-qu'il paraît dans Un Enfant d s Flandres.

prit le singe et le posa sur ses genoux. L’Ir­lan­dais prit alors la place du singe. Après un moment, l’Ir­lan­dais hasarda:

— Je vous demande par­don, mon­sieur, quelle est la natio­na­lité de votre ami?

— Moi­tié irlan­dais et moi­tié singe, fut la réponse.

— Jlors il est appa­renté à nous deux, n’est-ce pas? répli­qua l’Ir­lan­dais sans se trou­bler.,

Madame Wal­lace Reid fait du cinéma

Mme Wal­lace Reid, veuve, de l'in­for­tuné artiste qui dis­pa­rut en pleine jeu­nesse, paraî­tra dans le film «Bro­ken Laws», dont le scé­na­rio a été écrit par Adela Rogers., Ce film est financé par les clubs fémi­nins des Etats-Unis.

Le nou­veau film d’Ernst Lubitch

Le titre choisi par Ernst Lubitch, pour sa nou­velle pro­duc­tion est: Three Women (Trois Femmes). Les « stars » qui paraî­tront dans cé film sont: Pau­line Fre­de­ricks, May Mac Avoy, Marie Pré­vost (Fran­çaise), Lew Cody, Pierre Gen­dron et Mary Carr.

de démons­tra­tion à ce qui aurait été prê­ché pré­cé­dem­ment. •.

Le Révé­rend ajouta que, si bien on avait l’ha­bi­tude de com­men­cer les prêches par des para­boles, celles-ci seraient beau­coup plus pro­fi­tables si elles étaient pré­sen­tées au moyen d’images vivantes.

La phi­lo­so­phie des vedettes

Les artistes de cinéma ne tournent pas tout le temps, très sou­vent ils se reposent, ce qui leur laisse du temps pour phi­lo­so­pher entre -eux.

L’autre jour. Viola Dana bavar­dait avec quelques autres « stars », entre deux prises de vue du film « Don ’t Doubt Your Hus­band » (Faites Confiance à votre Mari). On par­lait de chose et d’autre, et miss Dana crut devoir don­ner son avis- sur le peu d’im­por­tance qu’ont au fond les affaires de ce monde.

« L’homme — dit-elle — n’est, qu’un mal­heu­reux Ver de terre; il sort de sa larve, .vole un peu et... »

« Fina­le­ment il est- mangé par une poule », dit un. des assis­tants < en finis­sant la phrase.


Jack Demp­sey conti­nuera a faire du cinéma

Jack Demp­sey, cham­pion du monde de boxe toutes caté­go­ries, vient de pro­lon­ger pour une durée de deux ans le contrat qu’il avait signé avec une grande com­pa­gnie amé­ri­caine. Le contrat ini­tial com­por­tait une série de dix films. D’après les termes du nou­veau contrat, Demp­sey devra tour­ner six films sup­plé­men­taires.

“ Pierre le Grand „

Une grande com­pa­gnie amé­ri­caine pré­sen­tera sous peu au public une nou­velle “ star „; il s’agit du chien poli­cier “Pierre le Grand,,, trés connu en Amé­rique parmi les ama­teurs de chiens de race. Ce chien jouera le pre­mier rôle du film Silent Accu­ser (Accu­sa­teur Silen­cieux). Le scé­na­rio a été écrit par M* Frank­lin et Frank O’ Ocon­nor.

Les rôles prin­ci­paux seront tenus par Elea­nor Board­man, Ray­mond Mc Kee et Earl Met­calf. “ Pierre le Grand „ s’en­traine depuis plus de deux ans pour paraître dans ce film.

Un vil­lage Ita­lien« quar­tier géné­ral d’une troupe Amé­ri­caine

Le vil­lage d’An­zio, près de Rome, qui n’est autre que l’an­tique Antium des Latins, patrie de Néron et de Çali­gula, sert depuis plus d’un an de quar­tier géné­ral à une nom­breuse troupe amé­ri­caine, qui tourne là-bas un super-film inti­tulé Ben-Hur, dont l’ac­tion se déroule en Pales­tine. Plu­sieurs “tri­rèmes,, ont été construits, qui doivent prendre part à la bataille navale qui sera la recons­ti­tu­tion de celle qui vit aux prises la flotte d’An­toine et celle de César Auguste.f Tous les habi­tants d’An­zio paraî­tront comme figu­rants dans ce film.’

9 Fred Niblo a été dési­gné comme direc­teur de ce chefs-d'œuvre, et il espère que ce film pourra être com­plè­te­ment fini en octôbre. Dans ce cas il serait pré­senté au public amé­ri­cain vers la fin de l’an­née.

June Mathis, qui a écrit le scé­na­rio, est res­tée en Ita­lie pen­dant quelques mois, pour assis­ter à la prise de vues. Elle retour­nera en Amé­rique au mois d'août.

Noblesse Oblige

Il y a quelques mois, Jackie Coogan eût envie d’un zhien splen­dide \J.e même qui appa­raît à ses côtés dans Un Enfant des F andres\ dont le prix avait été mis à »oixante dol­lars par son pro­prié­taire. Mai», et voilà la iif­fi­culté, Jackie venait de dépen­ser tout son argent en:adeaux de Noël, car c’était quelques jours après les fêtes. Une grande par­tie de cet argent îl l’avait dépensé dans l’achat d’un magni­fique canif en or, des­tiné à son père, qui s’en était mon­tré très tou­ché.

Donc, Ja ckie­fi­nit par deman­der à son père de lui

ache­ter le chien en ques­tion; mais son pro­gé­ni­teur luj répon­dit que s’il dési­rait un fidèle com­pa­gnon il n’avait qu’à se le payer lui-même. Alors Jackie, en déses­poir de cause, dit à son père d’un air dis­trait:

— A pro­pos, cher papa, qu’as-tu donc fait du magni­fique canif que je t’ai donné comme cadeau de Noël?

Une heure après, Jackie avait son chien sans avoir eu à débour­ser un seul dol­lar.

Un Visi­teur de marque

Paris a reçu la visite de M- Mar­cus Loew, qui est le plus fort action­naire de la com­pa­gnie amé­ri­caine Metro-Goldwyn, une des pre­mières du monde. M. Loew, comme tout amé­ri­cain qui se res­pecte, est en train de faire le tour de l’Eu­rope,- mais ce voyage a sur­tout un but com­mer­cial. M. Loew est accom­pa­gné de M. Aron­son, direc­teur géné­ral pour l’Eu­rope de la Metro-Goldwyn.

Le bud­get des jour­naux ciné­ma­to­gra­phiques alle­mands

* Le jour­nal ciné­ma­to­gra­phique alle­mand Licht­bildbühne aura désor­mais son repré­sen­tant à Hol­ly­wood et à New-York. Un dé ces deux postes a été confié à une demoi­selle, Fräulein Alma Rita Mei­bauer. Tous les jour­naux ne peuvent pas se payer des repré­sen­tants au pays des dol­lards, et il faut croire que le jour­nal en ques­tion a un bud­get ciné­ma­to­gra­phique que pour­raient envier cer­tai­ne­ment la plu­part des revues fran­çaises.

Carewe a engagé Nazi­mova

Edwin Carewe vient de com­men­cer la réa­li­sa­tion du film Madonna of Streets (Madonne des rues), dans lequel paraî­tra Nazi­mova, qui pen­dant deux ans est res­tée absente de l’écran. Le par­te­naire de la “ star „ russe sera Mil­ton Sills., Carewe compte avoir ter­miné le film dans huit mois.

Car­mel Myers part pour l’Ita­lie

Avant de par­tir pour l’Ita­lie, où elle doit fil­mer «2Jen-Hur pour la Goldwyn Cos­mo­po­li­tan, Miss Car­mel Myers a réuni dans un des salons du Como­dore Hotel de New-York, un groupe d’ar­tistes connus, ainsi que quelques cri­tiques appar­te­nant aux plus impor­tants jour­naux de la City. Miss Myers leur a offert un the d’adieu car elle res­tera absente pen­dant des longs mois.

Le Déca­me­ron

Lio­nel Bar­ry­more, qui se trouve actuel­le­ment en° Alle­magne, vient de se’ mettre au tra­vail pour la réa­li­sa­tion du film « Les Nuits du Déca­me­ron », tiré du célèbre livre de Bocace. Ce film est édité par une grande mai­son alle­mande. Les rôles prin­ci­paux seront inter­pré­tés par l'ar­tiste, anglais Randle Ayr­ton et les artistes alle­mands Wer­ner Kraus et Albert Stein­ruck.

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LA DAN­SEUSE ESPA­GNOLE

quar­tier les plus popu­leux de sa capi­tale, il avait admiré cette belle fille, dorée comme une pêche mûre, et qui, pour quelques mara­vé­dis, .annon­çait aux men­diants comme aux sei­gneurs élé­gants et fiers, les des­ti­nées les plus mer­veilleuses.

— Ah! Sal­luste, reprit le roi, si tu me don­nais Mari-tana, comme je te serais recon­nais­sant!

Sal­luste ne répon­dit pas d’abord. L’œil félin, la mine contrainte comme par un mau­vais rêve, il fei­gnait de son­ger à des choses loin­taines. Puis il se mit à son­ger tout haut devant son maître.

— Il y a Sa Majesté la Reine, qui aime Mari­tana parce que la petite bohé­mienne se trou­vant dans la forêt a eu la chance d'ar­rê­ter le che­val emballé de l'in­fant et de sau­ver la vie au prince héri­tier,

— Qu’im­porte! fit un geste de Phi­lippe.

— Il y a don César de Bazan qui aime aussi Mari-tana et qui est de taille, le ban­dit! à la dis­pu­ter même à Sa Majesté. Heu­reu­se­ment don César est sous les ver­roux. Il s’est battu en duel, le jour de la Madone, contre un capi­taine des gardes qui vou­lait fouet­ter La-zarillo, le petit ami de Mari­tana. De ce fait, don César tombe sous l’ap­pli­ca­tion du décret qui inter­dit tout duel en ce jour de fête, Il est pas­sible de la peine de mort, I) mourra.

Don César de Bazan.

Le jeune roi d'Es­pagne se mou­rait de détresse et d’en­nui.

Il avait beau pos­sé­der un beau royaume, le plus beau sous le ciel après le royaume de France, et la reine Eli­sa­beth, prin­cesse de sang fran­çais, aussi intel­li­gente que belle, et qui savait gui­der le roi, son mari, dans le choix de ses alliances poli­tiques. Dans son riche palais de l’Es­cu­rial, au milieu d’une cour prompte aux fri­vo­li­tés et aux rires, le. jeune roi Phi­lippe se mou­rait de détresse et d’en­nui.

Il était assis dans son fau­teuil à haut dos­sier, par­çjl à une cathèdre ancienne, et la tête pen­chée sur sa main droite, il écou­tait don Sal­luste lui lire les nou­velles des pro­vinces et des pays d’ou­tre­mer.

Il secoua sou­dain sa tor­peur.

— Qu'im­porte tout cela, Sal­luste, dit-il, en com­pa­rai­son de Mari­tana?

Mari­tana était une bohé­mienne que le roi avait ren­con­trée dans une de ces aven­tures hasar­deuses qu’il cou­rait par­fois, accom­pa­gné de son âme dam­née don Sal­luste. Le jour de la grande fête de la Madone, qui donne lieu, à Madrid, à une sorte de bac­cha­nale natio­nale, Phi­lippe s’était mêlé à la foule, et dans un des

Mari­tana en prière.


— Alors? lout va, bien, sem­bla signi­fier le roi.

— Seule­ment, conti­nua encore don Sal­luste, Mari-tana est une vul­gaire bohé­mienne et l’on s’éton­nera des assi­dui­tés du roi auprès d’elle. Si nous la fai­sions com­tesse par un mariage in extre­mis avec Bazan, nul ne pour­rait repro­cher au roi d’ad­mettre à sa cour la com­tesse de Bazan.

— Sal­luste! Sal­luste! s'ex­clama sou­dain Phi­lippe, demande-moi tout ce que tu vou­dras, je te le pro­mets, si tu réa­lises tes pro­jets et si tu m’amènes Mari­tana, cette nuit même, à mon pavillon de chasse.

Sal­luste regarda le roi et sou­rit.

En vérité, don Sal­luste haïs­sait la reine et, par consé­quent, la France. 11 avait subi un affront de la part de la reine Eli­sa­beth. Il gar­dait au fond de son âme hau­taine et noire Une bles­sure pro­fonde. La ven­geance y cou­vait. Don Sal­luste cher­chait Je moyen de brouiller le roi avec sa femme et, par le fait même, avec la France. Gar don Sal­luste était aussi une créa­ture de l’Au­triche. Le moyen lui parais­sait trouvé. Mari­tana éle­vée au rang de com­tesse, Bazan mort, qui empêche-

Arres­ta­tion de don César de Bazan en pré­sence de Mari­tana éplo­rée et de don Sal­luste.

En pri­son.

rait le roi amou­reux de tom­ber dans le piège et la reine, aver­tie en secret par Sal­luste, de connaître les infi­dé­li­tés de son époux?

Com­ment il s’y prit pour obte­nir l’ac­cep­ta­tion de Bazan à ce mariage in extre­mis? Com­ment Bazan conduit au poteau d’exé­cu­tion, fut sauvé par Laza­rillo qui avait rem­placé les balles des mous­quets par des mor­ceaux de liège, cela n'im­porte guè­re' à l’his­toire.

Ce qui importe, c’est que, la nuit de ce même, jour.

Mari­tana igno­rant la fausse exé­cu­tion de son mari, était conduite vers le pavillon de chasse, où elle croyait rejoindre César et que la reine Eli­sa­beth,, aver­tie par don Sal­luste, se ren­dait au même pavillon en vue de sur­prendre le roi.

Eter­nel conflit de l’amour et de la haine!

— Mari­tana, disait Phi­lippe age­nouillé devant la belle bohé­mienne au comble de la stu­pé­fac­tion, tu es mienne désor­mais. Vois com­bien ton roi t’aime. C’est

lui qui t’a fait com­tesse pour te rap­pro­cher de lui. C’est lui...

Mais Mari­tana l’in­ter­rom­pant:

— Sire, c’est une tra­hi­son. J’aime César mon mari. Je res­pecte et. je vénère le roi, mais je n’aime pas le roi. Sire, lais­sez-moi rejoindre celui que j’aime.

— Ecoute, repre­nait Phi­lippe avec une fer­veur extrême, écoute, Mari­tana, je t’aime. Depuis' cette fête «le la Madone, où je te ren­con­trai, dans la folie de la joie.


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dans l’ivresse de l’or­gie popu­laire, tu m’ap­pa­rais comme la réa­li­sa­tion la plus belle de tout ce que j’ai rêvé. Regarde, je mets à tes pieds mon orgueil de roi et ma fierté cas­tillane. Veux-tu la moi­tié de mon royaume? Que ne te don­ne­rais-je pas pour cha­cune de tes caresses, pour cha­cun de tes bai­sers? Mari­tana, sois mienne.

— Je suis. à mon mari César, répon­dait encore la belle fille en -se redres­sant fiè­re­ment,

— Laisse donc ton mri, Mari­tana. Il ne vien­dra pas nous trou­bler. Sois sans crainte, ceux que Sal­luste envoie dans ce pays-là n'en reviennent guère.

— Où donc est César? inter­ogea la bohé­mienne.

— Il vient d'être exé­cuté. Tu es libre, Mari­tana.

Et le roi Phi­lippe vou­lut étreindre dans ses bras la femme convoi­tée, mais celle-ci, d’un bond, s'était réfu­giée au fond de la chambre et, un petit poi­gnard à la main, atten­dait le roi.

Au même ins­tant, la fenêtre s’ou­vrit brus­que­ment et don César de Bazan, l’épée à la main, se pré­ci­pi­tait.

— César! cria Mari­tana sou­dain sau­vée.

— César lui-même, ma toute belle, répon­dit le spa­das­sin, César dont l*enfer n'a pas voulu et qui arrive à temps pour châ­tier un voleur de femmes. Allons, Phi­lippe, voyons si tu auras aussi bonne grâce devant l’épée de César que devant les beaux yeux de Mari­tana.

Le roi avait dégainé,

Ivre de fureur, il croi­sait déjà ner­veu­se­ment le fer, quand un de ses ser­vi­teurs les plus fidèles péné­tra dans la chambre en criant:

— Sire, le car­rosse de, Sa Majesté la Reine!

Les deux com­bat­tants décon­te­na­cés eurent tôt fait de remettre l’épée au four­reau.

C’est Mari­tana qui sauva la situa­tion.

Au moment où la Reine, conduite par don Sal­luste en per­sonne, entrait dans la chambre, Mari­tana,- pre­nant la main de don César de Bazan, s’était pré­ci­pi­tée aux pieds du roi.

. — César, disait-elle, remer­cions sa Majesté d’avoir per­mis notre union.

— Certes, répli­quait don César, Sa Majesté a été libé­rale envers nous et nous lui devons mille grâces.

La reine, éton­née, s'avança:

— Je me join­drai donc à vous pour remer­cier mon Sei­gneur, dit-elle, et je dois aussi lui deman­der par­don d’avoir osé le soup­çon­ner, sur les indi­ca­tions du misé-rttble Sal­luste.

E finila la come­dia, pour­rait écrire ici le conteur, comme aussi e fimta la tra­ge­dia, car ce fut en même temps une. comé­die et une tra­gé­die que cette his­toire d’amour.

Les his­toires d'amour sont-elles jamais autre chose?

Jean BLAISE.

LE FILM AU PALAIS PE THE­MIS

Pour la pre­mière fois dans l’his­toire, le film vient d’être admis comme preuve dans un juge­ment. Ceci a eu lieu en Amé­rique dans l’Etat de Lui­siana. Un jeune homme ayant eu les deux jambes cou­pées par un tram­way juste au même ins­tant où l’on pre­nait dans l’en­droit des vues d'ac­tua­li­tés, le tri­bu­nal, après avoir vu par l’image que la rpon­sa­bi­lité incom­bait à la com­pa­gnie de trans­ports, a fait droit à la requête des parents du jeune homme qui deman­daient 35,000 dol­lars de dom­mages-inté­rêts.

LIPS

SECU­RITE

ABSO­LUE

BRUXELLES

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AGNES AYRES

Agnès Ayres, née ù Car­bon­dale, ter­mina ses études à Chi­cago.

Avant de paraître à l’écran, jamais elle n’avait joué la comé­die. Elle débuta comme figu­rante au vieux stu­dio Essa­nay, de Chi­cago.

Son pre­mier contrat inté­res­sant fut celui qui la liait à la Vita­graph Cy pour tour­ner des films d’après les célèbres nou­velles de O’Henry. Elle # urna vingt-cinq ver­sions de ces nou­velles et, X .entôt devint popu­laire sous le nom de « O’Henry Girl ».

Cette jolie actrice joue pour le ciné­ma­to­graphe les rôles de jeunes femmes qui sont dans la vie les éter­nelles souf­frantes et les éter­nelles sacri­fiées, ou bien elle est la veuve incon­so­lée qui, cepen­dant, cherche à oublier rapi­de­ment un mari défunt qui fut bon, loyal, probe, hon­nête; par­fois elle est la demi-mon­daine tyran­nique-et capri­cieuse, infa­tuée de sa per­sonne, dévo­rée d’am­bi­tion; ou bien encore la femme dou­lou­reu­se­ment bles­sée en son amour qui n'était encore qu’un orgueil.

Ainsi, nous l’avons vue, tour à tour, se parant des visages fémi­nins les plus curieux et les plus com­plexes. Elle a de Kélé­gance, du chic, et avec une égale faci­lité elle se couvre de haillons.

Agnès Ayres pré­fèrent les drames intimes aux actions vio­lentes ou comiques. Elle cherche à vivre, quelques ins­tants, la vie d’une femme jeune, jolie, ado­rée, adu­lée, friande d’aven­tures...

Dans Autour d'un Tes­ta­ment, l’œuvre si vraie de Sir Gil­bert Par­ker, elle incarne Made­line Arbouin, une brillante artiste lyrique enga­gée pour une tour-. née d’opéra à tra­vers l’Eu­rope. « 1

Le vil­lage de Pon­tiàc, au Canada fran­çais, fêtait le mariage de « l'en­fant du pays » et de Louis Rim­baud (Théo­dore Kos­loff, le comé­dien si inté­res­sant dont nous avons donné récem­ment la bio­gra­phie). Cet homme, avo­cat en renom, est poète, trop sen­si­tif, ner­veux au pos­sible, malade...

Les évé­ne­ments se suivent... Le notaire annonce à Louis Rim­baud, cou­sin du mar­quis de Pon­tiac, le décès de ce der­nier. Il hérite du domaine de Pon­tiac. Forêts, terres et le vil­lage presque entier lui appar­tiennent.

Or, l’ivrogne Tar­dick, un ancien domes­tique du mar­quis, affirme à l’avo­cat l’exis­tence d'un tes­ta­ment secret pas du tout en sa faveur.

Rim­baud se fâche, tes deux hommes en viennent aux mains. Louis Rim­baud heurte mal­heu­reu­se­ment un arbre. La dou­leur est vio­lente, et cette souf­france nou­velle en pré­cède une autre, plus grave, une souf­france morale ter­rible: il se sent deve­nir bossq.

A quelques jours de là, Made­line se pré­pare à par­tir en tour­née avec son mari. Les expli­ca­tions

Agnès Ayres " at home „ dans son bou­doir.

qui suivent enfre les deux conjoints per­mettent à Agnès Ayres de nous mon­trer toute la sou­plesse de son talent, tant elle est sin­cère, aimante, tra­gique, émue.

Cha­cune de ses impres­sions se tra­duit par un geste sobre ou un jeu de phy­sio­no­mie par­fait et juste. Pour le ciné­ma­to­graphe, sur­tout, le masque de l’ac­teur doit être à chaque ins­tant, d’une grande mobi­lité. Trop de fois, cer­tains acteurs, et pas des moindres, oublient ce trop impor­tant détail- En l’oc­cur­rence, il' s’agit le plus sou­vent d une dis­trac-

Où allez-vous après le spec­tacle???

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12, Rue de la Bourse

53, Bou­le­vard Ans­pach

dégus­ter ses vins fins


12

tion, une atten­tion por­tée aux ordres du met­teur en scène plu­tôt qu’à l'en­semble de son inter­pré­ta­tion.

...​Entretemps, un ami de leu le mar­quis de Pon­tiac, l’ex­plo­ra­teur Georges Fou­rel, arrive de Qué­bec, porte ': d’une lettre écrite par le noble cou­sin de Louis Rim­baud, lui annon­çant qu’il l’ins­ti­tuait

Agnès Ayres affec­tionne, pour les jour­nées fraîches d’au­tomne, le’cos­tume "trot­teur,, de four­rure.

pqr tes­ta­ment, lui Fou­rel, son léga­taire uni­ver­sel. ' Le mal­heur déci­dé­ment s'acharne sur le pauvre avo­cat. 11 doit défendre à la fois ses. droits, ses inté­rêts et sa santé.

Le pauvre homme déses­péré prie sa femme de par­tir sans lui, pré­tex­tant qu’il doit res­ter au Canada pour ses affaires.

Made­line part seule....

Un an après, à son retour, elle constate avec

dou­leur l’état de santé de son mari; une lutte se livre en elle entre l’ins­tinct et le devoir — celui-ci l’em­porte et elle décide de renon­cer à sa car­rière pour se consa­crer entiè­re­ment au malade.

Ici, Agnès Ayres, eh des scènes simples mais d’une gran­deur tra­gique, se révèle tra­gé­dienne et semble être de la lignée de ces héroïnes dont nous parlent l’his­toire et la légende: Phèdre, Androma-qüe, Her­mione, Béré­nice...

. Le spec­ta­teur suit avec inté­rêt le jeu si varié de l'in­ter­prète et s’éméut dou­ce­ment avec elle.

...​Coup de théâtre: Made­line découvre dans la biblio­thèque un pan­neau secret der­rière lequel se trouve caché le fameux tes­ta­ment, mais l’ivrogne Tar­dick qui l'a obser­vée, s’em­pare du docuny") et l’em­porte chez Fou­rel. I

Made­line, accom­pa­gnée de ses ser­vi­teurs, se lance à la pour­suite du voleur, mais arrive trop tard à Qué­bec.

Avec les meilleures argu­ments que son cœur lui ins­pire, elle explique à Fou­rel que la divul­ga­tion de cette affaire entraî­nela sûre­ment la mort de son m ari.

Agnès Ayres, maigre les san­glots qui l'étranglent, mal­gré les larmes qui roulent sur ses joues, mal­gré un éner­ve­ment com­pré­hen­sible, a encore des accents sublimes, et tout son être ins­pire la pitié.

Dans son mal­heur, elle puise des forces nou­velles, et pour­tant, son mal­heur est immense..

Heu­reux mari, mal­gré ses tour­ments, heu­reux mari puis­qu’il pos­sède une femme qui se fait son avo­cat et défend ses inté­rêts avec tant de sagesse, de jus­tesse et de per­sé­vé­rance.

...​Touché par une si tendre affec­tion et un si sin­cère dévoue­ment, Fou­rel cède à la prière de la jeune femme, tan­dis que l’in­fer­nal Tar­dick, fufieux de voir son plan de ven­geance s’ef­fri­ter, cou/ aver­tir Rim­baud, « Votre femme, dit-il, a des relen> tions sus­pectes avec Fou­rel ».

A cet aveu, dans une crise de rage, Rim­baud tue le « sei­gneur du vil­lage », inter­roge ensuite Made­line qui n’a pas de peine à le ras­su­rer sur sa fidé­lité A ce moment, des poli­ciers conduits par Fou­rel arrivent pour arrê­ter Tar­dick, Rim­baud, croyant que l'heure de la jus­tice a sonné pour lui, dis­pa­raît dans une autre pièce et se tue....

Agnès Ayres assiste aux der­niers moments de Théo­dore Kos­loff (qui meurt peut-être pour la cen­tième fois) et ses accents sont vrai­ment déchi­rants et elle incarne si par­fai­te­ment la femme tou­chée dans son orgueil plus peut-être que dans son amour que nous oublions un ins­tant que nous nous trou­vons au ciné­ma­to­graphe. Il nous semble assis­ter à une tra­gé­die intime bien moderne dont nous serions les témoins ocu­laires.

...​La femme sera-t-elle donc tou­jours l’éter­nelle souf­frante?.... Mais non, puisque deux ans plus tard Made­line est rede­ve­nue célèbre. Fou­rel qui Ta sui­vie dis­crè­te­ment l’im­plore de deve­nir enfin sa femme. Elle accepte et ce nou­veau bon­heur pourra lui faire oublier plus tard son]tra­gique passé.,...

...A ce moment, sur une fer­me­ture d'iris, Agnès Ayres dis­pa­raît dans un rayon de lumière et nous atten­drons avec grand plai­sir une de ses nou­velles pro­duc­tions où elle se mon­trera égale, sinon supé­rieure, à ce qu’elle est ici.

Agnès Ayres quitta la Vita­graph pour entrer à la Para­mount où elle joua les pre­miers rôles dans beau­coup de bonnes pro­duc­tions.

Held by the Ere­niy fut son pre­mier film pour cette com­pa­gnie. Ensuite Cecil B. de Mille lui confie le rôle prin­ci­pal de sa pro­duc­tion Le Fruit Défendu. Ce film fut pour elle un triomphe perso nel.

Train spé­cial et Too musch Speed avec Wal­lace Reid sui­virent et elle prit une part active dans l’in­ter­pré­ta­tion des Affaires d'Ana­tole.

Elle jja­rut aussi dans Cappy Ricks avec Tho­mas Mei­ghan et dans Le Cheik avec Rudolph Valen­tino, avant d’être éle­vée au rang de star.

Sa .pre­mière pro­duc­tion comme étoile fut The Lane that had no Tur­ning.

Bought and Paid Tor, The Ordeal et Bor­der­land sui­virent celle-ci. Son pro­chain film sera A Daugh­ter of Luxury.

Agnès Ayres paraî­tra aussi dans un délai très pro-

(ain dans Cla­rence, une pro­duc­tion de W. de Mille. Miss Ayres pra­tique les sports. Ses favo­ris sont l’équi­ta­tion et le golf, et sa marotte est la culture des roses.

Elle adore toutes les fleurs, celles des champs comme celles des serres, spé­cia­le­ment les roses, et elle en pos­sède quelques rares spé­ci­mens dans son jar­din d’Hol­ly­wood.

Mau­rice WIDY

Nou­velles et Anec­dotes

*** Une jeune repor­ter amé­ri­caine confiait der­niè­re­ment à Regi­nald Bar­ker, met­teur en scène de la Metro-Goldwyn, son désir d’in­ter­ro­ger 'Adolph Men­jou, le prin­ci­pal inter­prète de Broc!(en Bar­riers, sur 1 élé­gance mas­cu­line.

Men­jou est . ’• ;éré parmi les artistes, ses cama­rades,

comme l'un de;. r,r,-nmes les mieux habillés des Etats-Unis.

La jeune femyie (ut i. rooL'.e dans la loge de 1 artiste. Ce der­nier. en pan­ta­lon a gilet d’ha­bit se rasait devant sa glace, mais par le col ouvert de sa che­mise

empesé; . « repor­ter » aper­çut au lieu de des­sous en

soie, un impres­sion­nant gilet de fla­nelle rouge!

La jeune jour­na­liste faillit s’en éva­nouir d’hor­reur et le sujet de l'in­ter­view ne porta pas sur l'élé­gance, à la g'-ande joie de Adolph Men­jou.

*** Rc-.v Ingram, le met­teur en scène de la Metro-

Goldwyn, est d’ori­gine irlan­daise. Quand il vint en Afrique pour tour­ner The Arab, il passa par I Irlande, où son père demeure, et, dune pro­me­nade mati­nale dans les champs, il rap­porta cette his­toire qu il aime

racon­ter à ses cama­rades de stu­dio:

Un pay­san irlan­dais qui venait de traire ses vaches entama la conver­sa­tion avec lui et his­toire de par­ler un peu Rex Ingram, lui demanda quelle était sa meilleure vache.

— La meilleure, je ne sais pas, dit 1 homme, mais la plus mau­vaise c’est .< l'Amé­ri­caine .

— Ah! et pour­quoi cela?

— Ben! elle est comme ses com­pa­triotes, elle est deve­nue « sèche ».

*** Lau­rette Tay­lor, qui vient de tour­ner pour la Metro-Goldwyn Une Nuil de Rome, sous la direc­tion de Cla­rence Bad­ger, adore fure­ter chez les anti­quaires.

Der­niè­re­ment, dans une petite bou­tique du quar­tier chi­nois de San Fran­cisco, elle avi­sait une pen­dule d'un tra­vail très curieux et expri­mait au vieux mar­chand son désir de l'ache­ter.

Je veux bien vous la vendre, miss, quoique j y tienne beau­coup; mais il n’y a que moi qui puisse la com­prendre. Quand les aiguilles marquent midi, elle sonne 5 heures et je suis seul à savoir qu’il est 7 moins 20. *** Mon­sieur Beau­caire est achevé et ceux qui l'ont déjà vu assurent que c’est un chef-d’œuvre. Valen­tino consi­dère que c’est l’une des œuvres les plus artis­tiques qu’il ait jamais créée et les fana­tiques amé­ri­cains de l’écran attendent impa­tiem­ment l’oc­ca­sion de le voir.

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