Programme de 8 à 12 févr. 1925



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#836

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Famille

Mar­ga­ret Sel­fridge, qui tremble devant son père, comme toute la famille d’ailleurs tremble devant lui, a épousé en secret Garry Holmes, dont Simon Sel­fridgë ne vou­lait à aucun prix pour' gendre. Déses­pé­rant d’écar­ter le jeune homme, Simon éloigne sa fille pen­dant plu­sieurs mois, pen­sant que, pen­dant ce voyage, elle oubliera. Mais, quand Mar­ga­ret revient, elle aime plus que jamais Garry, car un enfant est né de leur union. Elle avoue à la fois sa mater­nité et son mariage secret Mais Simon Sel­fridge demeure intrai­table, il consigne sa mai­son à Garry. Bien plus, l’ayant, sur­pris une nuit qu’il était venu pour embras­ser son enfant, il le fait arrê­ter comme cam­brio­leur.

Mar­ga­ret, que celte aven­ture a rendu malade, ne peut venir témoi­gner en faveur de son époux. Garry est condamné à quatre ans de pri­son.

Quatre ans s’écoulent. Peggy, l’en­fant de Mar­ga­ret et de Garry, est main­te­nant à l’âge où les enfants sont à la fois ado­rables et tyran­niques. Mais, sauf sa mère et les vieux domes­tiques nègres, elle ne trouve per­sonne dans la mai­son qui la gâte ou lui sou­rie.

Un jour, sai­sie par le goût, des aven­tures, elle échappe à sa gou­ver­nante et va polis­son­ner dans la rue avec les gar­ne­ments du quar­tier. Mais elle se repent bien­tôt de son esca­pade et pleure amè­re­ment. Un vaga­bond la recueille et la conduit au com­mis­sa­riat. C’est Garry qui vient d’être libéré.

Mar­ga­ret et son père viennent cher­cher Peggy, mais Garry, qui ignore que c’est sa fille qu'il a recueillie, est déjà parti.

Déses­péré, croyant que sa femme l’a volon­tai­re­ment laissé condam­ner et qu'elle ne l’aime plus, il a résolu de dis­pa­raître. Mais aupa­ra­vant, il veut reprendre un der­nier sou­ve­nir de celle qu'il aime, un col­lier qu’il a jadis offert à Mar­ga­ret, au temps de leurs fian­çailles.

Sur­pris par Simon Sel­fridge, qui le prend pour un cam­brio­leur, il est blessé d’un coup de revol­ver. Mais la gen­tillesse de Peggy a fini par tou­cher le cœur du grand-père. Simon Sel­fridge recon­naît son erreur et soigne lui-même le blessé qui gué­rit..

Et le rire et la joie reviennent dans la vieille mai­son morose, où Peggy a ramené le bon­heur.

PRO­GRAMME du 8 au 12 FÉVRIER

Le Grand Mogol

PATHE - REVUE

E. Andrem

Une Affaire Com­pli­quée

Comé­die avec BEN TUR­PIN

4. Sang Vien­nois

Valse

J. Strauss

, Secret de Famille

Comé­die dra­ma­tique inter­pré­tée par BABY PEGGY

Pen­dant la Pause

Réci­tal pour Orgue

PRO­GRAMMA van 8 tot 12 FEBRUARI

1. De Groote Mogol

2 PATHÉ - REVUE

E. Audran

Een inge­wik­kelde Zaak

Too­neels­pel met BEN TUR­PIN

Wie­ner Bloed

Wals

J. Strauss

Fami­lie­ge­heim

Dra­ma­tisch too­neels­pel ver­tolkt door BABY PEGGY

Tij­dens de Poos

Récita al voor Orgel

Semaine pro­chaine

DANS SON DER­NIER ET MEILLEUR FILM

CARETH HUGHES

DANS

JIMMY, JEUNE PRE­MIERE

I1 mille geheim

Trots den wil van haar hard­voch­ti­gen vader, huwt Mar­ga­ret Sel­fridge toch.​in het geheim haar bemin­den Garry Holmes. Uit dien echt wordt een kind gebo­ren — Peggy. Wan­neer Garry, wien men het huis bli­jft ont­zeg­gen, toch, in den nacht, zijn kind wil komen omhel­zen, laat. de vader hem als inbre­ker aan­hou­den.

Hij wordt ervoor tot vier jaar gevan­ge­nis veroor­deeld. Intus­schen groeit Peggy op en wordt een klein, schat­tig deu­gnietje, dat wel eens lust tot avon­tu­ren in zich voelt opko­men om met de ben­gels van de wijk, de straat te gs m vero­ve­ren, om daarna, zich ver­lo­ren ziende, bit­ter te wee­nen.

-. Zoo wordt Peggy op zeke­ren dag terug­ge­von­den op een drem­pel door een vage­bond, die. het kindje bij den kom­mis­sa­ris voert: die vage­bond is Garry, die juist kwam ver­lost te wor­den. Mar­ga­ret en haar vader komen Peggy halen doch Garry, niet wetende dat het kindje zijn doch­tertje was, loog ver­der. Wan­ho­pig, den­kend dat zijn vrouw hem veroor­dee­len liet en hem niet meer bemint, nam hij het bes­luit te verd­wi­j­nen. Doch eerst wil hij toch nog een laatste herin­ne­ring heb­ben van degene welke hij bemint. Ver­rast door Sel­fridge, die hem een dief waant, wordt hij door een revol­ver­schot gek­wetst. Doch Peg­gy’s zoete lief­tal­li­gheid heeft het hart van den groot­va­der kun­nen vero­ve­rén. Deze ziet zijn dwaze halss­ta­ri­gheid in en ver­zorgt zelf den gek­wetste die lang­zaam geneest.

En lach en zon­nes­chijn overw innen in dat oude, droeve huis, waar Peggy het geluk heeft bin­nen­ge­haald.

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Notre Uedette: HUQUETTE DUFLOS

AK! public, toi qui prends les artistes pour des gens qui vivent un conte des Mille et Une nuits, tu ne connais pas l’em­ploi de la jour­née d’une de nos belles socié­taires: l’ex­quise Suzel. le blond sou­rire, est la femme la plus pccu­pée! des jour­nées de douze heures toutes rem­plies pour elle par les jour­na­listes, les coutu-

Aurore de Kœnig­smark; cette grande vedette incarne des types très dif­fé­rents avec une diver­sité d’émo­tion remar­quable.

Dans sa loge au Théâtre Fran­çais, où elle atten­dait son entrée en scène pour inter­pré­ter la trou­blante Madame Allain du Vieil Homme, madame Huguette

riers, les répé­ti­tions, les pré­sen­ta­tions . . . quand elle ne tourne pas... Et elle tourne sou­vent, car tu l’as choi­sie. Public, parce qu elle réunit toutes les séduc­tions: beauté, talent, sin­cé­rité, qu’à ses qua­li­tés pho­to­gé­niques, elle joint des qua­li­tés d’in­ter­pré­ta­tions remar­quables, qu’elle n’est pas seule­ment une brillante artiste, mais qu’elle est aussi une femme déli­cieuse, éprou­vant inten­sé­ment toutes les pas­sions humaines, qu elle porte sur ses royales épaules le lourd far­deau des Rei­chein­berg, qu elle soit la splen­dide et rus­tique Suzel de l’Ami Fritz, le sou­rire si déli­cieu­se­ment pro­vin­cial de Made­moi­selle de la Sei­glière, l’hé­roïne du sombre drame de J’ai tué, l’in­quié­tante et loyale

Duflos a bien voulu nous confier le sou­ve­nir inef­fa­çable qu elle garde de son der­nier pas­sage à Bruxelles. La jolie bouche s’en-tr’ouvre, Huguette parle: Des fleurs, des fleurs, une foule si dense se pres­sait à la gare qu’on dut fer­mer les portes, toute la presse était là...

— Arri­vée dans les appar­te­ments qui m’étaient réser­vés, Roger Lion, auteur du film J’ai tué, me pré­vint que je devais assis­ter à un dîner que Son Excel­lence l'am­bas­sa­deur du Japon dai­gnait galam­ment pré­si­der.

Dans un aparté char­mant, ce der­nier me confia tout l’in­té­rêt qu’il por­tait au cinéma fran­çais et la pro­pa­gande que nous étions en droit d’at­tendre du sep­tième art chez les


peuples d’Ex­trême-Orient.

En fin de dîner, la pro­po­si­tion fut faite et accep­tée avec entrain d’en­voyer au Roi un télé­gramme, por­tant la signa­ture des prin­ci­paux inter­prètes du film. —

Notre aimable vedette nous doit au moins une anec­dote; elle nous la four­nit la plus gen­ti­ment du monde, pour clore l’en­tre­tien: “ Voici me dit-elle, com­ment je conçus l’idée d’in­ter­pré­ter Koc­nig­smark. Un jour — comme dans un conte de fées — reve­nant de Luchon en slee­ping, je lus pour abré­ger l’in­som­nie, Koe­nig­smark, de Pierre Benoît; en arri­vant à Paris, j’avais ter­miné cette belle œuvre, quand Léonce Per­ret, venant au devant de mes espé­rances, me

pro­posa d’ani­mer ce rôle, ce fut avec grand plai­sir que j’ac­cep­tai, œuvre m’ayant tout de suite empoi­gnée „!

J’adore d’ailleurs incar­ner les reines et j’es­père inter­pré­ter pro­chai­ne­ment un nou­veau film dans lequel je serai sou­ve­raine, mais, chut... ne ven­dons pas la peau de l’ours... „

Phi­li­berte de FLAU­GERGUES.

En haut: Huguette Duflos et Maxu­dian dans “ J’ai tué .. de Roger Lion.

jiu milieu: Huguette Duflos, les braB char ges de fleurs, témoi­gnage d'ad­mi­ra­tion de la foule des ciné­philes.

En has: Une scène de “ J’ai tué „ avec Ses­sue Haya­kawa et Huguette Duflos (en deuil, à gauche).

CONTE FILME

Il colla son oreille au cor­net.

La tem­pête au dehors fai­sait rage.

Le vent déchaîné assaillait de ses bour­rasques tumul­tueuses le vieux châ­teau dont les che­mi­nées ron­flaient sous la houle. Houle étrange, pro­lon­gée, par­fois haute et vio­lente comme un cri de détresse, par­fois basse et longue comme une plainte. La flamme du foyer dan­sait d’une façon désor­don­née éclai­rant de reflets rouges les deux per­son­nages assis là, les pieds au feu, tan­dis que des ombres mou­vantes emplis­saient le fond de la grande salle.

— Joli temps pour les voya­geurs, dit Poppy d’une voix chan­tante, avec

un accent de pitié sym­pa­thique. 4

— Joli? répon­dit le jeune lord Edward. Pour­quoi pas? Il sort au moins du com­mun.

— Tout à fait rai­son, reprit la jeune fille. Mon noble cou­sin est perdu ce soir dans ses rêves roma­nesques.

Elle éclata de rire. Deux magni­fiques ran­gées de perles bar­raient sa bouche en fleur.

— C’est vrai, conti­nua le jeune homme. La vie n'est pas drôle. Croyez-vous,

Poppy, que ce soit amu­sant pour un gent­le­man de mon âge et de ma qua­lité de moi­sir ici, dans cette ruine féo­dale?

L a vie doit être quelque chose de plus allègre et de plus mou­ve­menté. Elle doit être de l’ac­tion, Poppy, de l’ac­tion, du dan­ger affronté et vaincu, et l’amour lui-même...

La jeune fille l’in­ter­rom­pit brus­que­ment.

Oui, Edward, je sais vos lubies.

— Des véri­tés, vou­lez-vous dire, de pro­fondes véri­tés sen­ti­men­tales!

— La vérité est que vous mécon­nais­sez le bon­heur simple, pai­sible du manoir ances­tral. Ce qui est à por­tée de’ votre main vous semble com­mun. 11 vous faut des aven­tures!

Retour offen­sif de Borolsky et de sa bande.

Jl droite: Poppy peu­reuse....


— Beau­coup d’aven­tures!

— Et c’est pour cette folie don­qui­chot­tesque que vous met­tez en vente le vieux domaine de vos pères!

Le jeune homme haussa les épaules.

Ils se replon­gèrent tous deux dans leur son­ge­rie qui se dérou­lait selon le rythme et le ber­ce­ment de la tem­pête.

— Réflé­chis­sez, dit en se levant la jeune fille.

Bon­soir, Edward.

— Bon­soir, bonne nuit,

Poppy!

Poppy s’en alla comme une ombre blanche, ouvrit une porte, dis­pa­rut. Lord Edward la sui­vait des yeux.

Elle était vrai­ment gra­cieuse et char­mante, cette cou­sine que Tante Doro­thy aurait voulu lui faire épou­ser.

— Oui, char­mante, et gra­cieuse, et tendre! Mais épou­ser Poppy, non, il ne vou­lait pas y son­ger. Autant dire alors le petit mariage bour­geois, sans rien

d’im­prévu ni d’hé­roïque, l’union de tout repos femme pot au feu. Pour lui? Lui? Edward?

La tem­pête conti­nuait plus âpre, plus vio­lente, comme pour exci­ter davan­tage le désir des choses extra­or­di­naires.

Lord Edward son­geait au coin du feu.

Sou­dain la porte de la salle s’ou­vrit, un valet de chambre appa­rut qui intro­dui­sait une jeune femme aux vête­ments mouillés, aux che­veux noirs dérou­lés en mèches, et qui se pré­ci­pita dans les bras du jeune lord stu­pé­fait.

T— Sau­vez-moi, sau­vez-moi, criait-elle.

Elle fit mine de se jeter aux genoux du maître du logis. Mais celui-ci la retint.

— Cal­mez-vous, Madame, je vous en prie.

— Sau­vez-moi, dit-elle encore, et elle tomba éva­nouie. Lord Edward la déposa sur les cous­sins de la ber­gère où se tenait tout à l’heure la jolie Poppy. Il put la dévi­sa­ger à l’aise. Elle était vrai­ment belle, avec son teint pâli par l’émo­tion, plus pâle dans le cadre des che­veux noirs, et sous la peau une sorte de feu inté­rieur qui enfié­vrait la figure expres­sive.

Elle revint à elle.

Elle jeta autour de la chambre des regards inquiets.

— ' Cal­mez-vous, repre­nait dou­ce­ment le jeune homme, vous êtes ici en sûreté. Ne crai­gnez rien.

Et comme si son rêve d aven­tures le pour­sui­vait:

— Je serai votre che­va­lier ser­vant, acheva-t-il.

La jeune femme parut se remettre. Elle conta son his­toire.

Elle était Russe. La révo­lu­tion bol­ché­vique l’avait

Une jeune femme qui se pré­ci­pita dans les bras du jeune lord stu­pé­fait.

chas­sée de son pays, mais elle pos­sé­dait des docu­ments impor­tants pour la Tchéka et l’es­pion bol­ché­vique Borolsky l’ayant décou­verte la pour­sui­vait. Il vou­lait s’em­pa­rer des docu­ments. Il vou­lait aussi la femme.

Elle levait sur le jeune lord Edward des yeux noirs, d’un velours de nuit humide et claire, où fré­mis­sait une âme vio­lente et crain­tive.

— Vous êtes en sûreté auprès de moi, Madame. Je vous le jure

— Vous êtes bon f s’ex­clama -1 - elle en ten­dant vers lui sesr'mains jointes.

— Je vous­dé­fen­drai, fut-ce contre toute la Tchéka.

— ... et brave, ajouta-t-elle.

Edward se rap­pro­cha. 11 prit dans ses mains les mains blanches de la jeune femme et se mit à les cares­ser dou­ce­ment. II se voyait pareil à quel­qu’un de ces braves che­va­liers anciens, qui offraient leur vie entière et leur sang à la dame de leurs pen­sées et, cou­rant les aven­tures de par le monde, épou­saient des ber­gères qui se trou­vaient être des prin­cesses.

— Vous êtes bon î répé­tait la jeune femme du ton dont elle aurait dit: je vous aime.

De nou­veau la porte s’ou­vrit.

Ils se déga­gèrent.

C’était des acqué­reurs qui, vic­times d’une panne d’auto, et mal­gré l’heure inso­lite, se pré­sen­taient pour deman­der l’hos­pi­ta­lité. Ils s’ex­cu­saient sur l’ac­ci­dent sur­venu à leur voi­ture et sur le fait qu’ils

Où le drame se corse!

avaient vu les fenêtres encore éclai­rées. r

Le jeune lord, mécon­tent d’être dérangé dans son entre­tien avec la jeune Russe, ne fut pas long à écon­duire les nou­veaux venus.

(A suivre)

Jean BLAISE

Sau­vez-moi, dit-elle encore, et elle tomba éva­nouie

Monte là-d’s­sus

Non .. ce n’est pas Mont­martre! c’est Harold Lloyd qu’on voit grim­per, glis­ser, remon­ter, retom­ber, s’ac­cro­cher, pour esca­la­der un gratte-ciel new-yor­kais!

Pen­dant deux heures, impas­sible sous ses lunettes d’écaille, nous le trou­vons aux prises avec les situa­tions les plus dif­fi­ciles, accom­plis­sant les "»rouesses les plus acroba-.ques.

Dans la salle, on rit, on hurle, on fré­mit, on tremble, on tré­pigne, pareil engoue­ment ne s’est jamais vu dans le public; ce suc­cès est d’ailleurs jus­ti­fié par l’ori­gi­na­lité du film qui débute comme une comé­die, et dont le scé­na­rio cou­doie le drame par ses situa­tions périlleuses, l’an­goisse et le rire ame­nés par l’in­com­pa­rable artiste se suc­cèdent.

Jugez-en. .

Harold Lloyd est fiancé à une jeune 'fille Ketty, qu’il ne pourra épou­ser avant d’avoir trouvé les moyens de faire à sa femme, la situa­tion de petite reine qui lui est due.

La mort dans l’âme, il lui demande d’avoir du cou­rage, de l’at­tendre et part à New-York, à la'con­quête des dol­lars.

Hélas, la chance est contre lui, rien ne va, en fait de tua­tion magni­fique, Harold ne trouve qu’un modeste emploi de I 5.​dollars dans un grand maga­sin; un com­pa­gnon Bill Doryan, ren­con­tré au hasard de ses péré­gri­na­tions, — un de ces char­pen­tiers inac­ces­sibles au ver­tige qui tra­vaillent à la construc­tion des gratte-ciel — lui offre

l’hos­pi­ta­lité et tous deux connaissent la misère.

Devant l’ami­tié que son cama­rade ne cesse de lui m ani­fes­ter, Harold se*sent chez lui, se dit qu’il faut par­ta­ger... le reste, et pousse l’in­dis­cré­tion jus­qu’à enga­ger au

Mont - de-Pié-té, les sou­ve­nirs meu­blants de Bill pour

L’af­fai­re' du filet f envoyer à sa

douce et inno­cente fian­cée le royal cadeau qui lui fera croire à la for­tune en marche.

Devant ce somp­tueux pré­sent, Ketty n’hé­site plus! on ne peut lais­ser un homme si riche aux prises avec les ten­ta­tions de la grande ville, elle se met en route pour venir le rejoindre!...

Nous assis­tons là aux scènes comiques qui font du petit com­mis qu’est Harold Lloyd le direc­teur d’un grand maga­sin: il ins­pecte, avise, ordonne... afin de cacher à Ketty la modes­tie de son emploi. Aussi, quel affo­le­ment quand Harold doit retour­ner dans le bureau direc­to­rial pour cher­cher le sac .oublié par sa fian­cée; il approche, il hésite, mais à tra­vers la porte, il entend une conver­sa­tion qui lui apporte le salut! “ Le direc­teur cherche une idée nou­velle de publi­cité pour rame­ner une clien­tèle qui s*’éloigne et pro­met 1000 dol­lars de récom­pense à celui qui la lui appor­tera. Harold est fou de joie... il a l’idée lumi­neuse; son cama­rade Bill peut faire l’as­cen­sion du gratte-ciel qu’est l’im­meuble... il par­ta­gera la prime avec lui.

Démarche chez le direc­teur auquel il expose son plan, il fait consul­ter Bill qui accepte avec enthou­siasme.

Hélas! par un mal­en­con­treux hasard, au jour dit, un poli­ce­man empêche Bill de mettre son pro­jet à exé­cu­tion et c’est Harold qui devra prendre sa place.

“ Monte là-d’s­sus „, dit Bill à Harold, je te rem­pla­ce­rai au pre­mier étage; à chaque sta­tion Harold lut­tant contre le ver­tige,... contre les pigeons,... contre le filet,... contre mille machi­na­tions., doit conti­nuer, le poli­ce­man est tou­jours là...

Ici le film devient i n é-nar­rable; mais com­bien on a eu tort de mon­trer au public les ficelles du ciné-ma puis­qu’il reste par­fois scep­tique sur des tours véri­ta­ble­ment périlleux.

N’im­porte,

les effets sont A l’as­saut du gratte-ciel.


confor­tables, et ne se lasse pas de faire d’im­menses ran­don­nées en com­pa­gnie d’amis.

Une des autres prin­ci­pales dis­trac­tions de Harold, est d’as­sis­ter aux films de Grif­fith et de Cecil B. de Mille. Il avoue que lui-même se plai­rait à être un jour met­teur en scène.

Ce jour vien­dra, il n’en faut point dou­ter. Mais pour­quoi y aspi­rer déjà: “ Lui “ comme acteur de ciné ne vous satis­fait-il pas? Après Doc­teur Jack et Monte là-d’s­sus, il fau­drait

consi­dé­rables et la gaieté pous­sés à son paroxysme, le sérum contre la noire neu­ras­thé­nie est enfin trouvé et Regi­nald Ford, le pro­prié­taire du “ Caméo „ n’a rien négligé pour le lan­ce­ment de ce film dont le suc­cès va gran­dis­sant.

Phi­li­berte de FLAU­GERGUES.

On par­tagé la prime.

Plus pré­cieuse qu'une corde de pendu 1

être dif­fi­cile! Quoi­qu’il en soit, si au cadran ciné­gra­phique, sonne l’heure de Harold Lloyd réa­li­sa­teur, Ciné-Revue en sera des pre­miers aver­tis, et nos lec­teurs bien rapi­de­ment mis au cou­rant.

Un de nos cor­res­pon­dants d’Amé­rique a, en effet, reçu ordre d’in­ter­vie­wer de fond en comble “l’homme aux lunettes cor­nées et le plai­sant “ papier „ auquel cette conver­sa­tion avec un des plus grands comiques du monde don­nera lieu, trou­vera sous peu place dans les colonnes de notre maga­zine,

Ce jour-là. comme il se doit, "Lui,,, dès les pre­mières pages, saluera le lec­teur de son plus enga­geant soufre un coup: et c' ms un sens ou dans

les voyages, les spec­tacles, rem­plirent ses jeunes

Idylle

Flotte, petit dra­peau!


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Nathan Hol­den....​Neil HAMIL­TON

Nul ne mon­trait plus de joie dans l’ac­com­plis­se­ment de son tra­vail quo­ti­dien que le jeune Nathan Hol­den.

Nathan Hol­den était le cour­rier le plus vif et le plus gai du nou­veau monde. Qu'il por­tât ses dépêches de Bos­ton à New-York ou de New-York en Vir­gi­nie, il ne s’élan­çait jamais sur la route sans avoir une chan­son aux lèvres. ' , '

Mais, il faut bien le dire, au cours de cet hiver 1774, c’était sur­tout la Vir­gi­nie qui l’at­ti­rait. Non seule­ment parce que c’était l’Etat le plus chaud et lé plus fleuri du Nou­veau Monde — Nathan Hol­den se sen­tait aussi bien à l'aise dans les neiges du Nord que sous les oran­gers du Sud — mais sur­tout parce que le ciel de Vir­gi­nie avait l'hon­neur d’être contem­plé tous lés jours par les beaux yeux de Nancy Mon­tague.

L’Amé­rique était à ce moment terre anglaise. Ses colons avaient été trou­vés parmi les sujets les plus pauvres et aussi parmi les plus riches du roi George III.

Les pre­miers pei­naient dans les villes ou dans les cam­pagnes du Nord, les autres avaient acquis les grands domaines du Sud et élevé des châ­teaux sur les terres clé­mentes où la vie était si douce.

Et Nancy Mon­tague n’était autre que la fille- du très noble Henri Mon­tague, des­cen­dant direct du grand Mon­tague anglais, Charles, comte de Hali­fax.

Jtu-Jes­sus: Nathan Hol­den était le cour­rier le plus vif du Nou­veau Monde.

Miss Nancy Mon­tague.... Carol DEMPS­TER

Henri Mon­tague .... Erville ALDER­SON

Charles Mon­tague ....​Charles EMMET MACK

George Washing­ton.... Arthur DEWEY

Le capi­taine Wal­ter But­ler.... . Lio­nel BAR­RY­MORE

Le capi­taine Hare....​Louis WOL­HEIM

Ceci n'est point l’his­toire de la ‘Révo­lu­tion amé­ri­caine, mais une évo­ca­tion des sacri­fices sup­por­tés par les patriotes d’Jl­mè­rique pour conqué­rir leur liberté et c’est aussi, au milieu des drames de la guerre l’épa­nouis­se­ment d’une belle his­toire d’amour.

Voilà quelle était la jeune fille vers laquelle Nathan Hol­den, simple cour­rier, osait le ver les yeux. C’éta.t une assez belle audace, car l'Amé­rique n’était pas encore la terre libre qu’elle est aujour­d’hui et les sei­gneurs anglais avaient apporté avec eux leur morgue et leurs pri­vi­lèges. Nathan Hol­den s’en sou­ciait bien! Il avait pour lui sa jeu­nesse, sa force et l’éclat brillant de ses yeux noirs; cela valait bien la for­tune et les robes somp­tueuses de Nancy Mon­tague. Et il sem­blait bien que, de son côté, Nancy Mon­tague ne fut pas insen­sible à l’amour du jeune cour­rier.

Dans ce pays, il y avait si peu de dis­trac­tions qu’elle avait accueilli avec une grande sym­pa­thie l’hom­mage de Nathan et que la poé­sie qu’il lui avait envoyée après leur unique et brève ’.encontre l’avait infi­ni­ment tou­chée.

Son devoir eût été, n’est-ce pas, de déchi­rer celte lettre après l'avoir lue d’un œil dis­trait. Or, elle n’en avait rien fait, elle la conser­vait au contraire, car les vers n’en. étaient ni irres­pec­tueux, ni mau­vais et par­fois

droite: Quoique souf-frartt d’un accès de goutte, William Pitt était venu.

A droite;

Nancy Mon­tague n’était autre que la fille du très noble Henri Mon­tague.

POUR L’IÏÏ­DE­PEïï­DA­TiCE

dicrrn­cui- a(e. ïean

oh! sans en avoir l’air — elle allait jus­qu’au bout du parc et regar­dait si son amou­reux d’un jour ne reve­nait pas au pays.

Il revint et il la revit. Mais il appor­tait des nou­velles qui ne lui lais­saient guère de loi­sir pour pen­ser à ses amours.

accès de goutte, était venu défendre les colo­nies amé­ri­caines avec toute son auto­rité.

— Dans cette grande assem­blée, avait-il dit, je ne vois pas un seul Amé­ri­cain. Si nos colo­nies d’Amé­rique ne sont pas repré­sen­tées, quel droit avons-nous de les taxer?

Cela allait fort mal avec la Mère-Patrie.

L’An­gle­terre avait grand besoin d’ar­gent. Ses guerres contre la France l’obli­geaient à des dépenses consi­dé­rables et, peu à peu, ses res­sources natio­nales dimi­nuaient.

Le roi George III son­gea alors à per­ce­voir de nou­veaux impôts. Ses colo­nies furent som­mées de payer des taxes impor­tantes pour entre­te­nir les armées du Roi et sub­ve­nir aux besoins gran­dis­sants de la guerre.

Charles Mon­tague reve­nait d’An­gle­terre.

La Nou­velle-Angle­terre — ainsi appe­lait-on à ce mor­nes', les terres amé­ri­caines — refusa. Non pas qu'elle vou­lut se pla­cer au-des­sus des lois de!’r' irope (elle acquit­tait déjà les taxes nales), mais elle ne pré­ten­dait pas acquit­ter les dépenses votées par le Par­le­ment bri­tan­nique où elle n’avait nul repré­sen­tant. Or, George III refu­sait d’ad­mettre des envoyés de Nou­velle-Angle­terre dans son conseil. Il redou­tait, avec quelque appa­rence de rai­son, la mau­vaise volonté des colo­niaux qui ne tiraient point d’avan­tage des guer­res’ euro­péennes.

Et peu à peu, le conflit devint plus âpre. Sur ces terres amé­ri­caines, si éloi­gnées de la. Cité, le sen­ti­ment de l’In­dé­pen­dance nais­sait. A Bos­ton, à Ne\*-York et sur­tout dans un petit bourg du Mas­sa­chus­sets, à Lexing­ton, des patriotes amé­ri­cains osaient par­ler de Liberté. On s’éle­vait contre les taxes abu­sives du Roi George, on vou­lait avoir au moins des repré­sen­tants au Par­le­ment bri­tan­nique — et cela c’était la volonté des plus modé­rés, mais il y avait déjà des êtres ardents et jeunes, comme Nathan Hol­den, qui vou­laient vivre libres.

Et c’étaient tous ces évé­ne­ments qu’on com­men­tait dans les familles les plus tran­quilles et notam­ment chez les Mon­tague.

Ce soir-là. Nathan Hol­den avait apporté une nou­velle impor­tante. Au Par­le­ment bri­tan­nique, le grand homme d’Etat William Pitt, quoique souf­frant d’un

Et au delà de l’Océan, dans son admi­rable salon de Mon­tague-Hall, Sir Henri, fervent défen­seur du roi sur la terre vir­gi­nienne, « Tory », ou, si l’on veut, conser­va­teur ardent, trou­vait ces paroles par­fai­te­ment dépla­cées.

Près de lui, Nancy ne pre­nait guère part à la dis­cus­sion. Elle jouait avec son jeune chat qu’elle avait attiré sur ses genoux et essayait de lui pas­ser autour du cou un ruban rose.

Nancy était une bien jolie jeune fille et l’on conce­vait que Nathan ait pu s’en­flam­mer pour elle. Vive, pétu­lante, spi­ri­tuelle, elle por­tait sur son déli­cat visage, un peu pâle, les joies d'un bon­heur for­tuné.

Cou­pant brus­que­ment la parole à son père, elle s’écria:

— Oh! Charles, regar­dez donc Kit. Avez-vous jamais vu chat plus aimable à Londres?

Charles Mon­tague, le frère de Nancy, reve­nait d’An­gle­terre. Il en reve­nait avec des gra­vures de modes et s’at­ti­fait lui-même avec la der­nière élé­gance des cour­ti­sans.

— Mais c'est le petit effronté qui m’a envoyé des vers.!

Et pour­tant, sous son appa­rence non­cha­lante et fri­vole, Charles cachait un grand cou­rage. 11 était ccm-bat­tif et brave, mais en pleine paix pou­vait-il faire autre chose que de vivre en par­fait sei­gneur?

Il mit entré les pattes de Kit un ado­rable petit man­chon de four­rure — la der­nière créa­tion de Londres — et Kit trouva que c’était un jouet déli­cieux et douille .

Sir Henri, inter­rompu dans sa dis­cus­sion poli­tique, frappa sur la table et dit à son fils:

— Ne serait-il pas temps, Charles, que vous pris­siez l’ha­bi­tude de vous inté­res­ser à des choses plus sérieuses?

Nancy dressa la tête. Elle aimait fort son frère et souf­frait lorsque Sir Henri lui adres­sait des reproches. Cette apos­trophe inter­rom­pait son jeu et elle fronça le sour­cil, -

— Oh! père, dit-elle, vous le gron­dez tou­jours...


Sir Henri Mon­tague sou­rit fai­ble­ment.

— Notre époque est si tour­men­tée, dit-il, s’ex­cu­sant presque.

Et cette phrase parut sou­dain faire oublier à Nancy ses jeux pué­rils. Elle se tourna bru­su­qe­ment vers un per­son­nage silen­cieux enfoncé dans un vaste fau­teuil à oreilles, un sol­dat grave et sévère qui por­tait sur son front les traces d’une anxiété calme et pro­fonde.

— Colo­nel, dit-elle avec impé­tuo­sité, on dit que s’il sur­ve­nait des troubles en Amé­rique, vous com­bat­triez contre notre Roi?

Le per­son­nage ainsi atta­qué demeura immo­bile. Un mince sou­rire parut écar­ter un ins­tant ses lèvres pâles. Il leva légè­re­ment la main et la rabat­tit sur le bras du fau­teuil sans qu’il eût pro­noncé un mot.

Et puis, dans le silence, il pro­nonça len­te­ment:

— Nancy, je m’ef­for­ce­rai tou­jours de com­battre l’in­jus­tice.

Nancy fit la moue. Elle ne com­pre­nait pas. Jamais elle n’avait appro­fondi les ques­tions du droit des peuples.Sa famille était pour le Roi et cela lui suf­fi­sait. Elle était pour le Roi.

Elle ouvrait la bouche pour répondre, lorsque son père l’ar­rêta.

— Nancy, n’en­nuyez pas, je vous prie, le colo­nel George Washing­ton.Quoi qu’il fasse, il sera tou­jours notre ami.

George Washing­ton regarda Nancy lon­gue­ment.

Déjà il avait conquis une grande auto­rité dans les milieux' poli­tiques du Nou­veau-Monde. Il fré­quen­tait les Mon­tague, car il recon­nais­sait leur

hon­neur et -leur fidé­lité au Roi, mais, en soi-même, il por­tait toutes les aspi­ra­tions du jeune peuple avide de liberté.

Nancy s’ap­pro­cha de lui, triste sou­dain, ayant perdu toutes les marques de sa jeune gaîté. Elle prit la main du colo­nel et la pres­sant entre ses doigts, demanda, à voix très basse:

— Colo­nel George, nous res­te­rons quand même bons amis, n’est-ce pas?

George Washing­ton ne répon­dit rien, mais son sou­rire était doux et, de sa main libre, il caressa les che­veux blonds de la jeune fille.

Les hos­ti­li­tés étaient ouvertes. Les colo­nies ayant refusé d'une manière caté­go­rique de payer les taxes, le Roi George avait fait fer­mer le port de Bos­ton.

C’était le blo­cus qui rui­nait non seule­ment la ville, mais aussi bien des Amé­ri­cains qui vivaient de leurs tran­sac­tions avec l’Eu­rope.

Il y eut aus­si­tôt une pous­sée de fureur. Dans la taverne du Dra­gon vert se réunirent tous ceux que le décret royal ren­dait inac­tifs. Deux chefs prirent aus­si­tôt la tête du mou­ve­ment: Samuel Adams et John Han­cock. Ils ras­sem­blèrent autour d'eux les patriotes avides d'échap­per à la tutelle d’au delà des mers.

Ils mon­trèrent que la lutte com­men­çait et, les pre­miers, osèrent par­ler de sacri­fice et de bataille. Grâce

Colo­nel George, nous res­te­rons quand même bons amis!

à eux, une milice fut orga­ni­sée à Bos­ton, d’abord; dans les autres villes, ensuite, et Nathan Hol­den, qui fré­quen­tait assi­due­ment la taverne du Dra­gon Vert, s’en­rôla dans la pre­mière armée amé­ri­caine.

Mais il n’aban­donna pas pour cela son ser­vice des dépêches et le Comité de salut public qui s’était formé à Bos­ton l’en­voya por­ter les der­nières nou­velles en Vir­gi­nie où l’as­sem­blée pro­vin­ciale venait de se réunir.

Quand il arriva, l’as­sem­blée pro­vin­ciale tenait sa pre­mière séance. Les per­son­nages les plus notables des Etats du- Sud, silen­cieux, conscients de la gra­vité du débat qui allait s’en­ga­ger, s'ob­ser­vaient. Tous sen­taient que les déci­sions qui sor­ti­raient de là seraient déci­sives.

Nathan Hol­den arriva pour s’en­tendre dire que per­sonne n’en­trait dans l’as­sem­blée quand les délé­gués étaient en séance. Un huis­sier lui barra le pas­sage.

Mais Nathan était déter­miné à don­ner sa dépêche, coûte que coûte, et, choi­sis­sant le moment où l'huis­sier tour­nait le dos, il bon­dit, s’élança vers la chaire du

pré­sident, son papier à la main.

Il y eut d’abord

un mou­ve­ment d’in­di­gna­tion. La majesté de la séance était trou­blée. Les délé­gués, debout, invec­ti­vaient . contre Nathan. Là haut, dans les tri­bunes publiques, les invi­tés sen­taient qu’un inci­dent allait se pro­duire.

Sir Henri Mon­tague était l'un des délé­gués de Vir­gi­nie.

Au pre­mier rang du bal­con, Nancy et son frère Charles obser­vaient l’ani­ma­tion de la salle et ce fut Nancy qui, la pre­mière, recon­nut Nathan et pensa:

— Mais, c’est Y petit effronté qui m’a envoyé des vers! V

Le pré­sident lut la dépêche et, tan­dis que le cour­rier quit­tant la salle des débats allait s’as­seoir près de la sor­tie, il en donna lec­ture à l'as­sem­blée.

Le blo­cus de Bos­ton était accom­pli. A cette nou­velle, une grande émo­tion étrei­gnit tous les cœurs. Ce fut d’abord comme un atter­re­ment, un silence pesant qui cour­bait les fronts vers le sol et, sou­dains un homme se leva: c’était George Washing­ton. Il savait se faire écou­ter. Dès qu'il fut debout, tous les yeux se tour­nèrent vers lui.

— Je sais prêt, déclara-t-il, à équi­per à mes frais un mil­lier d'hommes et à les faire mar­cher au secours de Bos­ton.

Il y eut comme un fré­mis­se­ment dans l’As­sem­blée et, en face de George Washing­ton, un autre homme se leva, c'était Sir Henri Mon­tague. La carme haute, il répon­dit;

— Grave est votre erreur, colo­nel; moi aussi je suis Vir­gi­nien; mais nous devons, avant tout, obéis­sance au Roi. t

Ainsi, les deux opi­nions se dres­saient face à face, et l'on pou­vait croire que l'As­sem­blée allait se divi­ser en deux camps. Mais, subi­te­ment, il fut avéré que c’était vers George Washing­ton que se ten­daient tous les cœurs.

iiiiiiiiiiiiiii­niiii­niiiiiiiiiiiiiiiu­mii­miiin­nin­niiiiii­miii­mi­Hi­i­n­n­n­u­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­n­i­H­H­i­u­i­i­i­i­iii- J

I - - Les tru­quages au Cinéma - - I

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Acro­ba­ties - Incen­dies - Acci­dents de che­min de fer

Le public s’est sou­vent émer­veillé des prouesses acro­ba­tiques accom­plies par les artistes de cinéma, sans bien com­prendre, par­fois, comme»; il était pos­sible de les réa­li­ser devant l’ap­pa­reil de prises de vues.

Certes, les artistes, par conscience pro­fes­sion­nelle, courent quel­que­fois de. réels dan­gers, mais heu­reu­se­ment, l’art muet est arrivé à un degré de per­fec­tion tel, qu’à Theure actuelle les met­teurs en scène s’ar­rangent dans la plu­part des cas, pour ne pas expo­ser la vie des artistes, tout en lais­sant au public l’illu­sion de l'exac­ti­tude la plus rigou­reuse.

Mais le tru­quage n’est pas tou­jours pos­sible et nous allons citer quelques exemples de scènes dra­ma­tiques dans les­quelles les artistes n’eurent recours à aucun truc.

C’est ainsi que dans L'Epreuve du Feu, l’un des plus beaux films réa­li­sés par la Swenska, l’hé­roïne devait tra­ver­ser un bra­sier en forme de pas­se­relle à l’ex­tré­mité duquel était planté une grande croix. Si elle n’était pas atteinte par les flammes, le juge­ment de Dieu lui était favo­rable et prou­vait son inno­cence. Dans le cas contraire, elle devait périr sur le bûcher.

Or, il s’agis­sait d’un bûcher véri­table auquel chaque assis­tant appor­tait son fagot et le feu y fut réel­le­ment allumé. En l'oc­cur­rence, aucun tru­quage n'était pos­sible, car il eût détruit tout le carac­tère dra­ma­tique de la scène. Aussi, l’ar­tiste, tra­ver­sant de vraies flammes, dut-elle revê­tir une robe de tissu spé­cial et des sous-vête­ments entiè­re­ment igni­fu­gés.

Dans un autre film plus récent, et fran­çais celui-là, Kœnig­smark, Huguette Duflos se trouve iso­lée dans la par­tie du palais que dévore l’in­cen­die. C’est éga­le­ment un incen­die réel qui fut allumé, et l’ar­tiste entou­rée de flammes -fut sau­vée par son par­te­naire qui l’em­porta éva­nouie, tan­dis que les pom­piers diri­geaient sur leur groupe le jet glacé de leurs lances. Huguette Duflos y gagna du reste une pleu­ré­sie, dont elle faillit mou­rir.

Le feu! incen­die réel par­fois.

Quant aux bras et jambes cas­sés, aux fou­lures, aux acci­dents de che­val, etc., on renonce à les comp­ter. Ils sont l’ac­com­pa­gne­ment habi­tuel de toutes les scènes mou­ve­men­tées.

C’est pour­quoi, chaque fois qu’il est pos­sible de le

faire sans nuire à l’illu­sion, les met­teurs en scène sub­sti­tuent l’ap­pa­rence à la réa­lité. Il est d’ailleurs quel­que­fois impos­sible d’avoir le « clou » sou­haité et lorsque, par exemple, nous assis­tons sur l’écran à un tam­pon­ne­ment de trains, est-il utile de dire que, si le tam­pon­ne­ment est réel, il n’a pas été pro­vo­qué pour les besoins de la scène?

Mais il existe plu­sieurs bouts de film repro­dui­sant des acci­dents de che­min de fer, que les hasards de l’ac­tua­lité ont per­mis aux opé­ra­teurs d'en­re­gis­ter, et chaque fois qu’un ani­ma­teur a besoin d'une scène de ce genre, il fait appel à celte docu­men­ta­tion.

L'ac­tua­lité d’un jour devient alors l'ef­fet sen­sa­tion­nel du drame et y joue le prin­ci­pal rôle. Or, quel est le spec­ta­teur qui se doute qu’il assiste à un spec­tacle dou­lou­reu­se­ment vécu?

Puis, au tableau sui­vant, on peut voir le mal­heu­reux méca­ni­cien, les voya­geurs, éten­dus inani­més, recou­verts de plaques de tôle, où les plus beaux spé­ci­mens de la foire à la fer­raille sont' digne­ment repré­sen­tés. Pour cette suite à la pre­mière par­tie qui, elle, a été vécue, on a lar­ge­ment, puisé dans la fer­raille dis­pa­rate de tous les bro­can­teurs du voi­si­nage, fer­raille qui, habi­le­ment dis­po­sée et enche­vê­trée, donne au public connais­seur l’im­pres­sion de la sai­sis­sante réa­lité.

Il existe un autre tru­quage, tout à fait simple, celui-là, des acci­dents de che­min de fer. On fait construire une ligne de che­min de fer en minia­ture rac­co­lée avec un

Acci­dent en minia­ture.

petit décor en relief peint noir et blanc. Les trains devant se ren­con­trer sont des jouets d’en­fants, à l’échelle du décor, et la pro­jec­tion à l’écran gran­deur natu­relle donne l’illu­sion de la réa­lité.

Mais le tru­quage n'est pas tou­jours aussi facile et il est des scènes qu’il est impos­sible d'im­pro­vi­ser: la mort d’un toréa­dor, par exemple. Dans ce cas, le met­teur en scène tourne toutes les phases d’une course de tau­reaux banale; il sait qu’un opé­ra­teur en tour­nant un jour une course de tau­reaux a, par hasard, enre­gis­tré le tra­gique acci­dent.

11 se fait prê­ter ce docu­ment dra­ma­tique et le rac­corde aux scènes qu’il a lui-même tour­nées. Il y a bien eu mort d’homme, mais ce n’est pas à l’oc­ca­sion du film auquel cette scène ajoute un élé­ment sen­sa­tion­nel que nous trou­vons d’ailleurs d’un goût contes­table.

Nous aurons l’oc­ca­sion dans un pro­chain article, de par­ler d’autres trucs ingé­nieux habi­le­ment exploi­tés par les met­teurs en scène.

L. ALEXANDRE.


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Petites Nou­velles et Échos

* * * A maintes reprises nous avons indi­qué com­ment en Grande-Bre­tagne et aux Etats-Unis le cinéma se fai­sait de nom­breux amis en se vouant à des œuvres de phi­lan­thro­pie ou d’uti­lité publique directe. En voiçi un exemple: à Shef­field, les exploi­tants viennent de déci­der d’unir leurs efforts afin de doter les hôpi­taux de leur ville d’une ambu­lance auto­mo­bile munie des der­niers per­fec­tion­ne­ments. Grâce à des séances de galas, des appa­ri­tions per­son­nelles d’ar­tistes d’écran aimés du public, à un bal mas­qué du cinéma, ils estiment devoir recueillir sans nulle peine les 1.000 livres ster­ling néces­saires et, en même temps, béné­fi­cier d’une impor­tante et durable publi­cité.

* ** L’Amé­rique, pays du pro­grès, paraît devoir aussi, en fait d’igno­rance, sup­por­ter la com­pa­rai­son avec les plus arrié­rés. Ne dit-on pas que dans une petite loca­lité de l’Etat de Vir­gi­nie les illet­trés sont tel­le­ment nom­breux parmi les spec­ta­teurs de l’unique cinéma qu’un jeune gar­çon est dési­gné pour lire les textes à haute voix.

On s’ex­plique, dans ces condi­tions, déclare le confrère bri­tan­nique qui rap­porte le fait, que les Amé­ri­cains puisse se plaindre de ce que les films euro­péens ne soient pas en acc­cord avec leur men­ta­lité.

* * * L’An­gle­terre se plaint quel­que­fois de sa cen­sure pro­fes­sion­nelle, mais l’exemple de l’Aus­tra­lie doit cepen­dant l’in­cli­ner à prendre son mal en patience. Le domi­nion en ques­tion pos­sède, en effet, un organe admi­nis­tra­tif de contrôle, placé sous la direc­tion des Douanes et qui est armé de pou­voirs quasi-dic­ta­to­riaux dont il use d'ailleurs à tort et à tra­vers. C’est ainsi qu’il s’est trouvé fondé à inter­dire à un pro­duc­teur tout nou­veau film parce qu’une de ses bandes pré­cé­dentes avait été pré­sen­tée au public d’une manière “indé­si­rable,,...

N’est-elle pas effa­rante cette manière de cen­su­rer une indus­trie en ren­dant un de ses orga­nismes, le pro­duc­teur, res­pon­sable des erreurs d’un autre orga­nime, l’ex­ploi­tant, qui jouit à son égard d’une indé­pen­dance abso­lue r sur lequel il ne peut exer­cer le moindre droit de regarl

* * * On annonce que War­ner Bro­thers ont acheté les droits ciné­ma­to­gra­phiques de l’opé­rette fran­çaise Cibou­lette. Has­sard Short sera le met­teur en scène.

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SIGNES PAR­TI­CU­LIERS

Jaque-Cateiain. — Décou­ver! dans le Pré Cate­lain, c'est la plus belle fleur de l’Her­bier. A, débuté par El Dorado (comme Dra­nem); c’est le seul don Juan qui ait bien tourné...

André Nox. — Très popu­laire (Nox Populi). Toutes les fois qu’il joue un film, c’est fou!

Léon Mathot. — Chaque super­pro­duc­tion nous montre ce bel artiste un peu plus grand. Un peu plus gros aussi.

France Dhe­lia. — Tourne éga­le­ment sous le pseu­do­nyme de Bout-de-Zan.

Bis­col. — Porte les yeux à f leur-de-tête; comme il ne tourne que des ciné­ron­jans, on a tou­jours peur que ses mirettes tombent avant le der­nier épi­sode!

Eve Fran­cis. — Cette femme de nulle part qui est notre Nazi­mova... .

C. De Cra­vone. — Artiste très dans le train (La Roue, Le Rail, La Main qui est train, etc.).

Charles de Roche­fort. — A Hol­ly­wood, les Yan­kees le font tour­ner sous le nom de Charles de Roche. Ne le trou­ve­raient-ils pas assez fort?

Luilz (qu’il ne faut pas confondre avec « Lui »), l’un des Cinq Gent­le­men Morat...

Van Daele. — Ce gars qui tourne mal — ce qu’il tourne bien!

Musi­dora. — On ne la voit plus! C’est qu elle veut bien tour­ner « Pour don Car­los », mais pas « pour des prunes ».

Tra­mel. — N’exige pas de gros cachets: pourvu qu’il ait la soupe et le Bouif!

Cas­ton Modot. — Rose, blond, timide, il ne ferait pas de mal à une mouche..

Max Lin­der. — Plé­sio­saure de l’Epoque de « L’Ar- . roseur ». Fal­lait bien qu’il y en eût un qui com­mence!

Sÿ/vio de Pedrelli. — Rudolf Vale­mino ama­teur...

Henri Debain. — Fils sur­na­tu­rel de Tris­tan Ber­nard, quel excellent gar­çon, Debain!

Simone Cene­voix. — Se moque de votre avis, et Régine ...​du mien!

Arlette Mar­chai. — A tourné « Aux Jar­dins de Mur­cie ». A éga­le­ment tourné au Jar­din des Tui­le­ries.

Mar­cel Levesque. — Ne l’ap­pe­lez plus Ser­pen­tin: ça... le vesque!

Pau­line Po. — Tourne des films cor­sés.

Ivan Mbs­jou­kine. — N’a pas encore répondu à ma lettre du 2 avril 1923.

Jean Tou­lout. — Un petit jeune, un peu grêle à l’écran.

Mar­celle Pra­dot. — Gros talent; mais pour­quoi s’obs­tine-t-elle à por­ter la mous­tache, comme Cha­riot?

Ginette Mad­die. — (Je bluffe: Ginette ne m’a abso­lu­ment rien dit.)

Aimé Simon-Girard. — « Si mon aimé gît rare >•, « j’ai mon Erard ici », « garde ma Crème Simon », etc. Sujet de concours: « Com­bien de phrases peut-on construire avec le nom de M. Aimé Simon-Girard? »

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