Programme de 27 à 31 janv. 1924



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#601

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NOTRE VEDETTE

( ’ WILLIAM ELIE

C’est de Mer­cure que nous allons vous entre­te­nir ce jour, lec­teurs: du moins de son sosie, puisque notre ami William fut choisi pour inter­pré­ter le dif­fi­cile rôle de Dieu du Com­merce dans le film de notre concours. Les trop courtes notes, concer­nant la pro­duc­tion en voie d'achè­ve­ment, dont nous avions garni nos colonnes il y a quelques semaines, n’ont pas per­mis à ce moment d’in­sis­ter sur le savoir-faire du mes­sa­ger de l’Olympe. Toute l’at­ten­tion n'était-elle pas atti­rée, et avec rai­son, vers nos sémillantes can­di­dates, dont le jeu natu­rel et impres­sio­nant par­fois, est tout à l'hon­neur de ces aimables débu­tantes?

Mais n’an­ti­ci­pons pas. Avant que de nous consa­crer à la belle créa­tion de notre vedette dans le film des, femmes pho­to­gé­niques, il sied de la suivre au cours de ses créa­tions théâ­trales et fil­miques pré­cé­dentes, et même d’évo­quer tout ce que sa vie ( .rte mais bien rem­plie peut avoir d’at­trayant pour nos lec­teurs et lec­trices.

Or donc, pour être docu­menté à sou­hait, c’est au héros lui-même que nous nous sommes adres­sés. Une inter­vieuw ser­rée qu’il nous per­mit de prendre, se pliant avec une aisance aimable au sup­plice des ques­tions et réponses, nous met aujour­d'hui en mesure d'évo­quer à grands traits la vie par­ti­cu­lière et artis­tique de notre étoile.

— Vous êtes Belge, Bruxel­lois, même nous a-t-on dit.

— Ixel­lois, pour être pré­cis, nous a répondu M. Elie.

— Nous écri­rons donc: né à Ixelles en l'an de gTâce...

— 1896, pour vous ser­vir, méti­cu­leux reports­man î

— Etudes faites et par­faites dans la capi­tale, je sup­pose; jeu­nesse rem­plie par la lec­ture, l'étude, le sport et...

— Disons: et les dis­trac­tions

— Oui, gazons; il n'entre point dans nos inten­tions de vous arra­cher de trop intimes secrets, encore que les lec­trices de notre maga­zine doivent être friandes de détails de toute espèce vous concer­nant. S’il faut en croire l’en­goue­ment que vous

avez éveillé chez quelques-unes de nos chères can­di­dates...

— Vons me flat­tez, cher rédac­teur.

— Du tout, mais je res­te­rai à la tâche modeste qui m’est assi­gnée, et je reprends donc le cha­pitre dis­trac­tions.

, — Je suis sports­man, certes, et com­ment ne pas l’être quand on fré­quente les milieux de ciné où il

William Elie et Suzanne Christy dans Dans Bruges la Morte

n'est pas pos­sible de faire bonne besogne sans un entraî­ne­ment phy­sique intense; n’est-ce point"votre avis?

— C’est le mien et celui des meilleurs stars d’Eu­rope et d'Amé­rique, que vous pre­nez pour exemple.

— Il sied d’aillenrs de dire que je n’ai pas grand mérite à avoir com­pris cette néces­sité, car j'y étais pré­paré en par­tie. Mon père avait fait de la néces­sité des sports un dogme, et pra­ti­quait sur­tout l’équi­ta­tion. Il va sans dire que je l’ai suivi dans


William Elie et Yvonne dans Wer­ther.

cette voie, et le fait que j’ai couru comme jockey montre que les leçons pater­nelles avaient trouvé en moi un élève dévoué.

— Et quels sont les autres sports de dilec-tion?

— La boxe, la nage, l’auto, le golf, le ten­nis, que sais-je encore.

— Alors, com­ment digne de figu­rer sur le ring, la piste ou le champ de courses, en vintes-vous à tâter du ciné.

— O ce fut par étapes.

D'abord, du théâtre; à la Gaieté, j’eus un rôle dans la Revue. Tout cela date d’avant la guerre et j’étais bien jeu­net encore.

— Pour­tant, vos pre­mières créa­tions fil­miques — excu­sez mon insis­tance — ne datent-elles pas d’avant 1914?

William Elie, rôle d’un offi­cier prus­sien dans Un Sol­dat Inconnu.

— Plus que pas­sables, puisque l’on s'est sou­venu de vous plus tard, et que seules pro­bat’ ment vos créa­tions à ta scène ont empê­ché votre étoile nais­sante de se pro­duire encore ces années-là sur l’écran!

— Il est de fait que 1e. théâtre a rem­pli le plus clair de mon temps. Tour à tour, j'ai passé à l’Olym­pia — la pre­mière scène de Bruxelles qui rou­vrit ses portes pen­dant l’oc­cu­pa­tion — au Win­ter, au Molière, au

Bois Sacré. En der­nier, je crois — pour ce qui concerne mes rôles de guerre — j’ai inter­prété celui du jeune-pre­mier, dans La Cure de l’Abbé Javel, à la Bon­bon­nière.

— Pas­sons à l’Ar­mis­tice; ciné cette fois.

— Si fait. C’est sur­tout sous la direc­tion de Machin que j’évo­luai devant l’ob­jec­tif. Rap­pe­lez-vous Water­loo et Fille de Delft: j’y ai tenu des rôles de second plan pas­sables.

— Pas encore: théâtre encore, entr’autres à TAl­ham­bra, où ma créa­tion de Sang fran­çais ne passa pas inaper­çue. Puis nous arri­vons à la série des films.

— Oui, si nos sou­ve­nirs sont exacts, votre second début vous per­mit d’em­blée de rem­plir un rôle remar­quable dans Le Conscrit, d'après l’œuvre de Conscience. Etant donné les dif­fi­cul­tés que ren­con­tra l’in­ter­pré­ta­tion, il nous semble que cette pro­duc­tion a lieu d'être citée parmi, les plus méri­toires du ciné belge d’alors.

— Peut-être, — mais il faut être un peu féru de natio­na­lisme pour prô­ner fort ces œuvres d’es­sai. Nous fîmes notre petit pos­sible, et si le résul­tat fut conve­nable, mon Dieu, c’est peut-être que nous aussi, met­teur ens­cène et artistes, étions pleins de l'idée que le cinéma belge, endormi pen­dant les années de guerre, devait revivre et reprendre sa «lace au soleil.

— Alors vous aussi êtes d’avis que le der­nier mot n’a pas été dit en temps que pro­duc­tion natio­nale. Les films tour­nés par vous étaient d’ailleurs mar­qués au coin d’un sain natio­na­lisme.

Oui, je col­la­bo­rai à Antes belges, sous les ordres de M. Duplessy, qui devait s’illus­trer plus tard avec Des­ti­née, La Gar­çonne, d'autres belles pro­duc­tions encore. Dom­mage un peu que ce maître met­teur en scène ait passé la fron­tière et que ses films passent par­tout pour des œuvres fran­çaises. N’est-ce point un des torts de nos artistes, ce renon­ce­ment à s’em­ployer dans leur pays pour le plus grand bien de l’in­dus­trie fil­mique belge? Car ne l’ou­blions pas, les Mathot, les Eve Fran­cis, les Duplessy sont Belges, on le perd de vue même chez nous. Mais je m'égare un peu. Où en étions-nous donc?

— Vous ne vous éga­rez nul­le­ment, cher Mon­sieur,

Willi èm Elie, dans La Nuit Rouge.

Scène du film de notre Concours, avec William Elie, dans le rôle de * Mer­cure „.

et très cher com­pa­triote; mais puisque vous le vou­lez, conti­nuons la série de nos indis­crètes demandes. N’avez-vou§ donc jamais quitté le sol patriar­cal aux soins de « tour­ner »?

— Si pour­tant; à Nice, un enga­ge­ment de courte durée m’a retenu aux côtés de Paul Himard.

— Et depuis?

— Depuis, j’ai tourné Dans Bruges la Morte avec Paul Flon.

— Ce film sor­tira-t-il bien­tôt?

— Très bien­tôt, et vous ver­rez que sous les aspects du jeune peintre Georges Ber­nier, et aux côtés de la déli­cieuse Suzanne Christy, je ne fais point trop mau­vaise figure.

— .Ne dites plus rien. Je sais de bonne source que votre créa­tion est remar­quable de vie, de vérité, de sou­plesse, et que le type de Georges Ber­nier est fait pour atti­rer toutes les sym­pa­thies. Est -ce tout?

— Pas encore. Il y a encore Wer­ther, du même réa­li­sa­teur. Storga qui rem­plit un grand rôle dans ce film, a réussi une créa­tion sai­sis­sante.

— Et vous ne par­lez pas de vous. Mais nos lec­teurs ne per­dront rien pour attendre. Je veux m’em-, pres­ser de voir cette, pro­duc­tion et de leur annon­cer qu'une fois de plus vous avez réussi là une très bonne inter­pré­ta­tion.

— Faites mais n’exa­gé­rez pas. J’ai hor­reur du bat­tage. Je passe si vous le vou­lez à mon avant der­nier rôle de l'of­fi­cier alle­mand, dans Un Sol­dat Inconnu, un film qui s’an­nonce fort bien grâce au savoir-faire du jeune réa­li­sa­teur Fran­cis Mar­tin, qui — tel un autre Sjos­trom — inter­prète et réa­lise ses propres films. Et nouSl­voici arrivé à ces der­niers mois, consa­crés au film de votre grand concours,

— Votre impres­sion sur cette com­pé­ti­tion, je vous prie, et sur le film lui-même.

— Volon­tiers, l’idée était excel­lente, puis­qu’elle ouvrira la voie à un cer­tain nombre de jeunes femmes pho­to­gé­niques, puis­qu’aussi elle crée une ému­la­tion fer­tile parmi toute la popu­la­tion fré­quen­tant les « salles obs­cures >. Et pour ce qui est du film, nul doute que ce ne soit un suc­cès. Il eut été cer­tai­ne­ment plus aisé, mais aussi beau­coup plus banal de pré­sen­ter à l’écran, à la file indienne, les


NOU­VELLES

Potasch et Per­le­moer

Saviez-vous que cès types si popu­laires allaient pas­ser à l'écran? On nous annonce du moins un film mis en scèn par Cla­rence Bad­ger, et où Bar­ney Ber­nard et Alexandre Carr jouent les rôles des deux héros; Elsie Law­son sera une sémillante et accorte dac­tylo; enfin, Vera Gor­don et Sam Goldv­vyn prêtent leur col­la­bo­ra­tion à, cette amu­sante comé­die, qui pro­met, si la répu­ta­tion des acteurs n’est, pas usur­pée, d’être aussi diver­tis­sante à l’écran qu’à la scène.

Sans musique

Quel réveillon! Plu­sieurs ciné­mas pari­siens n’ayant pas voulu céder à l'ul­ti­ma­tum des musi­ciens ont dû jouer sans musique la veille

et le jour de Noël. Quelles que soient les rai­sons syn­di­cales, regret­tons de voir les spec­ta­teurs payer les frais d’un pro­cès où ils ne sont qu’as­sis­tants. Les musi­ciens ont tou­jours mal choisi leur moment et leur grève n’est jamais accueillie favo­ra­ble­ment. Il semble, en effet, qu’ils enlèvent à ceux qui ne prennent que rare­ment du plai­sir, dans un labeur sou­vent beau­coup plus dur que Je leur, une part de bon­heur.

Ils arri­ve­ront à impo­ser à chaque direc­teur l’em­ploi d’un piano auto­ma­tique ou d'un poste de T. S. F. (quand cette inven­tion don­nera toute satis­fac­tion) et l’or­chestre sera rem­placé faci­le­ment en cas de défaillance. (

Qui veut trop prou­ver ne prouve rien!

Les acteurs et met­teurs en scène de Potâsch et Per­leiuuut.

Suite de la pape S. vingt can­di­dates; au lieu de cela, vous avez tenu à faire œuvre attrayante et durable, et sans tenir compte des frais, à faire appel à des artistes de valeur et à une figu­ra­tion nom­breuse. Tout cela est du bel et bon tra­vail, et Ciné~Revue a bien mérité du VII* Art.

— N’en jetez plus, mon cher Elie. Atten­dons que l’écran vous donne plei­ne­ment rai­son. Je croîs d’ailleurs que ces temps der­niers, votre acti­vité s’est encore employée à une autre pro­duc­tion, La Nijït Rouge, avec M De Mar­san.

— Mais vous êtes donc sor­cier, et mieux au cou­rant que moi qui allais oublier de citer cette pro­duc­tion. En effet, M. De Mar­san a bien voulu faire appel à moi pour le rôle du chauf­feur. Si la chose vous inté­resse, je vous don­ne­rai une série de vues de ce film qui gTOupe dans son inter­pré­ta­tion M. Glaise, Gina Madès, Des­ne­rieux et Mit­chell.

— Ainsi, vous voilà donc tour­nant aux côtés des artistes les plus cotés de France: voilà qui en dit

plus long que de vaines louanges. Ce com­merce avec les étoiles pari­siennes ne vous enlè­vera-t-il pas bien­tôt à l’ad­mi­ra­tion des spec­ta­trices belges?

— Qu’elles se ras­surent, si comme vous sem­blez vou­loir me le faire croire, elles ont la bonté de s’in­té­res­ser à mon sort. Mes pro­jets d’ave­nir ont encore pour cadre notre bonne ville de Bruxelles. Le film La Plaie du Siècle, de M. Flon, me compte dans sa dis­tri­bu­tion, et d’ici très peu de temps nous nous met­trons au tra­vail. Et sans que je sache exac­te­ment quelle sera mon orien­ta­tion future, il reste cer­tain que je met­trai tout en œuvre pour res­ter « au pate­lin ».

— Per­met­tez que je m’en réjouisse, mon cher Elie, puis­siez-vous sou­vent encore être l’hôte de notre salle de rédac­tion. Il fait bon • s’en­tre­te­nir avec un pur, qu’au­cune soif de for­tune, qu’au­cune chi­mère, n’at­tire au delà de nos étroites fron­tières.

Double shake hands cor­dial. L’in­ter­vieuw se ter­mine. MAR­NIX.

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Ce que nous ver­rons

sur l’écran

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Un film d’un puis­sant inté­rêt, avec la jolie Eva Novak comme pro­ta­go­niste; une œuvre due au savoir-faire d’un grand direc­tor amé­ri­cain, aidé — pour ce qui concerne l’in­ter­pré­ta­tion — d’Eva Novak, Bryant Wash­burn, Phil­lips Smal­ley et d’autres parmi les meilleurs stars de Cali­for­nie.

Un simple regard sur .les pho­tos illus­trant nos pages convainct de leur clarté. Une lec­ture rapide du scé­na­rio dira l’at­trait de cette bande dont l’ac­tion cap­ti­vante est bien faite pour tenir en haleine les spec­ta­teurs de cinéma.

Monique Grave, jeune fille inno­cente, vivait

modes­te­ment avec sa mère dans un inté­rieur loin de tout cçn­fort... Son plus grand rêve, la chose à laquelle elle aspire le plus, est le luxe. Elle entre­voyait son mariage futur avec un mari qui lui per­met­tra, en ayant beau­coup d’ar­gent, de don­ner libre cours à ses idées de gran­deur.

Peu de temps après, Monique épouse Lacques Baldwyn, simple employé d’agent de chane, qui ne peut pas, avec ses modestes appoin­te­ments, lui don­ner le luxe qui lui faut.

Ils ont pour voi­sine une jeune veuve, Mme Mar­tins, avec laquelle Monique ne tarde pas à se lier d’ami­tié. Quoique la dif­fé­rence d’édu-


cation entre les deux femmes se fai­sait sen­tir,, elles n’en res­tent pas moins des bonnes amies, effec­tuent ensemble toutes leurs sor­ties.

Toutes deux se rendent un après-midi au Tea-Room à la mode, le « Sherry » où Mme Mar­tins retrouve un ami, Fre­de­ric Arnold, gros finan­cier de la ville, qui se trou­vait à cet endroit avec Alain Mor­gan... La conver­sa­tion des deux hommes roule sur la concep­tion que cha­cun d’eux pos­sèdent de la vertu fémi­nine. Un pari s’en­suit, ' Fré­dé­ric s’en­ga­geant à conqué­rir le cœur de n’im­porte quelle femme, par le moyen qu’il juge­rait conve­nable et le plus sûr pour arri­ver à ses fins.

Monique fait l’ob­jet du pari entre les deux amis et aus­si­tôt la cam­pagne com­mence. Sui­vant la voie qu’il s’est dic­tée, Fré­dé­ric entre­prend la conquête de Monique. Son idée est qu’au­cune femme ne peut résis­ter à l’ap­pât de l’or et par­tant de la richesse quand ceux-ci lui apporte le luxe à pro­fu­sion. Il se fait agréer à la table de Jacques Baldwyn, le fait

spé­cu­ler dans ses opé­ra­tions heu­reuses et lui fait gagner de l’ar­gent. Monique, riche enfin, peut à son aise dépen­ser et vivre selon le rêve qu’elle a tou­jours caressé... De plus en plus étour­die, elle devient la proie de Fré­dé­ric,'qui, quoique ne Vou­lant pas abu­ser de sa situa­tion vis-à-vis d’elle, n’en conti­nue pas moins ses assi­dui­tés auprès d’elle.

L’in­té­rêt qu’Amold por­tait à Monique, ne man­quait pas d’at­ti­rer la jalou­sie de Jacques, ce dont Madame Mar­tins s’aper­çut et Jui en fit part. En face de la réa­lité, Monique oublie tous ses devoirs. Dans l’es­prit d’Ar­nold les idées se confondent et mal­gré tous ses efforts il ne peut en tirer une déduc­tion.

Pris de remords et sou­cieux de ter­mi­ner son pari, gagné main­te­nant, Fré­dé­ric, de riche qu’il a fait Arnold, veut main­te­nant le rui­ner, et pour ce faire, le fait spé­cu­ler dans des affaires appe­lées à som­brer et entraî­ner dans leur chute lé capi­tal engagé.

Une conver­sa­tion télé­pho­nique mal inter­pré­tée fait, faire à Jacques le contraire de ce qui lui était conseillé et sa .chute envi­sa­gée le fait au contraire gagner une for­tune colos­sale. La vie n’en conti­nue pas moins entre Monique et son mari dénuée de toute saveur

tous deux regret­tant leurs années pas­sées où seul le tra­vail les aidaient à joindre les deux bouts.

Grisé, Jacques à son tour com­mence à faire la fête au déses­poir de sa femme qui vou­drait-main­te­nant reprendre la vie calme qu’elle détes­tait jadis, mais ne peut y par­ve­nir tant l’am­biance est dans sa mai­son.

Jacques est l’ami main­te­nant de Mme Mar­tins et se livrent tous deux aux plai­sirs de la grande vie... Un jour qu’ils se trouvent à la « Scala », éta­blis­se­ment proche dé la ville, temple de la pro­hi­bi­tion, et que tous deux soupent en cabi­net par­ti­cu­lier, Monique, en com­pa­gnie d’Ar­nold, fait son entrée éga­le­ment dans le même éta­blis­se­ment...

Au cours de la soi­rée, une des­cente de police a lieu, met­tant en fuite les clients pré­sents, Jacques retrouve Monique; il se-jette dans ses bras, l’em­bras­sant éper­dû­ment, oubliant tout du passé, il s’en­fuit avec elle et regagne l’auto qui l’at­ten­dait à la porte. X.

*** Georges Mel­chior est ren­tré à Bruxelles où il a donné une série de repré­sen­ta­tions du « Souffle du Désordre », de Fauré-Fre­miet.

Il a été engagé par les G. P. C. pour inter­pré­ter un des prin­ci­paux rôles ’ d’une pro­chaine pro­duc­tion.

*** Les Films de France (‘Société des Ciné-romans) réa­lisent en ce moment « L’Aven­tu­rier », de Cap us,, mis à l’écran par M. Mariaud, assisté de M. Osmond. Les pro­ta­go­nistes de ce film sont MM. Jean Angelo. Guidé, Deneu-bourgs, Mmes Monique Chry­Sès, Hel­bling et Andrée Valois.

*** M. Max Loe­ser qui, pen­dant plus de dix ans, diri­gea les ser­vices de Ber­lin, de la firme Pathé, consacre actuel­le­ment le meilleur de ses efforts à pré­pa­rer pour l’ave­nir mie col­la­bo­ra­tion des indus­tries ciné­gra­phiques de nos deux pays.

*** Mme Diana Karenne, l’étrange héroïne de « Déli­vrance » et « l’Ombre du Péché », vient de réa­li­ser, pour le compte *d’nn consor­tium russe, un film tiré des « Eaux/ Prin­ta­nières » de Tour­gue­nief.

Benito Mus­so­lini a reçu ti/ôs aima­ble­ment Georges Fitz­mau­rice, lors dé ija réa­li­sa­tion de « Ville Eter­nelle ».


10 Nou­velles ciné­ma­to­gra­phiques

La Croi­sière Blanche

Nous aimons les docu­men­taires inté­res­sants et vou­drions com­mu­ni­quer à nos lec­teurs notre pré­di­lec­tion pour ce genre de pro­duc­tions. C’est pour­quoi nous avons tenu à atti­rer l’at­ten­tion sur « La Croi­sière Blanche », film tourné en Alaska, et qui repro­duit des scènes de chasse et de pêche, du plus ‘haut inté­rêt, se dérou­lant dans d'ad­mi­rables décors nei­geux. Ajou­tons qu’en France, cette pro­duc­tion a été pro­je­tée devant la jeu­nesse des écoles, au cours d’une séance à laquelle assis­tait le ministre de l’Ins­truc­tion publique et une dépu­ta­tion de la Société de Géo­gra­phie, et que ces com­pé­tences ont mar­qué leur vive admi­ra­tion pour l’oeuvre pro­duite.

Un tableau du film docu­men­taire " La Croi­sière Blanc,.- „ qui nous fait visi­ter l'Alaska.

L’In­signe mys­té­rieux

C'est le titre du der­nier film annoncé avec France Dhé­lia. Cette grande artiste fran­çaise nous est deve­nue plus chère depuis qu’elle a consenti à col­la­bo­rer avec M. Duplessy, notre com­pa­triote, et aussi depuis qu’elle est venue en per­sonne rendre visite aux spec­ta­teurs d’un de nos grands éta­blis­se­ments de ciné. Le film dont la paru­tion pro­chaine est annon­cée, nous la mon­trera évo­luant sur l’écran, aux côtés de MM. Her­re­ne­mann, Candé, Cer­vières, Darta-

France Dhé­lia et Her­re­man dans “ L'In­signe Mys­té­rieux „

gnan et Viguièr. « L’In­signe Mys­té­rieux » est mis en scène par M. Henri Des­fon­taines, d’après le récit de G. I.​enôtre.

L’Afrique du Sud ger­ma­no­phile

L’Afrique du Sud ne se borne pas aux paroles dans sa sym­pa­thie pour l'Al­le­magne. Après les dis­cours assez déso­bli­geants qu’a tenu notre encontre le géné­ral Smuts à la Confé­rence Impé­riale bri­tan­nique, voici que l’on inter­dit là-bas « Les Quatre Cava­liers de l’Apo­ca­lypse » sous le motif non déguisé de pro­pa­gande ger­ma­no­phobe. Et ces gens-là sont les pre­miers à trou­ver inad­mis­sible que les Fran­çais, direc­te­ment inté­res­sés, se défendent contre tous les men­songes fil­més dif­fu­sés dans ( le monde entier par une Alle­magne hai­neuse qui, les ayant atta­qués, ne par­vient pas à digé­rer sa défaite! La presse anglaise elle-même, relève d’ailleurs le ridi­cule du veto sud-afri­cain en consta­tant que l’on met infi­ni­ment moins de zèle du côté du Cap à arrê­ter les calom­nies diri­gées contre la Grande-Bre­tagne.

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La Bataille

Le mar­quis Yori­saka quit­tait Paris.

Atta­ché naval de l’am­bas­sade japo­naise, il avait amené en France sa jeune femme, Mit-s-mko, qui s’était éprise tout de suite d'un grand amour pour la civi­li­sa­tion occi­den­tale, pour les modes, usages et cou­tumes des Pari­siennes. Le mar­quis n’avait pas assisté sans

Mais il fal­lait gagner son pays en déjouant la sur­veillance étroite dont il était l’ob­jet de la part de l’émis­saire russe Alghero. Le mar­quis se déguisa en coo­lie chi­nois, s’en­ga­gea sur un bateau en par­tance de Mar­seille, et c’est sous cet accou­tre­ment ser­vile, en tra­vaillant comme un simple manœuvre, qu’il rega­gna sa patrie.

Navire de guerre coulé. — Scène extraite du film " La Bataille „ d'après l’œuvre de Claude Far­rère.

une cer­taine inquié­tude à la méta­mor­phose de la jeune Japo­naise. Mais l’Ame stoïque et sereine des vieux daï­mios, ses ancêtres, lui défen­dait de soup­çon­ner sa jeune épouse. Il l’avait seule­ment ren­voyé au pays du Soleil Levant pour que dans l’at­mo­sphère patriale elle reprit conscience plus claire de ses devoirs.

Lui-même devait main­te­nant quit­ter Paris.

On le rap­pe­lait. Des bruits de guerre pro­chaine com­men­çaient à cir­cu­ler. Le jeune Japon allait peut-être avoir besoin du dévoue­ment de tous ses fils. Yori­saka, à bord du cui­rassé « Nikko » qu’il com­man­dait, ne serait pas le der­nier à la 'tâche glo­rieuse.

Patrie! Tu éveilles dans les grandes âmes de tels renon­ce­ments.

Dans la villa du Côteau des Cigognes, près le grand temple d’O-Souvva, au-des­sus du Naga­saki, la mar­quise Mit­souko s’était fait une demeure au goût moderne. Son salon était un vrai bou­doir de Pari­sienne, très élé­gant, où rien ne déce­lait le Japon. Les nattes avaient fait place aux car­pettes de haute laine, les car­reaux de paille aux fau­teuils, sophas


Aussi bien elle n'était pas plus tôt ren­trée au Japon qu’elle avait fait la connais­sance de Mis­tress Hock­ley, riche Amé­ri­caine, dont le yacht, ancré dans la baie de Naga­saki, était le ren­dez-vous de l’aris­to­cra­tie euro­péenne de la ville.

lit avec Mis­tress Hock­ley, la jeune mar­quise avait connu non seule­ment Miss Vane, la lec­trice de Miss Hock­ley, mais encore son ami très intime, le peintre Jean-Fran­çois Felze, dont la mar­quise avait, admiré à Paris, dans les salons des Beaux-Arts, des por­traits de femmes pres­ti­gieux, et le capi­taine Fer­gan, atta­ché de la marine anglaise, à qui sa qua­lité d’al­lié don­nait des pré­ten­tions même à l’amour des jolies dames nip­ponnes.

Tout de suite, Mit­souko avait demandé au peintre de faire son por­trait.

— C’est une sur­prise que je veux faire à mon mari. Le por­trait d’une petite per­sonne comme moi, par un grand peintre comme vous... Le vou­drez-vous?... Un por­trait c’est presque un double de soi-même. Un double de moi s’en ira donc dans la Chambre d’of­fi­cier de mon mari, sur son bateau, et assis­tera peut-être à de grandes batailles.

Il fau­dra donc le trai­ter dans le style héroïque, dit le peintre.

-• Oh! repre­nait la mar­quise, je sais bien, c'est un désir un peu extra­or­di­naire. Ne vous moquez pas. Mon mari sera -heu­reux de m’avoir près de lui, pen­dant les grandes jour­nées de la guerre. Tenez. Cette robe convient-elle pour poser?

— Cette robe? Vous vou­lez poser dans cette robe euro­péenne? J’au­rais pré­fé­rer...

Vous auriez tort, cher maître. Cette robe me va fort bien et. vous savez, les modes de nos gran­d'mères, c’est bon pour les mous­més de Pierre Loti et les élé­gantes des musées de curio­si­tés, Cela ne plai­rait pas à mon mari d’avoir mon image habillée d’un cos­tume qu’il connaît à peine,

11 fal­lut se rendre à la volonté de la jeune femme.

Jean-Fran­çois Felze en était furieux. Il eût voulu expri­mer dans ce por­trait toute l’âme sen­ti­men­tale et fière du vieux Japon, tout le rêve bizarre et mys­té­rieux de cette civi­li­sa­tion ancienne, si char­gée d’ex­pé­rience humaine dif­fé­rente de la nôtre. Et voici qu’il devait céder à cette petite femme qui . vou­lait d’un por­trait banal.

Il céda. Qu’au­rait-il fait d’autre?

Il céda et, tout de même, quand, le pin­ceau à la main, il com­mença à tra­cer la gra­cieuse figure sur la toile, il fut pris par le charme qui se déga­geait de son modèle et rêva de fixer, sous les appa­rences super­fi­cielles et com­munes de la femme qu’il connais­sait, cette âme orien­tale, cette âme-fleur au si capi­teux par­fum.

Ce soir-là, le capi­taine Fer­gan ren­trait seul à la Villa des Cigogpes.

— Vous êtes seul? demanda la mar­quise. Yori­saka vous a quitté?

— Yori­saka a dû cou­rir chez le gou­ver­neur. Il ne revien­dra que dans une heure.

Elle sou­riait. Il la prit dans ses bras et lui baisa les lèvres.

— Mit­sou, petite chose ché­rie...

Elle s’aban­don­nait dans ses bras. Il s’as­sit, assit la mar­quise sur ses genoux et ce fut le divin papo­tage des amou­reux.

L’ai­mait-elle?

Cepen­dant elle aimait son mari. N’avait-elle pas dit bien sou­vent à son peintre, peh­dant les séances de pose: « Tout extra­or­di­naire que cela paraisse, le mar­quis et moi, nous sommes deux vrais amou­reux. »

Et voici que la petite mar­quise euro­péen-nisée s’était lais­sée prendre par l’élé­gance nette, froide et un peu iro­nique de l’An­glais. Vou­lait-elle être occi­den­tale jus­qu’au bout et prendre à ses modèles jus­qu’à leur vice?

Ou bien était-ce sim­ple­ment l’éter­nel men­songe du cœur fémi­nin, cœur d’oi­seau qui pal­pite sous la caresse de l’amour, de tous les amours, d’où qu’ils viennent, et qui aspire aux jouis­sances infi­nies?

— Mit­sou, Mit­sou, disait l’An­glais, chan­tez-moi, comme l’autre soir, une petite chan­son japo­naise.

Her­bert Fer­gan se pen­cha, baisa la nuque de sa maî­tresse.

Elle consen­tit.

— Je chan­te­rai une tanka très vieille, une très vieille poé­sie qu’on chan­tait à la cour des princes.

Alors, la voix douce mur­mura, très lente:

— Le temps des ceri­siers en fleurs N'est pas encore passé.

Main­te­nant jes fleurs devraient tom­ber Pen­dant que l'amour de ceux qui les regardent Est à son extrême exal­ta­tion.

La chan­teuse s’était tue et demeu­rait immo­bile. Her­bert Fer­gan, debout tout près d’elle, allait la remer­cier d’un nou­veau bai­ser...

A cet ins­tant une voix s’éleva:

— Mit­souko, pour­quoi chan­tez-vous ces petits refrains absurdes?

Le capi­taine se redressa la sueur aux tempes. Le mar­quis Yori­saka, silen­cieu­se­ment, était entré.

Avait-il vu?

Qu’avait-il vu?

La mar­quise se retira dans ses appar­te­ments.

Ami­cal et insi­nuant, le mar­quis s’adressa au capi­taine anglais:

— Cher, nous dîne­rons ensemble. J’ai beau­coup, beau­coup de conseils à vous deman­der.

Plu­sieurs fois déjà le vicomte H ira ta, ami intime du mar­quis et son com­pa­gnon d’armes, avait été froissé par les allures euro­péennes de la villa du Coteau des Cigognes et de ses habi­tants.

Yori­saka était fils de daï­mio du clan Cho­shoû de File Hondo et s’était adapté assez vite aux chan­ge­ments poli­tiques du nou­veau Japon.

iHi­rata, daï­mio lui aussi, était du clan Sat­souma, ori­gi­naire de Tüe Kiou­shoû.

Cela fai­sait une pro­di­gieuse dif­fé­rence.

Les Cho­shoû ont été jadis des let­trés, des poètes et des artistes.

Les Sat­souma ont été seule­ment des guer­riers.

Aussi les Sat­souma ne s’étaient pas rési­gnés au nou­vel ordre des choses. Ils étaient res­tés enfer­més dans leurs tanières de Kago­shima, gar­dant pieu­se­ment et scru­pu­leu­se­ment les cou­tumes anciennes, les modes anciennes, tout ce que leurs ancêtres avaient aimé èt pra­ti­qué. Pour­tant il avait bien fallu par­ti­ci­per à la vie natio­nale sous sa nou­velle forme. Le vicomte Hirata était devenu un excellent offi­cier fort au cou­rant des armes les plus récente, ingé­nieur chargé des machines élec­triques à bord du « Nikkô ».

Mais Hirata ne pou­vait souf­frir que la mar­quise Mit­souko, femme de son ami, reçût les Euro­péens dans l’in­ti­mité. 13 en vou­lait sur­tout à ce capi­taine Fer­gan dont il soup­çon­nait les manœuvres amou­reuses.

Plu­sieurs fois il avait repro­ché au mar­quis son indul­gence.

— Je suf­fis à la tâche de gar­der et au besoin de ven­ger mon hon­neur, avait répondu Yori­saka.

Ce soir-là, tan­dis que Mis­tress Hock­ley s’émer­veillait devant le por­trait de Mit­souko que le peintre venait d’ache­ver et que le mar­quis avait loué avec de grands com­pli­ments, le vicomte Hirata était entré et, s’adres­sant à Yori­saka, lui avait lon­gue­ment parlé en japo­nais.

Le mar­quis écou­tait en silence.

Puis il se tourna vers ses hôtes:

— Mon très noble cama­rade m’in­forme que ous devrons tous deux (il se reprit en regar­dant Fer­gan)... tous trois, nous embar­quer pour la bataille.

Un silence tomba.

La mar­quise tres­saillait lon­gue­ment.

(A suivre.) Jean BLAISE.

Qui ne iera pas l’Es­pa­gnol?

Le der­nier mot du chic ciné­ma­to­gra­phique dans les pays de langue anglaise c’est, au moins en ce qui concerne les vedettes fémi­nines, d'in­car­ner la dan­seuse espa­gnole. Après Pola Négri, Mary Pick­ford, voici que Betty Biythe va tenir le rôle dans « L’Etu­diant Espa­gnol », d’après Long­fel­low. On jus­ti­fie l’en­tre­prise en décla­rant que la « star » pos­sède à fond toutes les vieilles danses anda­louses...

La pho­to­gra­phie en cou­leurs et son appli­ca­tion dans l’art ciné­ma­to­gra­phique

La ciné­ma­to­gra­phie a certes fait d’im­menses pro­grès, mais le che­min à par­cou­rir pour arri­ver à la per­fec­tion est encore fort long: on peut dire, pour la majo­rité des ques­tions tech­niques, que l’art, nou­veau est sous la dépen­dance directe de la pho­to­gra­phie.

Il y a quelque temps déjà que la repro­duc­tion des cou­leurs à l’écran hante tous les cer­veaux, depuis le simple spec­ta­teur, qui vou­drait- pou­voir admi­rer autre chose que toute la gamme des gris, jus­qu’au pro­fes­sion­nel, qui sait que sa for­tune peut dépendre de l’in­ven­tion d’un pro­cédé nou­veau, tout le monde rêve de voir le cinéma ani­mer des images poly­chromes.

Maisi ci, plus que par­tout ailleurs, le pro­grès à réa­lise dépend du pas en avant que fait la pho­to­gra­phie; et, puisque la ques­tion est d’ac­tua­lité, nous nous per­met­trons d’en dire quelques mots, tout en nous excu­sant d’avance auprès du lec­teur, des termes tech­niques, quelque peu baroques, que nous devrons employer, car il est des cas où la péri­phrase et l’eu­phé­misme sont impos­sibles.

Quatre pro­cé­dés ont été inven­tés. 11 y en a d’autres, mais ce ne sont que des variantes de ces inven­tions qui, jus­qu’à nou­vel ordre, res­te­ront à la base de tout essai de pho­to­gra­phie en cou­leur. Pour plus de clarté, nous ne tou­che­rons que le fon­da­men­tal, nous atta­chant à mon­trer les avan­tages «t les défauts de cha­cun d’eux, le plus briè­ve­ment pos­sible.

I. L’or­tho­chro­ma­tisme. — Il importe d’abord de savoir que les émul­sions, plaques ou films, sont loin d’avoir la même sen­si­bi­lité chro­ma­tique que l’œil.

Alors qufe les radia­tions qui impres­sionnent le plus notre rétine sont celles voi­sines de la raie D (raie du sodium), pra­ti­que­ment la plaque pho­to­gra­phique n’est pas sen­sible à ces radia­tions.

Cepen­dant, en incor­po­rant aux émul­sions des quan­ti­tés très réduites de cer­tains colo­rants, on aug­mente leur sen­si­bi­lité aux rayons jaunes, verts ou rouges, mais dans la»majo­rité des cas, c’est au détri­ment de la sen­si­bi­lité géné­rale.

Ces plaques sont dites ortho­chro­ma­tiques ou pan­chro­ma­tiques. Ce sont les seules qui puissent être employées dans la pho­to­gra­phie des cou­leurs, quel que soit le pro­cédé dont on se serve.

Voilà donc pour les plaques; voyons main­te­nant la théo­rie sui­vante.

II. Pro­cédé décou­vert à la fois par Charles Cros et Dncos dn Han­ron. — Ces deux savants partent de ce prin­cipe: « Trois cou­leurs fon­da­men­tales suf­fisent à repro­duire toutes, les teintes ».


Le pro­cédé consiste à prendre trois pho­tos du même objet; cha­cun des trois cli­chés ne repro­duit qu’une seule cou­leur, grâce à l'in­ter­po­si­tion d’écrans colo­rés. Ainsi: un écran bleu absor­bera com­plè­te­ment, les radia­tions jaunes et rouges; seule­ment ’en par­tie les radia­tions vertes et vio­lettes et pas du tout les radia­tions bleues.

Il se pro­duit des phé­no­mènes iden­tiques der­rière des écrans rouge-oran­gés et jaunes.

Fina­le­ment, on obtient trois posi­tifs.

Les pro­duits déri­vés de. la gomme lichro-matée per­mettent de les obte­nir dans des cou­leurs cor­res­pon­dantes à celles des écrans. On super­pose le tout: les cou­leurs inter­mé­diaires qui impres­sionnent deux ou trois plaques, sont ainsi fidè­le­ment obte­nues.

Tout en ren­dant hom­mage à cette inven­tion, d’un incon­tes­table inté­rêt, en phy­sique, nous devons dire, et cela se conçoit sans peine, que dans son appli­ca­tion cou­rante, elle est peu pra­tique: elle exige, en effet, la prise de trois cli­chés, qui doivent être exac­te­ment cor­res­pon­dants comme inten­sité. Le repé­rage sera évi­dem­ment très déli­cat.

Cepen­dant, c’est le seul pro­cédé appli­cable au cinéma, semble-t-il, pour le moment du moins.

Voici com­ment on pro­cède: l’ap­pa­reil de prise de vues enre­gistre suc­ces­si­ve­ment les trois cli­chés dont il est ques­tion plus haut, à la suite l’un de l’autre, sur une même pel­li­cule; les écrans se pré­sen­tant suc­ces­si­ve­ment et tou­jours dans le même ordre.'

La pro­jec­tion du film se fait éga­le­ment der­rière un triple sys­tème d’écrans.

On conçoit aisé­ment que, pour don­ner une image com­plète, de net­teté com­pa­rable à celle géné­ra­le­ment exi­gée, le film doive pas­ser trois fois plus vite; ce qui pro­duit une rapide usure et met la bande hors de ser­vice, après un nombre fort res­treint de repré­sen­ta­tions. On a alors essayé de dimi­nuer le for­mat de chaque image, de ne prendre que deux cou­leurs sur trois (moyen employé dans « La Glo­rieuse Aven­ture » et dont nous repar­le­rons dans 'un pro­chain numéro).

Beau­coup d’autres sim­pli­fi­ca­tions furent appor­tées, mais ce ne furent certes pas des amé­lio­ra­tions.

Par­fois, on se sert de trois appa­reils et le repé­rage se fait seule­ment sur l’écran. L’est ter­ri­ble­ment déli­cat et, pour conclure, nous dirons qu'au­cun pro­cédé déri­vant du sys­tème Cros-du Hau­ron ne semble être au point.

IIL Pro­cédé Lipp­mann. — Si les moyens pré­cé­dents semblent peu appli­cables, celui de Lipp­mann l’est encore moins. C’est une très inté­res­sante expé­rience de labo­ra­toire, confir­mant les hypo­thèses phy­siques émises sur la lumière.

Lipp­mann pho­to­gra­phie der­rière une cuve de mer­cure, ce qui pro­duit dans la plaque à émul­sion sans grains, le phé­no­mène phy­sique connu sous le nom d’in­ter­fé­rence. Plaques à filtres colo­rés. Fort beau en théo­rie et au

labo­ra­toire, où l’on a tout le temps de tra­vailler à l’aise, ce sys­tème paraît réel­le­ment impos­sible à employer en ciné­ma­to­gra­phie.

IV. Auto­chromes Lumière. — La der­nière théo­rie que nous allons expo­ser est cer­tai­ne­ment la plus curieuse: Entre l’émul­sion et le verre de la plaque se trouve un écran com­posé de grains micro­sco­piques — 6,000 à 7,000 par m. c. — de fécule de pommes de terre. Cette couche n’a qu’une seule épais­seur; quant aux gra­nu­la­tions, ellqf; sont colo­rées par­tie en jaune, par­tie en bleu, par­tie en rouge, en pro­por­tions telles que l'écran ait un aspect gris clair.

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La plaque est posée à l’en­vers, dans le châs­sis, de sorte que les rayons lumi­neux tra­versent l’écran avant d’ar­ri­ver à l’émul­sion. Pour plus de clarté, pre­nons un exemple: Eclai­rons avec une lumière bleue; la plaque ne sera impres­sion­née que der­rière les grains de fécule bleus.

Après déve­lop­pe­ment, si l’on retourne la plaque, l’ar­gent métal­lique réduit cachera les grains bleus et lais­sera appa­raître les gra­nu­la­tions jaunes et rouges, ce qui don­nera une teinte oran­gée, com­plé­men­taire du bleu.

On inverse alors la plaque ou bien on en tire un posi­tif, ce qui réta­blit la cou­leur exacte.

Bien entendu, dans un tableau, tout se passe de la même façon pour les radia­tions des autres cou­leurs.

Celles pro­ve­nant d’un buis­son vert, par exemple, décou­vri­ront des grains bleus et jaunes, cou­leurs fon­da­men­tales, entrant toutes deux dans la com­po­si­tion du vert, etc. L'im­pos­si­bi­lité d’ap­pli­quer ce pro­cédé au cinéma est à peu près fla­grante. En effet, les grains de fécule gros­sis dans de pareilles pro­por­tions pour­raient sc voir.

Il est vrai que des dia­po­si­tives en cou­leur peuvent pour­tant être pro­je­tées sans incon­vé­nients.

.Cepen­dant, voici encore deux autres détails tech­niques, qui semblent creu­ser un fossé infran­chis­sable entre ce pro­cédé et son appli­ca­tion è l’art ciné­ma­to­gra­phique:

1) La pho­to­gra­phie sur auto­chromes exige une lumière envi­ron trois cents fois plus intense que les émul­sions ultra-rapides;

2) On par­vient r. hyper­sen­si­bi­li­ser les auto­chromes, mais leur conser­va­tion devient alors très pré­caire. C. R.

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Le Voile du Bon­heur

Un conte de Georges Cle­men­ceau, d’après une vieille légende chi­noise.

Le a Voile du Bon­heur » c’est la taie qui recouvre les yeux du noble Tchang I, le Poète. Or, un 'gué­ris­seur lui rend la vue et le voile du bon­heur se déchire.

Il va de dés­illu­sion en dés­illu­sion. Il s’aper­çoit que celui dont il sau­vait la vie vient sans pudeur le voler; que son fils se moque des a m etres et de son infir­mité; que son secré­taire avait froi­de­ment signé ses œuvres et que son épouse, la douce Si-Tchun, son idole et sa gloire, se livre aux bai­sers de son meilleur ami.

Les étoiles de son para­dis s’écrasent sur la terre La tra­his­drT de l’amour. Tout ment: puisque Si-Tchun a menti.

« II faut pour le l>onheur le voile qui cache la vérité des choses. «

Et Tehahng I. le grand Poète, ne vou­lant plus jamais subir la ten­ta­tion de voir, tel Œdipe, s’ar­rache les yeux.

La nuit, avec sa divine obs­cu­rité lui avait ramiené les étoiles.

PRO­GRAMME DU 27 AU 31 JAN­VIER

Marche Lor­raine....L. Ganne

La. Val­lée de l'OItt

Voyage

La Grande Duchesse

de Gerold­stein....​Offenbach

(Fan­tai­sie)

Un reçord

Comé­die gaie en 5 par­ties inter­pré­tée par Bébé Daniels

A Naples.... .. J. Dari­mon'

(2 chan­sons Ita­liennes)

d'après l’œuvre célèbre .. Georges Cle­men­ceau

PRO­GRAMMA van 27 tot 31 JANUARI

Be Sluier ven het Geluk |

1. Marche Lor­raine....L. Ganne

3. De Her­to­gin van

Gerold­stein...., Offen­bach

(Fan­ta­sie) (J)

4. Een Record

Too­neels­pel in 5 dee­len met Bébé Daniels

5 A Naples....J. Dari­mont y

(2 Ita­liaansche lie­de­ren)

De Suil! van bet

naar het beroemd werk van Georges Cle­men­ceau

Een sprookje van Georges Cle­men­ceau, naar een oude Chince.​so.​he legende.

Over de oogen van Tchang 1, de Dich­ter, ligt èen groote, ondoor­dring­bare scha­duw. En zijn blind­heid ver­berg! hem de wer­ke­lij­kheid der wereld... Maar op zeke­ren dag, door een too­ver-mid­del, val­len hem de schel­pen van de oogen de sluier van het geluk is aan flar­den. Hij gaat van ont­goo­che­ling naar ont­goo­che­ling.

En hij ziet nu: dat den­gene dien hij het leven redde hem zon­der schro­men komt bes­te­len; dal zijn eigen zoon spot met de voo­rou­ders en mot zijn ramps­poed; dal zijn secre­ta­ris zijn wer­ken tee­kende; dat zijn vrouw, de zoete Si-Tchun, zijn afgod­sbeeld en zijn roem, in de armen ligt van zijn bes­ten vriend.

De ster­ren van zijn para­dijs stor­ten neer op de aarde. Alles is dus logen, ver­mits Si-Tchun loog...

« Het Geluk wil een sluier die bedekt de waa­rheid der din­gen. »

En Tchang I. de groote Dich­ter, wil nooit meer ken­nen de beko­ring te zien, het leven te zien, en lijk een OEdi­pus, steekt hij zich­zelf de oogen uit.

De nacht, in zijn opperste duis­ter­nis, brach! hem de ster­ren terug.

En bij zegde: « Ik voel mij der góden gelijk, want nu en voor eeu­wig ben ik de geluk­kig­ste van al de geluk­ki­gen... »

Semaine Pro­chaine

Pro­gramme extra­or­di­naire

Pre­mières repré­sen­ta­tions à Anvers de

Suberbe comé­die inter­pré­tée par UyH­si­rioinL IDa/vies

ou la

MAI­SON PATER­NELLE

d’après la célèbre pièce de Sudermnn et inter­prété par

Clara Kim­ball Young

A PAR­TIR DU 10 FEVRIER

Spec­tacle d’Art

ALLA N AZI­MOVA

dans son der­nier film

SALOME

d'après la tra­gé­die de OSCAR WILDE

Vision d'art d'après une concep­tion neuve et har­die. — Un film d’avant garde. 0

ADAP­TA­TION MUSI­CALE SPÉ­CIALE f

Impri­me­rie du Centre, 26, Rem­part Kip­dorp, Anvers