Programme de 4 à 8 nov. 1923



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#566

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C'est après une jeu­nesse mou­ve­men­tée, des dépla­ce­ments nom­breux, des études uni­ver­si­taires ébau­chées, des simples emplois de bureau, puis des cours au Conser­va­toire, enfin de nou­veaux voyages, que cet artiste par­vint enfin à trou­ver sa vraie voie,

—• le ciné. Il est inté-res­sant de suivre notre héros dans sa lutte pour l’exis­tence, qui devait trou­ver son cou­ron­ne­ment quand il fut pro­clamé « star » dans les grands stu­dios de Long Island.

Dix naquit près-qu’à Los Angeles, en Cali­for­nie, à une époque où cette ville exis­tait à peine à l’état d'ébauche, et n’avait pas encore un . renom mon­dial comme centre ciné­ma­to­gra­phique. Six semaines après sa nais­sance, ses parents quit­tèrent Saint-Paul en Min­ne­sota, pour venir s’éta­blir dans la Métro­pole de l’Ouest. Plus tard, après de longues absences. Dix devait reve­nir dans sa ville d’adop­tion et s’y faire connaître comme un des meilleurs as de l'écran cali­for­nien. Mais n’an­ti­ci­pons pas.

L’en­fant n’avait pas cinq ans lorsque sa famille s’éta­blit à Des Moines, en Jowa, pour quit­ter quatre années plus tard cette ville et s’en retour­ner à Mer-rian Park, endr it situé à mi-che­min entre Saint-Paul et Min­nea­po­lis. C’est donc dans l’état de Min­ne­sota que ie petit Richard reçut sa pre­mière ins­truc­tion vers 1904; il pour­sui­vit ses études au Contrat High School de Saint-Paul,, où selon le

vœu de sqn père, il pré­para son doc­to­rat en méde­cine.

11 sied de dire que si Dix ne fit point de trop mau­vaises études, il se sen­tit plus attiré vers les exer­cices vio­lents, tel que foot­ball, base­ball, et que d’autre part la scène l’atti-riat. Sa trace à l’Uni­ver­sité fut mar­quée par de nom­breux cham­pion­nats spor­tifs rem­por­tés grâce à sa col­la­bo­ra­tion...

Dix, peu avant la fin de ses études, eut l’oc­ca­sion d’as­sis­ter à trois opé­ra­tions chi­rur­gi­cales faites par son frère, frq émoulu de la John Hop­kins Uni­ver­sity: la vue du sang enleva à notre jeune cara­bin toute idée de se dévouer comme chi­rur­gien, et dès lors, le voilà tour­nant tous ses regards vers la scène et l'écran. Mais on ne s’im­pro­vise pas de la sorte, artiste dra­ma­tique ou étoile. Dix le com­prit, et en atten­dant un hasard heu­reux, il quitta l’école pour deve­nir simple gratte-papier dans une banque. « Mais ce genre de tra­vail me ren­dait par trop mal­heu­reux, je l’avais en haine; et me voilà m’es­sayant chez un archi­tecte, sans négli­ger la car­rière dra­ma­tique où je vou­lais à tout prix per­cer ».

Trois soirs par semaine, Dix les consa­crait au Nort wes­tern Conser­va­tory de Min­nea­po­lis. Il par­vint de la sorte à décro­cher quelques cachets au théâtre Métro­po­li­tain, puis à avoir un contrat en bonne et due forme avec le théâtre Schu­bert de St-Paul, où son pre­mier salaire fut de 15 dol­lars par semaine.

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ROYAL - ZOO­LO­GIE CINEMA

Pauvre Midi­nette:

José­phine Jerôme et sa sœur Ange­lina vivent modes­te­ment dans un pauvre quar­tier de New-York... La petite Angé­lina aide le ménage du mieux qu’elle peut avec le pro­duit de la vente dos jour­naux.

Dany Mul­rey, fiancé de José­phine, vient d’être libéré après une déten­tion injus­ti­fiée.

Son arri­vée à l’im­pro­viste coïn­cide avec la visite du pro­prié­taire de José­phine qui pro­cé­dait à l’ex­pul­sion de ses loca­taires, expul­sion qu’il arrive à évi­ter en dés­int­cr­res­sant ce der­nier du mon­tant de son terme.

José­phine est une jeune midi­nette du grand maga­sin des « Gale­ries Cen­trales » et a pour amie une cama­rade de tra­vail Jea­nine Mul­rey, sœur de Dany.

Jea­nine, moins sérieuse, est arri­vée, en écou­tant les com­pli­ments de M. Wat­kins, le Direc­teur du maga­sin, à acqué­rir la place de secré­taire pri­vée de son patron.

Madame Wat­kins, ne cesse de repro­cher à ce der­nier sa conduite déplo­rable... Fati­guée de ces reproches conti­nuelles, Wat­kins, un beau jour, pré­vint Jea­nine que toutes rela­tions avec lui devaient finir.

Un jour que M. Wat­kins se trou­vait de pas­sage dans le maga­sin il remarque à son tour José­phine et n’a rien de plus empressé que de la faire mon­ter dans son bureau, comp­tant bien sub­ju­guer celle qu’il convoi­tait, il avait compté sans le carac­tère de José­phine qui se révol­tât à ses pro­pos et dans un accès de colère lui lança à la tête un encrier qui se tenait à sa por­tée... Jea­nine, témoin de cette scène dans l’em­bra­sure d’une porte, déchar­geait au même ins­tant sur Wat­kins le revol­ver qu’elle tenait en main... Attiré par la déto­na­tion, le per­son­nel se pré­ci­pite immé­dia­te­ment au secours et aidé de la police incri­mina José­phine de l’as­sas­si­nat. Arrê­tée, elle est jetées en pri­son en atten­dant son juge­ment.

De ce jour Dany n’avait de pen­sée que pour sa chère fian­cée et jura qu’il arri­ve­rait il lui rendre la liberté, dut-il lui-même s’ac­cu­ser du crime et pur­ger sa peine à sa place.

Sépa­rée de sa grande sœur, la petite Angé­lina vit seule à la mai­son quand une incen­die se déclare et détruit l’im­meuble. Elle ne dut son salut qu’à la pré­sence de Jea­nine. De son côté Jea­nine, affreu­se­ment brû­lée, est trans­por­tée à l’hô­pi­tal... Prise de remords, fait l’aveu du drame dont elle fut l’hé­roïne.

Dany est relâ­ché et peut enfin consa­crer son amour à José­phine en l’épou­sant et en per­met­tant en ce fai­sant, créer un domi­cile à la petite Angé­lina dépour­vue de foyer...

PRO­GRAMME DU 4 AU 8 NOVEMBRE

1. La fille du Tam­bour-Major . . . Offen­bach

Ouv rime

Jour­nal safes Hodos

Au bords du tor­rent

comé­die dra­ma­tique inter­pré­tée par Leo­nard Cla­pham

V 4. Mon cœur sou­pire

W. A. Mozart

Trom­bo­nard se lance

comé­die inter­pré­tée par Malec

Valse

Mathieu

Pauvre Midi­nette

Grand drame de la vie moderne

PRO­GRAMMA van 4 tot 8 NOVEM­BER

Ârme Midi­nette

La fille du Tam­bour-Major .

Ope­ning­stak

Week­blad

Offen­bach

b. Aan de boor­den van den stroom

dra­ma­tisch too­neels­pel ver­tolkt 'door Leo­nard Cla­pham

4. Mon Cœur sou­pire

W. A. Mozart

Trom­bo­nard lan­ceert zich

klucht met Malec in den hoof­drol

Ma Ber­gère ....E. Mathieu

Valse

Arme Midi­nette

Groot drama uit het moderne leven

SEMAINE PRO­CHAINE PRO­GRAMME SEN­SA­TION­NEL

Pre­mières repré­sen­ta­tions en Bel­gique de:

Au Pays des Pagodes et des Elé­phants

Grand voyage cinè­gra­phique en 6 par­ties

Le Pro­blème de Sa Rohr

Actua­lité

José­phina Jérôme is een mooie, maar arme midi­nette die ver­loofd is met Dany Mul­rey, de broe­der van haar werk­ge­zel­lin Jea­nine.

Deze Jea­nine, licht­zin­ni­ger van aard is er in gelukt, door de flee­me­ri­jen van haar patroon, Mr Wat­kins, te aan­hoo­ren, het te bren­gen tot dezes pri­vaat secre­ta­resse.

Ach­ter­volgd door de eeu­wige ver­wi­j­tin­gen zij­ner vrouw, bes­luit Wat­kins alle betrek­kin­gen met het meisje af te bre­ken. Wan­neer hij ech­ter Jose­phina die ook in zijn maga­zijn werk­zaam is, ondekt, dan ziet hij in haar een nieuwe prooi en ont­biedt ze in zijn kan­toor. Maar hij had zon­der den waard gere­kend en in een oogen­blik van woede voor zijn schaam­te­looze voors­tel­len, werpt, zij hem een inkt­pot naar het hoofd. Op het­zelfde oogen­blik vuurt Jea­nine, die in de deu­ro­pe­ning ver­sche­nen was, haar revol­ver op den ellen­de­ling af. Jose­phina wordt aan­ge­hou­den, beticht van moord.

Zoo bli­jft kleine Ange­lina, Jose­phi­na’s zus­tertje alleen op de wereld. Op zeke­ren dag breekt brand uit in het huis waar het kleine meisje woont, dat haar red­ding te dan­ken heeft aan Jea­nine, die onver­saagd het kind uit de vlam­men haalde, maar zelf, met vree­se­lijke brand­won­den, naar het gas­thuis moet ver­voerd wor­den.

Door wroe­ging gedre­ven, bekent zij daar de waa­rheid over de moord op Wat­kins.

Dany, die op zijn aan­drin­gen, in Jose­phi­na’s plaats was opges­lo­ten, wordt nu vri­j­ge­la­ten en kan voor­taan gansch zijn liefde wij­den aan .Jose­phina die hij huwt, schep­pend ter­zelf­der­tijd voor kleine Ange­lina den haard dien zij miste.

Méta­mor­phoses

Comé­die. Ire film des "Elé­gances Pari­siennes”

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« J’étais déci­dé­ment anti­pa­thique au mana­ger de cette troupe », raconte Dix; « la rai­son en était que tous mes anciens copains de classe avaient l'ha­bi­tude d’as­sis­ter aux repré­sen­ta­tions, et saluaient la moindre de mes répliques, d’un assour­dis­sant bravo, fort peu pro­por­tionné à mon talent nais­sant.»

Dix quitta son direc­teur jaloux et se dirige vers New-York, la Mecque de tout acteur à cette époque, pour y ten­ter sa chance. Son frère avait confiance en lui, et*lui offrit de le sou­te­nir dans ses nou­velles entre­prises; et ses- parents et amis eux-mêmes, croyaient autant que lui-même à son étoile, et lui pro­di­gueait leur aidepsa maman ne disait-elle pas à qui vou­lait l’en­tendre: « mon fils réus­sit dans toute car­rière qu’il choi­sit ».

Com­ment trom­per une telle confiance; le tra­vail acharné de notre jeune acteur fut récom­pensé par des suc­cès suc­ces­sifs, au New Pitt Thea­ter de New-York d’abord, puis à Pitts­burg où il rem­plit à satis­fac­tion des rôles de carac­tère.

La fin de cette année de suc­cès gran­dis­sants, fut mar­quée par deux deuils: le frère de Richard mou­rut, et son père fut entraîné dans un krack finan­cier.

Obligé de pou­voir à l’en­tre­tien de sa mère et de sa jeune sœur,

Richard dit adieu à jamais à la scène, qui ne par­vient pas à nour­rir son homme de façon conti­nue, et émi gra vers l’Ouest, pour y ten­ter sa chance.

Voilà donc Dix reve­nant en 1918 aux lieux de son enfance; il est bien­tôt sacré lea­ding man au Moro-seo thea­ter Stock Com­pany, où il rem­porte de véri­tables triomphes dans Potasse et Per/emour, Bun­ker Bean, l’Homme Cen­drillon et la Romance.

Dix est * lancé ». Après deux ans, il s’en retourne; à New-York où l’ap­pellent des enga­ge­ments bou­veaux, sérieux et pro­duc­tifs cette fois; nous ne cite­rons plus les rôles où il se dis­tin­gua, et où de son propre aveu, le côté artis­tique fut outre­passé par les avan­tages finan­ciers...

Une cure de repos lui était néces­saire. Dix s’en retourne à Des­Moines, retrou­ver les siens. Puis en 19?1, il entre en triom­pha­teur dans les stu­dios de Cali­for­nie, où d’em­blée il lui est donné de rem­plir un rôle

Der­nière photo de Glo­ria Swan­son, la plus coquette et une des plus talen­tueuses vedettes cali­for­niennes; la voici dans Zaïa, une pro­duc­tion que tourne en ce moment le réa­li­sa­teur Allan Dwon

de tout pre­mier pre­mier plan dans Not Guilty, cette pro­duc­tion fut sui­vie de the Dan­ge­rous Curves Ahead, pour Goldwyn qui l’at­ta­cha durant deux années entières à sa fqr­tune.

La der­nière «' pic­ture » de Dix est Racing Hearts, où il tourne aux côtés d’Agnès Ayres. 11 nous tarde de voir paraître à l’écran quelques uns des films de Richard Dix, dont nous aurons grand plai­sir à entre­te­nir nos lec­teurs en temps et lieu. EMCÉ.

Nou­velles ciné­ma­to­gra­phiques

On demande 1000 opé­ra­teurs. — C’est ainsi qu’une com­pa­gnie de cinéma d’Amé­rique lan­çait

une annonce, dans les jour­naux de New-York, et ce, afin de com­plé­ter son cadre d'opé­ra­teurs, pour un grand film de guerre.

Mille opé­ra­teurs? Se figure-t-on bien l’éten­due qu’il faut, pour néces­si­ter ainsi, un nombre aussi consi­dé­rable de came­ra­men.

Quand on lit de pareilles nou­velles on ne s'étonne plus, lorsque les jour­naux annoncent que cer­tains films englou­tissent de véri­tables for­tunes. Cette demande de per­son­nel indique l'im­por­tance de l’œuvre inter-1 prê­tée et le prix qu’elle aura coûté.

Lon Cha­ney et la Presse. — Lon Cha­ney, le puis­sant créa­teur des rôles dia­bo­liques de la Goldwyn Cos­mo­po­li­tan, vient d’être l’ob­jet d’une atten­tion flat­teuse de la Presse New-Yor­kaise. Celle-ci ayant été una­nime, à rendre hom­mage au sym­pa­thique comé­dien, vipnt d'of­frir un dîner en son hon­neur.

N’est-ce pas là la consé­cra­tion d'un talent?

Pola Négri quit­te­rait le ciné? — Pola Négri vient de décla­rer qu’elle allait se reti­rer dans son pays.

Elle compte en effet, après avoir joué à Londres, rega­gner la Pologne où elle fixera sa rési­dence. « J'ai appris à connaître la vie, dit-elle, et après cinq ans de métier, j’en viens à croire que les meilleurs plai­sirs sont les plus simples.

Aussi vais-je pro­fi­ter de mon expé­rience.

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I Les Pro­duc­tions Scan­di­naves I

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On nous écrit de Stock­holm:

La Svenska vient de finir la mise en scène du drame Johan Ulf­st­ferna qui fait la des­crip­tion de la lutte des défen­seurs de la liberté du peuple fin­nois opprimé. Les der­nières scènes furent prises sur la grande place du Sénat à Hel­sing­fors. Cette mise en scène gigan­tesque avait été pré­cé­dée par des pré­pa­ra­tions exces­si­ve­ment minu­tieuses et éten­dues faites par le régis­seur John Bru­nius. A cet effet, il

Le début du film nous pré­sente un com­bat­tant patrio­tique tenant un dis­cours au peuple, lorsque, tout-à-coup, une divi­sion de cosaques s'élance sur la place du Sénat pour sépa­rer les masses qui alors font résis­tance.

M. Bru­nius mit tout ses œufs dans un panier lors­qu’il décida de faire assis­ter la popu­la­tion de la capi­tale fin­noise à ces scènes. Parce qu’au­cune répé­ti­tion n’était pos­sible, et qu’on ne savait si le

Echaff­pu­rée sur la place du Sénat à Hel­sing­fors.

avait demandé la per­mis­sion aux auto­ri­tés de fil­mer et en même temps, il fit inté­res­ser la popu­la­tion de Hel­sing­fors par la presse. Aussi, réus­sit-il d'ob­te­nir tous les allé­ge­ments néces­saires et le résul­tat en fut le meilleur qu’on puisse s’ima­gi­ner, non seule­ment pour le grand inté­rêt que le monde de Hel­sing­fors mon­trait pour le sujet.

Il s’agis­sait sur­tout de repré­sen­ter les scènes tumul­tueuses qui accom­pa­gnaient le meurtre de l’exé­cu­teur de l’op­pres­sion, le grand gou­ver­neur russe. Il est néces­saire qu'elles soient rem­plies d’une ten­sion d’es­prit très vive, pour que cette culmi­na­tion du drame ne perde rien de son effet.

public se mon­tre­rait dis­posé à se pré­sen­ter en un nombre suf­fi­sant.

Cepen­dant, au moment de la prise, une grande foule s’était assem­blée sur la place. La police avait compté qu’en­vi­ron douze mille per­sonnes avaient par­ti­cipé à l'émeute qui du reste, selon les affir­ma­tions des témoins ocu­laires, était encore plus agi­tée que les tumultes qui eu lieu lorsque le grand gou­ver­neur Bobri­koff fut assas­siné à Hel­sing­fors. C’est sur cet évè­ne­ment dra­ma­tique de l’his­toire fin­noise que le drame est construit. On pour­rait dire sans exa­gé­ra­tion, qu’au­cun régis­seur de film dans toute l’Eu­rope, ait pu faire de pareilles scènes en

- MICHEL MAT­THYS =i-r— PIA­NOS feu­rich, ronisch. GEYER

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Les cosaques char­geant la foule; le public se défend... sérieu­se­ment.

masse comme M. Bru­nius a réussi d’atrap­per au moyen de ses six appa­reils ciné­ma­to­gra­phiques. On avait ins­truit le peuple par méga­phone de faire comme si on vou­lait tirer de leurs che­vaux les cosaques. Mais cepen­dant il se mon­tra que la foule pris sa tâche au sérieux et com­mença à mal­trai­ter les agents de police et de l’ar­tille­rie qui repré­sen­taient les cosaques. M. Bru­nius avait évo­qué un orage qu'il np pou­vait domi­ner qu’avec de grandes dif­fi­cul­tés. On se bat­tait à coup de canne, se sabrait avec des para­pluies, tirant les cava­liers de leurs mon­tures. Or, les cosaques, qui n’étaient armés que de fouets d’étoffe, furent obli­gés de se défendre avec les manches de bois.

Encore une scène fort dra­ma­tique est celle, où des cosaques s'élancent jus­qu’en haut des marches de la cathé­drale de St-Nico­las à la hau­teur d’un qua­trième étage, où des masses de gens sont assem­blées. Au moment où les che­vaux s’élan­çaient en haut de l’es­ca­lier, le1 peuple se jetait contre eux en sai­sis­sant les jambes et les cri­nières des che­vaux. De ce fait, une des mon­tures fut ren­ver­sée et tomba du haut de l’es­ca­lier.

A la fin, il arriva encore plu­sieurs acci­dents assez graves; quelques per­sonnes furent ren­ver­sées par les che­vaux, ce qui obli­gea d’an­non­cer la fin de la scène tumul­tueuse.

Plu­sieurs « cosaques » furent obli­gés de gar­der le lit après la mise en scène. Tout s’est déve­loppé au des­sus des

des­sins. Les Fin­nois jouaient presque trop bien leurs rôles, d’après l’opi­nion expri­mée de M. Bru­nius sur cette repré­sen­ta­tion unique...

Gina Kelly, dans Mes Petits, son der­nier film.

GINA RELLY

Made­moi­selle Gina Relly nous écrit:

« Je reçois actuel­le­ment de Bel­gique des quan­ti­tés innom­brables de lettres me deman­dant des pho­tos.

Puisque vous avez eu l’ama­bi­lité de par­ler de moi à dif­fé­rentes reprises dans vos jour­naux, puis-je vous deman­der de me rendre le ser­vice de faire pas­ser une petite note priant vos lec­teurs dési­reux d'avoir des pho­tos de joindre, à leur demande, 1, 2 ou 3 francs, sui­vant la photo qu’ils dési­rent pour les frais d’en­voi (il y a déjà 50 cm. par photo), car comme nous n’avons pas en Europe les faci­li­tés des cama­rades d’Amé­rique, cela devient trcfp oné­reux 1 Merci d’avance.

Je ter­mine ici les inté­rieurs de mes deux films Mes Petits et La Course à J'Amour qui seront pré­sen­tés le 10 novembre et je vous joins, si cela peut vous être utile, deux petites pho­tos inédites et récentes.

Je vous adresse, cher Mon­sieur, mes bien sin­cères com­pli­ments. »

Gina RELLY.

OOm

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On tourne le film

Concours

Quel est cet éphèbe cas­qué à la mode des tran­chées, vêtu de blanc, rasé de frais et mono­clé en par­fait dandy? — Per­met­tez-nous, lec­teurs, de vous pré­sen­ter Son Altesse Olym­pienne Mer­cure, fils de Jupi­ter, et lui-même dieu du com­merce, de l'élo­quence... et des voleurs. Tel vous

le voyez, assis dans une Hand­ley Page, tel il vient d’at­té­rir sur le ter­rain d'avia­tion d'Evere, et s’ap­prête à faire son entrée dans Bruxelles la jolie.

Nous l’avons ren­con­tré — ou plu­tôt aperçu de loin — bat­tant de sa fine cothurne le pavé de l’Ave­nue Louise; c’était par une splen­dide aube de sep­tembre notre héros — un dieu comme il nous fut donné, de l'ap­prendre ensuite — mar­chait d’un pas mesuré sous les belles fron­dai­sons des mar­ron­niers verts. Il allait les traits sereins, tenant de sa dextre ner­veuse le cadu­cée, emblème de sa puis­sance; et- sous son bras gauche, dégagé de la courte manche, un tré­pied arti­culé se ter­mi­nant en une cais­sette oblongue.

Nul pas­sant à cette heure mati­nale; au loin, un agent de ville pla­cide arpen­tant l'as­phalte uni, et le pro­me­neur soli­taire qui signe les pré­sentes notes.

Le dandy à la mode antique avait fait halte devant la sta­tue d'Omb­drailles, ornant le Rond Point de l’ave­nue. Il sem­bla tout d’abord consi­dé­rer avec sur­prise les formes mus­cu­laires du lut­teur nu, puis une déci­sion brusque l’anima, et le voilà qui pose sur un banc proche tré­pied,

cadu­cée et casque, puis... dég|afe sa chla­myde

et s’ap­prête à décou­vrir son torse et peut-être

son ana­to­mie entière... Mais le bruit des pas

mar­te­lant le trot­toir, et la voix du gar­dien de paix qui semonce, lui font inter­rompre ses occu­pa­tions.

— Qu'est-ce que vous fichez là, jeune homme?

Mer­cure dans sa Hand­ley~Pa*;e

crie l'homme au képi. En voilà une tenue de car­na­val! Tâchez de ne pas péné­trer en ville comme ça ou on vous four­rera au back, vous savez.

Mais on s’ex­plique; et moi-même qui suis accouru pour assis­ter au col­loque, j'aide de mes lumières le bizarre intrus.

Il parait qu’il est bel et bien Mer­cure, mes­sa­ger des Dieux; qu'en­voyé sur terre par la muse Ura­nie, et peu au cou­rant des us d'e nos régions, il croyait bien faire en s’ins­pi­rant de l’exemple d'Omb­drailles pour ce qui concerne la vêture.

« Merci, Sei­gneur! Je devine aux brodes étin­cel-lantes qui ornent ta tunique, que j’ai l'hon­neur d’être en pré­sence d’un des plus hauts digni­taires de ce pays. Merci, ô puis­sant fils de Mars, d'avoir dis­sipé la brume d’igno­rance voi­lant mes pen­sées! » ’

Le flic, calmé par la parole res­pec­tueuse encore. que tutoyante du Dieu de l’élo­quence, s’est éloi­gné, confiant à mes soins Mer­cure et Sa for­tune. Honoré de Cette faveur, me voici l’ac­com­pa­gnant chez un « bon fai­seur » célèbre à bon droit, et com­man­dant en ses nom et titre, un com­plet-ves­ton der­nier cri, et tout ce qui com­pose l’ac­cou­tre­ment habi­tuel d'un hon­nête et élé­gant pékin: tout cela, de meilleure coupe et d’ex­cel­lente qua­lité, celà va sans dire, en son­nantes espèces de l'Olympe — car l'on se doute que les valeurs célestes sont d'un cours autre­ment élevé

que livres et dol­lars!

Oui c’est bien des régions éthé­rées qu’est des­cendu le Héros. Son aven­ture est sim­plê, - courte et vraie, — encore qu’in­vrai­sem­blable. La voici à grands traits:

Or donc, dans l’Olympe, séjour des Dieux, les muses ins­pi­ra­trices des arts et des Sciences,

MlfiHFL MATTH YS Pia­nos repro­duc­teurs élec­triques PHI­LIPPS DUCA, Pia­nos

. „ ; _ . ',7,, „„ repro­duc­teurs com­bi­nés élec­tri­cité et pédales PHIUPPS-

16, Rue de Stas­sart, BRUXELLES X Téleph.: 153.92 DUCAR­TIST. - Repro­duc­tion du Jeu des maîtres du piano


îtfotre ami Mer­cure, vrai dandy, en com­pa­gnie de deux déli­cieuses can­di­dates qui peut-être seront sacrées " étoiles

goû­taient de quiets loi­sirs en se remé­mo­rant les œuvres des hommes nées de leur ins­pi­ra­tion divine: seule Ura­nie, sem­blait mécon­tente. Tout le jour elle n'avait cessé d’exa­mi­ner les astres, diri­geant sur tous les points du ciel sa longue lunette; mais bien­tôt, las­sée, ses bras retombent, — et elle fait appel au mes­sa­ger des Dieux. Puis au dili­geant Mer­cure, pros­temç à ses pieds, elle adresse ces mots:

— Un mys­tère m’em­bar­rasse, o fils de Jupi­ter, j’ai fouillé le ciel tous ces jours, et à ma stu­pé­fac­tion des constel­la­tions nou­velles ont frappé mes regards; et j’ai com­pris que c’était des étoiles incon­nues nées de cet art et de cette indus­trie nou­velle, qui a nom Ciné­ma­to­graphe. Et j’ai perçu d’une part, brillant d’un vif éclat, tout un groupe d’astres aux fraîches colo­ra­tions, au regard franc, aux che­ve­lures comme embras­sées de lumière.

— Des Etoiles Amé­ri­caines, Dame Ura­nie.

— Sans doute, mon frère en Jupin. — Puis plus loin un groupe fort impor­tant de minois déli­cieux — les Fran­çaises; puis encore des

Deux muses, Clio et Tha­lie, posent devant, l'ob­jec­tif.

Les muses mani­festent leur joie par des danses, des jeux et des ris.

tin ins­tant de repos pen­dant les prises de vues du film de notre concours; au-des­sus de l'auto, entou­rée de figu­rantes. Made­moi­selle Eve­lyne (rôle d'Uré­nie); à droite, M. William Ellie (pre­mier rôle); près de l'ap­pa­reil, M. De Boek, opé­ra­teur.

constel­la­tions aux che­ve­lures de lin, ger­maines ou Scan­di­naves; enfin des yeux de jais, des plas­tiques sculp­tu­rales, — que je veux croire d'Ita­lie ou d’Es­pagne, Les Iles de Bre­tagne, la Bata­vie, et jus­qu'aux loin­taines terres de Scy­thie m’ont sem­blé avoir formé un bel assem­blage d’astres nou­veaux. Mais un pays, un seul n'est pas repré­senté à sou­hait dans cette gale­rie scin­tillante. J’en­tends cette terre, petite par l’éten­due grande par son héroïsme, sa renom­mée, ses tra­vaux, — la Bel­gique, Ce peuple n'est-il pas émi­nant en art et indus­trie, en tra­vail et loyauté?

Il l'est ma sœur, dirent les autres muses assis­tant à l’en­tre­tien; et toutes à l’envi de citer nos héros, cha­cune se réser­vant les som­mi­tés répon­dant à son idéal: Euterpe, nos com­po­si­teurs et musi­ciens; Clio, Tha­lie, Erato, Mel­po­mène, et Poiymné, des écri­vains, publi­cistes, dra­ma­turges et rimailleurs; Caliope et Ter­psy­chore mêlaient à l’envi les noms de nos élo­quents hommes d'Etat, et de quelques célèbres dan­seurs....

Point de shimmy, ni de tango, mais plu­tôt des danses clas­siques sont de mode au séjour des Dieux et des Nymphes,

Ura­mie étu­diant les astres, à la recherche

d'Etoiles belges

Le met­teur en scène-scé­na­riste, M„Leclercq, pro­digue ses conseils à Mer­cure; de part et autre du groupe, MM. De Boeks (à gauche) et De Vil­lers (à droite),

opé­ra­teurs.

• Mais écour­tons ces pro­lé­go­mènes, causes de l’ar­ri­vée de Mer­cure

en notre bonne capi­tale. Après une brève dis­cus­sion entre les muses.

Ura­nie décide d'en­voyer Mer­cure sur terre, l'en­ga­geant à prendre

le pre­mier aéro en par­tance, et de des­cendre à tir d’ailes sur le

sol bra­ban­çon. Il devait — mis­sion de confiance — armé d’un

appa­reil de prise de vue des plus per­fec­tion­nés, cro­quer au pas­sage

les plus pho­to­gé­niques minois qui s'of­fri­raient à por­tée de son

objec­tif, les recher­cher au besoin, battre. buis­sons et cam­pagne,

esca­la­der rochers et col­lines, des­cendre dans les val­lées boi­sées

les pleines fleu­ries, péné­trer villes et vil­lages, bourgs et hameaux,

à la recherche des élues; il devait — èn un mot — décou­vrir

vingt beau­tés, parmi les­quelles Ura­nie choi­si­rait la plus méri­tante,

la plus pho­to­gé­nique, de Bel­gique la véri­table Etoile.

— Que me conte là le pro­me­neur soli­taire, sol­li­loque sans doute le lec­teur étonné. Il est vrai que nous sem­blons quelque peu éloi­gnés du sujet annoncé par le titre pro­met­teur: « on tourne le film du concours ». Et pour­tant nous y sommes en plein. Tout ce qui pré­cède, lec­teurs, est-il autre chose qu'une bro­de­rie, mal­ha­bile peut-être, autour du film de notre concours. Je vous laisse juge de cette alter­na­tive; serait-ce Ciné-Revue qui aurait ins­piré Dame Ura­nie, dans l'éla­bo­ra­tion de ses pro­jets; ou la muse de l'As­tro­no­mie nous aurait-elle aidé de ses lumières olym­piennes?

Quoi qu’il soit, le voyage de Mer­cure, mes­sa­ger céleste, fut farci d’aven­tures. Non que votre divi­nité ne tint à hon­neur de rem­plir sa tâche; mais elle était scru­pu­leuse et ne tenait à ne faire usage de son appa­reil qu’à bon escient, évi­tant de gâcher la pel­li­cule. D’ailleurs, l’em­bar­ras du choix seul para­ly­sait par­fois ses gestes, et si elle par­vint après cent hasards étranges au bout de son rou­leau impres­sion­nable, ce ne fut point sans avoir épar­gné fatigues et peines. (.4 suivre).

Un bout du film 'du concours de " La Femme belge la plus pho­to­gé­nique On y voit (si Ton a de bons yeux) Mer­cure bat­tant les flots boueux de ses bras, tan­dis que trois divines can­di­dates s'en donnent à cœur joie à voir les ébats nau­tiques du Dieu aux pieds ailés.


Nou­velles ciné­ma­to­gra­phiques

Cyrano de Ber­ge­rac. — On a pré­senté à Mari­vaux Cyrano de Ber­ge­rac de Ros­tand.

L’adap­ta­tion ciné­ma­to­gra­phique est par­faite et les détails sont appré­ciables. Pierre Magnier qui tient le grand rôle s’est acquitté de sa lourde charge avec beau­coup d’ai­sance et son grand talent s'est révélé jus­qu’aux scènes les plus ardues.

Le film aurait pu être plus clair, mais, à part cela, mise en scène et inter­pré­ta­tion sont par­faites.

Com­bien gagnent ils? — Charles Bra­bin, met­teur en scène d’une com­pa­gnie amé­ri­caine, que nous avons ren­con­tré à Paris nous disait qu’aux stu­dios de Culver-City, tous les can­di­dats pou­vaient se pré­sen­ter.

St l’ex­pé­rience pho­to­gra­phique don­nait de bons résul­tats, les acteurs débu­tants étaient enga­gés à rai­son de 100 dol­lars par semaine. Ce chiffre peut évi­dem­ment aug­men­ter jus­qu'à 1.000 dol­lars, avant de par­ve­nir aux appoin­te­ments d’une « étoile ». Que ne sommes nous tous pho­to­gé­niques!! I

Volonté. — Cla­rence Bud­ger qui est main­te­nant une étoile répu­tée en Amé­rique ne trouva pas sa place tout de suitfe au fir­ma­ment. 11 fut mar­chand de jour­naux, puis cor­rec­teur dans un jour­nal et ensuite repor­ter. C’est après avoir assisté à une prise de vue qu’il se sen­tit des dis­po­si­tions pour le Ciné où il fit d’ailleurs une jolie car­rière.

Hymé­née. — Blanche Sweet épouse son met­teur en scène Mar­shall Nei­lan. Après leur tour de noces ils tour­ne­ront Le Ren­dez-vous en Cali­for­nie.

Claude Oilling­wa­ter. — Avant que de faire du ciné, Claude Gil­ling­wa­ter était acteur dans un petit théâtre de New-York, il avait déjà écrit vingt-cinq pièces de théâtre et quelques vau­de­villes. Il est à pré­sent une étoile scin­tillante de la Goldwyn d’Amé­rique.

Drô­le­rie. — Emmet Cor­ri­gan, qui est fran­çais, pos­sède un nom très irlan­dais. Il joue dans Le Ren­dez-vous qui est une pièce russe, diri­gée par un sué­dois, Vic­tor Shos­trom. Quelle macé­doine!!!

Quelle débauche. — Pour le lustre d’un salon, indis­pen­sable à une scène, Mar­shall Nei­lan vient

de com­man­der 5.000 noix en verre pour gar­nir le pla­fon­nier, ainsi que 100.000 bou­gies en cire.

Ce qu'ils étaient. — Elea­nor Board­man était une can­ta­trice et une comé­dienne répu­tée, elle fait main­te­nant du cinéma où elle s’est créé une for­tune et une répu­ta­tion dans Les Trois Sages Fous. Hobart Bos­worth était un artiste peintre; Mae Bush, une femme de lettres et John Sain­po­lis, un grand archi­tecte. Aileen Pringle était chan­teuse de caf’ cone’. Von Stro­heim était perdu dans le Tyrol. Et main­te­nant tout ce monde est presque mil­lion­naire.

Cha­riot se remue. — Cha­riot vient de pas­ser une semaine à Hol­ly­wood, où il est venu pré­pa­rer un film puis il est ren­tré à Los Ange­los, Char­lie Cha­plin aurait l’in­ten­tion de réédi­ter une série de films, dans le genre de celle du mil­lion de dol­lar Il a déclaré aban­don­ner la comé­die dra­ma­tique pour conti­nuer le film comique qui fit sa renom­mée.

La ter­reur des artistes de cinéma. — On ne connaît rien de la pro­fes­sion d'ac­teur ciné­ma­tro-gra­phique. Et cepen­dant il n’en est pas de plus ingrate. On sait seule­ment que le métier rap­porte gros et qu’il vous lance un homme, en fait une célé­brité, sou­vent pas­sa­gère, lui don­nant ainsi for­tune et hon­neur en très peu de temps.

Tout cela est évi­dem­ment très beau, et peuple les rêves de gloire des nom­breux ama­teurs. Ils ignorent que le stu­dio a ses vic­times à l’ins­tar d'autres pro­fes­sions. C'est réel­le­ment vrai, que la « Cos­mo­po­li­tan », vient de lan­cer un appel aux hommes de la science, en faveurs des vic­times du ‘Stu­dio. Chaque semaine, on est obligé d’en­voyer dans les éta­blis­se­ments de la Croix Rouge, sep­tante acteurs frap­pés de la mala­die des yeux, mala­die ter­rible, qui amène presque tou­jours la cécité.

Le dan­ger est tel, que cette firme offre une prime de 10.000 dol­lars à la per­sonne qui appor­te­rait le remède radi­cal. C'est géné­ra­le­ment par de vio­lente maux de tête que se révèle « La mala­die des yeux ». Les pau­pières perdent les cils, et un matin les comé­diens se réveillent à moi­tié aveugles si pas tout à fait. Quand on pense que le ciné paye chaque année un tri­but de 600 artistes au fléau, on com­pren­dra l’ap­pel lancé par la Goldwyn Cos­mo­po­li­tan au secours des vic­times de l'éclai­rage inten­sif.

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La Vie de Bohême

Chez Momus, c'était l’ani­ma­tion des grands soirs.

Tout Paris réveillon­nait. Tout le Quar­tier Latin, étu­diants et gri­se­ries, bour­geois et bour­geoises, sol­dats et ser­vantes, par­ti­ci­paient à l’al­lé­gresse qui cou­rait avec les lumières le long des façades des maga­sins et mon­tait vers la brume du ciel noir,-avec les cris et les chan­sons de la rue.

On enten­dait les appels des mar­chands.

— Voyez mitaines, épingles, bagues, broches, peignes ornés d’or et d’ar­gent.

— C’est ici la belle valence, la valence par­fu­mée!

— Une tar­te­lette!

— Chauds les mar­rons! les .mar­rons chauds!

Rodolphe et Mimi avaient rejoint les cama­rades Scnau­nard, le musi­cien. Col­line, le phi­lo­so­phy, Mar­cel, le peintre, et tous ensemble cher­chaient à s’at­ta­bler pour le réveillon. Ce n’était pas facile. Après avoir fait, en monôme joyeux le tour du café plein de consom­ma­teurs, il étaient tout heu­reux de trou­ver une tablé à la ter­rasse. Et les amou­reux aus­si­tôt de se taqui­ner:

— Qui donc regardes-tu? inter­ro­geait Rodolphe.

— Tu est jaloux, ripos­tait iMmi.

— Certes, je suis jaloux. Le bon­heur ne fait-il pas naître la jalou­sie? Je suis jaloux, Mirni, ma jolie fleu­riste, jaloux de notre bon­heur qui

Au Quar­tier Latin.

com­mence et qui fait s’éveiller en moi la source pro­fonde de la poé­sie. Ah! puisse-t-elle ne jamais tarir?

- Pour­quoi donc tari­rait-elle? répon­dait Mimi.

Pour­quoi? repre­nait d'un air grave Mar­cel aux idées noires. Pour­quoi? Est bien fou qui croit, à l’amour. Fou à lier. Fou à enfer­mer à Cha­ren­ton ou en enfer.

—- Vous avez donc souf­fert de l’amour? demanda Mimt cal­me­ment.

Mais Mar­cel né répon­dit pas. Il rica­nait. Il venait de voir s’avan­cer une jeune élé­gante sui­vie d’un vieux galan­tin. Les nou­veaux venus vinrent s’at­ta­bler à la seule table qui res­tait libre contre la table, des bohèmes.

— Elle! mur­mura le peintre.

— Vous la connais­sez donc? inter­ro­gea Mimi.

— Si je la connais! Ah oui! C’est Musette. Per­sonne ne la connaît comme moi, Musette qui m’a pris le cœur et, comme dans la légende, me l’a dévoré; Musette avec qui j'ai goûté les pre­miers plai­sirs de l’amour et qui m’a quitté pour cou­rir le guille­dou.

— Est-il pos­sible?

— Voyez-la. Elle amène ici ce vieux beau, une de ses vic­times, la quan­tième, le diable de la luxure seul .le sait, s’il a le temps de les dénom­brer. Quand elle aura mangé le cœur de celui-là, s’il lui en reste, elle se jet­tera sur un autre.

Rodolphe et sa voi­sine Mimi. -—Mais, inter­rompt la douce Mimi, ne voyez -

MICHEL MAT­THYS Auto-Pia­nos DUCA­NOLA, PHI­LIPPS, Rou­leaux

16, Rue de Stas­sart, BRUXELLES Téléph.: 153.92 PHI­LIPPS, avec repro­duc­tion du jeu de l’ar­tiste


vous pas, Mar­cel, comme elle regarde de ce côté, comme elle vous regarde. EMe se moque du vieux Céla­don en retraite, avec qui elle se trouve. Elle, n’a d’yeux que pour notre table. Vou­drait-elle renouer avec son ajmi Mar­cel, dites, ami?

— La gueuse! mur­mura le peintre.

Mais déjà il pro­non­çait avec moins de sévé­rité ce mot grave et sévère. Et Musette, par­lant haut, non pour son com­pa­gnon qu’elle mépri­sait ouver­te­ment, mais pour des oreilles qui refu­saient encore de s’ou­vrir, coqueta.it avec grâce, fre­don­nant le petit cou­plet:

« Toi qui sais le secret de mes charmes, Tu veux cacher tes larmes,

Tu veux rompre ta foi.

Mais je le sens et je le vois,

Cruel, ton cœur est tout à moi.

Tu veux cacher ton trouble encore.

Dis, je t’aclore.

Et mal­gré toi,

Mar­cel, ton cœur est à moi! »

— Oh! disait Mimi, j’ai vrai­ment pitié d’elle.

— Et de lui? deman­dait Rodolphe.

— Et de lui aussi, certes, repre­nait la douce

Stu­pé­fac­tion de Col­line et de Schau­nard à la vue de la nou­velle habi­tante des Cieux.

« D’un pas léger, je vais'souvent, Trot­tant, le nez au vent.

Et cam­brant le cor­sage.

Plus* d’un me dévi­sage Et guet­tant mon pas­sage,

Les mes­sieurs Me dévorent des yeux.

Et mon œil pétille,

Mon orgueil fré­tille, lit des pas­sants J’as­pire l’en­cens. »

— La gueuse, répé­tait encore Mar­cel, avec une sorte de ten­dresse nou­velle.

Mais elle conti­nuait le jeu, les yeux tour­nés vers Mar­cel, tan­dis que celui-ci tenait ses regards obs­ti­né­ment fixés vers le ciel noir, où mon­taient les chants.

enfant. Est-il pos­sible, quand on aime, que l’on se quitte ainsi, èt que l’on se fasse mutuel­le­ment souf­frir?

— La femime, pro­nonça Col­line, est un puits mys­té­rieux.

— Un sphinx, dit Schau­nard.

— Hélas! conti­nuait Rodolphe, quoi de plus triste que l’amour qui tra­hit? quoi de plus lâche aussi que l’amour trahi qui part­donne! H est vrai, il reste la souf­france.

Pen­dant que les bohèmes socra­ti­saient ainsi autour de leur table, Musette avait feint que sa bot­tine trop étroite lui fai­sait, un mal atroce et envoyé son vieux Céla­don vers une bou­tique voi­sine ache­ter des bro­de­quins.

— Oh! ma jeu­nesse! sou­pi­rait Mar­cel.

Un bai­ser lui ferma la bouche. Aus­si­tôt le vieux parti, Musette s’était jetée sur le peintre de ses anciennes amours et. assise sur ses genoux, lui tenant de ses deux mains la tète, lui disait à l’oreille les mots aux­quels on ne résiste pas, fût-on peintre de croûtes ou de chefs-d’œuvre, fût-on même, comme Col­line, phi­lo­sophe, bou­qui­niste et pro­fes­seur de grec.

— Je t’aime, Mar­cel!

— Sirène! pro­tes­tait le peintre.

— Je t’aime, répé­tait la jeune femme.

A ce moment, le gar­çon se pré­senta, appor­tant l’ad­di­tion de la table des bohèmes et celle de la table de Musette.

— Met­tez-Jà ces deux dou­lou­reuses, gar­çon, jeta Musette. Le vieux paiera.

— Bravo! approuva Schau­nard.

— Vive Musette! cria Col­line.

— Vive Musette! répé­tèrent tous les amis. Et Musette étant ren­trée dans ta bohème, les joyeux cama­rades s’en: allèrent dans la nuit, sui­vant la retraite mili­taire, aux chants héroïques des clai­rons et des trom­pettes.

. (A suivre.) Jean BLAISE.

La fri­vole Musette aimait les adu­la­tions.

Nou­velles ciné­ma­to­gra­phiques

Vedettes étran­gères

De M. Jean Hervé dans L'Ave­nir

Après Ses­sue Haya­kawa. venu en France avec Tsuru Aoki, pour être l’in­ter­prète de la Bataille, voici Rudolph Valen­tino, jeune pre­mier, célèbre en Amé­rique, qui vient, lui aussi, res­pi­rer l’air d’Eu­rope, qui est le sien et réa­li­ser sur notre vieux conti­nent quelques pro­jets ciné­ma­to­gra­phiques.

Nous avons donc eu le plai­sir de voir Dou­glas Fair­banks, qui est un grand acteur; Mary Pick­ford, le mal­heu­reux Fatty, les sœurs Tal­madge et les visites de toutes les étoiles nous assurent de la sym­pa­thie qu’ils portent à notre pays.

Cepen­dant, je me per­met­trai une remarque, je ne parle pas ici pour Rudolph Valen­tino, à qui j’ai eu l’hon­neur d’être pré­senté hier soir, et qui m’a

dit des choses extrê­me­ment inté­res­santes sur la ciné­ma­to­gra­phie.

Toutes ces marques bruyantes d’ami­tiés ne vont pas sans nous cau­ser quelque décep­tion, car dès leur retour au pays du Film, ces chères étoiles nous oublient au point de n’ac­cor­der aucune atten­tion aux films que nous dési­re­rions leur mon­trer.

Elles nous ont souri, nous les avons reçues avec cour­toi­sie. Elles nous ont remer­ciés, nous les avons louées, et les exploi­tants de leur côté ont éga­le­ment loué leurs films, ce qui est, je crois, la meilleure façon de leur prou­ver notre admi­ra­tion.

Aussi vais-je deman­der à ces belles étoiles le motif de leur mépris à l’égard de notre pro­duc­tion] Je' sais bien qu’elles ne me répon­dront pas, et pour­tant nous serions heu­reux de savoir...

Man­quons-nous de goût?... de mesure?... d’in­tel­li­gence d’es­prit?...

N’avons nous pas le sens du com­merce? Igno-


14 rons-nous la recette du film inter­na­tio­nal? Notre médio­crité nous ban­nit-elle à tout jamais du mar­ché amé­ri­cain?... Notre franc est-il' trop bas?

Voilà ce que je vou­drais deman­der aux étoiles qui nous sou­rient avec tant de grâce.

Elles seraient bien ennuyées si elles devaient nous répondre. Et puis, les étoiles ça ne parle jamais!

Ses­sue Haya­kawa

Voici le der­nier cli­ché que legrand artiste nous ait envoyé, et sans doute un de ses tout récents

por­traits exé­cu­tés en France. On sait, en effet, que le grand tra­gé­dien japon­nais crée La Bataille, sous la direc­tion de M. Yon­nel, pour le compte de la mai­son Aubert.

Le Nou­veau Film de Grif­fith

La pro­duc­tion que D. W. Grif­fith vient juste de com­men­cer, s’in­ti­tu­lera: Amé­rique. Bien que tout à fait dif­fé­rent de La Nais­sance d'une Nation, une des grandes pro­duc­tions de l’ar­tiste, le scé­na­rio de ce nou­veau film rela­tera cepen­dant cer­tains épi­sodes roman­tiques dé l’his­toire du Nou­veau Monde.

Le cinéma au secours de la den­telle

L’in­dus­trie den­tel­lière de Not­tin­gham subit, paraît-il, une crise extrê­me­ment sérieuse. Pour y parer une firme ciné­ma­to­gra­phique vient d’of­frir aux fabri­cants en détresse de réa­li­ser une grande bande de pro­pa­gande en leur faveur et de la dif­fu­ser dans le monde entier en deux ans, moyen­nant 250 livres. Ces gens de la den­telle qui ne sont, sans doute, pas suf­fi­sam­ment gagnés au pres­tige de l'écran, hésitent...

Vers l’Idéal

Du Gau­lois:

Parmi les pro­grès qui res­tent à faire à la ciné-gra­phie pour qu’elle puisse pré­tendre au nom de « sep­tième art » que lui ont donné quelques ami( trop pres­sés, les plus impor­tants sont; le relief, la cou­leur natu­relle, la lumière natu­relle, la sup­pres­sion des sous-titrés.

Alors seule­ment, ce nou­veau moyen d’ex­pri­mer la pen­sée sera digne d’éga­ler et capable même de dépas­ser les autres.

Le relief, c’est-à-dire la pers­pec­tive, est d’une impor­tance telle qu'on n’ima­gine pas que»tout de qui a été fait sans lui à l’écran puisse résis­ter au temps. Sans le relief, nous ne sommes même pas encore des pri­mi­tifs.

La cou­leur natu­relle, autre­ment dit, la vie, les beau­tés de la nature ren­dues telles qu elles existent en réa­lité. Ce pro­grès sans lequel il est un peu pré­ten­tieux de par­ler de STENO-DAC­TYLO

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aussi un éche­lon énorme

à gra­vir, car c’est avec la décou­verte de la pel­li­cule capable, par sa sen­si­bi­lité, d’en­re­gis­trer toutes les lumières, que l’on abais­sera le prix de revient des films au point que tous les essais seront per­mis.

La sup­pres­sion des sous-titres, enfin, à notre sens le plus impor­tant, est cepen­dant le plus facile, car il ne s’agit plus d’in­ven­ter, mais sim­ple­ment de conce­voir le scé­na­rio avec le véri­table esprit ciné-gra­phique et non plus à tra­vers le théâtre ou le livre.

Actuel­le­ment, la ciné­gra­phie'avec ses sous-titres est aussi ridi­cule que le serait un conte d'Ana­tole France qui aurait besoin d’être accom­pa­gné de nom­breux cro­quis pour être com­pré­hen­sible.

Au Pôle Nord

La firme sué­doise Swenska Bio­gra­phem va pro­ba­ble­ment envoyer au Pôle Nord une mis­sion ciné­ma­to­gra­phique char­gée-de prendre des vues des ice­bergs, des esqui­maux et des ani­maux de là-bas.

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on désire rece­voir le patron découpé; 3) le nom et l’adresse de la des­ti­na­taire; 4) Un franc en man­dat

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Nous ne dou­tons pas que nos lec­trices ne tiennent a pro­fi­ter, nom­breuses, de ces avan­tages, et nous

nous pro­po­sons d'en offrir bien­tôt d'autres éga­le­ment inté­res­sants à tous ceux a

Direc­tion.

A r/ assi­dû­ment Ciné-Revue.

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