Programme de 22 à 27 avr. 1922



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#414

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SPÉ­CIA­LI­SÉE dans la cor­né' die, Marion Davies y a conquis par son charme, son exquis sou-' rire, et sa grande sou­plesse d’ex­pres­sion, une place mar­quante.

C’est que la jolie miss que nous pré­sen­tons ce jour à nos lec­teurs est toute grâce et joliesse, et que son jeu y ’bile et sûr, et L s per­son­nel, la des­tine à tenir bien­tôt des rôles de plus en plus impor­tants.

Ne Lavons-nous pas déjà vue dailleurs dans l'Hé­ri­tage •du père Bus­sard, une œuvre qui ne sau­rait pas­ser inaper­çue, tant le scé­na­rio en est bien consti­tué et l’in­ter­pré­ta­tion par­faite. Marion Davies y incarne l’or­phe­line Mary Becï­ced, et fait preuve de réelles .qua­li­tés scé­niques, et d’une bonne com­pré­hen­sion des effets à pro­duire. Elle com­pose ce per­son­nage, comme tous ceux qu’elle créa, avec une infi­nie déli­ca­tesse, une grâce sub­tile et légère, un à-pro­pos qui

ptivent le spec­ta­teur. Elle nous montre dans ce rôle de jeune fille, jalouse de son indé-

pen­dance et qui n’hé­site pas à se mettre sous la férule de parents enne­mis afin de pou­voir dés­in­té­res­ser une pauvre femme, des senti-ments admi­ra­ble­ment mis en valeur; et cela, grâce à ses dons d’ex­pres­sion excep­tion­nels, joints à une sim­pli­cité de moyens qui tient du pro­dige, et ajoute à l’am­biance vou­lue par le réa­li­sa­teur.

Marion Davies, artiste dans toute l’ac­cep­tion du terme, a com­pris, dès le pre­mier jour qu’elle s’était vouée au ciné, qu’il fal­lait se don­ner toute à sa nou­velle car­rière; qu'il impor­tait par­fois de sacri­fier sa beauté même, quand cela était néces­saire, pour tra­duire avec toute la sin­cé­rité vou­lue, la pen­sée du met­teur en scène. Dailleurs pro­chai­ne­ment, la pré­sen­ta­tion d’une œuvre ciné­gra­phique nou­velle, où Miss Davies tient un des prin­ci­paux rôles, nous four­nira l’oc­ca­sion de repar­ler de cette intel­li­gente et gra­cieuse inter­prète de l’art muet, qui nous réservé, dit-on, d’autres créa­tions. X.


par Mau­rice Widy

Depuis les débuts du ciné­ma­to­graphe le fan­tas­tique et l’ir­réel à l’écran furent tou­jours goû­tés par le public.

Bien plus aisé­ment qu’au théâtre, le fan­tas­tique est réa­lisé super­be­ment par des com­bi­nai­sons nom­breuses d’ordre tech­nique qui per­mettent aux «visions» le maxi­mum d’in­ten­sité dans l’ex­pres­sion. Ici, rien ne dénote 1/s décor, les trappes, les tra­pii­lons, les rochers en car­ton-pâte qui se brisent en de nom­breux mor­ceaux pour livrer pas­sage à une fée Urgèle ou à une fée Cara­bosse.

Les ouver­tures et les fer­me­tures de l’iris, les « oeil-de chat », les dia­phragmes per­mettent des fumées, des volutes, des brumes qui pré­cèdent, obombrent, suivent l’ar­ri­vée subite de per­son­nages de rêve ou de légende. Le seul dia­phragme pré­pare la maté­ria­li­sa­tion des fan­tômes, l’ac­cen­tue et la découvre tout entière au milieu d’as­sis­tants dont la stu­pé­fac­tion. . est exi­gée par le met­teur en scène.

M. G. Mélus, un des pre­miers pro­duc­teurs fran­çais, créa une série de fée­ries qui firent le tour du monde.​Des tru­quages ingé­nieux fai­saient assis­ter les spec­ta­teurs aux ran­don­nées d’une Auto­mo­bile sur l’an­neau de Saturne, au voyage le Cyrano de Ber­ge­rac dans la lune, aux aven-ures mys­té­rieuses du doc­teur Faust, aux incu­rious du Dante aux Enfers (la Divine Comé­die).

Les foules médu­sées cher­chaient à com­prendre par quelle sorte de sub­ter­fuge on réa­li­sait des vues aussi spé­ciales.

Le public s’amu­sait, riait fran­che­ment et reve­nait tou­jours dans les cinés qui don­naient ce genre de repré­sen­ta­tions. (

Pen­dant la guerre, alors que toutes les éner­gies fran­çaises se concen­traient sur les fronts de la Somme, de la Cham­pagne ou autour de Yer dun, les stu­dios amé­ri­cains fabri­quaient quan­tité de films de tous genres. Dans le nombre, la fée­rie tenait encore une place avan­ta­geuse. Citons: une Cen­drillon avec Mary Pick­ford et Owen Moore, Blanche Neige, les Sept Cygnes, le Prince et la Men­diante, avec Mar­gue­rite Clark. Les déli­cieuses comé­dies de Marie Osborne (plu­sieurs étaient de char­mantes fée­ries). En 1915, la Fox Film Com­pany édite la Fille des Dieux avec Annette Kel­ler­mann; en 1917, une série de contes ani­més ravis­sants avec des inter­prètes enfants de cinq à dix ans. Fran­cis Car­pen­ter, Vir­gi­nia Lee Cor­bin, Géor­gie Stone, étaient les stars de la troupe.

Plu­sieurs de ces films ont paru en Europe; citons: Fan-Fan, Ala­din, Ali-Baba, le Vain­queur de l'Ogre, les Enfants dans la Forêt (the Babies in the World).

Ce conte de Noël pour les enfants et les grandes per­sonnes est si gen­ti­ment naïf et si sain que nous

La Sor­cière Gri­gnote à l’en­trée du palais de • Sucre Candi ».

toute sa for­tune ferait retour à sa femme... Clause pré­cieuse pour une-aven­tu­rière dou­blée d’une épouse sans cœur I

Com­ment! s’écrie un ami de M. Hamil­ton, » devenu très intri­gant auprès de sa femme, vous » auriez la naï­veté de soi­gner et d’éle­ver ces » enfants pour être, à leur majo­rité dépouillée de » l'usu­fruit de leur for­tune? Leur père s’est joli-» ment moqué de vous en agis­sant ainsi et vous » auriez gran­de­ment tort de vous faire du mau-» vais sang car ils ne vous en sau­ront aucun » gré... »

La marâtre décide donc, avec la com­pli­cité de son mau­vais conseiller, de se débar­ras­ser des deux enfants puis­qu’ils n’ont plus ni père ni mère.

Informé par son fidèle domes­tique du com­plot

Scène de le fée­rie La Belle aux Bols Dor­mant,

ne pou­vons pas­ser sous silence -son scé­na­rio.

John Hamil­ton, de New-York, devenu veuf et obligé par son état à de fré­quents voyages, s’est rema­rié afin de don­ner à ses deux enfants une seconde mère; mais il n'a réussi qu’à leur don­ner une marâtre! Aussi, ins­piré par un article de jour­nal rela­tant une aven­ture simi­laire, se décide t-il à ten­ter une grande épreuve pour connaître les vrais sen­ti­ments de sa nou­velle épouse.

Ayant confié à son dévoué valet de chambre le ipro­jet qu’il a conçu, Hamil­ton simule un départ soi-disant pour l’Aus­tra­lie, fait son tes­ta­ment... •et s’ar­rête à Los Ange­lès. Quand il juge le moment favo­rable, il fait expé­dier un télé­gramme annon­çant la perte « corps et biens » du paque­bot •qu’il est sup­posé avoir pris... Or, son tes­ta­ment sti­pu­lait que, en cas de décès des deux enfants,

L’en­lè­ve­ment de Bob (Fran­cis Car­pen­tier) et de Ketty (Vir­gi­nia Lee Cor­bin).


qui vient d’être tramé, Hamil­ton attend dans sa retraite de Cali­for­nie l’ins­tant pro­pice pour rega­gner son domi­cile à New-York et jouer son rôle de « reve­nant ».

Et fe soir même que les deux misé­rables avaient choisi pour la fuite — et peut être aussi pour le crime — le père revint de l’au-delà!... en expli­quant son nau­frage et com­ment il a pu se sau­ver sur un radeau.

— « Alors, papa, tu vas nous racon­ter une belle his­toire» s’écrièrent en choeur les deux enfants joyeux...

Il y avait une fois... il y a bien long­temps... un nomme très riche était arrivé au terme de sa vie.

Or, tan­dis qu’il mou­rait, sous les yeux indif­fé­rents de sa femme et de son meilleur ami, seuls, ses deux enfants ché­ris. Bob et Ketty, ver­saient toutes les larmes de tris­tesse et de regret de leur petit cœur bon et sin­cère. Et alors, sen­tant sa fin pro­chaine, le mori­bond dit à sa femme et à son ami: « Puisque je vais mou­rir, je lègue ma for­tune à mes enfants. Jurez-moi de veiller sur eux et de les aimer comme je les ai aimés moi-même »...

Mais la femme et l’ami qui avait une à me per­verse et un cœur dur comme la pierre, déci­dèrent de s’em­pa­rer

Or, quand ils furent dans la forêt mau­dite* une bonne fée appa­rut aux deux ché­ru­bins et les prit sous sa pro­tec­tion. Aus­si­tôt, les deux méchants hommes se bat­tirent entre eux et celui qui était le moins méchant triom­pha de son adver­saire et dit aux petites vic­times qui* effrayées, avaient assisté au com­bat: « Endor­mez-vous ici, mes petits! Demain matin, je vou/ recon­dui­rai à votre maman ». '

Alors, pourj[char­mer le som­meil de Bob et de Ketty, la Fée appela à elle tous les oiseaux, les elfes et les lutins de la forêt qui, à son appel* accou­rurent de tous côtés et se mirent à fêter les deux inno­cents par des danses et par des rondes comme on n’en voit qu’au Para­dis.

Cepen­dant, il y avait dans la forêt un prince cruel qui, averti de la pré­sence de Bob et de Ketty, par­tit à la recherche des deux effron­tés.. Mais la bonne fée endor­mit d’un mau­vais som­meil le prince cruel ainsi que les bri­gands qui lui fai­saient escorte. A son réveil, le prince jura de se ven­ger et fit pré­ve­nir la sor­cière «Gri­gnote». Cette ogresse, vilaine et redou­table, habi­tait dans la forêt un palais de « Sucre-Candi », appelé lé «Châ­teau-Gâteau» parce qu’il était orne­menté des plus attrayantes frian­dises: sucre­ries, bon­bons, pain d’épices, etc..., pour atti­rer les petits gour­mands et s’en empa­rer comme font, l’hi­ver, les mau­vais gar­çons qui veulent s’em­pa­rer des petits oiseaux en leur ten­dant des pièges...

(Voir suite p. J4J.

S’il en est une œuvre vivante et colo­rée, dont l’adap­tat on à l’écran s’im­pose, c’est bien ce « Robin­son Chu­soé », dont le nom est syno­nyme d’aven­tures; qui sut ouvrir nos jeunes intel­li­gences, et nous donna les pre­mières leçon» d’éner­gie et de volonté, â l’âge où l’on est le plus acces­sible aux impres­sions pures et fortes.

Mais tour­ner ces aven­tures, c’était à vrai dire les revivre en par­tie; c’était, après avoir décou­vert les sites appro­priés, se ris­quer dans des zones pit­to­resques, sans doute, mais dont tout confort

rente et de Capri, c’est dans les flancs tour­men­tés et les parois de feu du Vésuve, parmi les fume­rolles, les tor­rents de lave, les lacs de boue en ébul­li­tion que furent­si­tuées­lesdi-verses phases de la vie aven­tu­reuse du héros de de Foë. C’est encore dans la vaste et légen­daire cam­pagne romaine, puis dans la féé­rie inef­fable de la Côte d’Azur, dans les site» mer­veilleux de Men­ton, aux lies d’Hyères* avec ses pay­sages célèbres de PEs­te­rel et des Maures; c’est aussi dans l’émou­vante gran­deur et les désert» gla­cés du mas­sif du

était banni; c’était empor­ter avec soi un impo­sant atti­rail, propre à parer à toutes les néces­si­tés de la route, à toutes les exi­gences de la tech­nique.

Or, c’est dans le relief vol­ca­nique qu’en­cadre le golfe de Naples, c’est sur la mer Tyr­rhé­nienne, dans le décor impo­sant des côtes escar­pées de Sor-

Mont-Blanc; et sur ces ri vages farouches de Mada­gas­car et du Séné­gal, et enfin à nord de divers voi­liers, en de périlleuse» croi­sières, que la cara­vane artis­tique, orga­ni­sée par la Monat Film, a tourné au prix d’imm.​nses dif­fi­cul­tés.

L’his­toire de Robin­son, d’après le scé­na­rio de MM. Monat et Gar­ginlo* com­porte deux grandes époques: le départ de Robin­son vers la Gui­née et le nau­frage; l’ar­ri­vée du héros dans Pile


déserte et son retour à l’âge de 72 ans, après plus d’un demi-siècle d’éton­nantes aven­ture-, que nous retra­ce­rons briè­ve­ment ci-après: éton­nantes

PRE­MIÈRE ÉPOQUE

Robin­son Gru­soé était des­tiné par son père à l’étude des lois. Mais il avait la ban­tise des voyages, et le désir d’al­ler sur mer le domi­nait uni­que­ment. Ce fut en vain que sa famille le conjura de renon­cer à ses des­seins hasar­deux.

A dix-neuf ans, il s’em­bar­qua sur un vais­seau anglais en par­tance pour la Gui­née.

Aux approches des îles Cana­ries, le vais­seau fut atta­qué par un cor­saire maro­cain. Après un com­bat acharné, où Robin­son se mon­tra vaillant, il fal­lut se rendre. Notre heros fut emmené au port de Salé et ardé comme esclave.

Avec un jeune Maure, Xuri, dont il fit son com­plice, il s’évada sur une petite

barque et fixa quelque temps sa des­ti­née dans une île déserte du Cap Vert. Puis, tou­jours en com­pa­gnie du petit Xuri, il reprit la mer;’un vais­seau por­tu­gais, fai­sant la route vers le Bré­sil, les recueillit.

Robin­son passa quelques années au Bré­sil, où, devenu plan­teur, il vit ses richesses rapi­de­ment s’ac­croître. Dési­reux de revoir les siens, il s’em­bar­qua de nou­veau sur un grand voi­lier fai­sant route vers l’Eu­rope.

Dans tes parages des Antilles, un violent oura­gan s’abat­tit sur le navire, qui s’échoua sur une côte déserte. L’équi­page entier fut englouti par les flots. Seul, par un hasard mira­cu­leux, Robin­son se trouva porté par les lames sur les roches du rivage.

DEUXIÈME ÉPOQUE.

Il se trou­vait sur une fie. Sans vête­ments, mou­rant de faim et de soif, sans armes


et sans force, Robin­son était dans une situa­tion déses­pé­rée. Il passa la nuit dans un arbre par crainte des fauves dont Pîle est infes­tée. «

Mais le len­de­main, il put aller, à la nage, jus­qu’au vais­seau nau­fragé, il com­posa un radeau et trans­porta à terre tout ce qu’il put extraire de de l’épave avant que la mer ne la bri­sût com­plè­te­ment: vivres, armes, muni­tions, pièces de bois, barils, outils... Il eut aussi la joie de retrou­ver, vivant, son chien à bord.

Mais la pre­mière demeure qu’il eut créée dans une anfrac­tuo­sité de roche fut détruite par un effroyable trem­ble­ment de terre, car dans i’ile se trou­vait un vol­can en acti­vité. Robin­son s’en­fuit dans un endroit plus pro­pice, près de la mer où il bâtit, sa cabane et orga­nisa de son mieux sa vie soli­taire.

Un jour, il vit des pirogues char­gées de sau' vages atter­rir dans l’île. C’étaient des antropo" phages d’une lie voi­sine qui venaient pour man­ger un des leurs.

Robin­son sur­vint; il les ter­ro­risa par ses coups de fusil et les mit en fuite; c’est ainsi qu’il sauva un jeune nègre qu'il garda comme com­pa­gnon de sa soli­tude et le bap­tisa « Ven­dredi », en mémoire du jour où il l’avait déli­vré.

Plus tard, Robin­son libéra le capi­taine d’un voi­lier espa­gnol, que l’équi­page révolté vou­lait aban­don­ner dans l’île pré­su­mée inha­bi­tée, et appli­qua à l’équi­page la peine du talion.

En retour, le capi­taine le ramena en Angle­terre, ainsi que Ven­dredi. Mais, durant un voyage à che­val, il fut atta­qué par les bri­gands, déva­lisé et laissé pour mort.

Recueilli par des fer­miers, il fut soi­gné par Magda, la fille de ceux-ci; après une déli­cieuse idylle, leurs coeurs se répon­dirent et ils s épou­sèrent. Mais, Magda mou­rut bien­tôt. Et Robin­son, en proie à un cha­grin violent, reprit la mer.

Peu après la mort du fidèle Ven­dredi, tué par des can­ni­bales, Robin­son débar­qua au fond du golfe du Ben­gale. Il tra­versa les Indes et le Tur­kes­tan, aux prises avec les tri­bus pillardes de Tar­tares; puis il passa en Sibé­rie, où, exté­nué,

à bout de souffle et mou­rant de froid, il fut sauvé-par un noble déporté.

' Réta­bli, Robin­son rega­gna enfin sa patrie.

Et après une exis­tence de 72 ans, bal­lot­tée par un si grand nombre d’évé­ne­ments, il ren­tra dans, une vie plus calme et finit ses jours dans la dou­ceur et dans la paix.

N’est-ce pas Robin­son Cru­soé tout entier qu& l’on trouve dans ces deux épi­sodes pleins de variété, de mou­ve­ment, de nou­veauté et d’iriat-teudu?

Les scènes du nau­frage sont parmi les belles et les plus impres­sion­nantes qui aient encore été réa­li­sées à l’écran. La confec­tion du radeau et le» pre­mières luttes pour la vie dans l’île infes­tée de fauves donnent heu à des scènes alter­nant entre la pitié pour l’homme livré aux élé­ments et l’ad­mi­ra­tion pour son éner­gie farouche. On oubliera dif­fi­ci­le­ment le com­bat de Robin­son avec le lion, com­bat d’au­tant plus tra­gique qu’il faillit coû­ter la vie à M.​Dani et qu’il valut a l’opé­ra­teur uneé bles­sure qui ie retint trois mois au lit... '

Et quoi de plus tou­chant, que la ren­contre de Robin­son avec Ven­dredi, après ie com­bat avec les can­ni­bales; et deplus beau que l’a ini­tié fra­ter­nelle de ces deux jeunes hommes, de races dif­fé­rentes, iso­lés tous deux, et se dévouant l’un à l’autre?

Robin­son à l’écran, c’èst l’œuvre magique qui vous délas­sera - jeunes et adultes — des drame» pas­sion­nants dont on nous gra­ti­fie à jet continu.

Et puis­qu’il parait que l’on s’oc­cupe de créer et de ras­sem­bler des films édu­ca­teurs, en voici un qui aura sa place toute mar­quée dans la ciné­ma­thèque ins­truc­tive et attrayante des écoles II sied de féli­ci­ter Monat Film d’avoir osé cette réa­li­sa­tion, et de l’avoir menée à bien avec un souci si grand d’exacte docu­men­ta­tion et de vraise inblance.

Robin­son, film de forte attrac­tion pour les jeunes, est, en môme temps, une leçon d’éner­gie et de mora­lité pour tous: c’est une pro­duc­tion d’une baute valeur docu­men­taire, édu­ca­tive et morale. Emka.

Vic­tor Sjor­trom, réa­li­sa­teur et acteur de La Char­rette Fan­tôme.

il est indé­niable que se mani­feste dans le public une sorte d’ins­tinc­tive défiance vis-à-vis du film sué­dois et ce sen­ti­ment irrai­sonné trouve son fon­de­ment dans le cachet trop per­son­nel imprimé à ces films, cachet natio­nal sur­tout, qui se pré­sente sous de mul­tiples formes; atours sur­an­nés, usages qui sentent leur bon vieux temps, j’al­lais dire leurs années de bou­teille, rudesse des sen­ti­ments qui contraste étran­ge­ment avec la mala­dive sen­si­bi­lité actuelle. Sous ces divers aspects perce la men­ta­lité de ce peuple du Nord, naïf dans ses joies et froid dans ses pas­sions mômes. Or, c’est­ce­qui heurte les sen­sa­tions intimes du spec­ta­teur. Et, s’il est vrai que toute race se reflète dans les œuvres qu’elle engendre dans les dif­fé­rents domaines artist ques, il n’esl pas moins exact que telle la lit­té­ra­ture, le film doit avoir pour qua­lité pri­mor­diale Tuni­versa-lité, uni­ver­sa­lité dans la thèse (tous les films en oDt), uni­ver­sa­lité dans les carac­tères. Pour­quoi Mo.​lière est-il aussi vivant de nos jours qu’il y a trois siècles? Parce que Alceste, Har­pa­gon, Céli­mène, sont l’hornme ver­tueux, l’avare, la coquette d’hier, d’au­jour­d’hui, de demain.

La pro­duc­tion sué­doise est uni­ver­selle, son cadre seul est défini; et comme fellé, elle est méri­tante, si l’on consi­dère que, née depuis peu, elle s’est mise au rang des grandes puis­sances ciné­ma­to­gra­phiques.

Il est un nom qu’on ne peut décem­ment sépa­rer du mou­ve­ment ciné­ma­to­gra­phique sué­dois; Vic­tor Sjos­troîn. L’in­dif­fé­rent haus­sera les épaules, le ciné­phile répé­tera d’un oui convaincu: «Celui là connaît la vraie for­mule du cinéma».

Un met­teur en scène est un poten­tat dont le pou­voir fut trop long­temps méconnu et il n’est que stricte jus­tice de le his­ser, à son tour, sur le pavois. Car c’est à lui, à son acti­vité inces­sante, qu’obéit tout: mise en scène, vedettes et figu­ra­tion, et l’on peut aisé­ment se figu­rer son influence quand toutes ces forces se trouvent ras­sem­blées dans la main d’un homme qui écrit en lettres d'or sur sa ban­nière, en guise de pro­fes­sion de foi: «L’art est mon seul maître.» Or donc, ren­dons tou­jours hom­mage à ces tra­vailleurs obs­cur dont nous applau­dis­sons le fruit d’ef­forts répé­tés dans la voie du Beau

Ce qui pré­cède s’ap­plique inté­gra­le­ment à Vic­tor Sjos­troîn. Son auto­rité, asso­ciée à la vita lité du film su« dois, s’im­pose pour la pre­mière fois, ii y a quatre ans, et depuis elle s’af­firme chaque jour davan­tage. Ame d’ar­tiste éprise d’idéal, intel­li­gence ouverte aspi­rant tou­jours décou­vrir des hori­zons inex­plo­rés, volonté tenace qui lutte sans trêve contre les dif­fi­cul­tés sans nombre, font en sorte que les œuvres conçues par cet homme, auimé d’un esprit fou­gueux d’ar deur pour son tra­vail de Titan, marquent une pro­gres­sion d’une ampleur tou­jours plus majes­tueuse, s’il esi -pos­sible.

Rap­pe­lez-vous ces pro­duc­tions de la Svenska: le Tré­sor WA me, Terge Vigen, les Pros­crits, le Monast re de Sen­do­mir, la Montre bri­sée, la Voix des Ancêtres...

Rap­pe­lez - vous cette rûs­ti­cité des conflits d’àme entre pay­sans, ces vier­ge­sau front bombé comme les madones des pri­mi­tifs, ces décors frais qui nous font son­ger aux estampes de l’école hol­lan­daise...

Rap­pe­lez vous «last not least» Körkar­len (la Char­rette fan­tôme), chef d’œuvre de concep­tion (Gel ma Lager­lof), de réa­li­sa­tion (V. Sjos­trom), d'in­ter­pré­ta­tion (V. Sjos­troîn...', de tech­nique (L. Gulius).

Œuvre forte s’il- en fut, comme toutes celles qui naissent dans la-patrie d’ib­sen, intrigue vio­lente dans sa sim­pli­cité bru­tale: Un homme se conduit mal, un rêve le remet dans le droit che­min. Carac­tères pro­fonds: Holm, Edith... Sjos­trom a com­pris l’œuvre et il a res­pecté l’Idée, que dis-je? il l’a fait res­sor­tir en l’en­tou­rant d’une mise en scène froide, car ii ne veut, à aucun prix, que ie spec­ta­teur s’at­tarde com­plai­sam­ment aux à-côtés futiies et néglige de la sorte l’Idée. Il aurait pu faire une o-uvre luxueuse, mais sacri­fiant tout à l’Idée, il en a fait une œuvre- psy­cho­lo­gique. Avec sa mise en scène rudi­men­taire (inté­rieurs modestes, demi-teinte ombreuse évo­quant là mélan­co­lie du roman de Gelma Lager­lof). ce film, qui vient de pas­ser sur nos écrans trop inaperçu, est une œuvre d’en­ver­gure qui consacre digne­ment le génie de Sjos-trom, iuter­prè­teet met­teur en scène, aussi grand comé­dien que réa­li­sa­teur. V. Sjos­trom n’ignore pas que l’Art est la pein­ture du Vrai, il sait qu’une œuvre est belle quand elle est sin­cère, et il y trouve sa ligne de conduite. 11 était per­mis de rendre ce juste tri­but de louange à celui qui lient si haut te bon renom du monde ciné­ma­to­gra­phique sué­dois et uni­ver­sel.

Ron. u’Eii­peyre.

Pour tout ce qui concerne /’AD­MI­NIS­TRA­TION, la Rédac­tion, la Publi­cité de CINÉ-REVUE, s'adres­ser à l’Édi­teur, M. J MEU­WIS­SEN. rue Charles Be Cos­ter 10, el 12. Tél. L. 16.


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(Copy­right by Jules RAU­COURT. 1921.,

Une scène de Pru­nella, de Mau­rice Tour­neur.

THE ART DIREC­TOR

Avez-vous entendu par­ler de Urban? Non? C’est un grand artiste. C’est lui qui, avec Edmond Jones et Hugo Bal­lin a révo­lu­tionné la déco­ra­tion du théâtre, du music-hall et du moving pic­ture amé­ri­cain. Quelle leçon! Cer­tains soi-disant « met­teurs en scène » euro­péens, se donnent ren­dez-vous au Zieg­feld Fol­lies et au Zieg­feld roof (42e rue) pour y chi­per ce qu’ils inti­tu­le­ront sans rou­gir à leur retour « leurs trou­vailles ». Chez Zieg­feld on s’age­nouille devant des jeux de lumière pres­ti­gieux sur d’éblouis­sants décors. C’est à Urban, art direc­tor, que l’on doit cela. J’avoue n’avoir ren­con­tré qu’une seule fois en. Europe pareille maî­trise (au Zir­kus de Max Rein­hardt à Ber­lin). Aussi bien, Urban est éga­le­ment art direc­tor des prin­ci­paux stu­dios amé­ri­cains çt sa verve déco­ra­tive (bleu et or) a la riche sen­sua­lité des pagodes d’Orient.

THE TECH­NI­CAL DIREC­TOR

Le direc­teur tech­nique est l’en­cy­clo­pé­die du stu­dio. Archi­tecte, peintre, his­to­rien, cos­tu­mier, déco­ra­teur et bien d’autres choses encore! II vous dira la taille de l’es­pa­don manié à Jéru­sa­lem par les gens de Gode­froid de

Bouillon, cor­ri­gera le faî­tage d’un toit à pignon ou la fraise de Jeanne d’Al­bret. C’est lui qui passe en revue les détails d’une recons­ti­tu­tion. Géné­ra­le­ment globe trot­ter et poly­glotte. (

STU­DIO

L’ate­lier de prise de vues. Cette appel­la­tion pro­lixe et guin­dée est rem­pla­cée aux Etats-Unis par un seul mot: Stu­dio.

Il y a quatre sortes de stu­dios en Amé­rique: le stu­dio noir, 1e. stu­dio à toit de verre, le stu­dio ouvert et le stu­dio ouvert et fermé. On y com­bine cepen­dant le soleil et l’élec­tri­cité sauf pour le stu­dio noir où seule­ment l’élec­tri­cité et le mer­cure en tubes sont employés. pour les side-lights, klieg-lights, pla­fon­niers, pro­jec­teurs, arcs, etc. J’ai tourné dans le stu­dio noir de la 56° rue de New-York, dans celui à toit de verre, Le Para­gon de Fort Lee et celui ouvert et fermé, le Tri­angle-Stu­dio de Culver City entre Los Angeles et îe Paci­fique, en Cali­for­nie.

Le stu­dio de la 56p rue occupe géné­ra­le­ment trois pro­duc­tions. Sans être vaste, il est rare que l’on s’y bous­cule mal­gré l’ac­ti­vité qui y règne sur­tout l’hi­ver où presque toutes les scènes d’un film y sont tour­nées. Dès 8 heures

du matin, 25 élec­tri­ciens, peintres, tapis­siers, menui­siers, déco­ra­teurs, se mélangent aux artistes, direc­tors, assis­tants-direc­tors. Il est inter­dit d'y péné­trer sans y être appelé par le ser­vice. Ce stu­dio pos­sède trois étages, de fort récentes loges fire proof, un sous-sol, un large han­gar, un maga­sin de meubles et d’ac­cette piste oblongue, deux étages symé­triques, à droite, les dres­sing-room, à gauche, la force élec­tro­gène, les bureaux, la salle de vision, les chambres de déve­lop­pe­ment, le res­tau­rant, etc. Là-bas, en plein air, un pont levis, une ruelle du Vieux Paris avec au fond l’écha­faud; des Giron­dins et des sol­dats de la Révo­lu­tion.

ces­soires, plu­sieurs bureaux pour les cas­ting-direc­tors, le stu­dio-mana­ger, les direc­tors, etc.

Le Para­gon-stu­dio de Fort Lee est trois fo:s plus grand. Situé au-des­sus de l’Hud­son, à New-Jer­sey, il est pos­sible, même cer­tains jours d’hi­ver, d’y tra­vailler avec peu d’élec­tri­cité, le toit vitré amor­çant la lumière qui est excel­lente à cet endroit. Ce stu­dio pos­sède les der­niers per­fec­tion­ne­ments et une équipe d’ou­vriers supé­rieu­re­ment orga­ni­sée. Les loges sont spa­cieuses, propres, on peut s’y laver à Peau chaude et froide. L’hi­ver, l’ac­teur y a chaud aux pieds et les cou­rants d’air y sont inter­dits. Le Para­gon voi­sine les stu­dios Fox, Pathé, Goldwyn et World.

Mais ce qu’-il faut avoir vu, c’est le Tri­angle-stu­dio de Culver City. Situé entre les mon­tagnes et l’océan — exac­te­ment à dix minu­tas d'auto de Venice-plage — ce stu­dio unique semble dès l’en­trée aux immenses portes grilla­gées, aux murs blancs de plus d’un kilo­mètre de lon­gueur, l’ha­bi­ta­tion de quelque mil­liar­daire cali­for­nien.

Au centre, des pelouses cou­pées par des routes lisses de briques rouges et les trois sil­houettes immenses des théâtres aux velums crèmes pareils aux niches des diri­geables. Autour de

Plus loin, c’est Rome, péplums rouges et blancs, le cirque, les lions (en cage). A deux pas, c’est Wall street, New-York. On tourne par­tout, dans tous les coins, sur des pra­ti­cables gigan­tesques et le soleil haut dans le ciel, imper­tur­bable, regarde. Midi. Le per­son­nel sans dis­tinc­tion se dirige vers le res­tau­rant du stu­dio. Ce n’est pas un res­tau­rant pour rire. Les boys qui sont à che­val depuis huit heures du matin dans les mon­tagnes de. Santa Monica et rentrent au galop, entendent avoir sous la dent autre chose qu’une brioche et un café noir. Après un potage solide, c’est de la viande rôtie à point et des légumes bouillis qu’il sied de leur ser­vir. Les stars comme les direc­tors se mélangent, dans cette salle démo­cra­tique, aux nom­breuses tables qui bien­tôt sont toutes occu­pées par des légions bigar­rées. Une heure et quart. Les écrans et les velums sont mis au point comme les came­ras qui tournent sans arrêt jus­qu’à cinq heures.

Par­fois, la nuit, sous le ciel libre, on tourne encore.

( A suivre)


Se fan­tas­tique au Cinéma

(suite, voir p. 4).

Bob et Ketty, qui étaient gour­mands comme tous les enfants de leur âge.​se lais­sèrent prendre au piège; mais, comme ils avaient beau­coup de ruses dans leur sac et qu’une Fée les pro­té­geait, ils purent sedé­bar­ras­ser dela­sor­cière «Gri­gnote» et déli­vrer du même coup tousles enfants qu’elle avait pris et enfer­més dans une pri­son.

Ces enfants devinrent leurs cama­rades et Bob, aidé par eux, livra une grande bataille au prince cruel qui vou­lait faire de Ketty son esclave...

Mais la Jus­tice imma­nente, qui pro­tègent ceux qui souf­frent'et qui sont mena­cés, ne tarda pas à se mani­fes­ter d’une façon écla­tante: la mort du prince cruel déli­vra les chers petits qui remer­cièrent la bonne Fée et aljèrent retrou­ver leur maman...

Au récit de ces aven­tures extra­or­di­naires, les habi­tants du vil­lage déci­dèrent de châ­tier la mau­vaise mère et son ami qui avaient ordonné de faire périr les char­mants enfants dont le père n’était plus là pour les défendre...

Les cou­pables furent donc punis comme ils le méri­taient; et depuis cette époque, il n’y a plus d’en­fants mal­heu­reux dans ce vil­lage...

Et ce conte ser­vit de leçon à l’épouse de John Hamil­ton qui, tor­tu­rée par le remords, regretta sin­cè­re­ment ses mau­vaises pen­sées et, pour la pre­mière fois, serra avec amour « ses enfants » sur son cœur repen­tant, après avoir mon­tré la porte à son perlïde conseiller. .

A la Fox Film, tou­jours, Annette Kel­ler­mann, inter­préta la Reine de la Mer et la Fille de Nep­tune En 1918, M. Mau­rice Tour­neur réa­lise, avec Mar­gue­rite Clark, Pru­nella, film où Pier­rot, Arle­quin et Colom­bine riva­lisent de folies, d’amour et de grâces com­munes.

Suc­cède à la Para­mount, l’Oi­seau Bleu, la fée­rie phi­lo­so­phique de notre pré­cieux com­pa­triote M. Mau­rice Mae­ter­linck. L’Uni­ver­sal Cam­pany,

tou­jours 1 même année, tourne les Sirènes de la Mer, avec Louise Lovely, Jack Mii­hall et Car­mel Myers. Dans le fruit Défendu, l’œuvre superbe de Cécil B de Mille, nous retrou­vons quelques pas­sages de ce mer­veilleux conte que grand mère nous disait, le soir, lorsque nous avions été bien sages: Cen­drillon.

En France, la mai­son Eclipse pré­senta: à l’Ombre de la Cathé­drale, rêve en deux par­ties; M. Pierre Caron visua­lisa dans l’Homme qui ven­dit son âme au Diable, quelques rares scènes de l’En­fer.

Le Lys de la Vie, d’après l’œuvre de la reine Marie de Rou­ma­nie, jouée et mimée par les élèves de Miss Loïe. Ful­ler, est une suite de danses, d’ombres curieuses toutes ori­gi­nales et bien faites pour char­mer les yeux autant que l’es­prit. On remar­qua dans cette bande l’uti­li­sa­tion par­tielle d’une par­tie du néga­tif teinté. Char­lie Cha­plin cher­cha, sou­vent, dans le mer­veilleux, la base de ses scé­na­rii; rap­pe­lons les rêves — savam­ment com­bi­nés - de Cha­riot à la Banque, Une'Idylle aux Champs, Une Vie de Chien, Cha­riot Sol­dat, et tout récem­ment de The Kid (Le Gosse).

Dans la Char­rette Fan­tôme des « super­posi. tions » magni­fiques et une mise au point impec­cable ont donné des tableaux sai­sis­sants et d’une vérité impres­sion­nante. La phi­lo­so­phie du film est celle qui touche direc­te­ment le cœur et l’âme.

La \Pa amount nous annonce les pro­chaines édi­tions de Enchan­te­ment (La Belle au Bois Dor­mant) pro­duc­tion Cos­mo­po­li­tan et du Para­dis des Fous mise en scène de Cécil B. de Mille.

.La Vie, la Mort ont tou­jours inté­ressé le public, ainsi le grand suc­cès qu’il fit à la pré­sen­ta­tion de la Char­rette Fan­tôme, œuvre sué­doise due au maître Sjoström.

Les fée­ries nous ont tou­jours beau­coup inté­res­sés et elles nous char­me­ront tou­jours puis­qu’elles nous rap­pellent le plai­sir le plus grand de notre jeune âge: les contes fan­tas­tiques de Charles Per­rault, de Grimm et de la Mère l’Oie.

Il était une fois...

Mau­rice Widy.

LE PRÊCHE CONTRA­DIC­TOIRE

Le Révé­rend John Roach Stra­ton venait de stig­ma­ti­ser le théâtre et son influence démo­ra­li­sa­trice en Amé­rique, à l’église aris­to­cra­tique de la 'I Cal­vary Bap­tist Church », dans la 57e rue, quand l’im­pré­sa­rio théâ­tral et ciné­ma­to­gra­phique, William A. Brady, se leva et donna la réplique au pré­di­ca­teur.

Le révé­rend venait de flé­trir l’in­dé­cence de la scène, où les jeunes filles n’ar­rivent à la vedette qu’au prix du déshon­neur, il avait cri­ti­qué aussi les divorces si fré­quents dans la cor­po­ra­tion des artistes, -met­tant en vue Cha­riot, Dou­glas - Fair­banks, Fatty et Hol­ly­wood, la ville fameuse. Brady s’écria: «Je puis prou­ver que dans les vingt der­nières années, plu­sieurs crimes ter­ribles ont été com­mis par des prêtres. Plus de cler­gy­men ont été convain­cus de meurtre que les artistes, et il y a davan­tage de membres du clergé en pri­son actuel­le­ment que d’ac­teurs. Il y a de mau­vaises pièces, mais il y en a pour une mau­vaise dix de bonnes. Et s’il y a, sur la scène, un telle indé­cence, c’est à la loi à fer­mer les théâtres. »

« Coopé­rez avec les gens de théâtre, conclut Brady. Priez Dieu pour eux, mais ne les tuez pas. »

Et ce fut dans l’aris­to­cra­tique église de la 57" rue, un spec­tacle sans pré­cé­dent que, celui des « fidèles », criant, applau­dis­sant et sif­flant!... (Paris-Miài.)

Les Films sans Titres

Des met­teurs en scène amé­ri­cains ont, paraît-il, l’in­ten­tion de sup­pri­mer les sous-titres dans les filins et de les rem­pla­cer par des images évo­ca­trices, fai­sant com­prendre par leurs aspects ce qui va se pro­duire par la suite. En France cette nou­velle idée a trouvé corps en la per­sonne d’un met­teur en scène connu qui va sor­tir un film conçu sui­vant ce prin­cipe-Va-t-on voir une révo­lu­tion dans le cinéma, ou bien fait-on sim­ple­ment fausse route? Je croi­rais plu­tôt cela, car je ne vois pas des films comme l’Em­pe­reur des Pauvres ou P ani­sette, sans aucune expli­ca­tion. Si les tableaux évo­ca­teurs rem­placent les sous-titres, ce ne sera plus un plai­sir pour le spec­ta­teur, ce sera une suite de pro­blèmes à résoudre, qui com­pris par un petit nombre, seront incom­pris par la majo­rité. Il arrive que des films ayant un scé­na­rio simple, agré­menté de sous-titres clairs, ne soit pas com­pris par.​beaucoup de monde, à plus forte rai­son s’il n’en a aucun. On n’a qu’à se rap­pe­ler l’ac­cueil fait à des films d’un genre nou­veau, tel El Dorado qui cepen­dant était un chef-d’œuvre bien com­pré­hen­sible et que des spec­ta­teurs ont osé sif­fler. Il faut dire aussi que ceux-ci sont par­fois bizarres, j’ai vu sou­vent applau­dir un infâme cabo­tin décla­mant des insa­ni­tés et ne trou­ver abso­lu­ment rien à dire, pas même un petit applau­dis­se­ment, devant un chef-d’œuvre ciné­ma­to­gra­phique.

Loin de voir sup­pri­mer les sous-titres, je vou­drais, au contraire, que les met­teurs en scène y apportent plus d’in­gé­nio­sité, les mettent bien en place, sans tou­te­fois en exa­gé­rer ni la lon'gueur ni la quan­tité. Les spec­ta­teurs n’en seront alors que plus atti­rés vers l’écran. Il ne faut tou­te­fois pas jeter le manche avant la cognée, atten­dons de voir un film sans sous-titre pour le cri­ti­quer réel­le­ment ou l’ap­plau­dir. Comme c’est au pied du mur que l’on voit le maçon, il n’y a qu’à attendre de voir celui-ci mon­ter une nou­veauté. D’avance je ne crois pas qu’il obtienne beau­coup de suc­cès' auprès du public en géné­ral, qui, dif­fi­cile à conten­ter, ne sait pas sou­vent encou­ra­ger ceux qui cherchent à lui plaire.

Mar­cel LES­TAT.

(La Semaine Ciné­ma­to­gra­phique.)

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LA PAGE DE LA FErtME

Que disiez-vous donc. Mes­dames, que les oiseaux s'en retour­naient vers le midi, leur­rés dans leur espoir de soleil. C'est à chaque pas qu’un fré­mis­sant et joli plu­mage vient jeter sa teinte claire, comme une chan­son, dans le sombre va-et-vient des toi­lettes qui n'ont pas encore pu oublier l'hi­ver.

Et sous ces gra­cieux panaches où le rouge domine comme un éclat de rire, déjà des sil­houettes très claires se glissent parmi les aus­té­ri­tés du noir.

Voilà, certes, une pit­to­resque toi­lette, sorte de robe - man­teau, dont la petite vareuse vient bon­ne­ment se nouer devant, sous la taille, par deux pans rame­nés des hanches. En cor­de­laine havane, ce joli modèle se com­plé­tera d’une jupe à Rayures havane*et rouge fuschia. Les pare­ments et le col sont en même tissu.

Et cette jolie robe de gabar­dine bleu tur­quoise gar­nie de fine ganse den­te­lée î Cette autre encore en tissu de fan­tai­sie fine­ment qua­drillé de rouge sur fond bleu, son cor­sage se croise sur un plas­tron-che­mi­sette et la jupe est légè­re­ment étof­fée de plis aux hanches.

Plus com­pli­quée est cette autre en kasha nat­tine sable. Cor­sage à long gilet barré de plis fins. Jupe fon­cée ornée devant de gros bou­tons; elle est à la fois coquette et jeune, ce qui n'est pas pour la dépa­rer.

Le gra­cieux tailleur de ser­ge­lîn chau­dron qui l'ac­com­pagne, pour­rait en dire autant. La sévé­rité clas­sique se détend d'un joli mou­ve­ment croisé de la jaquette et de plis plats aux côtés de la jupe.

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A. VAN WEE­REN

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Par pro­cédé bre­veté les vête­ments sont lavés en pleine ben­zine, tout en gar­dant les cou­leurs.

Mai­son prin­ci­pale:

93, 95, Chaus­sée de Malines