Programme de 1 à 31 août 1922



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#388

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cSt. cCou­rism

dans les meilleures pape­te­ries

Qdtrine Opu­lente

—- en 2 moi» par les Pilules O*léf Ium. Le» pilules Galc­gi­nos sont incom­pa­rables \ pour déve­lop­per et raf­fer­mir! les seins, effa­cer les saillies osseuses, com­bler les salières ei don­ner à la poi­trine des contours har­mo­nieux et sédui­sants. Elles sont abso­lu­ment inof­fen­sives et elles ., . i h réus­sissent aussi bien chez la

I\ * \ femme que la jeune fille.

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LIEGE: Pharm. Goos­sens, 98, rue de la Cathé­drale. ANVERS: Phar­ma­cie-Dro­gue­rie, 115, rue Mon­tign> GAND: Pharm. Ver­gae­len, 45, rue des CLamps CHAR­LE­ROI: Pharm. Sohet, 15, rue de Mar­ci­nelle. NAMTJR: Phaém. Chi­sogne, 2, rue Gode­froid. MONS: Pharm. Her­mans, 19, rue de l’Athé­née. OSTENDE: Pharm. Halewyck, Place d’Armes, 12.

Pour tout ce qui concerne ÏAd­mi­nis­tra­tion, Ja Rédac­tion, la Publi­cité de CJNÊ-REVUE, s'adres­ser à rÉdi­teur, AL J. MEUW1S­SEN, 70 et 72, rue Charles De Cos­ter. — Télé­phone L. 7Ó78.

MONTÉ EN MÉTAL

DÉPO­SI­TAIHBS t

TURN­HOUT: Mai­son J. Brandi, rue de l'Eglise, 3. ROU­LERS: Mai­son L. Fon­teyne. place de la Gare, 28.

OSTENDE: Mai­son L. Fon­teyne, rue du Quai, 4.

GILL Y: Mai­son Michaux, place des Haies.

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AGENT GÉNÉ­RAL POUR LA BEL­GIQUE DU CÉLÈBRE PIANO

"August Förster

2* Année — N» 19

1922.

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Edi­teur: J. MEU­WIS­SEN, rue Charles De Cos­ter, 7O et 12, Bruxelles. — Télé­phone 31678

NOTRE VEDETTE

André ROANNE

Avec ses créa­tions de L Atlan­tide, Les Ailes s’ouvrent. Han­tise, Têtes de Femmes, Femme de Tête, etc., André Roanne, qui tourne actuel­le­ment à Bruxelles avec l’ex­cellent met­teur en scène Henry Rous­sel, s’est conquis une place très enviable dans le cinéma fran­çais.

Dans le salon du Palace Hotel, André Roanne répond aima­ble­ment à mes ques­tions.

— Com­ment êtes-vous venu au « Moving Pic­ture Art »? avons-nous demandé à M. Roanne.

— Fai­sant le déses­poir de ma famille, qui rêvait de faire de moi un’’ban­quier, j’ai tourné mon pre­mier film en juillet 1915. Accom­pa­gnant un cama­rade aux Stu­dios Gau­mont, je fus abordé par un met­teur en scène qui me demanda si j’avais déjà fait du cinéma; natu­rel­le­ment je lui répon­dis que oui, lui citant des titres de films tout à fait fan­tai­sistes.

Un mois après je par­tais pour les bords de la Loire, tour­ner quelques films avec Gas­ton Michel, René Navarre, Jean Signo­ret, Marie Laurent, Nelly Pal­mer, Suzy Dubert, etc. Depuis ce temps, hélas! trois de ces cama­rades sont décé­dés. Voici le titre de ces films: Le même Sang, En Musique, Madame Fleur de Neige, et Autour d’une Bague, film dans

RAQUEL MEL­LER et ANDRÉ ROANNE

posent pour Ciné-Revue.

Raquel Mel­ler et André Roonne, prin­ci­paux inter-prêtes du film Les Oppri­més ou les Flandres sous Phi­lippe II, réa­lisé à Bruxelles par l’ex­cellent ani­ma­teur Henry Rous­sel, ont bien voulu poser, tout spé­cia­le­ment, pour Ciné-Revue.

Notre excellent col­la­bo­ra­teur et ami Henry A. Parys, ui accom­pa­gnait notre repor­ter, pré­pare, pour un e nos plus pro­chains numé­ros, une inté­res­sante inter­view de Madame Raquel Mel­ler. Cette jolie artiste espa­gnole, qui obtint un si légi­time suc­cès sur la scène, sera l’étoile applau­die de tous les écrans du monde. C'est le pre­mier film que Raquel Mel­ler tourne.


4 lequel j’eus la chance d’in­ter­pré­ter le rôle du jeune pre­mier.

Vint la mau­vaise sai­son, ce qui nous fit par­tir pour Nice, c’est là que j’ai tourné Mon­sieur Pin­son Poli­cier, pre­mier film d’une série qui, mal­heu­reu­se­ment, fut inter­rom­pue par la mobi­li­sa­tion du met­teur en scène; c’est à ce moment que je fis connais­sance de Jacques Fey­der, qui inter­pré­tait un rôle à mes côtés, et qui plus tard devait mettre à l'écran L’At­lan­tide.

Dans les pre­miers mois de 1916, je tour­nais avec Fey­der, débu­tant dans la mise en scène, plu­sieurs petits films dont: Têtes de Femmes, Femme de Tête et Des Pieds et des Mains. Puis, sous la direc­tion du met­teur en scène Vio­let: Le Consen­te­ment de ta Mar­quise.

En juillet 1916 — je suis mobi­lisé et obligé de rejoindre le 105ème régi­ment d’ar­tille­rie — jus­qu’en 1919; je suis donc immo­bi­lisé dans ma car­rière par les évé­ne­ments.

— Et après la guerre, quel fut votre pre­mier film?

— Engagé par Jacques Fey­der, j’ac­com­pagne celui-ci en Afrique tour­ner le rôle du lieu­te­nant Mas­sard dans L'At­lan­tide. Inutile de vous par­ler des dix mois pas­sés là-bas, mes cama­rades et Jacques Fey­der lui-même, en ont donné de nom­breuses nar­ra­tions.

De retour à Paris, en jan­vier 1921, je n’ai guère cessé de tour­ner, d’abord L'Ombre Déchi­rée, de Léon Poi­rier, ensuite Les Ailes s'ouvrent, de Guy du Fres­nay, Han­tise, de Kemm, Maman Pierre, de Mau­rice Chal­liot, Tote, de de Morl­hon et L'Eva­sion, de Guy de Cham­pa­vert.

De Mar­seille, où je me trou­vais, lors de la réa­li­sa­tion de ce der­nier film, je reçus les offres de M. Rous­sel, pour le film que je tourne en ce moment à Bruxelles: Les Oppri­més ou les Flandres sous Phi­lippe U, et c’est avec joie que j’ac­cep­tai de tour­ner le rôle de Phi­lippe de Horne aux côtés de la grande artiste qu’est Raquel Mel­ler.

M. Roanne, qui avait bien voulu me four­nir ces ren­sei­gne­ments, me montre aussi sa superbe col­lec­tion de pho­to­gra­phies- mais comme il se fait tard et que M. Roanne tourne le len­de­main dans le mer­veilleux décor de Gand, je prends congé de mon char­mant inter­lo­cu­teur en lui pro­met­tant de venir le revoir encore.

André Roanne est un des jeunes espoirs du cinéma fran­çais. Et nous pou­vons affir­mer d’em­blée que c’est un des meilleurs jeunes pre­miers. André Roanne par­vien­dra.

Henry A. PARYS.

Pour tout ce qui concerne l'Ad­mi­nis­tra­tion, la Rédac­tion, la Publi­cité de Ciné-Revue, s'adres­ser à l'édi­teur, M. J. Meu-wis­sen, TCM2, rue Charles Decos­ter, Bruxelles. Tél. 31678.

LA CRI­TIQUE... “ M Mar­tial est un Jack Bux­ter remar­quable, sachant incar­ner comme il convient le cler­gy­man aus­tère et, sym­pa­thique. „

(Le Coui­ner Ciné­ma­to­gra­phique, de Paris.;

J. F. Mar­tial est belge. Ses débuts au cinéma datent d’avant la guerre, son pre­mier film: Fan­tômes. Mar­tial inter­prète un rôle impor­tant dans ce film aux côtés de René Navarrre.

Mobi­lisé à l'ar­mée belge, Mar­tial fait toute la cam­pagne et se conduit glo­rieu­se­ment.

Revenu à Paris, il tourne de nou­veau pour Gau­mont; parmi ses films: Les Vam­pires, Cœur de Mère, Bar­ra­bas, Les Deux Gamines, Gaë­tan ou le Gref­fier pré­somp­tueux, etc.

Ensuite il tourne: Tris­tan et Yseu/t pour les Films Louis Nal­pas, Le Cof­fret de Pan­dora pour G. Pan-sini. Le Col­lier de la Momie, film dirigé par son com­pa­triote Armand Du Plessy, pour le compte des Films Hélios, et Un Aven­tu­rier, film Mau­rice de Mar­san; c’est dans ce der­nier film que l’on a pu par­ti­cu­liè­re­ment appré­cier son beau et souple talent.

Mar­tial pra­tique tous les sports en géné­ral et n'im­porte quel exer­cice sen­sa­tion­nel.

Dans toutes ses incar­na­tions, Mar­tial apporte un cachet d’ori­gi­na­lité bien per­son­nelle; c’est aussi ce qui fait son suc­cès. Jean RYHEN.

jße Dilan d’une ôai­son

Comme pour les arts et les lettres, il y a une sai­son pour le ciné. Non que les direc­teurs, les met­teurs en scène et les inter­prètes aient loi­sir de chô­mer. Au contraire, on tourne ferme, dans les stu­dios et en plein air. On pré­pare les nou­veau­tés de la sai­son pro­chaine. Mais à mesure que nous entrons dans la période des vacances, les pré­sen­ta­tions se font moins nom­breuses.

C’est le moment de dres­ser le bilan, ou, si vous vou­lez, un « brouillon de bilan » de la sai­son qui s’achève. Ce rapide coup d’œil en arrière per­met­tra de mesu­rer le che­min par­couru, et de juger les efforts d’un art qui affirme chaque jour un peu plus sa puis­sance inéga­lable.

A tout sei­gneur tout hon­neur. Les Amé­ri­cains sont tou­jours les grands sei­gneurs de l’écran. Ne fut-ce qu’à cause de leur situa­tion éco­no­mique, leur pro­duc­tion passe de beau­coup, en quan­tité tout au moins, celle des autres pays. Et parmi les Amé­ri­cains, c'est tou­jours Cha­riot qui recueille chez nous le plus de lau­riers. Pour le grand public, cette année sera l’an­née du Gosse. Jamais encore un film n’avait eu sur les foules un empire aussi évident. Tout le monde a vu le Gosse. Tout le monde en a parlé. Même les adver­saires du ciné, même les adver­saires de Cha­riot se sont incli­nés devant une ima­gi­na­tion vrai­ment géniale, épui­sant les moyens les plus simples, les plus enfan­tins, c’est le cas de le dire, pour pro­vo­quer le rire ou les larmes. Oui, les larmes. Char­lie Cha­plin a ter­miné, par le Gosse, son évo­lu­tion du comique au tra­gique, déjà si visible, aupa­ra­vant, dans Vie de chien par exemple.

" Mais le comique sub­siste. Et c’est un tra­gique nou­veau — le tra­gique bur­lesque — que l’au­teur du Gosse nous a révélé, en même temps qu’il nous pré­sen­tait Jackie Coogan, le petit pro­dige qui n’au­rait pu être formé à meilleur école.

Les autres as amé­ri­cains:

Dou­glas Fair­banks dans le Signe' de Y'Orro, Mary Pick­ford dans

Polly ana et Par l’en­trée de ser­vice, W.-S. Hart dans Pour /'Hon­neur, Tho­mas Mei­ghan et Glo­ria Swan­son dans Y Admi­rable Crich­ton, pour ne citer que les plus popu­laires, dans leurs créa­tions les plus impor­tantes, se sont dis­puté avec entrain les faveurs du public des deux mondes. Cha­cun a uti­lisé, et par­fois déve­loppé ses qua­li­tés par­ti­cu­lières. Mais Dou­glas peut se van­ter d’avoir, avec Zorro, créé un type de redres­seur de torts, frère de Don Qui­chotte, qui res­tera dans la gale­rie des grandes figures du ciné.

Res­tent les films de Grif­fith, tou­jours atten­dus avec impa­tience par les ama­teurs qui voient, dans l’au­teur du Lys brisé,Yun des plus grands ouvriers — si pas le plus grand — du sep­tième art. Deux films de Grif­fith nous furent pré­sen­tés au cours de l'hi­ver der­nier: La Rue des Rêves et Annie Moore ou Way down East. L’au­teur’ n’a guère renou­velé sa manière.

Il conti­nue d’ex­pri­mer, par les mêmes carac­tères un peu roman­tiques et les mêmes anti­thèses de lumière et d’ombre, l’op­po­si­tion du bien et du mal. Cela peut las­ser à la longue. Mais les der­nières scènes de Way down East (la pour­suite dans les glaces) consti­tuent incon­tes­ta­ble­ment l’une des maî­tresses pages du sep­tième art. Lilian Gish, l’in­ter­prète pré­fé­rée de Grif­fith, est tou­jours la déli­cieuse pou­pée au sou­rire fêlé.

Les Anglais ont mar­qué plu­sieurs suc­cès consi­dé­rables. L’on nous avait d’abord pré­senté Car­na­val, que l’on nous recom­man­dait comme le meilleur filmf anglais de l’an­née. Car­na­val a déçu. Sans doute, le film est bien tourné, bien mis en page; la pho­to­gra­phie est excel­lente. Mais aucun élé­ment de nou­veauté ne pou­vait faire de Car­na­val la pro­duc­tion sen­sa­tion­nelle qu’on avait annon­cée. Dis­raéli, par contre, et sur­tout Y Inexo­rable, le film de Rudyard Kipling, ont emporté l’ad­mi­ra­tion des connais­seurs. Kipling a trans­porté au ciné les qua­li­tés d’ob­ser­va­tion et d’ima­gi­na­tion qui ont fait


Ie succes de ses livres.

Enfin, ces tout der­niers jours, un film anglais:

La Glo­rieuse Aven­ture, nous a prouvé que la prise de vues et la pro­jec­tion ciné­ma­to­gra­phique en cou­leurs sont désor­mais por­tées à un très haut point de per­fec­tion.

A part cette inno­va­tion, pure­ment tech­nique, mais dont*on ne peut nier l’im­por­tance,

les Anglo-Saxons (Anglais et Amé­ri­cains) n'ont pas vrai­ment innové. Ils ne semblent guère dési­reux de cher­cher des voies propres au ciné. Les ten­dances nou­velles n'ont pas de prise sur leur consti­tu­tion solide... et pla­cide.

Tout au contraire, les Sué­dois, dans la Char­rette Fan­tôme, tâchent d’ex­pri­mer, par l’image mou­vante, ce qu’au­cun autre art ne peut dire. Et les Alle­mands — car ils reviennent, rudes à l’at­taque, et nous avons revu Henny Por­ten dans Anne de Boleyn et Asta Niel­sen dans Ham­let — les Alle­mands ont fait le grand pas avec le Cabi­net du Doc­teur Cali­gari, un grand film, que l’on peut ne pas admi­rer en lui-même, mais qui est une indi­ca­tion de ce quç le ciné peut sus­ci­ter d’im­pres­sions nou­velles, en trans­for­mant, en sty­li­sant les formes que nous offre la vie. Cali-

Deux scènes de Joce­lyn

Au bas: Jacque CATE­LAIN dans

Don Juan et Faust

gari a déplu à d’au­cuns/' par son parti-pris d’hor­reur, ce qui est une affaire d’ap­pré­cia­tion, et par l'exa­gé­ra­tion, le manque d’équi­libre de l’œuvre, ce qui est un reproche plus grave, et fondé à notre sens.

Et voici les Fran­çais. C’est chez eux, pré­ci­sé­ment, que nous trou­ve­rons cette mesure, cet équi­libre dans l’in­no­va­tion. Enga­gés dans la concur­rence mon­diale avec des armes infé­rieures — éco­no­mi­que­ment, la situa­tion du ciné fran­çais est lamen­table — nos voi­sins du Sud ont fait, cette année, un grand effort. Ils ont réa­lisé des films somp­tueux, soi­gnés en tous points, comme l'At­lan­tide et Les Trois Mous­que­taires. Mais sur­tout des met­teurs en scène comme Mar­cel L’Her­bier, Jacques de Baron-celli, Léon Poi­rier et plu­sieurs autres ont reçu, pour leurs inno­va­tions, leurs créa­tions véri­tables, l'ap­pui ( de mai­sons qui ris­quaient gros en allant à l’en­contre des habi­tudes du public. 11 est à peine besoin de rap­pe­ler El Dorado, leRêve, le Père Goriot. Ces trois œuvres, à elles seules, suf­fi­raient à la gloire de l'écran fran­çais.On pré­sente actuel­le­ment Joce­lyn, de Léon Poi­rier, d’après Lamar­tine, et Don Juan et Faust, de Mar­cel L’Her­bier.

Par­lant de ces films nou­veaux, Louis Del­luc, un autre nova­teur de l'écran, dit que la mai­son édi­trice par­vient à pro­duire, en un an, ce qui sem­blait si dif­fi­cile qu’on était tenté par­fois de le croire impos­sible: le film fran­çais. Nous pou­vons ajou­ter, que le film fran­çais a conso­lidé dans la pro­duc­tion mon­diale, sa place de tout pre­mier ordre. FRED.

Une scène de Y Inexo­rable.

STELLA FILM PRÉ­PA­RA­TION COM­PLÈTE AU CINÉMA

62, Rue du Lom­bard, Bruxelles Jules RAU­COURT, ex-lea­ding man de la “Famous Players-Para­mount,,

MAR­QUI­SETTE L. BOSKY, qui tourne avec Decarli, et sous la direc­tiondu met­teur en scène Conrad Wiene, nous avait fait par­ve­nir un por­trait dédi­cacé, et nous l'au­rions volon­tiers placé en tête de notre numero 16, trai­tant de la char­mante artiste fran­çaise: mal­heu­reu­se­ment l’en­voi nous en par­vint tar­di­ve­ment, et force nous fut d'en remettre la paru­tion.

C’est pour­quoi aujour­d’hui encore, le sou­rire de la talen­tueuse créa­trice du Jane Ayre illu­mine et embel­lit une des pages du Ciné-Revue.


C'est la Welsh Pear­son Cy, société-d'édi­tion anglaise qui enfanta ce film,, digne de figu­rer dans la série des bonnes pro­duc­tions bri­tan­niques vues dans nos salles au cours de cette année.

A l'exemple des Fran­çais et des Amé­ri­cains, nos voi­sins d’outre-Manche ont une pré­di­lec­tion mar­quée pour l'adap­ta­tion des œuvres écrites, et le résul­tat de leurs efforts est le plus sou­vent une pro­duc­tion empreinte de sen­ti­ment en même temps que d’hu­mour propre à être goû­tée par les plus déli­cats d’entre les ciné­philes du conti­nent»

CE QUE NOUS VER­RONS SUR L'ÉCRAN

Du roman très popu­laire de Clif­ford Sey­lerr inti­tulé Squibs, est née La petite mar­chande de fleurs de Pic­ca­dilly* une étude de mœurs très inté­res­sante de la vie lon­do­nienne, émaillée de scènes dra­ma­tiques ou comiques rehaus­sant l'at­trait de l’ac­tion. Il sied de dire que l’in­ter­pré­ta­tion de cette pro­duc­tion est des plus satis­fai­sante; aux côtés de la jeune artiste Betty Bal-four, dont le talent actuel est déjà le garant de suc­cès futurs,- évo­luent MM. Hughes, E. Wright et Fred Graves, qui sont parmi les meilleurs des stu­dios lon­do­niens.

Le thème déve­loppé est l’his­toire d’une hon­nête et ver­tueuse jeune fille qui vit dans un milieu plu­tôt per­vers, sans se lais­ser entraî­ner par les mau­vais exemples qui l'en­tourent. Dans Whi­te­cha­pel, un des quar­tiers les plus popu­leux et les plus mal famés de Londres, Lily Hop­kins,

Miss Betty BAL­FOUR

dans

ßa Petite Mar­chande de fleurs de Pic­ca­dilly

petite mar­chande de fleurs au panier, de Pic­ca­dilly Cir­cus, fait la connais­sance du poli­ce­man Charles Lee qui, charmé par sa gen­tillesse et sa conduite irré­pro­chable, lui fait une cour assi­due avec l’es­poir de s’unir à elle.

Mal­gré les sévères ordon­nances de police, le père de Lily, Sam Hop­kins, s’oc­cupe de paris clan­des­tins et risque, à plu­sieurs reprises, de se faire arrê­ter par le poli­ce­man Charles Lee, qui ne se doute pas le moins du monde qu’il a affaire au père de celle qu’il désire prendre pour femme.


Lily a pour sœur aînée une viveuse dont l’ami, le bour­reau des cœurs de Whi­te­cha­pel, vou­drait bien séduire la jolie petite mar­chande de fleurs, mais celle-ci méprise les avances de ce don Juan de fau­bourg-, pour don­ner son petit cœur, tout entier, au poli­ce­man Charles Lee, qui a su le conqué­rir par sa dou­ceur et sa bonté.

Après de nom­breux évé­ne­ments pleins de facé-

pris cer­tai­ne­ment sur le vif, dans les fau­bourgs de Londres.

Nous avons dit déjà avec quelle maî­trise Miss Betty Bal­foui'dent le role prin­ci­pal: elle l'in­carne au point de s’iden­ti­fier com­plè­te­ment avec l’hé­roïne Lily Hop­kins.

Après l’in­ter­pré­ta­tion, disons notre appré­cia­tion, sur la mise en scène et la photo, qui sont très bien

ties et d’hu­mour, Charles obtient le consen­te­ment de ses parents et s’unit à la petite fleu­riste, bien heu­reux de la tirer du milieu per­ni­cieux dans lequel elle vit.

De ce scé­na­rio peu com­pli­qué, il a été tiré une suite de tableaux très pit­to­resques et très exacts, agré­men­tés d’ori­gi­na­li­tés et de piquants détails

com­prises; la par­tie tech­nique de l’œuvre ne souffre pas de cri­tique.

Cette Petite mar­chande de fleurs de Pic­ca­dilly, aussi amu­sante et agréable que Mary Pick­ford elle-même, dans ses rôles de jeune fille, c’est une des plus aimables appa­ri­tions que nous ayons vues, à l’écran. MAR­NIX.

CHAM­PAGNE CAZA­NOVE

Qe plus appré­cié

Mai­son

dans le monde entier

Oli. d.e CüZi­TOT7-I

Fon­dée à AVIZE en 1811

Agent géné­ral dépo­si­taire pour la Bel­gique et le Congo:

Léon de BUE­GER 59’ RUE'

Pola­mar, fameux toréa­dor espa­gnol, entraîne Rodolph Valen­tino en vue du film: 11 L'Arène san­glante. •"

Le réa­lisme le plus sin­cère, tel est le but que s’as­signent les pro­duc­teurs de films anglo-saxons, qui à cet effet n’hé­sitent pas à faire appel à des hommes de métier et tech­ni­ciens, char­gés d’édu­quer les artistes dans telle branche d’ac­ti­vité, de jeu ou de sport, où ceux-ci ne sau­raient excel­ler sans pré­pa­ra­tion préa­lable.

11 nous manque encore, hélas! en Europe, des inter­prètes qui sachent mon­ter à che­val, se jeter à l’eau, grim­per en bal­lon, sau­ter un obs­tacle, conduire une auto, sans avoir recours à une « dou­blure » plus douée qu'eux au point de vue spor­tif.

Les artistes de théâtres qui, entre deux répé­ti­tions, viennent tour­ner au stu­dio, n’ont la plu­part du temps pas la vigueur phy­sique vou­lue pour les prouesses spor­tives qu’exigent les scé­na­rios des films d'aven­tures. 11 leur est évi­dem­ment tout simple, comme le fait remar­quer M. Etienne Mou­tet, de dire désin­vol-tement: « Lais­sons ce genre aux Amé­ri­cains et gar­dons pour nous, des sen­sa­tions, des plai­sirs plus déli­cats ». L’ar­gu­ment a sa valeur quand on est un Signo­ret ou une Huguette Duflos; il en a beau­coup moins quand on est jeune pre­mier et qu'il importe d'exé­cu­ter avec sin­cé­rité des rôles de mous­que­taire, de sol­dat, de cava­lier, de lut­teur, per­son­nages fré­quents dans le film puisque celui-ci est le reflet de la vie.

En Amé­rique, on n’hé­site pas­jorsque lu vedette ne pos­sède pas les apti­tudes néces­saires à rem­plir un rôle, à les lui faire incul­quer par un homme de métier. C'est ainsi que nous voyons Rodolph Valen­tino, hier tour à tour cheick, gar­dien d'un ranch, et homme du monde, prendre auprès du célèbre toréa­dor Rafael Polo­mar des leçons de main­tien dans l’art de la tau­ro­ma­chie. Le célèbre toréa­dor, dont la gloire est assise sur douze années de suc­cès dans les cor­ri­das d’Es­pagne, pro­digue depuis deux mois ses conseils à son jeune élève, en vue du film Blood and tand, où Valen­tino tien­dra le role du mata­dor Cal­lardo. De la sorte, le film en pré­pa­ra­tion pourra pas­ser même dans les pays où les courses de tau­reaux sont le spec­tacle favori de la masse, sans sou­le­ver de cri­tiques de la part des nom­breux connais­seurs.

EMKA.


Une scène de The Win­ners of the West - (La Conquête dq l'Ouest)— d'après le récit du capi­taine John C. Fre­mont et Kit Car­son.

men­taire. En outre, sa por­tée édu­ca­tive n'est pas à démon­trer.

Trois films his­to­riques sont en voie d’achè­ve­ment à Uni­ver­sal City à l’heure actuelle. Le pre­mier vient d’être ter­miné; c’est Win­ners of the West, (La conquête de l’Ouest), d’après le récit authen­tique des aven­tures du Capi­taine John C. Fre­mont et Kit Car­son, célèbres conqué­rants de l’ouest des Etats-Unis au milieu du XIXe siècle. Fer­di­nand Bla­ck­wood, un vété­ran de 91 ans, le seul sur­vi­vant des troup vic­to­rieuses, a été engagé par l'Uni­ver­sal pour four­nir cer­tains détails docu­men­taires et tech­niques, se rap­por­tant à la conquête de la Cali­for­nie en 1847. A la suite d’une demande de l’Ad­mi­nis­tra­tion du Musée d’His­toire Natu­relle de New-York, cette ins­ti­tu­tion a obtenu de la com­pa­gnie de pro­duc­tion une copie du film en ques­tion qu’elle gar­dera dans sa pré­cieuse sec­tion ciné­ma­to­gra­phique. Le met­teur en scène de ce film est Edward Laemmle, le jeune et talen­tueux spé­cia­liste du « Far West », neveu de Cari Laemmle, pré­sident de l'Uni­ver­sal. Edward Laemmle est connu par sa fameuse expé­di­tion en Océa­nie et dans les par­ties les plus pro­fondes de Bor­néo et de la Nou­velle Gui­née, il y a deux ans, où il était allé fil­mer, parmi les plus grands dan­gers, de mer­veilleuses aven­tures avec les can­ni­bales.

Il est main­te­nant à l’oeuvre sur un autre sérial his­to­rique, inti­tulé In the days of Buf­falo Bill (Aux temps de Buf­falo Bill) qui nous reporte aux jours glo­rieux de la lutte entre le Capi­taine Cody et le

FILMS AMÉ­RI­CAINS à épi­sodes

« Tou­jours la même chose, inévi­ta­ble­ment le même sujet sous une forme un peu variée d’une fois à l’autre », voilà de quoi se plaint le public en par­lant des films amé­ri­cains à épi­sodes.

il y avait, en somme, long­temps qu’une grande entre­prise d'outre-Atlan­tique, l’Uni­ver­sal Film Mfg. Co., s’était occu­pée de cette plainte afin de remé­dier à cet état de choses et per­mettre de pré­sen­ter au public un nou­veau genre de pro­duc­tions amé­ri­caines: le film his­to­riques à épi­sodes. Comme son nom l’in­dique il est basé sur les récits et docu­ments que nous a légué le passé. « L’idée aussi simple que celle de l’œuf de Colomb était bonne; il ne res­tait qu’à la mettre en pra­tique. Ce nou­veau genre de films fait appel aux goûts les plus jus­ti­fiables du public. La logique,- jus­qu’à pré­sent rare­ment consi­dé­rée dans les sériais amé­ri­cains, y est obli­ga­toire du moment que l'his­toire est docu-

Art Acord dans In the Days of Buf­falo Bill.

fameux Sit­ting Bull. Abra­ham Lin­coln avec tout son cabi­net, les Géné­raux Grant, Lee, Speed, Green­ville, Dodge, le Pré­sident Andrew John­son, etc., sont éga­le­ment repré­sen­tés. Art Acord, le célèbre cow­boy-star, ex-cham­pion cow­boy du monde et pré­sent cham­pion du monde de « bron-cho­bus­ting » (cava­lier sur che­vaux sau­vages), figure comme prin­ci­pal inter­prète à côté de cen­taines de saux-rouge dans celui-ci et le film pré­cé­dent, tous deux mis en scène par Edward Laemmle. Une des plus inté­res­santes par­ties du film de Buf­falo Bill est sans doute la démons­tra­tion des aven­tures de Durant et sa troupe, qui fut en charge des tra­vaux de construc­tion de la voie fer­rée de l’Union paci­fique amé­ri­caine, effec­tués à grande peine sous les attaques réité­rées des indi­gènes. Cette com­pa­gnie de che­mins de fer a mis une ancienne loco­mo­tive à la dis­po­si­tion de l’Uni­ver­sal, ainsi qu'une grande ligne dans les Mon­tagnes rocheuses, momen­ta­né­ment nors d'usage, qui ser­vira en grande par­tie à l’éla­bo­ra­tion des détails de la pro­duc­tion.

Enfin, With Stan­ley in Africa (Avec Stan­ley en Afrique) por­tera à l'écran les émou­vants epi­sodes de la recherche de David Living­stone par Henry Stan­ley, au cœur de l’Afrique. Le grand explo­ra­teur anglais est per­son­ni­fié par William Welch, tan­dis que le rôle du héros prin­ci­pal, un jeune volon­taire, est inter­prété par le fameux acteur-ath­lète Georges Walsh, dont la répu­ta­tion n’est plus à faire. Louise Lor­raine lui donne la réplique et William Craft est en charge de la mise en scène.

Ces dif­fé­rents sujets

Georges Walsh dans “With Stan­ley in Africa„.

Von Stro­heim, inter­prète de “Foo­lish Vives

n’au­raient cer­tai­ne­ment t3 pas pu être mieux choi­sis.

Ils donnent l'oc­ca­sion d'une mise en scène remar­quable... Mais atten­dons à voir ces films que M. Jean Wall, repré­sen­tant géné­ral de l’Uni­ver­sal à Paris, nous pré­sen­tera après leur exhi­bi­tion en Amé­rique.

2,000 francs

par seconde

2,000 francs par seconde et pen­dant deux heures et demie. Voilà ce que l’on peut, à l’heure actuelle, voir sur les écrans amé­ri­cains. C’est la pro­duc­tion extra­or­di­naire de l’Uni­ver­sal, inti­tu­lée Foo­lish Wives (Folies d'épouses), dont la mise en scène a coûté 1.500,000 dol­lars, une année et demie de tra­vail et dont la pro­jec­tion dure deux heures et demie. Consi­dé­rez e cours actuel du change ît véri­fiez le cal­cul.

Après avoir été pro­jeté endant sept semaines au Cen­tral Théâtre Broad­way New-York, cette pro-luciion a passé encore au Capi­tol une semaine durant. Ce théâtre, on le sait, est le plus grand et le plus luxueux du monde et ne pré­sente géné­ra­le­ment que les pre­mières des grands films amé­ri­cains. C’est là que Foo­lish Wives a, le pre­mier jour de son second enga­ge­ment au Broad­way, battu tous les records du monde en matière d’as­sis­tance. Pas moins de 24,000 per­sonnes ont vu ce film en un jour au Capi­tol. Ce chiffre rend tout autre com­men­taire super­flu.

Contrai­re­ment à cer­tains bruits, cette pro­duc­tion serti aussi pré­sen­tée au public d’Eu­rope, même bien­tôt.

Willy WYLER.


LÀ MODE À L'ÉCRAN

C’est un sujet que nous avons tou­ché au cours de divers articles, il y a quelques mois Export-Film, dans son numéro du Ier juillet, com­plète notre docu­men­ta­tion à ce sujet, par l’avis de deux inter­prètes de cinéma, inter­viewées par Camille Ver­nades

Voici l’avis de Mn" Yvette Andrèyor:

La mode est trop ver­sa­tile pour pou­voir s'adap­ter aux néces­si­tés du cinéma, et il semble que le rêve serait de créer une mode immuable: mal­heu­reu­se­ment, son absence de fan­tai­sie la condamne avant même d’y son­ger. Est-ce à dire qu’il n’y ait pas de solu­tion au pro­blème et que nous soyons obli­gées de paraître, fil­mées, sous la forme d’une mode à jamais éteinte et, oubliée? Voici, à mon avis, la vraie solu­tion: que les cou­tu­riers nous habillent, non pas avec la sil­houette de l’époque où l’on tourne, mais avec celle qui sera de mode au moment où le film sera pré­senté sur les écrans.

Il faut habiller le per­son­nage inter­prêté sui­vant sa situa­tion sociale, son carac­tère et l’état d’es­prit du moment. Chaque tissu don­nant un brillant dif­fé­rent à l’écran, je choi­si­rai, pour une femme du peuple, une robe noire, de coton ou de laine, qui donne un ton sec en pho­to­gra­phie; pour la femme du monde. une étoffe noire, -oyeuse. sera tou­jours la toi­lette dis­tin­guée, aux reflets cha­toyants.

Pour les gris sou­te­nus, les étoffes rouges ou vio­lettes, soyeuses; pour les gris clairs, le rose, le bleu pâle, le jaune.

Si j inter­prète une jeune fille gaie, lobe de mous­se­line ou de tulle de cou­leur tendre. Mais si cette jeune fille, quoique en été, dans un jar­din, vit un moment de tris­tesse, je m’ha­bille d’or­gandi qui. tout en conser­vant la lumi­no­sité récla­mée par le cadre, est moins frou­frou­tant et accom­pagne mieux la psy­cho­lo­gie du rôle.

Hélas, mal­gré toutes nos bonnes inten­tions, nous sommes nous-mêmes sou­vent déçues: telle robe, com­bi­née pour obte­nir un effet est un désastre à la vision; le décor l’étouffe; il y a un manque d’équi­libre entre le fond et la sil­houette. L’écueil cepen­dant est facile à sur­mon­ter: il suf­fi­rait que les met­teurs en scène ne nous laissent pois dans l’igno­rance de leurs concep­tions déco­ra­tives. Qu'ils daignent nous faire connaître le style de l’en­semble où nous évo­lue­rons; nous pour­rons alors choi­sir des robes qui. par leurs formes, leurs colo­ris, s’adap­te­ront aux tona­li­tés du cadre, et ne lais­se­ront plus voir aucune imper­fec­tion.

Et voici ce que pense Afœ” Alice Ber­nard, dont les suc­cès de toi­lettes ne se comptent plus:

Il y a un défaut com­mun à tous les films, mais qui peut et qui doit dis­pa­raître très faci­le­ment.

Que L met­teur en scène sache la date d’édi­tion de son film, et nous pour­rons habiller ses inter­prètes à la mode qui sera sui­vie à l’époque où le film sera pré­senté, même si celui-ci ne doit paraître sur les écrans que six mois plus tard. .

D’autre part, les artistes en géné­ral (quel-\ ques-unes peut-être parce qu’elles connaissent impar­fai­te­ment le thè­me' ne com­prennent pas leurs robes; que le met­teur en scène, ani­ma­teur du scé­na­rio, déco­ra­teur des inté­rieurs, nous donnent tous les élé­ments qui nous per­met­tront de créer les toi­lettes.

Cette col­la­bo­ra­tion intime entre le met­teur en scène, le galbe fémi­nin et le cou­tu­rier, obte­nue, il serait très simple d’ha­biller les artistes et ces fautes de goût rele­vées actuel­le­ment ne sub­sis­te­raient plus.

— Puis-je pous­ser l’in­dis­cré­tion jus­qu’à vous deman­der quelles sont vos concep­tions?

-— Rien de style sty­lisé... des lignes, des lignes et des lignes. Pas de fan­tai­sies enve­lop­pantes, pas d’étoffes, pas de tulle qui alour­dit la sil­houette, mais plu­tôt des lamés, des tis­sus or ou argent qui res­sortent sur les fonds gris; des four­rures, de grandes capes avec les­quelles on obtient tou­jours des effets sûrs. Peu de gar­ni­tures, des des­sins nets, mar­quants.

— Mais les colo­ris qu’à la ville...

— La cou­leur n’est pas un écueil. Par prin­cipe, rien de neutre; je cherche des effets de noir et blanc; quand je sais qu’à telle teinte cor­res­pond tel gris, le pro­blème est résolu.

Met­teurs en scène, col­la­bo­rez avec les cou­tu­riers.

Camille VER­NADES.

Car­pen­tier va tour­ner en Amé­rique pen­dant que Demp­sey tour­nera en France. Echange de bons pro­cé­dés qui pré­cède l'échange violent de directs et de cro­chets.

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Sous ce titre, qui est' à la fois une devise et tout un pro­gramme, un nou­veau confrère ciné­ma­to­gra­phique nous est né, dont nous saluons avec sym­pa­thie la venue. « Lumière » se met sous l’égide des glo­rieux frères, savants fran­çais, dont l’in­ven­tion ren­dit pos­sible les mer­veilleuses créa­tions du sep­tième art; il s’ap­plique par­ti­cu­liè­re­ment à pro­pa­ger l’idée que le cinéma — nou­veau levier d’Ar­chi­mède — est sur­tout apte à édu­quer et ins­truire.

« Ciné-Revue » sou­haite à son nou­veau confrère fran­çais de pros­pé­rer et de gran­dir, et d’at­teindre les nobles buts qu’il s’est assi­gnés.

LA REDAC­TION.

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Quand on a lu

Ciné-'Re­vue

on ne la jette pas d'un geste dis­trait, on l’em­porte chez soi.

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