Programme de 23 à 28 sept. 1922



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#374

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"August Förster,,

THE AUTO­PIANO Kästner & C° Ltd

MONTÉ EN MÉTAL

2« Année. — N“ 26 - 1922

hOTßE VEDETTES

HÀDRY CADE Y

n’est pas cow-boy pour les besoins de la cause, mais en fait il pos­sède à 30 miles de Uni­ver­sal City, un ranch d’une éten­due de 754 acres, où il mène la vie de gent­le­man-far­mer entouré de sa mère, son épouse et son bébé.

— Harry Carey?...

Com­ment! vous ne Vous sou­ve­nez plus de ce gaillard vigou­reux, taillé en athète, qui a une bonne grosse, face ridée et bron­zée par l’exis­tence

pénible des ranchs de l’Ouest, et qui cache sous s rude écorce un cœur d’or le lais­sant tout gauche devant un être faible; et si, sous ses yeux où brillent la bonté et la fran­chise, l’in­jus­tice se com­met, il se lèvera pour la défense de l’op­primé et de ses deux poings noueux il châ­tiera l’in­so­lence; puis tout penaud de sa force il abaisse ses poings for­mi­dables et rou­git...

C’est un carac­tère tout d'une pièce, ce n’est pas un cow-boy, c’est le cow-boy.

Il naquit à New-York. Son père, juge à la Cour suprême, voyait en lui un futur maître du bar­reau et dans ce des­sein, le mit à la N. Y. Law School.

Harry, sans goût aucun pour ces études, les aban­donna bien vite au grand dam de son père, pour paraître à là scène et frap­per enfin à la porte de la Bio­graph Stock Com­pany, d’où sor­tirent nombre de stars telles que les sœurs Gish, Mary Pick-ford. Mack Sen­nett, D.-W. Grif­fith, Mabel Nor­mand, )

Maë Marth- Blanche Sweet, Henry Wal­thall et Owen Moore:

Carey quitta la Biogr« à la même époque que Grif­fith, et il vint à l’Ui al, où il tra­vaille encore.

Cheyenne Harry et son Jea­ding-horse, Dyna­mite, fidèle asso­cié dans toutes ses équi­pées, se firent admi­rer dans — entre autres — A /'as­saut du bou-levaid, ùa tache de sang. Le bohème aux che­veux roux, Pous­sière humaine, Le cou­sin de Black Billy,

Au nom de Ja loi, Lin­dow Siim, Bons a'mis. Les hommes mar­qués...

L’idée que Carey se fait du film d'aven­tures de l'Ouest s’écarte du thème res­sassé, qui veut que le héros marche sur des mon­ceaux de cadavres avant d’at­teindre le bon­heur, qui se résume dans la conclu­sion bous­cu­lée de la bande par un bai­ser plein: de pro­messes: Carey, lui, y voit la vie... '

A lui, comme à William S. Hart, peuvent se rap­por­ter ces mots du grand met­teur en scène fran­çais, artiste et cinéaste fervent: * frère bru­tal des fils Aymond, de Roland et de Jean Renaud, il apporte à bout de bras, debout sur ses étriers, ce roma­nesque violent et muscle, ce lyrisme dépouillé, cette rude ten­dresse d’ima­gi­na­tion que la foule una­nime adopta „...


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Il est inté­res­sant que le grand public sache com­ment, dans l'es­pace de trois années, l’or­ga­ni­sa­tion des films Robert­son Cole a su impo­ser ses pro­duc­tions sur le mar­ché ciné­ma­to­gra­phique du monde entier.

envi­sagé 1 ave­nir de l’in­dus­trie ciné­ma­to­gra­phique intel­li­gem­ment et dont le fonc­tion­ne­ment a mar­ché à sou­hait dès le début. Son impor­tance a dou­blé et tri­plé pro­gres­si­ve­ment au corns de ces trois années de courte exis­tence, sur­tout en rai­son de son éner-

Bâti­ments admi­nis­tra­tifs, labo­ra­toires, stu­dios de plein air et stu­dios fer­més de la Robert­son Cole,

à Hol­ly­wood (Cali­for­nie),

En 1918, époque du début de cette firme dans l’in­dus­trie du film, cette entre­prise était com­po­sée de deux per­sonnes qui sous-louaient une par­tie de bureaux dans le Times Buil­ding à New-York; grâce au tra­vail sou­tenu de ces deux actifs diri­geants, la Robert­son Cole se déve­loppa d’une façon extra­or­di­naire; nous ver­rons par la suite les dif­fé­rentes étapes de suc­cès de cette inté­res­sante orga­ni­sa­tion. A l’heure actuelle elle emploie envi­ron mille employés, qui occup/ent un superbe bâti­ment de treize étages situé en plain Broad­way; cet édi­fice est la mai­son prin­ci­pale qui exerce un contrôle sur vingt-six villes des Etats-Unis et sur les deux conti­nents.

On doit attri­buer ce suc­cès et cette crois­sance rapide à la com­pré­hen­sion lucide d’une mai­son qui

gie et de sa clair­voyance, bref, en un mot, de l’in­tel­li­gent emploi des forces latentes dont son admi­nis­tra­tion a fait preuve dès la pre­mière heure.

Ses débuts:

Au mois de novembre 1917, la grande mai­son d’ex­por­ta­tion Robert­son Cole, qui avait à cette époque ses bureaux dans le bas de la ville de New-York, conçut l’idée d’en­trer dans l’in­dus­trie du film.

C’est alors que quit­tant son bureau du Times Buil­ding elle s'ins­talla dans Broad­way.

C'est le 15 décembre 1918 que la Robert­son Cole pré­senta sa pre­mière pro­duc­tion aux Etats-Unis. Elle fut bien­tôt en pos­ses­sion de ses propres suc­cur­sales d’échange, sises dans vingt-cinq villes

amé­ri­caines, qui dis­tri­buèrent des films de pre­mier ordre, se ven­dant rapi­de­ment dans toutes les par­ties des Etats-Unis.

C’est aussi au début de 1920 que, se ren­dant compte que les super-pro­duc­tions étaient à l’ordre du jour et répon­dant à la demande géné­rale du public amé­ri­cain, Robert­son Cole com­mença à pro­duire des super-films, à titre d’es­sai.

La récep­tion enthou­siaste que le public yan­kee fit à ce genre de pro­duc­tion fut ines­pé­rée, encou­ra­gea cette heu­reuse firme à per­sé­vé­rer dans sa pre­mière idée, bien faire.

Parmi cds pro­duc­tions il est à citer: The Belo­ved Chea­ter,

The For­tune Tel­ler et The Won­der Man (le film: L'Homme Mer­veilleux avec G. Car­pen­tier). Le suc­cès encore plus phé­no­mé­nal que les films splen­dides tels que: Kis­met avec l’ex­cellent artiste Otis Skin­ner, The Stea­lers, So long letty, The First Born, One Man in a Mil­lion et .Seven Years Bad Luck (Sept ans de Mal­heur, avec Max Lin­der) jus­ti­fièrent une fois de plus de manière écla­tante l'idée géniale qui avait pré­sidé à la créa­tion de ces belles pro­duc­tions.

11 y a quelques mois la

Une scène du Won­der Man, avec Georges Car­pen­tier et Miss Fair Bin­ney, une pro­duc­tion de la " Robert­son Cole „ qui obtint autant de suc­cès en Europe que chez nos amis Yan­kees.

Robert­son Cole a inau­guré à Los Ange­lès (capi­tale du film amé­ri­cain), ses nou­veaux stu­dios.

Ins­pi­rée par une acti­vité si débor­dante, et tant de pro­grès réa­li­sés en un laps de temps si res­treint, elle marche triom­phante à la conquête de nou­veaux mondes, et à la recherche de nou­veaux records.

Henry A. PARYS.

et les cher­cheurs

Dans sa chro­nique scien­ti­fique (Jour­nal,

16 août 1922), Lucien Chas-sagne, par­lant des inven­tions réa­li­sées par des savants fran­çais au cours de ces der­niers mois, nous entre­tient entre autres des pro­grès de la tech­nique ciné­ma­to­gra­phique, en France.

Nous revien­drons en temps

et lieux sur les don­nées de cet article, abon­dam­ment docu­menté, et signa­lons aujour­d’hui, au ciné­philes, les per­fec­tion­ne­ment sui­vants:

Le pro­fes­seur Per­rin a demandé à la Direc­tion de l’ai­der à ciné­ma­to­gra­phier les mou­ve­ments brow-

MAX LIN­DER C’est sous les aus­pices de la “ Robert­son tôle „ q brillant comique fran­çais tourna Sept ans de Mal­heur.

niens dont peut-être on déduira la nature de la consti­tu­tion de la matière.

Les recher­cheurs d’op­tique, de pho­to­gra­phie et de ciné­ma­to­gra­phie sont en pleine acti­vité.

Le doc­teur Polak a réa­lisé un curieux objec­tif hyper­chro­ma­tique don­nant des effets inat­ten­dus en pho­to­gra­phie des cou­leurs. B. Bull per­fec­tionne son extra­or­di­naire cinéma ultra-rapide.

On y étu­die en ce moment un ciné­ma­to­graphe à mou­ve­ment continu de M. Tou­lon, un autre don­nant la sen­sa­tion du relief, du même auteur, un autre en cou­leurs à un seul objec­tif, de M. Dou­rien, etc.

PLA­NOS RON1SCH

— MICHEL MAT­THYS -

* * 16, Rue de Stas­sart, BRUXELLES Télé­phone: 152.92


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A DOfinCB) AUX OnQ­LEj de laMAIH

Les soins de la main et des doigts sont un des sou­cis constants des acteurs de cinéma. La moindre trace lais­sée par une piqûre d’ai­guille, un ongle quelque peu mal taillé, ce sont là détails qui se remarquent immé­dia­te­ment à l'écran, depuis que les mains sont deve­nues des moyens d’ex­pres­sion essen­tiels du « spec­tacle silen­cieux ». Les doigts et les mains doivent être libres de toute imper­fec­tion.

« A peine avais-je six ans — nous dit miss Lila Lee — que déjà j’avais fait mon appa­ri­tion sur les planches, comme aussi au stu­dio, et dès ce moment la beauté de mes extré­mi­tés digi­tales fut pour moi une pré­oc­cu­pa­tion conti­nuelle. Le com­mun est porté à croire que les ongles des petits ne néces­sitent pas une atten­tion de tous ins­tants, et qu’il ne doit pas être dif­fi­cile de les main­te­nir à iou-gueur vou­lue et dans un par­fait état. Ma propre expé­rience m’a cepen­dant appris que bien des femmes auraient moins sou­vent à faire appel au manu­cure, si dès leur tendre enfance, leur maman ou leur bonne avaient pris soin de leur polir les ongles et d’en cou­per à temps la cuti­culq.

» Pour ce qui me concerne, je suis aujour­d’hui une méthode des plus simple, ne néces­si­tant qu’un mini­mum d’ef­forts, pour main­te­nir mes ongles polis et soi­gnés à sou­hait. Jamais aucun ins­tru­ment métal­lique ne sert à recou­per la cuti­cule de mes doigts; des tablettes d’émeri suf­fisent à éli­mi­ner celle-ci, et jamais les, ciseaux ne sont employés à cet effet. Il m’est assez mal­aisé d’ar­ron­dir moi-même mes ongles, je ne puis les avoir à la lon­gueur et à la forme vou­lue par mes propres moyens; force m’est donc de recou­rir à cet effet aux soins d’un manu- .

cure. Mais du reste je me charge, n’ou­bliant jamais, après m’être lavé les mains, de repous­ser la cuti­cule avec une écorce d’orange ou sim­ple­ment avec l’es­suie. Une fois par jour, j’ap­plique avec un tam­pon une fine poudre sur l’ongle, pour lui don­ner un lui­sant. Evi­ter toute tache est aussi une

iné­luc­table néces­sité, le moindre point rouge don­nant noir sur le film et défi­gu­rant de la sorte la main la plus jolie. »

On sait que d’après la forme et la tex­ture des ongles, peuvent se devi­ner le carac­tère. C’est là un mode de divi­na­tion qui, sans être infaillible, contient pour­tant quelques bases pré­cieuses, dont s’ins­pirent les psy­cho­logues les plus avi­sés. Les règles en sont trop connues pour que j’y insiste ici.

EMKA.

Miss LILA LEE, star de " Para­mount „, une des plus belles stars de l'écran amé­ri­cain.

ce que NOUS VER­RONS SUR U ECRAN

( La réa­li­sa­tion du film en cou­leurs natu­relles est une vic­toire de la science moderne, due au pro­cédé Prizma. Les résul­tats obte­nus avec le pre­mier grand film coloré sont un encou­ra­ge­ment sérieux pour ceux qui cherchent avant tout à faire du cinéma une image réelle de la vie. L’in­ven­tion est certes encore sus­cep­tible de per­fec­tion­ne­ments, mais telle que l’a expé­ri­men­tée J. Stuart Black­ton, l’heu­reux par­rain de La Bonne Aven­ture, elle satis­fera les plus exi­geants.

L’his­to­rique de cette pro­duc­tion est assez inté­res­sante pour que nous ne le pas­sions pas sous silence. Son auteur, J. Stuart Black­ton, étant âgé de 14 ans, avait assisté, en 1876, aux pre­mières repré­sen­ta­tions ciné­ma­to­gra­phiques, don­nées par Edi­son « his very self », devant un public ébahi. Man­quant

de net­teté, et pro­je­tés par sac­cades, ces tout pre­miers essais firent néan­moins une impres­sion pro­fonde sur l’es­prit à la fos pra­tique et artis­tique de l'ado­les­cent. Il se mit au tra­vail, avec der­rière la tête, déjà, l'idée de réa­li­ser, un jour, une Glo­rieuse Aven­ture qui don­ne­rait auü spec­ta­teurs l’illu­sion quasi com­plète de la réa­lité.

Les der­niers per­fec­tion­ne­ments des années 1910 à nos jours, et spé­cia­le­ment l’in­ven­tion Prizma, faci­li­tèrent la tâche de ce cher­cheur, qui nous pré­sente aujour­d’hui une oeuvre dont la Grande Revue Bri­tan­nique de Pho­to­gra­phie a pu dire avec rai­son: « tant de points de ce film sont si admi­rables que dans son ensemble, on ne peut le saluer que comme une mer­veille. »

Car à côté de l'ap­port d’une tech­nique savante.

Pia­nos FEUR1CH

æ MICHEL MAT­THYS

æ 9 16, Rue de Stas­sart, BRUXELLES Télé­phone : 152.92


ce qu’il faut louer dans cette belle fresque colo­riée, c'est l’in­ter­pré­ta­tion; elle réunit les noms de Lady Diana Man­ners — dont la sculp­tu­rale beauté égale le talent; du boxeur réputé Vic­tor Mc Laglan; de M. Gerald Law­rence; de Miss Craw­ford; de vingt autres artistes dans toute l'ac­cep­tion du terme,

vivant leur rôle avec inten­sité et sen­ti­ment. Puis, il y a des décors — plein air et inté­rieurs — qui le dis­putent aux plus belles créa­tions réa­li­sées jus­qu’à ce jour. Et par­ti­cu­liè­re­ment une scène d’in­cen­die a été ren­due avec une vérité qui arrache des excla­ma­tions d’ad­mi­ra­tion. Les flammes qui’sur­gissent, léchant d’abord les parois de l’édi­fice, pour se trans­for­mer bien­tôt en une mer de feu; des colonnes de fumées grises s'amon­cellent en masses épaisses, noires et mou­vantes; les lueurs des gerbes d'étin­celles fument en ful­gu­rants panaches. Puis la pâte gluante du plomb fondu conver­tit en flots épais et incan­des­cents, telle un lave en fusion, ce qui avait été les toi­tures. Cette masse lente, déva­lant par les rues et cou­pant les der­nières issues à une foule hal­lu­ci­née, le désastre s’éten­dant à tous les quar­tiers, des masures sor­dides de Whi­te­cha­pel aux demeures patri­ciennes de Bel­gra­via et de Saint-Jâmes.

Le fléau a été conté dans toute son hor­reur par des his­to­riens aver­tis; aucun de leurs récits n’a pu don­ner le fléau de la réa­lité que pro­cure la vision ciné­ma­to­gra­phique en cou­leurs natu­relles.

L’ac­tion toute entrère, d'ailleurs, est pleine de traits sai­sis­sants et dra­ma­tiques. Nous n’en dirons point le scé­na­rio pour ne pas dimi­nuer la joie visuelle du spec­ta­teur.

La Glo­rieuse Aven­ture, film en cou­leurs, au scé­na­rio, à l’in­ter­pré­ta­tion et à la mise en scène supé­rieurs, est une des plus belles œuvres dont puisse s'en­or­gueillir l’art ciné­gra­phique. MAR­NIX.

Ins­truire en amu­sant

On nous annonce que Ja Com­mis­sion, de Ja Société des Nations, pré­si­dée par Je savant Ein­stein, va s’oc­cu­per, entre autres pro­blèmes, de l'en­sei­gne­ment. par Je ciné­ma­to­graphe.

Voici ce qu’entre autres, M. E. S. de Ber­sau­court nous expose, en nous tai­sant part de ces Laits, dans les colonnes de Lumière:

« Déjà on a envi­sagé de mettre à l’écran la série des chefs-d'œuvre de l’in­tel­li­gence humaine, et évi­dem­ment aucun orga­nisme mieux que celui de Genève n'est apte à dis­tri­buer ce tra­vail entre les dif­fé­rentes nations, de façon à en obte­nir l’exé­cu­tion aussi par­faite que pos­sible. Nous vou­lons dire qu’un chef-d’œuvre latin sera éta­bli dans de meilleures condi­tions par un homme de-culture latine et dans un pays méri­dio­nal, que les ouvrages slaves seront mieux mis au point par les pays du Nord, etc...

» 11 appar­tien­drait encore à l’or­ga­nisme de la Société des Nations d’in­ter­ve­nir de telle sorte que l’his­toire de chaque peuple fût réa­li­sée par ses natio­naux, et dans le pays même où elle s’est dérou­lée. Il ne convient pas, en effet, qu’un Euro­péen s'oc­cupe de recons­ti­tuer par le menu la guerre de l’In­dé­pen­dance amé­ri­caine ou la guerre de Séces­sion, qu’un Fran­çais se mêle de recons­ti­tuer l’His­toire de l’An­gle­terre, ou un Alle­mand l’His­toire de France; et dans ce domaine, la Com­mis­sion de la Société des Nations, qui doit se pré­sen­ter comme l’éma­na­tion de la per­son­na­lité morale la plus éle­vée, doit gagner peu à peu une puis­sance abso­lue que très cer­tai­ne­ment tous les pro­duc­teurs ciné­ma­to­gra­phiques conscien­cieux ne pour­ront que recon­naître.

» Ins­truire en amu­sant, c’est tout le pro­gramme de la péda­go­gie moderne; ins­truire en amu­sant et sans que l’au­di­teur ait d’ef­fort à faire, c’est ce que réa­li­sera le cinéma. » E. S. de BER­SAU­COURT.


Ce que sera la Sai­son

1922-1923

Le bilan dressé dans ces mêmes colonnes, pour la sai­son qui vient de se clô­tu­rer, consta­tait une fois de plus la marche ascen­dante du ciné, vers plus de per­fec­tion tech­nique, et - pour cer­taines pro­duc­tions d’avant-garde sur­tout — esthé­tique. Ainsi, depuis que l’art nou­veau a pris pos­ses­sion des salles de spec­tacles les plus v.​imées du public, du grand public, on le voit gra­vis­sant sans cesse un degré à l’échelle artis­tique, cor­res­pon­dant à une dimi­nu­tion notable du nombre des médio­cri­tés.

Et si l’on nous deman­dait: com­ment se pré­sen­te­ront les pro­duc­tions de la sai­son pro­chaine, en matière ciné­ma­to­gra­phique? Nous répon­drions à bon droit qu'une fois dé plus elles seront à tous points supé­rieures à leurs aînées.

Si l'on consi­dère, en effet, l'ac­ti­vité des stu­dios du monde entier durant ces der­niers mois, — acti­vité dont les fruits nous seront appor­tés vrai­sem­bla­ble­ment dès l’hi­ver pro­chain, vu la ten­dance de l’édi­tion à se régu­la­ri­ser — il s’avère que dans les fouillis des myria­mètres de pel­li­cule offert, le pour­cen­tage d’œuvres ins­pi­rées d’une idée est grand. Aucun pays n’a chômé, encore que lés stu­dios cali­for­niens aient connu des heures de demi-relâche, cau­sées d’une part par le fait que trop d’œuvres atten­daient encore leurs ache­teurs,

et d’autre part, par le souci de faire moins mais; mieux.

La France tra­vaille admi­ra­ble­ment et mon­trera par les films bâtis cette année qu elle aussi pos­sède des artistes au tem­pé­ra­ment essen­tiel­le­ment ciné-gra­phique, et que si elle n’était pas arrê­tée par les.

Deux Maîtres fran­çais

et un maître

Poi­rier,

Del­luc

Grif­fith.

ANNIE MOORE

nous ver­rons déci­dé­ment le der­nier chef-d'œuvre de

t- est sous ce titre que Grif­fith; Way down east.

• Chef-d’œuvre? Ce n’est pas trop dire de l’avis de ceux qui eurent la pri­meur d’une vision de cet admi­rable film, dont nous vou­drions avoir le droit, dès à pré­sent, de par­ler plus lon­gue­ment. Voici, en atten­dant, Grif­fith lui-même, entouré des prin­ci­paux inter­prètes d'An­nie Moore.

fonds dans le per­fec­tion­ne­ment de la tech­nique, l'amé­lio­ra­tion de l’agen­ce­ment de ses stu­dios, la moder­ni­sa­tion de leur outillage, leur élar­gis­se­ment, l'en­ri­chis­se­ment de la mise en scène, elle pour­rait oppo­ser à armes égales ses apôtres L’Her­bier, Caron, Gance, Poi­rier aux Grif­fith et Rex Ingram d'Amé­rique; et nous lie sommes pas bien sûrs que ces der­niers l'em­por­te­raient dans cette joute artis­tique.

Fai­sons donc confiance à la Mare du Diable, de Caron; à la Roue, de Gance; à la Vérité, aux Oppri­més, de Rous­sel; au Cof­fret de Jade, à Y Ombre déchi­rée, à Joce­lyn, au Cour­rier de Lyon, de Poi­rier; à Koe­ning­smarck, de Léonce Per­ret; à la Dame de Mont­so­reau, de Le Somp­tier; à Mar­got, de Guy de Fres­nay; au Don Juan et Faust, à Phè-dre, au Mar­chand de plai­sirs, à Notre-Dame de Paris, de L’Her­bier; au Père Goriot, à Roger-la~Honte, à la Tour du Silence, de Jacques de Baron» celli; aux Hommes nou­veaux (scène de Cl. Far­rère), à Fora ti-le- Ter­rible, etc... Nous en pas­sons, et des meilleurs.

Le film dont tout l'at­trait rési­dait dans la vedette ago­nise. L’Amé­rique, dont la pro­duc­tion plus res­treinte est par là même plus soi­gnée, s’at­telle de pré­fé­rence à de grands films aux­quels elle donne

Une scène du Miracle.

toute la nature de ses grandes qua­li­tés, bien sou­te­nues par les moyens maté­riels:1e Miracle, Dr Jekyll and Mr Hyde, Humo­resque, la Dame aux Camé­lias, Euge­nie Gran­det (Rex Ingram), Foo­lish Wives-, les remar­quables docu­ments humains de D. W. Grif­fith: Annie Hoore, la Rue des Rêves, les Deux Orphe­lines, la Fleur d'Amour... Ce sont encore: fe Pri­son­nier de Zenda, les Tra­vailleurs de la Mer, de Rex Ingram (le réa­li­sa­teur des Quatre Cava­liers de T Apo­ca­lypse). Nazi­mova achève Salomé et Mai­son 'de Pou­pée, d'Ib­sen. Comme films valant autant par le détail que par le scé­na­rio, nous aurons: de Fair­banks, Robin des Bois, Cau­che­mars et Super­sti­tions, les Trois Mous­que­taires, les Nou­velles aven­tures de Zorro; de’Charles Ray: l’Homme fait sur mesure; de Mary: le Petit Lord Fount-leroy, la Lumière de l'Amour, Ees au pays des Tem­pêtes; de Cha­riot: les Oisifs, les Jours de paye, le Clown-, du < Kid », Pre­mier Cha­grin, Oli­vier Twist-, de Max Lin­der: Soyez ma femme et le Der­nier des Mous­que­taires... L’Amé­ri­cain exploite à son tour l’His­toire: Néron, le Fils de l'Oncle Sam chez nos aïeux, Marie, reine d'Ecosse, le Comte de Monte-Cristo... Les grands « serials » d’Uni­ver­sal deviennent édu­ca­tifs.

Les Sué­dois, don ties films sont peut-être les plus vniis, nous offrent quelques régals d’art: Y Epreuve du Feu (Sjöstrom), les Emi­grés (Sti­her), le Che­va­lier errant (Bru­nius), Maître Samuel (Sjöstrom), la Fille des Etu­diants (Hed­quist), la Qua­trième alliance de Dame Mar­gue­rite...

L’Al­le­magne... son acti­vité est grande, ses efforts pour­tant ne semblent point encore cou­ron­nés de suc­cès; la Semaine de Munich, qui per­mit aux ciné-

mato­gra­phistes de tous pays de se rendre compte de la valeur des bandes de nos ex-enne­mis, ne semble pas avoir rem­porté le suc­cès « kolos­sal » attendu. On dit cepen­dant du bien de cer­tains méri­toires, tels Genuine, les Quatre Diables, Dr Mabuse, les Trois Lumières. Tor­gus, le Rail, YAs­cei ion d'Han­nelle Mat­tem...

L’An­gle­ter­re' pro­gresse et Cocaïne, que nous ver­rons, le prouve.

L’Ita­lie.. Ah! Non. Quand on s’y déci­dera enfin à rajeu­nir le cadre’des vedettes, à don­ner plus de vie aux films his­to­riques, à jouer plus « vrai », nous pour­rons cau­ser.

Quand à la Bel­gique, rien ne va plus, ou plu­tôt tout marche à mer­veille, depuis que ce ne sont plus seule­ment les Belges qui s’en occupent. Le film

AUTO-« DUCA­NOLA FEU­RICH

—= MICHEL MAT­THYS = 16, Rue de Stas­sart, BRUXELLES Télé­phone: 152.


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Maître Samuel, mis en scène par Vic­tor Sjöstrom, d'après l'œuvre écrite de Hyal­mar Berg­man.

La Qua­trième Alliance de Dame Mar­gue­rite a pour inter­prète prin­ci­pale M** Hildres, qui mou­rut en 1920 à l'âge de 77 ans, quelques jours avant la ter­mi­nai­son du film. La mise en scène est de M. Dreyer.

natio­nal est en bonne voie, nous le mon­tre­rons au cours d’une pro­chaine chro­nique.

Voilà donc le pro­gramme de la sai­son, ou mieux, ce que nous vou­drions voir: car, soyez-en assu­rés, amis lec­teurs, vous en ver­rez peu de chose, et ce peu de chose sera noyé dans les mil­liers de mètres d'un Feuil-lade, d'un Dia­mant-Ber­ger ou d'un Navarre...

Ah! Si au lieu d’une Aiglonne quel­conque un direc­teur de cinéma avait la louable audace d’af­fi­cher une reprise à'El­do­rado ou de la Char­rette Fan­tôme!...

En Alle­magne, M“’ Mar­qui­sette Bosky, dans sa loge au stu­dio “ Ecko „.

ÉCHOS

Les vacances à l'hô­pi­tal

Jackie Coogan aime l’hô­pi­tal. Il y est actuel­le­ment, non qu’il soit malade, mais bien pour son plai­sir et avec la joie de revivre un sou­ve­nir.

Voici com­ment cela s'est pro­duit: Jackie avait

Jackie Coogan.

beau­coup tra­vaillé lors de son film Trouble, et, par-des­sus le mar­ché, il tour­nait encore Oli­vier Twist, de sorte que « papa», et « moo­die» — comme il appelle sa mère — pen­sèrent que leur bam­bin devait prendre un bon et long repos.

— Où vou­lez-vous aller}? demanda papa.

— A l'hô­pi­tal, répon­dit vive­ment The Kid.

Jackie se rap­pe­lait un petit sana­to­rium tran­quille

et char­mant situé au pied des col­lines de Hol­ly­wood. C’est là qu'il fut trans­porté inanimé, un soir, à la suite d’un acci­dent d’au­to­mo­bile. Un an s'est écoulé depuis, mais Jackie n’a pas oublié com­bien les infir­mières ont été gen­tilles pour lui et quel bon temps il a eu dès qu'il a été capable de s’as­seoir et de mar­cher. Le désir de Jackie fut donc satis­fait. Au lieu d’al­ler à la mon­tagne ou à la mer, cette fameuse petite « étoile » se repose en une chambre blanche, au petit lit blanc, aux meubles tout blancs. Seule­ment, au lieu d’avoir sur la table de l’huile de ricin, il a des livres d'images et des jouets.

(La Cine­ma­to­gra­phic fran­çaise.)

La mort d'un " as ano­nyme „ sert la popu­la­rité de Pearl White...

La presse nous a fait savoir par tous « ses échos » qu’un acteur amé­ri­cain, «une façon d'as ano­nyme », qui dou­blait Pearl White dans un exer­cice acro­ba­tique excep­tion­nel­le­ment périlleux, venait de se

tuer en jouant son rôle. Avec un luxe navrant de 13 détails, jour­naux, revues et pério­diques nous ont narré que Pearl White était cen­sée pour­chas­sée par des ban­dits et qu’elle ne pou­vait leur échap­per qu'en se his­sant sur la toi­ture d’un auto­bus-bolide,

— thèse amé­ri­caine — et en oubliant de payer sa place au rece­veur — cri­tique fran­çaise —. Au moment où le véhi­cule pas­sait sous le pont aérien d’un métro. Pearl White, — sans effort appa­rent, — cédait sa place à l’acro­bate gagne-petit, déguisé en femme, qui la dou­blait très exac­te­ment, avoue le com­mu­ni­qué, et qui, d’un bond hardi, insensé, devait s'ac­cro­cher aux pou­trelles dudit pont.

Le mal­heu­reux rata le coup et se cassa le sien, en chu­tant d’une hau­teur de 8 m. 50. Ainsi parla Zara­thous­tra dans sa note Havas.

Bien que ce genre de film ne me pas­sionne pas autre­ment, je veux sup­po­ser un ins­tant que, grâce à la publi­cité de mau­vais aloi dont on saura le parer, celui-ci est appelé à un suc­cès reten­tis­sant. Mais qu’il me soit per­mis, d’ores et déjà, de déplo­rer sin­cè­re­ment qu’il puisse ser­vir à aug­men­ter les cachets, de la grande « star », alors que jamais, pro­ba­ble­ment, nous ne connaî­trons le nom du pauvre exé­cu­tant qui s’est tué pour faire croire au globe ter­ra­qué que Pearl White res­tait l'étoile sans rivale du fir­ma­ment ciné­ma­to­gra­phique. La gloire n'est pas tou­jours la récom­pense d’un mérite per­son­nel, et, comme le dit iro­ni­que­ment une vieille chan­son de chez nous: « Sou­vent ceux qui fauchent le foin

— en bou­lottent le moins- ».

A. MAR­TEL.

(La Ciné­ma­to­gra­phie fran­çaise.)

Un des der­niers por­traits de la brillante inter­prète de "Fox-Film,,: Pearl White.


Conver­sa­tion entre " Dick „ et “ Jeff de Fox.

des des­sins ani­més (Bul­le­tin Fox.)

— Vous qui voyez tant de monde, indi­quez-moi donc une jeune Fran­çaise pho­to­gé­nique et char­meuse pour le cinéma?

— Pre­nez la direc­tion de l’Etoile. (Des­sin de KERN.)

(Le Jour­nal )

Juste remarque de notre consœur " Filma

A la'suite d'un tout récent et reten­tis­sant pro­cès, cer­tains confrères de la grande presse, après l'ac­quit­te­ment d’une des incul­pées, eu-, rent la mal­adresse de dire: « El main­te­nant cette jeune per­sonne n'a plus qu’à faire du cinéma. » Cer­tains jour­naux ciné­gra­phiq.ues se sont émus à cette nou­velle et ont pro­testé vio­lem­ment, décla­rant à l’in­té­res­sée que si elle avait l’au­dace de paraître à l’écran, elle serait sérieu­se­ment conspuée! Bravo! Voilà me excel­lente déci­sion: 11 ne faut pas que notre art soit le pré­texte à exhi­bi­tions mal­saines et le récep­tacle de toutes les vedettes du crime ou de la noce ren­dues à 1a. liberté. Rien de plus néfaste ni de plus dan­ge­reux pour toute l’in­dus­trie du film que cette intru­sion de per­son­nages appar­te­nant à la chro­nique scan­da­leuse et nous féli­ci­tons de grand cœur les jour­na­listes de l’écran qui, avec vigi­lance, veulent défendre de toute tache, la toile imma­cu­lée sur laquelle il se passe déjà trop de vilaines choses.

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DE L'ADAP­TA­TION MUSI­CALE

La musique a beau rôle dans l’épa­nouis­se­ment esthé­tique du cinéma. Un vrai film qui aurait tout pour plaire aux connais­seurs, pro­dui­rait néan­moins une impres­sion plus accen­tuée, s'il était s< | ili­gné avec com­pré­hen­sion par l’adap­ta­tion musi­cale, et que de fois celle-ci est négli­gée 1

L’usage a gal­vaudé le sens réel du • adap­ta­tion » et en a fait un rap­port très détendu de l’idée audi­tive à l’idée vituelle.

Cette gros­sière adap­ta­tion com­pa­tit à la souf­france de la tendre jeune fille par une lar­moyante séré­nade (oh! cette séré­nade de Tos­selli!), ou par la médi­ta­tion de Thaïs. Si au contraire le héros se tré­mousse comme un beau diable qui s'ini­tie­rait aux joies du shimmy, la tim­bale ouvre le ban, et ce joli résul­tat n’aura pas coûté gros aux exé­cu­tants.

Seuls le cinéma, la cho­ré­gra­phie et la musique, peuvent se sou­te­nir mutuel­le­ment. La lit­té­ra­ture, elle, fusion­née avec la musique, consti­tue l’opéra, com­bi­nai­son boî­teuse d’ailleurs, car à la par­ti­tion est tou­jours sacri­fié le livret. Sou­vent la pau­vreté du libretto est tami­sée par l'at­trait de la mélo­die, la splen­deur de la mise en scène, la sou­plesse des exé­cu­tants ou le tem­pé­ra­ment dra­ma­tique des inter­prètes.

Au cinéma, l'adap­ta­tion trouve son abou­tis­se­ment inté­gral dans le syn­chro­nisme des émo­tions visuelle et audi­tive. Coôr­do­nons ces émo­tions. Mais voilà, ce syn­chro­nisme dési­rable se heurte à divers obs­tacle que la cho­ré­gra­phie ne ren­contre pas. La danse est régie par des règles conven­tion­nelles.

alors que le cinéma — repro­duc­tion de la vie — voit son action menée simul­ta­né­ment en des cadres dif­fé­rents reflé­tant par • là même, des sen­ti­ments par­fois aux anti­podes l’un de l'autre, telle la pro­mis­cuité de l’an­goisse et de la béa­ti­tude. Si l’or­chestre s’as­trei­gnait à sou­te­nir le carac­tère propre à cha­cune de ces scènes, il serait contraint de cou­per brus­que­ment, d’où effet désas­treux, et devant l’in­ca­pa­cité où s’ar­rête l’or­chestre de mettre la main sur une oeu­vrette cor­res­pon­dante en signi­fi­ca­tion et en durée, il s’abaisse à des pro­cé­dés mar­chant à l’en­contre de l’art: l’ac­com­mo­de­ment du carac­tère musi­cal d'une œuvre aux néces­si­tés du moment.

Il nous revient avoir ouï mettre de la sorte à toutes les sauces ur; pré­lude des plus signi­fi­ca­tifs de Debussy, La fille aux che­veux de lin. L’écran pas­sait alors une scène de vio­lence dotée du coup de révol­ver cou­tu­mier. Le tim­ba­lier, homme d'es­prit à coup sûr, crut qu’il allait de son devoir de l’évo­quer par un magis­tral coup de tim­bale. L’ef­fet était réussi, le mor­ceau l’était moins.

Alors, la solu­tion? L’éla­bo­ra­tion d’une par­ti­tion adé­quate qui accom­pa­gne­rait tout film de quelque poids, et si les grands maîtres de la musique dédaignent d’y sous­crire, ce sera un débou­ché tout trouvé pour les jeunes espoirs qui subissent tant de déboires pour se fai>e édi­ter'et jouer.

L’ave­nir, ou plu­tôt D.-W. Grif­fith par ses pro­duc­tions pro­chaines, dira ce que vaut cette solu­tion pro­po­sée au pro­blème du syn­chro­nisme.


Frimes à nos lec­trices

Ln accord avec la Mai­son J, FELIX, édi­teurs do jour­naux de mode, nous per­met de faire a nos lec­trices l'agréable sur­prise sui­vante: Les patrons décou­pés, en gran­deur d’exé­cu­tion, des modèles parais­sant sur notre Page de la femme peuvent être obte­nus, dans des condi­tions extra­or­di­nair -s de bon mar­ché. Au lieu de débour­sek 'Ó. de 3 h 5 francs pour obte­nir le patron d’un modèle, nos lec­trices pour­ront dès a pré­sent obte­nir un patron soit de blouse, de jupe, de robe, de man­teau ou de tailleur, au prix modique de Un franc (tout frais com­pris), fl leur suf­fit de mettre sous enve­loppe à l'adresse de M. J. FELIX, rue Tho­mas Vin­çotte. 18, Bruxelles; T) le bon tri­an­gu­laire figu­rant au bas et à gauche de notre Page de la femme; 2) le numéro du modèle dont on désire rece­voir le patron découpé; 3) le nom et l’adresse de la des­ti­na­taire; 4) Un franc en man­dat . ou timbres-postes.

Nous ne dou­tons pas que nos lec­trices ne tiennent à pro­fi­ter, nom­breuses, de ces avan­tages, et nous y. nous oro­po­sons d’en offrir bien­tôt d’autres éga­le­ment inté­res­sants a tous ceux qui aiment et lisent O .assi­dû­ment­Ciné-Revue, La Direc­tion.


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Cor­doba

(marche)

LIGNE OCCU­PEE

Comique inter­prété par Billy West

Bail-Scène....​Helmesber­ger

LA RUE DES REVES

Chef d’œuvre ciné­ma­to­gra­phique de D. W. Grif­fith en 10 par­ties. Adap­ta­tion musi­cale syn­chro­nique de Mr. H. CEU­LE­MANS. le, 2e, 3e et 4e par­ties

PAUSE

Mme But­ter­fly (Fan­tai­sie)

6. La Rue des Rêves

G. Puc­cini

7. Rosa­munde . (Entr’acte)

Fr. Schu­bert

La Rue des Rêves

Pro­pi­wiii van 23 lot 28 Scin­tiller

2. BEZETTE LI]N

Klucht met Billy West

3. Bail-Scène....​Helmesber­ger

4. DR00M­STRAAT

Kine­ma­to­gra­phisch mees­ter­werk van D. W. Grif­fith in 10 dee­len. Gelijk­ti­j­dige muzie­kaan­pas­sing van den H. H. CEU­LE­MANS. le, 2e, 3e en 4e dee­len

POOS

5. Mme But­ter­fly....G. Puc­cini

(Fan­ta­sie)

6. Droom­straat

7. Rosa­munde....​Fr. Schu­bert

(Tus­schens­pel)

s. Droom­straat

Semaine pro­chaine le superbe film

>e >5 >e IB”1 O X_i I IE ID 7 _A_ IÆ O TT IR

Grand drame mon­dain en 7 par­ties .jpter­prété par la char­mante actrice Louise GLAUM

A par­tir du 8 octobre le film sen­sa­tion­nel

X_i-A_ 'VTER­GrEf HD TT DESERT

avec Pris­cilla DEAN!» dans le rôle prin­ci­pal

CINEMA

Adap­ta­tion musi­cale pour Grand Orchestre au film

U1Lm Mm ûm liws”

sous la direc­tion de Mr. H. Ceu­le­mans

14. 15 16.

Cor­tège....R. Wag­ner

Wald Idylle....E. Mac Dowell

Dans mon Pays (Orgue) Mr. W. De Latin . . . . E. Grieg

Danse d’Ani­tra....E. Grieg

Séré­nade Cello solo, Mr. R. Van der Gro«_n ... A. Gla­zou­noff

Le Rouet d’Om­phale....C. S. Saëns

Poème éro­tique....E. Grieg

Mort d’Ase....E. Grieg

3e Fan­tai­sie....P. Benoit

Sym­pho­nie inache­vée....F. Schu­bert

4e Impromptu.... F. Schu­bert

Prière (Orgue) Mr. W. De Latin....​Boëlmann

Mignon (romance)....A. Tho­mas

pour Vio­lon, Orgue et Piano — Mlle A. Pee­ters, MM. E.

Din­ge­mans et W. De Latin

Traüme Vio­lon solo, Mr. E. Din­ge­mans....R. Wag­ner

Danse Arabe....E. Grieg

L'En­fant Pro­digue (suite d’Or­chestre)....​Cl. Debussy

Cava­tine....L. V. Bee­tho­ven

Plainte d’In­grid....E. Grieg

Han­sel et Gre­tel (Orgue) Mr. W. De Latin . . . . E. Hum­per­dink

Recueille­ment Cello solo, Mr. Van der Groen . . . D. Pop­per

Au Matin ....E. Grieg

Aans­taande week de prach­tige film

Groot wereldsch drama in 7 dee­len met Louisa GLAUM in de hoof­drol

Van af Zon­dag 8 Octo­ber de ophef­ma­kende film

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