Programme de 12 à 16 nov. 1922



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#360

Ce texte a été généré automatiquement sur la base des pages numérisées, en utilisant la technologie ROC. En raison des polices de caractères historiques utilisées dans les livrets de programmes, les résultats ne sont pas sans fautes.

Consultez les images de ce livret de programme



ßes jolies 9#odes

de cPa­ris

Toute la mode en 24 pages riche­ment illus­trées des plus beaux modèles de Paris, Londres et New-York: voilà ce que nous offre Les Jolies Modes, le bel album men­suel édité par la mai­son J. Felix, de Bruxelles.

Disons sur­tout l’élé­gante sim­pli­cité de ces 100 modèles, se dis­tin­guant aussi par le goût et le sens pra­tique qui pré­si­dèrent à leur éla­bo­ra­tion. Dans ce choix de man­teaux d’été et de tailleurs, de robes de soi­rée, de pro­me­nade ou d’in­té­rieur, de cha­peaux de toutes formes et de toutes nuances, de toi­lettes de jeunes filles et d’en­fants, d’élé­gantes lin­ge­ries, enfin dans cet assem­blage choisi de tout ce qui est créa­tion des meilleurs cou­tu­riers, modistes et lin­gères, nos lec­trices sau­ront trou­ver ce qui s’har­mo­nise le mieux avec la per­son­na­lité de cha­cune.

Les Jolies Modes aident la femme de Bel­gique à se parer, à se faire aimer, à plaire.

Cet album se vend 1 fr. 50, qu’il suf­fit d'en­voyer par man­dat-poste à l’adresse ci-jointe:

18, rue Tho­mas Vin­çotte, Bruxelles.

Les Reines de la grâce

et les Rois du rire

Il y a en Amé­rique les rois de l’acier, les poten­tats du pétrole, les princes du cuivre. Et l’on vient d’élire au cinéma des rois du rire et des reines de la grâce!

M. Hylan, malire de New-York, pré­si­dait en per­sonne à une consul­ta­tion monstre d’un peuple de plus de 90 mil­lions d’ha­bi­tants. Les votants s’écra­sèrent. Il n’y eut pas d’abs­ten­tion. Le dépouille­ment, sérieu­se­ment fait, par le pre­mier magis­trat de la ville, donna les résul­tats sui­vants:

Etoiles fémi­nines: Madge Ken­nedy obtint le plus de suf­frages.

Sui­virent tes noms de Mary Pick­ford, Constance Biin­ney, Lil­lian Gishj Mae Mur­ray et Constance Ta 1 madge.

Astres mas­cu­lins: Will Roger en tête, pii«. Charles Cha­plin, Tom Mix et William F( ] nom.

Cette anec­dote authen­tique montre com­bien les Amé­ri­cains mettent de sérieux dans le cou­ron­ne­ment de leurs favo­ris.

Mais puisque 'les enquêtes roulent fiè­vreu­se­ment sur les sujets les plus 'di­vers, ne pour­rions-nous pas, dans nos cor­po­ra­tifs fran­çais, recher­cher quels pour­raient être, parmi nos artistes, ceux que l’on pour­rait ainsi dis­tin­guer?

TOU­JOURS EN MAGA­SIN - 20.000 ROU­LEAUX -DE 65 ET 88 NOTES

THE AUTO­PIANO Kast­ner & C° L,d

MONTÉ EN MÉTAL

Achille GE Y Z

178, RUE ROYALE, BRUXELLES

Télé­phone B 98.04 — Télé­grammes: Gey­zella-Bruxelles

:: Suc­cur­sale: 13, RUE DE JESUS, ANVERS::

AGENT GÉNÉ­RAL POUR LA BEL­GIQUE DU CÉLÈBRE PIANO

"August Förster

2« Année — N ° 33. — 1322

Nip­pon amé­ri­ca­nisé? Non, Hayaka-wa, mal­gré près de dix ans de séjour aux Uni­ted States, a su conser­ver et les par­ti­cu­la­ri­tés de sa race, et la

fiu­reté — par­tant a force — de son carac­tère per­son­nel.

Il a vu le jour à Tokio en 1889. Issu d’une famille noble, ses études le condui­sirent au seuil de l’Ecole Navale de son pays, mais l’at­trac­tion res­sen­tie depuis tou­jours pour ce qui avait trait au spec­tacle lui fit quit­ter la car­rière des armes pour les cou­lisses et plus tard le stu­dio. L’oncle de Ses-sue, lui-même direc­teur de théâtre, et qui joua aux côtés de la célèbre tra­gé­dienne Sada Yacco, l’aida dans la voie nou­velle qu’il s’était tra­cée.

Une pre­mière tour-’ née en Amé­rique fit bien augu­rer de son talent; entre­temps, notre jeune acteur, ayant pris ses ins­crip­tions à l'Uni­ver­sité de Chi­cago, y par­fit ses connais­sances de la langue anglaise, et cher­cha à s'as­si­mi­ler l'œuvre des génies anglo-saxons: Sha­kes­peare, sur­tout, lui ins­pi­rait une admi­ra­tion sans bornes; il tra­dui­sit en japo­nais Othello, Ham­let, le Roi Lear, et inter­préta le réper­toire sha­kes­pea­rien devant des audi­toires japo­nais. Ainsi, tan­dis que Sada Yacco fai­sait connaître aux Amé­ri­cains les riches et che­va­le­resques légendes des Samou­raï; que Tsuru Aaki, encore enfant, jouait aux côtés de la grande tra­gé­dienne, qui avait su mater le mépris qu’éprouve le Yan­kee pour toute œuvre éma­nant des Jaunes; Ses­sue débu­tait

un théâtre du quar­tier japo­nais de Frisco, dans Le Typhon.

Tho­mas H. Ince l'y vit, com­prit tout ce que l’art du geste pou­vait tirer de cet acteur dont le talent rési­dait autant dans la mimique, l’ex­pres­sion des yeux et la sobriété des gestes, que dans la parole, et enga- v gea le jeune homme à tour­ner Le Typhon pour l’écran.

Cette bande d’es­sai, qui fixa le réa­li­sa­teur sur ce qu’on pou­vait attendre d’Haya­kawa dans l’art nais­sant de la c i n é m at ogra phie, eut pour effet d'en­ga­ger l’ar­tiste pour une période de trois ans — de 1915 à 1918 — à la Para­mount.

Et, dès lors, com­mença cette série si carac­té­ris­tique, dont les titres sont pour le spec­ta­teur des rap­pels d’émo­tion d'au­tant plus for­te­ment res­sen­tie que les moyens d’ex­té­rio­ri­sa­tion du

fier­son­nage étaient simples et sobres; citons, pour a pre­mière période de trois années:

The Bot­tle imp Alien Souls (Antes d'étran­gers). The Cheat (For­fai­ture), Hono­rable Friend, Each to his kind. The Soul of Koura-San (L'Ame de Koura-San), The Jaguar claws (El Jaguar), For­bid­den Paths, Hashi­mura Togo (Hara-Kiri), The call of the East (Œil pour œil). The white man's Jaw (Un Drame au pays de T ivoire), The secret game, The braw est way (Le Sacri­fice de lamura). Hid­den Pearls (La bles­sure gui sauve). The Honor of bis house (Soup­çon tra­gique). The city of dim faces (La voix du sang).


De 1918 à ces der­niers mois, c’est sous le dra­peau de la « Mutual » qu'il tourna:

His Birth right (Fi/s d'Ami­ral), The Temple of Dusk (Le Temple du cré­pus­cule), A Heart in Pawn (Amour de Gei­sha), Bonds of honor (Pour l'hon­neur de sa race), The cou­ra­geous coward. His debt. The man beneath. The gran hori­zon. The dra­gon pain­ter. The Tong man (Le Lotus d'or), 7 he illus­trious Prince {Le Prince mys­té­rieux). The Brand ot Loper, The Devil's claim.

Depuis décembre 1920, c'est à la « Robert­son Cole » que Ses­sue tra­vaille comme pro­du­cer, accen­tuant « sa manière », cher­chant à gagner à sa vision des carac­tères, ceux qui évo­luent à ses côtés et sous ses ordres.

cri­tique et s’ex­po­ser à

prê­ter un rôle, il ne faut pas le jouer, il faut le vivre. » For­mule-cli­ché, à force d'être enten­due, peut-être; mais qui consti­tue pour Haya­kawa la condi­tio sine qua non, dont il ne lui plaît point de s'écar­ter.

Un exemple du dévoue­ment et de la sin­cé­rité de cet artiste, dans les tâches qu’il entre­prend, nous est conté par notre confrère André Ben­cey, dans une chro­nique consa­crée au mime japo­nais.

C’était quelque temps avant le voyage qu’il fit, en 1921, dans l’Est, voyage au cours duquel il fut reçu à la Mai­son-Blanche par le pré­sident Har­ding et assista, ama­teur pas­sionné de sport, au match Car­pen­tier-Demp­sey.

11 était tombé fort malade et voici dans, quelles condi­tions. Actionné à la mise au point du Marais, film dont il est l'au­teur et « qui est, dit-il, le reflet même de ses idées sur ce que doit être un scé­na­rio ciné­gra­phique dans l'ave­nir », il fut saisi, tan­dis qu’il inter­pré­tait les scènes finales, de dou­leurs vio­lentes.

Les méde­cins, appe­lés en hâte par la vigi­lante Tsuru éplo­rée, diag­nos­ti­quèrent une crise aiguë d'ap­pen­di­cite; ils ordon­nèrent au malade de rega­gner son logis et de se mettre au lit sans retard. Mais, pour l’ar­tiste conscien­cieux qu'est Ses­sue Haya­kawa, c'était aban­don­ner l’ou­vrage à un moment lais­sér refroi­dir le feu

de l'en­thou­siasme qui pré­si­dait au tra­vail. Au mépris des souf­frances qui le tor­tu­raient, il conti­nua donc de jouer, ter­rassé par la dou­leur à la fin de chaque scène, mais résolu à pas­ser outre. Seule­ment, quand tout fut achevé, on le trans­porta en piteux état dans une mai­son de santé. D’avoir forcé si long­temps là nature, alors qu’il eût dû prendre un repos absolu, avait pro­duit une rup­ture de l’ap­pen­dice...

11 res­tait peu de chanqe de sau­ver le malade! Déjà ses mains se cris­paient après les cou­ver­tures pour les rame­ner à lui, ce qui est l'un des signes le plus sûr que la fin est proche. Le mou­rant, qui avait gardé une luci­dité extrême, se ren­dit compte de son état.

La « manière » de Ses­sue Haya­kawa est conte­nue dans ces mots qui sont de lui: « Pour bien inter-

( Voir suite page 15.)

Coupe du troi­sième étae des Stu­dios Fox, à New-York. Remar­quez e. a.:

avec une sur­pre­nante vérité.

LES STU­DIOS

Le met­teur en scène, dont le prin­ci­pal objec­tif est de faire vivre l’œuvre du scé­na­riste, orga­nise au stu­dio la majeure par­tie de son tra­vail. Sans se pré­oc­cu­per de l’ordre chro­no­lo­gique des scènes, il tourne, tour â tour, en plein air ou dans le théâtre de verre. En effet, il lui serait impos­sible de fil­mer la scène 10, par exemple, dans tel décor ou tel endroit, et, quelques jours plus tard, prendre la scène 32, tou­jours dans le même décor ou au même endroit. Aussi ter­mine-t-til, l’une après l’autre, les scène 10, 32 et-toutes celles qui demande un cadre sem­blable.

Au stu­dio, le met­teur en scène et ses-inter­prètes se trouvent à l’abri des intem­pé­ries et peuvent, & leur aise, tra­vailler sous les puis­sants rayons 'des pro­jec­teurs et des lampes à fluo­res­cence de mer­cure. Ce der­nier mode d’éclai­rage a le pré­cieux avan­tage de don­ner presque exac­te­ment, sur la pel­li­cule néga­tive, la valeur des traits solaires.

Aux 'Etats-Unis se trouvent les plus grands stu­dios, les mieux agen­cés et les mieux com­pris. Nom­mons lies stu­dios cou­verts de la « Fox-Film », Fifty Five- ave­nue, à New-York; ceux de la « Famous Players Lasky », à Los-Angeles, et de la «Goldwyn Pic­tures Com­pany », à Culver City, En Ita­lie, les théâtres de verre de « L.U.C T. », à Rome; en France, ceux de Pat hé. Gau­mont, Erm-oldeff, Pho­céa, dans la ban­lieue pari­sienne; -ceux de Saint-Laurent -du Var, de Mar­seille- -et de Nice. En Bel­gique, le mer­veilleux stu­dio de la « Beliga-Film ». bâti sur lee ter­rains atte­nants au châ­teau de Mache­len-Vil vorde.

La Miaii­son Pathé, la pre­miè­re1, fit édi­fier, il y a quinze ans, à 'Vin­cennes (Paris), un théâtre de verre qui resta long­temps, en France, le modèle du genre. Ima­gi­nez un -immeuble rec­tan­gu­laire, spa­cieux, et com­pre­nant à un de ses étages, une vaste salle dont tes trois murs sont per­cés de baies; le qua­trième est entiè­re­ment vitrée, ainsi que le toit. Sous cette salle, les loges -des acteurs, les lava­bos. Au irez-de-chaus­sée, les maga­sins aux décors, aux acces­soires, aux meubles, les bureaux de la comp­ta­bi­lité, de la direc­tion, de la publi­cité, de la vente, des achats.

Dans les stu­dios appa­raissent, comme sous le coup d’une baguette magique, jar­dins arti­fi­ciels-, places publiques, ruelles tor­tueuses, coins de parc, de forêt, fon­taines, -cas­cades, ruis­seaux, bas­sins.

Grâce à des ven­ti­la­teurs puis­sante, le met­teur en scène com­mande la pluie (tôles per­cées de trous et qui couvrent le haut du dé-oor), le vent, la neige (petits mor­ceaux d’ouate), l’orage avec ses -éclairs (pôles élec­triques que l'élec­tri­cité heurte et qui pro­duisent une ful­gu­rante étin­celle).

-Il existe deux sortes de stu­dios: les stu­dios cou­verts et les stu­dios en plein àir. Tan­dis que les pre­miers sont consti­tués par une forte char­pente métal­lique avec toit et -cloi­sons entiè­re­ment vitrés de haut en bas — cloi­sons de manière à lais­ser péné­trer -dans le théâtre toute sorte de véhi­cules — les der­niers pré­sentent, le plus sou­vent, une pla­te­forme de bois ou de ciment armé au-des­sous de laquelle sont ten­dus des filins où cou­lissent des toiles qui ser­vi­ront à régler l’éclai­rage solaire.

Les -stu­dios fer­més amé­ri­cains, véri­tables mer­veilles, pos­sèdent un lou­till-agie com­plet et un maté­riel sans -cesse -renou­velé, sui­vant, les per­fec­tion­ne­ments de la tech­nique moderne.

Un des théâtres -de'verre les mieux agen­cés -est 'as­su­ré­ment -celui de la «Fox-Film», à New-York. U contient: salles de pro­jec­tion, labo­ra­toires, bureaux, res­tau­rants, cui­sines, loges d’ar­tistes, -salles -de bain, salles de récep­tion, salons de coif­fure, garage pour

PIA­NOS RON1SCH

—= MICHEL MAT­THYS

16, Rue de Stas­sart, BRUXELLES Télé­phone: 152.92


um

6 auto­mo­biles, cabi­nets du méde­cin, du den­tiste, du pédi­cure, du manu­cure, ate­lier, scènes, librai­ries, maga­sins, télé­phones, télé­graphes, etc.

Non contentes de créer des stu­dios, les com­pa­gnies pro­duc­trices créent des villes et' des vil­lages éphé­mères et mer­veilleux.

Bâties en -stuc, ces 'ag­glo­mé­ra­tions ser­vi­ront de cadre à l’ac­tion, qui, sui­vant le scé­na­rio, se dérou­lera aux quatre coins du monde.

Voici la des­crip­tion d’une de ces cités appro­priées aux exi­gences de la ciné­ma­to­gra­phie moderne.

Dans la val­lée de San-Fer­nando, en Cali­for­nie, à peu de kilo­mètres de la ville de Los Angeles, on a construit une ville qui, en quelques heures, prend l’as­pect de Rome, de Paexemple, repré­sente une ambu­lance, les autres côtés, une pâtis­se­rie, un bara­que­ment mili­taire, une posada mexi­caine. Cette ville tru­quée d coûté plus de dix mil­lions de francs et compte 15.000 habi­tants. Tous les acci­dents du ter­rain sont ingé­nieu­se­ment uti­li­sés. Il y a un lac, une plaine des sports, une forêt vierge admi­ra­ble­ment imi­tée.

En un heure, le visi­teur émer­veillé passe d’un jar­din japo­nais au bord du Nil, d’un quar­tier de 'Pa­ris au XVIIe siècle à New-Yortk. des pam­pas de l'Ar­gen­tine à Venise.

Il s’y trouve encore un hôpi­tal, un théâtre et. des habi­ta­tions ouvrières.

En Bel­gique, à Bruxelles, existent deux théâtres de prises de vues: celui du « Film Belge », érigé sur les ter­rains de l’an­cien vélo­drome du Kar­re­veld, et celui de la « Belga-

Façade des Stu­dios Fox, à New-York.

On remar­quera que les autos par­viennent direc­te­ment à chaque étage, où sont ins­tal­lés des garages.

ris, de Naples ou d’Athènes. Cha­cun de ses édi­fices pourra ser­vir à quatre ou cinq usages dif­fé­rents. 'En effet, les façades d’une môme construc­tion appar­tiennent aux styles d’ar­chi­tec­ture les plus divers; un côté, par

Fini'», à uMaoh­clen.-Viil­vende. Dans Tun on tourne « Dans Bruges-la-Morte », mise en scène de M. Jacques de Baron­cel­lii, l’heu­reux réa­li­sa­teur de « Roger-la-TIonte ».

Mau­rice WIDY.

MAX VEUT SE MARIER...

Ce n’est pas le titre d’un film. Max Lin­der veut bel et’bien se marier. II Ta dit à un rédac­teur de « Ciné-Romand », qui l’in­ter­vie­wait à Lau­sonne, où il vil­lé­gia­ture.

Notre confrère lui ayant demandé s’il allait retour­ner — c’est le cas de le dire — en Amé­rique, Max Lin­der répon­dit:

— Pas pour le moment... je songe à, me marier!

— Quelle drôle d'idée?

— J’ai trente-six ans, il serait bien temps que je me crée un foyer.

— Avec une artiste?

— Je ne le sais pas encore. Sauf Dou­glas Fair­banks et Mary Pick­ford, je ne connais guère d’union entre artistes qui soit heu­reuse. Et moi, je veux être heu­reux et connaître la vie de famille.

— Je gage que vous avez déjà fait votre choix?

Après l’Orient émou­vant et dra­ma­tique, à la poé­sie rude et farouche, et telle que nous la pré­sen­tèrent Le Cheik,

Visafres Voi­lés et 'At­lan­tide, voici l’Orient bouf­fon, dont les tra­vers, les mœurs, les carac­tères sont vus au tra­vers de la lunette gros­sis­sante du vau­de­vil­liste.

La Prin­cesse est trop maigre est donc un amu­sant récit filmé, qui a pour cadre une pro­vince des Bal­kans, ou peut - être d’Asie Mineure (ces lieux sont à la mode, depuis qu’on s’y entr’égorgé...). Le film est tiré de la nou­velle de Georges Ade, et consti­tue, comme on pourra déjà en juger à la lec­ture du scé­na­rio, une bur­lesque charge des mœurs orien­tales.

Nous sommes trans­por­tés dans le Pacha­lick de Moïé­va­nie. Dans ce pays, l’es­thé­tique pour une femme réside dans une obé­sité accen­tuée. Une femme mince n'au­rait aucune chance de trou­ver un mari.

Le pacha Selim, des­pote omni­po­tent du pays, pos­sède deux filles; l’une la prin­cesse Jeneka, grasse et plé­tho­rique à sou­hait; l’autre, la prin­cesse Kalora, svelte comme un lys. Cette der­nière est l'aî­née. D’après la tra­di­tion, son mariage doit pré­cé­der celui de la cadette. Mais per­sonne ne veut de Kalora: elle est trop maigre! La colère du Sul­tan s'ai­grit à chaque échec matri­mo­nial. 11 a mandé son vas­sal, le pro­fes­seur Ahmed et le nomme gou­ver­neur, chargé de nour­rir la mal­heu­reuse Kalora pour la

faire engrais­ser coûte que coûte. Or, Ahmed a une véri­table dent contre Selim Pacha qui, un jour de colère, l’ap­pela « fils de chien ». Aussi, pour se ven­ger, a-t-il soin de faire ava­ler à Kalora force pickles qui aug­men­te­ront, s’il est pos­sible, la dia­pha-néité de la prin­cesse.

Dans le but de trou­ver un pré­ten­dant qui se dérobe tou­jours, le Pacha décide de don­ner un grand bal, où seront conviés tous les per­son­nages orien­taux sus­cep­tibles de deve­nir des épou­seurs. Le soir de la fête, les deux prin­cesses, qui n’avaient jamais été vues en public, font leur entrée. Jeneka obtient, grâce à sa roton­dité, l’ac­cueil le plus flat­teur. A son tour, Kalora se pré­sente. Miracle à nul autre pareil! De svelte, elle est deve­nue plus grosse que sa sœur 1 C’est un résul­tat que l’in­dus­trieux Ahmed a obtenu, en lui fai­sant por­ter un vête­ment de caou­tchouc, qu’il a gon­flé comme un pneu­ma­tique I Tous les pré­ten­dants sont ravis d’ad­mi­ra­tion devant Kalora. Mais, hélas! le triomphe de la pauvre prin­cesse est bien court: en conver­sant avec la femme du Consul d'An­gle­terre, elle tombe sur des feuilles de cac­tus et éclate comme un simple bal­lon. Parmi les huées de l'as­sis­tance sur laquelle la prin­cesse lance toutes sortes de pro­jec­tiles, l’in­for­tu­née, triste et désem­pa­rée, va se réfu­gier dans un coin du jar­din.

Au même moment, Alexandre A. Pike, jeune mil­lion­naire amé­ri­cain, ten­tait l’es­ca­lade du mur pour essayer d’en­tre­voir des beau­tés orien­tales. 11 se trouve en tête-à-tête inopiné avec Kalora, à

Pia­nos FEUR1CH A

—. MICHEL MAT­THYS — -16, Rue de Stas­sart, BRUXELLES Télé­phone: 152.92



10

laquelle il adresse mille com­pli­ments: tête-à-tête bien­tôt trou­blé par deux eunuques qui veulent appré­hen­der l'in­dis­cret pour le jeter dans quelque pri­son. Alexandre A. Pike se débar­rasse du pre­mier en le jetant dans un bas­sin et pul­vé­rise l'autre d’un knock-out à la mâchoire. Puis, l’Amé­ri­cain dis­pa­raît en lais­sant Kalora sur­prise et émue par cette agréable ren­contre.

La scène du bal a com­plè­te­ment désem­paré le pacha. Sur ces entre­faites, un pros­pec­tus amé­ri­cain lui tombe entre les mains: c'est une réclame tapa­geuse où l’on vante une excep­tion­nelle méthode pour déve­lop­per les mai­greurs les plus rebelles. La déci­sion de Selim ne se fait point attendre; Kalora part avec Ahmed pour les Etats-Unis. La prin­cesse arrive à Washing­ton et s'ini­tie à la vie amé­ri­caine. Une ten­ta­tive d'exer­cices de golf, dans sa chambre d'hô­tel, a bien­tôt abouti au bris de nom­breux objets d’art. Elle se trouve fort heu­reuse et Ahmed par­tage sa satis­fac­tion. Alexandre A. Pike, de son côté, a rega­gné, lui aussi, l’Amé­rique. Un beau jour, il apprend à son club qu’un bal offi­ciel a lieu le soir même et que la prin­cesse Kalora doit y paraître. Pike ne perd pas un ins­tant, et bon­dit à la céré­mo­nie. C’est une soi­rée déli­cieuse pour Kalora et le jeune mil­lion­naire. Ren­trée chez elle, la prin­cesse trouve sa chambre trans­for­mée: Pike a déva­lisé les fleu­ristes de la ville, et à chaque bou­quet pendent ses cartes de visite por­tant ses états d’âme de dix minutes en dix minutes; ces mani­fes­ta­tions se résument en trois mots: « Je vous aime! ».

Mais il n’est point de bon­heur durable sans tri­bu­la­tions nom­breuses! Le len­de­main de la soi­rée,

Ahmed reçoit une dépêche lui enjoi­gnant de ren­trer immé­dia­te­ment avec son élève en Moré­va­nie. Le voyage s’èxé­cute, Kalora trouve un père iras­cible, furieux de voir le peu de résul­tat que la cure a donné. Pro­fes­seur inca­pable. Ahmed est jeté en pri­son. Quant à Kalora, elle est condam­née à deve­nir l’es­clave enchaî­née de sa sœur.

A. Pike a suivi celle qu’il aime. Il se pré­sente au pacha et lui demande la main de sa fille. Au moment où Selim va faire jeter l’im­pru­dent à la porte, le jeune homme avoue un nombre res­pec­table de mil­lions de dol­lars. Lar­ge­ment tou­ché, le pacha fait venir Kalora et l'ac­corde à ce pré­ten­dant. (

Le mariage a eu lieu dans les jar­dins qui virent le début de l’aven­ture et, ren­ver­se­ment des choses, désor­mais la mode vou­lut qu'en Moré­va­nie l’on pré­fé­rât la svel­tesse à l’em­bon­point.

Cette der­nière réforme enlè­vera du pit­to­resque au pays — le Pacha­lick de Moré­va­nie: c’est le seul reproche à faire au scé­na­rio qui, bien char­penté, heu­reu­se­ment amené, pro­met une suite de diver­tis­santes scènes.

Il faut ajou­ter que Miss Mabel Nor­mand tenant le rôle de la Prin­cesse maigre, entou­rée de quelques-uns des meilleurs élé­ments des stu­dios cali­for­niens, l’in­ter­pré­ta­tion sera à la hau­teur de sa tâche.

Comme il sied, la pro­duc­tion est fort bien mise en scène, la photo ne souffre point de cri­tique, et l’en­semble vaut bien le suc­cès escompté par la firme édi­trice. EMKA.

Le petit Rico Bert

qui tourna pour Paul Flon, dès l’âge de 5 ans.

Nous le voyons ici, notre jeune pro­dige, après avoir tourné Bel­gique, sous la direc­tion de Paul Flon et aux côtés de son grand cama­rade Fran­cis Mar­tin. La pre­mière photo est prise au stu­dio, Fran­cis Mar­tin et Paul Flon le bourrent de bons conseils pour le moment où il « tour­nera » devant l’ob­jec­tif. Puis, voici deux scènes de films, qui nous donnent un avant-goût de la maî­trise avec laquelle ’’en­fant-vedette com­prend son rôle. La mine éveillée du bam­bin nous appa­raî­tra encore dans mainte

autre pro­duc­tion. Rico inter­pré­tera en effet pro­chai­ne­ment une série de films, comé­dies dra­ma­tiques, dont les pre­miers seront: Cœur de Gosse et Poui Maman. • R. M.

L'homme qui a fait rire

le Pré­sident Har­ding

Depuis que la. grève des mineurs ert des che­mi­nots a si désa­gréa­ble­ment secoué toute l’Amé­rique du Nord, le pré­sident Har­ding pro­mène en tous lieux un visage sou­cieux. Aussi n’est-ce pas un mince titre de gloire pour l’édi­teur de « Grand­ma’s boy », le der­nier film de « Lui », d’avoir fait sou­rire le pré­sident. C’est, en effet, tout hilare, que ce der­nier sor­tit d’une pré­sen­ta­tion du film en ques­tion qui lui fut offerte à la Mai­son Blanche.

CÉSAR

Un des inter­prètes prin­ci­paux — et le plus bruyant! — des «Oppri­més», de Henry Rous­sel, a nom « César ». C’est un chien danois d’une taille for­mi­dable. S’étant atta­ché à Ra-quel Mel­ler, sa maî­tresse ciné­gra­phique, le chien, quand le film fut ter­miné, et qu’il ne vit plus l’étoile, tomba dans un déses­poir canin et refusa toute nour­ri­ture. Raquel Mel­ler, devant tant de fidé­lité, acheta le chien à son maître, et la bête magni­fique est depuis lors l’hôte heu­reux d’un grand hôtel des Champs-Ely­sées.

AUTO-P1AB0S DUCA­NOLA FE0R1CH

—= MICHEL MAT­THYS

16, Rue de Stas­sart, BRUXELLES Télé­phone: 152.92


12

conte

filmé

LES ORAGES DE LA VIE

• Depuis que James Smith vivait dans la mon­tagne avec Mary, le bon­heur sem­blait s’être fixé dans la petite mai­son de bois.

— Tu m’as apporté la chance, disait James ten­dre­ment.

— Non, répon­dait Mary, c’est ton tra­vail et ta loyauté qui t’ont apporté .la chance.

— Et la chance m’a amené Mary, repre­nait Smith; n’est-ce pas, chère femme? Et Mary m’a donné le cher baby.

‘Un bébé rose .dor­mait en effet dans un ber­ceau, au fond de la chambre; on enten­dait, dans le silence du soir, le rythme léger de sa res­pi­ra­tion tran­quille. (Le père et la mère venaient tour à tour se peno­her avec ten­dresse sur le doux som­meil de l’en­fant.

— Pourvu que ça dure! sou­pi­rait par­fois le colon.

Il disait cela, fron­çant les sour­cils et se pas­sant la main dans les che­veux, comme pour secouer les inquié­tudes et les sou­cis, car les .hommes qui ont subi dans leur exis­tence les coups .d’une des­ti­née marâtre ne veulent

pas croire au bon­heur. dis appré­hendent l’a venir. Et leur sen­si­bi­lité plus aiguë semble les aver­tir de l’ap­proche de ces fris­sons tra­giques qui pré­cèdent les orages.

— Pourvu que ça dure! repre­nait James.

— iN’avons-nous pas assez souf­fert? répon­dait Mary.

lEt tous deux, dans la clarté douce de la lampe et la grande paix du soir, évo­quaient les déchaî­ne­ments de leur vie tour­men­tée.

Lui, jeté sur la côte par une for­mi­dable tem­pête, seul sur­vi­vant du bateau nau­fragé, était tombé dans la com­pa­gnie de voleurs de che­vaux que com­man­dait Jim (Brookes, l'ha­bile filou, et s’était amou­ra­ché d’une femme indigne. >a belle Polly, fille débau­chée et sans scru­pules, qui ser­vait de rabat te use à la

bande. Le jour même de son mariage, James sur­pre­nait l'in­fi­dé­lité de sa femme, mais, parce qu’il l’ai­mait, croyant à la renais­sance par l’amour, il la sépa­rait de ses com­pa­gnons et l’em­me­nait dans la mon­tagne. Hélas! quelques jours après, la belle s’en­vo­lait pour tou­jours. Elle s’était sui­ci­dée, pré­ten­dait Jim Brookes, déses­pé­rée par les scènes de jalou­sie de James.

Ile, Mary, mariée d’abord à Tré­vor, bour­geois cossu, mais bru­tal, avait connu les pires trai­te­ments. Tout était noir dans cette

pre­mière vie. Seule, la ren­contre de Smith, au cœur doux et géné­reux comme le sien, appor­tait à Mary une lumière et une espé­rance. Une sym­pa­thie tendre les rap­pro­chait, et bien­tôt le ciel, en appe­lant Tré­vor dains l’autre monde, per­met­tait cette union pro met beu/ de bon­heur.

— Pourvu que ça dure! „

la même pen­sée han­tait main­te­nant ces deux pauvres cœurs crain­tifs. Mary d’un

geste char­mant cares­sait les che­veux de son mari. Et un sou­rire épa­nouis­sait les deux visages.

( T,n coup violent secoua la porte qui s’ou-. toute grande.

— Bon­soir, les tour­te­reaux! jeta une grosse voix.

— Brookes!

— Lui-même, pour vous ser­vir, cher ami! Char­mante dame! Excu­sez-moi de trou­bler un si doux tête-à-tête. Si je n’avais besoin de cet hon­nête gent­le­man pour cacher des che­vaux dans la contrée...

— Des che­vaux volés, sans doute?

— Ega­rés, disons éga­rés.

— Ne comp­tez pas sur moi, Brookes, Vous avez pu jadis me faire com­mettre quelques actes mal­hon­nêtes; iet encore, n’est-ce pas vous, mais plu­tôt cette mal­heu­reuse Polly, cette rusée coquine, qui m’avait entor­tillé. Elle n’est plus là. Tant mieux. Et puis, je ne suis plus le même, depuis que le bon­heur est entré sous mon toit, avec ma bonne Mary et mon cher baby.

James, entou­rant de son bras la taille de ‘a femme, mon­trait le ber­ceau, où dor­mait ( .inocence. »

— Idyl­lique, rica­nait Brookes, sujet, épa­tant pour Long­fel­low. Ah! elle est bien bonne! Car enfin, mon cher James, Poily n’est pas

morte, comme vous le croyez. Elle vit. Elle 13 vit même avec beau­coup d’ap­pé­tit. Et demain, si elle vient reven­di­quer sa plaoe sous le toit conju­gal, au nom des lois de la ver­tueuse Amé­rique, il fau­dra bien la rece­voir, mon cher ami, et don­ner la clef des champs à cette gen­tille dame et à’ son baby. Ha! ha! ha! ha!

La chambre réson­nait .des rica­ne­ments du ban­dit.

James Smith, le visage décom­posé, s’ef­fon­drait sous la tour­mente, nou­velle. Il avait voulu d’abord ne pas croire. Brookes plai­san­tait. Mais non. Il y a des accents aux­quels on ne se trompe pas. Polly vivait, Polly vivait... Alors?

Mary, plus cou­ra­geuse, regar­dait froide-mént Jim Brookes; mais le mou­ve­ment de sa poi­trine révé­lait l’orage inté­rieur.

— Alors, conti­nuait Jim Brookes, il ne me res­tera qu’à offrir le bras à Mme Smith, en •atten­dant qu'elle accepte ma main.

Déjà Al fai­sait le geste d’ar­ron­dir son bras en s'in­cli­nant, quand la porte s’ou­vrit de

nou­veau; une jeune femme se pré­ci­pita et tira un coup de revol­ver sur Brookes qui s’ef­fon­dra.

— Polly! s’ex­clama James.

— Vipère! râla Jim Brookes. Vipère jalouse 'et cruelle!

Il (par­lait par sac­cades, avec des arrêts pen­dant les­quels on enten­dait les râles de sa gorge.

— Regar­dez-la, James, reprit-il. C’est une... Non, elle n’est pas votre femme. Le pas­teur qui vous a marié avec elle était un habile maqui­gnon, rien d’autre. Mariage nul... Hé! hé! C’est une... oui... Ah! Polly!

Le râle dura encore quelques minutes. Puis ce fut le silence, le grand silence de la grande nuit.

Et tan­dis que Polly s’en­fuyait dans les ténèbres, James et Mary s’étrei­gnaient lon­gue­ment près du ber­ceau, où le baby pour­sui­vait ses rêves d’ange.

Jean BLAISE.


Cinéma et Soviets

La « Licht­bild-Bühne » com­mu­nique à ses . •lec­teurs quelques in for­ma­tions recueillies en Rus­sie dans les milieux dné­ma­j­to­gra­phiq ues. En voici quelques pas­sages:

Mon­sieur Alei­ni­koff, l’une des per­son­na­li­tés les plus émi­nentes de l’in­dus­trie du film en Rus­sie, s’ex­prime, à cet égard, en ces termes:

« En ce qui concerne le côté artis­tique de la pro­duc­tion des film­s’en Rus­sie, on peut affir­mer qu’elle n’est pas infé­rieure à celle de l’Eu­rope occi­den­tale ou de l’Amé­rique. Bien que, par suite du manque de film vierge, une pro­duc­tion de film intense ait été impos­sible en Rus­sie, on a cepen­dant, dans les cercles artis­tiques du film, tra­vaillé et fait des études sans relâche. Main­te­nant que j’ai eu l’oc­ca­sion de faire connais­sance des amé­lio­ra­tions tech­niques et des pro­grès artis­tiques qui ont été accom­plis dans les films euro­péens, je puis consta­ter, avec satis­fac­tion, que, dans nos recherches, nous sommes par­ve­nus, en Rus­sie, en bien des points, aux mêmes résul­tats que les artistes euro­péens qui ont une pra­tique quo­ti­dienne. »

Un autre cor­res­pon­dant de ta «Licht-iBühne» lui a aussi donné des infor­ma­tions d’où il res­sort que la Rus­sie fait preuve d’un inté­rêt très vif pour le film. Les anciennes salles de cinéma deMos­cou et de Saint-Péters­bourg sont, en moyenne, ouvertes chaque jour, et jouent en chan­geant de pro­gramme tous tes quinze jours. Le prix d’en­trée cor­res­pond à peu près à celui d’une livre de pain. Actuel­le­ment, le film s’est répandu en Rus­sie beau­coup plus rapi­de­ment qu’avant et pen­dant la guerre. La cause en est que le gou­ver­ne­ment dés Soviets a tout de suite lancé le film et s’en est servi pour sou­te­nir la cause et faire de la pro­pa­gande pour ses idées. C’est ainsi que, dans la moindre petite ville, le gou­ver­ne­ment ins­talla un bureau de pro­pa­gande auquel on adjoi­gnit presque tou­jours une salie de cinéma. En d’autres termes, on créa un peu par­tout de nou­veaux théâtres qui furent tout d’abord natu­rel­le­ment très pri­mi­tifs.

Mais, même dans les régions les plus dévas­tées par la famine, comme par exemple à Sara­tow, les ciné­mas étaient tou­jours pleins.

On ne mon­trait pour­tant au public rien 'd’ex­tra­or­di­naire. Il ne s’agis­sait que d’an­ciens films alle­mands ou russes, ou de pro­grammes qui avaient été léga­le­ment impor­tés en Rus­sie, avant ou pen­dant la guerre, en géné­ral, rien que des copies déjà vieilles, comme on peut en voir dans les théâtres des petites villes de pro­vince, dans le centre de l’Eu­rope.

Par contre, on a vu, cps der­nières années, de très bons films étran­gers à Mos­cou et à Péters-bourg, comme par exemple: « Into­lé­rance », le grand film Grif­fith. Pour peu que l’on soit habi­tué à consi­dé­rer les affaires de la Rus­sie d’un point de vue quelque peu poli­tique, on sera certes sur­pris d’ap­prendre que ce film « Into­lé­rance » fut repré­senté sans aucune cou­pure, avec tout ce qu’il contient de paci­fisme et de chris­tia­nisme. Tous ceux qui ont vu ce film savent pour­tant qu’il eut suffi de quelques coups de ciseaux pour en faire jus­te­ment un film tout-à-fait révo­lu­tion­naire.

Réin­car­na­tion

Le jeune « Rajah », en l’es­pèce Valen­tinm a lancé une nou­velle mode parmi les Amé( cains, déjà por­tés par la nature vers la théo-sophie orien­tale. Du Paci­fique à l’At­lan­tique, chaque maî­tresse de mai­son veut don­ner son bal... des réin­car­na­tions. Les invi­tés y appa­raissent dans la peau de l’ani­mal qu’ils croient avoir été dans une pré­cé­dente exis­tence. Natu­rel­le­ment, les lions sont nom­breux et les gorets rares.

Pen­sez-

Vous

L’ave­nir de sa famille est le souci de tout homme de cœur

Si vous veniez à mou­rir, dans quelle situa­tion lais­se­riez-vous votre femme et vos enfants?

C" Assu­rances sur la Vie “UTRECHT,,

BOU­LE­VARD ADOLPHE MAX, 28-30, BRUXELLES:: Télé­phone 9161 :: ::

Ses­sue Haya­kawa

(Suite, voir page 4)

— Je revis, dit-il, mon pays, mes ancêtres, cet Extrême-Orient où l’on cultive les sciences occultes et les forces mys­té­rieuses qui gou­vernent la vie et la mort. Par­fai­te­ment calme, j’en­vi­sa­geai mon cas. Je me rai­dis dans mon lit et concen­trai chaque atome de ma force, de ma puis­sance, sur mon retour néces­saire à cette vie qui vou­lait me quit­ter. Cette vibra­tion de toute ma volonté maî­trisa la désa­gré­ga­tion de mon corps qui appro­chait... Bien­tôt j’al­lai mieux; l’es­prit avait maté la chair... Au Japop on appelle cela le « jui-jitsu men­tal >.

Du moins, cette dou­lou­reuse épreuve eut-elle un heu­reux len­de­main; au cours de sa conva­les­cence, Ses­sue avait pu voir de quels soins atten­tifs la petite Tsuru Aoki l’en­tou­rait, et l'amour avait fleuri dans le cœur de cet homme, tout de volonté, en même temps qu’il était éclos dans l’âme de l'en­fant, déjà gran­de­lette. Et quand Tsuru Aoki eut l’âge de rai­son, un nou­veau couple d’heu­reux, une nou­velle col­la­bo­ra­tion d’ar­tistes, était née...

Le bon­heur conju­gal des nou­veaux époux n’a point d’his­toire. Leur col­la­bo­ra­tion artis­tique porta bien­tôt ses fruits: Fils d'Ami­ral, Amours de Gei­sha, Le Souffle des Dieux, Deux Mains dans f Ombre, Cha­cun sa race, L'éme de Koura-San, Pour l'hon­neur de sa race, tels sont les noms évo­ca­teurs des der­nières pro­duc­tions inter­pré­tées par Ses­sue Haya­kawa et Tsuru Aoki, tous deux « prince de l’ex­pres­sion et maîtres du geste », tous deux artistes épris de tqute mani­fes­ta­tion de beauté, et sachant s’en­tou­rer de tout ce qui peut aider à leur ins­pi­ra­tion et à l’épa­nouis­se­ment de leur génie.

Le home de nos héros n'est-il pas, en effet, un heu­reux assem­blage d’œuvres d’art, de bibe­lots de prix, d’armes pré­cieuses, de laques déli­cates dignes de figu­rer sous des vitrines de musée! Ses­sue Haya­kawa conserve entre autres un sabre à deux tran­chants, arme lourde et qui devait être ter­rible, aux mains de ses pères, les Samou­raï. Inter­rogé sur la pro­ve­nance de cette pièce de famille, l’ar­tiste aime à dire les légendes qui s’y rat­tachent et évo­quer ce passé san­glant et héroïque d’un moyen-âge dont les échos rem­plis­saient encore l’his­toire du peu­plé nip­pon avant les grandes réformes, il y a trois quarts de siècle.

— Mon père, dit le des­cen­dant des che­va­liers nip­pons, me disait volon­tiers l’his­toire des fabri­cants renom­més de ces armes pré­cieuses. Ce Samou­raï avait deux fils. L’aîné était insou­ciant et dis­sipé, tan­dis que le plus jeune était indus­trieux et atta­ché aux tra­di­tions de sa caste. Le père réso­lut donc de chan­ger l’ordre de suc­ces­sion et de léguer le secret de la trempe au cadet au lieu de l’aîné. Celui-ci, jaloux, sur­prit un jour son père occupé à trem­per une épée, dont il plon­geait la lame dans un vase plein d’eau tiède. Croyant pou­voir le faire sans atti­rer l’at­ten­tion, le fils s’ap­pro­cha du réci­pient et plon­gea la main dans le liquide, afin d’en véri­fier la tem­pé­ra­ture. Le père vit le geste et, sans hési­ta­tion, pour punir le cou­pable, lui tran­cha la main avec l’arme qu’il était en’train d'ache­ver...

Tel, vibrant d'en­thou­siasme, en contant les fastes des preux de jadis, Ses­sue Haya­kawa est sem­blable à lui-même dans ses pro­duc­tions. Tel, nous le voyons en gros plan, l’œil terne ou humide, les narines fré­mis­santes, vivant le per­son­nage qu’il incarne; et son regard fouille notre -être, avec une expres­sion indi­cible où il y a du reproche, de la souf­france, de la volonté: une expres­sion humaine.

MAR­NIX.

Sadisme ciné­ma­to­gra­phique.

Le goût pour les films chi­rur­gi­caux ne se ralen­tit pas en Espagne. On vient d’y pré­sen­ter des films de chi­rur­gie de la femme, dont la place est seule­ment mar­quée dans les facul­tés de méde­cine. Les exploi­tants et le public les consi­dèrent comme un spec­tacle pas­sion­nant. Et puis cela change un peu des courses de tau­reaux!

CHAM­PAGNE CAZA­NOVE

ße plus appré­cié

Q0e­Dueo,

Mai­son

dans le monde entier

AMYLS-

Clde CufZ A1STCVE

Fon­dée à AVIZE en 1811

Agent géné­ral dépo­si­taire pour la Bel­gique et le Congo:

Léon de BUE­GER 39- RUE' mT*mmELlES


16

Primes à nos lec­trices

Un accord avec Ja Mai­son J. FELIX, édi­teurs de jour­naux de mode, nous per­met de faire a nos lec­trices l’agréable sur­prise sui­vante: Les patrons décou­pés, en gran­deur d'exé­cu­tion, des modèles parais­sant sur notre Page de . la femme peuvent être obte­nus, dans des condi­tions extra­or­di­nairjs de bon mar­ché. Au lieu de débour­sei de 3 a 5 francs pour obte­nir le patron d'un modèle, nos lec­trices pour­ront dès à pré­sent obte­nir un patron soit » \ de'blouse, de jupe, de robe, de man­teau ou de tailleur, au prix modique de Un franc (tout frais com­pris).

' 'o X eirr suf­fit de mettre sous enve­loppe à l'adresse de M. J. FELIX, rue Tho­mas Vin­çotte. 18, Bruxelles:

k°n tri­an­gu­laire figu­rant au bas et à gauche de notre Page de la femme; 2) le numéro du modèle dont

Vîs on désire rece­voir le patron découpé; 3) le nom et l’adresse de la des­ti­na­taire; 4) Un franc enman­dat

ou timbres-postes.

Nous ne dou­tons pas que nos lec­trices ne tiennent à pro­fi­ter, nom­breuses, de ço$ avan­tages, et nous . / nous pro­po­sons d'en offrir bien­tôt d'autres éga­le­ment inté­res­sants à tous ceux qui aim enj éta­tisent assi­dû­ment Ciné-Revue, La Direc­tion.

Voici Iof dcmi­drgl nouv­caufdf


ROYAL - ZOO­LO­GIE CINEMA

La Bonté qui pleure

I % La famille, Bran­deis végète tant bien que mal IJ en exploi­tant une mai­son de soldes, dans une! *ï petite ville pai­sible. Enlre le père har­gneux et I ji la mère bonasse gran­dit le petit Théo­dore, qui I J s’ap­plique à l’élude du vio­lon, et Fanny, une peji Ute fille bien mutine, qui a des dis­po­si­tions pour I, le des­sin. Bove­rini, le maître de musique de I J Théo­dore, croit décou­vrir en son jeune élève I J* un véri­table" génie; et, l’été sui­vant, après la I mort du père, le gamin joue devant l’illuslre vir-I, tuose Paï­jewski. Celui-ci croit que Théo­dore 1 f peut deve­nir un grand artiste, à condi­tion de 1l’en­voyer à Dresde.

1? Quelques années se passent: la veuve dirige 1 j* tou­jours le maga­sin, mais »elle esl secon­dée ï‘ par Fanny, deve­nue une grande et jolie 1? fille. Pour les deux femmes, c’est une exis­tence 11* de tra­vail opi­niâtre et d’éco­no­mie rigou­reuse,

1 / afin de pou­voir envoyer à Théo­dore, à l’école de musique de Dresde, lout l’ar­gent dont il pré-I tend avoir besoin. La jeune fille se refuse une J robe nou­velle, sur­tout que son frère vient! », d’adres­ser une nou­velle demande d’ar­gent. Elle ignore, d’ailleurs, que son frère a fait, là-bas, la connais­sance d’une fille de peu, qui lui a donné un enfant... Sa mère le sait: Théo­dore le lui a écrit, mais elle a, soi­gneu­se­ment caché la lettre pour Fanny.

C’est à grand peine que celle-ci accepte une par­tie de pati­nage, où elle retrouve un cama­rade d’en­faiice, jadis gauche et timide, devenu un grand gar­çon déluré. Mais en reve­nant chez elle, une grande dou­leur l’at­tend: sa mère est mou­rante. Et la lettre de Théo­dore, que Fanny découvre, et dans laquelle son frère avoue avoir consti­tué un faux ménage, lui donne la cause de la mala­die de sa mère.

La mère Bran­deis n’étant plus, le maga­sin vendu, Fanny va tra­vailler au Louvre, dans la capi­tale, où i’on appré­cie beau­coup son talent, où elle tra­vaille avec’ achar­ne­ment, tou­jours par esprit, de sacri­fice, pour envoyer à son frère autant, d’ar­gent que pos­sible, afin qu’il puisse par­achève]- ses études. Un jour, le télé­gramme arrive: la femme qui était, à Dresde, la com­pagne de Théo­dore, n’étant jamais ras­sa­siée d’ar­gent, a quitté le jeune musi­cien, et celui-ci annonce qu'il arrive avec sa petite fille. Lorsque frère of sœur se revoient, Théo­dore raconte à Fanny sa misé­rable exis­tence avec cette femme: pour lui don­ner tout ce qu’elle exi­geait, il a joué des danses dans un caba­ret, de nuit...

Mais le suc­cès est enfin venu! Hélas, en môme temps l’ef­fon­dre­ment. Un jour, en reve­nant chez elle, elle trouve l’ap­par­te­ment vide: Théo­dore, rap­pelé par la femme qui l’avait quitté, le rap­pelle, et lui, l’ai­mant tou­jours, est allé la rejoindre. Lin ins­tant, Fanny, lasse de la vie de sacri­fices, veut accep­ter d’al­ler dîner avec le direc­teur géné­ral du 1.​ouvre: mais elle com­prend

iln 12 mi Hi novf­ni­liM

*> 1. Marche Lor­raine

L. Gan

MAL­EN­TEN­DUS

Comé­die inter­pré­tée par Hoot GIB­SON

Les échos des bois . . E. Demaré

(Fan­tai­sie imi­ta­tive pour flûte)

Flûte solo: M. GENOTTE

LE BON TUYAU

Comique inter­prété par les „Boys“

Sam­son et Dalila

(Fan­tai­sie)

C. S. Saëns

La Bonté qui pleure

Drame des batailles de la vie en 7 par­ties, d’après la célèbre nou­velle de E. Fer­ber Fanny Her­self* Mabel Julienne SCOTT dans le rôle prin­ci­pal.

7. La Colombe

8. LA BONTE QUI PLEURE

Ch. Gou­nod

Pio­j­raiiia van 12 mi Hi Humi­lier

.he Lor­raine

L. Ganne

MIS­VERS­TAND

Too­neelsp. met Hoot GIB­SON in de hoodr.

De weerk­lan­ken uit het woud

(Fan­ta­sie voor fluit)

Fluit solo: Heer GENOTTE

.4. •' DE GOEDE INLICH­TING

Klucht ver­tolkt door de „Boys'

Sam­son en Dalila

(Fan­ta­sie)

C. S. Saëns

Goed­heid en Tra­nen

Pro­gramme sen­sa­tion­nel

La petite Fleur du Ranch

Une super­pro­duc­tion inter­pré­tée par la char­mante actrice Aliéné RAY, pre­mier prix dm grand concours de beauté orga­nisé en 1920 par les revues amé­ri­caines „Motion Pic­ture“, „Sha­dow­land" et „Clas­sic“.

Impri­me­rie tlu Centre ‘26. Rem­part Kiixîorn Ad»*-«

Groot drama uit de strijd des levens naar de beroemde novelle van E. Fer­ber „Fanny Her­self“ Mabel Julienne SCOTT in de

loof­drol.

7. De Duif

8. GOED­HEID EN TRA­NEN

Ch. Gou­nod

SEMAINE PRO­CHAINE

Trois grandes nou­veau­tés

DZWULE ALPI­NISTE

Grand comique

La Femme Per­due

Superbe comé­die gaie inter­pré­tée par Cecyl 7RHYAN.

Hyle, son cama­rade d’en­fance, qu’elle avait dédai­gné, mais dont elle appré­cie main­te­nant la géné­ro­sité de cœur et le grand amour.

Goed­heid en Tra­nen

De fami­lie leeft zoo goed moge­lijk, van de opbrengst van een sol­den­liuis. Tuss'chen de knor­rige vader en de goede moe­der leven hun­nen zoon, Theo­door, welke zich op het lee­ren der viool toe­legt, en Hunne doch­ter Fanny, welke aan­leg voor het tee­ke­nen heeft. Bove­rini, de lee­raar van Theo­door, .denkt in hem een won­der gevon­den te heb­ben en den vol­gen­den zomer speelt hij reeds voor den beroem­den vir­tuoos Paï­jewsky. Deze denkt dat Theo­door eenen groo­ten kuns­te­naar kan wor­den mits hem naar Dres­den te zen­den. Zou het billijk zijn dat de moe­der al het geld voor de muzie­kale opvoe­ding van haren zoon gebruikte, daar zij ook eene doch­ter heeft?

Op het aan­drin­gen van Fanny, bes­luit zij het te doen. Eenige jaren gaan voorti j. De weduwe is nog aftijd in den win­kel maar svordt nu door hare doch­ter gehol­pen. Zij leven zeer zui­nig om zoo­veel geld moge­lijk naar Theo­door te kun­nen zen­den. Fanny weet niet dat haar broe­der ginds ken­nis met een meisje had welke hem een kind schonk... Moe­der weet het: Theo­door heeft het haar ges­chre­ven, maar zij ver­bergt zorg­vul­dig den brief.

Det groote moeite neemt Fanny aan een uits­tapje te doen met eenen vriend uit hare kin­der­ja­ren. Bij hare terug­komst vindt zij moe­der erg ziek, en de brief van Theo­door welke zij ont­dekt, geeft haar de rede van moe­ders ziekte. De dood is in huis. De win­kel wordt ver­koeld en Fanny gaat in de hoofd­stad in het Uou­ver maga­zijn wer­ken. Op eenen dag ont­vangt zij een tele­gram: de vrouw welke fe Dresde met haar broe­der leefde, en nooit genoeg geld had, heeft hem ver­la­ten en hij kon­digt zijn aan­komst met zijn doch­tertje aan. Wan­neer broe­der en zus­ter elkan­der weder­zien ver­teld hij hel ellen­dig leven dat hij met die vrouw gehad heeft. Fanny ont­vangt haar broe­der en dezes doch­tertje. Theo­door geeft met eenen over­wel­di­gen bij­val zijn erste concert. Dit concert is het gevolg eener opof­fe­ring van Fanny. Ein­de­lijk is de bijr val geko­men, maar ter­zelf­der­tijd het ver­val. Eens bij hare tehuis­komst vindt zij de kamer ledig. Theo­door is de vrouw, welke hij nog altijd beminde, terug gaan vin­den; en Fanny, een oogen­blik het leven moede, is van plan haren aan­bid­der, de bes­tuur­der der Lou­ver maga­zi­j­nen, te gaan vin­den, maar zij vers­taat dat zij een een­vou­dig leven moet sli­j­ten en neemt de liefde van George Hyle, de vriend uit hare kin­der­ja­ren, aan, welke zij altijd vers­too­ten heeft en waar­van zij nu zijn edel­moe­dig hart en zijne groote liefde herkent.


Duc­tus cLe

A. e~Wo s - gecuxt POftsn .oûêU­noefe EwTCS­TRft­flTQ

BRO­DE­RIES

DES­SINS MODERNES

PER­LAGES, BOU­TONS, POINTS­CLAIRS, PLIS­SAGE

RUE RUBENS, 17, ANVERS

TRA­VAIL SOI­GNÉ ET RAPIDE

géné­rale des saf

FRENCH Irub­beErJ WILLARD

Eclai­rages et Démar­rages Elec­triques

Georges De Caluwé

Rue de la Herse, 13, Egges­traat A N V;E R S

141, Chaus­sée ils Malines

H GOOS­SENS

/, Rue de l’Har­mo­nie

Télé­phone 1462

Me spée­lu­liié de voi­lures de mm f

Auto­mo­biles de grand luxe

La Mrni­nire CM AiMio­liile

Tel. 2921

12, rue Van Ert­born ANVERS

Agence pour la Pro­vince d’An­vers du Vrai “FERODO”

Agence pour Anvers des Rou­le­ments'à billes S. K. F.

Agence géné­rale pour la Bel­gique du Dia­mond et Noble's Polisli

La seule mai­son de la place four­nis­sant aux garages aux prix de gros

âu Muguet d’Or |

Mai­son Vers­traete 4F

ANVERS - ANT­WER­PEN

Vieux Mar­ché au Blé, 55-57. Oude Koorn­markt

Modèles-Robes-Blouses-Man­teaux Com­bi­nai­sons-Lin­ge­ries Spé­cia­lité de Robes

Confec­tionné — Sr,.R Mesure

ViC

Sau d’en­vers

Het aan­ge­naam­ste reuk­werk voor het toi­let

Groot: St-Michi­fllss­traat, 10, ANT­WER­PEN

Depo­thou­ders:

Grande Par­fu­me­rie, Hui­de­vet­terss­traat, 1-3 IViai­son Guillaume, De Key­ser­lei, 43 Mai­son Jean­nine, Schoen­markt. 3

en in alle goeds reuk­werk­win­keïs

F0ÏÏ11­TOIS -:os- MAN­TEAUX,

J. Y1B­SCHV1B1V

PEL­LE­TIER - FOUR­REUR

12, rae Fer­di­nand - Coose­mans, 12

tel.- 9536 BER­CHElVl-ANVERS tj j. 9536

RÉPA­RA­TIONS — TRANS­FOR­MA­TIONS

CONSER­VA­TION

Aux Fabri­cants suisses réunis

Nico­las TEN­SEN

Mar­ché aux Sou­tiers, 12 ANVERS

rue des Fri­piers, 12 BRUXELLES

Montres-Pendu les-Rêve iis

REPA­RA­TIONS

.Grand choix de Montres bra­ce­lets...

GAR­NI­TURES

TOUR

Fumoirs, Salons, Bou­doirs Chambres à cou­cher Veran­dah Fau­teuils - Club

11, Longue rue du Van­neau

(près du parc)

COU­TEL­LE­RIE MER­CKX

1, PUE DE MENUI­SIERS, 1

(Mar­ché aux Sou­liers)

p} Cou­teaux-Canifs - asolrs-Ciseaux g

COU­VERTS EN TOUS GENRES

IMUt­lII lie Cltl­STO­FLI de PARIS

rnrm tytttt mnrs­miE rrrati

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii­tiii

MEUBLES

I Les plus grands Maga­sins en Bel­gique |

9 Longue rue des Claires 9 |

= (près Meir) |

! Grand choix de gar­nimres. 200 salles à man­ger, f Ichambres à cou­cher, salons, cui­sines, veran­dah’s,! I bureaux, lite­ries, chaises-longues, etc. etc.

liai­son Amé­ri­caine 1

Meilleur mar­ché qu’ailleurs I Ouvert tous les jours jus­qu'à 8 h. . |

I Maga­sin fermé 1

ilîiiiiiiiiiiit­Miiiiii­Miiiiiiii­miiiiiîi

CoroN A

La meilleure machine à écrire por­ta­tive

AGENT

59, Rem­part S,e Cathé­rine

(Coin rue Israé­lites)

Tel. 1622 ANVERS

Entre­prises Gén. d’Elec­tri­cité

R.​RUYSSERS

6, rue Van Mae­rîant, 6

Tel. 5374

Appa­reils d'Eclaî­rage Force motrice