Programme de 3 à 8 déc. 1921



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#317

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LviS­lA­JlD­tOXKA

&cL iSJjL

BIJOU­TIER. Ernest Bau­gniet, 5, rue de Tabora (rue au Beurre), Bruxelles. Spé­cia­lité de pièces sur com­mande.

AUTOS. Tal­bot Dar­racq. (R. Eycken & J. Tal­boom), 29, rue de la Paix, Bruxelles. Télé­phone: 127.94.

AUTOS (Répa­ra­tion). L’Auto-Méca­nique, 12, rue de Lae­ken, Bruxelles.

PNEUS. Le pneu HEVEA est le pneu triom­pha­teur. Récla­mez - le dans tous les garages.

TICKETS, BOBINES, BLOCS-DUPLEX. Ed.

Odry-Mom­menSf-17, rue d’ida­lie. Tél. Linth. 63, Bruxelles.

LIN­GE­RIE Bichon Sœurs, 269, ave­nue Rogier Bruxelles.

COR­SETS SUR MESURES, Lin­ge­rie et Blouses.

Rachel Van Driessche, 14, rue Les-, brous­sart, Bruxelles. (

MODES, Jour­naux de Modes. Jean Félix, 20, rue Albert de Latour, Bruxelles. POIS­SON­NE­RIE. Thie­le­mans, 16-18, quai aux Briques. Tél. Bruxelles 8815. HUITRES. Léon Ber­nard, 7, rue de Tabora (rue au Beurre), Bruxelles, Tél.: 4579. RES­TAU­RANT. A la Renom­mée, 87, rue Saint-Lazare, Bruxelles, Tél.: 8789. MANU­FAC­TURE DE CHAUS­SURES. M. Nan­nan, 79, chauss. de Bruxelles, Forest-Brux

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Edi­teur:

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(DIEI­LOr­lIO­lUIC

Voici un des meilleurs sujets belges, venu récem­ment àl’écran et qui s’y est imposé aus­si­tôt en dehors de ses qua­li­tés pho­to­gé­niques remar­quables, par un sens très sûr de la mesure et par un sens de l’har­mo­nie du geste, assez rares

hez un pra­ti­quant nou­veau de l’art muet.

Nous l’avons vu débu­ter dans Ame Belge — la belle pro­duc­tion connue aujour­d’hui et dont l’éloge n’est plus à faire — en com­pa­gnie de MM. Ver­man-dele, Go id sen,

Jimmy O’Kelly et d’autres, sous l’ha­bile direc­tion de M. Duples­sis.

Plus tard, M.

Paul Flon, — le talen­tueux met­teur en scène belge dont nous avons déjà eu l’oc­ca­sion de dire la maî­trise et le savoir faire, — enga­gea M. Fran­cis Mar­tin dans le film Bel­gique. Ici, l’ar­tiste a su pré­ci­ser sa manière, déployer les res­sources d’un talent plein de jeu­nesse, d’ori­gi­na­lité et de vie.

Fran­cis Mar­tin dans Bel­gique.

que dès la paru­tion de la pre­mière pro­duc­tion à laquelle il col­la­bora, on sen­tait latentes en lui. Il importe d’ailleurs d’ajou­ter que les autres élé­ments choi­sis par M. Flon pour rem­plir les rôles de pre­mier plan de Bel-yiÿWÉCons­ti­tuaient autant de talents très sûrs, dont le jeu et l’al­lure ne peuvent man­quer d’être fort goû­tés du spec­ta­teur comme du connais­seur en choses de ciné. Dans Bel­gique, en effet, M. Fran­cis Mar­tin se voit enca­dré de MM. Mylo et Jimmy O’Kelly, et de deux « stars » de grand talent: Mu* Muguette Wills etM110 May ne Tal­bot, que nous avons déjà pré­senté à nos lec­teurs, il y a quelques mois, comme la gra­cieuse inter­prète de La Fille du Soleil et de La Mai­son des Hiboux.

Dans Bel­gique, grand film de pro­pa­gande, qui verra inces­sam­ment l’écran dans


Fran­cis Mar­tin dans Bel­gique.

n:bre de salles .du pays et de l'étran­ger — F ncis Mar­tin incarne le rôle de Robert, en-fs du vil­lage où se passe l’ac­tion. Nous l’y

vc ms sous la pro­ter­tion de M. Dur­cet, directs d’une immense usine.

I mal­en­tendu éclate dans ce ménage; il se >le bien que cè soit Bareus, ami des ou-vr s, qui est cause de ces dis­cus­sions. Une ha qui va gran­dis­sant, sépa­rera désor­mais ce. deux hommes: Bareus et Dur­cet.

iis voilà que la guerre éclate et il semble bit que devant les hor­reurs ame­nées par cei bru­tale agres­sion d’un voi­sin par­jure,

toi ini­mi­tié devrait ces­ser entre Belges. Il

n’f est rien cepen­dant, par­ti­cu­liè­re­ment pO’ ce qui concerne Bareus et Dur­cet, dont la line trou­vera un ter­rain favo­ra­ble1 à se

ma ifes­ter, jusque sur les champs de bataille.

I bert, en Belge conscient de ses devoirs de triote, a rejoint l’ar­mée belge, ce qui n’a pat eu sans des dif­fi­cul­tés sans nombre; Roher. - comme ce fut le cas pour tant de nos

bouillants qui pré­fé­rèrent aller ver­ser leur sang pour le pays, que de vivre sous la botte prus­sienne — Robert par­vient à la fron­tière hol­lan­daise, où déjà il a à se mesu­rer avec un offi­cier alle­mand... Enfin, le voilà au Iront, fai­sant son devoir... Entre­temps, par un stra­ta­gème ingé­nieux — que nous dévoi­lèrent les inté­res­santes péri­pé­ties à l’écran — Robert par­vient à faire se renouer les liens de réci­proque ami­tié et d’es­time, qui sépa­raient autre­fois Bareus et Dur­cet; et la paix signée, c’est à deux, que les deux enne­mis d’hier pren­dront la direc­tion de l’usine.

Telle est le scé­na­rio suc­cint de cette belle œuvre belge, qui tant au point de vue tech­nique qu’à celui de l’in­ter­pré­ta­tion et de la photo, sup­porte la com­pa­rai­son avec maintes des meilleures pro­duc­tions étran­gères.

Nous sou­hai­tons suc­cès gran­dis­sant à M. Flon et à ses vaillants col­la­bo­ra­teurs, dans l’ho­no­rable tâche qu’il a assu­mée: l’éveil du film belge.

MAR­NIX.

Fran­cis Mar­tin dans Bel­gique.

Pour tout ce qui concerne /'AD­MI­NIS­TRA­TION, la Rédac­tion, la Put icité de CINÉ-REVUE, s'adres­ser à l'Édi­teur, M. J. MEU­WIS­SEN, rue Charles De Cos­ter, 10 et 12. — Télé­phone L. J678.

L AVE­NIR DU CINË/AA

Voilà le cinéma, en vingt ans à peirte, devenu l’une des plus grandes indus­tries du monde. Une popu­la­tion innom­brable, depuis b- met­teur en scène gran­diose jus­qu’à l’humble ouvreuse, et du magnat pro­prié­taire jus­qu'au loueur de petite ville, vit de cet art nou­veau, qui à conquis en deux lustres une vogue à quoi rien ne peut être com­paré. Il serait dif­fi­cile à pré­sent à la foule de se pri­ver de ce diver­tis­se­ment si popu­laire, et M. Abel Gance, le grand met­teur en scène fran­çais (auteur de «J’ac­cuse»), qui vient de ren­trer dlune tour­née de docu­men­ta­tion et de confé­rences aux Etats-Unis, assure qu’on ne com­prend plus là-bas la vie d’une grande ville, comme New-York par exemple, comme les triom­phaux « movies ».

Ceux qui pen­se­raient que le «sep­tième art» est arrivé à son apo­gée se trompent lour­de­ment.. Tous les modestes essais d’au­jour­d’hui: cinéma sco­laire, cinéma indus­triel, cinéma com­mer­cial, le cinéma dans les sports, la pro­jec­tion en cou­leurs, l’écran sté­réo­sco­pique, le .cinéma dans la chi­ru­gie et la méde­cine, à la

cerne et à l’hô­pi­tal, le cinéma poli­cier et le cinéma sous-marin, ne sont que le pré­lude d’une orga­ni­sa­tion.for­mi­dable, qui lais­sei déjà rêveurs les « anti­ci­pa­teurs » contem­po­rains — et dont nous esquis­sons ici, pour les lec­teurs un rapide schéma.

Le cinéma sco­laire ne va pas tar­der à « se géné­ra­li­ser ». Le ten­ta­tives timides de ces der­nières années (Bruxelles, Liège et quelques éta­blis­se­ments offi­ciels ou pri­vés) ne sont que U pré­sage et la géné­ra­li­sa­tion de l’usage du, iné dans nos éta­blis­se­ments d’ins­truc­tion à tous les degrés — géné­ra­li­sa­tion qui sera réa­li­sée par une cir­cu­laire d’un de nos pro­chains minis­tères des sciences et des arts.

Les livres clas­siques seront com­plé­tés par des illus­tra­tions ciné­ma­to­gra­phiques qui don­ne­ront aux élèves l’ex­pli­ca­tion ani­mée des leçons som­mai­re­ment expli­quées en prin­cipe pat le maître, et com­men­tées immé­dia­te­ment après par lui dans la salle de pro­jec­tion — ou d'ans la classe même, dont on aura baissé les volets et les stores.

Chaque usine pos­sé­dera son appa­reil et sa salle de cinéma, où les ouvriers, aux entr’actes de repos, ver­ront défi­ler sous leurs yeux, à côté des films récréa­tifs, les bandes tech­niques qui com­plé­te­ront leur édu­ca­tion pro­fes­sion­nelle.

Un homme d'af­faires pres­sera un bou­ton à côté de son bureau et mon­trera en quelques

minutes à son visi­teur les nou­veaux pro­cé­dés tech­niques de son usine située à cent kilo­mètres de là. .

Le Nova­graph ou « ralenti » appor­tera aux sports le docu­ment irré­fu­table qui ter­mi­nera toutes les dis­cus­sions des experts! dans le-grandes com­pé­ti­tions.

L’écran où défilent encore aujour­d’hui le-seize images par seconde d’un monde blanc ei noir, sans relief ni pers­pec­tive, s’ani­mera pro­chai­ne­ment des pro­jec­tions en cou­leurs sté­réo­sco­piques, dont des essais heu­reux et divers sont annon­cés de deux ou trois pays,

La chi­rur­gie, qui pos­sède dès à pré­sent une biblio­thèque d’une cen­taine de grands films, s’en­ri­chira de mil­liers de docu­ments pré­cieux qui. met­tront à la por­tée des étu­diants de toutes les contrées l’en­sei­gne­ment et la tech­nique des maîtres.

Les aver­tis­se­ments et les leçons de l’écran, à pro­pos des mala­dies redou­tables qui ravagent encore l’hu­ma­nité, don­ne­ront aux foules cos­mo­po­lites, en un lan­gage que tout le monde com­pren­dra (même les illet­trés, s’il y en a encore), les avis et conseils néces­saires pour’ com­battre les fléaux invain­cus de la tubercu-' lose, de la syphi­lis, etc.

Rien, dans l’ave­nir (et dans un ave­nir plus proche qu’on ne se l’ima­gine) ne sera étran­ger au cinéma: le sol­dat de 1940 pas­sera pro­ba­ble­ment plue de temps dans la salle de pro­jec­tions que sur le champ d’exer­cice; le malade cloué sur son lit oubliera son mal en se diver­tis­sant au spec­tacle d'une comé­die gaie jouée pour lui sur l'écran du pla­fond, .tan­dis qu’un « ber­tillon­nage » ciné­ma­to­gra­phique met­tra à la dis­po­si­tion de la police inter­na­tio­nale en voie de for­ma­tion, le signa­le­ment animé des mal­fai­teurs de tous les pays.

Que ne fera-t-on pas? Les opé­ra­teurs du ciné­ma­to­graphe 'sous-marin des­cendent aujour d’hui jus­qu’à quatre-vingt mètres dans les eaux, ils des­cen­dront pro­chai­ne­ment à .mille mètres et rap­por­te­ront les docu­ments qui nous manquent sur la faune et la flore ds» abîmes et de nou­veaux ren­sei­gne­ments pré­cieux sur la géo­lo­gie'.

Aucune inven­tion, depuis celle de l’im­pri­me­rie, n’aura tant fait pour le déve­loppe ment de la race humaine que l’uni­ver­sel et magique ciné­ma­to­graphe, qui sera célé­bré un jour comme l’un tes plus beaux ins­tru­ments du pro­grès et l’une' des plus pré­cieuses conquêtes de l’hu­ma­nité.

SPECT.


A tra­vers la presse ciné­ma­to­gra­phique

N’exa­gé­rons pas.

Mine Sarah Bern­hardt a donné à un de nos grands confrères du matin un article sur le cinéma, dans lequel nous cueillons cette phrase:

« Un art est venu se gref­fer sur le théâtre, .c’est, le cinéma, qui pour­rait, lui aussi, deve­nir un grand art, mais pour le moment il sert d’école pour le vice, le vol et l’as­sas­si­nat. »

Oh! comme la voix d'or est; méchante et. elle ne sonne pas très juste!

Le Pape et le Cinéma.

M. Clé­men­ceau n’aime pas les opé­ra­teurs re cinéma. C’est son droit. Le pape Benoît XV est moins intran­si­geant que notre Tigre natio­nal et il s’est laissé ciné­ma­to­gra­phier il y a quelques jours

Benoît XV' a été filmé alors qu’il célé­brait la messe à la grotte de Notre-Dame de Lourdes, dans les jar­dins du Vati­can.

(Le Cour­rier.)

Les bai­sers inter­dits.

Sait-on qu’au Japon aussi il y a une cen­sure et qu’elle, a inter­dit 2,630 scènes où des jeunes gens s’em­bras­saient. Mais ne croyez pas un seul ins­tant qu’elle ait agi par pudeur. Que non pas; Ta cen­sure japo­naise, à l’ins­tar de fils de Yoko­hama, a sim­ple­ment le res­pect du uai­ser, geste har­mo­nieux et presque sacré. Elle ne com­prend pas qu'on le gal­vaude ainsi h tous bouts de films... et elle coupe... impi--toyah­le­ment.

(Le Cinéma.)

Le mal de mer.

Le ciné­ma­to­graphe devient la véri­table pana­cée uni­ver­selle. Il gué­rit tout et sans dou­leur. Un groupe de méde­cins n’a-t-il pas eu l’idée de l’em­ployer contre le mal de mer. L’ex­pé­rience a été faite sur un paque­bot trans­at­lan­tique.

Tan­dis que la tem­pête fai­sait rage, et que, sur la mer démon­tée, le bateau tan­guait sans rythme... ni rai­son, l’opé­ra­teur pro­je­tait sur un écran éblouis­sant de blan­cheur, devant les spec­ta­teurs ras­sem­blés, des scènes de tout vepos, telles que pay­sages, cou­chers de soleil, vues de mon­tagnes et nombre de scènes comiques... L’ef­fet, paraît-il, fut mer­veilleux; pas un les pas­sa­gers n’éprouva le moindre malaise.

A quand les opé­ra­tions chi­rur­gi­cales sans dou­leur... par l’écran?

Pres­ti­di­gi­ta­teur.

Quand nous étions enfants, ce mot exer­çait sur nous un empire absolu. Nous aimions le mys­tère, l’in­connu de ces artistes de music-halls ou de salons qui nous mon­traient des tours extra­or­di­naires et mer­veilleux.

’ Voici que des édi­teurs de films ont décidé de dévoi­ler au public tous les tours employés en pres­ti­di­gi­ta­tion. Et les artistes qui exercent ce métier, sou­vent aussi dif­fi­cile que bien d’autres, pro­testent contre cette révé­la­tion qui leur cau­se­rait, disent-ils un grave pré­ju­dice.

Mais, n’y avait-il pas déjà quelques pres­ti­di­gi­ta­teurs qui mon­traient eux-mêmes, avant ( d’opé­rer, tous les trucs de leur métier? Et cela ne fai­sait que leur pro­cu­rer un plus grand suc­cès.

Il est vrai qu’il y a pres­ti­di­gi­ta­teurs,.et pres-tidi...​zut! c’est trop long.

(Le Cinéma.)

Le chi­qué... au Cinéma.

Une petite île de l’Océan Paci­fique a sauté, récem­ment; on crut à l’érup­tion d’un vol­can, on se trom­pait; Pilot avait été miné par un fabri­cant de films: et il sauta, durant qu’au large, sur un navire, un appa­reil ciné­ma­to­gra­phique enre­gis­trait l’évé­ne­ment... Comme s’il s’était agi de réjouir un moderne Néron...

Le Para­lis ter­restre à l’écran.

Les new-papers d’outre-Atlan­tique nous font part que bien­tôt un film rela­tif à l’His­toire Sainte sera pro­jeté sur l’écran. A cet effet, on aurait bâti une véri­table cité assy- t ienne, pour aug­men­ter la cou­leur locale.

Manière de pro­cé­der qui peut nous mener loin: déjà, nous nous atten­dons à la repré­sen­ta­tion de la créa­tion du monde parje film, à l’ap­pa­ri­tion d’Adam et d’Eve vêtus de la façon que l’on sait.

La Rome antique vue par des yeux

Yan­kees.

Une com­pa­gnie de prise de vues amé­ri­caine s’est ren­due en Ita­lie et s’est mise en rap­port avec la « Nuova », dans le but de tour­ner un film monu­men­tal, inti­tulé Néron. On raconte au sujet de ces prises de vues toute une série d’amu­santes anec­dotes. L’une de celles-ci nous parle de Néron, jouant de la man­do­line; de plus, une niasse d’autres ana­chro­nismes émail-lent l'œuvre, plus hila­rante les uns que les autres. C’est la Km. Monat­shefte qui nous fait part de ces faits, ajou­tant qu’il sera bon de s’en assu­rer lors de la pré­sen­ta­tion de, cette pro­duc­tion.

Ces ins­tal­la­tions de pre­mier ordre font l’ad­mi­ra­tion des tein­tu­riers spé­cia­listes.

Par pro­cédé bre­veté les vête­ments sont lavés en pleine ben­zine, tout en gar­dant les cou­leurs.

Mai­son prin­ci­pale:

93, 95, Chaus­sée de Malines

Vue des nou­velles Ins­tal­la­tions

A. VAN WEE­REN


ROYAL - ZOO­LO­GIE CINEMA

L’OR­PHE­LINE

Grand cine-roman en 12 epi­sodes de

L. FEUILLADE.

Pro­logue,

En 1903, à Alger le capi­taine de Réal­mont fait la connais­sance de la com­tesse Nadia qui habite la villa Tanit en com­pa­gnie de Sakou­nine. Leurs amours sont de courte durée. Le capi­taine se croyant trompé, envoie à la Com­tesse une lettre dans laquelle il lui dit qu’il part et ne la reverra jamais.

Pre­mier Épi­sode.

18 ans ont passé. Némo­rin, l’ex-ordon­nance du capi­taine tient un café à Bis­kra. Sa femme Dolo­rès, jeune espa­gnole, se laisse cour­ti­ser par tous ses clients. Don Este­ban, entre autres, qui a cepen­dant la confiance de Némo­rin veut l’en­le­ver; mais au moment où Dolo­rès va fran­chir le seuil de la porte, empor­tant les éco­no­mies. Némo­rin la sai­sit par la gorge et serre. Sa femme tombe éva­nouie, il s'en­fuit croyant l’avoir tuée et va se réfu­gier à Alger où il ren­coi tre la com­tesse Nadia, rui­née par Sakou­nine. Elle habite main­te­nant une petite chambre d’hô­tel. Némo­rin, raconte, com­ment il a tué sa femme et ter­mine son dis­cours par ces paroles: l’amour, l’Amour... Nous sommes ici deux vic­times de l’amour.

Semaine pro­chaine 2( de Nadia.

épi­sode: Le Tes­ta­ment

G a um o 'nmal

Pauvre Mil­lion­naire

Comé­die

L’Hon­neur du Nom

Drame inter­prété par Frank Mayo

L’OR­PHE­LINE

Ciné-roman en 12 épi­sodes de Louis Feuii­lade

Film d’art Gau­mont

Pro­gramma van 3 loi 8 DeM­lirr

Arme Mil­lion­naire

Too­neels­pel

De Eer van den Naam

Drama ver­tolkt door Frank Mayo

DE WEES

Cine-roman in 12 epi­sode door Louis Feuii­lade

Kunst­film Gau­mont

Pro­chai­ne­ment

BON­HETjR éntrevu

Drame inter­prété par Harry Carey

Séra­phin ou les jambes nues

Vau­de­ville avec Bis­cot dans le rôle prin­ci­pal

Sym­pho­nie d’o

Drame inter­prété par Mon­roë Salis­bury

La Légende de Sainte Sim­plice

Grand drame biblique

VW VWVVW VW VW VWVV.​VW VVWVW"-VW

DE WEES

Groote cine-roman in 12 epi­so­den door

L FEUILLADE

ä Voors­pel.

In 1903, maakt kapi­tein de Réal­mont te Algiers ken­nis met de Gra­vin Nadia, welke de villa Tanit in gezel­schap van Sakou­nine bewoont. Hunne liefde is slechts van kor­ten duur. Den­kende dat hij bedro­gen wordt zendt de kapi­tein de gra­vin eenen brief, waa­rin hij haar zegd dat hij ver­trekt en haar nooit meer terug zal zien.

Eerste epi­sode.

18 jaren zijn voor­bij. Nemo­rin de vroe­gere knecht van den kapi­tein houdt eene her­berg te Bis­kra. Zijne vrouw Dolórès laat zich door alle klan­ten het hof maken. .Don Este­ban, onder andeien, welke het ver­trou­wen van Nemo­rin geniet wil haar ont­voe­ren, maar op het oogenbhk dat zij over den dor­pel der deur wil gaan, al de spaar­pen­nin­gen mede­ne­mende, gri­jpt Nemo­rin haar bij de keel? Zijne vrouw valt in bez­wi­j­ming, en den­kende ze gedoodt te heb­ben, vlucht hij naar Algiers waar hij 'de gra­vin Nadia door Sakou­nine geruï­neerd, ont­moet. Zij bewoont nu eene kleine kamer in het hotel. Nemo­rin ver­telde haar hoe hij zijne vrouw gedoodt heeft en ein­digde met deze wooi­den: De liefde. De liefde... Wij zijn hier twee slach­tof­fers der liefde

Aans­taande week an Nadia.

2e epi­sode: Het Tes­ta­ment

Impri­me­rie du Centre, 26, 'Rem­part Kip­dorp, Anvers.


VER­MIN­DERDE PRI­J­ZEN

bij schor­sing van bedrijf

DEGE­LIJKE MOBI­LE­REN TAPI­J­TEN

MELK­MARKT 10-12

€ HORT HOtt­PIRS

GRAND CINÉ-ROMAN EN HUIT ÉPOQUES d’après /'Œuvre (uéZèbre de NIKZHKL ZKVA(u()

S'il n’était admis que le roman­cier a le pri­vi­lège d’al­té­rer quelque peu la vérité his­to­rique pour aug­men­ter l’in­té­rêt de Fac­tion, on pour­rait faire le reproche à Michel Zevaco tfT d’avoir prêté trop longue vie à quelques-uns de ses héros.

(.’est ainsi — si j’en crois les noms dont il a orné ses per­son­nages — qu’il a sin­gu­liè­re­ment pro­longé l’exis­tence du doge Pierre IV Can-diano, mort, ainsi que son fils en 976, dans le but de mettre ce der­nier en rap­port avec la fille de l’un des Dan­dolo décédé en 1205... et dres­ser contre lui l’am­bi­tieux Fos­cari, né en 1423!

Mais de cela, du moins, ceux qui ada­ptèrent « Le Pont des Sou­pirs» à l’écran, ne peuvent être ren­dus res­pon­sables. N’ont-ils pas créé une belle œuvre, en nous mon­trant les splen­deurs de la répu­blique véni­tienne, avec ses monu­ments pla­cés comme des joyaux aux ado­rables cise­lures sur les flots glauques de l'Adria­tique?

N’ont-ils pas dans ce cadre créé pour le roman et l’in­trigue, tissé une tra­gique his­toire d’amour, de haine et de ven­geance, se ter­mi­nant après d’in­nom­brables péri­pé­ties, par le mariage du loge avec la mer?

Il est vrai qu’il s’est glissé dans les cos­tumes et les décors quelques ana­chro­nismes.

Pour don­ner au tout une uni­for­mité de lignes et de tons, on a vêtu ces illustres Véni­tiens — aussi connus en leur pays que Hugues Capet, Phi­lippe le Bel et Charles VII, leurs contem­po­rains, dans le nôtre, de magni­fiques cos­tumes du plus pur XVIe siècle, où triom­pha Fran­çois Ier.

Nous n’avons point l'in­ten­tion de chi­ca­ner pour ces maigres rai­sons l’in­ter­pré­ta­tion en tière de l’œuvre. Pour­tant, puis­qu’aussi bien nous avons si sou­vent avec rai­son louangé les pro­duc­tions Gau­mont, et ne man­que­rons pas de le faire encore à bon escient, par la suite, qu’il nous soit per­mis de faire remar­quer ces erreurs, peu dignes de l’ha­bile éclec­tisme des met­teurs en scène fran­çais.

Ceci dit, empres­sons-nous de pro­cla­mer que par ailleurs,;< Le Pont des Sou­pirs » est une œuvre magni­fique, inté­res­sante- et mou­ve­men­tée. Rap­pe­lons-en briè­ve­ment les grandes lignes.

Par une superbe nuit de mai, alors que- tout Venise acclame Eléo­nore et Roland, le fils du Doge, à la veille de leur mariage-, trois louches indi­vi­dus écha­faudent de noirs pro­jets de ven­geance: Altieri, fou de pas­sion pour la


belle Eléo­nore, hait à mort Roland. Le grand Inqui­si­teur Fos­cari convoi­tant le siège du doge pour­suit le même but, et enfin Impé­ria, la reine des cour­ti­sanes ne peut sup­por­ter le regard indif­fé­rent de Roland qu’elle .aime à la folie. « Ce n’est pas d’un coup de poi­griafd qu’il faut abattre ce rival. Il y a mieux... là-bas, regar­dez.! ».

Et l’âme dam­née d’Al­tiéri montre à ce der­nier le Pont des Sou­pirs, sombre monu­ment sem­blable à un sar­co­phage énorme sus­pendu au-des­sus des flots noirs, que l’on ne peut fran­chir sans dire un adieu défi­ni­tif à l’amour... à l’es­pé­rance... à la vie. La calom­nie vien­dra com­plé­ter l’oeuvre des trois aco­lytes. Alors que Jean Davila tom­bera poi­gnardé par Impé­ria, Roland accusé de sa mort sera empri­sonné,et le doge Can­diano sera condam-


né à être aveu­glé, inculpé de tra­hi­son envers la Répu­blique.

Les enne­mis de Roland ont enfin assouvi leur ven­geance-Dans les yeux d’Im-péria, un sou­rire sar­do­nique. Sa ven­geance est satis­faite. Fos­cari s’est ius­tallé sur le siège des doges et Adtiéri attend impa­tiem­ment le jour o ù il accom­pa­gnera Eléo­nore à l’au­tel.

Or, depuis le jour où, ayant été à la merci de Roland, ce der­nier lui a laissé la vie sauve,

Sca­la­brino le ban­dit a \oué au jeune homme

un inal­té­rable dévoue­ment. Aussi cherche-t-il il se réha­bi­li­ter à ses yeux, il par­vient à le taire éva­der et met à sa dis­po­si­tion tous ses affi­liés. Roland engage contre ses enne­mis une lutte sans merci. Aucun obs­tacle ne lui parait insur­mon­table grâce au double but qui le fait agir. Il veut reprendre Venise oppri­mée par une louche tyran­nie et sau­ver, s’il en est

temps encore, cette jeune fille qu’il aime par des­sus tout, sa douce fian­cée d’un jour, Eléo­nore Dan­dolo.Le peuple véni­tien se lève à son appel. Il voit dans le fils de l’ex-doge Can­diano 1 le sau­veur qui lui ren­dra la paix et la pros­pé­rité.

Roland est vain­queur; il entre dans la ville à la tête de ses sol­dats.

Impé­ria suc­combe frap­pée par Sca­la­brino. Altiéri se fait jus­tice lui-mème, ne pou­vant sur­vivre à ses amours déçues et Fos­cari som-brea­vec le navire sur lequel il tenait de s’en­fuir, tan­dis que la Reine de l’Adria­tique, cette char­mante sou­ve­raine de la mer, Tenise, étin­ce­lante de lumières, enguir­lan­dée de fleurs, acclame de nou­veau son valeu­reux Roland et sa belle Eléo­nore.

Ce qu’un très court exposé ne peut dire, c’est la.​suite de visions cha­toyantes ou tragi -

ques qui se suc­cèdent sans inter­rup­tion et ne laissent un moment de répit à l’at­ten­tion que pour char­mer ou éblouir les yeux par la somp­tuo­sité de leur réa­li­sa­tion.

Ce film ne peut man­quer de rem­por­ter du grand public, friand de mys­tère et d’in­trigues téné­breuses, tout le suc­cès qu’il mérite.

Féli­ci­tons Gau­mont de nous don­ner que si grande joie visuelle, par la pro­duc­tion d’une œuvre qui repré­sente certes un gros effort d’art et de capi­taux. EMKA.

Petites nou­velles de par­tout

Bel­gique.

N s édi­teurs com­mencent à pro­duire. La ' « Jeune Bel­gique » et la « Den­tel­lière de Bruges » sont mieux que des pro­messes. Quand nos direc­teurs de salles seront plus sym­pa­thiques encore à la pro­duc­tion belge, nous pour­rons espé­rer de belles réa­li­sa­tions d’art dans notre riche fond his­to­rique et natio­nal.

France.

M. F. Aubert, de Paris, vient d’in­ven­ter un nou­veau dis­po­si­tif à cou­rant alter­na­tif, qui per­met, d’éco­no­mi­ser 90 p. c. du cou­rant élec­trique sur la consom­ma­tion du cou­rant continu.

La Société Géné­rale pour le Déve­lop­pe­ment indus­triel et com­mer­cial de la Ciné­ma­to­gra­phie, pro­pose de s’in­té­res­ser à nombre d’en­tre­prises ciné­ma­to­gra­phiques en Alle­qiagne, même dans le pays non occupé; des pour­par­lers ont eu lieu dans ce sens, notam­ment dans le dis­trict de Bar­men.

F.n ter­ri­toire occupé, l’au­to­rité (alliée) a inver­dit la repré­sen­ta­tion des films allep­nands . « Madame Réca­mier » et « La Dan­seuse Bar-berina », ainsi que de « La Com­tesse Walews-ka ».

Angle­terre.

D’après les sta­tis­tiques récem­ment publiées, l’im­por­ta­tion des films en Grande-Bre­tagne pen­dant l’an­née 1920 a atteint le chiffre de

21,782,000 mètres d’une valeur dr m mil­lion de livres ster­ling. Les chiffres pour 1919 étaient: 22,164,000 ihètres, pour envi­ron la même valeur.

Tchéco-Slo­va­quie.

Le gou­ver­ne­ment tchéeo-slo­vaque com­mence à reti­rer les conces­sions accor­dées aux entre­prises ciné­ma­to­gra­phiques par­ti­cu­lières et à en faire béné­fi­cier des asso­cia­tions et éta­blis­se­ments de bien­fai­sance.

Hol­lande.

Un trust du cinéma a été conclu en Hol­lande, sur l’ini­tia­tive de M.' Loet C. Bam­styn, avec l’ap­pui de. divers groupes finan­ciers.

Amé­rique.

Un congrès de musique Ciné­ma­to­gra­phique a eu lieu pour la pre­mière fois à New-York.

Les repré­sen­tants de l’in­dus­trie du film amé­ri­cain pour l’ex­por­ta­tion ont prié le gou­ver­ne­ment de nom­mer un pro­fes­sion­nel de l’in­dus­trie ciné­ma­to­gra­phique au sein de ta Com­mis­sion du Com­merce exté­rieur.

Un inven­teur amé­ri­cain, George K. Spoor, aurait décou­vert un pro­cédé pour obte­nir l’ef­fet sté­réo­sco­pique au cinéma.

L’ex­por­ta­tion am Raine, d’après un rap­port de la Natio­nal City bank, aurait atteint 52 mil­lions 500,000 mètres; l'im­por­ta­tion de films étran­gers 31,800,000 mètres.

En vertu des dis­po­si­tions de la loi Sher­man (anti-trust), le groupe East­man-Kodak Co doit renon­cer au contrôle des fabriques de Roches­ter et de James­town.

Répu­blique Argen­tine.

Le Pré­sident de la Répu­blique et les membres du Minis­tè­re' ont assisté à la pre­mière repré­sen­ta­tion du film de pro­pa­gande offi­ciel, des­tiné à faire connaître en Europe et dans l’Amé­rique du Sud les res­sources et les pro­grès de l’agri­cul­ture et de l’in­dus­trie natio­nales.

Au t rieh«.

La" Com­pa­gnie ciné­ma­to­gra­phique Sascha a porté son capi­tal à 30 mil­lions de cou­ronnes.

Cuba.

Sur les repré­sen­ta­tions du repré­sen­tant de l’Al­le­magne à Cuba, le ministre des Affaires étran­gères de Cuba a décidé de faire inter­rompre les repré­sen­ta­tions du film « Miss Gave U ».

Alle­magne.

L’« étoile » Henri y Por­ten quitte la com­pa­gnie Ufa et a conclu un contrat avec la firme Colo­ria (Lipp­manm).

Le met­teur en scène et régis­seur Harry Piel vient d’en­trer dans la Com­pa­gnie Emelka.

Le boy­cot­tage des films alle­mands par la C. E. A. (Cinéma Exhi­bi­tors Asso­cia­tion) a été reveté à Funa­mi­mité par l’As­so­cia­tion, sous la pré­si­dence de G. F. Mc Donald.

Pour lout ce qui concerne l’AD­MI­NIS­TRA­TION, la -Rédac­tion, la Publi­cité

s'adres­ser à l’Édi­teur,

M. J. MEU­WIS­SEN,

rue Charles de Cos­ter, io et u. Tel. L. 16 78.


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Tho­mas neIOHA/n

A mesure que le cinéma — cette nou­velle force avec laquelle demain il fau­dra comp­ter tomme on compte avec la presse et l’opi­nion publique — à mesure que le cinéma étend son empire bien­fai­sant sur les cer­veaux des hommes, de nou­veaux élé­ments viennent, dans tous les pays, gros­sir les rangs de ceux qui se dévouent pour les œuvres du sep­tième art. Parmi ces’néo­phites, lfa­mé­ri­cain Tho­mas Mei­ghan, atta­ché à 1a. « Para­mount » est Tun des plus remar­quables.

Né à Pitts­burg, ses parents vou­laient en faire un méde­cin, mais une irré­sis­tible voca­tion le pous­sait vers le théâtre. Hen­riette Cross­man l’en­ga­gea pour jouer un rôle secon­daire dans sa com­pa­gnie. Une sai­son avec Miss Grâce George, et deux ans de tra­vail dans une com­pa­gnie de Pitts­burg, firent de Tho­mas Mei­ghan un des meilleurs jeunes pre­miers d’Amé­rique.

Il joua ensuite avec Elsie de Wolf, John Mason et Willie Col­lier. Pen­dant une tour­née en Angle­terre, il tint les prin­ci­paux rôles.

A son retour, Tho­mas Mei­ghan joua pen­dant trois ans avec Davis War­field.

Voilà pour sa car­rière théâ­trale.

A l’écran, Tho­mas Mei­ghan tourna, pour la pre­mière fois pour la Com­pa­gnie I.​asky pour

« The Figh­ting Hope », avec Laura Hope Wrews. Ensuite, il tourna plu­sieurs films avec Pau­line Fré­de­rick, entre autres «Sapho» et obtint tant de suc­cès qu’il entra chez Para­mount où il débuta avec Billie Burke, dans

Le tra­vail incom­pa­rable de Tho­mas Mei-ghan dans la pro­duc­tion de George Loane Tue-ger fut une véri­table révé­la­tion qui le sacra étoile. C’est alors que Cécil B. de Mille lui confia le rôle prin­ci­pal de ses pro­duc­tions.

« L'ad­mi­rable Crigh­ton » aug­menta encore son triomphe de grand artiste dra­ma­tique. Plus tard il rem­plit, encore le rôle prin­ci­pal d’une autre pro­duc­tion de Cecil B. de Mille, «Le Prince Char­mant», que vous applau­di­rez ( pro­chai­ne­ment.

Nous nous pro­po­sons de pré­sen­ter bien­tôt à nos lec­teurs, une mer­veilleuse pro­duc­tion, où Tho­mas Mei­ghan révèle ses qua­li­tés pho­to­gé­niques et son grand talent d’ar­tiste de ciné.

Une Pro­ces­sion com­plice du Cinéma

C’est encore la « Revue Belge du Cinéma » qui nous conte cette amu­sante aven­ture. Les faits se pas­saient en France, où le « Para­mount » tourne en ce moment. Pour l’une de ses bandes, il fal­lait fil­mer une pro­ces­sion. Cette société, sou­cieuse de prendre un beau film, se dis­po­sait à ciné­ma­to­gra­phier une pro­ces­sion renom­mée par son cachet local.

Au moment voulu, la mani­velle d’un appa­reil se cale. C’est raté... Pas du tout. Un des col­lègues de l’opé­ra­teur se pré­ci­pite au-devant du cor­tège et donne un billet de 5 francs à l’en­fant de chœur de tête, pour qu’il fasse encore une fois le tour de la place.

Stu­pé­fac­tion du brave curé, qui reste tout un temps hési­tant devant son église, l’os­ten­soir en mains, ne sachant que faire. La pro­ces­sion repasse, et cette fois tout mar­cha pour un mieux.

Après ce petit inci­dent, l’opé­ra­teur se diri­gea vers l’église et expli­qua le fait au curé, auquel il versa quelques deniers pour les pauvres de la com­mune.

Le pré­lat, en termes ami­caux, fit com­prendre à l’opé­ra­teur qu’une simple demande de sa part aurait suffi et que bien volon­tiers il serait repassé devant l’ap­pa­reil avec toute sa pro­ces­sion.

Quelle belle vic­toire pour la ciné­ma­to­gra­phie!

Sta­cia de Napier­kowska

Ce n’est point pour pré­sen­ter à nos lec­teurs la gra­cieuse artiste de grand talent qu'est Sta­cia de Napier­kowska — dan­seuse et artiste de ciné — que nous avons voulu accom­pa­gner ce por­trait d’une courte cau­se­rie. Dès le numéro 14 de Ciné-Reviie, en effet, nous nous sommes faits un devoir d'en­tre­te­nir ceux qui nous lisent de la gra­cieuse inter­prète de l'At­lan­tide, dont Lucien Dou­blon a dit:

» Elle est belle, elle est grave, elle est enjô­leuse; elle est cruelle., elle est tor­tu­rée de pas­sion.

» Elle a des yeux im menses.

» C’est une idole jolie et fabu­leuse dont l’image ne se sépa­rera plus désor­mais de ce nom « Anti­néa ».

Il nous a paru, aujour­d’hui, inté­res­sant de con-n fre l’opi­nion même de Mme Sta­cia de Napier-k ka au su jet du cinéma; et à ce pro­pos, la pro.

f, n de foi, signée S. de Napier­kowska, et que

notre consœur Filma, inté­res­sera cer­taine-m nos lec­teurs. Voici com­ment s’ex­prime cette art iste, par­lant de ses débuts à l’écran, menés paral­lè­le­ment avec les débuts mêmes du sep­tième art: « Le cinéma, j’y suis, oui; mais, com­ment j’y suis, je ne le sais pas assez bien pour vous le dire. Tout ce que je peux affir­mer, c’est que je ne pen­sais pas au cinéma. Dan­seuse, j’étais dan­seuse, née dan­seuse et pos­sé­dée par ma danse avec tous ses secrets. Mais un jour, le cinéma vint à moi. On me pro­posa de tour­ner et j’ac­cep­tai sans y atta­cher aucune espèce d’im­por­tance ni me deman­der si je pour­rais faire quelque chose dans ce sport — on r lisait pas « un art » en ce temps-là — je ne songe.>i même pas à deman­der le titre du film pour lequel on m’en­ga­geait: c’était l’époque où l’on venait de décou­vrir l’écran comme un excellent moyen de gagner hr «coup d’ar­gent en fai­sant peu de choses. Les comé­diens n’y voyaient abso­lu­ment qu’un pré­texte à cachets plus ou moins gros. Les s, ist-*, met­teurs en scène, édi­teurs, loueur..,’ peu ont, eux aussi, qu’à leur petit com­merce.Lt je vous assure qu’il n’était

pas facile — qui en est res­pon­sable? je ne l’ai jamais su —• de connaître quoi que ce soit de l’œuvre à tour­ner, de la psy­cho­lo­gie du per­son­nage, du nom des héros ou du sujet lui-même; tout au plus.étai! mfixé­sur l’époque, à cause des cos­tumes; et encore on a vu dans une même scène des jus­tau­corps moyen-âge et des tuniques romaines fra­ter­ni­sant dans une inti­mité bizarre de bal mas­qué: et cela repré­sen­tait peut-être un drame sous la Révo­lu­tion!

» Je com­men­çai donc à me confor­mer à ces iro­niques tra­di­tions, et lors de mes pre­miers films, jeme­gar­dais­biende deman­der le moindre détail au met­teur en scène, il n’en savait pas plus que moi. Et s’il avait voulu lui-même se ren­sei­gner auprès de tel ou tel, je suis cer­taine qu’il n’au­rait trouvé per­sonne pour lui répondre.

»On peu­ten rire main­te­nant que la mau­vaise passe est fran­chie. Pour­tant, il est regre­table que ces mœurs d’igno­rance et d’aveu­gle­ment se soient pro­lon­gées si long­temps. Il a fallu la vigou­reuse inter­ven­tion — pro­non­cez: la concur­rence — des grands films étran­gers pour nous sau­ver de ces désordres; et c’est tout récent. Vic­time invo­lon­taire de ces erreurs, je n’ai au moins pas de cha­grin à consta­ter com­bien insi­gni­fiantes étaient ces ten­ta­tives dont j’avais doci­le­ment ma part, et je n’hé­si­te­rai pas à me trou­ver remar­qua­ble­ment mau­vaise.

» Le réveil est venu, l’as même le réveil, l’éveil plu­tôt. Tout est changé. .Non pas qu’il ne m’ar­rive plus de me trou­ver man» aise; cela m’ar­rive bien sou­vent au contraire, «t c’est beau­coup plus grave. Parce que j’ai com­pris ou du moins j’ai com­mencé à com­prendre la force et la beauté du cinéma. Aussi j’éprouve une grande peine quand un rêve, un effort, un espoir que j’ai eus abou­tissent au résul­tat navrant que l’on nomme un film médiocre. Mais pei­ner et se tour­men­ter, c’est vivre: je pré­fère mes décep­tions mon indif­fé­rence de jadis. »


A TRA­VERS LES STU­DIOS

Plus belle an Cinéma.

L’écran embel­lit-il? Voilà une ques­tion qui a déjà fait cou­ler beau­coup d’encre. On peut y répondre, cepen­dant, sans hési­ter: l’écran n’em­bel­lit pas. Tous ceux qui ont vu de près dans la vie ordi­naire, des étoiles de cinéma sont d’ac­cord sur ce point; seuls, les non-ini­tiés dis­cutent et ergotent. Mais les beau­tés brunes, en géné­ral, donnent mieux à l’écran, que les blondes. Si celles-ci n’avaient pas les éclai­rages à contre-jour, qui illu­minent leurs toi­sons enso­leillées (un truc que les met­teurs en scène amé­ri­cains savent mer­veilleu­se­ment exploi­ter), elles y per­draient encore plus qu'à pré­sent. Celles qui jouissent d’un de ces teints déli­cats de pas­tel aux nuances si fines perdent une bonne par­tie de leur charme sur la toile magique et Mary Pick­ford elle-même a des yeux encore plus mer­veilleux que le spec­ta­teur n’en a l’idée en la voyant au cinéma. Deux yeux bleus, par exemple, l’écran n’en donne jamais le charme déli­cat; et des che­veux auburn (aca­jou et or), il n’en tra­duit jamais exac­te­ment les tons somp­tueux.

Cadeau pour l’étoile.

Ce sont des cadeaux de noces de prin­cesses que les étoiles de l’écran reçoivent de leur famille, de leurs amis — et par­fois de leurs admi­ra­teurs — lors de leur maria­ge1. Natha­lie Tal­madge vient de se voir adres­ser une auto­mo­bile com­plè­te­ment équi­pée et prête à prendre la route de sa sœur Norma; la com­pa­gnie ciné­ma­to­gra­phique avec qui Bus­ter Kea­ton, le mari, a signé der­niè­re­ment un contrat, a

envoyé un ser­vice en argent (chèque de 3,000 dol­lars); la mère de la mariée a fait cadeau d’un chèque de 5,000 dol­lars. La sœur Constance a fait pré­sent d’un trous­seau qui, dit-on, est le plus riche qu’on ait vu aux Etats-Unis.

Quel bon­heur d’être une étoile!

Un homme à la mer.

Il est sin­gu­liè­re­ment rafraî­chis­sant, par ces cha­leurs (dans un cinéma bien aéré, à play fond mobile, ou muni de ven­ti­la­teurs élec­tri-' ques), de regar­der d’un œil amusé les scènes mari­times et voir évo­luer sur la plage, dans des comé­dies fan­tai­sistes, de jolies bai­gneuses. Mais le spec­ta­teur ordi­naire serait bien étonné d’ap­prendre que ces scènes sen­sa­tion­nelles — prises par­fois en plein océan — n’ont pas du tout été agréables à jouer par les acteurs, qui y ont peut-être ris­qué leur vie. Dans « Le Pays de nos pères », le jeune John Stuart, jeté à la mer au-des­sus du bas­tin­gage d’un schoo­ner, par un matin froid de prin­temps, resta un quart d’heure dans l’eau gla­cée, le canot à moteur qui devait venir le reti­rer de sa périlleuse posi­tion ayant eu un acci­dent de machine qui l’avait rendu inuti­li­sable pen­dant ce laps de temps. Lilian Crish et éon par­te­naire Richard Bar­thel­mess faillirent aussi périr, dans le der­nier drame de Grif­fith, en tra­ver­sant les cas­cades d’un fleuve débordé. Les acteurs du film appré­cient sou­vent moins que les spec­ta­teurs pai­sibles ( les drames de la rner et des eaux où les « héros » risquent leur exis­tence.

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Lu modo, qu'on dit capri­cieuse, sait tou­jours cepen­dant se plier aux exi­gences de la tem­pé­ra­ture, qu’il s’agisse de toi­lettes de pro­me­nade, de céré­mo­nie ou d’in­té­rieur. C’est ainsi que les grands cou­tu­riers pari­siens nous offrent pour la sai­son les modèles les plus pra­tiques et les plus gra­cieux. Voyez cette déli­cieuse robe du soir, créa­tion Basile, faite de mous­se­line de soie entiè­re­ment bro­dée; une cein­ture de skungs en achève l’élé­gance.

Puis, cette belle créa­tion de Paquin, faite de velours noir, avec des manches de crêpe Geor­gette noir. Ne sont-ce pas toutes deux des chefs-d’œuvre où se révèle la main artiste des maîtres de la cou­ture?