Programme from 4 to 8 May 1924



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#650

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Aux Belles Couleurs

Tein­turerie A. De Geeat

H. HEES, Suc­cei­teur

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BRUX­ELLES

SES NET­TOY­AGES - SES DÉTA CHAGES - SES TEIN­TURES - LE ... FINI DE SON TRA­VAIL

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Cours le jour et le soir par cor­re­spon­dance In­scrip­tion à toute époque

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SOM­MIERS MÉTALLIQUES

Voitures d’en­fants. Berceaux. Lit» anglais I Mate­lat», Cou­vre-pieds, Grand choix em cuivre, en fer J :4: de Cou­ver­tures

ÇiAé-evuc

Crqanc of­fi­ciel, taleje de ( art

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zz NOTRE CONTE FILMÉ s

PIERRE LE GRAND

Dim­itri Hu­clowet­tkl a magis­trale­ment réalisé à l'écran l’his­toire du pins célèbre des Tsars de Russie.

La mise en scène de son œuvre est d’un grandiose, et surtout d’une ex­ac­ti­tude qitt sig­na­lent le film au­tant A l'at­ten­tion des cinéphiles épris de belles fresques animées, que des lettrés recher­chant les évo­ca­tions his­toriques par­faitès. Le camp de Farinée russe de­vant Poltava, dans la per­pec­tive In­finie de ses tentes et de ses bivouacs; ses grenadiers géants au pitoresque et haut col-back; les scènes de la com­paru­tion du Saint Syn­ode, et tes tableaux nous mon­trant le faste mi-bar­bare déployé lors des noces Impéri­ales: au­tant de réal­i­sa­tions par­faites, dans lequel passe le souf­fle d'une époque de cru­autés et de vices, mais aussi d’or­gan­i­sa­tion et de tra­vail

Le pro­tag­o­niste du film, in­car­nant la fig­ure de Pierre le Grand, a réussi une véri­ta­ble résurec-lion du créateur de l’em­pire Russe. Rarement

Impéra­trice Cather­ine. Pierre le Grand,

ac­teur a re­pro­duit avec plus de vérité, non seule­ment le physique, mais en­core le por­trait moral du héros. Taillé en athlète, il se mon­tre tour à tour or­gan­isa­teur puis­sant et penseur pro­fond, tantôt à ses heures de détente, don­nant libre cours à ses in­stincts de cru­auté,,de sen­su­alité, de bassesse.

El Cather­ine, l’ex-vi­vandière qu’un caprice impérial élève au trône, est une fig­ure égale­ment bien ren­due; elle éclaire le film de sa ray­on­nante beauté, l'anime de sa com­mu­nica­tive joie de vivre. Chez elle aussi, l’énergie et la volupté sont des traits mar­quants du car­actère.

L'ad­mirable est d’avoir, non seule­ment réussi à con­stru­ire le cadre exact de l’ac­tion, Jusque dans ses plus minu­tieux détails, mais en­core d’avoir pu réunir outre les nom­breux autres ac­teurs, deux in­terprètes in­car­nant à ce point le cou­ple impérial.

Il serail oiseux de vouloir re­tracer en quelques pages le développe­ment du film Pierre le < ir.​Utd. Nous avons préféré ac­com­pa­g­ner l'œuvre du texte d’un ro­man-cinéma né du film lui-mêmeî Notre col­lab­o­ra­teur Af. J. Bi­aise que nous avons prié d’ac­com­pa­g­ner les il­lus­tra­tions de l’œuvre filmée, d'un récit détaillé trai­tant de la vie de Pierre le Grand, a bien voulu répon­dre à noire appel. C'est ce qui nous per­me­t­tra dé com­mencer, Sur les pages médi­anes de notre jour­nal, un intéressant ro­man-cinéma con­sacré à Pierre le Grand.

CINïè-flKVlIE.


PAUL PLON, réal­isa­teur belge

Sans exagéra­tion au­cune, j’ai quelque peu peur d’en­tamer le panégyrique d’un met­teur en scène belge et qui se proclame tel. Il sem­ble pour­tant que la 'vague de na­tion­al­isme qui nous porte soix­ante mois après « les années ter­ri­bles» au­rait dû, parmi les bonnes

Flon, réal­isa­teur cinégraphiqué belge.

de cihez nous, éveiller et en­tretenir le re­spect, l’amour, la sym­pa­thie des choses utiles et des hommes en­tre­prenants issus de notre sol. Et pour­tant, moins que ja­mais, le Belge est prophète en son pays"; si on l’ac­cepte, c’est que l’étranger aura con­sacré son tal­ent, aura tiré œuvre utile de ses fac­ultés. Con­stata­tion re­gret­table, évidem­ment, mais qu’il nous faut faire dans presque toutes les branches d’ac­tivité et d’in­tel­li­gence; il serait trop beau que le cinéma fit ex­cep­tion, et que les réal­isa­teurs et artistes de Flan­dre et de Wal­lonie puis­sent compter connaître la grande vogue parmi nous, aussi longtemps qu’outre-Quiévrain, par delà la Manche ou l’At­lan­tique, on eut avant nous porté un juge­ment fa­vor­able sur .eux.

C’est en­core par excès de mod­estie que noue péchons. Les Scan­di­naves — pour ne citer

qu’eux — com­pren­nent autrement leur intérêt, et quand un film, une vedette, un met­teur en scène de Sven­stka ou iN­ordisk nous sont présentés, soyez sûr que du Cap Nord au Sie swig, leurs noms sont pop­u­laires et re­spectés.

II. est vrai que nous avons, en leur temps, admiré le jeu d’un Roanne et d’une Fran­cis, et admis que Fey­der s’en­tendait à créer du beau et du grandiose: mais.​il a fallu que les Rous­sel et les Del­luc ’re­mar­quent le savoir: faire de nos com­pa­tri­otes, il a fallu qu’ils ail­lent s’im­poser à l’at­ten­tion de .nos voisins, pour que nous décid­ionà leur re­connaître quelque tal­ent. iEt si de­main, nous nous met­tons à ad­mirer Rau­court, le transfuge des stu­dios cal­i­forniens, ne sera-ce pas presque à con­tre-cœur: mais com­ment nier le tal­ent d’uni jeune pre­mier qui Ihier, tourna aux côtés de Pauline Frédéric et de 'Mary Clark, et au­jourd'hui se voit dis­tingué au point de rem­plir un rôle de tout pre­mier plan avec Gina Paleme et Du­bosc.

Je m'égare un peu; et le nom qui titre cet ar­ti­cle sem­ble un appel. Al­lons, je veux ad­met­tre en­core que les lecteurs de «Ciné-Re­vue » 'ne m’en voudront point de cette pe­tite « sor­tie », et que le « cha­peau » de mon ar­ti­cle leur fera com­pren­dre la valeur de la marchan­dise qu’il cou­vre.

Paul Flon est loin d’être un in­connu poulies lecteurs de «Ciné-Re­vue», outre que la plu­part des cinéphiles ont dû as­sis­ter à la vi­sion de « Bel­gique » et de « Dans Bruges-la-Mn­rte », la rédac­tion de notre mag­a­zine ne per­dant nulle oc­ca­sion de souligner les mérites de nos com­pa­tri­otes, n’a pas manqué fi di­verses reprises de dire com­bien nous fon-

Am­a­teu», vous trou­verez A LA TOUR EIF­FEL

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Dans les tranchées du stu­dio: Gimmy O’Kelly et Milo (sol­dats); Paul Flon suit le tra­vail de 1 opéra­teur Freddy Smekens.

sances du jeune réal­isa­teur l>elge, et mu­nirent & son juge­ment; il revint de l’étranger pour tourner pour compte de l’Union Cinéma Con­sor­tium, le re­mar­quable film dont nous avons en­tretenu dernière­ment nos lecteurs r « Bruges-la-Morte ».

« Ce fut ma plu» grande joie, nous con­fie Paul Flon, d’avoir pu met­tre à l’écran un film dont l’ac­tion se déroulait dans notre vieille cité .fla­mande, Bruges, la 'Venise du Nord.

» J’ai écrit moi-même le scénario, car il fal­lait rester dans la note ex­acte, il fal­lait laisser à Bruges, ce charme mys­tique, ce car­actère artis­tique et pit­toresque, qui frappe dès l’entrée dans cette ville.

«Paul Flon a su voir la Venise du Nord,

» a dit de Tal­lenay, il en a noté les plus » jolis as­pects, les quais, le6 canaux, les » ponts, les ru­elles désertes et. la célèbre pro-» ces­sion du SaintSang. »

« Pen­dant plus de trois mois, mes in­terprètes, Suzanne Christy, Fran­cis Mar­tin, Georges Tel­lier, Sonia Mi­lakowska, Ger­son et Françoise Wyk, qui sont les prin­ci­paux pro­tag­o­nistes de mon roman filmé, ont donné le meilleùr de leur tal­ent ainsi que mes opéra­teurs Nico­las et. Rader qu’il ne faut pas ou­blier. »

— Et pen­dant que «Dans Bruges-la-Morte » pour­suit sa carrière sur les écrans de Belgi-qie et de l’étranger — Er K »Film s’est déjà réservé l’ex­clu­sivité pour les pays scan­d­i­na­dions d’es­poir en ce jeune met­teur en scène de chez nous.

IJ est de ceux que les dif­fi­cultés n’ont point rebuté, qui dès l’après-guerre s’est mis à la tâche pour relever l’in­dus­trie cinématographique belge que la tour­mente avait anéantie. Et s’il .n’est parmi les réal­isa­teurs helges celui qui nous a donné la plus helle œuvre, du moins a-t-il le mérite d’avoir tourné sqp derniers films en Bel­gique, avec des col­lab­o­ra­teurs et, des cap­i­taux belges.

Les débuts dé sa carrière eu­rent pour théâtre les stu­dios Nal­pas, de Nice, où il tourna «Un homme a passé par là» et «Le Soleil des Morts » avec Elena Tarzia et Henry My-rial. Revenu au pays, il s’at­tache à une puis­sante œuvre pa­tri­o­tique, «Bel­gique», avec Maryse Tal­bot, Milo, Jimmy . O’Kelly et Fran­cis Mar­tin. Ce film mar­quait déjà un grand pas vers le progrès dans notre pro­duc­tion na­tionale.

Des voy­ages d’études en France, en Alle­magne, en An­gleterre, complétèrent les con­nais-

L’opéra­teur Lam­bert et le met­teur en scène Paul Flon.

MICHEL MATTHYS - . - PI­ANOS ELCKÉ, de Pari.

16, Rue de Stas­sart, BRUX­ELLES Téléphone: 153.92 Première mar­que de répu­ta­tion un­lver­aelle


ves, nous a-t-on dit— que comptez-vous en­tre­pren­dre? avons-nous de­mandé à M. faul Plon,

— « Le Masque d’Amour », d'après Je roman de Lu­cien Dacicr.

— Et les in­terprètes seront V

— Suzanne Christy qui jouera un dou­ble rôle, celui de la danseuse Myrtha Myrsls et

celui de iMicèle Joss­ian. Sonia Ai­ilakowska jouera le rôle d'Eva Joss­ian.

Al­lons, notre com­pa­tri­ote ne e re­pose donc pas sur ses lau­ri­ers: félici­tions-le d’avoir

In­spiré con­fi­ance à scs com­man­di­taires, et souhaitons-lui — pour que s’am­pli­fie et s’améliore la pro­duc­tion cinégraphique na­tionale, pour que le film belge s’im­pose ohez nous et

Après une prise de vues à la Côte d'Azur, dans les jardins des stu­dios Malpss à Nice. Au fond de la voiture, on peut voir Eleen Tarzia, l'artiste ital­i­enne, Kruger, l’opéra­teur bien connu,.Paul Flon, le réal­isa­teur de Un Homme u passé parti,

et Henry Myr­ial (de­vant) qui tourna Les Demi-Vierges. .

par delà les frontières — souhaitons-lui le succès que mérite son tra­vail, son tal­ent, son in­spi­ra­tion heureuse.

MARNIX.

Les Let­tres de Werther. — Assis: William Elie et Yvonne Storka, de la Mon­naie. Paul Flon donne le coup de sif­flet tra­di­tion­nel et Léon De Boack tourne la scène.

Ceci n'est pas un conte.

C’est de l'his­toire, et de la plus intéressante.

Car la fig­ure de Pierre I, em­pereur de Russie, que la prospérité a juste­ment surnommé le Grand, a tou­jours ap­paru, et, main­tenant que la dy­nas­tie

Son père, le tsar Alexis, avait perdu sa première femme, une Miloslavski qui lui avait donné six fils et huit filles. Les sur­vivants Péodor et Ivan étaient, mal­ad­ifs. Le tsar, qui n’était âgé que de trente-huit ans, de­vait songer à se re­marier. Il prit pour sec­onde femme Nathalie Kir­illovna Narychkine, fille d'un

L'em|>ereur Pierre.et l'un de ses con­seillers.

des Ro­manoff a fini dans la tragédie bolcheviste, • plie nous ap­paraît da­van­tage en­core comme une (igure de légende, une phy­s­ionomie étrange et sauvage de quelque épopée ori­en­tale. Ne fut-U pas le héros de la Russie mod­erne, le pre­mier qui fit ce fève d’une Moscovie grande et forte, reliée aux Da­tions oc­ci­den­tales plutôt qu'aux hordes asi­a­tiques et par­tic­i­pant par toutes ses ac­tivités à 1a vie de l’Eu­rope.

Il naquit le 30 mai 1672.

pau­vre et ob­scur gen­til­homme de province, dont il eut son fils Pierre.

En 1674, Pierre avait deux ans, son père vient de mourir, et déjà il était le héros d’un drame, puisqu'une lutte acharnée met­tait aux prises les deux familles que les deux mariages du tsar défunt avaient tirées du néant.

Pierre et sa inère Nathalie furent envoyés dans un petit vil­lage voisin de Moscou, Fréobra­jen­skoïe.

Tan­dis que les Miloslavski tri­om­phaient au

MICHEL MATTHY8 Auto-Planes DUCANOLA, PHILIPPS, Rouleaux

16, Ru* dt Stas­sart, BRUX­ELLES Téléph.: 153.92 PHILIPPS, avec rapro­duetron du jau de l'artiste


8 Krem­lin, dans la per­sonne de So­phie et de* ses frères, Pierre, relégué au vil­lage, se dévelop­pait lente­ment au physique comme au moral. II joue et il étudie.

II fait surtout l'école buis­sonnière. Il a des bateaux et se livre avec ses amis à des courses et des joutes nau­tiques. Il rassem­ble les en­fants, plus­f­tard les je­unes gens de son âge et en forme des batail­lons qu'on ap­pelle les batail­lons de plaisahce ou les com­pag­nies des amuseurs. A ces jeux, il gagne de la vigueur et des amis. Il se fait des mus­cles d'acier, mais aussi il prend des habi­tudes et, des pen­chants dont quelques-uns sont déplorables.''

II sera sauvage, au­tori­taire, vi­o­lent, sou­vent grossier et les cours de l’Eu­rope crain­dront jde le re­cevoir, ou tout au moins, comme le roi de Prusse,* videront de tous les meubles et ob­jets de valeur les palais où on le re­cevra.

Quand il eut dix-sept ans,- il ap­prit que sa sœur So­phie, s'ap­puyant sur les Streltsi, s'était fait proclamer tzarine et se dis­po­sait à garder le pou­voir pour elle-même et son amant Gal­it­sine. Alors le batail­lon des amuseurs lui sert à s’em­parer du Krem­lin et à en­voyer sa sœur au cou­vent.

Pierre a pris le pou­voir.

En ce mo­ment, le jeune tsar a de nou­veaux com­pagnons, un Écos­sais Patrick Gor­don, con­sidéré par les Russes comme un véri­ta­ble homme de guerre, un Su­isse, le genèvois Lefort, mer­veilleux or­gan­isa­teur de par­ties deiplaisir, dont la mai­son était un ren­dez-vous de joyeux viveurs et de je­unes femmes peu farouches.

C’est en com­pag­nie de ces étrangers et de ces étrangères que le jeune monar­que prit d’abord goût aux choses oçciden­tales. Il con­nut par eux les éléments de la civil­i­sa­tion. Il en fut séduit. Et comme il voulait la grandeur de son pays, il résolut de vis­iter lui-même l’Oc­ci­dent. N’avait-il pas be­soin d’une armée pour agrandir la Russie en com­bat­tant ses voisins, et d’une flotte pour élargir ses frontières? Il irait étudier sur place les pe­u­ples qui avaient des armées et des flottes.

Il s'en alla donc.

La tra­di­tion a re­queilli sur ce pre­mier voy­age une in­finité de traits plus ou moins au­then­tiques qui mon­trent que le futur réfor­ma­teur de la Moscovie dut ap­paraître surtout comme un jeûne sauvage.

A Koenigs­berg, courant les rues comme un sim­ple touriste, il ren­con­tre une dame de la cour, l’arrête d'un « halt! » de Sten­tor, prend la mon­tre qu'il aperçoit à son cor­sage pt re­garde l’heure.

A Saar­dam, il se déguise comme s’il était en car­naval, bous­cule les en­fants qui lui jette des pier­res, cour­tise une fille d’auberge à qui il donne cinquante ducats.

Entre Am­s­ter­dam et La Haye, il fait vingt fois arrêter sa voil­ure pour mesurer les ponts, vis­iter des moulins, en­trer dans des maisons bour­geoises

dont il a au préal­able fait sor­tir les habi­tants. Il 9 manque de s'es­tropier dans une sci­erie. Il étudie l’ar­chi­tec­ture avec Simon Schyn­voet de Leyde. la mécanique avec Van der Hey­den, les for­ti­fi­ca­tions avec Co­chorn, l’im­primerie avec Tess­ing, l’anatomie avec Ruysch, l’his­toire na­turelle avec Leuwen- ‘ hoek. Il bâtit une frégate, se con­fec­tionne un lit, ap­prend tous les métiers.

Su 'cu­riosité s’at­tache à tout.

Il em­bauche des ar­ti­sans de tous métiers, des marins, des of­ficiers, des médecins, des con­tremaîtres, plus de 500 per­son­nes rien qu’en Hol­lande

Il était à Vi­enne sur le chemin du re­tour, quand il ap­prend une nou­velle révolte des Strek­tsi.

Bientôt, il se hâte vers Moscou.

L’œuvre de la* régénéra­tion de la Russie vu com­mencer.

A l'âge de 17 ans, en 1689, Pierre épou­sait Eu­doxie Lapouhine, fille d'un boïar de mar­que.

En vérité ce n’était pas l'amour qui avait présidé à cette union. La tsarine Nathalie l’avait ima­ginée à l’effet de brider un peu les in­stincts sauvages du jeune prince, qui risquait sa vie dans des ex­er­ci­ces périlleux où les ac­ci­dents étaient fréquents.

Aussi bien Pierre n’avait pour le beau sexe ni in­différence, ni mépris.

Il s’était laissé marier. Il n’en con­tin­u­ait pas moins ses ex­er­ci­ces de nav­i­ga­tion et de pe­tite guerre pour rire en at­ten­dant les cam­pagnes avec son ud­ver­saire Charles XII, roi de Suède.

La lune de miel passée, le Tsar s’était mis à voy­ager; mais l'on s’écrivait des let­tres assez ten­dres où ne font même pas défaut les so­bri­quets car­res­sants chers aux amants. Pierre était surnommé Lapouehka, ce qui veut dire Pe­tite Patte et il ac­cep­tait de bon cœur ce surnom.

Puis vin­rent deux en­fants, Alexan­dre, mort en bas âge, et l’autre, né sous une mau­vaise étoile, Alexis.

Après la mort de la tsarine mère, en 1694, les choses se gâtèrent vite. Dans les réunions du faubourg, chez le su­isse Lefort, Pierre avait ren­contré sou­vent maintes femmes peu farouches.

Deux d’entre elles al­laient mon­ter comme deux étoiles à l'hori­zon du nou­veau règne, deux bour­geoises, la fille de l’orfèvre Bötticher et celle du négo­ciant en vins Mons ou Munst, d'orig­ine west­phali­enne. Ces fan­taisies de­vaient amener rapi­de­ment la brouille entre les époux.

D'au­tant plus que des dis­senti­ments d’ordre poli­tique s’ajoutaient aux querelles in­times.' Eu­doxie tenait d’une famille de con­ser­va­teurs farouches qui in­cli­naient à faire op­po­si­tion aux nou­veautés oc­ci­den­tales que Pierre cher­chait à in­tro­duire dans sa vieille Moscovie.

Ses par­ents tombèrent en disgrâce.

(A suivre.) Jean BLAISE.

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June Mathis

Un* femme, met­teuse en «cène

Les femmes sont en train de pren­dre une place de plus en plus grande dans l'in­dus­trie cinématographique.

Non.​contentes de de­venir des étoiles célèbres, les mem­bres du sexe faible se piquent main­tenant de de­venir scénar­istes, di­rec­tri­ces artis­tiques et même met­teuses en scène.

Nous voulons, au­jourd'hui par­ler de June Mathis, qui a con­quis dans cette spécialité une grande célébrité aux Etats-Unis et oui est actuelle­ment une des plus fameuses adap­ta­tri­ces à l'écran des oeu­vres des grands écrivains.

June Mathis doit sa bril­lante sit­u­a­tion à la Gold­wyn Cos­mopoli­tan, è sa grande pas­sion pour le cinéma, un tra­vail acharné et à son es­prit clair et sen­si­ble.

Sa plus belle oeu­vre, à l'heure actuelle, est sans aucun doute l’adap­ta­tion di> Qua­tre Cav­a­liers de l'Apoc­a­lypse, le roman de Blasco Ibanex, dans lequel nous fût révélé Rudolph Valentino. C'est elle égale­ment qui adapta Les Arènes San plantes et The Con­quer­ing-Power I

— Je pense, dit-elle, qu'une étroite col­lab­o­ra­tion entre l'au­teur et le met­teur en scène est le seul moyen d'obtenir un film b succès. L’au­teur doit se ren­dre compte que c'est au met­teur en scène à adapter son oeu­vre à l'écran et le met­teur err' scène doit avoir une bonne opin­ion de l'au­teur sur l’œuvre duquel il tra­vaille, c’est pourquoi, je suis par­ti­san de ne con­fier que des œuvres célè-

bres à des met­teurs en scène con­nus. Si un met­teur en scène se rend compte qu’il a en mains le chef-d’œuvre d'un maître de la littéra­ture, il tra­vaillera avec con­fi­ance, per­suadé que l’œuvre dont il s’oc­cupe est digne de ses meilleurs ef­forts.

June Mathis a débuté au théâtre, pen­dant dix ans, elle fut une artiste appréciée, puis le démon de la littéra­ture l'ayant piquée, et aidée par un ami, écrivain améri­cain connu; pen­dant deux ans elle tra­vaille ferme, pro­duisant con­tes et ro­mans qui furent publiés par divers mag­a­zines.

Enfin, in­dignée des trahisons quelle rel­e­vait dans l'adap­ta­tion au cinéma de cer­taines œuvres d'au­teurs con­nus, litérale­ment sabotées par des met­teurs en scène sans scrupule, elle décida d'écrire des scénarii. Pen­dant une dizaine de se­maines, elle tourna dans une troupe d’artistes de cinéma et lorsqu'elle fut bien au courant de la tech­nique spéciale des scénar­istes, elle se mit à l’œuvre.

Son pre­mier scénario en­t­hou­si­asma un des di­recteurs de la Metro, qui immédi­ate­ment lui con­fi­ait le soin de faire les scénarii de nom­breux films.

Main­tenant June Mathis tra­vaille pour la Gold­wyn Cos­mopoli­tan. C’est elle qui est la scénar­iste de Ben Hur, l’œuvre de Lew-Wal­lace, qui sera une des grosses réal­i­sa­tions de l’année, tournée en Pales­tine, en Italie et aux Etats-Unis. Tra­vail her­culéen, mais les améri­cains qui con­nais­sent June Mathis sont per­suadés quelle se tir­era è mer­veille de cette lourde tâche.

ooOOOCf00

Pour tuer l’Amour

Ce que nom, ver­rons « sur l'écran i

Jewel Car­men et Vir­ginia Val U sont d’ex-dlents artistes de Cal­i­fornie dont la répu­ta­tion a depuis longtemps franchi l’Océan; répu­ta­tion méritée d’ailleurs, puisque cha­cune des œuvres in­terprétées par eux est un régal de sen­si­bilité sincère, qui témoigne com­bien

les ac­teurs ont com­pris, ont vécu leurs rôles, et ont su com­mu­ni­quer leur flamme aux artistes de moin­dre renom col­lab­o­rant à l’ac­tion.

« Pour tuer l'Amour » est la dernière création qu’il nous a été donné d’ad­mirer, dans laque­lle évolu­ent Jewel Car­men et Vir­ginia

— MICHEL MATTHYS

16, Rut dt Stat­tart. BRUX­ELLES Téléph.: 153.92

Pi­anos re­pro­duc­teurs dlec­trlgue» PHILIPPS DUCA, Pi­anos re­pro­duc­teurs com­binés élec­tricité et pédales PHILIPPS-DÜCARTIST. — Re­pro­duc­tion du jeu de* maître* du piano


Vftlli. Nous re­gret­tons bien de aie pou voir citer le réal­isa­teur de cette bande, dans laque­lle tout con­cours à dévelop­per une ac­tion mou­ve­mentée et. at­tachante, dans des décors choi­sis avec un réel souci d’art; de ne point non plu« connaître l’opéra­teur qui a obtenu une pi­hoto des plus lu­mineuse: ces deux mod­estes ar­ti­sans du film mérit­eraient d’être à l'hon­neur comme ils furent à la peine.

Il est vrai que le scénario très «tachant se prêtait à des développe­ments heureux; nos lecteurs en jugeront:

'Sans en­fants, les riches époux Sheffield décidaient d’adopter une fil­lette, et choi­sis­saient (Eve­lyne, capricieuse et sournoise, élevée dans un or­phe­li­nat. Ce même jour, la fem. me du pick­pocket obte­nait, par des moyens fraud­uleux, qu’on lui confiât l’éduca­tion de Gisèle, ca­ma­rade d’Eve­lyne.

Plus tard, l’une choyée à l’excès ne réagis­sait pas con­tre ses pen­chants dépravés, fiancée au ro­mancier Elling­ton, elle pour­suiv­ait en même temps un autre flirt im­pru­dent. Elling­ton sur­pre­nait l’in­trigue in­cor­recte et rompait avec elle.

. Cepen­dant,, restée seule avec «a mégère, de­v­enue veuve, Gisèle con­tin­u­ait à com­met­tre les actes délictueux dont on lui avait donné l’ex­em­ple. Un jour dans le métro­pol­i­tain, elle se fai­sait sur­pren­dre en fla­grant délit de vol par un of­ficier de la sûreté; mais la vic­time protes­tait con­tre l’in­ter­ven­tion de l’agent et s’op­po­sait à l’ar­resta­tion. Eve­lyne, voy­ageant dans le même com­par­ti­ment, as­sis­tait à cette scène mais ne re­con­nais­sait pas son an­ci­enne ca­ma­rade.

(De­scen­due de wagon, Gisèle voulait- ex­primer sa re­con­nais­sance à son'sauveur qui lpi déclarait: « Je me nomme John­son, je suis de votre métier, mais je l’ex­erce dans des opéra­tions plus lu­cra­tives et moins périlleuses. Vous avez de sin­gulières dis­po­si­tions, si vous voulez suivre mes con­seils, vous serez bientôt riche. »

Gisèle ac­cep­tait cette offre et bientôt ar­rivait à 1« Ha­vane dans Un palace, avec sa

mère et John­son. Ils y trou­vent Elling­ton en villégi­a­ture et ten­tent de l’es­cro­quer. Le jeune ro­mancier subit le charme de Gisèle qui, à son tour, s'éprend de lui. Oet amour pour un homme d’hon­neur éveille la con­science de Gisèle, elle se sous­trait à l’in­flu­ence de son mi­lieu per­vers. Elle refuse de-sec­on­der les des­seins de John­son.

A cet in­stant survient EveJy-ne soucieuse de re­nouer son amitié avec son an­cien fiancé. Elling­ton lui fait part de ses pro­jets de mariage avec celle dont 1-e por­trait orne son bu­reau. Eve­lyne re­connaît dans le por­trait la voleuse du wagon. Elle révèle aus­sitôt cette cir­con­stance à (Elling­ton. Cachée derrière la porte, Gisèle en­tend le re­proche in­ex­orable, son Ame s’anime d’un désir de sac­ri­fice, elle voit la route lu­mineuse de son de­voir, il fav tuer l’amour qu'elle a fait naître et dof elle n’est pas digne.

Elle va vers John­son et lui ex­prime le ser­ment dfamoup qu’il sol­licite depuis longtemps; se voy­ant guettée par Elling­ton elle ac­corde à celui qu'elle n’aime pas -un baiser .men­songer.

A cette vue Elling­ton prévient Gisèle qu’il s’éloign­era le jour même. tAu départ du paque­bot., dis­simulée dans un coin ob­scur de la ter­rasse, Gisèle ne con­tient plus sa douleur. Et soudain une main amie ia réveille de sa pros­tra­tion. Elling­ton est là de­vant elle. Il est resté, il a deviné le sac­ri­fice que John­son lui a con­firmé dans une let­tre de re­pen­tir.

Plus tard, les je­unes époux ont con­servé leur amitié à John­son qui a renoncé à sa vie coupable.

Malgré son nom (ou pseu­do­nyme) russe, Sonia Mi­lakowska est belge.

Pour­tant ce masque au teint mât, casqué d’ébène, ces yeux abon­dem­ment ombrés, ce pro­fil aquilin, et cette démarche même, féline et alan­guie un peu, sem­blent in­di­quer une orig­ine semi-ori­en­tale; quoiqu’il en soit, la belle artiste dont nous don­nons ici quelques por­traits est bel et bien une jeune femme de chez nous.

Elle a cette beauté spéciale, qui con­vient pour les rôles de « femme fa­tale », les rôles de car­actère, où s'af­firme le tempéra­ment, la volonté, et en général-poussés à un haut degré les in­stincts ou les sen­ti­ments hu­mains.

Nous l’avons admirée au cours des scènes de Dans Bruges la Morte, où elle se mon­tre amoureuse pas­sionnée; on sent que l’artiste vit in­tensément son rôle, qui met en valeur sa beauté au­tant que ses qualités de car­actère et d’ex­pres­sion.

Après que nous l’eûme admirée à l’écran, c’est

dans la vie réelle que nous ap­parut Madame Sonia Mi­lakowska, à laque­lle nous fûmes présentés, et qui voulut bien re­cevoir nos félic­i­ta­tions, et se prêter au sup­plice de l'in­ter­vieuw.

Et nous ap­primes que notre char­mante in­ter­locutrice est une « sport­woman » as­sidue, qui pra­tique surtout l’équi­tation; nul doute que ce pen­chant pour les ex­er­ci­ces physiques ne lui soit un ad­ju­vent précieux pour les films qu'elle va tourner en­core.

Car après avoir in­carné Flore de Montpré, Sonia Mi­lakowska tourn­era Le Masque d'Amour, tou­jours sous la di­rec­tion de Paul Flon. La mise à l’écran de ce scénario, dû à la plume de Lu­cien Dacier, prête à la belle ac­trice le rôle d’une aven­turière dont les débor­de­ments et la con­duite con­stituent la par­tie la plus sen­sa­tion­nelle de l’ac­tion.

Et pour­tant cette Mes­saline mod­erne, est « in the street », la plus gra­cieuse, la plus char­mante des femmes; et aussi une artiste probe et zélée, sachant que pour camper avec vigueur une sil­hou­ette, il faut étudier à fond les rôles qui lui sont confiés. Ces qualités jointes a sa vive compréhen­sion et à son har­monieuse pho­togénie, font de Madame Sonia Mi­lakowska une des fu­tures Etoiles du ciel cinégra-phique belge. M. C.

, *, Nous al­lons en­core voir la char­mante Betty Bal­four dans une nou­velle pro­duc­tion Welsh-Pear-son. Stew­art Rome doit lui don­ner la réplique.

Ger­maine Dulac va en­tre­pren­dre pour le compte des Cinéro­mans la réal­i­sa­tion d’une pro­duc­tion dont le titre serait: « Le Di­a­ble dans la Ville ».

Ses­sue Hayakawa est arrivé à Nice où il compte rester en­v­i­ron trois se­maines à tourner des extérieurs pour le compte de la Stoll Films.

Sonia Mi­lakowska.

SONIA MI­LAKOWSKA


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A l’ori­zon du Sud

Dans l’oasis d’El-Mila, Roland, un célèbre archéologue français meurt d’un mal mystérieux. Avant de mourir Roland con­fie à Kada, son petit do­mes­tique arabe un dossier et le con­jure de par­tir sans re­tard. Et tan­dis que le vieil­lard ag­o­nise douce­ment, Kada trompe la vig­i­lance des Arabes et re­joint une car­a­vane se dirigeant vers le Nord. A l’hori­zon du Sud, Abrahim at­tend l'arrivée d’un ca\a-lier. Lorsque celui-ci ar­rive il ap­prend la mort de Roland et la dis­pari­tion de Kada. Il donne des or­dres et bientôt il s’éloigne avec deux de ses hommes. Un mois après sur un paque­bot faisant la tra­versée de Mar­seille à Alger nous trou­vons Yvonne d’Aprem­bnt, nièce de Roland, se ren­dant en Algérie pour con­tin­uer les recherches de son oncle, ainsi qu’un jeune artiste Guy Allin. Celui-ci l’aidera, d’abord sans qu'elle le sache, en­suite avec son au­tori­sa­tion, dans sa biche dif­fi­cile, car Abrahim sachant que Roland a décou­vert une ville mystérieuse, veut à tout prix en connaître le se­cret. Nuit et jour Yvonne et son chien Eoguy, Guy Allin et Kada doivent livrer un com­bat inégal, dans le désert sans fin, con­tre les Arabes qui em­ploient la force et la ruse. Les Français, de leur côté, ont le sang-froid et l’in­tel­li­gence ainsi que la sci­ence mod­erne, car au mo­ment suprême de leur défense, un ami de Guy ar­rive avec une auto-che­nille à leur sec­ours. Au mo­ment où Abrahim al­lait at­tein­dre son but, il est tué par une danseuse Radia, sa maîtresse, qui ve­nait d’ap­pren­dre qu'il était la cause de la mort de Roland, ainsi que son pro­pre père, l'homme de con­fi­ance de Roland. Le crépus­cule mélan­col­ique de­scend sur le désert, à la place de la ville fab­uleuse qu’ils espéraient trou­ver, Yvonne et Pierre ne voyent que des ru­ines, sym­bole de leur bon­heur ef­fondré et main­tenant c’est la sépa­ra­tion, car la jeune fille doit ren­trer en France où son fiancé l’at­tend. Et elle s’en­fuit à tra­vers le désert. Mais au mo­ment où elle va dis­paraître à l’hori­zon et quit­ter è tout ja­mais ce qu’elle a tant aimé ici, le courage lui manque, elle fait cabrer son cheval et re­tourne brusque­ment en arrière, vers le Sud, vers Lui, vers l’Aven­ture...

PRO­GRAMME du 4 au 8 MAI

1 . Le Régi­ment de Sam­bre et Meuse R. Plan­quette (marche)

2. Vallées Alpines

(voy­age)

1 3. Un Frelon chez les Abeilles

comédie avec Wal­ter Hiers et Wanda Haw­ley

4. l’Arlésiene....Q. Bizet

a) Prélude

b) Menuet

drame in­terprété par Gas­ton Modot

6. Pass­ing of Sa­lome....A. Joyce

(valse)

7. A l'hori­zon du Sud

PRO­GRAMMA van 4 tot 8 MEI

1. Het Reg­i­ment van Sam­ber en Maas R. Plan­quette

(marsch)

2. Alpen Valleien

3. Horzel bij de beien

tooneel­spel met Wal­ter Hiers en Wanda Haw­ley

4. Het Meisje van Arles....G. Bizet

a) Voor­spel

b) Menuet

iimdp mm

drama ver­tolkt door Gas­ton Modot

6 Pass­ing of Sa­lome....A. Joyce

7. Aan den Zuider hor­i­zont

Se­maine prochaine

îaquel jVieller

)\ndré Joanne

iîii­i­i­i­i­imi­iti­i­i­i­i­i­i­i­i­i­imi­i­i­iMi­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­iti­i­i­im­M­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­iin

jVlar­cel Viber! |

ii­imi­i­i­i­i­i­imi­i­i­i­i­imi­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­imi­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­i­im­imi­i­i­i­i­i­imi­i­im­m­N­i­nii

dans le grand film d’art

i_i 3-3 O b bhl J-Jri 3-3

„Les Flan­dres sous Phillippe II,,

Adap­ta­tion mu­si­cale spéciale pour grand or­chestre

Aan den Zuider hor­i­zont

In de oasis El-Mila is de Fran­sche arche­oloog Roland ster­vend, door geheimzin­nige han­den vergiftigd. Hij draagt Kada, zijn kleinen Ara­bis­chen di­en­aar op een on­schat­baar dossier aan zijn nicht, — het eenige fam­i­lielid — te be­zor­gen. Trots be­spied­ing en val­strikken gelukt Kada er in. Al­giers te bereiken, ter­wijl zijn meester den laat­sten zucht laat. Aan den hor­i­zont van het Zuiden komen ruiters de gebeurtenis­sen med­edee­len aan. Abrahim, — get ierde aan­vo­erder van een sterke, zw­er­vende stam, — die in wilde woede uit­breekt wan­neer hij verneemt dat het dossier verd­we­nen is.

Een maand later, de Mid­del­land­sche zee over­stek­end, maakt Yvonne d’Apre­mont, Roland s nicht, zich gereed om de op­zoekin­gen van haar oom voort te zetten. Een jong kun­ste­naar, Guy Allin, een reis­gezel, wordt haar voorgesteld. Deze zal, eerst builen haar om, later met haar toestem­ming, haar helpen in deze gevaar­lijke on­derne­m­ing. Want het wordt een strijd op leven en dood tuss­chen de I ran­schen en de in­boor­lin­gen. Abrahim weet in­der­daad dat Roland een bedol­ven stad heeft ont­dekt, waar­van de schat­ten zijn macht gren­zeloos zouden maken en hij wil nu, kost wat kost, het geheim ken­nen.

Yvonne en haar hond Foguy, Guil Allin en Kada moeten, dag na dag, een rustelooze, on­gelijke strijd vo­eren in de een­za­amheid der woestijn zon­der einde, waar­bij de Ara­bieren hun over­ma­cht en hun list tot het uiter­ste ge­bruiken. De Fran­schen, van hun kant, hebben de koel­bloedigheid en de in­tel­li­gen­tie voor zich en ook de mod­erne weten­schap want, in de op­per­ste uit­putting van hun weer­stand, komt Guy’s vriend, Portho, met een tankauto, die alle hin­der­palen over­wint, hen ter hulp„

Abrahim, op het oogen­blik zijn doel te bereiken, wordt gedood door de danseres, Radia, zijn minnares, die, verne­mend dat hij Roland en haar eigen vader Ab­dala, vertrouwel­ing van Roland, om liet leven bracht, hem een dolk in het~nart sloot.

Y vonne had bij den aan­vang der ex­pe­di­tie, aan Guy verk­laard dat zij in haar land was ver­loofd. Maar de gevaren d7e zij samen deelden, de over­weldigende aantrekking van de woestijn en liet won­der­bare der doode stad, waar­van zij den in­gang ont­dekken, zijn voor beide als een on­wrik­bare lots­bestem­ming: de aan­vang van een geheimzin­nige, avon­lu­ur­volle toekomst, die ze bei­den bindt...

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