Programme from 30 March to 3 Apr. 1924



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#631

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Notre vedette: Dou­glas Mc LEAN

Dou­glas Mac Lean est le pre­mier « star » cinématographique qui vit com­bien l’avi­a­tion pour­rait con­tribuer à l’at­trait des films de comédie. Il fut un temps où l’on con­sidérait l’avi­a­teur comme un per­son­nage néces­saire­ment sérieux et mo­rose, et comme tel il était traité au stu­dio. Certes l’aéro avait rem­pli maint rôle de mélo­drame, mais ja­mais on ne l’avait admis à évoluer de­vant l'ob­jec­tif au ' cours d’une pro­duc­tion far­cie d’hu­mour et de rires. Il n’en est plus ainsi depuis que Dou­glas Mac Léan s'est intéressé aux avi­a­teurs et à leurs ap­pareils; depuis qu’il s’est mis dans la caboche que Going Up — un film de sa façon — lui fourni­rait le moyen de faire rire même le plus mo­rose des hommes volants; avec sa compréhen­sion spéciale des choses de l'écran, il a « mis un bon­net rouge » à grelots tintinab­u­lants, coif­fure de folie, sur le chef de nos mod­ernes Icares. Dou­glas Mac Lean a o&é une adap­ta­tion à l'écran de The Avi­a­tor, quelques actes ex­cel­lents de James Mont­gom­mery. La comédie en ques­tion était déjà très pop­u­lai-e aux Etats-Unis, puisque après avoir connu des suc-cès répétés on la pourvut d’un ac­com­pa­g­ne­ment mu­si­cal, et que nantie de cette har­monieux ba-— gage et plus fêtée que ja­mais, elle tra­versa la « mare aux harengs » pour ne plus quit­ter l'af­fiche du 22 mai 1922 à fin no­vem­bre 1923, au Gai­ety The­atre de Lon­dres. Si les noms des meilleurs ac­teurs an­glo-sax­ons vous sont con­nus, lecteurs, sachez que

uni

Dans ro­rale: DougIas - Lean

le sourire ae Mc Lean ne vaut-il pas le légendaire rire «lu grand Doug?

vous le demânîè”* pen­dant une scène de Going Up


Stupéfac­tion du mécano, lorsqu'il ap­prend que l'ar n’a ja­mais, ja­mais, tenu le volant d’un aéro.

Ainsi pense le nom­breux pub­lic qui s’est en­t­hou­si­asmé à la lec­ture de l’œuvre; ainsi pense aussi le gen­til « sweat haert » de notre héros. Détrompez la masse passe en­core, détrompez son idole aux lèvres de corail, qui donc y songerait 1 En tous cas pas le jeune au­teur. Mais com­ment résis­ter aux sol­lic­i­ta­tions qui lui ar­rivent de toutes parts. En fin de compte notre héros se voit con­traint de dis­puter à un véri­ta­ble avi­a­teur, un match de hau­teur et de vitesse; le prix en sera le titre de cham­pion, et la main de la gente lady.

Dois-je vous dire qu’après des péripéties mou­ve­mentées tour à tour co­casses et émo­tion­nantes,, à plusieurs mil­liers de yards par dessus nos têtes, Mac Lean cueille les plus beaux lau­ri­ers sur l’aile des vents, et les plus ar­dents bais­ers sur la lèvre de l’aimée? * *

Nous n’avions pas, au cours de ce rapide exposé, la préten­tion de vous don­ner un aperçu détaillé de divers films aux­quels Dou­glas Mac Lean prête l’at­trait de son pho­togénique sourire, sa grâce jf vénile d'orig­i­nal dandy, et son tal­ent de mime pieu, de pro­fondeur et de vie. Son titre de gloire est nous l’avons dit, d’avoir fourni è la comédie filmée, par l’ad­jonc­tion des aéros, une nou­velle source d’* ef­fets »; on dit que sa prochaine création The Yan­kee Con­sul, sur chantier depuis peu, nous réserve d’autres sur­prises agréables. M.

Dou­glas Mc Lean et un gros pé-père, son col­lab­o­ra­teur pour l'in­terprétation de Going Up.

May­orie Gor­don, Eve­lyn Laie et Franklyn Bel­lamy col­la­borèrent à The Avi­a­tor, les meilleurs parmi Jes bons in­terprètes d'An­gleterre et d’Amérique.

Réaliser un film dans de telles con­di­tions, c'était en­gager l'écran à faire mieux, plus grand, plus beau, et surtout plus orig­i­nal et plus cap­ti­vant qu’à la scène. Mais Dou­glas Mac Lean s’était préparé de longue date, il était « fin prêt ». L’œuvre qu’il réalisa fut unanime­ment louée par les cri­tiques, qui durent avouer qu’une fois de plus l’écran s'était révélé moyen d'ex­pres­sion supérieure à la scène. Dans le cas présent en effet, il était im­pos­si­ble de mon­trer sur les planches les cabri­oles de l’avi­a­teur oui, méprisant la mort, la nar­guait avec le sourire; il était im­pos­si­ble de ren­dre avec le réal­isme voulu l'his­toire de ce jeune au­teur, amoureux d’une étoile qu’il lui fal­lait conquérir à la force de l’hélice.

Going Up nous présente un jeune littéra­teur de tal­ent, qui pro­duit un livre fort re­marqué de tous ceux qui s’intéressent à l’avi­a­tion; l’œuvre traite de tous les problèmes de l’air, et parait écrite de main de maître. Nul doute, pense le lecteur, que celui qui rédigea ces pages, n’ait vécu en plein ciel à des mil­liers de mètres d'al­ti­tude, les phénomènes qu'il décrit; il est cer­tain que sous l’anony­mat de son pseu­do­nyme, se cache un des meilleurs «as » dont puisse s’en­norgueuil­lir le monde.

Deux scènes de Gotti? Up.

LES JOLIES BAIGNEUSES

de Mr MACK-SEN­NETT

L’homme des baigneuses, celui qui n'a ja­mais réalisé quedes films co­casses ou bur­lesques, c’est le célèbre Mack Sen­nett, un met­teur en scène améri­cain.

I U œuvre depuis des années pour le cinématographe; l’on pour­rait ajouter qu’il est une in­car­na­tion de celui-ci. L'écran, sans son tal­ent orig­i­nal, n’au­rait peut-être ja­mais connu le Rire, le rire à jet con­tinu — le rire yan­kee. Ce réal­isa­teur provoque le rire par les sit­u­a­tions ex­tra­or­di­naires, les at­ti­tudes grotesques de sa troupe d’hu­moristes et d’ac­ro­bates de première force.

Ses pro­duc­tions firent la for­tune de mil­liers d'étab­lisse­ments cinématographiques dis­persés dans toutes les par­ties du monde. Il signa le pre­mier en­gage­ment de Char­lie Chap­lin. Débutèrent dans sa troupe comme pe­tits rôles ou même comme fig­u­rants les joyeux et les meilleurs comiques d’au­jourd’hui: Buster Keaton, Pi­cratt (Al. St-John) Harold Lloyd, Patty (Roscoë Ar­buckle), etc...

Mack Sen­net s'as­sura les con­cours du mer­veilleux Ben Turpin et de la désopi­lante Louise Fazenda (Philomène).

Les baigneuses et les an­i­maux sont cer­taine­ment

les deux prin­ci­paux éléments du succès de ses films. Dans ses vastes stu­dios, nous voyons tra­vailler côte à côte pour l’écran, des pe­tits chats, des per­ro­quets, des lions, des chiens, des singes et.​des

pois­sons rouges!..

Le clou de l’œuvrette, c’est tou­jours l’ap­pari­tion rapide d’une longue suite de bathing beauty girls, cor­sant immédi­ate­ment la sit­u­a­tion, provo­quant le tollé général.

Glo­ria Swan­son, cette ex­quise ac­trice, a débuté à l’écran comme bathing girl. Mabel Nor­mand et la mu­tine Marie Prévost, de­v­enue depuis deux ans star à Uni­ver­sal City, étaient au­par­a­vant les char­mantes vir­tu­oses des ex­ploits nau­tiques de la troupe Mack Sen­nett.

Voulez-vous avec moi, gag­ner le nou­veau con­ti­nent?

Hol­ly­wood (Cal­i­fornie) U. S. A. Arrêtons-nous dans cette ville. In­tro­duisons-nous sub­rep­tice­ment dans un stu­dio de la Mack Sen­net Com­pany.

Re­gar­dons et écou­tons.

— « Lâchez les li­ons-marinsI » cri­ait M. Sen­nett.

— MICHEL MATTHYS — PI­ANOS ELÉKÉ, de Pari»

16, Rue de Stauart, BRUX­ELLES Téléphone: 153.92 Première merque de répu­ta­tion uni­verselle


Ben Turpin ap­parut sur la plage, la houlette à la main. Une peau de léopard cou­vrait son épaule et un court caleçon blanc à fleurs roses con­sti­tu­ait son vêtement. Voici, sans doute, un des ef­fets de la hausse du dol­lar.

Les lèvres de Ben s’ingénient à sourire et ses yeux roulent ef­froy­able­ment dans leurs or­bites.

— « Opéra­teurs, Stop I » dit en­core M. Sen­nett.

Les ca­ma­ra­men lâchèrent les maniv­elles de leurs

ap­pareils.

— « Un gros plan, s’il vous plait f »

Turpin s'arrête au mi­lieu de la plage; il en­fonce sa houlette dans le sable, enfle le torse, et fière­ment....​il at­tend. Prob­a­ble­ment, il s'imag­ine résumer dans ses lignes l’unique beauté mas­cu­line

On fil­mait la dernière par­tie de Ben-Hur, œuvre dans laque­lle Ben, pau­vre berger, se précip­ite dans l’antre des lions pour sauver les mar­tyrs chrétiens, per­son­nifiés par de jolies baigneuses, ha­billées de vêtements aussi somptueux que som­maires.

Soudain, dans l’héroïque at­ti­tude du pau­vre berger, il y eût un éclair de crainte et d’hor­reur. La peau de léopard com­mençait à glisser sur son épaule droite — pour l’ob­jec­tif, cette scène était su­perbe! — C'était la peur du lion et non celle du léopard qu’il en­reg­is­trait!

Pour Ma — une comédi­enne de poids: 220 livres — l’in­stant était sérieux. Elle se tenait aux côtés d’un

régis­seur, son époux, prête à jouer le rôle d’une femme-vam­pire. Elle de­vait plonger et sauver la vie de l’héroïque Ben, et se livrer à la fureur des ter­ri­bles fauves. C’était la première fois que Ma se présen­tait de­vant des.​lions. De grosses gouttes de sueur tra­ver­saient son épais maquil­lage. Ses amies; avaient de la peine à re­connaître en elle la femme qu’elles étaient habituées à voir, tant le cinéma l’avait changée. < Voir suite p. 7J.)

Ce que

nous ver­rons

sur l'écran

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} Dans Bruges-la-Morte «

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yooooooc­Qooooooeooooooooooooooooocooooooo

Depuis le temps que nous en par­lons, o irait pu finir par croire que cette dernière Oeu­vre du

met­teur en scène belge Pol Flon ne sor­ti­rait plus....

Enfin, les pho­tos ci-jointes, et la présen­ta­tion du film qui rem­porta grand succès ces jours derniers, sont faits pour nous ras­surer à ce sujet.

11 sied de saluer cette œuvre belge, belle par le souf­fle qui l’anime, belle aussi par la réal­i­sa­tion

vieille cité fla­mande, ce jour-là son­nait joyeuse­ment.

Dans cette ville, triste et morne de Bruges la morte, au passé sécu­laire, un vent de fête a soufflé et égayé les vieilles rues.

Dans un re­ligieux si­lence, lente­ment s'avance la pro­ces­sion du Saint-Sang.

Une jeune fille, étrangère à la ville, as­sis­tait

Suzanne Christy- et Fran­cis Mar­tin,

réussie en tous points. Il est vrai que le met­teur en scène dis­po­sait d’une in­terprétation de choix, et parmi laque­lle il nous faut surtout sig­naler le jeux ex­cel­lent de Fran­cis Mar­tin, de Suzanne Christy, de Georges Tel­lier, de Sonja Mi­lakowska et de William Elie; la plu­part de ces artistes ont déjà fait leurs preuves, et nous n’avons pas manqué d’en­cour­ager l’ef­fort de ces je­unes, qui de­main peut-être au­ront un renom égal à ceux des grands stars de France et d'Amérique.

Le scénario du film ést le suiv­ant:

Sous un beau soleil de mai, le car­il­lon de la

rôle de Jean le Bossu et de Anne

parmi la foule au défilé des précieuses reliques.

« Jean le Bossu (Fran­cis Mar­tin) dont la fig­ure révélait la bonté et for­mait con­traste avec l’être dif­forme qu’il était se trou­vait là en face d'elle, séparé seule­ment par le cortège. C’était un de ces déshérités de la vie, que le sort, sou­vent cruel, prend un mali­cieux plaisir à jeter dans la foule des heureux de ce monde.

Cette jeune fille était Anne Doorik (Suzanne Christy), or­phe­line, venue à Bruges de­man­der asile à sa famille. Les re­gards de Anne et de Jean se croisèrent. Les yeux de celui-ci ex­p­ri­mant une ad-

—-....— MICHEL MATTHYS r— Auto-Pi­a­noe DUCANOLA, PHILIPPS, Rouleaux

16, Rue de Stas­sart, BRUX­ELLES Téléph.: 153.92 PHILIPPS, avec re­pro­duc­tion du jeu de l’artiste


Suzanne Christy, rôle de Ann» Doorik

mi­ra­tion ar­dente de­vant au­tant de beauté, et de celle-ci reflétant la com­miséra­tion et la bonté pour cet in­for­tuné.

Chez les Doorik Anne fut re­cueil­lie et en­tourée d’af­fec­tion.

En face de la grande mai­son fa­mil­iale des Doorik, habite Jean le Bossu et sa vieille maman par­a­ly­tique.

Jean trou­vait mo­not­one leur foyer et rêvait d’avoir une com­pagne qui égay­erait quelque peu celui-ci. Mais il ou­blie que son in­fir­mité ne lui réserve générale­ment que de la pitié.

Depuis quelques temps Anne ap­por­tait chaque jour à Maman Jean­not des douceurs et c’était sur celle-ci qu’il fondait ses il­lu­sions d’amour.

Au cours de ses vis­ites de maman Jean­not, Anne fit la con­nais­sance de Pierre Pas­cal ( Georges Tel­lier), l’unique ami de Jean, habi­tant la même mai­son. Depuis cette ren­con­tre Pierre se senti troublé sans en pou­voir définir la cause, ig­no­rant ce que pou­vait être les sen­ti­ments nais­sants de l'amour.

Pierre Pas­cal, qui en Jean avait trouvé un aimable com­pagnon lui con­fia son état d'âme.

Malgré la douleur d’un pareil sac­ri­fice, Jean se rendait compte de son inféri­orité physique, étouffa ses sen­ti­ments par amour, en­vers Anne.

Depuis, Pierre et Anne vécurent des heures heureuses et chaque jour sur les canaux se lais­sant bercer au bal­ance­ment d’un im­per­cep­ti­ble rouli ils

échangeaient d'aimables paroles... in­ter­rompues

par d’élo­quents si­lences. Pierre n'osait déclarer son amour.

Loin des fêtes où il se com­plai­sait, Georges Bernier (William Elie) jeune pein­tre de tal­ent, était venu à Bruges, se re­poser dans le calme.

A peine arrivé, il fit la con­nais­sance de Anne Doorik à laque­lle il fit une cour as­sidue à la suite d’une let­tre de rup­ture qu’il avait reçue de son amie Flore.

Flor» de Montpré et Georges a-rnier (Sonia M’>»ki>wska et William Elie)

Une scène prise au château de Gaes­beek, fig­u­rant un cou­vent

Un jour que Anne ren­trait plus tard que de cou­tume, le père Doorik, au courant de ses ren­dez-vous avec Be­mier, lui fit des re­mon­trances. Anne eut un coup de tête et quitta la mai­son, con­fi­ante dans la

promesse de mariage de Bernier, chez lequel elle se réfugia pour y rester des mois...

Depuis ce soir-là, Pierre l'at­tendait en vain... Be­mier trouva cette ex­is­tence mo­not­one et un

Georges Tel­lier, rôle de Pierre Pas­cal

jour il quitta la mai­son, prétex­tant de­voir ren­dre vis­ite à son père.

Loin de la ville, des cloches et de la prière, dans un Danc­ing à la mode, il ren­con­tra Flore avec laque­lle il re­noua ses re­la­tions.

Agi çours d’une soirée chez Bernier, à l’oc­ca­sion des Fêtes de Pâques à laque­lle Flore (Sonia Mila-kowska) était invitée, Anne, ayant sur­prit une con­ver­sa­tion, met­tant son bon­heur en jeu, sans un mot, les dents serrées lança au vis­age de Flore une coupe de cham­pagne.

Après ce scan­dale, Anne se voy­ant sup­plantée, quitta la mai­son de Bernier, espérant pou­voir réintégrer la grande mai­son fa­mil­iale, mais le père Doorik tint pa­role et re­fusa de la re­cevoir.

Désespérée, et ne sachant que de­venir, Anne songeant à en finir, se dirigea vers les canaux, où Sur la berge, le lende­main au lever du jour, Jean le Bossu la trouva sans con­nais­sance. Pour que per­sonne ne lui fasse plus de mal, il là porta au Cou­vent de Notre-Dame.

De­vant la souf­france de son ami Pierre Pas­cal Jean avoua qu’il avait mené Anne au Cou­vent.

Depuis cet aveu, malgré les scrupules re­ligieux de Pierre, ils pro­jetèrent d’en­lever Anne.

Le jour de la ten­ta­tive suprême, Jean et Pierre in­tro­duits au par­loir du Cou­vent, se trou­vent en présence de Anne. Dans ce lieu saint, leur pro­jet chan­celle, et pour mo­tiver leur vis­ite, Pierre fait part à Anne de son prochain em­bar­que­ment pour le Cap Vert.

Cette vis­ite de Pierre et Jean réveil­lant au cœur malade de Anne ses souf­frances passées, lui fut fa­tale. A peine ont-ils fait quelques pas pour se re­tirer qu'Anne s’évanouit en lâchant un cri. Elle se meurt, mais avant d’ex­haler le dernier soupir, Pierre lui avoue son amour, et ce ne fut qu’à ce mo­ment suprême qu’Anne sut que Pierre l’aimait...


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Nou­velles cinématographiques

Dou­glas Fair­banks dans « Robin des Bois > ob­tient le pre­mier prix des films pour 1933.

Dou­blas Fair­banks, dans « Robin des Bois », a été classé en Amérique comme la première pro­duc­tion de 1923. C’est le film Fair­banks qui a obtenu la ma­jorité des suf­frages (300,000) dans un con­cours or­ga­nisé par le Pho­to­play Mag­a­zine. Il s’agis­sait de choisir parmi les meilleurs films de l'an dernier, celui qui était le mieux joué, qui avait les plus beaux décors, la pho­togra­phie im­peca­ble et le scénario le plus intéressant. « Robin des Rois » est sorti pre­mier de ce nou­veau tournoi et à chaque ques­tion, il a obtenu la ma­jorité des suf­frages. I! a reçu la médaille d’or que le « Pho­to­play Mag­a­zine » offre chaque année à la meilleure pro­duc­tion et cette médaille por­tait l’in­scrip­tion: « A Doul­gas Fair­banks pour sa pro­duc­tion de Robin des Bois ».

« La Ruée vers l’Or », titre de la nou­velle comédie in­terprétée et mise en scère par Char­lie Chap­lin.

On ap­prend des stu­dios de Char­lie Chap­lin à Hol­ly­wood que « La Ruée vers l’Or » est le titre de la nou­velle comédie que Char­lie Chap­lin réalis­era avant « Le Club des Sui­cidés ». Oq or­gan­ise déjà la mise en scène de la pro­duc­tion dont le grand artiste prépare le scénario. .4;

L’ac­tion se passe en 1849, à l’époque de h-ruée frénétique du monde en­tier vers H mines d’or décou­vertes à l’Ouest de l’Amérique, en Cal­i­fornie. Chap­lin en­dossera à nou­veau les fameux pan­talons ac­cordéon, les vieux godil­lots et le fidèle melon. De l’apprécia­tion des « gens bien ren­seignés », le film of­frira au Roi du Rire le rôle le plus comique qu’il ait ja­mais in­terprété et qui provo­quera un rire irrésistible.

« La Ruée vers l’Or » sera ter­miné vers le 1er avril, ce sera le pre­mier film in­terprété par Char­iot pour United Artists.

Carol Demp­ster vic­time d’un ac­ci­dent

Carol Demp­ster, l’héroïne de « La Nuit Mystérieuse » et une des prin­ci­pales in­terprètes de « La Rose Blanche », de D. W. Grif­fith, vient d’être très sérieuse­ment blessée, tan­dis qu’elle in­terprétait une scène de « Amer­ica », le film que D. W. Grif­fith tourne en ce mo­ment. Miss Demp­ster était à cheval lorsque sa mon­ture fit un faux pas et lança au loin son ama­zone. Les as­sis­tants ne purent retenir un cri d’hor­reur en voy­ant le Cheval glisser tomber et rouler. Miss Demp­ster mon­tait e _ ama­zone et si l’an­i­mal était tombé de son côté, elle au­rait été fa­tale­ment écrasée. Grif­fith se porta immédi­ate­ment à son sec­ours. Un médecin fut mandé et Miss Demp­ster en fut quitte pour une épaule foulée et une en­torse qui la forcèrent à aban­don­ner le stu­dio pen­dant quelque temps.

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! LE BEAU VOY­AGE BLEU

I Mer­veilleux Voyxge en Avion de Puit en Afrique

Cinq mille kilomètres dans les airs!... Tel est le titre — imité de Jules Verne — que pour­rait dort-ner un ro­mancier imag­i­natif au grand voy­age en avion de France en Afrique, au­tour de la Méditer-rannée.

Mais il n'y a ici rien du roman... C’est un doc­u­ment su­perbe, mon­trant la vérité d'un beau voy­age aux pays bleus... des paysages qui passent, des villes que l’on sur­v­ole... d’autres que Ton vis­ite à pied, en détail... en France, en Es­pagne, en Corse, au Maroc, en Algérie, en Tunisie... en un mot la décou­verte d'as­pects nou­veaux ’d'un monde dont on a su, dans ce film at­trayant, mon­trer toute la séduc­tion.

FRANCE-ES­PAGNE

La tra­versée Paris-Toulouse est ef­fectuée très rapi­de­ment... L’avion sur­v­ole Tours, la Loire en­dormie, le champ d’avi­a­tion qui s'éveille, puis Au­goulème... il file sans ralen­tir et at­teint Toulouse après une prom­e­nade au­tour de la ville. Quelques

heures d’arrêt pour voir le Capi­tole, la Garonne qui chante, et tant d’autres belles choses...

Sur l’aéro­drome, les avions sont rangés... puis on charge la poste (qui sera ce soir au Maroc), les bagages, les voyageurs... Et l'oiseau file droit vers le sud. Car­cas­sone, la cité aux mille tours, danse sous l'ap­pareil que le mau­vais temps bas­cule... 11 écorne la ville, et passe vite, désireux de cieux plus cléments... Voici les Pyrénées, dont les som­mets glis­sent sous les ailes qui fi­lent tou­jours plus vite, pour échap­per à la mon­tagne in­hos­pi­talière...

Nous sommes en Es­pagne: Barcelone, la ville mod­erne, puis Al­i­cante qui tourne longtemps, dési-re’use de mon­trer ses arènes, sa vieille forter­esse.

Enfin Gibral­tar, le promon­toire sec, noir et triste, qui sem­ble nous pousser vers l’Afrique...

LE MAROC

. L’avion fran­chit en quelques min­utes le détroit de Gibral­tar, et bientôt sur­v­ole le Maroc français

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IS

Voici Casablanca, Fez, Rabat, les trois grandes cités maro­caines...

Le soleil éclaire ces régions mag­nifiques et mystérieuses, d’où jail­lirent, dès le VIII* siècle les mon­u­ments de leur foi re­ligieuse, de leur puis­sance, comme le minaret d'Agadir le plus an­cien, ou les mosquées de Rabat et Mar­rakech, ou le palais de Fez, qui da­tent de la grande époque de la splen­deur is­lamique, le XIII* siècle.

Vues d’en haut, ces splen­deurs sont per­dues dans le fouil­lis des rues, et la lumière maro­caine, tamisée par l’Océan, lumière que l’Algérie ne con­nait pas, inonde les palais et les ma­sures de rayons iden­tiques...

Il faut de­scen­dre et se promener longtemps pour es­sayer d’en décou­vrir la vie mystérieuse, d’en

ap­pren­dre le « passé guer­rier » qui a laissé ses hautes mu­railles for­tifiées, le « passé glo­rieux et riche » dont témoignent les palais mau­resques, sem­blables à des im­ages il­lu­minées de palais per­sans, et le « présent », plus mod­este, mais si pit­toresque pour­tant...

C’est aussi un pays de ci­gognes, comme l’ont si bien décrit les frères Tha­raud: « Avec le même air sin­gulier, la même at­ti­tude pen­sive qu’au som­met d’un clocher de Mul­house ou de Col­mar, les ci­gognes se posent sur les mu­railles des vieilles pe­tites cités qui s’éch­e­lon­nent sur les grèves de Casablanca à Rabat. »

L'ALGÉRIE

...L'avion file vers Oran et ar­rive bientôt sur la côte algéri­enne, si ver­doy­ante et si riche, qu’elle dépasse peut-être en beauté les splen­deurs na­turelles de la Côte d’Azur.

Alger, la vieille ville mau­resque, riche de mille sou­venirs, est la ville mod­erne, et son port est plein d'ac­tivité et de vie.

L’arrivée en avion à Alger, par un beau soleil et une mer riche­ment bleue, est un des plus beaux spec­ta­cles qu’il soit donné à f’homme de con­tem­pler... L'ap­pareil se pose douce­ment à Hus­sein-Dey, sur le bord de la mer, il vient de nous ramener en quelques heures de la frontière maro­caine, en nous dessi­nant les sil­hou­ettes des grands paysages...

Vieille terre française, l’Algérie nous reçoit comme doivent re­cevoir les maisons de l’Islam, con­formément aux pre­scrip­tions du prophète.

Tout au­tour des vil­las arabes, les cit­ron­niers, les or­angers, les figu­iers, les grenadiers et les cog­nassiers font è Alger un rem­part de mirac­uleuse ver­dure.

A Hus­sein-Dey nous at­tend l’avion qui va nous mener vers le sud, vers le pays du véri­ta­ble soleil... On frôle les cimes neigeuses des mon­tagnes de Kabylie, au-dessus de la mer im­mense des forêts de cèdres et de chênes-lièges, pour franchir en­suite les hauts plateaux désolés, on passe la barrière d’EI-Kan­tara, la dernière avant le grand bled, et on at­teint Biskra, la grande oasis du Sud Algérien, la

cité des palmiers... Un dernier bond de 200 kilomètres, ’ét c'est Toug­court, en plein désert, oasis aux rues cou­vertes, à l’extrémité d’une longue chaîne de palmeraies.

L’avion reprend le chemin du re­tour, dans la di­rec­tion de Con­stan­tine. Tout en haut, une ville im­mense et morte, peuplée de tem­ples et de stat­ues... C’est Tim­gad, la prodigieuse ville ro­maine, si im­pres­sion­nante, que nous quit­tons pour ar­river à Con­stan­tine, un nid d’aigles parmi les rochers, des ponts sur des ver­tig­ineux abîmes, des mu­railles ver­ti­cales et des pe­tites maisons haut perchées... C’est notre adieu à l’Algérie.

LA TUNISIE

Comme le Maroc et l’Algérie lu Tunisie est vieille de sou­venirs français. L’Emit de Kairouan et l’Em­pereur Charle­magne y ont échangé des traités, et le roi Saint-Louis est venu mourir en 1270 sous les murs de Tunis.

Tunis, lu­mineuse ville arabe, pleine de riches de­meures mau­resques aux entrées mystérieuses dans ses rues étroites, aux intérieurs écla­tants, avec leur porce­laine et leurs vi­t­raux aux mille couleurs, que. Pierre Loti a si amoureuse­ment décrites.

Puis Kairouan, la ville sainte, aux mosquées célèbres, aux mul­ti­ples coupoles... Enfin Carthage, la vieille cap­i­tale de l’épopée ro­maine, dont il ne reste que quelques ru­ines d’un tem­ple et des colo-nades brisées, faibles ves­tiges d’une puis­sance autre­fois for­mi­da­ble, au­jourd’hui si effacée de 1» carte du globe qu'il est im­pos­si­ble de com­pren­dre quel cat­a­clysme a bien pu passer sur elle...

Un hy­dravion nous ar­rache à nos pensées mélan­col­iques, et nous promène quelques heures sur la Méditer­ranée, pour nous poser bientôt en Corse. Quelques riches paysages, des sou­venirs napoléoniens... et l’hy­dravion repart pour la France, dont il sur­v­ole la Côte d'Azur, pour at­tein­dre enfin le port aérien d'An­tibes, point ter­mi­nus de ce beau voy­age bleu.

LES JOLIES BAIGNEUSES

( Voir débat p S.)

— « Adieu, Alonzo 1 » dit Ma au régis­seur * Vous avez été un bon mari pour moi du­rant ces nom­breuses années, mais le cinéma a surgi entre nous, séparant à ja­mais notre ménage si uni!

La houlette du berger se ten­dit vers Ma et la crosse la saisit au cou.

La peau du léopard glis­sait trop rapi­de­ment. Notre héros avait attiré ses parte­naires à ses côtés

L’ac­tion se précip­i­tait main­tenant et les lions —un batail­lon de nymphes marines è la chevelure ornée de fleurs — se précip­i­taient sur la plage. Les mar­tyrs en mail­lot de soie s’étaient hâtive­ment sauvés gag­nant les dunes prochaines. Ma Du­bins en vitesse gag­nait le large dans une frêle pe­tite bar­que guidée par qua­tre espiègles sirènes.

Un sif­fle­ment pro­longé.

Ben Turpin, Ma Du­bins, les bathing beauty girls dis­parurent dans un bouil­lard ar­ti­fi­ciel. La clarté

lai­teuse des sun­lights fit en­core un in­stant étinceler le sable de la plage, puis s’éteignit.

Sur une scène ten­due de velours noir, six je­unes femme vêtues de tulle se tenaient par la main et, en ag­i­tant des voiles, com­mençaient une ronde folle...

Dans un coin, quelques artistes mu­si­ciens fai­saient en­ten­dre un one-step à la mode, cou­vrant les soupirs des lam­pes à arc ou à mer­cure et le ron­ron­nement fu­rieux des ap­pareils.

Les je­unes femmes ri­aient aux éclats et les voiles de tube les suiv­aient dans leurs évo­lu­tions.

Mais la plage re­splendis­sait sous les soleils élec­trieuse. Ma Du­bins reve­nait vers le ri­vage. De pe­tites vagues fai­saient tanguer sa bar­que et rien ne fai­sait prévoir uue épou­vantable tempête

Ben (Turpin se trou­vait au cen­tre d'un groupe de mar­tyrs, cinquante peaux de lions à ses pieds.

Plus fort que Tar­tarin de Taras­con, pécaire!

M. Senne» cause à voix basse avec quelques élec­triciens et ma­chin­istes. A peine son con­cil­i­ab­ule était-il ter­miné qu'un cy­clone ter­ri­ble sec­oua le théâtre de verre. Des éclairs sil­lonnèrent le bord de l’Océan, qui se gon­flait de vagues écumantes. Une pluie fine fit dis­paraître Ben et les jolis mar­tyrs dans l’antre des lions.

Deux élec­triciens et un fontainier avaient suffi pour déchaîner la tempête. Pôles sous ten­sion rap­prochés à in­ter­valles irréguliers — les éclairs — et con­duites d’eau percées de trous — la pluie.

Ma Du­bins, dont la bar­que frêle, touchée par la foudre, ve­nait de couler, se débat­tait dans les eaux vertes.

En­tretemps, le pau­vre berger avait gagné un rocher isolé. Chaque fois que Ma Du­bins parais­sait à la sur­face, d’un coup de sa houlette sur la tête, il la re­p­longeait sous les flots.

Elle était per­due.

Non, elle résis­tait, décidée à tenir jusqu'au bout, c’est-à-dire aussi longtemps que pos­si­ble!...

Oht l’hor­ri­ble scène.

Dans notre coin, trem­blants d’émo­tion, nous fermâmes lés yeux. ,

Quand je les rou­vris, je me retrou­vai dans mon cab­i­net de tra­vail. L’en­crier avait épanché toute son encre sur les notes qui de­vaient m'aider à écrire un ar­ti­cle amu­sant. Al­lais-je me trou­ver dans l’im­pos­si­bilité de par­ler des jolies baigneuses de M. Mack Sen­nett — sujet de ma chronique?

Un ami que l’on ve­nait d’in­tro­duire me re­gar­dait, ahuri.

— Pau­vre ca­ma­rade, dit-il après un in­stant, vous' êtes malade?

— Un- coup de soleil, prob­a­ble­ment.

11 ferma la croisée.

— Vous étiez tout à fait parti.

— Pour la Cal­i­fornie, m’écriai-je, bouleversé en voy­ant au­tour de moi les ob­jets fam­i­liers semés çà et là.

— Ces rayons de soleil que nous at­ten­dons depuis plusieurs mois vous avaient grisé.

— Alors, ce n’était qu’un rêve, tout cela?

— Quoi, tout cela?

Je songeais à M. Sen­nett, aux robes de tulle, à la peau du léopard, aux je­unes beauty girls, à leur sourire.

— Tout cela, quoi? répéta mon ami.

-- Le cli­mat de Cal­i­fornie! répondis-je, avec un soupir.

(Inédit.) Mau­ricé WIDY.


33=- LA TULIPE NOIRE

Le grand film his­torique La Tulipe Noire, tiré du chef-d'œuvre d'Alexan­dre Dumas, et réalisé en Hol­lande dans les lieux mêmes où se déroule l’ac­tion décrite par le grand ro­mancier, vient d’etre mis au point et paraîtra sous peu à l'écran. Ce film est peut-être la pro­duc­tion cinégraphique la mieux conçue selon les plans les plus au­then­tiques qu’il nous ait été donné de con­tem­pler; il nous mon­tre dans son vrai cadre cette période his­torique extrême­ment agitée, où l'on ren­con­tre toutes les ver­tus et toutes les frénésies; où 1 on voit l’ar­dent­pa­tri­o­tisme des frères De Witt con­trarié par une civil­i­sa­tion où sub­siste en­core un raf­fine­ment de bar­barie, un goût de la vi­o­lence et de la cru­auté qui prend tout à coup des pro­por­tions fan­tas­tiques, sur les menées infâmes du prince d’Or­ange, avide de s’em­parer du pou­voir ab­solu. A côté de cette page émou­vante du grand siècle, il y a l’in­trigue d’un intérêt cap­ti­vant et soutenu; l’in­terprétation est ab­sol­u­ment im­pec­ca­ble et se déroule dans un décor grandiose, re­con­sti­tu­tion soignée, iù se détachent cette foule de seigneurs, de dig­ni­taires, de cav­a­liers,,de sol­dats, de bour­reaux, qui s'agi­tent au mi­lieu des man­i­fes­ta­tions d’un pe­u­ple en révolte.

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La qui­nine prévient et guérit les accès de fièvre; elle s’em­ploie con­tre la grippe et les névral­gies.

La strych­nine est un ex­ci­tant du système nerveux, un tonique du cœur et un amer-apéritif aug­men­tant la sécrétion gas­trique et la motricité gas­tro-in­testi­nale. Elle réveille l'énergie en­dormie des malades et des sur­menés.

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mal­adie et à la fa­tigue, aussi est-il recom­mandé aux per­son­nes déli­cates en temps d’épidémies et aux per­son­nes as­treintes à un sur­croît de tra­vail in­tel­lectuel.

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Mariés sans amour

Sur les côtes de la Nou­velle An­gleterre était situé le vil­lage de Chartroly. C’était au temps jadis un petit port, protégeant les bateaux faisant ta pêche dans l’Océan... Sur toute la ii­otille ex­is­tante alors, n’ex­is­tait qu’un seul pêcheur, le vieil aveu­gle Corn­ing et sa fille Rena.

Rena était pour son père en même temps que la cuisinière, lu pi­lote du « Molly R...». Rem­pli dune véri­ta­ble vénéra­tion pour son bâteau, le vieil aveu­gle ne ces­sait de répéter à sa fille que son plus cher désir avant de mourir fut que son bateau prit la mer jusqu’à ce qu’il tombe en mi­ettes. Rena îui en lit le ser­ment, ajoutant même que, si un jour elle de­vait épouser un mari, ce lie serait que sur la promesse de ce dernier de con­tin­uer la pêche à bord du «Molly R...».

\ Chartroly, deux je­unes fiancés à la même époque, fi­laient le plus par­fait amour: Georges Grey et Si­mone Hamp­ton. Sur la côte, Rena fit la con­nais­sance d’un jeune artiste, Paul Dupré. L’es-prit, l'hu­mour de Paul en fil bien vile au lioul de quelques jours le héros du ro­maTI des rêves de Rena.

Par une belle journée de sep­tem­bre, Rena, ac­com­pagnée de son père, se livrait à la pêche quand lout d’un coup un brusque saut de la tempéra­ture fit déchaîner une pluie tor­ren­tielle. Le vieux Corn­ing, secoué par le roulis du bâteau, ne pou­vait qu’à grande peine se main­tenir à bord quand des cris désespérés se firent en­ten­dre dans la nuit. N’écoutant que son courage, Rena se jette à l’eau et ramène un jèune homme qui ve­nait de choir d’un yacht qui croi­sait sur la côle, mais au mo­ment où il ve­nait de repren­dre ses sens, lé père do Rena, ébranlé par une vague plus forte, est pro­jeté en mer. Es­soufflée par l’ef­fort qu’elle vient de pro­duire, Rena, sans hési­ta­tion, se plonge immédi­ate­ment dans le flot menaçant et ne peut mal­heureuse­ment que ramener le ca­davre du père qu’elle chéris­sait.

Le témoin, première vic­time, se trou­vait être Georges Grey. Désespéré tous deux, Georges ne savait que faire pour faire ou­blier à Rena les af­fres de sa douleur, s’qf­frant en vain à la sec­ourir par le moyen qu’elle ‘jugerait le plus op­por­tun. Rena, se rap­pel­lent du ser­ment fait par elle, of­frit à Georges Grcy de la marier et de con­tin­uer la pèche aux lieu et place de son père.

Mariés, les je­unes époux malgré leur éduca­tion différente, cher­chaient à rem­plir cha­cun en ce qui le con­cer­nait le rôle que cha­cun était appelé à jouer par la suite. Georges, dif­fi­cile­ment, éprouva les plus grandes peines à se plier à la vie rude des pêcheurs, aussi à peu de temps de là il of­frit à Rena de la présen­ter à sa famille.

Dans une soirée donnée par sa mère, Georges et Rena sont présentés à leurs amis d’autan. Si­mone, fiancée jadis de Georges, ap­prend le mariage de ce dernier. Paul Dupré, ami de la famille avec qui il se trou­vait à Chartroly, retrouve la pe­tite Rena que son court pas­sage à Chartroly suf­fit à en­flam­mer le cœur. Les préve­nances de Paul pour Rima

iVfe'Vi

PRO­GRAMME du 30 MARS au 3 AVRIL

1. Le grand Mogol....​Audra

(Ou­ver­ture)

2. |_es Bédouins

3. Mes Par­ents sont venu me chercher . F. Pearl)

4. Une pe­tite femme char­mante

comédie gaie avec Viola Dana

5. Manon .

(Fan­taisie)

Massenet

Mariés sans amour

grand drame in­terprété par Myr­iam Cooper, For­rest Stan­ley, Mitchel Lewis

PRO­GRAMMA van 30 MAART tot 3 APRIL

1. Le grand Mogol

(ou­ver­ture)

Au­dran

( Je Bedouin@n

3. Mes Par­ents sont venu me chercher. F. Pearly

4. Een klein bekoor­lijk vrouwtje

bli­jspel met Viola Dana

5. Manon .

(Fan­tasie)

Massenet

Gehuwd zon­der liefde

drama ver­tolkt door Myr­iam Cooper, For­rest Stan­ley, Mitchel Lewis

I il 111111 ni 11111111 m ni nu ni 11! 11 un 11 il I il I m I n! in il 11111 m 1 m mim n 11UIM

11 in mi 111111 h h I ui 111 mui il nit 11M11

Se­maine Prochaine

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le grand succès

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Jess, au Pays des Raines |

avec

MARY PICK­FORD

dans le rôle tntu-lad-re

sont re­marquées et une dis­cus­sion s’en­suit entre Georges et Rena.

Flétrie dans son hon­neur du marché qui était fait d’elle, Rena, exaspérée, leur jette à tous deux son mépris le plus éhonté. Paul, fou de jalousie, jure de la conquérir dut-il y con­sacrer sa vie.

Dupré re­tourne à Chartroly çetrou­ver Rena qui est re­tournée à son pays.

Le «Molly B...» a reprit la mer em­menant Rena. Dupré l’aperçoit au large, prend une em­bar­ca­tion sur la côte et le re­joint. 11 se hisse à bord, se jette dans les bras de Rena.

Gehuwd zon­der liefde

De oude blinde viss­cher Corn­ing, van Chartroly, die een ware vereer­ing voor zijn boot heeft, laat zijn dochter Rena hem beloven dat zij slechts den man huwen zal die op de «Molly R... » het vooroud­er­lijk bedrijf zal voortzetten.

Op zek­eren dag, ter­wijl vader en dochter ter vis­chvangst zijn, wor­den zij ver­rast door een ver­woe­den storm. Plots weerklinken wan­hoop­skreten doorheen het gehuil van den wind. Slechts luis­terend naar haar hart w-erpt Rena zich moedig in de ziedende gol­ven en gelukt er in een jon­gen man — Georges Grey — te red­den, die van een yacht in zee was gewor­pen door het on­weer.

Maar pas heeft deze, dank aan Renu's zor­gen, het be­wustz­ijn terug of een toren­hooge golf sleurt de oude Corn­ing mee in den Oceaan. Een tweede maal werpt Rena zich zon­der aarze­len te water, mgar kan sicehls het lijk van den be­minden vader terugvo­eren.

Voor Rena's groole smart en gedreven door een spon­taan gevoel van dankbaarheid biedt Georges zich van haar te helpen, op welke wijze zij ook wil. /ich den eed herin­nerend, den vader gedaan, biedt zij Georges aan haar ie huwen en de viss­cherij voort te zetten.

Zij huw­den — Georges on­der­vond de groot­ste moeite om zich aan het ruwe viss­ch­er­sleven aan te ji­assen, gewoon zich in de groote wereld te be­we­gen. Ook zal hij Rena kor­ten lijd na­dien zijn fam­i­lie voorstellen en ze in­wi­j­den in het mondaine leven.

Ti­j­dens een avond­feest ont­moet Rena Paul Dupré, een vriend van den huize, dien zij voor eeni­gen lijd leerde ken­nen te Chartroly. Paul’s in­genomen­heid tegen­over Rena wordt door allen op-gomerkt en geeft aan­lei­d­ing lot een stormige dis­cussie tuss­chen Georges en Rena.

Rena keert terug naar haar streek, uitzin­nig van woede cn smart. Doch Dupré heeft haar gevolgd, zweert haar ze hart­stochtelijk te be­minnen.

Ook Georges komt naar Chartroly en vindt er Rena in de armen van Dupré. Een strijd breekt los tuss­chen de twee man­nen, opgezweept door jaloërschheid. Georges dient Dupré een voor­beeldige straf toe en keert dan terug tot Rena die plechtig be­looft hem voor­taan steeds trouw te zullen zijn.

Een nieuw loven zal nu voor beide be­gin­nen.

Im­primerie du Cen­tre, 26. Rem­part Kip­dorp, An­r­ers,