Programme from 21 to 25 Oct. 1923



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#560

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Pina Menichelli est fille de fart: une tra­di­tion dra-, '"»atique presque in­in­ter­rompue chez ses as­cen­dants, une en­fance et une je­unesse toute con­sacrée à l’éclo­sion de son tal­ent, des débuts re­marqués sur la première scène dra­ma­tique ital­i­enne, avaient mûri son expéri­ence des choses de l’art et du théâtre.

Elle mit ses dons, son tal­ent, sa flamme au ser­vice de l’Art nou­veau et les pre-( _ ers es­sais sous l’aveuglante lumière des sun­lights, imposèrent son charme fier, ses justes har­monies de gestes, ses trou­blantes ex­pres­sions de vis­age.

Le Feu, fut une de ses premières révéla­tions; son geste pas­sionné, sa mim­iquë sa­vante, et puis aussi le charme éman­ant de toute sa svelte per­sonne, firent de cette œuvre un véri­ta­ble « poème muet ».

On se sou­vien­dra aussi du Tigre royal, film au cours duquel Pina Menichelli eut des ef­fets de pas­sion d’une par­ti­c­ulière puis­sance. Nous ne voudri­ons cepen­dant rap­peler Coûtes les pro­duc­tions d’écran, que la mer­veilleuse ac­trice anima, extéri­or­isant avec une égale. vérité les cent pas­sions, peines ou joies qui peu­vent as­sail­lir les cœurs. Mais il nous plaît de ren­dre hom­mage à son tal­ent dans quelques-unes de ses créations dernières, par­ti­c­ulière­ment bien venues. Son His­toire d’une

femme souleva un en­t­hou­si­asme général; elle fut suivie de La Sec­onde femme, de Rinero, et de La Vérité nue, de A. de Tallènay (notre com­pa­tri­ote) et C. Doudelet; on cite enfin parmi ses col­lab­o­ra­tions dernières: La Blon­dine, de Marco Praga; Une Page d’amour, d’après Zola; U Age cri­tique, de Max Dreyer; enfin Le Doux poi­son, de R. Savar et Le Di­a­ble jaune, de Am­leto Palermo.

Cha­cune de ces pro­duc­tions, soit comédie ou drame, soit film d’aven­ture ou bandé à thèse, nous mon­tre l’ad­mirable ac­trice s’adap­tant avec égale ai­sance aux lieux, aux événe­ments, aux cos­tumes; tou­jours élégante Pina Menichelli porte avec un même charme na­turel la toi­lette mod­erne èt les cos­tumes d’époque. Et au cours de ses in­terprétations, al­lant de progrès en progrès, elle réserve sans cesse de nou­velles sur­prises d’art au spec­ta­teur.

Un aperçu du tal­ent de la vedette vous est donné par les pho­tos de notre ar­tic­ulet: le vis­age de l’artiste nous est montré, at­teignant par­fois une ex­pres­sion si in­tense qu’à l’écran on ne di­rait pas qu’un même être a pu éprou­ver ces mou­ve­ments de co­quet­terie, puis ces douleurs lanci­nantes ou ces

as­sauts de désespoirs, enfin une détente apaisée.'

« Que le cinéma soit un art, cela n'est plus mis

ll­l­l­l­llil­lll nOTQE VCD­CiT­TEL ll­l­l­l­l­l­l­l­lll

PIM MEniCl-iELLI.

Pina Menichelli dans Une Page d’amour, d’après Zola.


ROYAL - ZO­OLO­GIE CIN­EMA

La vist­sira de

Ar­ma­teur en­richi par sa ténacité, M. Ever­ard est habitué à briser ce qui fait ob­sta­cle, à sa volonté. Il s’op­pose formelle­ment au mariage de Dick, son fils en­core mineur, avec Mary, une chanteuse de mu­sic-hall. Con­trevenant à l’ordre pa­ter­nel, Dick épouse Mary et;se réfugie avec elle dans un châlct, en pleine soli­tude.

M. Ever­ard fait en­lever son fils à l’insu de Mary et le détient pris­on­nier sur un yacht. A Mary bouleversée qui vient lui de­man­der des nou­velles, il fait répon­dre que Dick est parti en croisière avec des amis; puis il sol­licite l’an­nu­la­tion du mariage en rai­son de la mi­norité de son fils.

Croy­ant avoir perdu l’af­fec­tion de Dick, Alary es­saie de s’étour­dir dans les plaisirs fac­tices du monde qui s’amuse. Pour se don­ner l’il­lu­sion que son amour est bien en­seveli, elle célèbre avec os­ten­ta­tion l'an­nu­la­tion de son mariage. Au cours de la fête qu’elle donne dans un étab­lisse­ment mondain, elle ren­con­tre Dick, de­venu ma­jeur et qui a échappé à la cap­tivité pa­ter­nelle. Entre eux s’ag­grave le ma­len­tendu créé par le père. Ils se sépar­ent plus hos­tiles que ja­mais. Dick s’ex­pa­trie en maud­is­sant son père cruel et son épouse qu'il croit con­solée.

Mais au lende­main de la fête douloureuse, Mary tres­sail­lait d’une grave joie: elle al­lait être mère. A la venue de l’en­fant, elle se vouait de toute son âme à sa mis­sion mater­nelle. Bientôt bouleversée par la crainte de faire sup­porter à son cher petit être les re­stric­tions de la misère prochaine, elle songeait à im­plorer le père de Dick.

Harry Parks, un homme d’af­faires aux abois. l’en­cour­ageait dans ce des­sein.

M. Ever­ard con­sen­tait à pren­dre l’en­fant chez lui. mais re­fu­sait toute as­sis­tance à la mère.

En­touré d’un per­son­nel stricte­ment mas­culin, M. Ever­ard est fort em­bar­rassé pour soigner l’en­fant. Il de­mande une gou­ver­nante par la voie des jour­naux: Mary, sur le'point de con­tracter un en­gage­ment en Aus­tralie, se résout, dans le plus grand se­cret, à of­frir ses ser­vices à M. Ever­ard, .sans se faire connaître. Elle est agréée et elle a la con­so­la­tion de con­sacrer sa vie tout entière à son en­fant.

Bientôt pas­sionné pour son rôle de grand-père, M. Ever­ard re­grette amère­ment la désunion do sa famille. Pour réuarer les ef­fets fu­neste de son in­tran­sigeance, il fait trans­met­tre à Dick son désir de le revoir et il charge Harry Parks de rechercher la mère du bébé. Harry ig­nore que Mary est au ser­vice de M. Ever­ard; il songe à tirer un parti lu­cratif de celle ab­sence. Il pro­pose h une de ses amies de jouer le rôle de la mère pour faire un large appel à la générosité du

PRO­GRAMME DU 21 AU 25 OC­TO­BRE

Cav­a­lerie légère....y.

Ou­ver­ture

Sculp­ture sur bois

Doc­u­me­ni­aire

Suppé

3. Jour­nal df Modes

La femme de mes rêves

Shimmy

AT. Yvain

Simp!e Er­reur

Comédie in­terprétée par Paulette RAY

Yes! We have no ba­nanas

Fox - Trot

F. Sil­ver

U VIC­TOIRE DE OTffiï

Grand drame de la vie réelle avec Alice LAKE dans la rôle prin­ci­pal

PRO­GRAMMA van 21 tot 25 OC­TO­BER

1. Lichte Rui­terij....V. Sllppé

Opei­i­ingstuk

2. Hout - Beeld­houw­erk

Oorkonde

3. IHlet Mode - Week­blad

men­songère. Mary proteste de toute son âme r ( mater­nelle et révèle à M. Ever­ard qu’elle est la femme de Dick. A ce mo­ment, Dick, de-re­tour, con­firme la décla­ra­tion de Mary; mais, re­dou­blant d’au­dace, l’aven­turière revendique alors l’en­fant comme le sien. M. Ever­ard déjoue celle . im­pu­dence par une heureuse ruse et charge son fils de met­tre <1 la porte le cou­ple crim­inel.

La famille enfin réunie goûtera le bon­heur tant différé.

.grand-père. Les deux im­pos­teurs sont stupéfaits de sc trou­ver, chez Ever­ard, en face de Mary. En vain, ils s’ef­for­cent de soutenir la sub­sti­tu­tion

De Vrouw mi­jner droomen .

Shimmy

M. Yvain

Tooneel­spel met Paulette RAY in den hoof­drol

Yes! We have no ba­nanas

Fox - Trot

F. Sil­ver

EE OVER­WIN­NING HET KIND

Groot drama uit liet werke­lijk leven ver­toikt door Alice LAKE

SE­MAINE PROCHAINE

LON CHANCY

L’Homme aux cent vis­ages dans

le film sen­sa­tion­nel

Tegen den wil van zijn rijken vader huwt Dick Ever­ard toch een zang­ster uit een mu­sic-hall: Mary. Dick die min­der­jarig is wordt echter bpge-spo­ord en gevan­gen gehouden op zijns vaders yacht ter­wijl aan Mary, die, uitzin­nig om nieuws van haar man komt smeeken, geant­wo­ord wordt dat hij met vrien­den een ron­dreis be­gonnen is.

Zij denkt de liefde van Dick ver­loren te hebben en wil haar smart smooren in de uitzin­nigheid van het nachtleven... In­tusschén wist Dick le ontsnap­pen aan de vader­lijke be­wak­ing. Hij ont­moet Mary ti­j­dens een feest dat zij geeft om de ver­brek­ing van het huwelijk te vieren. Hot mis­ver­stand door den vader geschapen wordt er­door ver­scherpt en Dick besluit het land te ver­laten...

Doch Mary moet moeder wor­den en met dubbele liefde wijdt zij zich aan haar nieuwe zend­ing. Doch ar­moede staat voor de deur en zij besluit de hulp van Dick’s vader in tc roepen; daarin wordt zij geholpen door Harry Parks, een geweten-looze kerel, azend op a za­ak­jes ». De vader stemt er in loc hel kind op te nemen doch wil zelfs de moeder niet zien.

Wan­neer hij echter om het kind te ver­zor­gen een gou­ver­nante vraagt, zal Mary, in het groot­ste geheim, zich-zelf aan­bieden en alzoo gan­sch haar leven aan het kind te of­feren.

Wel­dra komt berouw voor zijn slede daad in M. E ve­r­ard die ge­noe­gen vindt in zijn rol van groot­vader. Hii wil zich met den toe­s­tand ver­zoe­nen: hij laat Dick teru­groepen en zendl

Harry Parks er op uit om de moeder van het kind terug te vin­den.

Harry die denkt dat Mary naar Aus­tralië vertrokken is, wil een win­st­gevende par­tij trekken uil dezer afwezigheid, doch na oen reeks pa­thetis­che voor­vallen, waar­bij Mary’s moed­er­lijk hart heelèmaal uit­ge­spro­ken wordt, wordt de ge’uk-zoeker ont­maskerd ter­wijl voor het her­von­den gezin een nieuwe tijd van hoog geluk aanhreekt.

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en doute par per­sonne. Je dirai que c’est un art des plus dif­fi­ciles, puisqu’il obéit non seule­ment aux principes de l’esthétique, mais en­core qu’il est entière­ment lié à ce sens de l’équili­bre, con­di­tio sine qua hon de l'in­dus­trie ». Ainsi s'ex­prima Pina Menichelli, pub­li­ciste à ses heures, au cours d’un pa­pier de sa main. L’artiste y fait re­mar­quer com­bien peu le grand pub­lic s’intéresse à la vie de ceux qui créent de la beauté: pein­tres, sculp­teurs, écrivains et cinéastes. « Cette at­ti­tude du vis­i­teur d’ex­po­si­tion du lecteur ou du cinéphile, est {leut-êtfe égoïste », ajoute l’ac­trice. « C’est donc à nous qu’il ap­par­tient de soulever le voile de mystère qui en­veloppe la vie et le tra­vail du monde de cinéma »,

— Sans doute, dirons-nous, mais dans cer­tains pays, France,

Amérique, Suède èt le nôtre, le pub­lic déjà man­i­feste une in­tel­li­gente cu­riosité, madame, pour tout ce qui touche au Septième Art. Et nous n’en pren­drons pour, preuve que son désir de connaître les par­tic­u­larités de la vie, ries habi­tudes, es­sais et pensées des gran-ries artistes d’écran.

Où pour­tant nous nous déclarons par­faite­ment d’ac­cord avec l'opin­ion de

notre vedette, c’est aux con­clu­sions de son exposé: « Le cinéma est un art. Mais que tout cinéma soit un art, est un autre problème. Il n’est pas" tel si on le pra­tique avec une fa­cilité qai ne peut val­oir dans aucun art élevé, quand il couFt après le succès immédiat, sans l’idéal de la per­fec­tion; quand il cherche à sat­is­faire les ten­dances de la par­tie moins élevée du pub­lic, quand il n'est pas, comme il doit être un in­stru­ment d'éduca­tion en plus que de plaisir. En ce dernier point de vue, le cinéma, parmi les arts, est privilégié, parce qu’il est en con­tact immédiat avec toutes les classes so­ciales. »

Ces pensées ne sont point neuves? dira-t-on peut-être; Certes, mais il est au moins réjouis­sant de les savoir com­munes à tous les ar­ti­sans du film, amoureux de leur art, et qui met­tent au-dessus des dons physiques na­turels, un souci con­stant de baser leur métier sur une expé-ri­ence de loutes choses ac­crue sans cesse.

Pina Menichelli, cinéaste fer­vente et in­tel­lectuelle, à l'es­prit ou­vert à toutes les man­i­fes­ta­tions de beauté, a dou­ble­ment droit à notre sympq thie ad­mi­ra­tive.

MARNIX.

Pina Menichelli dans Une Page d'amour.

Ceux qui n’apprécient pas l’Art... Muet

On est en­core sen­si­ble outre-Manche à « Lim­i­ta­tion des bruits ». C'est ainsi que l'on ren­con­tre dans les cor­po­rat­ifs anglais une im­posante pub­licité Van­tant les mérites d’un équipement per­me­t­tant d'obtenir les « tapages » les plus variés. Il y a — ô ac­tu­alité — jusqu'au bruit de l’érup­tion vol­canique suiv­ant un trem­ble­ment de terre, en pas­sant par toute la gamme du cheval au trot, du cheval au galop, de la cloche du déje­uner, du sif­flet du po­lice­man, du chant des oiseaux, du jazz-band, et rie la cloche de la cathédrale. Le tout se manœuvre à Laide d’un tableau sur lequel un seul homme peut opérer. C’est un léger sac­ri­fice à faire pour par­venir à ce résul­tat mag­nifique an­noncé parle con­struc­teur de l’ap­pareil « d’accroître le comique •et de décu­pler l’émo­tion »!!!...

Pour la postérité

C'était dans un tout petit vil­lage nommé Gri-metz, isolé dans les mon­tagnes du Haut-Valais.

Jacques Fey­der ve­nait de ter­miner les extérieurs de son film « Vis­ages d'En­fants »; dans la dernière scène, une tombe est creusée.

Pour commémorer la prise de ce film qui avait été pour ces gens rus­tiques un événe­ment dans leur ex­is­tence, ils de­mandèrent. à Jacques Fey­der d'in­scrire sur un par­chemin le nom des artistes et des quelques no­ta­bilités du pays. Ce par­chemin fut scellé dans une bouteille et en grande pompe, fut en­foui dans la fosse.

Dans cinquante ou soix­ante ans, par le hasard de 'quelque coup de pi­oche ou de pelle, la bouteille sou­venir sera exhumée, et par cette trou­vaille orig­i­nale, u,.e légende pren­dra peut-être nais­sance.

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1 Les Hor­reurs de Cinémav­ille î

QooooooooooooooooaoooooooooooooéooooooooocoooQ

On n’a pas perdu le sou­venir de la levée de moral­istes qui se pro­duisit un peu partout lorsque fatty, ie célèbre comique améri­cain,

« as » dfe l’écran au même‘ titre que Char­iot et Dou­glas Fair­banks, fut accusé d’avoir as­sas­siné sa maîtresse après une nuit d’orgie. On ne retint point tant le meurtre, dont Fatty fut d’ailleurs re­connu in­no­cent par la suite, que les mœurs dis­solues du monde du ciné, sur lesquelles le drame de Los An­ge­les ve­nait de jeter une lumière fâcheuse. Fatty con­vint que la nuit du drame, il avait, en com­pag­nie de sa belle et de quelques com­pagnes et com­pagnons aussi-gais que lui, vidé force bouteilles de cham­pagne, suiv­ies d’in­nom­brables rasades de whisky, malgré toutes les pro­hi­bi­tions de la vertueuse Amérique, sa pa­trie. Et d aveux en révéla­tions, on ap­prit que Los An­ge­les, où cent, mille per­son­nes vivent dû ciné ~ et en vivent bien — ne comp­tait pas seule­ment les stu­dios les plus per­fec­tionnés, les salles d’ex­hi­bi­tion les plus lux­ueuses, mais aussi des bars clan­des­tins, des tripots et autres lieux de malédic­tion où les « stars » bu­vaient et per­daient les beaux ecus gagnés au ser­vice du septième art, qui est aussi, heureuse­ment pour lui, la troisième in­dus­trie de la république étoilée. Et à pro­pos des li­ba­tions exagérées de Los An­ge­les, on alla jusqu’à évo­quer les scènes de déca­dence de Sodome et Go­m­or­rhe, On exagérait beau­coup, comme tou­jours en pareil cas. On exagérait surtout lorsque, prenant prétexte d’in­ci­dents re­gret­ta­bles, sans doute, mais ex­cep­tion­nels, on passa, comme tou­jours, du par­ti­c­ulier au général, pour prêter au monde cinématographique des vices que, s’il les possède par­fois, il n’est pas seul à posséder. Tout -'ce bruit s’est apaisé. Et nous n’en par­leri­ons plus si un livre paru ces temps derniers n'était venu nous les rap­peler. Nous voulons par­ler des « quelques his­toires de cinéma » publiées à Paris (chez Tal­landier) par MM.

C.-F. Ta­vano et M. Yon­net.

Que le lecteur, toute­fois, ait garde de se mé- * pren­dre. MM. Ta­vano e,t Yon­net n’ont pas évoqué dans leur ou­vrage des drames sem­blables à' celui dont Fatty fut le héros. Les his­toires qu’ils nous racon­tent ne sont pas tou­jours trag­iques et ne sont ja­mais li­cen­cieuses. Mais elles con­stituent au­tant de pam­phlets con­tre tous les vi­lains bon­shommes qui en­com­brent une pro­fes­sion — ou un art, comme on voudra -, si décrié par leur, seule présence.

Ainsi que l’écrit M. Jean Vi­g­naud, préfacier de ce livre courageux, « bon nom­bre d’es­prits, à la lec­ture de ces pages, seront frappés par leur pes­simisme, par cette triste vi­sion d’un

-•= MICHEL MATTHYS rr- •-16, Rue de Stas­sart, BRUX­ELLES Téléphone: 1S3.92

monde où, selon les au­teurs, les mots: ig­no­rance, ef­fron­terie et cu­pidité, bril­lent en let*,, tres de feu, comme le «Mane», «the­cel», «pba-rès», sur les murs de Baby­lone. Mais MM. Ta­vano et Yon­net sont prêts à af­fron­ter les colères qu’ils ont délibérément sus­citées ».

Voici Pau­liani, le met­teur en scène, qui, au mo­ment de «tourner» un, film dont l’ac­tion se passe sous Louis XIII, se f... des tor­pilleurs qui sont ap­parus dans le champ de l’ap­pareil de prises de vues, en rade de Toulon. Comme on

Ce bon gros Fatty, accusé d’as­sas­si­nat.

ni fait ob­server que ces tor­pilleurs fer­ont un vi­lain anachro­nisme:

—- « Non, mais vous croyez, alors, que moi je suis obligé de savoir l’his­toire de France et que le pub­lic en sait plus que moi?,.. Allez, on tourne... fichez-moi la paix!... »

Voici « Mon­sieur le Di­recteur », à qui la jeune vedette vient dire qu’elle ne jouera pas toutes, les scènes im­pudiques aux­quelles l’oblige le scénario.

« — Tu as un con­trat, mon petit.

— Je le casserai.

— Dédit!

— Non, non, et non, je ne ferai pas tout cela... Et savez-vous pourquoi, Mon­sieur le Di­recteur?

Mon­sieur le di­recteur ôta, son ha­vane et daigna re­garder le petit saxe en furie piétinant, l’ori­ent du bu­reau.

PI­ANOS FEURICH, RO­NISCH, GEYER et BU LOW


— Eh bien, je ne le ferai pas, parce que tout cela n’ex­iste pas dans votre scénario...’ Mon­sieur le Di­recteur... Vous ne le con­nais­sez même pas!... »

Voici les mem­bres du con­seil d’ad­min­is­tra­tion d’une société éditrice: Cabas­son, le grand épicier de la rue du Par­adis; Fi­gas­son, l’en­tre­pre­neur; Mis­tralet, le négo­ciant en vins et spir­itueux, et Capdédious, le cap­i­taine au long cours, dont aucun ne connaît mieux l’in­dus­trie qu’il gère. On devine, au sur­plus, que ceci se passe à Mar­seille, et que, sans doute pour faire couleur lo­cale, les au­teurs exagèrent un peu...

On n’en fini­rait pas d’éhumérer tous les per­son­nages drôla­tiques que MM. Ta­vano et Yon-net imag­i­nent. On voit qu’ils sont, en général? plus ridicules que méchants.

Par ailleurs, quelques-uns de ces récits, comme la « Veuve », la « Vieille » et la « Minute sub­lime », at­teignent aisément un haut degré de pathétique.

Et c’est bien cela, le ciné. De même que toutes les villes de ce monde, Cinémav­ille a .des coins honnêtes, où vivent des gens do bonne volonté, non loin de bouges in­ter­lopes où croupit l’inévitable canaille. SI elles se réduisent à ces pro­por­tions, les hor­reurs de Cinémav­ille n’ont pas de quoi nous ef­frayer.

D’ailleurs, MM. Ta­vano et Yon­net ont placé en tête de leur livre une phrase d’Ed­mond About qui en lim­ite le sens: « Athénien, mon bel ami, les his­toires les plus vraies ne sont pas celles qui sont arrivées ». Et ils le dédient, ce livre, à M. Louis Aubert, « qui a su voir, com­pren­dre, aimer et en­cour­ager le cinéma ».

Prises de vues à bord

Le cinéma à bord des transa t!an­tiques main­tenant chose des plus, fréquentes. Cepen­dant le « Fran­co­nia », te nou­veau paque­bot de ta Cu­nard Com­pany, a in­au­guré une at­trac­tion cinémi­aitographiqnre très orig­i­nale.

Le « Fran­co­nia » à, tous tes jours ses ac­tu­alités dont, bien en­tendu, tes pas­sagers, aussi bien que les of­ficiers du bord, font-les frais.

On peut facile­ment imag­iner la gaieté qui préside à la pro­jec­tion de tels films!

Les préférences de la je­unesse

Une amu­sante enquête a 'été menée dans les uni­ver­sités améri­caines â laque­lle ont répondu 37.000 étu­di­ants et étu­di­antes en in­di­quant leurs préférences quant aux différents gen­res traités -à l’écran. .Les suf­frages se sont répar­tis selon les pour­cent­ages Suiv­ants

Films du Far-West. 30 % 15,6

Comédies 27 % 19,4

Avenitùres policières 18,6 % 10,7

His­toires d’amour 11,5 % 27,4

Drames mondains 5,5 % 18,3

Films à épisodes 4,8 % 4,2

Ban­des « qui finis­sent, mal » 2,6 % iAr%

Une amu­sante photo cjui nous parvient en droite ligne du stu­dio Lasky: elle représente Nita Naldi, enlacée par un Tut-Ank-Amon en stuc, de­vant servir à décorer le film Law­fut Larency. Au pied du colosse, le réal­isa­teur Attan Dwan

A côté du nom de M. Aubert, les auleurs eux-mêmes eu­ssent voulu, sans doute, en in­scrire beau­coup d’autres, qui vi­en­nent tout na­turel-t sous la plume. C’est la meilleure con­tre-par­tie à ces « quelques his­toires de cinéma ». FRED.

Voici un très beau por­trait de Mad. Yvette Au­dreyor, l'épouse de Jean Toulaut, dans Les Dieux ont soif, un de ses rôles à l'Octéon de Paris. Nous en­tretenons nos lecteurs de la carrière de cette tal­entueuse artiste française, dans notre prochain numéro.

wD Ce que novis ver­rons svtr l’écran

Film curieux à plus d’un titre, cet Enfer de Bor-ba/ov, magis­trale­ment mis en sëne par les soins de Phocéa. C’est un grand drame de mœurs russes, dont l’ac­tion re­trace la vie lam­en­ta­ble des pop­u­la­tions minières du Cau­case, et mon­tre la morgue et la tyran­nie des bru­taux aris­to­crates de ce pays.

Mise en scène im­pres­sion­nante, paysages choi­sis en con­nais­sance de cause, in­terprétation hors ligne, photo im­pec­ca­ble: ce sont là des qualités, dont peu­vent s’enorgueil­lir à bon droit les au­teurs.

Le récit est d'ailleurs des plus cap­ti­vants; il nous trans­porte d'abord à une cen­taine de lieues de tout cen­tre habité, aux con­fins du Cau­case. Là est ex­ploitée une mine d’ar­gent, dite L'Enter de Bor -balov.

Sous la di­rec­tion de quelques ingénieurs, d’in -nom­brables m i -neurs ap­athiques, privés de toute joie, ex­traient Tar­ent luisant pour le riche Jev­doki­noff, maître de or­balov.

Tan­dis que M. Jev­doki­noff fait la noce à Paris, les mineurs en tra­vail­lant, décou­vrent de l’eau dans le puits le plus fécond de la fosse Del­phin; tout près ils en­ten­dent dis­tincte­ment le bruit des flots.

L'ingénieur de ser­vice fait fer­mer le puits, et ne pou­vant plus sup­porter l'éter­nelle et désolante soli­tude, il quitte l'étab­lisse­ment. — Ben­ton Hall et Fedor Kamien­ski, deux je­unes ingénieurs, goûtent à Paris les fruits d’un tra­vail as­sidu; tan­dis que Hall, homme sérieux, se voue à l’étude, Kamien­ski, dans un tripot, a fait la con­nais­sance de la belle danseuse, Yvette Lau­rent; avec toute l’ardeur d’un jeune cœur il aime cette belle et légère femme.

Le pro­priétaire de la mine, le riche Jev­doki­noff, parvient à conquérir Yvette, qui brusque­ment met Kamien­ski à la porte.

Dans un accès de désespoir, Kamien­ski vole de

l’ar­gent à son ami et re­vient à la salle de jeu pour re­gag­ner l'amante. Yvette entre au mo­ment où Kamien­ski perd son ar­gent en jouant con­tre Jev­doki­noff. — En aperçevant l’infidèle, Kamien­ski, fou de rage et de désespoir, veut tirer sur elle, mais Hall, qui vient de décou­vrir le vol, ac­court et ar­rive tout juste pour empêcher ce crime.

Jev­doki­noff, en ren­trant à l’hôtel, y trouve un télégramme, qui lui ap­prend qu’on a sup­primé la tra­vail au puits le plus fécond. A la suite d’une

an­nonce, Ben­ton Hall et Kamien­ski s " of­frent comme ingéuieurs pour Bor­balov et Jev­doki­noff, qui, pour la réou­ver­ture dan »

gereuse du puits 'el­phin, a be­soin de je­unes hommes téméraires, en­gage les deux amis, qui se décident de par­tir pour Bar­balov avec lui.

Dans un vil­lage, au mi­lieu du steppe russe, une mai­son est en feu; le père et la mère sa lamentent, leur unique en­fant se trouve dans la mai­son en flammes.

Voilà la < Kibitka », occupée par Jev­doki­noff, Hall et Kaminien­ski, qui passe en grande vitesse.

Sans hésiter une sec­onde. Hall se précip­ite dans les flammes et réussit à sauver la jeune fille. Jevdo» kinof la voit et sa beauté le charme et l’en­sor­celle; l’idée lui vient de faire de Lydie sa maîtresse. Pour réaliser ce pro­jet, il laisse par­tir les deux ingénieurs et reste auprès de l’élue. La jeune fille, avant de faire ses adieux à Ben­ton [Hall le re­mer­cie de tout cœur de l'avoir sauvée; elle sent naître en elle l’amour le plus ten­dre pour ce jeune homme. Comme de rai­son, elle se refuse aux rudes et in­discrètes ca­resses de Jev­doki­noff. Celui-ci est fou de désir, et aimant véri­ta­ble­ment pour la première fois de sa vie, il de­mande la main de Lydia au père de la jeune fille, qui la lui ac­corde, bien heureux de cette oc­ca­sion après l'in­cendie qui l’avait ruiné et ne se sou­ciant guère du bon­heur de son en­fant.

Jev­doki­noff et Lydia

16, Rue de'Stas­sart, BRUX­ELLES Téléph.: 153.92

Piano* re­pro­duc­teur* élec­trique* PHILIPPS DUCA, Pleno* re­pro­duc­teur* com­binés élec­tricité et pédale* PHILIPPS-DUCARTIST. — Re­pro­duc­tion du jeu dee maîtres du piano


Lydia est forcée d’épouser Jev­doki­noff qui em­porte son bien précieux â Bor­balow; mais pen­dant la nuit de noce, au ljeux de de­venir sa femme, elle lui révèle sa haine et son dégout. Fu­rieux de/ cette résis­tance, Jev­doki­noff en­ferme sa femme dans ses ap­parte­ments et la ser­vante Akulina est chargée de la sur­veiller.

Jev­doki­noff croit voir en l’ingénieur son rival fa­vorisé et conçoit con­tre Jui une haine mortelle.

Un soir, que Jev­doki­noff rôde .au­tour du puits Del­phin, source de ses richesses, sup­primée à présent, Lydia en­tend de sa cham­bre la chant des mineurs et les sons du piano de Mamien­ski.

Elle réuis­sit à tromper la sur­veil­lance de sa gar­di­enne, Akulina, et va dans la can­tine. Pour une fois dans sa vie, elle veut être hqureuse.

Jev­doki­noff paraît sur et voit Lydia dans les Fou de rage, il imag­ine able. Lydia en­tr­era dès vent S e b e d o w pour y

ça aanseuse Yvette.

le seuil de la porte bras de Ben­ton Hall, une pu­ni­tion ef­froy -le lende­main au cou-soigner les lépreux.

Ben­ton Hall, dans l’en­goisse du sort cruel, menaçant 1 a femme aimée, im­plore le par­don de Jev­doki­noff. Celui-ci. con­va­incu que l'ou­ver­ture du puits fermé causerait la mort cer­taine de celui qui os­erait l’en­tre­pren­dre, et espérant de cette manière se débarasser du rival détesté lui dit: « Ou­vrez le puits et je par­don­nerai à Lydia ».

Bènton Hall y con­sent sans réfléchir. Il est prêt à braver la mort pour as­surer la vie à sa bien-aimée.

Le iour com­mence à poindre, les mineurs se ti­en­nent en pleu­rant au­tour du puits et dis­ent adieu à Ben­ton Hall. Le fidèle Na-mien­ski s’offre à ac­com­pa­g­ner son ami; en vain! Hall veut seul braver la mort. A ce même mo­ment Lydia se fraie un pas­sage parmi la foule et ap­paraît. Elle se décide à

fartager le dan­ger avec l’amant et périr avec lui.

nlacé étroite­ment le cou­ple de­scend dans l’enfer, tan­dis que les mineurs s'age­nouil­lent et dis­ent une prière en si­lence.

Jev­doki­noff ar­rive en se frot­tant les mains, le

•Mort de Jev­doki­noff.

sourire aux lèvres, il sem­ble sat­is­fait de sa cru­elle vengeance. « Le brave est-il en bas? de­mande-t-il d’un ton mo­queur « Oui, et votre femme est avec lui » lui crie-t-on de toutes parts.

( Jev­doki­noff pâlit mortelle­ment. Toute sa pas­sion in-na­sou­vie pour Lydia re­nait féro­ce­ment, il se démène, il sup­plie, il veut ravoir sa femme — trop tard.

Den­ton Hall et Lvdia sont arrivés à la ga­lerie, tout près ils en­ten­dent le bruit des eaux, ils s’em­brassent une dernière fois et d'un coup de pi­oche. Hall en­fonce la mu­raille. Des débris de roche s'écroulent, lui et Lydia s'avan­cent dans une vaste cav­erne et l’eau red­outée se jette par tor­rents dans un ruis­seau souterain.

L’haleine retenue, tres­sail­lant d'une peur or­telle, m* Jev­doki­noff et les mineurs sont près de la cage, un sig­nal bref se fait en­ten­dre de la pro­fondeur. Le cri * ils vivent » s’échappe de leur âme, et déjà la cage monte. Ben­ton Hall et Lydia serrés l'un con­tre l’autre ap­pa­rais­sent à la lumière du jour,

Jev­doki­noff, affolé de rage, sort son re­volver et en je­tant des cris de jalousie sauvage, il vise Lydia â la tête; mais Kamien­ski qui a vu ce mou­ve­ment.

se jette sur lui et lui ar­rache son arme. Les mineurs in­dignés sai­sis­sent l'enragé et le précip­i­tent dans le gouf­fre.

Une année s'est écoulée, Lydia est de­v­enue la femme de Ben­ton Hall et l’enfer de Bor­balov, pour eux, est de­venu un Par­adis,

Cinéma Ed­u­ca­tion et T. $. F.

Le doc­u­men­taire plaît au pulic. Les ar­gu­ments spéciaux dressés con­tre ce fait, ne nous sont plus opposés. Un be­soin de s ' in­stru­ire pénètre heureuse­ment nos mœurs. Il n’est qu'à con­stater le succès des pub­li­ca­tions sci­en­tifiques de vul­gar­i­sa­tion. A peine a-t-on parlé de T. S. F. que la plu­part des jour­naux lui firent une rubrique spéciale, que des re­vues s'éditèrent avec ce seul objet. Pourquoi n'a-t-on pas en­core donné le film d'en­seigne­ment à portée de tous sur le T. S. F., alors que dans la ban­lieue parisi­enne, nous avons vu des postes étab­lis jusqu’au-dessus de mod­estes ca­banes en planches, pour l'agrément du repos do­mini­cal '

On di­rait que le cinéma ne veut pas être à la page, qu’au lieu de de­vancer et d'aider le progrès, il le laisse à sa re­morque. (Cinéopse).


La Por­teuse de pain

D'aprit Xavier de MONTÊfIN

VII

Paul Har­ment, seul dans son cab­i­net, in­quiet, at­tendait le re­tour d’Ovide So­liveau.

— A-t-il réussi, cette fois? se de­mandait-il. Vais-je enfin être délivré de tous ces fantômes qui m’en­tourent et qui veu­lent me pren­dre ma fille adorée?

Au même in­stant, la porte s’ou­vrit, Jeanne Fortier entra.

— Vous ici, mal­heureuse! Que venez-vous faire dans ma mai­son?

— Vous ac­cuser, Jacques Ga­raud. Oh! cette fois tu me m’échap­peras pas. La po­lice nous arrêtera en­sem­ble et il fau­dra bien que tu révèles tous tes crimes, le vol, l’as­sas­si­nat et ces ten­ta­tives de meurtre que tu viens de com­met­tre sur ma fille et sur moi.

— Mais vous êtes folle.

— Folle! Je l'ai été, oui, pen­dant de longues années. Mais la rai­son m’a été ren­due« pour me per­me­t­tre d'ar­river au bout de ma vie, retrou­ver mes en­fants et te de­man­der compte de mes souf­frances, Jacques Ga­raud.

-- Taisez-vous, pitié pour ma fille.

As-tu eu pitié de la mi­enne, scélérat?

Le misérable se précipita soudain sur la pau­vre femme, la prit à la gorge et ses doigts se crispèrent de plus en plus, resser­rant leur étreinte au­tour du cou de la mal­heureuse. Il la poussa ainsi dans un cab­i­net voisin dont là porte était entr’ou­verte. Et la por­teuse de pain s'abat­tit, inanimée, sur le par­quet.

Au même in­stant, la porte s’ou­vrait de nou­veau et Jacques Ga­raud voy­ait en­trer chez lui son av­o­cat Georges Darier, Lucie Fortier, Lu­cien Labroue et le pein­tre Eti­enne Cas­tel, qui avait été le tu­teur de Georges Darier et restait dans la vie son guide et son ami.

Aussi bien, Eti­enne Cas­tel soupçon­nait depuis longtemps Paul Har­ment d’être le vrai Jacques Ga­raud. Il avait ob­servé, cherché, et de recherches en déduc­tions, il avait ac­quis, une cer­ti­tude morale qui était de­v­enue une. cer­ti­tude ab­solue, quelques jours avant la. scène que nous al­lons racon­ter. Eti­enne Cas­tel avait, en effet, retrouvé la let­tre da Jacques. Ga­raud, la fameuse let­tre ac­cusatrice, écrite.

Taisez-vous, pme pour ma tille.

au mo­ment de l’in­cendie d’Al­fortville et que-Jeanne Fortier n’avait pu livrer aux juges, parce qu’elle avait dis­paru. Eti­enne Cas­tel l avait retrouvée dans le ven­tre creux d’un petit cheval de car­ton, jouet du petit Georges. De plus, Eti­enne Cas­tel s’était procuré l’acte de décès du vrai Paul Har­ment. Armé de ces pièces qui prou­vaient l’in­no­cence de Jeann( Fortier et la cul­pa­bilité de Jacques Ga­raud,' Eti­enne avait révélé à son pupille Georges Darier, qu’il s’ap­pelait en réalité Georges Fortier, étant le petit garçon aban­donné par la mal­heureuse femme au mo­ment de son ar­resta­tion chez le curé qui les avait ac­cueil­lis.

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D’ar­resta­tion.

Et main­tenant, Georges et Lucie, lé frère et Ja sœur, ac­com­pagnés du fiancé de Lucie, Lu­cien Labroue, ve­naient avec Eti­enne Cas­tel as­sis­ter à l’exécu­tion de Jacques Ga­raud.

— Par­don­nez-nous, mon­sieur, di­s­ait Eti­enne Cas­tel, de nous in­tro­duire ainsi dans votre cab­i­net, mais nous avons à par­ler d’af­faires, et Cette en­tre­vue, qui sera cap­i­tale pour plusieurs d’entre nous, est d'une ur­gence extrême.

— Par­lez donc, mon cher artiste, répon­dit le faux Pau) Har­ment.

— J’irai droit au fait. Vous con­nais­sez fort bien l’his­toire, du crime d’Al­fortville, com­ment Jeanne Fortier fut con­damnée pour n’avoir pu retrou­ver une fameuse let­tre où Jacques Ga­raud s’ac­cu­sait formelle­ment, com­ment on crut que Jacques Ga­raud était mort dans l’in­cendie en voulant sauver son maître, com­ment..?

— Mais, où voulez-vous en venir? s’inquiéta l’in­dus­triel.

— Où je veux eft venir? Je vous ai dit que ju­rais droit au fait. Vous êtes Jacques Ga­raud et vous avez à ren­dre compte de vos crimes.

— Je m’ap­pelle Paul Har­ment, mon­sieur, s’écria je misérable, et vous m’in­sul­tez.

— Paul Har­ment est mort à Genève. Nous avons son acte de décès. En outre, nous possédons la let­tre que Jacques Ga­raud écrivait à Jeanne Fortier. La voici. Re­con­nais­sez-vous votre écri­t­ure?

— Je suis perdu.,, râla le misérable, et j’entraîne ma fille avec moi dans l'abîme.

. — Cela dépend de vous, répli­qua l’artiste. Payez d’abord cinq cent mille francs en in­dem­nité à Lu­cien Labroue, pour l’in­ven­tion que vous avez volée à son père. En­suite, écrivez ce que je vais vous dicter.

L’ex-con­tremaître d’Al­fortville obéit.

L’artiste dicta:

-— Moi, Jacques Ga­raud, je m’ac­cuse...

— C’est Une con­fes­sion que vous ex­igez de moi? Vous pour­riez per­dre ma fille. Je n'écrirai pas.

Mary ap­parut tout, à coup, pâle comme une morte, lente et grave.

— Vous écrirez, mon père, si vous ne voulez It pas que je prenne la plume et que j’écrive à votre place.

L'artiste reprit sa dictée.

— Je m’ac­cuse d’avoir écrit à Jeanne Fortier la let­tre ci-jointe, d’avoir volé 190,000 francs à M. Jules Labroue, de lui avoir pris ses plans, d'avoir in­cendié sa mai­son, de l’avoir as­sas­siné. Je m’ac­cuse d'avoir voulu faire as­sas­siner Lucie Fortier et Jeanne Fortier, par mon com­plice O.​vide So­liveau...

L'artiste en était .là quand Jeanne Fortier ap­parut, li­vide, le cou marbré de taches rouges. .

— Que cet homme s’ac­cuse aussi d’avoir voulu tout à l'heure m’étran­gler de ses mains,

Jacques Ga­raud parais­sait changé en statue,

De grosses gouttes de sueur mouil­laient ses ‘ cheveux et son vis­age. Mary lui dit:

— Ecrivez, mon père.

Jacques Ga­raud traça deux lignes en­core.

— Main­tenant, signez.

Il signa.

Mar) prit la feuille et la ten­dant à Jeanne Fortier.

— Madame, voilà votre réha­bil­i­ta­tion.

Puis se tour­nant vers son père:

— Que Dieu vous par­donne, dit-elle. Heureuse­ment, moi, je vais mourir.

Et elle s'éloigna d’un pas lent comme elle était venue.

On en­ten­dit un piétine­ment.

C’était les agents de la Sûreté qui ve­naient arrêter l’in­dus­triel.

Trois mois après, Jacques Ga­raud et Ovide So­liveau étaient con­damnés aux travaux forcés à perpétuité,

Mary était morte.

Dès que fut rendu l'arrêt de réha­bil­i­ta­tion de la por­teuse de pain, Lu­cien Labroue épousa Lucie et reprit pos­ses­sion de ses usines d’Al­fortville.

Et ce fut pour tous le bon­heur bien mérité.

11 y a au ciel une jus­tice

Et ce fut le bon­heur.

MICHEL MATTHYS Auto-Pi­ano. DUCANOLA, PHILIPPS, Rouleaux

16, Rue de Stas­sart, BRUX­ELLES Téléph.: 153.92 PHILIPPS, avec re­pro­duc­tion du ieu de l’ar­ti­ate


oooooooooooooooooT/ 7000000000000Q900V

Ce que

nous ver­rons

sur l'écran

v\oooooooooowooooooooooooooooo0000000000000o0000oooooooooooooof ’JoOOO009009000000O000000000oooooo0000000P

Et la Terre trem­bla

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Voici, on ne le saurait con­tester, un film qui vient à son heure. Par quelle div­ina­tion les au­teurs ont-ils pu le pro­duire précisément sur l’époque où une cat­a­stro­phe sem­blable à celle il­lustrée par l’écran, sévis­sait aux con­fins de l’Asie. On ne sait. Mais, outre cette par­tic­u­larité d’être d’une ac­tu­alité imprévue, cette pro­duc­tion a d’autres- qualités qui la sig­na­lent à notre at­ten­tion.

Tout d’abord, un des ac­teurs les plus juste­ment pop­u­laires, le Japon­nais Hayakawa, y rem­plit plusieurs rôles, celui du vice-roi Tse-Chan et celui-de son fil­s_entr’autres, 11 est in­utile d’in­sis­ter sur les mérites de cet artiste que se dis­putent les maisons d’édi­tion d’Eu­rope et d’Amérique.​Les autres artistes for­ment une adap­ta­tion homogène et très in­tel­li­gente; les décors na­turels et les intérieurs sont choi­sis avec soin; la photo enfin est sans défaut.

Quand au scénario, le voici:

Le jeune vice-roi Tse-Chan sur­prend sa femme, qui est d’une grande beauté, en com­pag­nie d’un fam­i­lier de la Cour. Il l’ac­cuse d’infidélité sans en­ten­dre sa défense et sans rechercher si ses soupçons sont fondés, il livre sa jeune femme aux mains du bour­reau Ling-Chee, suiv­ant en cela la cou­tume qui veut que les femmes infidèles soient envoyées au sup­plice.

La mal­heureuse femme est exécutée sur la place publique en présence des dig­ni­taires de la Cour et du pe­u­ple.

Peu après, Tse-Chan ap­prend que sa femme était in­no­cente et se sent dévoré de re­mords. Pour ra­cheter son crime, il ab­dique le pou­voir, abam

don­nant en même temps que son trône, tous ses do­maines et se réfugie dans les mon­tagnes pour y vivre en er­mite. Son fils, Li-chan, est envoyé en Amérique pour y faire son in­struc­tion.

Plusieurs années s’étant écoulées, le jeune homme ren­tre au pays natal. Il est de­venu un bril­lant ingénieur. Le gou­verne­ment lui con­fie la di­rec­tion d’im­por­tants travaux. Au cours de la con­struc­tion d’une digue, il fait la ren­con­tre d’Hy­acinthe, une jolie et char­mante en­fant des mon­tagnes dont il de­vient amoureux. Hy­acinthe, cepen­dant, a été fiancée, malgré elle, au vice-roi régnant, homme déjà vieux et sans scrupules qu’elle red­oute et qu’elle hait. Li-Chan parvient, grâce à son in­struc­tion, à se faire agréer comme précep­teur de la jeune fille.

Les je­unes gens se voy­ant fréquem­ment, l’amour qui les unit Tun à l’autre les décide à s’en­fuir de la Cour, ils se cachent dans une cav­erne au bord de l’océan. Recherchés par les gardes du vice-roi, ils sont bientôt retrouvés et cap­turés. Le vice-roi con­damne Hy­acinthe à être livré au bour­reau et Li-Chan est jeté en prison.

Le jour de l’exécu­tion est arrivé. Au mo­ment où les gardes traînent Hy­acinthe au sup­plice, soudain, de sourds gron­de­ments se font en­ten­dre, et le vol­can qui domine la ville et dont le cratère pro­jette vers le ciel, à tra­vers la fumée et les flammes, d’énormes blocs de pierre et de rochers, entre en érup­tion; signe précurseur d’un cat­a­clysme prochain. Hy­acinthe est déjà at­tachée au poteau de tor­fure, quand tout-à-coup, la terre trem­ble... des tor­rents de lave brûlante, déva­lent des flancs du vol­can, se précip­i­tant vers la ville et in­cen­di­ant tout sur leur pas­sage... Fuite éper­due... une sec­ousse for­mi­da­ble fait os­ciller, dans un re­mous ef­froy­able, la ville entière.

D'im­menses édi­fices secoués par les con­vul­sions du sol sé lézar- \ dent, se désagrègent et s’ef­fon­drent dans up nuage de fumée et de flammes. Les S-ssue Hayakawa comme Li-Chan.

murs de la prison ébranlés jusque dans leurs as­sises les plus pro­fondes s'écroulent avec fra­cas, en­sevelis­sant sous leurs décom­bres gar­di­ens et détenus. t

Li-Chan à la faveur d’une brèche échappe au désas­tre et se rue à tra­vers les rues em­brasées et en­combrées de ca­davres, au sec­ours d’Hy­acinthe qui im­puis­sante à se dégager de ses liens, est sur le point d’être brûlée vive, un flot de lave menaçant d’en­vahir la place d’exécu­tion. Après une course hor­ri­fi­ante, guetté mille fois par la plus épou­vantable des morts, il réussit enfin à re­join­dre sa bien-aimée et à la sous­traire à une mort atroce. Enfin réunis, Li-Chan et Hy­acinthe connaîtront le bon­heur qui ne pourra cepen­dant ja­mais ef­facer les vi­sions d’hor­reur de l’épou­vantable cat­a­clysme qui fail­lit les en­gloutir.

OOOOOOOOO

ÉCHOS

* * » Réclame. — A Lon­dres, on ren­con­tre par­fois une file de forçats suivie d’une file dè cler­gy­men. Grâce à une pan­carte, on ap­prend que c’est là de la pub­licité orig­i­nale pour le film de Char­iot « Le Pèlerin que nous ver­rons un jour...

0 * * Une grande dame _gênée. — La Duchesse de Le­in­ster fait pub­lier qu’elle voudrait bien tourner afin d'aug­menter ses revenus car elle ne dis­pose plus, déclare-t-elle, que de 9 livres 12 shillings par jour, somme man­i­feste­ment in­suff­isante pour la faire vivre. Le jour­nal qui Tap­porte le fait es­time que la duchesse trou­vera facile­ment un met­teur en scène épris de grand monde et de tam-tam pour l’em­ployer, mais il con­state en même temps que 99 •/« des ac­tri­ces d’écran expéri­mentées seraient bien heureuses de pou­voir compter sur 9 livres 12 shillings par jour (à peu près 800 fr.)... mais elles ne sont pas duchesse... 1 Faut-il ajouter qu’avant son mariage, la duchesse de Le­in­ster tri­om­phait dans l’opérette?

0*0 Deux impéri­al­ismes qui se choquent. — Les Anglais trou­vent décidément que les Améri­cains témoignent, du moins au cinéma, d’un es­prit d’impéri­al­isme... qui leur porte om­brage. C’est ainsi

qu’à l’oc­ca­sion de la présen­ta­tion à Lon­dres du 13 WeuA Petit New- York la plu­part des cri­tiques relèvent, à la charge du film yan­kee, une ten­dance fâcheuse vers T « über alles », « une sorte de pa­tri­o­tisme du dol­lar qui crée une at­mo­sphère générale de préten­tieuse supéri­orité ». D’autre part, les « Marins d’An­gleterre » ac­ceptent mal que, dans la bande en ques­tion, on célébré Ful­ton comme l’in­ven­teur du bateau à vapeur. Ils rap­pel­lent sèche­ment que ce dernier se borna à tirer parti du dis­posi­tif mis pra­tique­ment au point par Watt afin de réaliser une spécu­la­tion fi­nancière et que dès 1801, des bateaux à vapeur sil­lon­naient la Clyde.

La cri­tique bri­tan­nique con­clu en 'déclarant que si un film anglais réalisé d’après les mêmes ten­dances était présenté dans les cinémas améri­cains, il y provo­querait rien moins que des émeutes et elle in­siste pour finir sur les sen­ti­ments vi­o­lem­ment an­tianglais des or­gan­i­sa­tions contrôlées par Hear st'.

0 * • Pro­jets. — On dit que M. André Nox a l’in­ten­tion de fonder une firme cinématographique et de faire lui-même sa mise en scène.

Il tourn­erait un film d’après Le Vis­age de la Brousse, de M. Jean d’Esme.

* * * "En­cour­age­ment.

— Le président Hard­ing, mort récem­ment,était un ar­dent ami du cinéma.

Il pria sou­vent D.-W. Grif­fith de lui ren­dre vis­ite {[""""Wash­ing­ton, car il aimait s’en­tretenir avec les met­teurs en scène. Il in­vita égale­ment Lil­ian et Dorothy Gish, qui dînèrent à la Mai­son Blanche.

— Le cinéma est la lumière du monde! tléclarait-il.

Et le « mov­ing pic­ture » re­ce­vait ainsi en Amérique un en­cour­age­ment précieux.

0*0 Re­spon­s­abilités 1 — Au delà des monts, les di­recteurs de cinémas sont curieuse­ment re­spon­s­ables des pe­tites fan­taisies de leurs spec­ta­teurs. C’est ainsi que les pro­priétaires d’un grand cinéma de Barcelone ont été frappés d’une amende de 500 pe­se­tas pour avoir per­mis chez eux des actes im­moraux: on s’em­bras­sait trop dans l’ombre. Il y eut, là-bas, à cet égard, une époque héroïque où avant de don­ner la lumière on préve­nait d’un coup de tim­bre re­ten­tis­sant I

M. William Elie et Suzanne Christy dans Brug-es-la-Morte. Nous au­rons très prochaine­ment l'oc­ca­sion d'en­tretenir longue­ment nos lecteurs de la carrière de M. W. Elie, sacré artiste de pre­mier plan depuis ses dernières pro­duc­tions.


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Une belle Chevelure pour tous!

LA VÉRITÉ SUR LES MAL­ADIES DU CUIR CHEVELU

Les an­ci­ennes théories d’après lesquelles on traitait toutes les mal­adies du cuir chevelu avec une seule lo­tion quel­conque, sans connaître la na­ture aes cheveux de chaque per­sonne, se trou­vent désor­mais ren­versées. Nos lecteurs ont déjà trouvé dans la presse le récit de la Sen­sa­tion­nelle décou­verte d'un sa­vant médecin français, con­sis­tant en Sérums Capil­laires chim­iques pour l'arrêt défini­tif de la chute des cheveux, leur re­pousse, leur re­tour à .la teinte prim­i­tive, la sup­pres­sion des pel­licules et la guérison rad­i­cale de toutes les mal­adies du cuir chevelu.

Ces nou­veaux Sérums Capil­laires, qui agis­sent par en­dos­mose, c'est-à-dire par ab­sorp­tion épi­der­mique et non pas par in­jec­tion, ont été expéri­mentés sur des per­son­nes des deux sexes, même d'un âge très avancé, et ont donné des résul­tats telle­ment sur­prenants qu'ils ont provoqué l'ad­mi­ra­tion unanime tant parmi les médecins que parmi le pub­lic.

Bien que cette décou­verte soit en­core récente, le nom­bre de per­son­nes qui, grâce à elle, ont retrouvé une

belle chevelure, se chiffre PAR MIL­LIERS.

De très nom­breux cas de:

FEMMES at­teintes de chute de cheveux, pel­licules (pityr­i­a­sis), blan­chisse­ment des cheveux, pso­ri­a­sis, eczéma du cuir chevelu, ou ayant des cheveux cassés ou abîmés par les tein­tures et le fer chaud; HOMMES at­teints de chute de cheveux, pel­licules, séborrhée, calvi­tie, pso­ri­a­sis, pelade, blan­chisse­ment; ont déjà été traités avec PLEIN SUC­CES par ces nou­veaux Sérums Capil­laires, et plusieurs

mem­bres émi­nents du Corps médical les ont expéri­mentés sur leurs clients.

Toute per­sonne, quels que soient son âge et sa sit­u­a­tion, qui serait désireuse d'être débar­rassée d’une des af­fec­tions in­diquées Ci-dessus et qui, d'autre part, s'en­gagerait à suivre très scrupuleuse­ment le traite­ment tout à fait sim­ple qui ne néces­site ni dérange­ment, ni perte de temps et ne présente d’in­convénients d'au­cune sorte, doit en­voyer au­jourd'hui même au:

LAB­O­RA­TOIRE DES SÉRUMS CAPIL­LAIRES, Dépôt B13 15, rue de Téhéran, Paris (VIII*)

Une toute pe­tite mèche de ses cheveux

Sexe et âge....

et par re­tour du cour­rier, elle re­cevra ab­sol­u­ment gra­tu­ite­ment et discrètemeot, sans en­gage­ment au­cun-de sa part, l'in­di­ca­tion du traite­ment ap­pro­prié à son cas. 0

O B S E RVA TIONS

DES MÉDECINS

Doc­teur THIELLE­MENT, Paris: con­state l’arrêt de la chute et une re­pousse ac­tive de cheveux chez un de ses malades après quelques ap­pli­ca­tions seule­ment.

Doc­teur PAUL CAPELLE, 135, av­enue Par­men­tier, Paris: A soigné avec les meilleurs résul­tats un cas de pelade avec les Sérums Capil­laires.

Doc­teur R. DUCA8, 7. rue des Ecoles, Paris; Sig­nale la guérison, dans un cas de Séborrhée grasse, par les Sérums Capil­laires.

Doc­teur MICHEL BAR­BIER, rue de Flan­dres, Paris: A expéri­menté avec aucoés les Sérums Capil­laires sur un client at­teint d’alopécie.

Doc­teur A. CRETE, Paris: A ap­pliqué les Sérums à une cliente souf­frant de pityr­i­a­sis rubra de date an­ci­enne et en a obtenu des résul­tats vrai­ment probants.

Doc­teur Lu­cien B..., Châtres (L.-et-C.): Recom­mande les Sérums Capil­laires dans les cas de calvi­tie et de pelade.

I DU PUB­LIC

Mme D., rue Dal­imoy, Namur. Chute des cheveux depuis 18 aus, arrêtée après trois se­maines. Re­pousse au bout de cinq se­maines. Les nou­veaux cheveux sont plus soyeux et plus va­poreux.

Mme C., Jumet-Haubois(Hal­naut). Chute arrêtée, pel­licules dis­parues, re­pousse des cheveux com­mencée après qua­tre se­maines.

Mme Veuve- B., Chapelle-lez-Her­lat­mont (Hain­aut). Chute arrêtée, plus de pel­licules. Les cheveux repren­nent leur vigueur après deux se­maines et re­poussent fins et flous.

Mme G., rue du Trône, Brux­elles. Chute arrêtée aux premières ap­pli­ca­tions. Abon­dante re­pousse au bout de cinq se­maines.

Mme R., Iluy. Presque chauve déjà. Chute arrêtée. Plus de pel­licules. Cheveux re­poussés de plus d'un cen­timètre après cinq se­maines.

Mme B., Re­naix. Fortes démangeaisons cessées Immédi­ate­ment. Chute arrêtée aux premières ap­pli­ca­tions. Cheveux re­poussés plus fins, plus va­poreux et plus sou­ples

après qua­tre se­maines.

Prière de ne pas en­voyer d'ar­pent, caries cheveux expédiés par chaaue lecteur ou lec­trice de CINÉ-RE­VUE seront ex­aminés gra­tu­ite­ment air Lab­o­ra­toire des Serums Capil­laires.