Programme from 8 to 13 Apr. 1922



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#419

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II. Y It

Belge d’orig­ine, la gra-cieuse vedette, dont nous don­nons au­jourd'hui les at­ti­tudes dans di­verses créations, a fait sa carrière théâtrale à Paris, et ses débuts, cinématographiques dans les stu­dios français. Elle est une des rares artistes qui soient par­v­enues à mener de front ses succès à la scène et à l’écran, don­nant une fois de plus un démenti à ceux qui préten­dent qu’une ac­trice de valeur ne saurait avoir en elle l’étoffe d’une in­terprète de films.

C’est dans l'in­timité spir­ituelle des Ver­haeren, des Raim­baud, des Mal­larmé,

qu’Eve Fran­cis a cul­tivé ces qualités de sen­si­bilité, d’in­tel­li­gence et de volonté •qui con­stituent son car­actère; c’est à un poète en­core, qu'elle doit son plus grand succès au théâtre et peut-être son rôle préféré: L Otage.

L’année dernière, la présen­ta­tion de deux œuvres nou­velles —- L’Homme à le Pose, de Henry Bataille, et L'An­nonce faite •â Marie — per­mirent une fois de plus à la tal­entueuse ac­trice d’in­terpréter des rôles dignes d’elle.

C'est avec ses belles qualités d’artiste, avec sa foi aussi dans les pos­si­bilités qu’offre le champ •du Vile art, qu’Eve Fran­cis vint au cinéma. Pour­tant, ses créations dans ce do­maine nou­veau sont

rel­a­tive­ment rares et espacées; elle im­posa pour­tant son nom comme artiste de ciné dès sa première pro­duc­tion Ames de Fous, en même temps que s’étab­lis­sait celui de Ger­maine Dulac qui en avait été la réal­isatrice. Louis Deliuc, i’émi­nent met­teur en scène français, et le mari d'Eve Fran­cis, l’intéressa à la réal­i­sa­tion du Si­lence, à laque­lle elle col­la­bore avec tal­ent et fer­veur. Le Fête Es­pag­nole suivit, cause de dis­cus­sions pas­sionnées; puis Fièvre, une œuvre puis­sante, où l’ha­bile artiste eut,’ malgré son tal­ent, îe mérite de s'ef­facer pour que le spec­ta­teur gardât une im­pres­sion d’en­sem­ble de cette mag­nifique création. Ce film de M. Deliuc, présenté d'abord à Paris, sous le titre de La Boue, a été con­densé et a pris un titre moins pénible. Ainsi revu il a pro­duit, comme à sa création, un gros effet de cu­riosité sur un pub­lic peu habitué à un tel genre de spec­ta­cle. Très orig­i­nal dans sa con­cep­tion, qui sort du banal, les foules qui le ver­ront apprécieront les grandes qualités qui ont fait de ce drame une oeu­vre spéciale et artis­tique.

Enfin, El Do­rado est venu nous charmer, éveiller en nous le désir de voir s’élargir le champ des réal­i­sa­tions réelle­ment artis­tiques, tentées par les


pre­miers parmi les je­unes réal­isa­teurs français. Nous avons dit, lors de la présen­ta­tion de cette œuvre à Bnix­elles, pourquoi nous ad­miri­ons le maître L’Her- . bier, ar­dent adepte de la poly­phonie vi­suelle, vir­tu­ose qui fait de l’écran un or­chestre nuancé, ou en­core le traite comme un tableau im­pres­sion­niste. Mais nous n’avons pas in­sisté alors, sub­jugués que nous étions par l’en­sem­ble, par ces « flous », heureuse in­no­va­tion, par ces paysages mer­veilleux, tableaux à la Goya et du plus mag­nifique éclat; nous n’avons pas parlé de l'in­terprétation elle-même. Or, elle est adéquate à la mer­veilleuse pro­duc­tion; et par­ti­c­ulière­ment Eve Fran­cis four­nit dans son rôle de danseuse, d'amante out­ragée et de mère, des preuves de cette vive sen­si­bilité, de cette rare in­tel­li­gence, de cette puis­sance d’ex­pres­sion re­mar­quable, qui en fait une des plus puis­santes in­terprètes actuelles.

Mme Eve Françis mène le drame d’un bout à l’autre avec un tal­ent très sûr et une par­faite compréhen­sion d'un rôle par­ti­c­ulière­ment dif­fi­cile. Quelques-une de ses scènes at­teignent muet et sa dernière sor­tie

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au som­met de l’art delà les frontières de scène lorsqu’elle d’en être juste­ment

reculé, sur le trem­plit* du bouge, avec un dernier sourire à son pub­lic en­t­hou­si­asmé, pro­cure au spec­ta­teur qne des plus; puis­santes im­pres­sions dra­ma­tiques ressen­ties de­vant l’écran.

Sous peu, nous ver­rons, sans doute, la grande artiste dans La Femme de Nu/le-part, où elle in­carne la per­son­nalité d’une femme qui, au cours d’une ac­tion présente, revit‘son passé vieux de plus de vingt ans; d v ce rôle à dou­ble face, L -î faut main­tenir un lien entre les deux épo­quqs de sa vie, sans négliger cepen­dant au­cune des péripéties que com­porte l’ac­tion vi­o­lem­ment dra­ma­tique et émou­vante.

Ce rôle, Mme Eve Fran­cis l’in­terprète — de l’avis des cri­tiques les plus au­torisés -- avec une re­mar­quable compréhen­sion du per­son­nage, de la trame de l’ac­tion, de la portée de l'œuvre,.

11 nous tarde d'as­sis­ter à la vi­sion de La Femme de Nulle part. Ne sera-ce pas, une fois de plus, l’oc­ca­sion pour nous de voir tri­om­pher à l’écran une artiste belge, qui, par son tal col­la­bore à af­firmer notre per­son­nalité artis­tique, par I II sied de s'en réjouir et . fiers. , Emka.

Le Cinéma révèle les mœurs des mi­crobes!

Le doc­teur français Com­man­don vient de réaliser un mer­veilleux in­stru­ment sci­en­tifique qui per­met d’obtenir des poses tout à fait re­mar­quables au 1:30 de sec­onde.

Les films obtenus avec ce nou­veau procédé mi­cro-photo-cinématographique per­me­t­tent des grossisse­ments de 10,000 à 20,000 diamètres. Dans un film récent, le Dr Com­man­don a no­tam­ment pu en­reg­istrer toutes les phases d’un com­bat à mort entre un try­panosome et un

phago­cyte! On suit avec intérêt les ef­forts du glob­ule blanc qui ar­rive en pous­sant ses pro­longe­ments amiboïdes à en­lever son ad­ver­saire, à l’avaler et à le digérer sans autre forme de procès!

N’est-ce pas tout sim­ple­ment mer­veilleux t et ceux, qui détractent si in­con­sidérément le cinéma ne de­vraient-ils pas se sou­venir de ce qu’jl a fait déjà et songer à tout ce qu’il fera pour l’avance­ment des sci­ences?

C'est Vestris, dans le Bul­letin Gau­mont, qui nous les suggère; nous /es re­pro­duisons bien volon­tiers, aimant comme lui cet art fait de beauté et de mou­ve­ment, comme le ciné; et nous Téjouis­sant de ce que, de plus en plus, sur l'écran, il nous est donné de voir évoluer ces stat­ues animées, qu'on di­rait jail/ies des blancs bas-re­liefs de Hel­lade.

« Ses pieds pas­saient l’un de­vant l’autre, au ry­thme de la flûte et d’une paire dé cro­tales. »Ses bras ar­rondis ap­pelaient quelqu’un, qui «’en­fuyait tou­jours. — Elle le pour­suiv­ait, plus légère qu’un pa­pil­lon, comme une Psyché curieuse, comme une âme vagabonde, et sem­blait prête à s’en­v­oler.

Les sons funèbres de la gin­gras rem­placèrent les cro­tales. L’ac­ca­ble­ment avait suivi l’es­poir. Ses at­ti­tudes ex­pri­maient des soupirs, «t toute sa per­sonne une telle langueur qu’on ne savait si elle pleu­rait un dieu, ou se mourait dans sa ca­resse. »

Cette prose mag­nifique de Flaubert, si riche f "<5 musique et d’eu­ry­th­mie, je la reli­sais l’autre V„oir. L’image de Salomé dansant de­vant Hé-rode-An­tipas se dégageait mer­veilleuse­ment -des feuil­lets du livre et lorsque, plus loin, le Tétrar­que s’écri­ait: « Viens! viens! Tu auras ‘Capharnaüm! la plaine de Tibérias! mes citadelles! la moitié de mon roy­aume! » la phrase la­conique mais élo­quente de l’Evangile sem­blait venir s’in­cruster dans le texte pour résumer la scène: « Saltavit «t placuit! * « Elle dan-•sa et elle plut! »

Elle dansa et elle plut! N’est-ce pas là l’am­bi­tion de toutes les danseuses! Mais com­bien d’entre elles peu­vent se van­ter de plaire par la seule vertu de leur danse? C’est que bien peu, en vérité, sa-'

Tent danser et je ne «au­rais mieux faire que de livrer à la médi­ta­tion des je­unes danseuses les quelques lignes que le spir­ituel courriériste Ch. Ten­roc a écrites dans l’un des récents numéros du « Cour­rier Mu­si­cal »:

« La danse est un art qui se gâche, dit-il. Nous voyons trop de salta­teurs et de mimes qui ne savent plus danser, qui, sous prétexte d’ex­tases cérébrales, de génie des at­ti­tudes, d’âmes lu­mineuses et autres « mes­sages de l’autre monde » — comme di­s­ait Isadora Dun­can — n’ont plus que des jar­rets mous et des pieds in­ertes. J’ad­mire une danseuse qui possède un cerveau, à con­di­tion qu’elle ait des jambes et je ren­verserais volon­tiers la boutade ainsi:

Que pour songer tant à sa tête Il faut n’avoir rien dans les pieds.

Ten­roc a rai­son. Depuis que la danseuse aux pieds nus a fait connaître sa con­cep­tion de la danse, nom­bre de danseuses se sont four­voyées en l’im­i­tant mal­adroite­ment. No­tons, en pas­sant. qu’Isadora Dun­can est une ex­cel­lente danseuse rompue à tous les ex­er­ci­ces clas­siques, mais ses pla­giaires, ayant ou­blie d’ap­pren­dre à danser, n’ont réussi à singer qtïe cer­taines de ses at­ti­tudes plas­tiques et rien d’autre. Elles cherchent à copier servile­ment la stat­u­aire an­tique, elles parvi­en­nent par­fois à réaliser des at­ti­tudes


Loïe Fuller, l'ad­mira trie« du Lyt de la Vie.

fort belles, mais des at­ti­tudes figées, elles posent, elles ne dansent pas. On conçoit dif­fi­cile­ment les Dionysi­aques dansées avec au­tant de com­ponc­tion. Ces danseuses néo-grec­ques n’ou­blient qu’une diose, c’est que ces stat­ues, ces bas-re­liefs qui leur ser­vent de modèles ne sont que la synthèse im­mo­bile » de gestes, de danses « mo­biles » et par­fois même rapi­des.

Elles con­fondent sta­tique et cinéma­tique, l’où leur er­reur. Il y a la même différence •ntre ces bas-re­liefs et la vie que celle qui xiste entre la pho­togra­phie et le cinémato-raphe. Ces danseuses aux mou­ve­ments lents t à la tech­nique nulle pour­raient presque être pho­tographiées au temps de pose. Oc­cupons .ous main­tenant de celles qui ressor­tis­sent au cinématographe, seul ap­pareil ca­pa­ble d’en-•egistrer la vir­tu­osité de leurs jambes ou, ce qui est plus exact, de tout leur corps.

Celles-là se sont as­treintes dès leur en­fance les ex­er­ci­ces pénibles, à des mou­ve­ments as­sou­plisse­ment, voire même de dis­lo­ca­tion, os ex­er­ci­ces, elles les ont faits avec au­tant • pa­tience, au­tant de con­science qu’un vir-aose du piano se brisant les doigts sur son avier. Mais aussi quelle a été leur réeom-snse? Elles ont ac­quis cette mer­veilleuse tech-

San­dra Milowanoff, danseuse célèbre, et une des prin­ci­pales in­terprètes de Gau­mont.

nique qui leur per­met de tout af­fron­ter, de tout ex­primer, elles ont des jambes spir­ituelles, émou­vantes, « elles décrivent tout avec la. danse », et voilà bien la chorégra­phie dans toute son éty­molo­gie. C’est de la danse, de la vraie danse et tout le reste, comme eût dit, Ver­laine, n’est que littéra­ture.

Aussi bien ren­dons-nous hom­mage aux prê tresses de Terp­si­chore, à celles du passé et du présent, à la Ca­margo, à la Guimard, à Fanny Eas­ier, à la mal­heureuse Emma Livry qui périt dans l'in­cendie de l’Opéra, à la Tréfilowa, à Karsav­ina, à la Pavlowa, à San­drini, à Zam-belli, j'en passe et des meilleures. Mais celle que je n’aurai garde de passer, celle à qui sont dédiées ces lignes, celle qui en­chantera le pub­lic comme elle nous en­chanta, tant par son/-charme sou­verain de la danseuse que par ses*-qualités maitresses de comédi­enne, c’est San­dra’Milowanoff qui, avant de venir à l’écran, s’il­lus­tra comme danseuse-étoile à l’Opéra de Péters­bourg. Ad­mirez-la dans Parisette, chers lecteurs; lorsqu’elle dansera avec une grâce in­di­ci­ble « La Mort du Cygne », de St-Saëns, lorsque toute sa per­sonne ex­primera une telle langueur qu’on ne saura pas si elle pleure un dieu ou se meurt dans sa ca­resse », les ap­plaud­isse­ments et les mur­mures flat­teurs s’élèveront vers elle et vous pour­rez dire' avec con­vic­tion en par­lant de la toute char­mante danseuse:

« Saltavit et placuit. » « Elle dansa et elle plut. » VESTRIS.

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Le*Sexe Faible

Flo­rence Hol­lis­ter était à la veille rlc son man­age et parais­sait suprême­ment heureuse, car son futur époux, Bruce Ran­dall, lui avait fait urie cour ar­dente.

Vint le mariage, suivi d'un voy­age de noces plein d'en­chante­ment; puis Flo­rence resta stupéfiée de voir peu il peu sou mari se détacher d’elle ppur s’oc­cu­per da­van­tage de ses af­faires et sen­tir dimin­uer les mar­ques de ten­dresse qu'il avait l'habi­tude de lui prodiguer.

tin jour, il éprouva un grand éton­nement en lisant sur une carte ac­com­pa­g­nant des fleurs des­tinées à Flo­rence, ces mots écrits d’une main mas­cu­line: « Vvec tout le re­spect de celui qui vous ad­mire de loin. »

Il se rap­pela alors que depuis quelque temps Kim­ball Drake, un ami riche et désoeuvré de son club, prodiguait beau­coup d'at­ten­tion à Flo­rence. Il com­para l’écri­t­ure de la carte avec celle de Kim­ball Drake... Files ne se ressem­blaient en au­cune manière. A'y ten­ant plus, il in­ter­ro­gea sa femme qui préten­dit à une er­reur de la fleuriste.

Le print­emps touchait à sa fin et le mo­ment des va­cances au bord de la mer était arrivé.

Ils s'en allèrent joyeux, en com­pag­nie d’Olivier et de Verra Kennedy, la sœur de, Ran­dall et son mari. En outre, Flo­rence avait in­sisté auprès de Kim­ball Drake pour qu’il fut des leurs et, Kennedy, son beau-frère, lui avait aussi fait part de ses soupçons mais il avait été mal reçu; aussi s'était-il promis de n'y plus faire al­lu­sion mais d’ou­vrir 1 œil.

L'oisiveté dans le luxe et le con­fort qui car­actéri­sait l’ex­is­tence d'Olivier Kennedy, i’aYait rendu à ce point in­sou­ciant qu’il ne lui serait ja­mais venu à l’idée que sa pro­pre femme, jeune et jolie comme elle l'était, oui pu intéresser Kim­ball Drake et rechercher ailleurs les at­ten­tions que, dans son égoïsme d'homme sat­is­fait de son sort, il négligeait de lui témoigner.

Mais un soir, Kennedy ayant aperçu Flo­rence sor­tir furtive­ment de sa villa, il la suivit et con­stata qu elle se dirigeait vers le yacht de Kim­ball Drake, qui était amaré au port.

Fier de sa per­spi­cacité, il s’em­pressa de téléphoner sa décou­verte à Bruce Ran­dall. Celui-ci, dont la jalousie et les soupçons s'étaient réveillés tout-à-coup, re­joignit, rapi­de­ment son beau-frère. Ils décidèrent, de com­mun ac­cord, de sur­pren­dre Flo­rence en ce qu'ils sup­po­saient être un ren­dez-vous clan­des­tin avec Kim­ball Drake.

Mais quand ils pénétrèrent dans la place où se trou­vait ef­fec­tive­ment Flo­rence et Kim­ball, ils furent stupéfiés d'y ren­con­trer égale­ment Mme Kennedy. Mais Flo­rence sut éviter une scène désagréable et sauver une sit­u­a­tion dif­fi­cile en four­nissant une ex­pli­ca­tion aussi orig­i­nale qu’ingénieuse qui, du mêm,e coup, ra­mena Vera Kennedy à son mari et éveilla à nou­veau dans le cœur de Ran­dall l’amour et l’ad­mi­ra­tion pour son adorable pe­tite femme.

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Revue sci­en­tifique

CRIME

Drame en

ETRANGE

5 par­ties

Pro­gramma m S loi i:] April

Het Zwakke Ges­lacht

W eten­schap­pelijk

Eene VREEMDE MIS­DAAD

Drama in 5 deefen

Le Sexe Faible

Déli­cieuse comédie en 6 par­ties in­terprétée Mil­dred Har­ris-Chap­lin

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Se­maine prochaine Représentât ex­tra­or­di­naires avec le con­cours de

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tooneel­spel in Har­ris-Chap­lin

dee­len met de hoof­drol

Mil­dred

Opérette film en 4 actes

vide Fr. Schu­bert

Episode de la Adap­ta­tion mu­si­cale syn­chronique

grand or­chestre. SOUS la dirt­ion de Mr. CEULE­MANS

deœuvres de Schu­bert pour chant et

Flo­rence Hol­lis­ter, scheen op den vooravond van haar huwelijk zeer gelukkig; want haar toekomend echtgenoot, Bruce Ran­dall had haar vurig het hof gemaakt. Hel huwelijk kwam, gevolgd van een huwelijk­sreis vol ge­noe­gens, en Flo­rence was ver­won­derd dat haar man zich sti­laan van haar los­maakte om zich meer met zijne zaken bezig te houden.

Bruce be­minde echter zijne vrouw, maar hij ver­stond niet dat zij eene gedurige aan­bid­ding be­hoefde. Oji oenen dag vónd hij een kaartje, welk bloe­men, voor Flo­rence bestemd, vergezelde, mei de wo­or­den: « Met al den eerbied van den­genen welke u van verre be­won­dert ».

Wat betcekent dit? Zou zijne vrouw hem reeds on­trouw wezen? Hij her­rin­nerde zich dan dat eenen vriend Kil­ball fi­rake, Flo­rence zeer lief­tal­lig was. Hij vergeleek het geschrift met dit van Kim­ball... Zij trokken niet op elkaar. Het niet kun­nende zwi­j­gen, on­dervroeg hij zijne vrouw, welke hem zegde dat het eene miss­ing van de hloemiste moest zijn. Dit antwo­ord verge­noegde hem slechts voor zooveel.

De lente was ten einde en de verlofda­gen braken aan. Vroolijk gin­gen zij op reis, vergezeld door Olivier en Verra Kennedy, zuster van Ran­dall en haar man. Flo­rence had bij Kim­ball Drake aange­dron­gen om met hem te gaan.​Kennedy, zijn schoonbroeder, had hem ook al zijne ver­moe­dens medegedeeld maar was slecht ont­van­gen gewor­den, en deze had zich voorgenomen de oogen te ope­nen. Olivier Kennedy, tevre­den over zijn lot, had nooit kun­nen denken dat zijn eigene vrouw, jong en schoon als zij was. in Kim­ball Drake be­lang zou kun­nen stollen.

Op eenen avond had Kennedy Flo­rence uit de villa zien gaan, hij achter­vol­gde ze, en stelde vast dat zij zich naar de yacht van Kim­ball Drake, welke in de haven lag, begaf. Hij spoedde zich deze ont­dekking 1er ken­nis van Bruce te bren­gen. Zij besluiten van te zamen Flo­rence op deze samenkomst met Kim­ball Drake le be­trap­pen. Maar in de plaats gekomen, von­den zij er Flo­rence en Kim­ball, maar ook Mevrouw Kennedy.

Maar Flo­rence wist een on­aan­ge­naam tooneel te ver­mi­j­den, en eenen mo­cielijken toe­s­tand te red­den met oenen zoo slim­men als ori­giriee­len uit­leg te geven. Met eens bracht zij Verra Kennedy terug tot haar man, en wakkerde op­nieuw de liefde aan in hel hart van Ran­dall. voor zijn be­minnelijk vrouwtje.

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-vous tu La Femme X...? C’était une d’une grande puis­sance dra­ma­tique et naait le jeu in­ou­bli­able de Pauline Frédé-au vis­age si ex­pres­sif que la douleur,

qui, chez cette créature de douleur, reste vi­vace

dans la plus grande ad­ver­sité.

Lavinia Mor­land a épousé un homme riche.

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l’espérance, l’abat­te­ment méta­mor­pho­sent tour

A tour.

Le scénario du film, dont nous en­tre­tien­drons au­jourd'hui le lecteur, n’est pas moins cap­ti­vant. Le rôle prin­ci­pal en a été confié à Mia May, dont les créations ont déjà éveillé l’intérêt dans mainte autre pro­duc­tion. Ici, ce n’est point l’amour mater­nel qui sert de levier aux sen­ti­ments et aux ac­tions d’une femme, mais cet im­mense be­soin d’aimer com­mun à tout être, et

pour pou­voir as­surer la guérison de celui qu'elle aime: un jeune pein­tre ph­tisique, dont les bronches ne pour­ront re­de­venir saines que par un séjour pro­longé en Egypte. Mais mous retrou­vons la jeune épouse, mère d’une pe­tite fille, accusée de meurtre sur la per­sonne de son mari. Ex­pli­quer le cal­vaire de sa vie aux juges, et mo­tiver son acte, elle n’en sent plus la force ni le be­soin. Pour­tant, la vpnue de son en­fant, in­tro­duite un in­stant auprès de sa mère, décide

TE HUREN

TE HUREN

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celle-ci à par­ler, pour que la pe­tite n’ait pas, un jour, des doutes sur les causes du drame. Et nous as­sis­tons an récit de la pau­vre femme...

Jolie, elle avait été re­marquée par le richissime ban­quier Mor­land, qui la de­manda en mariage.

de Vi­o­let, l’amie de Lavinia, fait naître la jalousie dans le cœur de son époux; il l’in­vec­tive grossière­ment, lui fait des re­proches immérités'dans des ter­mes in­ad­mis­si­bles. Lavinia; tout en re­fu­sant d’avoir en­core des rap­ports avec Mor­land, ne

Ac­cepter, c’était en achetant en ca­chette les tableaux du pein­tre Scott, as­surer à celui-ci les moyens lui per­me­t­tant de s’in­staller dans un sana­to­rium d’Egypte. Et par amotlr pour cet ami si cher, la jeune fille con­sent à l’union

of­ferte. Les années passent... Une fille est née aux époux, tan­dis que Scott, grâce à l’aide in­di­recte de Lavinia, peut renaître à la vie, sans connaître le nom de celle qui as­sure son bon­heur. Mais une pa­role in­conséquente


10 con­sent pas à quit­ter le domi­cile con­ju­gal, voulant se garder pure aux yeux de son en­fant.

Alors, ce di­vorce qu’il veut à tout prix, Mor-land l’ob­tien­dra par la ruse. Un plan machiavélique naît dans son cerveau tor­turé de colère et de jalousie. Il soudoie un aven­turier — le mar­quis de Can­dil­lac — qui met­tra tout en- œuvre pour s’at­tirer les faveurs de Lavinia. Celle-ci a ap­pris la mort du pein­tre Scott — fausse nou­velle — par son amie Vi­o­let. Trompée par une simil­i­tude de goûts entre de Can­dil­lac et celui qu'elle avait aimé en se­cret, elle va céder à ses in­stances, et les aver­tisse­ments d’un valet au ser­vice du pseudo no­bil­lon ne parvi­en­nent qu’à aviver sa flamme. Lavinia s’est ren­due à la garçonnière du

scénario diffèrent grande­ment. Mais une idée domine ces trois pro­duc­tions: la femme in­no­cente, accusée fausse­ment d’infidélité, et qui garde à tra­vers les déboires de la vie, un cœur ou­vert à l’amour vrai comme à l’af­fec­tion.

Tan­dis que Pauline Frédérick sait drama­tiser l’ac­tion par l’ex­pres­sion seule de son masque mo­bile, dont les traits sont le re­flet d'une àme tour à tour tor­turée ou vi­o­lem­ment secouée de joie; tan­dis que Mae Mur­ray nous offre son re­gard d’oiseau peureux qui froisse ses ailes aux âpres bises de la vie; Mia May, l’in­terprète du Crime de Lavinia Mor­land, est plus na­turelle à notre sens. Ce n’est pas une poupée, non plus qu’une sil­hou­ette sculp­turale, mais une créature

liiur.​quie, et là, lundis qu’elle tuu le son amant sur sa poitrine, une ten­ture décou­vre les témoins et le mari, Mor­land. La honte d'avoir voulu se don­ner à cet es­croc, l’im­mense douleur d’être tombée dans un piège sa­tanique, possèdent la pau­vre femme. Mais sa haine va surtout à cet homme qui n’a pas craint de lui faire ce suprême af­front: un poignard s’offre par hasard à sa main, et de­vant ce salarié de l’amour, elle tue celui qui a tramé cette épou­vantable mise en scène.

Les juges sont hu­mains et com­pren­nent la sainte colère de l’in­no­cence trompée, iis ac­quit­tent Lavinia.

Si, dans les premières lignes de la présente analyse, nous avons rap­pelé la création de Pauline Frédérick, dans la Femme X..., c’est qu’il y a une cer­taine simil­i­tude de sit­u­a­tions entre cette oeu­vre et le Crime de Lavinia Mor­land. On retrouve une trame sem­blable dans l’Homme qui as­sas­sina, de Farrère, en­core que les détails du

tivs hum.. i,<, |ui vil.. - in­tensément SOUS les émo­tions. Mi­aAlayest toute vi­vacité et na­turel et sa compréhen­sion du rôle d’une femme en bute à la pire ad­ver­sité, plaira à ceux qui croient que l’écran comme la scène doit être le re­flet de la vie.

Les autres in­terprètes du drame ont un jeu intéressant et très per­son­nel, cha­cun réal­isant un type par­ti­c­ulier fort étudié.

Dans la mise en scène, d’autre part, très sat­is­faisante, il y a peut-être quelques fautes de détails, qui ne se re­mar­quent point cepen­dant, toute l’ac­tion se pro­duisant aux pre­miers plans. Ce fait de sac­ri­fier les tonds, restés flous, c’est en­core une in­no­va­tion à laque­lle il sied de s’habituer, mais qui s’allie par­faite­ment à une im­pec­ca­ble photo comme c’cst le cas dans le film qui nous oc­cupe.

En résumé, le Crime de Lavinia Mor­land est une re­mar­quable pro­duc­tion appelée à un grand succès. Marxix.

Per­ret fit ses études à l’Uni­ver­sité de Paris et les acheva a la Scala Can­to­rum. Sa carrière théâtrale fut ex­ces­sive­ment variée, al­lant des variétés au drame. Il fit ses débuts au cinéma, chez Gau­mont, et du­rant cette période élab­ora des pro­duc­tions de grande valeur; citons entr’autres: la « Rançon du Bon­heur », « De­bout, les Morts! », « Mar­raines de France » et le « Héros d’Ypres ». Au cours de la

guerre mon­di­ale, M. Per­ret con­tribua puis­sam­ment à ci­menter les liens d’amitié unis­sant la France et les Etats-Unis, et peut-être son in­flu­ence fut elle une de celles qu’aidèrent le plus puis­sam­ment à os­ciller chez nos amis d’Amérique, l’in­dig­na­tion et l’hor­reur pour les procédés de guerre des puis­sances cen­trales. Envoyé aux Etats-Unis par le gou­verne­ment français, pour y créer des films mil­i­taires des­tinés à stim­uler l’af­fec­tion réciproque des deux pays, Leonce Pfcr­ret ne fail­lit point à sa tâche; par ses soins, « Let .we for­get » (ou­blions) dit l’écran, dont l’idée est tirée du tor­pil­lage du « Lusi­ta­nia »; cette pro­duc­tion fut bientôt suivie de « Lafayette, we come! », l’un des plus beaux films présentés pen­dant la guerre, et de .< Stars of Glory », une pro­duc­tion de la plus haute valeur au point de vue pa­tri­o­tique.

Léonce Per­ret ex­celle dans les mises en scène à grand spec­ta­cle, éminem­ment artis­tiques î il est d’ailleurs à la fois l’imag­i­na­tion et le réal­isa­teur de ses films; ses scénar­ios ad­mirable­ment char­p­entés, il les met en scène en con­ser­vant le charme et le sen­ti­ment qui les ont in­spirés. Per­ret écrit aussi nom­bre de pièces cinématographiques; c’est ainsi qu’il a adapté récem­ment au cinéma la pièce à grand succès: « The Thir­teenth. Chair ». Depuis, M. Per­ret a tourné des films dans le Midi de la France. Ses dernières pro­duc­tions améri­caines ont nom: « The A. B. C. of Love » ’(Fa. b. c. de l’Amour), « A Modem Salôme » et « Lift­ing Shad­ows ».

Ces derniers temps, le nom de M. Léonce Per­ret a moins paru à l’af­fiche; l’ha­bile met­teur en scène français prépare-t-il une grande œuvre, pro­pre à soulever un succès plus grand en­core que celui de ses précédentes créations? Nous en fer­ons part à nos lecteurs quand une de ses nou­velles pro­duc­tions sera vi­sionnée à Paris ou à Brux­elles. MARNIX.

LE CINÉMA A LA FOIRE DE MILAN

Le Comité de la Foire de Milan a décidé de con­sacrer une sec­tion im­por­tante aux ap­pareils de pho­togra­phie et cinématogra­phie. Elle ouvre un con­cours entre fab­ri­cants et édi­teurs de films: les films de­vront être inédits

et déposés dans le plus bref délai pour être ex­aminés par une Com­mis­sion qui fera un pre­mier choix. Le con­cours pro­pre­ment dit aura lieu en­suite du 12 au 17 avril.

(Le Cour­rier.)


Com­ment on ton­rne nn film en Amérique

(Copy­right by Jules RAU­COURT, tçzz.)

SCE­NARIO

Deux théorie*.

11 y a deux théories re­gar­dant le scénario. L’une exige que l’idée domine l’ac­tion. L’autre ren­verse cette con­cep­tion et de­mande que ce soit au con­traire l’idée qui .soit dominée par Fac­tion. Le scénar­iste qui adopte la première théorie peut être un lettré rompu aux fi­celles du métier dont 1’ « idée », à tout point re­mar­quable, peut cepen­dant ne pas s’adapter au mécan­isme du scénario; de même que l’ad­ver­saire de cette première théorie peut réaliser un scénario re­mar­quable­ment rythmé, au découpage in­trinsèque, à l’ac­tion sai­sis­sante et dont l’idée n’est quhin prétexte. En Eu­rope, la théorie de l’idée littéraire est presque générale­ment ad­mise. C’est le con­traire en Amérique. On pense là-bas que le film dont le mou­ve­ment est paralysé par l’imag­i­na­tion ou pour préciser la représen­ta­tion d’une chose dans l’es­prit, ne vit pas, que son « mécan­isme » est faussé et le charme du spec­ta­teur rompu. Il est formelle­ment établi aux Etats-Unis que l’idée littérair (pas le sujet) est un médium qui peut être in­dis­pens­able à un livre, mais qui n’est pas in­dis­pen­salbe à un film dont 1’« ac­tion » con­stante guide le ry­thme.

Ry­thme.

Le ry­thme d’un scénario est un in­dice de contrôle in­fail­li­ble pour juger de sa valeur.

Pauline Fred­er­ick

rapide ou lent, lourd de réflex­ion et de si­lenco ou ba­nale­ment con­tinu. La' mesure idoine est pro­por­tionnée du début à la fin.

Jules Rau­court.

Scénario In­ter­na­tional,,

Son ac­tion se passe dans un mi­lieu pro­pre à sat­is­faire tous les. hommes du globe. Il est tourné de manière à re­specter toutes les croy­ances et les pe­tits tra­vers de nos sem­blables.

Il y a, je m’em­presse de le dire, cer­tains films in­ter­na­tionaux dont la con­cep­tion est puisée dans le do­maine de l’art pur, et d’autres, représen­tant la vie des hum­bles, dont la tragédie est uni­verselle (Emile Zola, Ger­hardt Haupt­mann). Les pre­miers sont trop rares,

(Il y a cepen­dant « Das Kabi­nett des Dr Ca-lig­ari», scénario ex­tra­or­di­naire de Karl Mayer* et Hans Janowitz, où se mélange l’ex­cen­tricité, d'Hoff­mann, le fan­tas­tique de Poë, l’irréel de Steven­son, le mystérieux de Villîers, l’hu­mour de Lautréamont, la car­i­ca­ture de James En-sor, l’imag­i­na­tion de Wells, dans une ca­dence démo­ni­aque et fasci­nante. C’est de l’art pur.) Les sec­onds sont en­core à faire ou à re­faire

At­ten­dons « La Roue », d’Abel Gance.

The Sce­nario writer.

Le scénar­iste gagne de 60 à 500 francs par scénario à Paris. A New-York, Gard­ner Sul­li­van, Ouida Bergère, Francès Mar­ion, Charles Wit­taker et-d’autres, beau­coup d’autres, se doc­u­mentent l’été à New­port, l’hiver à Passe dena.

On a payé trois mille dol­lars le scénario in titulé » His Majesty the Amer­i­can », joué par

Fair­banks. On paye régulière­ment en Amérique un man­u­scrit dra­ma­tique en cinq par­ties, de 250 à 2,000 dol­lars.

THE DI­REC­TOR

Le met­teur en scène. Tous les di­rec­tors avec lesquels j’ai tra­vaillé en Amérique, om été ac­teur, puis régis­seur, avant de se risque, à met­tre en scène.

Les mau­vais tourneurs d’Eu­rope s’imag­i­nent qu’il suf­fit d’acheter le manuel de quelque Sous-Va­tel du Cel­luloïd (lisez par­a­site du cel­luloïd! pour s’ériger dic­ta­teur. Ils se par­ent de lunettes d’écaille et du méga­phone lan­cent des ono­matopées rap­pelant (plus ou moins) cer­taines ex­pres­sions tec­toiques mal digérées.

L’arôme de leur soupe aux «navets» a écœuré les com­man­di­taires.

On re­connaît un vrai « di­rec­tor » dès la première scène qu’il réalise. Il conçoit in­time­ment l’at­ti­tude, l’ex­pres­sion, les mou­ve­mepts dé chaque per­son­nage; les voit en­trer, s’as­seoir, écouter, rire, s’aimer.

Il sait, puisqu’il est ac­teur, com­ment cha­cun d’eux jouera sa scène, et après avoir in­diqué les grandes lignes de sa con­cep­tion (per­me­t­tant à l’ac­teur in­tel­li­gent une col­lab­o­ra­tion complète), le « di­rec­tor » les fait répéter en­sem­ble, une, deux, trois, qua­tre fois' même, sans lumières.

Pour un vrai « di­rec­tor », il n’y a pas d’« étoile », ni de « star »; tout le film est marqué de son em­preinte.

Pour Grif­fith, Ince, Tourneur, ce n’est ni « Dream Street », ni « Civil­i­sa­tion », ni « Trea­sure Is­land »; c’est ex­clu­sive­ment Grif­fith, Ince, Tourneur, eux-mêmes, comme c’est Rubens,

Mae Lkur­ray.

Gaby D«slya.

Whistler, Renoir et non pas-la na­ture ou le modèle.

Le « di­rec­tor » crée, puisqu’il anime. Met­tre en scène un film sig­ni­fie réunir ses col­lab­o­ra­teurs na­turels, in­dus­triels, artis­tiques, et en tirer des qualités (qu’ils ig­no­raient par­fois eux-mêmes) pour réaliser sa con­cep­tion.

L’éclairage na­turel et ar­ti­fi­ciel lui sont fam­i­liers.

Le « di­rec­tor » ne quémande ja­mais son cam­era­man.

Il sait quand et com­ment une scène doit être prise.

Par­fois, vers le crépus­cule, on peut le sur­pren­dre, nou­veau Van Gogh, em­ma­gasi­nant de la beauté.

Cer­taines nuits d’été sont prop­ices à ses expéri­ences élec­tro-tech­niques. Il veut que les scènes extérieures noc­turnes soient prises le soir entre 9 et 2 heures du matin. Il pour­rait pren­dre ces mêmes scènes le matin à 10 heures et simuler un effet lu­naire en tein­tant sa pel­licule au bleu; mais le « chiqué » lui répugne. Il a sa manière comme M. Feuil-lade a la si­enne, comme il y a l’art de Balieff et celui de M. Jacques Charles, qui sont aussi différents l’un de l’autre que Siegfried et la Mas­cotte le sont re­spec­tive­ment.

Les frises et la rampe n’ex­is­tent pas au « Mov­ing pic­ture ».

Pourquoi, dans cer­tains pays d’Eu­rope, prend-on presque tou­jours une scène comme si une rampe imag­i­naire éta­lait hor­i­zon­tale­ment ses feux de­vant les décors!

En. Amérique, on place son ap­pareil dans une po­si­tion telle, que l’image que l’on veut


14 saisir ne sem­ble ja­mais avoir été prise du trou du souf­fleur.

L’ap­pareil est placé dans un angle et de telle façon que, tout en re­spec­tant les plans, on suive le moins pos­si­ble la con­ven­tion du décor.

Au Stu­dio, le « di­rec­tor » passe des jours en­tiers à régler l’éclairage. Le jour oii son per­son­nel se trouve réuni, que les ac­teurs ont reçu son ap­pro­ba­tion sur leurs con­cep­tions, les décors cessé de re­luire, les élec­triciens, savam­ment* dosé les Klieg-îights; il réclame à l’aide d’un sif­flet ou d’un tim­bre, le si­lence. On a répété une dernière fois. Un coup d’œil. Tout le monde est à sa place. Trois mots nets, précis, qüe l’on perçoit dis­tincte­ment: « Lights, ac­tion, cam­era ». Pen­dant le jeu, le «di­rec­tor» stim­ule tel in­terprète, guide la mémoire d’un autre dont il a saisi une défail­lance dans l’œil, calme la soudaine ner­vosité de l’étoile...

Le « di­rec­tor », c’est l’an­i­ma­teur caché qui tire les fi­celles.

L’œuvre véri­ta­ble d'un « di­rec­tor » se re­connaît à ce que vous ne vous sen­tez pas un in­stant de­vant un film.

Grif­fith, Incc, Tourneur, de Mille, Brenon, Allan Dwan, George Loane Tucker (décédé, mais dont l’œuvre est en­core un ex­em­ple), Georges Faw­cett, Robert Léonard, Jack 1; Ion, Georges D. Baker, Frank Bor­sage, Dow lan, Keneth, Webb, Tom For­man, Rex In­gram, Al­bert Parker, Mar­shall Neilan, Jérôme Storm, a sont » des « di­rec­tors ».

O TEM­PORA, Jadis, le Min­istre des Fi­nances di­s­ait: LES ALLE­MANDS PAIERONT F...

O MORES!

Au­jourd'hui, il dit:

’ LES EX­PLOITANTS PAIERONT F...

Cette ex­el­lente car­i­ca­ture de Sach, parue dans le dernier numéro du Cour­rier fait al­lu­sion aux taxes nom­breuses qui grèvent le bud­get des ex­ploitants de cinéma, en France... et hélas aussi en Bel­gique.

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ffiiS» jJTW.f Ijwl­liHl Les per­les, les per­les ruissèlent Mfesff'-ffll ' ' Si dames, toute une Gol­conde de fan­taisie

j'JÉ fÿ 1 if Cl S inonde et inon­dera vos toi­lettes.

If î fgjl Cette sou­ple robe de crêpe maro­cain

|i V ] j II S-VS couleur amande, avec manches étrange-

I J ij graB ment fendues, s’en alour­dit au col, aux

Wl M (IF hanches, que moule la haute cein­ture et

au bas qui se dérobe sous les larges pans.

Et puis les broderies! Quand donc en serons-nous lasses, elles sont in­ou­bli­ables et tou­jours sus­ci­tent du nou­veau. Une sim­ple robe de crêpe de Chine rose vif s'en pare avec grâce au décol­leté coupé en caré, à la cein­ture et au bas de la jupe, et qu'elle soit dessinée à la soie plate ou au liseré, l’effet en est char­mant.

Elle a le don de se faire si mod­este, cette broderie, qu'un sim­ple point courant a la soie mar­ron, sous cette sou­ple robe de crêpe teinte, saura lui prêter une joliesse qui ne gâte en rien sa sim­plicité.

Les zébrures de soie ou velours sur cette robfc de lainage léger, teinte corps d’abeille, sont certes une orig­i­nalité de la sai­son, et que voilà em­bel­lie et parée une sim­ple robe chemise.