Programme from 18 to 24 Nov. 1921



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#313

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BI­JOUTIER. Ernest Baug­niet, 5, rue de Tab­ora (rue au Beurre), Brux­elles. Spécialité de pièces sur com­mande.

AUTOS. Tal­bot Dar­racq. (R. Ey­cken & J. Tal­boom), 29, rue de la Paix, Brux­elles. Téléphone: 127.94.

AUTOS (Répa­ra­tion). L’Auto-Mécanique, 12, rue de Laeken, Brux­elles. '

PNEUS. Le pneu HEVEA est le pneu tri­om­pha­teur. Réclamez - le dans tous les garages.

TICK­ETS, BOBINES, BLOCS-DU­PLEX. Ed.

Odry-Mom­mens, 17, rue d’Idalie. Tél. Linth. 63, Brux­elles.

LIN­GERIE. Bi­chon Sœurs, 269, av­enue Ro­gier Brux­elles.

CORSETS SUR MESURES, Lin­gerie et Blouses.

Rachel Van Driess­che, 44, rue Les-brous­sart, Brux­elles.

MODES, Jour­naux de Modes. Jean Félix, 20. rue Al­bert de La­tour, Brux­elles. POIS­SON­NERIE. Thiele­mans, 16-18, quai aux Briques. Tél. Brux­elles 8815. HUITRES. Léon Bernard, 7, rue de Tab­ora (rue au Bourre), Brux­elles, Tél.: 4579. RESTAU­RANT. A la Renommée, 87, rue Saint-Lazare, Brux­elles, Tél.: 8789. MAN­U­FAC­TURE DE CHAUS­SURES. M. Nan­nan, 79, chauss. de Brux­elles, For­est-Brux

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La mai­son Félix four­nit des pa­trons de tous les modèles fig­u­rant dans Z'Eléganta.

HRAIT LE)” DU MHS

Jour­nal de modes men­suel, mag­nifique­ment il­lustré, jus­ti­fie pleine­ment son nom par sa présen­ta­tion artis­tique et l*élégnnce des nom­breux modèles qu'il con­tient.

Le prix du numéro est entière­ment rem­boursé par un pa­tron gra­tuit.

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1921

XJ2. /Itxxno­jcG Srp-de Mra­trie UjAbonMßment on­miet SifÿSi

Bil­lets de faveur

Il lui faut frap­per un grand coup dans l’es­prit de son au­di­toire de café qui sem­ble ne pas vouloir gober les anec­dotes de stu­dio qu’il n a cessé de débiter pen­dant plusieurs tournées; les li­ba­tions l’avaient mis en veine de con­fi­dence et de pro­tec­tion pour ce « vul­gum pecus », auquel en sa qualité de « cinéma-tographiste » (qu’il dit), il

Pour couper court à ces pa­potages en sour­dine, menaçant de miner son au­torité, notre homme, ai-je dit, est décidé à frap­per un grand coup. Il a posé sur la tablette son porte­feuille bombé de coupures de jour­naux, de tick­ets périmés de cinéma et de tramways; il l’a posé sur le mar­bre

conté d’hi­la­rantes scènes re­sassées vingt fois, où il joue lui-même le grand rôle, avec pour com­parses des Grif­fith et des Dou­glas.

Cinématographiste: c’est le titre en­core peu connu du vul­gaire, dont il aime à se parer — sans préciser s’il est met­teur en scène, scénar­iste. ac­teur de ciné, loueur ou ex­ploitant; les mau­vaises langues préten­dant qu’il n’est rien de tout cela, et entre deux panachés, on se répète à mi-voix, qu’il racle sans doute du vi­o­lon dans un ciné de faubourg, et que c’est du petit frère de l’ami de la fille de la sœur de

pois­seux avec ce geste désabusé avec lequel on sup­pose une ex­cel­lence déposant son maro­quin après quelque vir­u­lente at­taque. Il ouvre la liasse, et après d’ex­pertes recherches de sa dex­tre ha­bile, en ex­tirpe un car­net de bil­lets bat­tant neufs, de bons bil­lets de cinéma qui ne doivent rien à per­sonne, de bil­lets de faveur... Beau­coup de ceux qui as­sis­tent à cette scène, ne man­quent, aucun pro­gramme nou­veau de 1 étab­lisse­ment cinématographique de leur quartier, et n’hésitent pas à payer sans broncher le prix par­fois un pçu fort qui leur pro-


are heb­do­madaire­ment ce plaisir vi­suel; d’autres, par principe — ils sont rares, mais ils sont — ne met­tent ja­mais la semelle sur le plancher d'un cinéma. Tous cepen­dant, sont médusés par la liasse de feuil­lets col­oriés...

D’un geste noble, comme d’un prince en veine de largesses ou d’un prélat bénis­sant les fidèles, le « cinématographiste » dis­tribue aux paumes ten­dues ces preuves de sa puis­sance. .

Petit in­ci­dent, grand de conséquence peut-être, si l’on con­sidère que toute œuvre est louable qui at­tire vers les pro­duc­tions du septième art ses derniers détracteurs — les plus in­traita­bles. Le plus ar­dent ad­ver­saire de l’art muet, celui qui ce matin en­core, traitait toutes les comédies à 1 écran de « fari­bolles sans valeur », et prétendait — ne par­lant que par ouï dire — que toute les scènes de ciné se ter­mi­nent par l’éter­nelle récom­pense des héros, la délivrance de la pe­tite femme enlevée, et le châti­ment des vi­lains coupables; cet en­nemi d’hier, ira au cinéma cette fois, ne fut-ee que pour avoir la joie pro­fonde d’être le privilégié auquel, grâce à ses re­la­tions, on réserve une très bonne place, à l’œil...

En­fan­til­lage, sans doute. Mais ce cinémato-graphiste ou qui se dit tel, aura fait œuvre pie. De bon gré ou peut-être de parti-pris, ce lui qui va au ciné avec un bil­let de faveur, ad­mire et se laisse con­va­in­cre des beautés qui s’of­frent à sa vue. Et de­main suivra l’intérêt, réel, la cri­tique in­tel­li­gente: ce sera de­venu un adepte nou­veau, un ad­mi­ra­teur pas­sionné des choses du septième art.

Amis du cinéma, qui cherchez à con­va­in­cre votre prochain, faites comme le héros de notre courte his­toire. MARNIX.

NOTRE VEDETTE

/Aay /Ac AVOY

« C’est hon­teuse­ment banal », dit elle-même cette étoile améri­caine, « mais je ne puis con­ter de faits sail­lants et pleins de coule.​ur lo­cale, con­cer­nant ma vie avant mon ap­pari­tion dans les stu­dios. Foncière­ment New-Yorkaise (Corn and bred New-Y'orker), à part ma récente es­capade à Hol­ly­wood, je n’ai presque ja­mais quitté-Broad­way.

Com­ment j’ai fait ma carrière cinématographique? Ce fut à l’oc­ca­sion d’une pub­licité par le film, pour une mar­que de sucre. Le des­tin m’était doux, comme on voit. J’avais été in­tro­duite auprès d’un pro­duc­teur de films, très coté dans le monde cinématographique. Le di­recteur, cepen­dant, ne man­i­festa pas un

en­t­hou­si­asme déli­rant, à l’idée de me faire tourner... »

Notre jeune miss parvint cepen­dant, malgré sa pe­tite taille, à s’im­poser à l’ad­mi­ra­tion du pub­lic améri­cain, au­tant par son tal­ent, sa compréhen­sion de la mim­ique cinématographique et ses qualités pho­togéniques. Dans la no­tice dans laque­lle elle décrit suc­cincte­ment les étapes de sa carrière, la gra­cieuse artiste nous dit n'avoir eu que depuis trois ans les hon­neurs de l’écran. A l’époque où la nou­velle carrière à laque­lle elle se dévouait, ne sem­blait pas en­core de­voir lui as­surer la célébrité et la for­tune, May Mc Avoy ac­cepta, un poste d’in­sti­tutrice au « Nor­mal Col­lege » de New-York. Comme elle le rap­pelle, ce fut là une étape où passèrent d’autres étoiles de ( l’écran, telles Elsie Fer­gu­son, Lois Wil­son et Wanda Haw­ley, qui furent pro­fesseurs avant d’être artiste« de ciné.

La pe­tite taille de notre jolie héroïne, lui fut par­fois un empêche­ment à se pro­duire.

« On recher­chait sou­vent, dit-elle, des femmes grandes et élancées, pour les rôles de pre­mier plan; mais les pe­tits êtres ne peu­vent-ils aussi bien traduire les émo­tions hu­maines que les grands? »

11 faut croire cepen­dant que le tal­ent de Miss Mary Mc Avoy a eu rai­son des répug­nances des met­teurs en scène, puisqu’en ces dernières années, des rôles très intéressants lui furent confiés. Citons, par ex­em­ple, celui de la sœur de Madge Kennedy, dans « La Dame par­faite »; de ]Vlar.​garite Clark, dans « Mrs Wiggs » et de Flo­rence Reed, dans « The Woman under Oath ». Notre vedette eut le pre­mier rôle dans l’œuvre de J. Stuai*t Black-ton, (»L’Autre Epouse ». Ajou­tons à ces pro- / duc­tions, «L’Homme et sa Femme », le « Tommy sen­ti­men­tal » et enfin la déli­cieuse pro­duc­tion « Grizel » où notre héroïne déploie tout le charme de son tal­ent et de sa sere­ine beauté. Dans ce dernier rôle, où Mis« Avoy in­terprète un rôle de « girl écos­saise », elle a con­quis par sa grâce tous ceux qui eu­rent l’heur de l’ad­mirer.

Ajou­tons que la dernière pro­duc­tion où col­la­bore notre aimable. vedette, est « Un scan­dale privé », une œuvre qiui de­main sans doute verra l’écran, en Amérique et dans les grandes salles du Con­ti­nent.

EMKA.

Ceux qui veu­lent une pub­licité pro­duc­tive s’adressent à

Cirxé-IBeT7-cL

qui, par le Cinéma, pénètre dans toutes les familles. On ne déchire pas Ciné-Re­vue, on la con­serve.

Plus que ja­mais, au sor­tir du cat­a­clysme qui l'a si pro­fondément bouleversé, le monde d’au­jourd'hui est affamé de joie. Le be­soin de joie se devine dans tous les re­gards, comme dans toutes les paroles. En­fants aux joues fraîches, je­unes gens que la vie ap­pelle, hommes ou femmes soucieux ou désen­chantés, tous as­pirent à la joie. Et ce be­soin éclate, plus in­tense qu’ailleurs, dans les pays où le con­tre-coup de la guerre pro­longe les pires alarmes. Il se traduit par une vi­o­lente fringale de plaisirs et par cette « vague d’im­moralité» dont s’inquiètent les éduca­teurs et les penseurs.

En vain, pour en­rayer cette ruée uni­verselle, les moral­istes font appel aux con­ve­nances. Ils in­vo­qent le re­spect qui est dû aux tombes et aux ruine.s Ils prêchent de leur mieux l’austé-férité et l’économie. Mais, pour un nul succès.

Pourquoi? C’est qu’ils ont très mal posé la ques­tion. L’homme ne peut pas vivre longtemps sans joie. Il la réclame comme la plante exige le soleil. Pour lui, la joie est une be­soin inné. Elle est aussi le bi­en­fait par ex­cel­lence. Dans tout notre être, elle joue le rôle de l'ozone dans la na­ture. Au physique, elle rend notre res­pi­ra­tion plus libre et fait mieux cir­culer notre sang. Au moral, elle aide le tra­vail et l’étude.

Elle dou­ble nos ca­pacités et nos éner­gies, donne de l’élan à notre volonté et à nos actes, réprime nos mau­vais pen­chants et stim­ule nos bonnes in­cli­na­tions. Elle fa­vorise les re­la­tions so­ciales et resserre les liens de l’amitié. Tan­dis que le pes­simisme et le spleen n’édi­fient rien, la bonne humeur est es­sen­tielle­ment en­tre­prenante et con­struc­tive.

C'est l’er­reur de maintes philoso­phies, depuis le rig­orisme de Port-Royal jusqu'aux désespérants sophismes de Schopen­hauer ou de Ni­et­zsche, de con­cevoir la vie hu­maine en de­hors de la joie, comme si celle-ci n'était pas utile et même néces­saire à la vie so­ciale et in-di­vidu­elle. Dans son Traité de la joie de l'âme, où il réfute le jansénisme, Am­broise de Lom-bres, après avoir rap­pelé que la joie a précédé la douleur dans la nais­sance des êtres et des mon­des et qu’elle sur­vivra quelques jours à la souf­france, écrivait ces lignes qui définis­sent par­faite­ment son rôle dans l’or­don­nance des choses na­turelles et sur­na­turelles:

« Si tu as la joie au cœur, ton es­prit sera plus lu­cide, ta pensée plus claire, ton imag­i­na­tion plus vive, ton âme plus sere­ine, ta dis­po­si­tion morale plus élevée, ton com­merce plus aimable, ta santé plus solide, ta piété plus ten­dre, ta vertu plus prête au sac­ri­fice.

» Même pour le succès des af­faires tem­porelles, ajoute-t-il, la joie n’est pas in­utile. Grâce à elle, on sup­porte plus facile­ment la fa­tigue et on démêle mieux les dif­fi­cultés. Les fils les plus em­brouillés se dénouent, et on décou­vre sans peine le vrai moyen d’at­tein­dre le but. Un homme triste et anx­ieux ne sera ja­mais pro­pre aux af­faires, tout le laisse froid, tout lui sem­ble sus­pect, la moin­dre dif­fi­culté le décourage; pu bien il renonce à l’en­tre­prise, ou bien son tra­vail porte l’em­preinte des som­bres pensées qui l’obsèdent, du décourage­ment qui le domine. »

Il faut donc af­firmer le droit à la joie, mais non pas seule­ment le droit à.« des joies» pas­sagères et in­ter­mit­tentes, savourées par à-coup et par ac­ci­dent. La joie doit se mêler à notré ex­is­tence, et de­venir pour cha­cun de nous la bonne com­pagne de chaque jour, de chaque heure. Et c’est peut-être dans cette dis­tinc­tion, que la masse de l’hu­manité ne fait pas et de­vrait faire, que réside un des se­crets du malaise qui l’op­presse au­jourd’hui.


Pourqoi le be­soin que nous por­tons en nous, pourquoi ce droit à la joie qui n'est qu’une forme du droit à la vie, ne trou­vent-isl pas à se sat­is­faire par la mul­ti­pli­ca­tion des or­gan­i­sa­tions et des oc­ca­sions de plaisir dont l’après-guerre nous offre partout le spec­ta­cle? Pourquoi? Parce que cette sat­is­fac­tion, lorsqu’elle n’est pas tout à fait fac­tice, est en tout cas mo­men­tanée. Elle nous ar­rache pour quelques heures ou quelques min­utes à nos peines ou à nos en­nuis, mais ce n’est qu'un feu de paille, après lequel la vie re­de­vient plus noire. Sou­vent même, ces préten­dues joies sont mélangées de tant de con­ven­tion, de men­songe, de sno­bisme et de vanité, elles font payer si cher à nos santés ou a nos in­for­tunes les pau­vres par­adis ar­ti­fi­ciels qu’elles ont voulu nous entr’ou­vrir qu’elles jus­ti­fient tout à fait la réflex­ion désabusée de lord Palmer­ston: « la vie serait in­sup­port­able sans ses plaisirs. »

En suiv­ant main­tenant les en­tre­pre­neurs de joies publiques, nous cher­chons notre joie trop loin ou trop bas. « Plus est en vous », con­seille la de­vise un peu mystérieuse, qui se répète à Bruges, au mur du vieil hôtel Gruut-hu­use. Médi­tons le sens de cette de­vise et cher­chons da­van­tage la joie en nous-mêmes.

En nous-mêmes! ob­jecteront d’autres. Itîais si notre vie est en­deuillée ou cha­grine, com­ment établirons-nous en elle les con­di­tions de la joie? Com­ment? En étant joyeux... De même qu’en aimant, on finit par sus­citer l’amour et qu’on entraîne, pour ainsi dire, celui qu’on amie à la réciprocité, de même, à force de de­sirer et de vouloir la joie, on finit par la conquérir.

En ce do­maine comme en beau­coup d’autres, le pou­voir de notre volonté est plus grand que nous ne le croyons. Ne con­sta­tons-nous pas sou­vent que la bonne humeur d’un autre peut suf­fire à mod­i­fier nos dis­po­si­tions mélan­col­iques? N’est-il pas des être privilégié dont la joie ray­onne à ce point qu’elle en de­vient

com­mu­nica­tive et con­tagieuse, et qu’un de leurs pro­pos, un de leurs re­gards suff­isent à dis­siper l’ombre de nos cœurs? Pourquoi notre pro­pre volonté ne ferait-elle pas ce que peut obtenir la volonté d’autrui?

Qui nous empêche, chaque matin, d’in­viter notre âme à la joie et de lui tenir le lan­gage que nous tenons nous-mêmes à ceux que nous voulons con­soler et en­cour­ager? Tout bien pesé, la vie n’est-elle pas aussi riche en ar­gu­ments de joie qu’en mo­tifs de douleur? Le tout est d’ac­cueil­lir ceux-là plus volon­tiers que ceux-ci. Il est d’une très bonne hygiène morale de com­mencer sa journée en fre­donnant un air joyeux, ainsi que le con­seil­lait le prince de Ligne, et la vieille liturgie le savait bien quand elle in­scrivait aux matines d’ex­quises et fraîches can­tilènes comme celles d’Adam de Saint-Vic­tor.

Nous cher­chons notre joie trop loin de nous. Ou nous la cher­chons trop bas. Tout comme l’edel­weiss, la vraie joie ne fleu­rit qu’à une cer­taine hau­teur. On ne la trouve ni dans la fange des jouis­sances grossières ni sous la roche âpre de l’égoïsme. Elle réclame l'air des cimes. La fidélité à bien rem­plir les de­voirs les plus mod­estes de notre état, un cer­tain pa­tri-pris de sérénité et de bi­en­veil­lance vis-à-vis des choses et des êtres, le désir de ren­dre les autres heureux, la sat­is­fac­tion d’y avoir réussi, ou, plus sim­ple­ment en­core, le goût du foyer et le sen­ti­ment de la na­ture, le re­gard pur d’un en­fant ren­contré, un bel arbre ou le décor tou­jours émou­vant du ciel, l’amitié de quelques âmes bien choisies, un peu d’ex­er­ci­ce1 au grand air, un peu de bonnes lec­tures, de bonnes chan­sons, comme il en faudrait da­van­tage dans l'ex­is­tence de nos ou­vri­ers et de nos sol­dats, voilà de quoi « bâtir pour notre es­prit des nids de pensées joyeuses », suiv­ant la jolie image de Ruskin, — et le moin­dre se ces procédés mut fous les thés-tan­gos des deux mon­des. H .CAR­TON DE WIART.

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ROYAL - ZO­OLO­GIE CIN­EMA

KISMET

(Fa­talité)

ÄWJWWVLV.

Hadji, men­di­ant arabe a in­volon­taire­ment sauvé son plus mor­tel en­nemi, un sheik pro­scrit, qui, pour le récom­penser du ser­vice qu’il lui a rendu, lui jette une bourse pleine d’or. Il lui révèle son iden­tité, Hadji- im­plore Allah pour qu’il l’aide dans sa vengeance, puis il vole des vêtements neufs.

11 se rend chez sa fille, qui est aimée du Cal­ife. Celui-ci vient la voir fréquem­ment déguisé en jar­dinier. Cepen­dant la po­lice arrête Hadji et le traduit de­vant le visir Men­sur pour le vol qu’il a com­mis. Men­sur lui ac­corde son par­don sous la con­di­tion d’as­sas­siner le. Cal­ife, et lui promet d’épouser sa fille, aus­sitôt le meurtre ac­com­pli.

Hadji con­duit sa fille auprès de vizir et se met à la pour­suite du Cal­ife, mais il échoue dans sa ten­ta­tive et est em­pris­onné. Dans la prison il ren­con­tre son en­nemi le pro­scrit, qu’il étran­gle. 11 parvient à pren­dre la fuite et se rend à la de­meure de Men­sur, où il ap­prend que le vizir n’est àutre que le fils du pro­scrit; dans sa colère il le lue à son tour.

Le Cal­ife survient alors pour repren­dre sa fiancée, il con­damne Hadji au ban­nisse­ment et épouse sa fille.

Pro­gramme du 18 un M novem­liw

G aura ut tani­ftl

Pro­gramma van 18 lot 1 Mendier

QoM­mont-Woe­fcb­tatói

KISMET

Mer­veille cinématographique en 9 par­ties avec

Otis Skin­ner

dans le rôle prin­ci­pal.

Adap­ta­tion mu­si­cale de Mr H Ceule­mans

Kine­matographisch meester­w­erk in 9 dee­len met

Otis Skin­ner

in de hoof­drol.

Muziekalen aan­pass­ing van Mr. H. Ceule­mans

La se­maine prochaine: POUR L HON­NEUR D’UNE FEMME, in* erprété par Aanstaande week: VOOR DE EER EENER VROUW, ver­tolkt door

Mai’v Mac-Laren

que vos yeux ver­rou

avec un réel plaisir et une cu­riosité sans cesse en éveil, ce sont les belles pages de grand ciné-ro­man

L’OItri­IK­IJXË

où son au­teur Louis FEUIL­LADE', avec sa maîtri se habituelle, rap­pelle de jolies évo­ca­tions d’Ori­ent. A des scènes émo­tion­nantes rem­plies d’imprévu, succède un joyeux hu­mour qui vous réjouira agréable­ment, el vous rever­rez vos artistes fa­voris BIS­COT, San­dra MILOWANOFF, MICHEL, HER­MANN, MATHE, ROL­LETTE, Blanche MON­TEE, etc., dont le tal­ent est tou­jours aussi séduisant.

As­sis­tez donc, à ce spec­ta­cle at­trayant, car ce sont les meilleures de vos soirées que vous passerez à chaque épisode de

L’ORPIIÉLINE

à par­tir du di­manche U décem­bre au

Cinéma

Zo­olo­gie

rWVWJWVWm­r­mVJVmVVW

iWi­WWti

uwe oogen zullen zien

met een waar ge­noe­gen, en eene al­toos opgewekte nieuws­gierigheid, zijn de schoone bladz­i­j­den van den grooten cine-ro­man

ISE WEES

waarin de schri­jver Louis FEUIL­LADE, met zijn gewoon meester­schap, het Oosten in al zijne

meester­schap, het Oosten schoonheden doet herieven.

Op de hartroerende toonee­len met on­verwachte gebeurtenis­sen ge­vuld, volgt een vroolijk humor welke u op aan­ge­name wijze zal ver­heugen; en gij zult uwe geliefkoosde artis­ten BIS­COT, San­dra MILOWANOFF, MICHEL, MATHE, ROL­LETTE, Blanche MON­TEL, enz., waar­van het tal­ent al-iijd even bekoor­lijk is, wed­erzien.

Komt dus naar dit aantrekke­lijk spek­takel, want gij zult de schoonste uwer avon­den bij elke episode van

in Ki­i­ic­ina Zo­olo­gie

van af Zondag door­bren­gen.

De­cem­ber

KISMET

(Nood­lot!

Hadji, een ara­bisch be­de­laar, heeft zon­der het te willen, zi­j­nen doo­dsvi­jand, een ver­ban­nen sheik, gered, en deze voor den be­wezen di­enst te be­danken, werpt hem eene beurs met goud­stukken ge­vuld toe, en maakt zich ken­baar. Hadji aan­roept Allah dat hij hem in zijne wraak zou helpen, en steelt later nieuwe kleed­eren.

Hij begeeft zich naar zijne dochter, welke van den Cal­ife be­mint wordt. Deze komt liaar, als hov­e­nier verkleed, dik­wi­jls be­zoeken. In­tuss­chen-tijd wordt Hadji aange­houden en moet voor den Vizir Men­sur, voor den geplceg­den dief­stal, ver­schi­j­nen. Men­sur schenkt hem genade onder voor­waarde dat hij den Cal­ife doodt; en be­looft hem zijne dochter te huwen zoo spoedig de moord vol­bracht is.

Hadji brengt zijne dochter bij den vizir en achter­volgt den Cal­ife. Maar zijne poging mis­lukt en wordt gevan­gen genomen. In het gevang ont­moet hij zijn vi­jand, den ban­nel­ing, en ver­wurgd hem. Hij gelukt er in te ontsnap­pen en trekt naar de won­ing van Men­sur waar hij verneemt dat deze nie­mand an­ders is dan de zoon van den sheik, en in zijne woede ver­mo­ord hij hem.

Op dit oogen­blik ver­schi­jnt de Cal­ife om zijne ver­loofde te herne­men; hij vero­ordeelt Hadji tot ballingschap en huwt zijne dochter.

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Im­primerie du Cen­tre, 26, Rem­part Kip­dorp, An­vers,


VERKOOP

aan zeer

VER­MIN­DERDE PRI­JZEN

bij schors­ing van bedrijf

DEGELIJKE MO­BILIEREN TAPI­JTEN

MELK­MARKT 10-12

Comme « Maris aveu­gles », cette autre belle pro­duc­tion que hier en­core nous ap­plaud­is­sions avec émo­tion, le «Passe-Partout du Di­a­ble » nous mon­tre une femme en butte aux ten­ta­tions. mais qui sait les vain­cre après avoir passé à deux doigts de1 l’in­con­duite, les vain­cre et re­conquérir avec l’amour de son époux, son bon­heur un in­stant menacé.

Le scénario nous présente l’au­teur dra­ma­tique War­ren Good­wright, jeune, avide de gloire et de for­tune. Sa femme, afin de plaire à son mari, s’en­dette chez les grands cou­turi­ers parisiens. Le di­recteur de la mai­son Ma-lot talonne notre aimante co­quette, et lui offre le moyen de payer ses dettes cri­ardes, sans

que son mari ait vent de ses prodi­galités: ceci par l’en­trem­ise d’un of­ficier améri­cain épris de la jeune femme. Mais Grace résiste, malgré la per­spec­tive d’une vie mondaine, in­sou­ciante et belle. I.’of­ficier pour­tant se fait plus pres­sant, les créan­ciers plus in­traita­bles: com­ment éviter l’en­grenage? Suc­Combera-t-elle à la ten­ta­tion, au « Passe-Partout du Di­a­ble »: désir de plaire, be­soin de paraître...?

Un jour­nal­iste mar­ron raconte dans sa feuille à potins boule­vardiers une in­trigue d’amour entré un jeune et riche of­ficier améri­cain et une jolie com­pa­tri­ote.

L’al­lu­sion est di­aphane1, et Paris a com­pris. Seul, War­ren Good­wright ig­nore. Au con­trai-


Et pour­tant: sa femme est là, dans ses ap­parte­ments, avec le cap­i­taine... et ils sont irréprochables. Good­wright et Grace se com­pren­nent enfin, après l’âpre et douloureuse lutte de con­science de ces deux époux faits pour s’aimer et se com­pren­dre, l’amour reparaît, plus vi­vace, plus con­fi­ant, et une nou­velle ère de bon­heur s’ouvre après qu’ils ont longé

[ayavayav

re, ayant lu l’ar­ti­cle, il con­stru­ira eur cette in­trigue une comédie nou­velle.

Le soir de la représen­ta­tion, la pièce de Good­wright a un gros succès... d’ap­plaud­isse­ments ironiques, car le Tout-Paris des premières voit en lui non seule­ment le mari.., mal­heureux, mais en­core le mari com­plaisant, qui a eu le mau­vais goût de met­tre en scène ses in­for­tunes con­ju­gales, afin de se tailler un facile succès.

Il com­prend enfin la honte dont le souille ce coupçon de la foule. C’est l’ef­fon­drement...


l'abîme où sem­blait de­voir som­brer leur hon­neur...

Nous ne dirons pas ba­nale­ment que c£ film est «cap­ti­vant«: il y a plus dans cette œuvre magis­trale. D’abord, l’étude d’un cer­tain monde de Paris — et de: toutes les grandes villes — qui haarte les mi­lieux mondains, ces oisifs qui pe­u­plent leur vie fac­tice de can­cans et de calom­nies, qui ont des sourires en­ten­dus et des in­sin­u­a­tions per­fides à l’adresse des plus irréprochables: par méchanceté, par jalousie, peut-être plus en­core par passe-temps... Mais il y a surtout, dans cette pro­duc­tion bril­lan­feaussi par l’at­trait de ses décors de luxe, une leçon sem­blable à celle découlant de «Maris aveu­gles ».

Cette leçon est bonne pour vous tous, hommes et femme’s de tous mi­lieux, de toutes classes de la société. Cei • • dans ce film, les cir­con­stances furent quelque peu forcées pour aider à la compréhen­sion, mais la trame n’en est-elle pas sem­blable à celle du drame caché qui se joue hélas dans tant, de familles?

Le « Comp­toir du Film » qui possède l’exclu sivité de cette pro­duc­tion pour la Bel­gique, peut se féliciter de pou­voir of­frir aux di­recteurs de nos salles de cinés une œuvre d’une aussi haute valeur morale, d’un intérêt aussi puis­sant; et s’il est vrai que cette pro­duc­tion passera bientôt dans nos plus grandes salles de (spec­ta­cle (le Vic­to­ria, de Brux­elles, par ex­em­ple), nous croyons que l’opin­ion du pub­lic — ce juge sou­verain — jus­ti­fiera la nôtre.

EMKA.

Pour les pe­tits en­fants

Le cinéma con­tre la tu­ber­cu­lose»

Depuis qua­tre ans, les Etats-Unis sont nos as­sociés pour une tâche nou­velle. Nos paysans de France, qui savent ce que fut, pen­dant la guerre, l’œuvre des in­fir­miers et des hos­pi­tal­iers améri­cains, s’éton­mient par­fois de voir un camion, qui sem­ble de la Croix-Rouge, faire soudain halte dans leur vil­lage, si heureuse­ment éloigné des régions dévastées.

Tout est là, et les làvages sont, pires que tu .ne crois, paysan de France. Ton en­nemi se nomme tu­ber­cu­lose. Com­ment le vain­cre? C’est ce que vi­en­nent t’ap­pren­dre les conférenciers ciinématog­Taphistes de la .mis­sion Rock­e­feller, représen­tants d’une na­tion qui est par­v­enue à réduire de 53 p, c, le ter­ri­ble fléau en 25 ans. En France, au con­traire, les souf­frances, les fa­tigues de la guerre, la misère phys­i­ologique, conséquence de l’oc­cu­pa­tion alle­mande ou de la cap­tivité, au­raient donné 800,000 tu­ber­culeux. On a cal­culé que, toutes les dix min­utes, suc­com­bait un Français tu­ber­culeux, s’il en meurt en­v­i­ron 200,000 par an. Rete­nions que, la décla­ra­tion de la tu­ber­cu­lose n’étant pas of­fi­cielle, ces chiffres ne sont pas ab­so­lus. Ils sont, hélas! au-dessous de Va vérité.

A peine arrivée dans une ville ou dans un vil­lage, la mis­sion Bock­e­feiler, com­posée de deux conférencières, d’un conférencier et d’un chauf­feur cinématographiste, déploie son af­fiche de toile, répand brochures et cartes de pro­pa­gande et com­mence son œuvre: causeries aux pe­tits, conférences aux grands, ciné doc­u­men­taire et anec­do­tique d’un sym­bol­isme facile. La présen­ta­tion est faite aussi bien sous de mod­estes halles que dans les impéri­ales arènes de Nîmes. Con­fes­sons que, partout, l’oquvre de la mis­sion Rock­e­feller était néces­saire.

Nos classes ru­rales et ouvrières ont trop longtemps dédaigné l’hygiène. Certes, le sport avait beau­coup fait pour Hygiène; mais il ne dévelop­pait que ceux qui avaient tri­omphé des pires dan­gers de leur en­fance. La mis­sion Rock­e­feller veut sauver nos tout pe­tits. Elle a déjà par­couru 51 départe­ments, prononcé 3,357 causeries en­fan­tines et 1,505 conférences aux adultes. Or, l’ef­fort généreux n’a pas été vain.

Tantôt c’est la mère qui se fait per­sua­sive ou le chef de famille qui im­pose la vérité hygiénique; tantôt ce sont les en­fants, con­quis aux ex­i­gences de la vertu cor­porelle comme à un jeu nou­veau. Le résul­tat? On ouvre les fenêtres... et songeons à ce que ça représente de nou­veauté pour tant de paysans! On dort la fenêtre ou­verte, ce qui est plus nou­veau en­core... On donne un es­sort inat­tendu au com­merce des brosses à dents!... Car l’Amérique a pu dominer la tu­ber­cu­lose, con­tre laque­lle il n’ex­iste cepen­dant pas de remède spécifique, seule­ment par l’hygiène.

— L’in­stinct de préser­va­tion de la race répond à notre appel! nous dit une des plus dévouées conférencières de la mis­sion Rock­e­feller.

Le sana­to­rium et le dis­pen­saire se dévelop­pent. Mais que Jacques Bon­homme re­ti­enne l'en­seigne­ment des amis d’Amérique et en fasse ap­pli­ca­tion. Le soleil qui fait, lever les blés, tue aussi le mi­crobe, ami de l’ombre em­puantie. Pour tes pe­tits en­fants, pour ta race, pour les fu­turs se­meurs de blé, ouvre, Bon­homme, la fenêtre au soleil en qui tu as con­fi­ance! (« Le Matin ».)

Les Jolies Modes

= PARAIT LE 5 DE CHAQUE MOIS Edi­teur:

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Par an: 15.00 frai

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Dit blad ver­schi­jnt in de Vlaarrsche taal on­der­den titel van De Nieuw­ste Modes van Par­ijs.

Pour tout ce qui con­cerne /'AD­MIN­IS­TRA­TION, la Rédac­tion, la Pub­licité de CINÉ-RE­VUE, s'adresser à l'Édi­teur, M. J. MEUWIS­SEN, rue Charles De Coster, tO et 12. — Téléphone L. t67ô.


Il y a de la fine comédie, du vaude­ville hi­la­rant, des pe­tits côtés dra­ma­tiques dans ce film qui de­main sera ap­plaudi dans nos prin­ci­pales s&Ues; il y a aussi une mise en scène des plus belles, prise dans la na­ture même, dans des paysages de toute beauté de la Nou­velle-Orléans et de la Loui-

'L’in­terprête prin­ci­pale — Miss Roberts — n’est pas une in­con­nue pour les fer­vents du ciné(; déjà, elle s’est fait ap­plaudir, en com­pag­nie de Lyons pt de Moran, dans des comédies pétillantes d’es­prit; puis dans le drame, elle s’est révélée artiste de pre­mier plan; enfin dans << Lasca » et « L’Adorable Sauvage », elle s’est mise au pre­mier rang des étoiles de première grandeur..

Le scénario de l’œuvre que nous présen­tons au­jourd’hui au pub­lic — Je­unesse' Dorée — sem­ble avoir été écrit spéciale­ment pour Miss Roberts; nous l’y retrou­vons en Aline de Pi-brac-Bel­leyne, or­phe­line élevée dès son plus jeune âge au cou­vent; son grand père pa­ter­nel, plus proche par­ent, ne s’oc­cupe d’elle que quand il s’agit de la marier, et décou­vre lui-même le préten­dant à une aussi jolie main.

Notre espiègle pour­tant, ar­rivant à la de­meure de ce par­ent, s’y trouve en présence d’un jeune homme qu’elle prend tout d’abord pour le fiancé qu’on lui offre. Ce n’est pour­tant qu’un em­ployé cl’upe com­pag­nie de cof­fres-forts, chargé par le vieux Bellôyne, de placer une fer­me­ture hermétique à son caveau à vins et liqueurs; car le vieil­lard est amoureux de la dive bouteille, et il n'est donc pas éton­nant que, à l’insu de son grand père, Aline brûle la po­litesse au vrai préten­dant — l’af­freux es­cogriffe Onésime Lau­ris­tona de Rome-


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rai­itin — pour pren­dre la clé des champs en com­pag­nie de Télu de son cœur, l’em­ployé Henri Burke.

Ici com­men­cent les scènes bur­lesques et pleines d'hu­mour: un porte-cig­are ou­vragé, don de l’impéra­trice est le sim­ple objet qui sauve Henri des mains de ses agresseurs: à l'écran, le lecteur verra à la suite de quelles émou­vantes et bizarres cir­con­stances.

Puis, nous as­sis­tons à un duel sans résul­tat entre les deux préten­dants. Par­don, il y a un résul­tat; cet idiot de Lau­ris­tona manque le représen­tant de cof­fre-forts, mais at­teint... le porte-cig­are de l’Impéra­trice.

Etouf­fant un juron, Bel­leyne se met à sa pour­suite, tout prêt à l’écorcher. Heureuse­ment que le mar­quis tout proche offre un refuge au pi­teux tireur, et Onésime Lau­re­stona de Ro­moran­tin, de s’y en­gouf­frer pour échap­per aux suites de sa mal­adresse.

Tout cela d’ailleurs se ter­mine à la joie do tous, par l’union de notre jolie pen­sion­naire avec ce di­a­ble d’em­ployé, que Bel­leyne agrée enfin comme mari d’Aline, malgré la répug­nance de ce dernier pour toute bois­son al­coolique.

Rud­yard Kipling fail du Cinéma

Voici une re­crue qui prouve com­bien le cinéma s’im­pose aux artistes mod­ernes. Rud­yard Kipling, l’il­lus­tre au­teur de la «Jun­gle » et de « La Lumière qui s’éteint », tra­vaille à un scénario: « La Porte des cent douleurs », dont on dit, d’avance, le plus grand bien.

Ce ne sera pas son coup d’essai. Il paraît que ses pre­miers films coûtèrent à Rud­yard Kipling un labeur pa­tient et ardu. « Il em­ploie, dit un de ses col­lab­o­ra­teurs, il em­ploie jusqu’à deux mille mots pour décrire une mai­son. Rien n’est laissé au hasard; les plus pe­tits détails sont notés avec le plus grand soin».

Aussi, le grand ro­mancier, qui ex­celle à re-/ con­stituer les scènes de la vie ex­o­tique, passe des journées entières au « British Mu­seum », étu­di­ant avec soin les ob­jets qui en­trent dans ses scénar­ios.

Et son succès est com­plet. Dernière­ment, à Los An­ge­les, la cap­i­tale du film, les In­di­ens engagés pour fig­urer dans une scène ima­ginée par Kipling, ne purent retenir leurs larmes, tant le réal­isme du sujet les émut.

Et à quels beaux films ne pense-t-on pas, si l’on se remémore ce que Kipling a conté, jusqu’à présent, dans ses livres? FRED.

— Gros succès, très intéressante cette expédi­tion au Pôle Sud.

— Oui, en de­vrait nous Ja re­donner cet été... ça nous rafraîchi­rait!

Nous sommes-nous assez élevés con­tre la sécher­esse? Notre récla­ma­tion a été en­ten­due en... haut lieu! Voilà de l’hu­midité, de la neige, du vent ..

Com­pen­sa­tion pour ceux qui ne vont même pas voir l’as­cen­sion du Mont-Blanc au ciné.

— En somme, il n’y a pas grand’chose comme ac­tu­alité, cette se­maine?

— Non, il n’y a même pas d’ac­trice qui ait çerdu son col­lier de per­les?

Tous les jour­naux ont parié d’uae brave dame qui vient d’être cam­briolée selon les méth­odesdu cinéma: cagoules, mains gantées, etc., etc...

Ne nous éton­nons pas, si, un iour, MM. les cam­bri­oleurs con­vo­quent un opéra­teur pour pren­dreleur­sopérat­lons!

— Al­lors, mon vieux, ça ne va pas?

— Non, je viens de tourner une scène

telle­ment triste... J’ai payé mon terme... Cinèmag­a­zine.

On an­nonce pour bientôt l’avion sans pi­lote.

Voilà un ap­pareil qui jouera un grand rôle dans le film d'aven­tures* mais... at­ten­tion à nos têtes.

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Avec le pre­mier frimas, la co­quet­terie fémi­nine s’en­ri­chit d’un souci nou­veau s’il faut songer tou­jours à l’har­monie et la beauté du vêtement, il im­porte de se garan­tir avant tout des in­tempéries. Dans cet ordre d’idées, nous croyons utile pour nos lec­tri­ces de leur présen­ter les pra­tiques modèles il­lus­trant cette page, tailleurs et man­teaux d’arrière sai­son, dont la coupe répond au mieux aux néces­sités du mo­ment.

Le pre­mier de ces modèles, est fait de du­vella moutarde, avec col de loutre, et tresses cirées. Le sec­ond, pour la con­fec­tion duquel nous précon­isons une du­ve­tine bleu an­cien, se pare de four­rure. Puis, voici un man­teau de per­l­laine gris-souris, agrémenté de skungs, façon pra­tique par ex­cel­lence.

Dis­ons aussi un mot de ce joli cos­tume