Programme from 10 to 15 Sep. 1921



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#291

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CINÉ-RE­VUE

Cca cter

cLguhA JLt&tC'

TAILLEUR, pour Dames et Messieurs. Henri Ju­vyns, 131,rue de Bra­bant, Brux­elles. BI­JOUTIER. Ernest Baug­niet, 5, rue du Tab­ora (rue au Beurre), Brux­elles. Spécialité de pièces sur com­mande.

AUTOS. Tal­bot Dar­racq. (1t. Eÿcken & J. Tal­boom), 29, rue de la Paix, Brux­elles. Téléphone: 127.94.

AUTOS (Répa­ra­tion). L’Auto Mécanique, 10, rue Jules Fran­qui, Brux­elles.

PNEUS. Le pneu HEVEA est le pneu tri­om­pha­teur. Réclamez - le dans tous les garages.

TICK­ETS, BOBINES, BLOCS-DU­PLEX. Ed.

Odry-Mom­mens, 17, rue d’idalie. Tél. Linth. 63, Brux­elles.

LIN­GERIE. Bi­chon Sœurs, 269, av­enue Ro­gier, Brux­elles.

CORSETS SUR MESURES, Lin­gerie et Blouses.

Rachel Van Driess­che, 44, rue Les-brous­sart, Brux­elles.

MODES, Jour­naux de Modes. Jean Félix, 20, rue Al­bert de La­tour, Brux­elles. .

PUB­LICITÉ Aug. Del­mar­cel, 25, rue Dupré, Jette-Brux­elles. Tél.: Brux. 466.59. Con­ces­sion­naire de la pub­licité dan( Ciné-Re­vue.

POIS­SON­NERIE. Tbielo­mans, 16-18, quai aux Briques. Tél. Brux­elles 8815.

HUITRES. Léon Bernard, 7, rue du Tab­ora (rue au Beurre), Brux­elles, Tel.: 4579.

RESTAU­RANT. A la Renommée, 87, rue Saint-Lazare, Brux­elles, Tél.: 8789.

RESTAU­RANT. Restau­rant du Filet de Sole.

Le ven­dredi, sa bouil­l­abaise. Tél.: 6612, Brux­elles.

RESTAU­RANT. Restau­rant du Savoy, les jours de courses, ses déje­uners à prix fixe servis rapi­de­ment. Retenir sa table. Tél.: 125.06 Brux­elles.

LA GRAPHOLO­GIE vous révélera le car­actère in­time et les in­stincts de ceux qui vous intéressent. Adressez les doc­u­ments (let­tres signées et en­veloppées par ex­em­ple) avec bon de poste de cinq francs pour es­quise de car­actère, 10 francs pour étude complète, à M. Le­v­a­tor, aux bu­reaux de la Ciné Revue, 10, rue Charles De Coster. (

Quel mal­heur! vous avez déposé votre bilan.

- Oui, Je me re­tire des af­faires. (L’Œuvre.)

Vit­rine Op­u­lente

en 2 mois par les Pilules Qaléglnes. Les Pi Iules Galéginos sont in­com­pa­ra­bles pour dévelop­per et raf­fer­mir les seins, ef­facer les sail­lies os­seuses, combler les salières ei don­ner à la poitrine des con­tours har­monieux et séduisants, Elles sont ab­sol­u­ment in­of­fen­sives et elles réus­sis­sent aussi bien chez la femme que la jeune fille. Traite­ment facile à suivre en se­cret. Prix: 5 francs dans toutes les bon, pharm, et au dépôt général Pharm. Mon­di­ale, 65, rue Ant.-Dansaert, Brux­elles. Méfiez-vous des con­trefaçons sans valet .

LIEGE: Pharm. Goossene, 98, rue de la Cathédrale AN­VERS: Phar­ma­cie-Droguerie, H5, rue Mon­tigny G.​yVD: Pharm. Ver­gae­len, 45, rue des Champs. CHARLEROI: Pharm. Sol­let, 15, rue de Mar­ci­uelle NAMUR: Pharm. Chisogne, 2, rue Gode­froid. MONS: Pharm. Her­mans, 19, rue de l’Athénée. OS­TENDE: Pharm. Halewyek, Place d’Armes, 12.

ANNÉE. — N1 21.

1921.

Guy lïhôra­ture

Or­tL­Coxe crfft­clal bel­cyz de Veut

....​minim....

Ujs. /Jus­noxo OU1 sh?ofeZ/ércur/e j1pow­jant uy&j/MxA, \\ jAboivne­ment cmw.​ugL 95Æ1

Le Fâ-Clxeu-x;

jouir •! ions les’droits accto!-- a i liumb’!« spec­ta­teur (s'il lui en reste en­core).

Je m’assieds, je prends un pro­gramme. Il faut être chic, n’est-ce pas!

Je me cale le plus con­fort­able­ment pos­si­ble dans -mon fau­teuil, je me décou­vre, je me gratte le men­ton -et prête la plus grande -at­ten­tion au som­bre drame qui se déroule à l’écran.

Tout à coup un pied frôle le mien...

...​Continue sa course et m’écrase l’or­teil gauche.

Je* grom­melle et je fixe un œil mau­vais sur mon voisin de droite. C’est une adorable jeune fiLle et d’un -chic... un peu osé. Une gorge nue.

frémis­santes.

Par galanterie, je n’ose in­ter­peller cette pe­tite per­sonne et lui faire grief de son aimable coup de pied.

Les ban­dits mex­i­cains enlèvent la toute gra­cieuse ingénue à la barbe de son -papa. Le shériff, immédi­ate­ment prévenu, s’élance, suivi de ses hommes, à la pour­suite des ravis­seurs. iLa sal-l-e entière frémit. Pas au­tant que la tur­bu­lente jeune fille qui, sous un brûlant baiser de son sigisbée (car vous ne vous êtes pas ima­giné qu’elle -soit venue seule au cinéma) ferme les y-eux et penche la tète vers mon épaule. Je me recul-e prudem­ment et je songe: Si j’étais un de -ces mar­mousets je me serais méfié. Un censeur pou­vait se trou­ver dans la s-a-lle!

Non, je n’aime pas ces re­muants per­son­nages -qui n-e vi­en­nent au -ci-né que pour se livrer à des ébats amoureux. Ils en­nuient beau­coup les fer­vents de l’Art Muet et peut-être,, -don­nent-ils de vi­laines -idées à de vieux mes-, sieurs céli­bataires.

At­ten­tion!

-Les cris d’en­fants en bas-âge, -les réflex­ions, saugrenues, les oh, les ah, -m’hor­rip­i­lent aussi.

Un cinéma est un tem­ple où l’es­iprit ne doit être préoccupé -que par les féeries de la lumière. Il faut qu’il y règne une at­mo­sphère de re­cueille­ment qui per­me­tte de mieux com­pren­dre l’ac­tion qui se joue à l’écran.

Quelqu’un parle de l’éduca­tion du piéton à la rue, pourquoi ne ferait-on pas l'éduca­tion du spec­ta­teur au cinéma?

Lorsque je me paie ma place, je suis 1-e plus iras­ci­ble d’entre les hu­mains.

Mag­is­ter dixit! M. RIVAL.

(-Le «Cinéma in­ter­na­tional».)


CINÉ-RE­VUE

lie Giné, Prop­a­ga­teur des Sci­ences.

Hier en­core con­sidéré unique­ment comme la dis­trac­tion pop­u­laire par ex­cel­lence, le cinéma sera bientôt utilisé dans tous les do­maines comme moyen de dif­fu­sion des con­nais­sances hu­maines.

Dans cet ordre d’idées, il est Intéressant de suivre les pensées et les pro­jets de l’écrivain de tal­ent, doublé d’un spir­ituel fan­tai­siste qu’est Henry de Forge, qui s’est plu à étudier la branche cinématographique, dansles mul­ti­ples ap­pli­ca­tions que l’on est en droit d’at­ten­dre de cette géniale in­ven­tion. H. de Forge est le Jules Verne de notre époque: dans des ar­ti­cles doc­u­mentés parais­sant dans une pub­li­ca­tion lue unique­ment par des par­lemen­taires et des uni­ver­si­taires, il ex­pose ses vues sur l’avenir du cinéma, en don­nant libre cours à son imag­i­na­tion marquée du meilleur hu­mour.

Selon lui, de­main verra le cinéma pénétrer dans les mi­lieux qui lui sont restés jusqu’à présent les plus fermés: chez les par­ti­c­uliers qu’il dotera de beaux sou­venirs de voy­age; chez le chirurgien et le médecin qui pour­ront grâce à lui suivre les progrès de leurs opéra­tions et les ef­fets de leurs traite­ment sur le malade; dans la po­lice auquel il ren­dra des ser­vices zélés, no­tam­ment dansles cas de con­stats où il sera un témoin in­dis­cutable.

Nos lecteurs se sou­vien­dront du grand re­ten­tisse­ment que soule­vait, peu avant la guerre, le film des opéra­tions du doc­teur Doyen. Si le pub­lic tout en­tier s’y est forte­ment intéressé, c’est peut-être

Les pneus Hevea

sont les tri­om­pha­teurs

N’EN USEZ PLUS D’AUTRES

364, fougue rut d’ftrgilc, ÄuVtrj

un peu aussi parce que le fait avait de peu banal et d’an­gois­sant; mais on se ren­dra compte que le but prin­ci­pal n’était pas de don­ner ces opéra­tions en spec­ta­cle à la masse, pour qu'elle y sat­is­fit sa cu­riosité et sou goût d’émo­tion. Ce film en effet représen­tant dans toute sa vérité les différentes phrases d’opéra­tion par une des plus hautes som­mités médi­cales, fai­sait au cinéma une chaire par laque­lle les étu­di­ants en médecine et les je­unes médecins pou­vaient s’ini­tier à la « manière „ d’une des maîtres de la chirurgie française.

De Jour­nal re­latait ces jours derniers ce fait que des films améri­cains représen­tant des op­er­a­tion»/ chirur­gi­cales, étaient envoyés en Eu­rope. Le but pour­suivi par les chirurgiens de New-York n’est point de faire mon­tre de leur savoir faire, mais plutôt d'échanger de- pareils films doc­u­men­taires avec les pays étrangers où la sci­ence de guérir compte comme chez éux des hommes de grande valeur. Ils par­tent de ce principe qu’ils ne sont pas uni­versels, qu’on peut faire mieux qu’eux, et que les sa­vants des deux mon­des doivent ap­pren­dre sans cesse l’un de l’autre pour le plus grand bien de l'hu­manité.

Le corps médical et chirur­gi­cal français saura, n’en dou­tons pas, con­tin­uer la voie que mon­tra le grand Doyen. Et nous, belges qui comp­tons parmi nos som­mités médi­cales des noms glo­rieux comme celui de Bor­det, sera-t-il dit que nous ne met­trons pas tout en œuvre pour suivre la voie tracée par les grands es­prits sci­en­tifiques de France et d’outre At­lan­tique? M. K.

Lui. — Celle artiste est vrai­ment très Seule­ment, elle a la bouche un peu com­mune.

Elus, (agacée),.— Com­mune? Tu pour­rai •• tlirv comme deux!

La Matin.

CINÉ-RE­VUE

Les Jolies Modes cTEn­fants

Un bel album il­lustré et trai­tant des modes d'en­fants à tous âges, depuis la layette de bébé jusqu’aux gra­cieuses robes des je­unes filles déjà graadelet-tes: voilà ce que nous olTrc la mai­son d’édi­tions FÉLIX, 20 Rue Al­bert de La­tour, à Brux­elles.

Les ma­mans se réjouiront de voir rassemblées un nom­bre uussi con­sidérable de toi­lettes en­fan­tines, parmi lesquelles il fera bon puiser pour ha­biller A ravir nos bam­bins et bam­bines. Ce qui charme surtout dans cett„ belle col­lec­tion de plus de deux cents modèles, c’est que le côté pra­tique et l’hygiène n’ont point été per­dus de vue. La co­quet­terie en­fan­tine ne peut en effet ex­is­ter au détri­ment du cou fort et de la santé des petiots; A notre époque de sport et tie scout­ing, plus que ja­mais, le vêtement de la jeune généra­tion doit laisser au corps toute sa lib­erté d’al­lure et de mou­ve­ment, sans con­trainte.

Nous con­seil­lons A toutes les lec­tri­ces de Ciné-Revne de se pro­curer le su­perbe album « Jolies Modes d’en­fants », et pour ce de faire par­venir un bon-poste de 3 francs A l’adresse ci-dessous:

Mai­son J. FÉLIX

zo, Rue Al­bert de La­tour, BRUX­ELLES

LE TOUR DE FRANCE

VILLÉGI­A­TURE

— Pourquoi qu’iis font ga?

— Paraît que c’est pour se faire maigrir!

(Le Jour­nal)

Alors, tou­jours arrêté, l’as­censeur?...

Je vous crois, il y a un voyageur qui y couche!

(Le Jour­nal)

Pour tout ce qui con­cerne l'AD­MIN­IS­TRA­TION, la Rédac­tion, la Pub­licité de CINÉ-RE­VUE, s'adresser à l'Édi­teur, M. J. MEUWIS­SEN, rue Charles De Coster, 10 et 12. — Téléphone L. I67S.


CINÉ-RE­VUE —

LA DANSE

On sait que Louis XIV aimait avec pas­sion les bal­lets, trav­es­tisse­ments, mas­ca­rades et féeries. II y jouait un rôle avec princes, princesses, ducs, ducliesses, etc. et était paraît-il, un des meilleurs danseurs de la troupe titrée. Mais l’art tombait en déca­dence; les seigneurs dan­saient mal; peut-être étaient-ils rebutés par le succès des artistes qu’on mêlait dans leurs rangs. Aussi en 1661, le monar­que décida la création d’une académie de danse, « parce que, di­s­aient les let­tres-patentes, l’art de la danse a tou­jours été re­connu l’un des plus honnêtes et des plus néces­saires à for­mer le corps aux ex­er­ci­ces, par conséquent l’un des plus utiles à notre no­blesse, non seule­ment en temps de guerre dans nos armées, mais en­core en temps de paix dans nos bal­lets. »

Néan­moins, il ne paraît pas que la nou­velle académie ait eu grande in­flu­ence sur les seigneurs, tan­dis qu'au con­traire on vit bientôt ap­paraître une armée de danseurs, dont on retrouve lenom dans les écrits du temps: Pécourt, Beauchamps, Blondy, Feuil­let, De­saix, Bal­lon, etc. Pécourt, a com­posé plusieurs danses: la bourrée d'Achille, le Rigaudon des Vais­seaux, re­cueil­lies et écrites par Feuil­let et De­saix danste Traité de Chorégra­phie, publié au com­mence­ment du xvni* siècle. Bal­lon, Blondy et made­moi­selle de Ca­margo, furent des modèles pour les artistes qui leur succédèrent.

Lorsque made­moi­selle Cupis de Ca­margo, d’une famille noble d’orig­ine es­pag­nole, ap­parut sur la scène, elle fut reçue avec une telle ad­mi­ra­tion qu’elle donna son nom à toutes les modes nou-velles. Ce qui la dis­tin­guait surtout était sa grande légèreté et sa gaieté folle: elle avait su se créer .un genre à elle, genre de verve et de caprice. Comme on fig­u­rait, un jour, une danse de démons, l’ac­teur prin­ci­pal manque son entrée en scène; et cepen­dant l’or­chestre fai­sait ron­fler l’air du solo: mur­mures du parterre; tapage, em­bar­ras des artistes! Mais voilà que la jeune débu­tante, saisie d’une heureuse in­spi­ra­tion, saute au mi­lieu du théâtre, et im­pro­vise avee verve un pas es­pag­nol qui trans­porte d’ad­mi­ra­tion les spec­ta­teurs mal­con­tents.

Le Ca­margo entrée à l’Opéra, en 1726, âgée de seize ans, le quitte en 1751. Elle fut louangée par Voltaire qui la com­pare à une autre danseuse tout aussi célèbre:

Ah! Ca­margo que vous êtes bril­lante!

Mais que Sallé, grands dieux, est ravis­sante!

Que vos pas sont légers et que les siens sont

Idoux!

Elle est inim­itable et vous êtes nou­velle:

Les Nymphes saut­ent comme vous

Et les grâces dansent comme elle. ƒ

Made­moi­selle Sallé, dont l’his­toire n’est pas aussi ro­manesque que celle de made­moi­selle de Ca­margo et qui n’avait point comme elle pour oncle un grand in­quisi­teur d’Es­pagne, possédait un genre de danse tout à fait différent de celui de sonémule;c’était un gen­reno­ble et gra­cieux, sans sauts ni en­trechats. Elle ne se borna pas à faire les délices des Parisiens, et con­nut la chance du théâtre de Lon­dres. Ja­mais une danseuse ne reçut une mar­que plus pos­i­tive de l’ad­mi­ra­tion du pub­lic. Le jour de sa représen­ta­tion à bénéfice, elle fut ac­cablée d’une grêle de bourses pleines d’or et de guinées en­veloppées dans des bil­lets de banque qui formèrent, dit-on, un total de

200,000 francs.

En même temps que ces deux étoiles, bril­lait sur la scène le grand Dupré. Il avait une taille mag­nifique et un port plein de dig­nité que célè bre Dorât, le poète de la friv­o­lité élégante du xviii» siècle:

Lorsque le grand Dupré d’une marche hau-

[laine .

Orné de son panache avançait sur la scène,

On croy­ait voir un dieu de­man­der des au­tels

Et venir se mêler aux dames des mor­tels.

Dupré était de première force dans les cha­connes et pas­sacailles; Noverre l’ap­pelle quelque­fois le dieu de la danse, à cause du moelleux de ses mou­ve­ments. Pen­dant trente ans, il de­meura le pre­mier d’entre les danseurs et'il fut rem­placé par Gaétan Vestris: celui-ci, à son tour, régna plus d’un demi-siècle sur l’Opéra, qu’il n’aban­donna défini­tive­ment qu’en 1800.

EN AVANT DEUX

A LA PAS­TOURELLE

Oan­cau léger

par un pro­cureur du Roi en herbe.

par un futur mem­bre de l'In­sti­tut.

Procédé pour con­duire sa dame à la pas­tourelle.

Autre procédé pour con­duire sa dame à la pas­tourelle.

— CINÉ-RE­VUE 7 —

E (Se que noue/ O o mono/ e/ur f/cron e

VErP

AL­LL­GPIA

I t=/ VAM­PiRÆC

A”POUR DOM GAR­LOX

Musi­dora est une des rares artistes françaises con­nues dans le Monde en­tier.

Prochaine­ment, son film Pour Don Car­los tri­om­phera en Amérique. Si Musi­dora était en Amérique, elle serait cer­taine­ment une des plus célèbres “ Star » des Stu­dios de Los Angèles.

Mais voilà! elle n’est pas « Star », mais elle est « Etoile », Etoile! com­bien chère au pub­lie européen qui ad­mire son jeu, son jeu sacré, et sa beauté in­tel­li­gente, car Musi­dora qui est des plus pho­togénique a un vis­age d’une mo­bilité des plus ex­pres­sive.

D’un re­gard, ses grands beaux yeux ani­ment toute une scène, et il nous plaît de met­tre en par­allèle son dernier film Pour Don Car­los ou elle joue avec une grandeur trag­ique une des plus belles scènes tournées depuis longtemps au cinéma avec son in­ou­bli­able création des Vam­pires où sous la di­rec­c­tion de son maître Louis Deuil­i­ade, — c’est ainsi qu’elle se plaît à le nom­mer en re­con­nais­sance de tout le tal­ent qu’il lui a donné — elle débuta, se fit un nom et tri­om­pha.

Musi­dora a un véri­ta­ble tal­ent d’écrivain. Lisez la char­mante no­tice bi­ographique de Musi­dora sur elle-même. Ces sou­venirs d’en­fance publiés par Filma sont dignes de la plume la plus réputée;

» Je suis née à Paris. Et je m’imag­i­nais que Paris s’étendait à l’in­fini. Et que la “ cam­pagne » était tou­jours en­fermée dans la ville. Fin fait de cam­pagne, je ne con­nais­sais que le vieux jardin du Lux­em­bourg. Et chaque fois que j’en sor­tais, je trou­vais tou­jours des rues et des maisons.

” Ma con­cep­tion était défend­able. Je dis­cu­tais l’ex­is­tence dn Petit Noël; jeme re­fu­sais tou­jonrsà passer par larue­M­ouf­fe­tard et une prom­e­nade aux Champs-Elysées me parais­sait la suprême récom­pense.

» J’aimais le luxe sans savoir ce que c’était. Et j’étais d’un orgueil in­compréhen­si­ble.

Uu jour, maman m’en­voya chez le boulanger chercher des brioches. La pe­tite fille du boulanger, qui pou­vait bien avoir cinq ans, se prom­e­nait de long en large, faisant bal­ancer ses boucles, crier ses chaus­sures vernies, dans l’at­ti­tude de quelqu’un qui désire être re­marqué. Je la re­gar­dai. Elle s’en­fuit et revint por­tant dans ses bras une poupée aussi gi’ande qu’elle, aussi bouclée, une poupée avec des cils en soie, des gants en peau, des bas en fil, une poupée qui mar­chait comme un atax­ique, mais dont la robe de den­telle don­nait l’im­pres­sion d’une richesse évi­dente. Je le savais, pour avoir déconpé dans tous les al­manachs de décem­bre, les qualités in­com­men­su­rables de toutes ces dames poupées, ainsi que les men­su­ra­tions et les prix, n La pe­tite fille du boulanger ap­procha de moi on im­mense jou­jou.

» — Hein! elle est belle, ma poupée, et aussi mon papa est riche et peut m’of­frir de beaux jou­joux, tan­dis que toi, ton papa est pau­vre... tu n’as que de vi­lains jou­joux.

» L’af­front était cruel. Mon papa n’était pas riche. F]t mes jou­joux vi­lains. Je ne pou­vais que dire oui.

» Je réfléchis une minute pour lui répon­dre. Le temps de respirer pro­fondément;


M. de Préneste ar­rive à Vil­leléon. Mal­heureuse­ment, les par­ti­sans de Don Car­los ont profité de sa je­unesse et de son inexpéri­ence. Un carliste français, M. de Mag­noao.a sig­nalé à ses amis es­pag­nols l’arrivée du jeune homme. La sous-préfec­ture est de­v­enue une sourcière où se font pren­dre suc­ces­sive­ment M. de Préneste et sa fiancée, qui l’a suivi. • C’est une femme, Al­le­gria Detchart, qui a mis la la main sur la Sous-Préfec­ture de Vil­leléon. Elle-a usurpé les fonc­tions du véri­ta­ble Sous-Préfet, et jusqu’à son cos­tume, qu’elle porte d’ailleurs à ravir.

» — C’est pos­si­ble, mon papa est pau­vre, mais c’est un artiste; quand il sera mort, il ira au Panthéon. Ton papa qui n’est qu’un boulanger... ira dans un vul­gaire cimetière.

» Ceci est une his­toire qui se pas­sait il y a déjà

CINÉ-RE­VUE —

Il savait seule­ment que fiancé à Made­moi­selle Lu­cile de Mer­co­sur, il lui fal­lait, pour l’épouser, avoir une sit­u­a­tion. Cette sit­u­a­tion, il l’ob­tient, et c’est le poste de Sous-Préfet de Vil­leléon (Basses-Pyrénées).

longtemps, à une époque où le cinéma n’avait presque pas d’intérêt — à une époque surtout où les pe­tites filles ne di­s­aient pas comme celles de main­tenant: .« Quand je serai grande, je ferai du cinéma!,,

Le film de Pour Don Car­los va paraître l’hiver prochain. Il sera édité par l’Agence Générale cinématographe. En voici le résumé, dû à la plume du célèbre au­teur M. Pierre Benoit:

— CINÉ-RE­VUE

POUR DON CAR­LOS

En ce temps-là (décem­bre 1875). le jeune duc Olivier de Préneste ne savait pas que les provinces du Nord de l'Es­pagne étaient en guerre con­tre le reste de la Pénin­sule pour faire tri­om­pher la cause du préten­dant .Don Car­los.

MUSI­DORA DANS POUF( DON CAR­LOS

Pen­dant ces deux jours, M. de Préneste est tenu pris­on­nier dans sa cham­bre.

Ces deux jours suff­isent à Allégria, par des or­dres ap­pro­priés qu’elle donne aux troupes françaises de sur­veil­lance, pour obtenir les meilleurs résul­tats: les carlistes sont rav­i­taillés et réus­sis­sent, en pas­sant en ter­ri­toire français, à échap­per


UNE IN­STAL­LA­TION MOD­ELE

Lors d’un récent congrès Mon­sieur DE V.​UYST, le Di­recteur patenté


I ROYAL - ZO­OLO­GIE CIN­EMA I

La Filie des Mon­tagnes | RH»*« 1111 111 « 15 «Ül

Bearcat, est le surnom qu’ont valu à Turner Stacey, un jeune mon­tag­nard, son adresse et son courage.

Les Stacey, père et fils, ont in­stallé dans la mon­tagne une dis­til­lerie clan­des­tine. Les ron­des fréquentes des ac­cisiens les oblig­ent à être sur un qui-vive perpétuel.

Ex­acte­ment sur la ligne frontière qui sépare l’Etat de Ken­tucky de celui de Vir­ginia s’élève le « Quar­ter House » auberge ap­par­tenant à Kin-nard Tow­ers, chef de la famille Tow­ers qu’une vieille inim­itié a fait des Stacey les en­ne­mis jurés.

Bearcat s’est épris de Blos­som, la fille du pas­teur loël Fulk­er­son, et le pas­teur et sa fille ont telle­ment in­sisté auprès du jeune homme pour qu’il renonce à ces luttes perpétuelles que le jeune Stacey, par amour pour Blos­som, a promis de se con­former à leurs désirs. Mais les cir­con­stances ont rai­son de sa volonté.

Un jour que Bearcat se rend au moulin, il est suivi par Bailler, un des plus grands vau­riens du clan Tow­ers. Le me­u­nier qui fait par­lie des Stacey con­seille à Bearcat de cesser sa fab­ri­ca­tion il­licite et de met­tre fin à la vendetta. Bearcat lui répond que sa dis­til­lerie est son seul gagne pain et que les Tow­ers con­sidéreraient l’aban­don de la lutte par les Stacey comme une défaite. 11 quitte le me­u­nier en réfléchissant à ses con­seils. Rat­tler épie son départ, et trou­vant le me­u­nier seul, lui cherche querelle. Bearcat re­vient sur ses pas pour défendre le me­u­nier et une lutte s’en­gage. Cet in­ci­dent ra­vive la haine de Rat­tler conlre Bearcat.

Le lende­main, Terry Hen­der­son, ingénieur, ar­rive chez les Stacey qui en font leur hôte.

Hen­der­son flirte avec Blos­som.

L’ingénieur de­vant par­tir pour faire rap­port à sa com­pag­nie promet à Blos­som de revenir.

Bearca! avait dû se cacher pen­dant quelque temps pour échap­per aux ac­cisiens, mais le calme étant revenu, il avait pris le chemin du re­tour.

En vue de sa de­meure, il sur­prend Blos­som et l’ingénieur et saisit leur se­cret. 11 sent naître en lui une haine subite con­tre cet homme qui lui vole le cœur de celle qu’il aime.

Quelques jours se sont écoulés. Kin­nard Tow­ers inédite de faire arrêter Lone Stacey, le père de Bearcat. Hen­der­son, sur le chemin du re­tour, s’arrête iî l’auberge el un des hommes de Tow­ers, sus­pec­tant l’élranger d’être un par­ti­san deji Stacey, tire sur lui. C’est le sig­nal d’une mêlée général. Bearcat et Hen­der­son doivent faire front à plusieurs agresseurs. Ce dernier est grave­ment blessé et Bearcat pour­rait prof­iter de son état pour se venger, mais sa noble na­ture tri­om­phe et

Ûaumo nt> Jour­nal

La Di­vette des Folies Bergère

Comédie dra­ma­tique en 5 par­ties in­terprétée par Olive Thomas

La Fille (les Mon­tagnes

Grand drame en 5 nou­velle de Ch.

par­ties d’après la Neville Buck

van 10 lot 15 Sem

De Di­vette der Folies Bergère

Drama­tisch tooneel­spel in 5 dee­len ver­tolkt door Olive Thomas

De Dochter der Bergen

Groot drama in 5 dee­len, naar de nov­elle van Ch. Neville Buck

Se­maine prochaine: LA RUÉE VERS LE BON­HEUR avec Frank Mayo Aanstaande week: DE STORM­LOOP NAAR HET GELUK met Frank Mayo

il fait au con­traire l’im­pos­si­ble pour sauver son rival. Il exige d’Hen­der­son qu’il ac­com­plisse la promesse faite à Blos­som. L’ingénieur dont les blessures sont mortelles a la force suff­isante de se soutenir pen­dant la céréri­ionie. Quelques in­stants plus tard Blos­som est veuve. La vendetta croit en vi­o­lence et Bearcat fait armer tous les hommes de Stacey. • Après di­verses péripéties émou­vantes, les Stacey font le siège du re­paire des Tow­ers. Bearcat donne cinq min­utes b ses ad­ver­saires pour se ren­dre. Kin­nard Tow­ers répond en ou­vrant le feu.

Une ter­ri­ble mêlée s’en suit. La lutte se pour­suit acharnée; les Tow­ers, obligés do fuir, vi­en­nent tomber sous les balles des assiégeants, qui rem­por­tent une vic­toire écla­tante et défini­tive.

C’est ainsi que finit la vendetta. Depuis ce jour là, les Stacey s’ap­pliquent à la civil­i­sa­tion des mon­tag­nards et Blos­som, qui a enfin com­pris la no­blesse de sen­ti­ment de Bearcat, con­fesse qu’elle l’a tou­jours aimé et voit enfin son rêve réalisé.

De Dochter der Bergen

Om zi­j­nen moed en be­hendigheid heeft Turner Stacey, een jonge berg­be­woner, den bi­j­naam ont­van­gen van « Bearcat ». Met zi­j­nen vader heeft hij in de bergen een geheime stok­erij in­gcricht. De op­zoekin­gen der ac­ci­jns­be­di­en­den ver­plichten hen steeds op hunne hoede te zijn.

Juist op de grenslijn der staten Ken­tucky en Vir­gina bevindt zich de her­berg, « Quar­ter House » toe­be­hoorende aan Kin­nard low­ers, gez­woren vi­jand der Staceys.

Beas­cat is ver­liefd op Blos­som, dochter van den priester Joël Fulk­er­son.

De priester en zijne dochter din­gen zo­olang bij Bearcat aan tot hij, hen be­looft die vo­or­durende gevechten te staken. Maar de om­standighe­den zijn sterker dan zi­j­nen wil.

Zek­eren dag begeeft Bearcat zich naar den molen, gevolgd door Rat­tler een der groot­ste deug­ni­eten uit hel kamp van Tower. De mole­naar raadt Bearcat aan zijne geheime stok­erij te sluiten en aan de vendetta te verza­ken. Bearcat antwo­ordt hem dat deze stok­erij zijne eenige brood­win­ning is en dat de. Tow­ers het opgeven van den strijd door de Staceys als eene ned­er­laag zouden aanzien. Daarop ver­laat hij den mole­naar.

Rat­tler be­spiedt zijn vertrek, vindt den mole­naar alleen en be­gint met hem te twisten. Bearcat keert terug om den mole­naar te verdedi­gen, en dit voor­val ver­levendigt den haat van Rat­tler tegen Bearcat.

’s An­deren­daags komt Jerry Hen­der­son, spoor­weg­in­ge­nieur, bij de Staceys on wordt door dezen als gast ont­van­gen. Hen­der­son flir­teert met Blos­som. De in­ge­nieur moet vertrekken om zijne maatschap­pij ver­slag te bren­gen, en be­looft Blos­som Ie zullen terugkomen.

Bearcat welke zich eeni­gen tijd heeft moeten ver­steken, keerl huiswaarts. Tn t zicht zi­jner won­ing ver­rast hij Blos­som met den in­ge­nieur en on­der­schept hun geheim. Hij voelt in zijn harte . haat ontstaan tegen den man die hem zijne liefde ontsteelt. Eenige dagen zijn ver­loopen.

Kin­nard Tow­ers denkt eraan Lone Stacey, Bearcat’s vader te doen aan­houden. Hen­der­son op de teru­greis houdt in de her­berg stil, doch een vol­geling der Tow­ers hem ver­denk­ende par­tij voor de Stacey’s te kiezen schiet op hem. Dil is het sig­naal voor een schrikke­lijk gevecht. Bearcat en Hen­der­son moeten tegen ver­schil­lende aan­vallers front maken. Dezen laat­sten wordt gewond en Bearcat zou deze gele­gen­heid kun­nen Ie baat nemén om zich te vreken, doch hij doet het on­mo­gelijke om zi­j­nen mededinger te red­den. Hij ois­cht van Hen­der­son dat hij zijne belofte houdt tegen­over Blos­som. De in­ge­nieur doo­d­elijk gek­wetst, vindt nochtans de kracht zijn plicht te vol­bren­gen. Eenige ston­den later is Blos­som we­duwe.

De vendetta wordt heviger, Bearcat wapent al zijne man­nen', en begeven zich naar de schuilplaats der Tow­ers welke zij belegeren. Bearcat geeft hen 5 minuten om zich over te geven, doch tot antwo­ord opent Kin­nard Tow­ers liet vuur. Een vreeselijk gevecht volgt en de Tow­ers ver­plicht te vluchten wor­den tot den laat­sten man neder-geschoten.

Dit was het einde dor vendetta. Sins­dien houden de Stacey’s zich on­ledig met de beschav­ing der berg­be­won­ers, en Blos­som, welke ein­delijk de edele gevoe­lens van Bearcat be­seft, bekent hem hare liefde en ziet ein­delijk haar droom verwe-zentlijkt.

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CINÉ-RE­VUE -

à l’étreinte des libéraux. Al­le­gria quitte Vil­leléon, em­menant avec elle Mu de Mercœur, qu’elle a réussi à gag­ner à la cause Carliste.

Olivier a perdu du même coup sa sit­u­a­tion et sa fiancée. Que faire?... Il se lancera à la pour­suite de; cette dernière. Il a tôt fait fie franchir la frontière.

A Eli­zondo où sont in­stallés, le quartier général et la pe­tite cour du préten­dant Don Car­los, Olivier retrouve Lu­cile, Al­le­gria et M. de Mag­noac. Olivier est fasciné comme Lu­cile par Al­le­gria. Le Carlisme ag­o­nise. La bataille suprême se joue de­vant le Monte Jurra. Olivier est pris sur sur le champ de bataille les armes à main, ainsi que M. de Mag­noac. Tous deux sont con­damnés à mort.

En même temps que la défaite dé l’armée, Al­le­gria ap­prend la cap­ture d’Olivier. Immédia temenf sa réso­lu­tion est prise. Elle as­sur­era d’abord in sécurité de Lu­cile, en la faisant ren­trer en Franc*-Puis elle sauvera Olivier. Elle y parvient, en alle chercher celui-ci jusque dans le camp libéral', et en as­sas­si­nant, nou­velle Ju­dith, le général Gilimer com­man­dant des libéraux.

Al­le­gria et Olivier se hâtent main­tenant vers frontière. Mais leur tête est mise à prix. Ils r-*-nf cernés. Al­le­gria pen­dant le som­meil d’Olivi* ap­prend qu’un seul fugi­tif au­rait la change d’écln i per. A l’insu de son com­pagnon, elle se dévoue. Olivier sauvé, franchie la frontière, et Al­le­gria tou be sous les balles dés cara­biniers es­pag­nols.

Pierre Benoit.

— CINÉ-RE­VUE

Pro­pos sur le Çioéma

Une ques­tion se pose sou­vent à laque­lle il ne nous sem­ble point pos­si­ble de répon­dre. Com­ment nos par­ents pou­vaient-ils se passer des com­modités ou des dis­trac­tions qui nous sont de­v­enues in­dis­pens­ables? Gom­ment rem­plis­saient-ils les heures vides, ceax-là qui ne con­nais saient ni les joies de la bi­cy­clette, ut la ra­pidité de l’au­to­mo­bile, ni les péripéties du bridge, ni les plaisirs du tango, du ten­nis, du fox­trott ou du golf?.

•A mesure que la civil­i­sa­tion de­vient plus raf­finée, l’homme cherche plus d’aux­il­i­aires con­tre l’ennui qui le men­ace. Plus se com­plique le mécan­isme de sa pensée, plus il a peur de penser. Quand on songe aux journées in­ter­minables où le bar­bare restait en face de lui-même, à ne rien faire! Ne rien faire, l’homme de nos jours ne s’y résigne pas. Si agitée, si fiévreuse, si en­combrée d’ocoupa­tious vaines que soit sa vie, il trouve en­core des in­stants à combler avec des oc­cu­pa­tions plus vaines en­core. Faites-lui cadeau d’une dis­trac­tion nou­velle, il s’arrangera pour lui don­ner toute la place qu’elle mérite, sans pour cela négliger une seule de celles qu’il avait adoptées.

Car il ne faut pas rester en face de sei. Voilà l’es­sen­tiel. 1! ne faut pas avoir le temps de ne rien faire, le temps de rêver, ni de réfléchir, ni de re­garder le spec­ta­cle de la vie, ni d’en éciuter les si­lences im­pres­sion­nants, ni d’en subir l’an­goisse ou l’ex­al­ta­tion.

Con­tre tout cela ap­pelons à notre sec­ours toutes les forces du de­hors. Jadis, on cau­sait, on fu­mait, on bu­vait, mêmes plaisirs aux­quels d’autres s’ajoutent, qui de­vi­en­nent immédi­ate­ment aussi néces­saires.

Imag­inez la détresse de cer­tains fer­vents dn bridge aux­quels le droits de jouer serait soudain retiré. Certes, vous avez vu, pen­dant la guerre, de ces gens qui, jadis, ne con­ce­vaient pas une

- .Ï’veux ben vous louer une cham­bre, mais fau­dra pas jraspitler l’eau...

C’est en­nuyeux, j’au­rais voulu, de temps en temps, faire une pe­tite aquartÿïe. (Jour­nal.)

journée sans une course ou une prom­e­nade en auto. Quel désar­roi pour eux lorsque s’ou­vrit l’ère des re­stric­tions! Avec trois heures de bridge et deux heures d'auto, on a la sat­is­fac­tion d’un après-midi bien rem­pli. Rien à re­gret­ter. Le des tin est mag­nifique... Et, le soir, cinéma.

Le cinéma, ressource suprême! Dernière in­ven­tion! In­es­timable présent du Des­tin? Avec le cinéma, que le film soit bon ou mau­vais, la salle con­fort­able ou pitoy­able, i’orebe­stre im­posant ou réduit à l’unique piano, n’im­porte I Vous Ôtes sauvé. La soirée est es­camotée. La di­ges­tion se fera dans la béat­i­tude, et vous at­tein­drez à votre insu les bonnes heures noc­turnes où l’on est enfin préservé con­tre l’in­utile pensée, les heures où l’on dort-

Le jour suiv­ant, ou la se­maine suiv­ante, on recom­mence. La ten­ta­tion est trop forte. Com­ment résis­ter? C’est là, tout près, au bout de la rue. Pas de toi­lette à faire: « On y va comme on est». La dépense est min­ime. Quoi qu’il ar­rive on ne re­gret­tra pas son ar­gent.

Et. Ton y va. Oh! sans grand en­t­hou­si­asme. La plu­part du temps on ig­nore le pro­gramme du spec­ta­cle. Sauf en de très rares oc­ca­sions, rie de spécial ne nous at­tire, pas la moin­dre cu­riosité d’art ou d’in­tel­li­gence, pas même l’es­poir de sen­sa­tions vi­o­lentes ou la per­spec­tive du fou-rire. En réalité, on ne quitté pas sa mai­son pour aller au cinéma, on va au cinéma pour quit­ter sa mai­son.

On y va par lâcheté, et par lâcheté on y reste. Au théâtre, si la pièce est mau­vaise, vous sif­flez ou vous vous re­tirez. Avez-vous ja­mais vu quelqu’un man­i­fester son ir­ri­ta­tion au cinéma, ou s’en aller parce que le film dépasse les bornes de l’ab­surde et de la bêtise? On se cram­ponne jusqu’au bout. On espère jusqu’à la dernière minute.

Espère-t-on même? Non. On se résigne. On ac­cepte. « Dieu, que c’est idiot ». Et l’on sourit avec com­plai­sance. On reste ob­stinément.

(Filma) Fil­mus.

— Ce print­emps en­core. Gisèle, vous étiez altérée de tear dresse... Vous aviez soif d’amour... Et main­tenant....

— Ah! main­tenant, j’hoirais bien un demi! (PAliri'.n.)


CINÉ-RE­VUE —

TITRES ET SOUS-TITRES BILINGUES

Le texte ex­pli­catif des fil­ins doit être com­pris aisément par les spec­ta­teurs: c’e.-t là une vérité ax­ioina­tique con­tre laque­lle nulle sym­pa­thie ou an­tipathie de langues ne se peut op­poser. Pour ce 11 est donc in­dis­pens­able qu’en Wal­lonie les titres et sous-titres soient français, et néer­landais dans les provinces fla­man­des; et pour parer à toute éven­tu­alité, qu’ils soient bilingues, ce sera l’idéal.

A ce pro­pos, nous sommes heureux de lire les ju­di­cieuses ob­ser­va­tions de la Revue belge du Cinéma, qui ne man­quent point d’oc­ca­sions d’établir la néces­sité des titres et sous-titres bilingues en Bel­gique, et d’une tra­duc­tion soignée de ceux-ci.

Lais­sons la pa­role à notre consœur:

“ Lee bonnes tra­duc­tions sont rares et cela s’ex­plique par la part plus que mai­gre qui, en Bel­gique, et plus par­ti­c­ulière­ment dans la cap­i­tale — ter­roir foncière­ment fla­mand, pour­tant — est faite à la langue néer­landaise dans l'en­seigne­ment. C'est en­tendu. En­core la tra­duc­tion des légen­des ex­plica­tives des ban­des cinématographiques n’est-elle pas tou­jours chose aisée,même pour les plus « calés« des lin­guistes.

» An sur­plus, une tra­duc­tion littérale non seule­ment u’est pas pos­si­ble dans la plu­part des cas, mais n’est générale­ment pas désir­able. Au tra­duc­teur in­tel­li­gent, qui n’est pas sim­ple­ment une ma­chine, doit être laissée la lat­i­tude de ne point s’en tenir à une tra­duc­tion servile, mais de faire usage des lo­cu­tions à la fois les plus adéquates an sujet et les plus aisément à la portée du pub­lic pris dans sa masse.

« Il n’est, d’ailleurs, pas un seul film dont le titre en français soit la tra­duc­tion littérale du titre anglais. Prenons quelques ex­em­ples dans la série Char­iot: Char­iot ren­tre tard (en anglais: One A. M. — Un après-mi­nuit); Char­iot fait la noce (en anglais: Char­lie’s night out «= La nuit de­hors de Char­iot); Char­iot ap­prenti (Char­lie at work = Char­lie à l’ou­vrage); Char­iot boxeur (Cham­pion Char­lie), etc.

» Un de nos meilleurs amis, tra­duc­teur compéteut

et ex­pert s’il en fût, traduisit, l’autre jour, VIntrépide Cana­di­enne par Eene Held­haftige Cana­di­aanche Vrouw. Ce titre fla­mand ne lui plai­sait pas surabon­dam­ment, parce qu’un peu long... Mais il faut pour­tant que la tra­duc­tion soit cor­recte et on ne peut, en l’oc­cur­rence, en fla­mand, em­ployer sub­stan­tive­ment l’ad­jec­tif. Vous pou­viez vous en tenir, lui dit un confrère, à « Eene Held­haftige Vrouw ». (Une femme intrépide). « Eh! oui... fit ob­server un cinégraphiste expéri­menté, mais l’idée de « Cana­di­enne » n’y est plus; c'est ça qui doit ressor­tir ». Mon meilleur ami était dans le vrai... Mais quoi? il y a tou­jours moyen d’er­goter en cette matière.

» Autre ex­em­ple: il s’agis­sait de la tra­duc­tion du titre Le Pan­tin meur­tri. Mon ca­ma­rade, après longues réflex­ions, s'est arrêté à: De Ges­marte Klucht­speler. Un cinégraphiste an­ver­sois (brave homme et an­ver­sois, mais ni lettré ni lin­guiste), es­tima qu’un « pan­tin » est une mar­i­on­nette, une poupée du guig­nol. En­tendu! Mais mon ami pou­vait-il dire: De Speelpop ou Tooneelpop, alors que dans le film il est ques­tion d’un homme, comique de 'pro­fes­sion, et non d’une mar­i­on­nette?! Alors, quoi?! »

Comme on s’en rend compte, il con­vient de s’adresser à un tra­duc­teur possédant par­faite­ment les deux id­iomes, pour ce genre de tra­duc­tion. Ce n’est pas tou­jours le cas. Les plaintes éman­ant à ce sujet de plusieurs points des Flan­dres nous ont con­va­incu qu’il y avait lieu d’at­tacher plus d’im­por­tance à ce détail con­sidéré trop sou­vent jusqu’à présent comme sec­ondaire.

Si, d’ailleurs, le pub­lic décou­vre des in­ex­ac­ti­tudes dans les textes qu’on lui met sous les yeux, s’il se reb­iffe à la lec­ture d’in­scrip­tions erronées, agrémentées ça et là d’un “ bril­lant solécisme », n’y a-t-il pas plutôt lieu de s’en réjouir? Cela prouve à notre sens que l’in­struc­tion pop­u­laire fait des progrès, et que notre pe­u­ple fla­mand n’en­tend pas voir sa belle langue mise à la tor­ture par des demi-compétences en matière lin­guis­tiques. Et cela aussi est juste et louable, M. K.

Le Vi­sio­phonospir­it­o­matographe

Ah! Ah! Mes­seigneurs, voilà un mot qui vous étonne. Et oui, je le porterai à l’Académie pour toucher les trente sous que me don­nera pour cette trou­vaille l’il­lus­tre Com­pag­nie.

En lisant au ralenti, vous avez cer­taine­ment com­pris le sens de: Vi­sio­phonospir­it­o­matographe. Il s’agit bien, comme vous l’avez deviné d’ap­pli­quer à la récente décou­verte du Vi­sio­phone. l’ap­pareil téléphonoc­cul­tospirite que vient d’in­ven­ter M. Edi­son.

Et cette grande col­lab­o­ra­tion avec l’au-delà ne vous suggère-t elle pas dans quelle ère nou­velle de prospérité et de richesse vont en­trer le Cinéma et le film français, car je dois ajouter que nous sommes les pre­miers bénéfi­ci­aires de cette sen­sa­tion­nelle décou­verte.

Grâce à ce système qui sera com­mer­cialisé sous peu et rendu ac­ces­si­ble à tous par la mod­icité de son prix, les au­teursl, met­teurs en scène, artistes pour­ront désor­mais Tra­vailler avec la su­per­lec­ture, ou les su­per­con­seilsffe tel ou tel per­son­nage il­lus­tre. Com­prenez-vous main­tenant tout l’ap­port in­tel­lectuel, toute la car­gai­son, tout le ton­nage d’inédit que cela ap­portera à nos fu­tures pro­duc­tions. Na­turelle­ment, il va s’en dire qu’avant d’avoir ledroit aux com­mu­ni­ca­tions as­trales les can­di­dats vi­sio­phonospir­it­o­matographistes de­vront se soumet­tre à un ex­a­men men­tal, médical très sévère et verser une pe­tite pro­vi­sion qui leur per­me­t­tra d’obtenir rapi­de­ment i’in­ter-céleste.

Faisons un bond dans le futur, si vous le voulez

ClNÉ-RE­VUE

bien, et as­sis­tons à urie util­i­sa­tion de ces forces mer­veilleuses. Re­gar­dons nos met­teurs en scène, nos au­teurs, nos artistes à l’œuvre et nous con­staterons rapi­de­ment qu’il est ab­sol­u­ment néces­saire que cette in­ven­tion reste dans notre beau pays de France, jusqu’à ce que nous ayons un nom­bre suff­isant de su­per­films qui nous per­me­t­tront de repren­dre rapi­de­ment notre première place dans la cinématogra­phie mon­di­ale.

Un­eson­nerie re­ten­ti­t­loin­taine, cer­taines lam­pes du tableau d’arrivée s’al­lu­ment, les lignes sont prêtes à fonc­tion­ner. Re­gar­dons, ex­am­inons et écou­tons.

— Oui, c’est en­tendu! je vais de ce pas chez Jupiter qui vous servira rapi­de­ment. 3,000 dites-vous, vous aurez 20,000 ampères. Votre scène de l’orage sera mer­veilleuse­ment réussie.

Et Le Somp­tier se frot­tait les mains. Franklin (sans bouil­lon) lui promet­tait son con­cours pour la scène prin­ci­pale du: Bri­quet en­chanté.

Un bruit per­sis­tant de fri­t­ure trou­bla soudain la com­mu­ni­ca­tion. Une légère odeur d’huile frot­tait dans l’air. Tout s’ex­pli­qua quand nous sûmes que Démosthène était en ligne avec Canudo.

— Mais non, répétait le célèbre ora­teur athénien, il est bien in­utile de vous raser la tête sous le prétexte que vous êtes du septième art; d’ailleurs, je vous con­seillerais de ne plus raser du

tout.

Canudo rac­crocha nerveuse­ment le récep­teur et déclara avec cette mod­u­la­tion qui est si par­ti­c­ulière que Démosthène était antiécranique et réfrac­taire à ses théories.

Un rire loin­tain re­ten­tit ac­com­pagné d’un co­corico sonore. Et Del­luc, les pieds dans la Bone, la Fièvre lui marte­lant les tem­pes, écoutait dans un re­ligieux Si­lence la voix du cynique Diogène qui de­vait se tor­dre dans le fond de son ton­neau.

— Mais oui, mon vieux, je vous prêterais bien ma lanterne pour éclairer un peu vos trucs, mais j’ai telle­ment peur que vous me l’éteignez, vous le grand éteignoir des salles ob­scures, que je préfère réfléchir en­core.

Décidément Diogène est une vieille noix qui n’en­tend ab­sol­u­ment rien aux choses artis­tiques de la toile blanche.

Un bruit bizarre at­tira souduin notre at­ten­tion et l’on en­ten­dit dis­tincte­ment:

— Ah! Terre alors, au prix où iis sont.

C’était Christophe Colomb qui ve­nait de laisser

choir son œuf et récla­mait impérieuse­ment Lehman au téléphone

— Vous savez, mon vieux, je con­nais l’Amérique avant vous et si vous avez be­soin de tuyaux complémen­taires, ap­pelez-moi, je suis de tout cœur avec vous.

— Ben, mon Colomb, ce qu’il doit être con­tent, Lehman!

Cette intéressante et bi­en­veil­lante com­mu­ni­ca­tion était à peine ter­minée que Par­men­tier qui s’intéresse énormément à la cul­ture cinéma­tique en général nous parla longue­ment de botanique.

Comme la patate a eu son heure de célébrité; je suis lieureuxde voir que le naveta main­tenant la si­enne. Je vois donc enfin se réaliser cette forte

pa­role du prophète: « Et sur la blancheur des toiles, le navet s’épanouira avec toute...»

Coupés. Nous étions coupés. Après in­sis­tance de notre part, une voix gouailleuse nous lança:

« Non, mais des fois, vous n’allez pas le laisser ja­casser ainsi celui-là. Il nous en­nuie avec ses navets, nous en voyons assez comme ça ».

C’était de Reusse qui, voulant téléphoner à l’im­primerie de l’Hebdo, avait été branché par er­reur sur l’In­ter-Céleste.

Ce fut alors un chahut général dans notre ap­pareil récep­teur. D’in­nom­brables voix lançaient des mots incohérents que nous sur­pre­nions par bribes. Napoléon ex­igeait qu’on lui laissât la pri­orité, Beethoven voulait nous com­mu­ni­quer de très intéressantes réflex­ions, Talma s’in­dig­nait. Cam­bronne ju­rait mieux qu’un grenadier, Louise Michel ar­riva et ce fut le comble. Un bruit de vais­selle cassée, une tempête de hurlements et de vociféra­tions com­mença alors.

La dis­cus­sion élait chaude et roulait sur des su­jets telle­ment brûlants qu’une at­mo­sphère vol­canique se créa aus­sitôt met­tant à mal nos ap­pareils. Nos fils furent brûlés, nos postes récep­teurs de­ve­naient désor­mais in­utiles. Cette fois, nous étions bien coupés avec l’In­ter-Céleste.

Le procédé n’était peut-être pas tout à fait au point, mais quel dom­mage que nous soyons privés de con­seils aussi précieux. Et puis, entre nous, ça promet­tait d’être telle­ment drôle que c’est bien re­gret­table que nous ne puis­sions pas, obtenir la com­mu­ni­ca­tion avant de longues années. René Her­voin.

Pour la pub­licité de cette revue, veuillez vous adresser â

M. A. DE­MAR­CEL,

i5, rue Dupré, à Jette* — Téléphone: B 166.5q


CINÉ-RE­VUE —

Le Cinématographe et le Sport

De l’Echo des Sports:

C’est, au­jourd’hui,, la ba­nalité courante d’af­firmer que l’in­ven­tion du Cinématographe vaut celle de l’Im­primerie, que les ser­vices qu’elle est appelée à ren­dre dans l’avenir au­ront une im­por­tance colos­sale et qu’elle sera con­sidérée, avec le recul du temps, comme un stade d’une valeur unique dans l’his­toire de l’Evo­lu­tion hu­maine.

Il nous est, d’ailleurs, im­pos­si­ble, actuelle­ment, de nous ren­dre compte des ex­tra­or­di­naires possi-bilités du Cinéma, et quelle que soit notre imag­i­na­tion, nous pou­vons être cer­tains que les réal­i­sa­tions dépasseront, d’ici un demi-siècle, et de très loin, nos prévi­sions les plus hardies; le rôle éducatif et in­struc­tif du Cinéma aura sur celui de l’Im­primerie, la supéri­orité que le rac­courci, la préci­sion, la con­den­sa­tion et la synthèse a sur l’analyse.

11 n’y a pas de forme de mémoire qui vaille celle de l’œil, qui ait la même vitesse de per­cep­tion, la même fa­cilité d’en­tre­tien et d’améli­o­ra­tion d’usage; cette mémoire vi­suelle ou oc­u­laire est aussi celle qui dure da­van­tage, qui résiste le mieux à la diminu­tion des fac­ultés cérébrales dans la vieil­lesse; elle est, dans notre système actuel d’en­seigne­ment basé presque ex­clu­sive­ment sur la mémoire au­di­tive, la rai­son de la pa­resse ap­par­ente de tant d’élèves, dis­traits de ce qu’ils en­ten­dent, par ce qu'ils voient.

C’est à cette forme de mémoire, à l’oc­u­laire, que s’adressera, dans l'avenir prochain, espérons-le, le cinéma éducatif ou plutôt in­struc­tif, en en­globant toutes les matières différentes des pro­grammes, dans un vaste système de pro­jec­tion sur l'écran; his­toire, géogra­phie, sci­ences, bi­olo­gie, mathéma­tiques même, géométrie surtout aequé-reront alors un ex­tra­or­di­naire re­lief en vi­talité pro­pre, une sorte de per­son­nalité qui sim­pli­fiera le tra­vail de l’élève; la réal­i­sa­tion d’un tel système n’offre au­cune dif­fi­culté réelle; elle serait avec un peu de bonne volonté, la presque immédiate résul­tante do la col­lab­o­ra­tion des pro­fesseurs et de spécial­istes, met­teurs en scènes de cinémas.

Nous voilà loin, sem­ble-t-il, de la ques­tion qui nous intéresse: le sport! Pas du tout, nous y ar­rivons. Le sport, c’est à dire l’athlétisme sous toutes ses formes, im­pose au néophyte, une fois la cul­ture physique au point, une ini­ti­a­tion; celle-ci est, actuelle­ment, orale: con­seils donnés par des in­struc­teurs, des spécial­istes ou des athlètes plus âgés et depuis longtemps dans la carrière; imag­i­nons, un mo­ment, un système complètement différent et basé sur le Cinéma, un système oc­u­laire; que de temps précieux gagné, quelle préci­sion, quelle vérité dans l’en­seigne­ment; anonyme de l’écran; sup­posons un ap­prenti foot­balleur; avant même de lui pro­jeter, dans son mou­ve­ment réel, ou en ralenti, une ou plusieurs par-tiesd’un match. Userait pos­si­ble de lui ap­pren­dre la tech­nique du jeu par la présen­ta­tion des unités, d’un onze d'as­so­ci­a­tion, par ex­em­ple,

figurées, par de sim­ples points noirs, numérotés sur l’écran, et qui se déplac­eraient en for­mant toutes les com­bi­naisons, en dévoilant toutes les sus­cep­ti­bilités du jeu; le jeune es­poiren ap­prendrait da­van­tage, en une demi-heure de cinéma, qu’en une année de présence as­sidue aux matches de foot­ball, à rai­son d’un par se­maine.

Ce que j’écris pour le foot­ball s’ap­plique aussi bien à tous les autres sports; éduca­tion de la foulée et du style, dans la course à pied, par le ralenti cinématographique qui, décom­posant les mou­ve­ments, per­met la cor­rec­tion des mal­adresses et la sup­pres­sion des in­utilités; même résul­tat pour les sauts, pour les jets, pour les pas­sages du témoin dans le re­lais; éduca­tion des in­ouve-/ ments pour la nata­tion; pour la boxe, démon­stra­tion de la sci­ence et de l’es­quive, de la di­ver­sité des an­gles de frappe, de la com­plexité d’une es­crime qu’ig­norent la plu­part des boxeurs; l’av­i­ron, le ten­nis, l’es­crime, seraient en­seignés, théorique­ment, avant la pra­tique, aux je­unes adeptes de ces différentes modalités du sport.

Mais, il y a, surtout, dans le Cinématographe, une force im­mense qui pour­rait être mise à la dis­po­si­tion du Sport, c’est la Pub­licité; l’écran pour­rait être, pour l’athlétisme, un ad­mirable moyen de dif­fu­sion, de vul­gar­i­sa­tion, de pro­pa­gande, un se­meur d’idée; nous avons tous, au moins une fois, en­ten­dre, dans une salle de ciné au mo­ment où, à la suite des ac­tu­alités, pass« timide­ment, parci­monieuse­ment, une tranche sportive quel­conque, un spec­ta­teur faire cette réflex­ion: «Tiens, c’est intéressant!

Le spec­ta­teur qui prononçait ces mots était un pro­fane, un de ceux qui n’ont ja­mais mis les pieds sur un stade ou un ter­rain de jeu quel­conque; ce qu’il ve­nait de voir, sur l’écran, avait pour lui l’at­trait de la nou­veauté, et le di­manche; suiv­ant le trou­vait à Colombes ou ailleurs, à une réunion sportive; le film avait été, pour lui, la bonne révéla­tion.

Eh bien, au mo­ment où nous avons tant be­soin d’aug­menter les cadres de l’armée du sport, au mo­ment où le prosélytisme sportif est un de­voir ab­solu, c’est par mil­liers que les in­différents viendraient à nous, si, au lieu de traiter, au Ciné, l’ac­tu­alité sportive en par­ent pau­vre, les grandes firmes, so­licitées par des pou­voirs sportifs — qui ont évide­ment d’au tres chats à fou­et­ter — fai­saient suivre, à chaque spec­ta­cle, l’ac­tu­alité de toutes les épreuves sportives de la se­maine précédente, in­tel­ligem­ment filmées.

Que MM. les Pon­tifes ren­trent dans leur co­quille... d’ivoire, pour songer, un peu, à l’utilité de la coopéra­tion du Cinéma et du Sport, pour l’avenir de la race. D. Phkvert.

Faire de la pub­licité dans

Ciné=Revue

c’est, tout en sou­tenant un jour­nal utile, faire un hou place­ment, une bonne af­faire.

CINÉ-RE­VUE —

UN CLIENT EX­IGEANT.

... le foot­ing, le box­ing, le bowl­ing, le yacht­ing, le camp­ing, enfin tout ce qu’il faut pour passer d’agréables va­cances...

— Oui... je vois, vous êtes bien monté... mais, dites-moi, pour­riez-vous pas aussi me fournir une pe­tite villa?

Les “GRIF­FON,, 1921 doivent plaire

Tous nous sommes in­spirés des leçons de l'expéri­ence pour con­denser dans un petit nom­bre de modèles les

1 desider­ata du débu­tant mo­to­cy­cliste et ceux du mo­to­cy­cliste expéri­menté am­a­teur de grand tourisme désireux de réaliser des ran­données en pays très ac­ci­denté avec ac­cou­ple­ment d’un side­car.

Loin d’en­trer dans la voie de cer­taines con­cep­tions ten­dant à {aire de la mo­to­cy­clette un engin trop lourd, dan­gereux à manier, à mécan­isme com­pliqué, nous nous sommes ap­pliqués à main­tenir la mo­to­cy­clette dans le cadre qu’elle doit avoir et nos clients con­stateront avec sat­is­fac­tion que nos modèles 1921 gar­dent une grande net­teté dans la ligne, une sim­plicité très grande dans tous leurs or­ganes PAR­FAITE­MENT AC­CES­SI­BLES.

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Nous avons arrêté notre choix sur un guidon as­sur­ant avec la dis­po­si­tion de la selle et des re­pose-pieds une po­si­tion tout à fait na­turelle.

Les cadres sont sur­baissés au max­i­mum, ce qui per­met au pi­lote de toucher terre avec les pieds sans quit­ter la selle, dis­po­si­tion très apprécia­ble dans un en­com­bre­ment ou un arrêt mo­men­tané. — Nos ma­chines sont sur la route d’une sta­bilité par­faite.

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CINE-RE­VUE

L’Har­monie est le principe es­sen­tiel de la Beauté. Elle est de même celui de l’Elégance. C’est son charme qui change eu intérêt l’in­dilTérence du re­gard posé sur une per­sonne qui, pour­tant ne possède I as une beauté at­ti­rante. Mais la con­cor­dance des tonalités, l’inédit des détails, et enfin la forme qui s'adapte par­faite­ment à la sil­hou­ette et la met en valeur con­courent à créer cet en­sem­ble har­monieux et tie par­faite élégance.

N’est-on pas séduit par la grâce lu­mineuse de cette robe d’or­gandi blanc? La jupe se ter­mine par un haut volant ƒ, once, sur lequel- est posé un gril­lage fait en ruban noirDes fleurs qui veu­lent être des ca­pucines y ser­pen­tent. Fleurs et feuilles em­prun­tent à cette plautè'décora­tive ses belles couleurs d’or ru­ti­t­laut, d’abri­cot mûr ou de jaune af­faibli. Le haut du cor­sage rap­pelle cette

gar­ni­ture. La taille, gu’on devine libre de te ut in­stru­ment de tor­ture, mais em­pris­onnée, oh si peu, par nue cein­ture de jer­sey de soie, est cein­turée par un étroit ruban.​Le poignet de la belle a désiré le même orne­ment

Le cha­peau est en crin blanc re, ou­vert de den­telle. Fleurs et fruits le couronn« nt. Un. voile de tulle se trouve posé là comme un prétexte à co­quet­terie. 11 s’en­roulera, nuageux et trans­par­ent, au­tour des épaules frileuses et l’extrémité re­posera sur le bras nu.

Fleurs et fruits sont parsemés sur l’om­brelle de soie blanche parmi les rangs de ruban noir.

Jolie vi­sion vrai­ment que celle-là pim­pante, fraîche, comme un malin â, jeune été.

Louisa d*Haeyère.