Programme from 4 to 9 June 1921



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#268

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CINE-RE­VUE

TAILLEUR, pour Dames et Messieurs. Henri Ju­vyns, 131,rue de Bra­bant, Brux­elles. BI­JOUTIER. Ernest Baug­niet, 5, rue du Tab­ora (rue au Beurre), Brux­elles. Spécialité de pièces sur com­mande.

AUTOS. Tal­bot Dar­racq. (R. Ey­cken & J. Tal­boom), 29, rue de la Paix, Brux­elles. Téléphone: 127.94.

AUTOS (Répa­ra­tion). L’Auto-Mécanique, 10, rue Jules Fran­qui, Brux­elles.

PNEUS. Le pneu HEVEA est le pneu tri­om­pha­teur. Réclamez-le dans tous les garages.

TICK­ETS, BOBINES, BLOCS-DU­PLEX Ed.

Odry-Mom­meus, 17, rue d’idalie. Tél. Lintli. 63, Brux­elles.

LIN­GERIE. Bi­chon Sœurs, 269, av­enue Ro­gier, Brux­elles.

CORSETS SUR MESURES, Lin­gerie et Blouses.

Rachel Van Driess­che, 44, rue Les-brous­sart, Brux­elles.

MODES, Jour­naux de Modes. Jean Félix, 20, rue Al­bert de La­tour, Brux­elles.

PUB­LICITÉ. Aug. Del­mar­cel, 25, rue Dupré.

Jette-Brux­elles. Tél.: Brux. 166.59, Con­ces­sion­naire de la pub­licité dans Ciné-Re­vue.

POIS­SON­NERIE. Thiele­mans, 16-18, quai au Briques. Tél. Brux­elles 8815.

HUITRES. Léon Bernard, 7, rue du Tab­ora (rue au Beurre), Brux­elles, Tél.: 4579.

RESTAU­RANT. A la Renommée, 87, rue Saint-Lazare, Brux­elles, Tél.: 8789.

RESTAU­RANT. Restau­rant du Filet de Sole.

Le ven­dredi, sa bouil­l­abaise. Tél.: 6612, Brux­elles.

RESTAU­RANT. Restau­rant du Savoy, les jours de courses, ses déje­uners à prix lixe servis rapi­de­ment. Retenir sa table. Tél.: 125.06 Brux­elles.

LA GRAPHOLO­GIE vous révélera le car­actère in­time et les in­stincts de ceux qui vous intéressent. Adressez, les doc­u­ments (let­tres signées et en­veloppées par ex­em­ple) avec bon de poste de cinq francs pour es­quise de car­actère, 10 francs pour étude complète, à M. Le­v­a­tor, aux bu­reaux de la Ciné Revue, 10, rue Charles De Coster.

NOTRE VEDETTE

Gaby Deslys

Gaby Daélys, qui était toute la grâce, était pour beau­coup un bibelot de luxe, dont on ne con­nais­sait que les aven­tures royales, les per­les et la for­tune rapide; c’était cepen­dant avant tout la ca­ma­rade la plus bi­en­veil­lante et la plus généreuse qui fût. Dans l’in­timité, son charme était fait de sim­plicité. Pille est morte comme une pe­tite bour­geoise, dans son lit. en­tourée de sa mère et de sa sœur,; à un âge où la vie com­mence à peine pour d’autres, et cepen­dant uni­verselle­ment con­nue et admirée.

Du Music Hall, elle vint au cinéma. Gaby fut le pre­mier film qu’elle tourna aux Etats-Unis. Elle s’af­firma dès son début comme une grande vedette de l’écran. Avec Sig­noret. elle tourna le joli film Bouclette. Sa dernière création fut: Le Dieu du

ilêginos sont in­com­pa­ra­bles pour dévelop­per et raf­fer­mir les seins, ef­facer les sail­lies os­seuses, combler les salières ei don­ner à la poitrine des con­tours har­monieux et séduisants. Elles sont ab­sol­u­ment in­of­fen­sives et elles réus­sis­sent aussi bien chez la femme que la jeune fille. Traite­ment facile à suivre en se­cret. Prix: 5 francs dans toutes les bon. pharm, et au dépôt général Phrm. Mon­di­ale, 65, rue Ant.-Dansaert, Brux­elles. Méfiez-vous des con­trefaçons sans valei .

LIÈGE: Pli­arm. Goos­soae, 98, rue de la Cathédrale. AN­VERS: Phaimaeie-Drog’iierie, U5> rue Mon­tiguy (»AND: Pli­arm. Ver­laden, 15, rue des Champs CHAH LEROI: Pharm. Sohet, 15, rue de Mar­ci­uelle. NAMUK: Pli­arm. Chisogne, 2, rue Gode­froid. MONS: Pharm. Her­mans, 19, rue de l’Athénée.

. OS­TENDE Pli­arm. llalewyek. Place d’Armes, 12-

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par Paul ANDRÉ.

AUTOS ET FI­ACRES — CHAUF­FEURS ET CHAUF­FEUSES

Brux­elles, de plus eu plus in­tensément car­refour des pe­u­ples, est hauté par des foules par­lant toutes les langues, faisant tous les négoces et tro­quant ses de­vises haut cotées con­tre nos francs dépréciés. Et Brux­elles se­doit et doit à ce cos­mopolitisme sans cesse gran­dis­sant de pren­dre des al­lures et des façons de cap­i­tale lux ueuse.​Bruxelles fait de son mieux pour at­tein­dre à ce pres­tige.

L’autre jour, tan­dis que la foule of­fi­cielle et! îtel­lectuelle se pres­sait dans l’austère salle de mar­bre du Palais des Académies pour y voir et en­ten­dre M. Ray-. mond Poin­caré y dis­courir de la guerre et de ses conséquences sur le régime du monde nou­veau, les gens du sport, du luxe et du jeu se rendaient à Boits-fort, où se courait le Derby belge.

Ceux qui ont vu s’eu aller vers la Forêt ou en revenir en élégant cortège les fer­vents du turf, n’ont pu s’empêcher de re­mar­quer que les équipages mag­nifique­ment attelés fig­u­raient en nom­bre re­spectable dans ce bril­lant « re­tour des courses ».

Nous avions perdu l’habi­tude d’ad­mirer des vic­to­rias, des bug­gys et des phaetons au ver­nis scin­til­lant tirés par de nerveux trot­teurs aux har­nais im­pec­ca­bles bril­lants de cuivre et de nickel. Les au­to­mo­biles ne sont plus seules à

passer, trop rapi­des et trop bruyantes, sous les yeux déçus des badauds.

Est-ce un effet de la crise? En coûte-t-il décidément beau­coup plus cher de nour­rir d’huile et de

pétrole 20 ou 30 chevaux-vapeuf, que de garer d’avoine et de foin deux pur-sang de chair et d’os?

Je le croirais volon­tiers, et j’y ajouterais que le cocher est vraisem­ble­ment un objet de plus, grand luxe que le chauf­feur. ,

Ou si, peut-être, c’était déjà sa re­vanche?...

Dans ces con­sidéra­tions d’ordre budgétaire,


CINÉ-RE­VUE —

Taiit-il égale­ment trou­ver la rai­son de l’ac­croisse­ment in­ces­sant du nom­bre de je­unes femmes que l’en voit crispées sur les volants d’autos? Ou cette sub­sti­tu­tion fémi­nine n’a-t-elle pas sa cause unique­ment dans la prédilec­tion des êtres de charme et de faib­lesse (qu'elles dis­ent...) pour les travaux et les plaisirs jusqu’ici réservés aux seuls mâles dotés par la na­ture d'inélégance mais de ro­bustesse?

J’in­cline plutôt à ac­cepter cette sec­onde hy­pothèse.

Elles ont tout voulu nous pren­dre, nos chères sœurs éman­cipées, ou tout au moins tout partager avec nous: nos travaux, nos soucis, nos de­voirs civiques, nos métiers. Pourquoi s’éton­nerait-on qu’elles adoptent au­jourd’hui nos plaisirs?

Nos re­gards sont fa­mil­iarisés avec le spec­ta­cle d’une ama­zone, d’uno con­duc­trice d’at­te­lage; il ne fau­dra pas longtemps pour qu’ils ne s’éton­nent plus au pas­sage d’une « chauf­feuse » lancée à fond de train sur une grande route ou dans le dédale en­combré des rues de la ville.

Que de ser­vices les pe­tites Anglaises, — les misses « choco­lat » comme nous les ap­pe­lions en les voy­ant passer, alertes et co­quettes, dans leur uni­forme khaki som­bre sur les chemins périlleux de Flan­dre — n’ont-elles pas ren­dus 1 11 n’est per­sonne qui met­tra en doute leur vigueur, leur intrépidité, leur adresse.

Et pour­tant cela déroute en­core de voir une jolie sil­hou­ette de femme penchée sur la roue de di­rec­tion, les pédales et les leviers! Nous avons ac­cou­tumé de com­pren­dre et d’ad­met­tre que nous ne soyons plus les seuls à nous oc­cu­per d’autre chose que des soins ménagers et des passe-temps de grâce et de fan­fre­luches. Les néces­sités de la guerre, qui ont fait trou­ver les moyens de suppléer à l’ab­sence des bras et des éner­gies mas­cu­lines, ont mod­ifié les idées et détruit nos préjugés millénaires.

Toute­fois, l’on n’est pas en­core uni­verselle­ment d’uvis que la femme et la jeune fille ne doivent pas se can­ton­ner dans cer­tains do­maines de labeur, ou d’études, ou de sport, qui ca­drent avec les fac­ultés physiques dont la na­ture les a dotées Même en se ten­ant éloignées de cer­tains travaux •et de cer­tains rôles ex­igeant des ap­ti­tudes qui leur man­quent, il reste évidem­ment assez de choses qu’elles peu­vent faire pour que ja­mais l’une d’elles ne se trouve dans l’em­bar­ras ou le be­soin.

La con­duite d’uno auto est, dit-on volon­tiers, •de ces tâches — ou de ces jeux — qui oblig­ent à la sûre dis­po­si­tion d’un calme, d’une déci­sion et d’une mus­cu­la­ture qu’il n’est pas du tout hu­miliant pour une femme de ne point posséder.

Et quand nous croi­sons dans les rues étroites et tortueuses de Brux­elles, plus périlleuses que celles d’au­cune autre grande ville af­fairée, un bolide hale­tant dont la course est à la merci d’une frôle main, d’un œil dis­trait, d’un es­prit un peu fan­tasque de jolie fille, qui met à manier le volant et les "freins la môme co­quet­terie in­sou­ciante

qu’elle ap­porte à bal­ancer gra­cieuse­ment une om­brelle, à se servir en minau­dant d’un face-à-main ou à réussir un pas de tango lan­goureux, — nous ne sommes coupables d’aucun péché cent'-'* ta galanterie si nous nous ef­farons, si nous nous réfu­gions bien vite au plus pro­fond du trot­toir et si nous fuyons le péril qui passe en ron­flant...

C’est pour cela que j’aimais mieux les paci­fiques et pour­tant fringants équipages que par­fois — rarement — de belles madames se risquaient A con­duire.

Mais nous n’avons mal­heureuse­ment plus de chevaux... Ils sont par­tis — et com­ment! — pour l’Alle­magne.

Et ils y sont restés. Et ils y sont ene­ore.

Une des choses qui m’ont le plus frappé lors d’un séjour que j’ai fait récem­ment à Berlin, c’est le nom­bre in­imag­in­able de chevaux qu’on voit, attelés, dans les rues.

Il y a peu, très peu d’autos. Cela s’ex­plique par la cherté de l’essence, qui se paie dix à douze marks le litre. Les au­tos-taxis sont en conséquence très rares et surtout très chers, presqu’aussi chers que les nôtres, aux­quels on tolère des ex­i­gences de tar­ifs scan­daleuses. Et une grande par­tie de ces au­tos-taxis sont élec­triques.

Mais les fi­acres à chevaux pul­lu­lent.

D’autre part le droit, pour les par­ti­c­uliers, de posséder une auto est stricte­ment régle­menté. Au­cune au­to­mo­bile de luxe et d’agrément n’est tolérée. Seuls, les gens d’af­faires, médecins, per­son­nages of­fi­ciels, etc., qui jus­ti­fient de la néces­sité d’une cir­cu­la­tion abon­dante et rapide pour l’ex­er­cice des de­voirs de leurs en­tre­prises ou de leurs charges, sont au­torisés à dis­poser d’uno voiture à mo­teur.

J’ai connu là un gros in­dus­triel qui, ayant be­soin de deux voitures et n’ayant reçu lat­i­tude que’ pour une seule, em­ploy­ait à façon per­ma­nente un taxi dont le comp­teur tour­nait à ses dépens du matin au soir. C’est une coûteuse su­percherie fréquem­ment usitée, paraît-il, pour tourner les régle­ments par ceux qui peu­vent se payer ce luxe ru­ineux.

Et beau­coup sont en mesure de le faire, car il y a des riches, an­ciens et nou­veaux, en grand nom­bre; il y a surtout des gens qui brassent des af­faires énormes et gag­nent et dépensent chaque jour la forte somme chez ce pe­u­ple qui crie misère et ne veut pas payer ses jlettes.

CUuüL

Faire cle la pub­licité dans

Ciné-Re­vue

c’est, tout en sou­tenant un jour­nal utile, faire un bon place­ment, une bonne af­faire.

CINÉ-RE­VUE —

CHAR­LIE CHAP­LIN (Char­lot)

Les trois pho­tos de Char­iot font par­tie de la col­lec­tion de l’Edi­tion Filma « Les Vedettes dt* Cinéma». Voir con­di­tions d’achat de ces intéréssantes cartes postales ci-con­tre.)

Un ac­ci­dent serait sur­venu à Char­lie Chap­lin, l’as des comiques améri­cains, et peut-être le plus orig­i­nal de tous les comiques de l’écran, grand et bel artiste dont la mim­ique ex­pres­sive fait depuis quelques années déjà la joie de tous les habitués du cinéma, grands et pe­tits.

Un pro­jecteur à acétylène avait, d’après toute la presse, mis le feu aux vêtements de Char­iot, dont les brûlures seraient assez graves.

Au lende­main de cette in­for­ma­tion sen­sa­tion­nelle, il n’en a plus été ques­tion; si ce bruit, dis­ons avec es­poir ce ca­nard, avait eu l’ombre d’un fonde­ment nous au­ri­ons depuis longtemps déjà reçu quelque bul­letin de santé qui nous au­rait tran­quil­lisé sur cet événe­ment, qui intéresse réelle­ment l’art cinématographique; car Char­iot est un artiste, un réal­isa­teur dans toute la juste ac­cep­tion de oe terme.

L’éloge qu’en fait Elie Faure, un in­tel­lectuel de haute lignée et d’une ex­i­gence raisonnée au point de vue artis­tique, vient à son heure, alors que l’on a pu croire qu’il nous était ravi pour des créations fu­tures: n

“ Pau­vre Char­iot! dit-il, on l’aime ou le plaint et il rend malade de rire. C’est qu’il porte en lui comme un fardeau dont il ne se délivre une sec­onde qu’en ex­igeant de notre joie qu’elle l’aide à le porter; le génie des grands comiques. Il a, comme eux, cette imag­i­na­tion'ex­quise qui lui per­met de décou­vrir, non seu­lo­ment dans chaque in­ci­dent, maiß dans chaque fonc­tion de la vie quo­ti­di­enne, un prétexte à souf­frir un peu ou beau­coup, à rire de soi beau­coup ou un peu, en tout caB tou­jours, et

à en voir, sous la splen­deur et le charme des ap­parences, la vanité. Nous savions bien, avant lui, qu’au fond de tout drame il y a une farce, au fond de toute farce un drame, mais que ne Bavons-nous pas? Un homme ar­rive, et parce qu’il le décou­vre, il nous ap­prend tout ce que nous savions. Celui-là a les moyens sim­ples qui Bont ceux de la grandeur »

Ce pes­simisme con­stam­ment vain­queur de lui-même, fait de ce petit pitre un es­prit de grande lignée. L’homme qu’op­pose sans cesse la réalité à. l’il­lu­sion et ac­cepte de jouer avec leur con­traste s’ap­par­ente à Shake­speare et pour­rait se réclamer

Le célèbre comique Char­lie Chap­lin re­de­vient sérieux quand II Joue au Polo

Malgré l’ac­tivité in­lass­able qu’ex­i­gent de lui ses fonc­tions de di­recteur, d’xu­teur, de met­teur en scène et d’in­terprète, le fan­tai­siste anglais Char­lie Chap­lin, que nous con­nais­sons surtout en­France sous le nom de Char­iot, trouve

le temps de se dis­traire. Son vi­o­lon d’In­gres est le jeu de polo, qu’il pra­tique avec amour et adresse. Il s’y est dis­tingué A tel point qu’il vient d’être admis en qualité de mem­bre du team de Coro­n­ado, en Cal­i­fornie. Il pren­dra part à plusieurs matchen im­por­tants au cours de la sai­son prochaine. Le voici sur le ter­rain arec un vis­age sérieux que­nous ne lui voyou» pas sou­vent.


CINÉ-RE­VUE —

de Mon­taigne. In­utile de dire qu'il a pu les lire — j’ai vu je ne sain où, que Shake­speare ne le quit­tait pas — mais qu’il n’en avait pas be­soin. On a, sans l’avoir connu, les traits du plus loin­tain aïeul. En tous cas, c’est l’es­prit mod­erne tel que Shake­speare suiv­ant Mon­taigne, l’a ori­enté et tout il­lu­miné d’au­rore, l’homme dansant ivre d’in­tel­li­gence, sur les cimes du désespoir.

Nous ter­minerons ces quelques lignes sur Char­iot par un pas­sage d’un curieux ar­ti­cle de notre confrère G. Fréjav­ille, des Débats:

Comme autre­fois la Comédie ital­i­enne, le cinéma améri­cain four­nit au­jourd’hui des types pop­u­laires au car­naval français.

11 n’est pas sans intérêt d’in­sis­ter un peu sur ce rap­proche­ment. Le cinéma présente avec la Comédie ital­i­enne d’assez frap­pantes analo­gies. Nous avons vu à l’écran un cer­tain nom­bre d’artistes créer des per­son­nages per­ma­nents, qui se trans­portent avec leur « car­actère » d’un film à l’autre, de même que les masques de com­me­dia dell’arte

reparais­saient dans lés in­trigues diver ses des pièces à canevas. Max, Rigadin, Co­can­tin, Maciste, Char­iot, Rio-Jim, Fatty et quelques autres sont des types étab­lis une fois pour toutes et qui de­meurent pareils à eux-mêmes dans un grand nom­bre de films spéciale­ment com­posés pour met­tre en valeur leurs traits car­actéris­tiques. C’est ex­acte­ment ce qui se pas­sait pour les masques prim­i­tifs du théâtre ital­ien, Pan­talon et le Doc­teur, Brighella et Ar­le­quin; et, pluB tard, les comédiens ital­iens in­stallés à Paris et les ac­teurs de la Foire en usèrent de même, non seule­ment pour Ar­le­quin, mais en­core quelques types dérivés, comme Scapin, Mezzetin, Pier­rot, Colom­bine, Fran­cisquine, Sylvia, Is­abelle, Marinette. De même que nous avons des séries de films in­ti­tulés Char­iot ren­tre tard, Char­iot an spec­ta­cle, Char­iot fait la noce, Char­iot ap­prenti. Char­iot sur la plage, Char­iot cam­bri­oleur. Char­iot mu­si­cien, Char­iot sol­dat, etc., etc.; ou Fatty et la plongeuse. Fatty à l'école, Fatty boucher, Mabel et Fatty, etc., le dix-huitième siècle français nous offre une longue série de pièces écrites pour Ar­le­quin, dont la liste,

depuis Ar­le­quin Amadis, Ar­le­quin amoureux par en­chante­ment, Ar­le­quin ap­prenti philosophe, Ar­le­quin ar­bi­tre, Ar­le­quin as­tro­logue-, jusqu’à Ar­le­quin trai­tant, Ar­le­quin valet de Mer­lin, Ar­le­quin ven­dan­geur, et Ar­le­quin vendeur de chan­sons, oc­cupe plus de vingt pages du dic­tio­n­naire des Anec­dotes dra­ma­tiques.

1er, célèbres «Go­dasses» do Char­iot Ces souliers ont coûté3 dol­lars et va­lent au­jourd’hui une for­tune. Char­iot vient de les as­surer pour 50,oo0 dol­lars con­tre le vol ou l’in­cendiè. Il les a portés (sur la scène) depuis le jour de ses débuts Leur en­tre­tien a coûté pas mal d’ar­gent: Us ont été ressemelés trente-sept fois, re­talonnés quar­ante et une fois, rapiécés plus de trois cents fois, et le nom­bre de cor­dons qu’ils ont usés est in­cal­cu­la­ble. On as­sure qu’ils trou­veront place au Musée Métro­pol­i­tain de JNew-York lorsque Char­iot se résign­era à les aban­don­ner.

Les pho­togra­phies que nous re­pro­duisons ci-dessus provi­en­nent de l’Edi­tion Filma, qui a publié deux séries très intéressantes des vedettes de l’Ecran.

Ciné-Re­vue tient à la dis­po­si­tion de ses lecteurs les séries de 30 cartes cha­cune au prix de 7 fr. 50 la série ou de 30 cen­times la carte.

La première série com­prend:

N08

1. Yvette Andréyor

2. Andrée Bra­bant

3. Gaby Deslys

4. France Dhélia

5. Huguette Du­f­los Ö. Lil­lian Gish

7. Pina Ménechelli

8. Pola Négri

9. Réjane

10. Elmire Vau­thier

11. Fan­nie Ward

13. Pearl White

14 Sta­ciaNapierkowska 15. Pearl White (et son fétiche)

Ifi. Char­iot (Char­lie Chap­lin)

17. Char­iot (2e pose)

19. William Far­num

20. Fatty

21. Eddie Polo

22. Georges Lan nés

23. Le Bargy

24 Georges Mel­chior

25. Sig­noret

27. Tom-Mix

28. Jean Toulout 29 Tsin Hou

30. George Walsh

Charles De­coster.

Ecrire à Ciné-Re­vue, 10, rue Tél. L. 16.78.

Faire de la pub­licité dans

0 iné-'Revue

c’est, tout en sou­tenant un jour­nal utile, faire un bon place­ment, une bonne af­faire.

CINE-RE­VUE

LES DÉFAITS DE LA CEN­SURE

La cen­sure se mon­tre aussi impi­toy­able en Su­isse que chez nous. Voici ce que nous lisons dans une récente chronique de Su­isse signée Ro ger Gail­lard.

Nulle part ailleurs, dans aucun autre pays, la cen­suré ne se mon­tre sous un jour pilus ridicule qu’en la libre Helvétie! Il est vrai­ment à désespérer de l’in­tel­li­gence de nos censeurs, aux idées si arriérées et à l’es­prit si mesquin... Fig­urez vous un film, ayant fait le tour de Su­isse et pas­sant dans les mains de vingt-deux cen­sures (puisque vingt-deux can­tons il y a et la cen­sure étant can­tonale), fig­urez vous dans quel état il en ressor­tira!

— Et si en­core ces messieurs étaient des gens ) de métier. Mais non, ce sont tous, pour la plu­part, des en­ne­mis enragés du ciné et des gens tout à fait in­compétents.

— Pour vous don­ner une idée de ce que j’avance, per­me­t­tez-moi de vous citer les films que la cen­sure zuri­choise a jugé bon d’in­ter­dire: Char­iot marin, Le Lys hvisé, Le (tant rouge, des Fatty, Pi­cratt, etc...!

— Elle a même été jusqu’à or­don­ner la coupure d’une scène dans les Gamines de Paris, scène où l’on voit un des per­son­nages mor­dre l’or­eilled’un autre. Quel crime!!!

— Mais cela n’est en­core rien; où le comble est dépassé, c’est d’avoir in­ter­dit le film Le Lieu­tenant Dou­glas, sous prétexte que la copie était trop rayée...

Il esta noter qu’à Zurich, ce sont prin­ci­pale­ment les films améri­cains qui sont en butte aux vex­a­tions de cette hon­or­able Dame.

Aussi, croyons-nous savoir que la Légation des Etats-Unis à Berne s’est préoccupée des mesures qui frap­pent si sou­vent les films améri­cains dans la Su­isse ori­en­tale. Nous savons très bien qu’ici cela n’aboutira pas à grand chose, chaque can­ton étant sou­verain et par conséquent libre d’agir à sa guise. Mais par con­tre, les Améri­cains ont cent moyens à leur dis­po­si­tion pour ex­ercer des représailles. Et, il faut en con­venir, ce ne serait que jus­tice.

— Ceci dit pour la cen­sure zuri­choise; quand à la cen­sure ro­mande, elle se réserve un autre genre. N’a-t-elle pas in­ter­dit à Nyon can­ton de Vaud) le film Chris­tus!! Quelle immora lité que ce film!!!

Et à Genève même, ville d’idées, cap­i­tale du monde, n’in­ter­dit on pas des af­fiches, des pho­togra­phies, sous prétexte qu’elles pour­raient im­pres­sion­ner défa­vor­able­ment la je­unesse!

Où l’hypocrisie dépasse les bornes, c’est d’in­ter­dire l’entrée,dans les cinémas, aux en­fants au-dessous de seize ans!! Tan­dis qu’il leur est per­mis d’aller voir ou en­ten­dre toutes sortes de saletés dans de pe­tites boîtes théâtrales, y com­pris les cafés-con­certs. Son dernier record in­ter­dic­tion est faite aux en­fants d’aller voir L’Expédi­tion­Shak­le­ton!!

Qu'il nous soit per­mis d’élever une protes­ta­tion con­tre le refus de pro­longer le per­mis de séjour de M. Bre­ton, di­recteur de l’Apoüo-Théàtre de Genève, sous prétexte qu’il est Français et qu’i! oc­cupe la place d’un citoyen Su­isse!! Refus con­tre lequel ont déjà pro­lesté plusieurs jour­naux su­isses, no­tam­ment: Le Cinéma, La Revue Su­isse du Cinéma, Le Cinéma Su­isse, etc... etc...

— Comme déduc­tion, nous con­sta­tons que nous avons en Su­isse deux jus­tices. L’une pour le Théâtre, l’autre pour le Cinéma. Et nous n’ar­rivons pas à com­pren­dre pourquoi la presque to­talité de nos édiles fait preuve d’une si grande hos­tilité en­vers l’Art muet Hos­tilité sans rai­son d’être, stu­pide, et con­tre laque­lle nous ne cesserons pas de pro­tester.

— Nous ter­minerons notre chronique avec ce vœu: Puisse le sourire si en­chanteur de « Pearl White la Blonde », comme le. dit si bien notre bon Di­recteur, tri­om­pher de la mau­vaise volonté, ainsi que de la mau­vaise humeur de Dame Anas-tasie.

Roger Gail­lard


CINÉ-RE­VUE —

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deux fi­lais dont on ne peut que faire l’éloge.

Vers l'imprévu, comédie dra­ma­tique en qua­tre par­ties,'mérite une men­tion spéciale; elle est jouée par un ensem.​ble homogène d’artistes intéressants, qui ap­por­tent à un film, qui sort, comme scénario, quelque peu des sen­tiers bat­tus, une in­terprétation très vi­vante. La photo est bonne, les intérieurs intéres-

Les Etab­lise­menta Gau­mont, avec le soin qu’ils ap­por­tent à toute présen­ta­tion, nous ont con­voqué la se­maine dernière à la vi­sion de

sants, l’ac­tion ne lan­guit pas. tion:

Un jeune désœuvré mil­lion­nain vie plus mou­ve­mentée; il s’en­tend tographique qui doit, sans qu’il en i son ex­is­tence des événe­ments proj Le marché est con­clu, de Lan­gui est cam­briolé, il prend envoyés par le met­teur en scène, il gne. Après leur départ, il trouve et dit s’ap­peler Purette. Il croit 4 la co


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Pro­gramme du 4 au 9 juin

Gau­mont-Jour­nal

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6* épisod*: L’AC­CALMIE

Parmi les (Can­ni­bales

Ter­ri­ble aven­ture de deux opéra­teurs ayant fait naufrage sur une île de can­ni­bales.

Pro­gramma van 4 tot 9 Juni

Gau mont-Week­blad

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6' episode: DE RUST­POOS

Bij de (Kan­ni­balen

Ver­schrikke­lijk avon­tuur van twee op­er­a­teurs, welke schip­breuk leden op een ei­land van can­ni­balen

Les deux Gamines

Sixikme ÉPISODE: L’AC­CALMIE.

Grande joie dans la villa de Chen­nevières, où Ginette eniin retrouve les siens .. Pour comble de bon­heur M. de Bersange, qui cher­chait lu i aussi, sa pe­tite piolégte ar­rive. Et comme Ginette, bien in­juste­ment certes, est en­core sous le coup de pour­suites ju­di­ci­aires, il offre de l’emmener quelques jours chez lui, pour que la mal­heureuse en­fant puisse être défini­tive­ment à l’abri de tout ennui.

La vie sem­ble enfin sur le point de s’éclairer pour les deux gamines. Elles ont retrouvé ceux qu’elles aimaient, et Manin lui même, résolu à rester en France et à se réha­biliter par son tra­vail, main­tenant que la po­lice le croit mort, entre sous un nom d’em­prunt comme serveur chez la brave cabaretière qu’il a sauvée et qui est trop heureuse de lui prou­ver ainsi sa re­con­nais­sance.

Les deux Gamines

Zesde episode: DE RUST­POOS.

Groote vreugde in de villa de Chen­nevières waar Ginette ein­delijk de haren terugvindt... eve­neens M. de Bersange — de be­val­lige prins. —En daar Ginette geheel ten on­rechte weliswaar, nog gerechter­lijk ver­volgd wordt, stel hij voor, haar voor eenige dagen bij hem te nemen: de tijd om de zaken te rege­len opdat het on­gelukkige kind ein­delijk van allen last gevri­jwaard weze.

Het leven schi­jnt de twee meis­jes ein­delijk toe te lachen. Zij schi­j­nen het einde van hun­nen lan­gen kalvarieweg bereikt te hebben. Zij hebben de­gene, welke zij be­minnen teruggevon­den en zelfs Manin besluit in Frankrijk te bli­jven, en zich door zijn werk in eer'e te her­stellen, nu de poli­tie hem dood waant. Onder eenen dek­naam gaat hij als be­di­ende bij de brave her­bergier­ster welke hij gered heeft en welke al te gelukkig is hem aldus hare dankbaarheid te be­wi­jzen.


La presse com­mente ces in­ci­dents, et de Lan­gui, con­sidéré comme fou, est en­fermé dans un asile d’aliénés, il s’en échappe pour se ren­dre chez le met­teur en scène où il déclare renon­cer à l’imprévu.

Il ap­prend que rien n’a en­core été tenté et renonce dès lors à une vie agitée; c’est la sim­plicité et la tran­quil­lité qu’il recherchera désor­mais.

Voici au sur­plus l’ar­gu­men­taj Louis de Lan­gui voudrait une avec un met­teur en scène cinéma-ut prévenu, faire in­ter­venir dans es à le dis­traire.

es mal­fai­teurs pour des artistes es reçoit et leur fa­cilite la heso-z lui une fil­lette en hail­lons qui tin­u­a­tionde la plaisan­terie qu’on

Ce ojuus too uj vr­ro­roj Jur l oc/roLO

lui avait promise et lui offre l’hos­pi­talité, bien qu'elle 'soit en réalité com­plice des cam­bri­oleurs.


CINÉ-RE­VUE -

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La Vengeance de Jacob Vin­das, qui fut pro­jeté peu après, n’est pas un film moins bien venu.

Jacob Vin­das, veuf, vit avèc sa fil­lette; il a le des­sein d’épouser la jeune Ma­rina, une or­phe­line, que Rilke, l’in­sti­tu­teur du vil­lage a jadis re­cueil­lie 11 y a deux ob­sta­cles à la réal­i­sa­tion de son rêve: Thomas, le fils de l’in­sti­tu­teur, com­pagnon d’en­fance de la jeune fille, voudrait en faire sa femme, et la maman Vin­das, qui elle est scan­dalisée des al­lures li­bres de la jeune fille.

Le bourgmestre, d’autre part, sert ses pro­jets en per­suadant à l’in­sti­tu­teur Rilke d’en­voyer son fils à l’Uni­ver­sité.

Deux ans se passent, Thomas re­vient, Ma­rina, sa fiancée, a épousé Jacob, le pêcheur. Tan­dis que celui-ci est en mer, le fiancé évincé vient de­man­der à Ma­rina l’ex­pli­ca­tion de sa con­duite, la maman Vin­das qui les sur­prend en­sem­ble prévient le bourgmestre qui ameute le vil­lage con­tre ceux qu’on con­sidère comme des coupables. Jacob re­vient, il ap­prend ce qui s’est passé, mais il com­prend ce qu’il y a de cruel à retenir sous son toit une jeune femme dont le cœur ne lui ap­par­tient pas réelle­ment.

Il se venge no­ble­ment, en ren­dant à sa femme la lib­erté, et tan­dis que les je­unes amants s’aimeront, il re­tourn­era à sa soli­tude.

In­terprétation de pre­mier ordre, pho­togra­phie nette, clarté très grande dans l'ac­tion. F. R.

CINÉ-RE­VUE

A-u. Kilm clés Jours

par Paul Max.

PRO­POS DE CINÉMA

Sous la sig­na­ture de notre col­lab­o­ra­teur Paul Max, Le Jour­nal Amu­sant pub­lie une nou­velle dans son cour­rier du Man­neken-Pis in­ti­tulée « Les per­son­nes âgées de moins de 16 ans -, que nous re­pro­duisons ci-dessous:

.lef Cas­toche a un petit neveu qui a 15 ans et demi, qui s’ap­pelle Pitje et qui marche joyeuse­ment sur les traces de son glo­rieux oncle, en ce sens qu’il vous avale déjà un demi-faro en moins de temps qu'il n’en faut pour le dire.

Hier, Jef Cas­toche et son petit neveu Pitje étaient en grande con­ver­sa­tion dans un coin de l’es­t­a­minet, où le plus vo­lu­mineux de ces deux Brus­se­leers tient quo­ti­di­en­nement ses as­sises.

Et voici, à peu près, ce qu’ils di­s­aient:

— Mon oncle, déclarait avec feu le jeune Pitje, qui prononce régulière­ment “ mon oncel », moi je suis main­tenant une fois con­tent, sais-tu 1

— Et pourquoi, Pitje, je vous prie?

— Parce que je ne peux plus aller sur le cinéma.

— Et pourquoi vous ne pou­vez plus aller sur le cinéma?

— Parce que je ne suis pas en­core une per­sonne âgée de plus de 16 ans.

— Siou­plaît, Pitje, mon ami?

— Je dis que je ne suis pas en­core une per­sonne âgée de plus de 16 ans.

— Et alors?

— Alors, main­tenant, quand tu vas sur n’im­porte quel cinéma, tu lis à la porte une pe­tite “ plan­carte » avec ces mots: “ L’accès de la salle est in­ter­dit aux per­son­nes âgées de moins de 16 ans ». Alors comme moi je suis une per­sonne âgée de moins de 16 ans, j’ai l’accès in­ter­dit.

— Et ça vous fait plaisir, Pitje?

— Comme ça un tout petit peu! Je vais vous dire, mon “ oncel »; jusqu’au jour du jour d’ojour-d’hui. tous les samedis, mon père me payait le cinéma... Alors, samedi dernier, moi. je vais comme d’habi­tude-sur le cinéma oùsque je suis habitué et le portier qui est'à la porte me dit; — Eh! là, filske, quel âge est-ce que tu as donc? — Seize ans moins le quart que je lui réponds—Alors, qu’il me dit, tu peux pas en­trer dedans... Re­garde seule­ment la “ plan­carte n. Alors, j’ai re­gardé la « plan­carte » et comme je suis re­spectueux des règle­ments, je suis filé... Mais une fois dans la rue, j’ai com­mencé à me réfléchir et à me dire: » Je ne vais tout de même pas ren­trer, me met­tre au lit comme ça bêtement sans avoir profité sur mon samedi.. Oùsque je pour­rais bien aller V » Quand tout à coup qu’est-ce que je vois?

— Qu’est-ce que tu vois?

— Je vois une grande réclame lu­mineuse sur la porte de l’Atham­bra avec ce mot: “ Phi-Phi ».Moi je me dis: « Nom d’un chien, ça doit être comique. Phi-phi. . ça doit être une féerie avec des oiseaux... Et je suis allé sur l’Al­ham­bra... On ne m’a pas de­mandé si j’étais une per­sonne âgée de moins de 16ans, sais-tu! En échange de mon ar­gent, on m’a donné une place et je su­is­ntré... Aïe, aïe, aïe, mon « oncel », ce que moi j’ai vu. là-dedans! Des femmes avec leurs cuisses toutes nues, des autres avec des cor­sages qui tombaient plus bas que la taille, une belle chanteuse qui ve­nait chanter sans cos­tume an sec­ond acte... et un beau garçon qui di­s­ait à un vieux mon­sieur: » Moi, je suis modèle et je viens ici pour faire l’amour! »

— Qu’est-ce que vous dites, Pitje?

— Je dis ce que j’ai vu et ce que j’ai en­tendu,

mon “ oncel »! Alors, tu com­prends si moi je me

moque main­tenant des cinémas! Ça est bon pour

les per­son­nes qui ort plus de 16 ans... Mais moi

qui ai moins de 16 ans, je vais aller voir tous les

samedis “ Phi-Phi »... Ça est bien plus gai... Et au

moins, ça n’est pas de la pho­togra­phie, sais-tu:

ces cuisses et tout ce bazar-là... ça est de la vraie

Alors, Jef Cas­toche, qui était plus rouge que d’habi­tude, fit à son neveu un su­perbe dis­cours en l’en­gageant vive­ment à ne pas re­tourner dans ces en­droits de perdi­tion. Après quoi, il lui dit, sans au­cune tran­si­tion;

“ Tiens, samedi prochain, tu me mon­tr­eras un peu où c’est qu’on joue cette pe­tite pièce-là. . Moi j’irai bien une fois avec toi. filske. »


CINÉ-RE­VUE -

VARIA

Le Cinéma en Bo­livie

On vient d’en­voyer «ne expédi­tion en Bo­livie, pour tourner des films mon­trant les habi­tudes des In­di­ens et les- différentes in­dus­tries de ce pays.

Une très jeune Étoile

Le petit Jackie Coogan, qui joue avec Char­lie Chap­lin (Char­iot) dans The Kid (Le Gosse) n’a que cinq uns et est déjà con­sacré étoile. 11 vient de tourner un film dont il est la vedette, Peck's Had Hoy. Il va do plus faire une tournée dans les prin­ci­paux théâtres de vaude­ville aux ap­pointe­ments de 250 dol­lars par se­maine. 11 est vrai de dire que cet en­fant, prodige s’est révélé ac­teur mer­veilleux.

Le Film de Fiume

On va lancer en Italie, nous ap­prend Ciné-Club, un film of­fi­ciel in­ti­tulé: « Fiume ital­ien, du­rant l’oc­cu­pa­tion du com­man­dant d’An­nun­zio», seul film pris par la Sec­tion cinématographique du Gou­verne­ment auquel la pres­sion des troupes régulières ital­i­ennes vient de met­tre fin. Les titres sont des au­to­graphes du com­man­dant. On peut se de­man­der si le gou­verne­ment de M. Gio-litti au­toris­era de sitôt la pro­jec­tion de cet intéressant doc­u­ment.

Peu nous chaut si M. Gi­olitti pour­suivra jusque dans son film Gabriele d’An­nun­zio, mais nous comp­tons bien que la Cen­sure nous mon­tr­era un doc­u­men­taire his­torique de si haute im­por­tance.

L’in­dis­pens­able ac­ces­soire.

Nos lecteurs nous par­don­neront cette anec­dote un peu ra­belaisi­enne, son ex­cuse est d’étre rigoureuse­ment au­then­tique. Dernière­ment, dans un grand film tourné à la Côte d’Azur, un des prin­ci­paux per­son­nages dans une scène im­por­tante de­vait fumer une cig­a­rette au moyen d’un fume-cig­a­rette. La scène al­lait être exécutée dans une pe­tite lo­calité des en­vi­rons de Nice, quand l’artiste s’aperçut qu’il avait oublié l’in­dis­pens­able ac­ces­soire, le fume-cig­a­re­tle. Très ennuyé, n’osant le dire au met­teur en scène, l’artiste s’adressa au régis­seur qu’il savait par­ti­c­ulière­ment débrouil­lard: «Mon vieux, dit le comédien, arrangez-vous, trou­vez-moi un fume-cig­a­rette dans ce patelin. On tourne dans dix min­utes, si je ne l’ai point, ça va faire un tas d’his­toires! »

Notre régis­seur se met en quête. Pas de fume-cig­a­rettes, le tabac est vendu dans le pays par un marc­hand de vins!

Mais un bon régis­seur n’est ja­mais pris de court.

Notre homme aperçoit un phar­ma­cien qui tient une pe­tite bou­tique sur la grand’place. Eu­reka, il a trouvé!... Un quart d’heure plus tard, le jeune pre­mier fu­mait sa cig­a­rette dans un mer­veilleux et long tuyau... qui n’était autre qu’une can­ule achetée par le régis­seur chez le potard sauveur!

La Taxe du Président

Les cinémas n’ont pas seuls le privilège d'être fâcheuse­ment op­primés par des taxes abu­sives. Leurs confrères améri­cains se plaig­nent aussi de la dime que l'Etat prélève sur leurs re­cettes.

Lorsque le Président Hard­ing fut élevé à la mag­i­s­tra­ture suprême, une des premières vis­ites qu’il reçut à la Mai­son-Blanche fut celle de Tom Moore.

Tom Moore est le pro­priétaire de quelques-unes des plus im­por­tantes salles de New-York. Il avait, en al­lant voirie Président, son idée de derrière la tête:

« Mon­sieur le Président, lui dit-il, je vous ap­porte, au nom de mes confrères, les di­recteurs de cinémas, ce jeton d’or, frappé à vos ini­tiales et qu’il vous suf­fira de présen­ter à l’entrée de nos salles pour y être reçu li­bre­ment et avec toute la re­spectueuse déférence que méri­tent vos hautes fonc­tions.

» Mal­heureuse­ment, nous ne pou­vons vous of­frir une entrée ab­sol­u­ment gra­tu­ite! La taxe de dix pour cent s’ap­plique aux grands de la terre comme aux plus hum­bles mor­tels!

» Vous pour­rez ainsi con­stater, Mon­sieur le Président, com­bien cet impôt est vex­a­toire! Et nous nous flat­tons de l’es­poir que, frappé des in­convénients qu’il présente et du dan­ger qu’il con­stitue pour une des plus belles in­dus­tries de notre pays, vous voudrez bien in­ter­venir dans le sens de sa sup­pres­sion! »

Nous ig­norons en­core si le président Hard­ing, que cette ini­tia­tive a fort amusé, est dis­posé à agir en faveur do cette réforme. Mais en lisant cette anec­dote, nous avons songé que sem­blable ten­ta­tive ne serait pas déplacée chez nous. Et nous voyons très bien nos di­recteurs de cinémas se présen­tant chez notre garde des sceaux ou notre grand ar­gen­tier!

Voire com­ment ils seraient reçus!

ùes pneus Hevea

sont les tri­om­pha­teurs

N’EN USEZ PLUS D’AUTRES

) lies Premièm Cinématographiques

Notre confrère Ed­mond Sée, le dis­tingué cri­tique •de l’Œuvre et l’au­teur dra­ma­tique si délicat, trace le tableau des « Générales » de l’écran. Nous le don­nons ci-après:

« Je veux par­ler do celles qui nous sont of­fertes par les di­recteurs des étab­lisse­ments cinématographiques, pour la a présen­ta­tion » d’un film inédit. Ces « générales »-là ont lieu à 10 heures du matin. D’or­di­naire, à cette heure-là, le petit monde dra­ma­tique dort en­core, mais le monde cinématographique, lui, est es­sen­tielle­ment mati­nal. Tous les ayants droit, donc, sont déjà là: «agents, pro­priétaires de firme », im­pre­sar­ios, di­recteurs de salles, au­teurs et in­terprètes des films... Ils sont là, et échangent leurs im­pres­sions on at­ten­dant, non point que la rampe s’al­lume, mais que l’écran s’éclaire; et l’on se désigne les princes de la cri­tique cinématographique, car on sait que, depuis longtemps, le cinéma a ses Aris­tar­ques, ses Bidou, ses An­toine, ses Bris­son, qui se nom­ment René Bizet, Wahl, Canudo, etc. Donc, on pa­pote, on po­tine, on in­trigue et l’on parle « art »

aussi... On sur­prend les mots « pho­togénic... lumière... pel­licule... négatif...». Et celui-ci sou­tient ses idées touchant la façon de con­cevoir un scénario, de lut­ter con­tre la pro­duc­tion étrangère, tan­dis que cet autre, un des in­terprètes, ex­pose à son au­teur le rôle qu’il « sent » le mieux, celui qu’il faudrait lui don­ner à tourner, car il con­vient non seule­ment à son physique, mais à ses dons très par­ti­c­uliers de grâce et de sou­p­lesse: « ... Et puis, vous savez, moi, non seule­ment je peux ex­primer la douleur ou la joie, mais en­core je nage, je grimpe à un arbre, je monte à cheval. D’ailleurs, vous ine ver­rez tout à l’heure!... » '

» Cepen­dant, brusque­ment, la lumière s’éteint. Les con­ver­sa­tions cessent... et voici que l’écran s’éclaire et s’anime... La générale cinématographique com­mence...

» Elle se déroule avec une si­len­cieuse gravité. A peine, si, de temps à autre, du fond de la mystérieuse salle, une ex­cla­ma­tion; fuse, un bravo éclate, ouune sourde protes­ta­tion se fait en­ten­dre.. Et l’ac­teur qui voit son dou­ble sur l’écran savoure secrètement, et avec quelle in­ten­sité! la joie de se re­garder jouer, agir, vivre, tout en de­meu­rant pais­i­ble­ment assis dans son fau­teuil-(cette joie que les autres, ceux du théâtre, ne connaîtront ja­mais, hélas!)... Les scènes succèdent aux scènes, les épisodes aux épisodes, et puis crac... L’écran blan­chit comme ailleurs la toile tombe... La pièce est ter­minée...

» Et, comme ailleurs, j’en­tends au théâtre, c’est un four ou un succès. Com­ment sait-on que tel film a réussi, que tel autre a échoué? Mystère... Mais cm le sent plutôt, et sans er­reur pos­si­ble, dans la salle mi-ob­scure; et ici en­core une « at­mo­sphère » s’est créée qui fait que les pro­fes­sion­nels du cinéma comme ceux du théâtre se précip­iteront bientôt dans les rédac­tions, les cafés, les sa­lons et par la ville pour répan­dre, avec une joie ou une tristesse (peut-être sincère), la bonne ou la mau­vaise nou­velle. » Ed­mond Sée.

Sur l’Album de la Mar­quise

Au cinéma:

Char­iot chômait. L’écraç était fumeux et triste, Per­sonne ne voy­ait los gestes des artistes Mais Benoit, s’ap­prochant, ou­vrit un œil ravi... Moualité: Benoit les vit.

Les pinceaux de lumière

Dans Hélène, Faust et nous, que Canudo vient de pub­lier, je relève le pas­sage suiv­ant dont le ton et le texte ne sont pas pour déplaire aux fer­vents de l’art muet:

«Et réjouis­sons-nous, enfin, de la nais­sance du Septième Art.

« Car le fossé entre les « Arts du Temps » et les « Arts de l’Es­pace » est comblé. L’œil est forcé d’im­primer à l’es­prit un grouille­ment do lignes et de plans, c’est-à-dire à voir un tableau en mou­ve­ment, puisque le Cinématographe, qui est notre Art, véri­ta­ble­ment nôtre, et qui le sera en­core plus lorsque nous au­rons su le«désin­dus­trin­liser », a précisément mis l’Art Plas­tique en mou­ve­ment. Par lui, l’homme crée enfin de la vie, formes et mou­ve­ment, avec des pinceaux do lumière.

Vn ref­er­en­dum orig­i­nal

Le-cinéma le plus connu de Rome, le « Corso» a ou­vert, il y a trois se­maines, un ref­er­en­dum orig­i­nal dout la première idée re­vient, croyons-nous, à son aimable di­recteur, le Cav. Con­testa-bile Un choix a été fait de douze films, prélevés parmi lesp­tus beaux, ayant cha­cun pour pro­tag­o­nistes un­edes­grandesvedette­si­tal­i­en­ncs Chaque se­maine on passe un film; le pub­lic est appelé à se pronon­cer sur ces trois ques­tions: 1° Quel est le meilleur film? 2° Quelle est le meilleur met­teur en scène? S» Quelle est la meilleure in­terprète? La ma­jorité des suf­frages ex­primés nous fix­era sur les trois points.

Ce mode intéressant de ref­er­en­dum pour­rait être établi chez nous. Peut-être y songerons-nous quelque jour.


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Sous cette rubrique, nous traiterons unique­ment les ques­tions se rap­por­tant à l'in­dus­trie cinématographique et aux intérêts pro­fes­sion­nels.

La Di­rec­tion en­tend n'as­sumer, au sujet des ar­ti­cles insérés sous cette rubrique-, DE RE­SPON­S­ABILITÉ D’AU­CUNE SORTE.

Les com­mu­ni­ca­tions re­pro­duites ici en­ga­gent UNIQUE­MENT leurs sig­nataires.

CINÉ-RE­VUE —

(Ex­trait du Moni­teur belge du 12 «oût 1920 )

MIN­IS­TERE OE L'IN­DUS­TRIE. OU TRA­VAIL U QU RAVI TAIL EMENT

OF­FICE OU TRA­VAIL.

Arrêté royal régle­men­tant IV\|»loit­ntion de» Mille» «le spec­ta­cle, riu Ling», velo­dromes cou »«‘rts, »alle» de «lanse el eafés où l'on danse, ainsi <|ue l'em­ploi de» ap­pareil» pro­duisant des pro­jee­tions einém«tographl«|ue» dans «le salles de »pee­laele ou des lieux pub­lies.

AL­BERT, Roi des Belges,

A tous, présents et à venir. Salut.

Vu les:«r« «>tes roy­aux des 29 jan­vier 1865, 27 décem­bre 1886 et 51 no*! 1887 con­cer­nant la po­lice des étab­lisse­ments c assés comme dange eux, in­salu­bres ou in­com­modes;

Vu l’arrête royal du 30 avril 1920, raune un parmi ces étab­lisse­ments les In­stall ui.​ms suiv­antes:

I1 Los salles de spec­ta­cle, l ink­ings, vélo irotnes cou­verts;

2° Les salies de dans*' y c.​orap is les cafés où «’ou danse;

5" L’em­ploi dus a »pareils ser­vant a pro­duire des pro­jec­tions lu­mineuses daiir les salles de spec­taoe;

4” L ein­plo* de ces mêmes ap­parel s dans les lieux publics;

Revu l'arrêté royal du Ier uiirs 1914 régle­men­tant l'ex­ploita­tion de» théâtres, . tr.​jues, link­ings, vélo­dromes «’t salles de .spec­ta­cle en gen­ual, ainsi que l'em­ploi des ap­pareils seivant à pro­duire d«-» pro­jec­tions cinématographiques da s I s Houx publics et les sailes de société;

Con­sidéiant que l'expéri­ence a démontré la néces­sité de mod­i­fier et de compléter l’arrêté royal du rr mais 19It susvisé;

Sut la propo­si­tion de Notre Min­istre de l’In­dus­trie, du Tra­vail et du Rav­i­taille­ment,

Nous avons arrêté et arrêtons;

Ar­ti­cle l*r. L'ex­ploita­tion dès s die» de »pe*u« le, «|u**lie «|ue soit leur na­ture, .tes rinkiii.s, de» velo­dromes cou­ver.» ainsi que l'em­ploi, même à litre provenir«*, d -s a.*puv*ts ser­vant a pro­duire des pro­jec­tions cinématographiques dans les lieux publics et les salles de société, sont soumis à l’exécu­tion des mesures déter­minées ci-après, indépen­dam­ment des con­di­tions par­ti­c­ulières que l’au­torité compétente a tou­jours le droit de pre­scrire dans chaqne cas spécial

SEC­TION I. — Salles de spec­ta­cle

A. — Dis­po­si­tions géni­tales

Places et dégage­ments.

Art. 2. Chaque sp -cta­teur dis­posera au min­i­mum d'un em­place­ment de 50 cen­timètres de largeur et de 75 cen­time­tres «le longueur, ces di­men­sions étant prises re­spec­tive­ment d’axe en axe des places et des rangs de places.

Chaque rang de places sera divisé par des ap­puis-brus ou tout autre dis­posi­tif empêchant le place­ment de plus d’une per­sonne par 50 cen­timètres de largeur.

De­vant chaque rang, l’è-pace main­tenu entière­ment iibie pour la sor­tie des spec­ta­teurs, ne sera pas Inférieur en tous points à 50 cen­timètres.

Ait. 5. Aucun rang de sièges, aboutis­sant à un seul couloir, ne peul com­pren­dre plus de 10 i laces. Ce nom­bre neut être pore à 20 places, si le rang de sièges aboutit â deux couloirs.

Art. i. Les spec­ta­teurs de­bout ne sont tolérés qu’aux promenoirs spéciale­ment atlectés à cet usage, «t au nom­bre max­i­mum d'une per­sonne par mètre carré de la sur­face du promenoir.

Toutes les sor­ties de­vront être utilisées par le pub­lic apres chaque représen­ta­tion.

Art. 5. Les couloirs, les portes et les cages d’es­caliers au­ront une hau­teur sul­fisanie pour per­me­t­tre une cir­cu­la­tion aisée, et une largeur -ru­por­tion­nee a * nom­bre de per­son­nes qui peu­vent être appelées A y passer «lette largeur, sans pou­voir être inférieure à 80 cen­timètres, sera d au mutas »"01 par per­sonne pour les couloirs, et 0"125 par per­sonne pour 1er tScai­iers.

:>an» ces largeurs, n'en­treront pas en ligne de compte, les sor.​ies qui pour­raient ex­is­ter par les cafés, bu­vettes et autres lo­caux, an­nexes des eial.​iissements. N'en­treront pas da­van­tage en ligue de compte, les sor­ties de sec­ours qui pour­raient être établies vers les pro­priétés voisines.

V 6. Les es­caliers mon­tant dans U di­rec­tion de la sor­tie seront, au­tant que pos­si­ble, évités et rem­placés par tes pians in­cline» à sur­face non gi.»sanie et à faible pente.

Dans les salles où règne l’ob­scu­rité pen­dant les spec­ta­cles, ces es­caiie/s seront mums d'un système per­ma­nent d'éclairage.

Dans les etab­lisse­ments a au­toriser après la mise en vigueur du présent arrêté, les es­caliers mon­tant vers la sor­tie ne seront plus admis, sauf au­tori­sa­tion formelle et préal­able de t'au­torlte compétente.

An. 7. Les es­caliers seront munis de ch «que côté de fortes mains-cou-rantes. Si leur largeur dépasse 1 m 80. une main-courante les di­vis­era, en outre, eu deux par­tie». Si leur largeur dépasse 3 mètre-, ia di­vi­sion sera faite par deux mains-coura­nies.

Art. 8. Les es­caliers n’au­ront pas de par­ties tour­nantes: les volées seront droites et coupées de paliers, de l mètre au moins, de manière à n'avoir que dix-sept marches au plus.

Art. 9. Les es­caliers seront à con­tre-marches pleine-. Chaque marche aura une hau­teur max­i­mum *ie 17 cen­timètres et une lirgeur au giron d'au moins 50 cen­timètre». La sail­lie d’un - marche sur la précédente ne pourra être supérieure à 5 cen­timètres Art. 10. Les in­stal­la­tions du contrôle seront placées dê manière ü ne pas réduire la largeur des -or­ties en dessou» des di­men­sions prévues à l'ar­ti­cle 5 Elles seront fixées soli lemen- et de preféiettce placées de manière à ne pas faire sail­lie dans les couloirs.

Ait il. Toutes les portes de­vront s’ou­vrir vers l’ex­terieur ou dans les deux sens. Les portes exté ieures don­nant sur la voie publique pour­ront seu es s'ou­vrir vers l’intérie >r à con­di­tion de se ra­bat­tre entière­ment con­tre une par­tie fixe du bâti­ment et d’y être solide­ment fixées pen­dant toute ta durée d- s spec­ta­cles.

Art. 12. Toutes les portes intérieures par lesquelle» le pub­lic peut être amené a passer, seront li­bres ou mu­nies d’un système de fer­me­ture 'ort léger s’ou­vrant au moin­dre ef­fort de pres­sion sur la porte.

Ait ’13. Chaque fois que cette dis­po­si­tion sera pos­si­ble, les couloirs, le» es­calieis et le-- portes de sor­ties seront dou­bles et cor­re­spon­dront aux deux côtés de la salle. Cet'e dis­po­si­tion est en tout cas oblig­a­toire pour tout etab i»se­ment dont l'ex­ploita­tion a été en­tre­prise après le 11 mars 1914.

Art. U. Les sièges doiv. nt être solide­ment fixés, sauf dans les loges et les baig­noires.

Le place­ment de sièges mo­biles, de bancs, de lableaux-af­fiches ou de tuut autre objet pou­vant, eu cas de p in­ique, con­stituer un** en­trave a la cir­cu­la­tion, est in­ter­dit dans les salies de spec­ta­cle, Couloirs, dégage­ments, vestibules, etc. Il est egale­ment in­ter­dit de placet des strapon­tins te lung des couloirs des salles de spec­ta­cle.

Des siège-, étab­lis con­formément aux pre­scrip­tions du pre­sent re­gle­ment, seront tenus, en tout temps À 1* dis­po­si­tion du per­son­nel em­ployé dans tes salles de spec­ta­cle.

Eclairage.

Art. 15. Dans les in­stal­la­tions tem­po­raires, soumises au tégime de l'arrêté royal du 26 juin 1908, et crigees à un en­troit où il n'ex­iste au une dis­tri­b­u­tion de gaz ou d’elfc­trteilé, on p urra utiliser le pétrole co mm- moyen d’éci­irage Moyen­nant une au­tori­sa­tion s léciale, on pourra égale­ment faire usage de l’acétylène. Dan - ces deux cas, 'es pre­cau­tions les plus minu­tieuse», seront prises pour éviter les ac­ci­dents.

Art. Ifi. Sous réserve de l’ob­ser­va­tion de l’ar­ti­cle 19 et s’il n’ex­iste t*a» à prox­imité de rétab­lisse­ment un resea « de dis­tri­b­u­tion d’eiec­tricite, l’eclairage au gaz p ut être admis comme éclairage général, sauf pour les théâtres per­ma­nents et les salles de sue tacles einem «tographiques. Dans tous les autres cas, l’em­ploi «te l’elec­trl­cité est oblig­a­toire comme moyen d’éclairage gen­eral.

Art. 17. Toute salle de spec­ta­cle devra utiliser deux sources entière­ment dis­tinctes de lumière, de sort- qu’en aucun cas la sup­pres­sion complète de T«-i»e de< deux source» ne puisse provo­quer dans l'étab­lisse­ment, une ob­scu­rité telle que. la sor­tie rapide du pub­lic ou du per­son­nel suit en­travée.

En ouire, si l’éclairage général est obtenu par un lac­corde­ment • un re­seau pub­lic, la dis­tri­b­u­tion se fera a l'aide deux ci cuits dis­tincts, al­i­men­tant cha­cun une par­tie d-s lampe» de la salle, des couloirs, des es­caliers et des dépen­dances. Ces cir­cuits seront dis­posés, de manière qu’aucun ap­pareil in­ter­rup­teur que conque ne puisse couper si­mul­tanément les deux cir­cuits

Art. 18. L’un des d*-ux éclairages vises .*u pre­mier alinéa de l’ar­ti­cle précédent, sera dénommé éclairage de sûreté et devra être alim-nte ou con­stitue par:

4° Une bat­terie d'ac­cu­mu­la­teur» élec­triques;

2* Une prise sur un réseau de dis­tri­b­u­tion d'élec­tricité dillerent de celui qui al­i­mente l’eclairage gen­eral:

5° Un groupe élec­trogène spécial;

4° Le gaz, les bou­gies ou l’huile grasse, si l’éclairage général est élec­trique. Cet em­ploi est toute­fois limité a l’éclairage de sûreté des sor­ties, des couloirs et de» es­caliers à l’ex­ciuslTm de la salle et de la scène.

Art. 19. L’éclairage au gaz, générai ou desûreté, ainsi que l’éclairage à l’huile grasse ou a l’aide de bou­gies ne peu­vent être utilisés que moyen­nant une au­tori­sa­tion formelle et préal­able de l’au­torité compétente.

CINÉ-RE­VUE

Art 20. Les deux modes d'éclairage de­vront fonc­tion­ner dès l’ad­mis­sion du pu­bitc dans la salle jusqu'après la sor­tie de tous les spec­ta­teurs.

Art. 21 Quand l’eclairage s ef­fectue à Falle de Felect­ncité une par­tie des lam­pes de la salle seront mises en ser­vice par un in­ter­rup­teur placé près de 1 entrée. Le cir­cuit sera indépen­dant du tableau général. Un sur­veil­lant placé à poste fixe aura pour mis­sion spéciale d'al­lumer itnmédia-ment ces lam­pes pen­dant les entr’actes ou en cas de panique, si elles ne sont pas utilisés pen­dant toute la duree de la représen­ta­tion.

Art. 22. D ux lam­pes rouges, dont Pune branchée, sur l’éclairage général, ’l’autre sur l'éclairage de sûreté prévu à l’ar­ti­cle 18, ainsi que les in­scrip­tion» « sor­tie » ou « sor­tie de sec­ours » s:ro.​it placées au-dessus de chaque porte.

Dans les salles où règne l'ob­scu­rité pen­dant le» spec­ta­cles, c-s in­scrip­tions seront lu­mineuses et un nom­bre suff­isant de lam­pes colorées ou voilées per­me­t­tront au pub­lic de se diriger aisément vers lus sor­ties en cas de panique. „ .

Art. 23. Les lam­pes rouges ne peu­vent être utilisées q «e pour les in­di­ca­tions rel­a­tives au sor­tie».

Art, 24. L’en­sem­ble des in­stal­la­tions du gaz devra Aire suff­isant nent étanche. L*im­pur­tance des fuites tolérées ne pourra, en aucun cas dépasser un litre-heure par 100 mètres de canal­i­sa­tions.

Chaque con­duite prin­ci­pale al­i­men­tant une par­tie de 1 in­stal­la­tion sera muni«; d’un robi­net-venne per­me­t­tant de l’isoler en main­tenant les autres con­duites en ser­vice.

Les becs de gaz seront tou­jours placés a une dis­tance d’au moins i mètre ver­ti­cale­ment et 30 cen­timètres latérale­ment de tout objet com­bustible. lis­seront gar­nis d’écrans et de fm­ni­vore» ap­pro­priés.

Art. 23. L’in­stal­la­tion élec­trique devra sat­is­faire aux con­di­tions «uiv­antes:

1° Sur tous le- points ch l’in­stal­la­tion, il sera main­tenu en tout temps un isole­ment min­i­mum tel que, dans une sec­con quel­conque, quand tous les ap­pareils sont rac­cordés, il ne puisse s’y pro­duire une perte de co trant supér eure à un dix-millième de courant.

Les mesures d'isole­ment de­vront être prises avant midi, chaque jour de spec­ta­cle. Tout cir­cuit défectueux sera mis hors de ser­vice.

2> Les couduc­teurs seront à haut isole­ment et au­ront une sec­tion telle Mu’lls puis­sent trans­met­tre, ans échauf­fe­ment nuis­i­ble, un courant d’une In­ten­sité dou­ble de celle néces­saire « al­i­menter à la fois tous les ap­pareils 4ju’ils desser­vent;

3° Les con­duc­teurs fixes-seront placés dans des tubes isolants armés.

C'est le di­manche 5 juin, à JO h. Jj2 du matin et au Cinéma Royal, porte de Namur, que se tien­dra la séance in­au­gu­rale, avec pro­jec­tions animées, de CINÉ-CLUB. Cette as­so­ci­a­tion aura pour but prin­ci­pal: la défense de la cinématogra­phie dans le do­maine artis­tique. Le monde cinématographique belge et étranger, les vedettes et tous les fer­vents du ** mov­ing pic­ture art " seront présents.

La réunion sera cinématographiée.

!Les Améri­cains en France

La « Fox Film » va bientôt tourner des scénar­ios en France. Cette société cherche des artistes français. Ceux-ci ont intérêt à faire leurs of­fres écrites 17, rue Pig-alle, en joignant leur pho­togra­phie à leurs références.

Le nou­veau Théâtre d'East­man

Georges East­man, le président de la Com­pag­nie East­man Kodak d’Amérique, est en train de faire con­stru­ire à Rochester, dans l’Etat de New York, un im­mense cinéma, où ceux qui veu­lent étudier l’ex­ploita­tion et la présen­ta­tion des film trou­veront toutes les fa­cilités désir­ables.

Les Jolies Modes

PARAIT LE 5 DE CHAQUE MOIS

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J. FELIX, 20. rue Al­bert de La­tour, Brux­elles Dans chaque numéro des

JOLIES MODES

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Dit blad ver­schi­jnt in de Vlaam­sclie taal on­der­den titel van De Nieuw­ste Modes van Par­ijs.


CINÉ-RE­VUE —

Il en pleut, c’est une sub­mer­sion! On ne parle que d’épou­sailles, de je­unes cou­ples fi­lant vers des paysages qui, quels qu’ils soient, seront des­paysages heureux, des payeages splen­dides vus au tra­vers de leur bon­heur, de leur amour! Car croyez bien que je ne veux pas ajouter fol à l’afll­r­ma­tion amère du philosophe qui dit:

« Dans les mariages entre gens du monde, l’amour et l’ar­gent for­ment un tout har­monieux, l’amour, parce qu’on ne parle que de lui et qu'on n‘y pense ja­mais, l’ar­gent parce qu’on ne pensa qu’à ça et qu’il est séant de n’en point par­ler. »

Est-il pos­si­ble qu’un autre sen­ti­ment que l’amour agite cette jeune femme qui sort de l’église appuyée sur le bras de

à taille longue blou­sant sur la cein­ture étroite lamée d’ar­gent qui en­serre les hanches. Le man­teau de cour „est In­crusté à son extrémité de den­telle d’ar­gent. Le voile, posé à la re­ligieuse, est couronné de [lys de velours, et ses mains fines, légè-re­ment trem­blantes, por­tent la gerbe de lys chère à nos amis d’outre-Manche.

Pour les robes de mariées, la traîne revit, et là plus qu’ailleurs on trouve le mou­ve­ment al­longé des jupes qui car­actérise la mode de cette sai­son. Les roses blanches, les pe­tits œil­lets bi­chons, les lys et le jas­min se mêlent à l’or­anger pour met­tre une note fleurie et lil­iale parmi les satins, bro­carts et crêpes, les . tulles et les den­telles de la robe d’hymé-née. Louisa d’Haeyèhe.

l’époux, toute rose sous le voile de tulle qui la nimbe et les lys qui la couron­nent? Bah! Soyons op­ti­miste, croyons eu la beauté de la vie et en l’honnêteté des sen­ti­ments, et. le cœur volon­taire­ment fermé aux im­pres­sions mau­vaises, re­gar­dons passer les blanches vi­sions...

Voici une très jolie blonde qui a choisi pour robe nup­tiale un satin nacré qui se drape sur les côtés d’oû re­tombent de légères grappes d’or­anger. La traîne est un man­teau de cour retenu sur les épaules et à la taille par de légers bou­quets d’or­anger. Le voile de tulle est posé à la juive et couronné de jas­min et d’or­anger.

Une autre, brune comme une Car­men, a pris un crêpe satin ivoire. Sa robe est