Programma van 11 tot 15 maart 1923



Brochure

Bron: FelixArchief nr. 1968#507

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ROYAL - ZOOLOGIE CINEMA

LA VERITE

Vivre dans la .Vérité, c'est vivre en pleine nature.

C’est en vivant cette existence que Pascal de Fonclare, sa jeune femme Colette et leurs trois bambins connaissent le bonheur des sages selon Jean-Jacques.

Cette délicieuse existence de gentleman-farmer et d’amoureux, est interrompue par l’arrivée dans le pays d’un couple charmant, ami de Philippe de Fonclare et acquéreur d’un château.

Les nouveaux . châtelains, le banquier Daniel Swift (6o ans, très jeune vieillard, plein de modernisme et d’intelligence, adorant sa jeune femme Irène), (colle dernière 3o ans, du charme, du parisionisme et de la vraie tendresse pour son très séduisant vieil époux) décident leurs jeunes voisins à abandonner la vie des champs et à se fixer dans la capitale.

Tout irait parfaitement bien si... si la griserie de la grande ville n'agissait trop impérieusement sur la nature un peu faible de Pascal de Fonclare.

Sa petite femme Colette, malgré qu’elle aussi se soit affinée au contact des mondanités, lui apparaît quand même bien simplette, comparée aux vraies élégantes.

La première femme dont il subît, non sans dommage moral, la séduction, est naturellement celle dans l’intimité de laquelle il vit, Irène Swift.

Le drame surgit le jour où Daniel Swift sur-prend, malgré lui, une conversation téléphonique entre Irène et Pascal.

Il avait édifié la fortune du gentleman-farmer 4Î4 en un an, il lui faut quarante-huit heures pour le ruiner.

La nuit après une scène violente entre les per- __ sonnages du drame, une catastrophe terrifiante se produit dans l’hôtel. 4Î4

Dans le silence de la maison endormie, un coup 4Î4 de feu a rfttenti. 4î4

Au bruit de la détonation, la jeune femme a une J pensée terrible: C’est Pascal qui s’est vengé. 4Î4 Alors elle court, elle aperçoit dans le cabinet de 4Î4 Swift par la porte restée enlr’ouverte le corps du 4t4 banquier gisant parmi les bûches de la cheminée. 4Î4 File va vite, vile, et accomplit, horrifiée, une be- 4Î4 sogne macabre. 4Î4

On l’arrête. Pascal, loin de se récrier lorsqu’elle 4Î4 fait l’aveu de son prétendu crime, l’accable de 4*4 dures paroles. La pauvre petite, l’âme déchirée, trouve le moyen de lui dire: « Ne crains rien, î mon cher amour, je saurai bien mentir jusqu’au 4J4 bout, tu ne seras pas arrêté. « Il bondit ». Mais, 4»4 Colette, je ne suis pas coupable? ». 4»4

Alors, cette réponse la glace d’épouvante et 4Î4 l’empêche de proférer une parole: «Pascal, je t’ai 4»4 vu te glisser chez Daniel ». 4î4

Cependant le lendemain, à l’instruction, Pascal 4*4 s’est ressaisi. 4*4

Il communique au juge d’abord, à Colette en- 4«4 suite, une lettre d’Irène dans laquelle la jeune, J, femme lui dit que l’infamie de son mari libère ses scrupules et lui permet d’avouer enfin qu’elle 4»4 aussi l’aime, mais que jamais elle ne se résoudra 4»4

ilii I! au 15 mars

1. Invitation à la Valse

Weber

K1ÜETO

Revue scientifique

3. Chanson Napolitaine . C. S. Saëns

Le Gentleman Vagabond

Grand drame en 5 Lester CUNEO et

parties et interprété par Francelia B1LLINGTON

>. Carmen (2e suite)

Gr. Bizet

LA VÉRITÉ

Comédie dramatique en 6 parties de Henry ROUSSEL et interprété par Emmy LYNN et Maurice RENAUD de l’Opéra

Programma van II lot 15 Maart

à briser la vie de la pauvre Colette.

Dans sa cellule, le soir même,, Colette rusant avec la religieuse qui la garde, a pu cacher un fragment de verre. Elle s’ouvre les veines des poignets. Pourquoi vivrait-elle désormais?

Tandis qu’elle meurt, son innoncence et celle de son mari sont proclamées dans le cabinet du juge d’instruction par une lettre-testament.

Weber

1. Invitation à la valse .

Wetenschappelijk -

3. Chanson Napolitaine . C. S. Saëns

4. De Gentleman Landlooper

Oroot drama in 5 deelen met Lester CUNEO «J* en Francelia BILLINGTON in de hoofdrollen V

5. Carmen (2e suite)

G. Bizet

6. DE WAARHEID

Dramatisch tooneelspel in 6 d van Henri ROUSSEL en vertolkt door Emmy LYNN et Maurice RENAUD van het Opera

SEMAINE prochaine

Première représentation à Anvers, du chef-d’œuvre de D. W. GRIFFITH

WAY DOWN EAST

( A TRAVERS L’ORAGE )

avec comme principaux interprètes Lillian GISH et Richard BARTHELMESS

Vendredi 16 mars à S heures GRANDE SOIRÉE DE GALA

1 ocation ouverte tous les jours de 9 à 4 heures au guichet du Jardin Zoologique

DE WAARHEID

In de rustige kalmte der vrije, volle Natuur, in een weelde van zon en liefde leven Pascal de Fonclare en zijn jonge vrouw Colette met hun drie lievelingen van kinderen, en ook Filip de Fonclare, Pascal’s broeder en deelgenoot in de uitbating van het voorouderlijk domein. Dit verrukkelijk bestaan van gentleman-farmer’s en verliefden — want Pascal en Colette aanbidden elkaar — wordt gestoord door de komst van een van Filip’s vrienden en zijn vrouw die een kasteel uit den omtrek komen aan te koopen. Het is de bankier Daniel Stuift, een zestiger, maar nog vol jeugd en modernisme, die zijn dertig jaar-jongere vrouw — Irène — zielslief heeft en die liefde door éven vele genegenheid beantwoord ziet.

Snel wordt men uiterst goede vrienden, zoozeer zelfs dat Swift, Pascal en zijn vrouw er toe over-haalt, te Parijs, in hetzelfde hotel te komen wonen. En de roes van het moderne Parijzer leven greep hen aan... Pacal ondergaat de verleidelijke bekoring van Irène. Maar deze is een rechtschapen natuur en zij wil niet dat hij zijn vrouw ontrouw worde. Nog dringt hij aan, zijn hartstocht uitroepend in een telefoonsch onderhoud met Irène. Daniel Swift — die Pascal’s fortuin in één jaar had opgebouwd — verneemt buiten zijn wil om, door het loutere toeval, dit gesprek dat hem plots de oogen opent. En het drama breekt los, waarbij Pascal stoffelijk zal ten onder gaan, en dat zal eindigen met den dood van Swift en de aanhouding van Colette, die haar man plichtig wanend van den moord op den bankier, zich zelf beschuldigt om hem te redden.

Door, wroeging gedreven bekent Pascal: hij doodde niet want hij was den nacht der misdaad Bij Irène. Swift pleegde zelfmoord. Voor Colette, die louter liefde was is het de opperste beproeving en nu. in haar cel wil zij sterven: haar geluk,

haar liefde is gebroken.

Intusschentijd, wordt bij den onderzoeksrechter haar onschuld bewezen door een brief-testa-ment dien Daniël aan Filip de, Fonclare zond.

Van het uiterste van haar onzeggelijk lijden wordt Colette gered. Pascal heeft in de smart de veerkracht gevonden om terug de ((goede» mensch te worden van weleer. Met Colette cn zijn drie cherubijnen vlucht hij uit de dompige stad weer naar de Aarde, naar de Natuur Avant daar slechts is waarheid.

En daar komt zij weer tot het Leven: hij draagt er haar heen op zijn armen, in de heerlijkheid van hun herboren liefde.

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que de piètres résultats; Pola Négri résolut de travailler pour son propre compte, d’écrire, de diriger et d’interpréter, à la fois, ses productions. Cette activité harassante donna dés résultats appréciables: Amour et Passion vit bientôt l’écran, film d’une technique perfectible, mais qui dénotait de réelles qualités de compréhension de l’art muet; film qui fit sensation à Varsovie, peu habituée aux productions de quelque valeur. M. Davidson, attaché à la firme d’édition « Films Ufa », put s’attacher la fortune de l’étoile et lui confia le rôle principal de La Du Barry; des Français ont vu dans cette production, la part de la maison éditrice allemande, une altération voulue de la vérité historique. Si nous nous plaçons au point de vue du jeu de l’artiste ce qu’on ne saurait nier, c'est que Pola Negri y interprète un personnage avec un talent et une richesse d’expression remarquables, qui font augurer à la belle artiste un avenir brillant dans la carrière ciné-graphique. De nouveaux succès n’ont, d'ailleurs, pas tardé à assurer sa renommée: Sang de Gypsy, Le Dernier Payement, Le Paon Rouge, Les Yeux de la Momie, et d’autres productions, rencontrèrent parmi le public, et surtout en Amérique où l'on est puriste en choses de ciné, le plus éclatant succès.

Et bientôt aux « United Stades », on chercha à s’assurer la collaboration de la talentueuse Polonaise. Miss Negri fut donc engagée à des conditions telles, qu’elle n’eut aucun remords de quitter les studios européens. Et la jolie vedette est devenue, depuis quelques mois, en même temps qu’une

NOTß.E VEDETTE

Polonaise, Allemande, demain Américaine... ou internationule? Mais pourquoi étiqueter d’un nom de nationalité ce talent merveilleux, qui, comme l’art qu’il sert, n’a point de patrie.

De son vrai nom Appolonia Cha-lupez, c’est par sympathie pour 1 poétesse italienne Ada Négri, que, jeune fille encore, Pola lui emprunta son nom.

Pola, qui avait perdu son père à l’âge de six ans, lors de l'insurrection polonaise, était née à Bromberg. Le peu de ressources dont disposait l'enfant- permit cependant qu’elle fréquenta l’écolë jusqu’à l’âge de seize ans, — au seuil de l’École Dramatique (conservatoire) de Varsovie. En un an de cours, elle vit le programme des trois années et bientôt fut apte à se produire en public, dans le rcle principal de La Fin de Sodome, une pièce e par Herman Seedeman, pour le théàu Klein de Varsovie. L’invasion allemande ne lui permit pas de poursuivre sa carrière théâtrale, la « saison » ayant été soudainement interrompue par les événements de guerre.

Ayant étudié à fond la mimique, dans le but d'interpréter un rôle dans la pantomime Sumurum, Pola comprit combien ses facultés trouveraient leur emploi dans l’image animée, langue internationale, faite de gestes et d’expression.

Mais les essais tentés dans différents studios, insuffisamment montés, ne donnèrent tout d’abord


Une des premières photos de Pola, à son arrivée à Hollywood.

brillante recrue de M. George Fitzmaurice, un sujet de potins, d'articles et d’interviews pour journalistes en mal de copie. Pendant que Pola tournait Bella Dona, au studio Lasky, des reporters lui prêtaient les projets les plus extravagants. Au moment où nous écrivons la présente copie, on annonce définitivement le mariage de Miss Negri avec M. Charlie Chaplin. Pour ceux qui s'intéressent aux détails d’état-civil, rappelons que Pola Negri et Chaplin en seraient tous deux à leur second essai conjugal. 11 nous faut souhaiter que, cette fois, un bonheur sans mélange soit la récompense de leur seconde tentative d’union.... EMKA.

Les artistes du Théâtre français ne pourront-ils plus « tourner »?

Le bruit a couru que des difficultés se sont élevées entre .metteurs en scène qui font tourner des artistes de la Comédie Française, et l’Administration de ce théâtre. Notre consoeur. « La Cinématographie Française ». a donc dépêché l’un de ses reporters auprès de M. Emile Fabre, administrateur de la Comédie Française, yoici, en résumé, les paroles de

« Je rie possède, en aucune façon, le droit d’interdire aux artistes de la Maison une collaboration quelconque au travail cinématographique. La Comédie-Française est une Sociale. Il appartient aux sociétaires de faire telle ou telle convention, d’édicter telle ou telle interdiction. L’administrateur n’a qu’à nppH quer les décisions prises.

Actuellement, il n’y a que menace.d'inUi'li-tion. A la dernière réunion du Comité un d membres du Comité a demandé qu’il fut terdit aux artistes de la Comédie-Franc de faire du cinéma. Le Comité lui a demo:é d’étudier la question et de lui soumette un rapport. Il l’a promis. La question esi 1 un-posée.

L’av's personnel de M. Emile Fahre esi que travail au Studio gène* celui à fournir théâtre, comme d’ailleurs tout, travail ace pli en dehors de la Maison des artistes, a collaboration des artistes au. cinéma -ru se une gêne aussi grande que celle des tournées eu province, mais, dans le cas, de celles-ci les artistes y prenant part abandonnent unir-appointements à la Société. Tel n’est pas cas pour ceux qui font du cinéma. Ainsi M IlugueUe Duflos a continué a toucher ses pointements pendant les trois mois de m -é qu’elle avait demandés j;r.t.r aller «toun r» Kœnigsmark, en Allemagne. Il est d’autres cas analogues. On est obligé de faire doublai le artistes ein, congé, et qui dit doublure dit rép lit-ions supplémentaires, donc perte de ter et qualité d'interprétation parfois infériem

La conclusion de M. E. Fabre est la proie sition suivante: La Société demanderait., pv dant les périodes passées aü service du 7e que les artistes versent une compensation cuniaire à déterminer, dont les frais reue Feraient sut -les éditeurs de films. M.

Notre vedette, en tenue de ville.

GOLDWIJH A VOL D'OISEAU

Aux murs sont disposés plusieurs casiers et classeurs, remplis de fiches mentionnant le signalement complet des 12,000 acteurs précités. Chaque fiche mentionne, outre le nom et l’adresse, la couleur des yeux, des cheveux, la stature, etc., etL, de chacun d’eux; et, en outre, ces fiches sont classées par catégories: jeune premier, étoile, ingénue, etc. De cette façon, lorsqu’un certain « type » d’acteur est requis, le « casting director » n’a qu’à ouvrir un de ses registres, et immédiatement, un choix, d’artistes ont étalé devant lui.

Une moyenne de vingt artistes est enregistrée hebdomadairement.

Lon Chaney, l'homme aux mille visages; il est artiste indépendant de la "Goldwyn,,.

La garde-robe

Une collection d’environ 5,000 costumes et robes, 6,125 chapeaux de tout genre et 4,000 épées de différentes époques sont rangés méthodiquement dans l’immense garde-robe des studios.

Miss Sophie Wachner, expert en costumes, a été engagée spécialement par Goldwyn pour venir de New-York à Culver City, afin d’y dessiner et diriger fa confection des différents costumes.

Six coiffeurs travaillent du matin au soir (et parfois du soir au matin), pour maquiller et coiffer acteurs et actrices, figurants et

Les « Stars »

Parmi les acteurs et actrices, ayant un contrat avec « Goldwyn »( mentionnons-en les Mae Bush, Claire Wiirdor, Colleen Mooe, Patsy Until Miller. Antonio Moreno et Bryant Washburn, « stars » indépendants. ont joué dernièrement les rôles principaux dans plusieurs Goldwyn-Pic- titres, Dans lu môme catégorie d’indépendants se classent Lon Chaney, Pat O’Malley, Norman Kerry. Helen Ferguson, Elliott Dexter, James Kirkwood,

House Peters. Beatrice Joy, Irène Rich et une multitude d’autres.

La sélection des acteurs et figurants

Le département le plus important, et. toujours le plus occupé des Goldwyn Studios, est celui de Robert B.

Mc Intyre. dont le rôle est de sélectionner les personnages principaux et secondaires pour les films à produire.

C’est à -lui qu’incombe la tâche d’interviewer les fameuses étoiles, et de s’occuper de la signature du contrat. Il est assisté dans cette tâche par William Christensen qui, lui. s’occupe de Rengagement des figurants, depuis la femme de chambre au portier, jusqu’aux milliers de soldats, citoyens où foules.

extras.

En moyenne, 200 costumes sont employés par films et doivent être coupés et taillés sur mesure. Le directeur du département inspecte

Une scène de Utrrntm Hauts, avec House Peters. Ce dernier est un artiste indépendant de la "Goldwyn,,

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6 minutieusement les costumes des figurants avant l’entrée en scène, et fait rectifier les costumes ou robes où il trouverait des défauts; car chaque détail ou défaut dans un costume est •implacablement enregistré par l'appareil et déplairait certainement aux spectateurs, lors de la projection du film. Les acteurs possédant leur garde-robe à eux jont également tenus à se soumettre à"l’inspection des costumes.

La garde-robe est un bâtiment d’une hauteur de deux étages, d’une longueur de 100 mètres sur 25 mètres de largeur.

« bleus », avant de commencer la construction proprement dite.

Un exemple du fini et de l’imitation parfaite des décors est visible à la droite de la photo panoramique ci-dessus.

Un autre devoir du département artistique, est de fournir les meubles, draperies, tapis, vases et la multitude dubjets nécessités dans la décoration d’un salon, d’une salle, etc. Une collection de ces meubles et objets est présente pour chaque époque de l’histoire, pour chaque pays où l’action est censée se passer. Pour ce genre de travail, un bureau de recherches

Leatrice Joy, excellente» artiste de "Goldwyn,,; elle a aussi tourné pour "Paramount", et nous l'avons admirée dans plusieurs films de ces doux «ramies firmes d'outre Atlantique.

Les décors

Le département artistique (Art Departement) est certainement un des plus importants des Goldwyn Studios, et est dirigé-par un architecte éminent, M. Cedric Gibbons.

Sous sa direction, cinq constructeurs experts s’occupent dq dessin et des maquettes. Car, avant que le décor original est. bâti, une petite maquette miniature en plâtre ou en carton-pâte est construite, et doit d’abord être soumise au metteur en scène, afin de lui.demander son approbation.

Chaque film nécessite une moyenne de W différents décors, et chacun de ees décors doit d’abord être dessiné minutieusement, sur

spécial s’occupe du classement, de gravures, dessins, livres, etc,, concernant chaque pays et chaque siècle.

Electricité

Le système moderne, dans l,a production d’un film, requiert une illumination spéciale, qui. par l’effet produit, contribue énormément à; la clarté de l’image projetée devant, le public.

Ayant comme chef Louis Kolb, ingénieur électricien, les 15 experts électriciens de Goldwyn s'occupent de l’éclairage artificiel des scènes au moyen de réflecteurs, plafonniers, lampes à arc. etc. (A- suivre.)

PlUS E>EDÉCOR«S:l>ES PAIAI$ PlUS PE SIlDICSiDESVIUES

Ceux qui ont assisté aux premières séances cinéma to gra phi ques, suivant de près l’invention des frères Lumière, ne se sont certes pas douté du développement qu’allait prendre l’art qui venait de naître. En effet, il y a loin de la vision trouble d’un train entrant en gare, aux super-productions dont les maisons d’édition inondent aujourd’hui le marché.

Mais, on doit se dire que si la cinématographie a fait un énorme pas, ces dernières années, les a-côtés, extrêmement nombreux, beaucoup plus même qu’on ne le croit ordinairement, ont accompli des progrès identiques.

Il est évident que la photographie a changé du tout au tout depuis les piemières années de la guerre. Quant à la mise en scène, poussée par un besoin de plus en plus pressant d’éviter je déjà vu, son rôle est aujourd’hui prim n’avait pas encore édité misé en scène était le principal moteur d’intérêt,mais depuis lors, que de films, dont elle est l’unique ressort, ont paru sur le marché cinématographique, de jour en jour plus important.

La mise en scène en elle-même a une place si importante, de nos jours, dans les entreprises de ce genre, que plusieurs grandes maisons ont été obligées de s’adjoindre des spécialistes dont le seul rôle est de corriger les anachronismes qui pourraient facilement se produire dans une partie aussi délicate.

C'est d'après ce dessin que l’on travaille, à Universal à reconstituer Notre-Dame et ses alentours.

or dial. En 1914, on une seule bande dont la

Reproduction et reconstruction de la fameuse cathédrale de Notre-Dame de Paris, à Universal City, en vue de tourner Le Bossu de Notre-Dame, film dans lequel Lon Chaney jouera le rôle de Quasimodo.

Plus de décors, des palais... Tel semble être le mot d’ordre que suivent les metteurs en scène d’aujourd’hui.

Cependant, il y a eu une sorte de réaction, il y a environ deux ans, lorsqu’à paru le Lys de la vie, féerie dansée par Loïe Fuller. Ici, on recourait aux anciens procédés; pas de salles brillantes... rien que des simples décors, des décors de théâtres, 'mieux exécutés peut-être, mais qui n’en restaient pas moins des toiles peintes. Cela choquait étrangement. 11 semblait que jamais, au cinéma, on n’eut vu rien de pareil, et si l’art consommé d’une danseuse, dont le nom seul en dit assez, rte s’était pas ajouté à l’action, cette féerie cinématographique n’aurait pas eu le moindre succès.

Pour tout dire et justifier ce succès de la mise en scène, il faut ajouter qu’elle aide fortement un scénario d’action languissante et sans fond réel, et force l’attention du spectateur.

Combien de fois n’a-t-on pas vu des petits drames emprunter l'intérêt de leurs quatre parties, au cadre de l’antiquité ou de la Renaissance?

Dans les productions actuelles, et même futures, le formidable a acquis une place tout à fait prépondérante. Les studios n’existent plus.Ce sont des villes. Une cité entière, à ja fois orientale et euro-péene, constituée en partie d’isbas russes, en d’autres de vieilles demeures du Faubourg St-Antoine, a été aussi construite par blocs et morceaux, aux confins du

City

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ds île hauteur,: on travaille activement à construire les décors de Robin dns Rois.

L'abside de Notre-Dame, dessin d'Edgar Chauve, qui servira à reconstituer la cathédrale et ses abords, à Universal City,

Far-West, à Los Angelès. L’exemple est peut-être mal choisi, car tout le monde sait que la petite cité américaine de la côte du Pacifique est en quelque sorte la métropole de la mise en scène cinématographique.

Aussi, pour parler de choses moins connues, remémorons-nous ce que fournirent dans ce genre les studios français: la reproduction de l'église Sainte-Marie de la Mer, des salles de jeux de Monte-Carlo, et les maquettes qui servirent au Rêve, d’après le roman de Zola.

Si un pays de production relativement peu étendu comparativement aux Etats-Unis, fournit un tel

de Cléopâtre. Il se contente de suivre l'action avec les personnages, il ne se doute pas de la besogne qu’a demandée la réalisation des lieux dans lesquels évoluent les acteurs.

Pour se faire une idée de la formidable somme d’effort que nécessite lu mise en scène, il suffit de jeter les yeux sur les quelques photos qui accompagnent ces lignes.

Robin dns Bois, le dernier film paru de Douglas Fairbanks, a coûté une peine inouïe. Le château fort a exigé des constructions formidables: le tronçon de tour sur lequel on voit travailler a 135 pieds de hauteur... et le travail n’est qu’en moitié d’œuvre.

Colossale reproduction d'architecture égyptsfnne, dans le film La Femme du Pharaon.

Des quartiers entiers s'édifient pour situer dans son cadre /r Bossu de Notrc-Dnm> (N.-D. de Paris) de Victor Hutfo.

C'est par milliers que les artisans et artistes s'attellent à la tâche entreprise, reconstruisant dans tous ses détails les châteaux et palais servant de cadre à Robin des Bois.

effort, on se rendra compte de ce qui doit se faire dans le pays de l'oncle Sam. Une firme américaine, relativement peu connue, installa dans les studios sur le Quai d’embarquement de la South American Steamer Line, ni plus ni moins. A côté de cela, ne revoyons-nous pas des villes orientales de la Vierge deStamboui, du Cheik, de Kismet, rivaliser de vérité avec les vues prises en Algérie pour Y Atlantide?

Le public, confortablement assis dans un fauteuil bien rembourré, ne se rend pus compte du travail abuttu lorsqu’il voit défiler à l'écran le Forum Romain et l’Egypte

Les trois dessins des décors qui s’élèvent à Unïversul City, pour la réalisation de Notre-Dame de Paris, sont encore une autre preuve de ce qu’en Amérique, on ne craint pas d’affronter les grands ouvrages.

Pour l’Allemagne, le « Kolosaal » domine toujours: La Femme du Pharaon en témoigne. Certes, parfois la soif du bluf pousse à exagérer dans ce sens comme dans tant d'autres, mais cet excès même dénote un souci de perfectionnement dont il sied de se réjouir. C--R-

maison île


10

Sn marge de “ ôa pairie,,

— My Dear, dit Madame Chappie, s’adressant à un joli garçonnet de dix ans, je crois que voici votre oncle qui nous arrive tout. .fait guéri.

— Cher oncle Jim! s’écria l’enfant qui se précipitait vers le nouveau venu.

Jim Roth arrivait en effet de l’hôpital où il avait passé trois longues semaines à se rétablir de sa blessure. Oh! ces trois longues semaines! Comme il avait eu le temps de repasser en esprit sa pauvre vie! Il se revoyait, il y avait sept ans, contremaître chez les Chap-' pie, quand son fils Jack, un garçon de 13 ans, embauché le matin même comme apprenti, était happé par une courroie trop lâche que Je patron, par intérêt, avait refusé de f.àîrtr réparer. Il se souvenait de sa douleur atroce à la perte de cet enfant, suprême consolation d’une vie d’amour trop tôt brisée par la mort. Il avait quitté l’usine. Il ftvait erré dans les

Jim Rott et Chappie.

I.a courroie trop lâche...

compagnes, ne pouvant se décider à fuir les lieux de ses souffrances et maudissant l’âpre usinier, cause de son malheur. Puis, au moment oï) il se décidait à disparaître, le destin, le sombre dieu de la vengeance, mettait sur sa route le fils de l'industrie), un bambin de 3 ans, échappé de la surveillance de ses bonnes, et Jim Roth, .poussé par le sombre dieu, emportait dans la nuit, . comme une proie, le petit Chappie qui partagerait sa vie de misère et de privations, tandis que Chappie, l’assassin, comme il l’appelait dans sa colère, et Mme Chappie souffriraient de la pei'te de leur fils, comme il avait, souffert, lui, de la mort du sien.

Sept années avaient, passé. .

Le bambin, Danny, avait grandi auprès de Jim, qu’il croyait son oncle.

Ht Jim aimait comme son propre fils ce gentil petit compagnon de ses peines et de ses

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La haine de Jim

joies. Parfois il restait longuement rêveur, les yeux fixés sur le petit, mais ses regards a'-laient plus loin, vers l’usine Chappie, et R imaginait la torture du père, et le Jwqou

Madame, je vous le confie

ancien rallumait dos lueurs sinistres dans 11 son âme.

Or, voici que Jim Roth venait d’être pour ainsi dire sauvé par les Chappie. Dans, a nouvelle usine où il travaillait, i.1 avait été blessé traîtreusement par un ouvrier mécontent. Aux appels de Danny, une auto qui p i * sait* s’était arrêtée. Les Chappie en descendaient et l’usinier reconnaissant Jim Roth, son ancien contremaître, l’emmenait à l'hôpita', où il donnait des ordres pour que le blessé ne manquât de rien. Pendant le temps nécessaire à la guérison, l’enfant vivrait chez les Chappie.

Le compagnon de mizère

- Cher oncle Jim, disait Danny, comme je suis heureux de vous voir guéri!

—- Nous avions de vos nouvelles tous les. jours, Monsieur Roth, reprenait Madame Chappie. Nous nous réjouissions, Danny et moi, des progrès de votre guérison. Nous savions que vous arriveriez aujourd’hui ou demain. Et, acheva-t-elle d’une voix tremblante, moi du moins, je redoutais votre venue.

( Voir suite page 14 )

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12

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tie Monsieur qui n’a jamais été au Cinéma

Il fut question, il y a quelque vingt ans, d'un garde-barrière habitant un patelin tellement reculé de la province française, qu’il n’avait jamais entendu parler de l’affaire Dreyfus. Nous avons eu dans un même ordre d’idée, à Liège, pendant l’occupation un barbier qui ignorait les Allemands. C'était sa façon de les mépriser.

Un jour de juin 1918, un officier prussien pénétra dans son salon, se cala dans le fauteuil aux fins de barbification et se frottant les mains, demanda au barbier: « Eh! bien, que dites-vous, aujourd’hui, des nouvelles de la guerre? » Le barbier le regarda d’un œil surpris.

« Quelle guerre? » dit-il.

La conversation ne continua pas.

Nous avons rencontré, l autre jour, dans un compartiment du train qui, de Cannes à Nice court le long de la Grande Bleue, un paroissien qui nous a fait songer à ce garde-bàrrière et à ce barbier.

Comme quelqu’un parlait des programmes des films représentés à Cannes, ce voyageur (d ailleurs de mine avenante et habillé comme vous et moi), dit:

— Le cinéma?... Oui, j’en ai entendu parler... 11 paraît que c’est une espèce de lanterne magique... quelque chose comme des ombres chinoises animées. J’ai déjà vu ça dans ma petite enfance; mais on m’a assuré qu’aujourd’hui, grâce à la photographie, on était parvenu à perfectionnier l’invention et à réaliser de très sérieux progrès. On m'a même affirmé qu’on peut parfaitement reconnaître sur la toile où les vues sont projetées, tels ou tels personnages, tels ou tels sites, tels ou tels monuments que l’opérateur a photographiés. Nous vivons décidément dans un siècle où il ne faut plus s'étonner de rien!

Quelqu un dit parmi les voyageurs:

— Voyons, voyons: la ma'n sur la conscience, vous n’avez jamais été au cinéma?

— La main sur la conscience, je n’y ai jamais été, répondit-il avec une impressionnante fermeté. Ce que j’en connais, c’est par mes enfants qu’on y conduit quelquefois le jeudi ou le dimanche,

quand ils ont été sages.

1! m’arrive aussi, en lisant les journaux, de tomber sur des passages où il en est question; mais comme c’est un sujet qui ne m’intéresse pas, je passe.. T~ Il alluma une cigarette,' projeta lentement la fumée et, comme tout le monde se taisait pour mieux le regarder, il continua:

— Voyez-vous, moi, je suis très occupé. J’appartiens à une grande administration.

— En France?

— Non, en Belgique. On ne s'imagine pas bien, dans le public, ce que c’est qu’un fonctionnaire. Requis toute la journée par sa besogne de bureau, le fonctionnaire — j’entends le vrai, le bon fonctionnaire — est rivé à sa table, n'ayant que de rares communications

avec le monde extérieur. C’est tout au plus si, obligé de se reposer de temps en temps pour ne pas succomber à la tâche, il peut prendre quelques semaines de congé, comme c’est mon cas pour le quart d’heure, car la Côte d’azur est comme le sana- ( torium des fonctionnaires esquintés.

— Et, demanda quelqu’un, dans quelle administration êtes-vous fonctionnaire?

Il se recueillit, puis répondit avec simplicité:

— C’est moi qui suis chargé, à Bruxelles, de m’occuper du barême des taxes et impositions sur les théâtres et les établissements cinématographiques... Matière délicate. Monsieur, et à laquelle if ne faut toucher qu’avec la plus grande prudence!...

Georges GARNIR.

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voici par ordre chronologique, la série des productions que je réalise: 5. M. le Chauffeur de taxi, Rien à louer, ces deux films en collaboration avec Clément Vautel du Journal-, Les Cinq Gentleman maudits. Petit Ange, avec Régine Dumien; Là Terre du Diable, Le Sang d’Allah, et en préparation, Petit Ange marie ta mère, avec Régine Dumien, film de rires et de larmes.

Hélas cette sèche énumération ne nous dit rien des beautés de l’œuvre, de la valeur artistique des films que créa Luitz Morat.

Mais aussi bien, il n’est besoin que de rappeler les titres de ces remarquables productions, pour évoquer à notre imagination Les Cinq Gentlemen maudits. Le Sang d'Allah, et surtout La Terre du Diable, une des plus merveilleuses fresques animées qui nous soient venues du beau pays de France. EMKA.

Le réalisateur des Cinq Gentleman maudits, interviewé par correspondance, a .bien voulu nous documenter quelque peu au sujet de Son œuvre: les photos illustrant les présentes pages rappelleront la beauté de ses films; les détails qui vont suivre diront aux cinéphiles le « curiculum vitae » de ce cinéaste fervent, qui est aussi un homme de goût, et un des artistes les plus laborieux du ciné français.

« Ma biographie est des plus simple », nous dit ce modeste: « Après quelques études de médecine, j’entre au Conservatoire en 1907 dans la classe de Madame Sarah Bernhardt d’où j’en sors lauréat en 1910; jé joue près de la grande artiste tragédienne, pour passer ensuite quatre ans au Théâtre Réjane. Au retour de la guerre il me faut laisser le théâtre pour le cinéma: et

LUITZ MORAT

Photo extraite du film La Terre du Diable


EN MARGE DE " SA HAINE „

(Voir début p. Tl)

— Vous me redoutiez, Madame?

— Oui, vous allez me comprendre. 11 y a sept ans, j’ai perdu mon fils, un bambin d» trois ans, volé par quelque malandrin sans doute. C’était peu de jours après votre dépar', de l’usine; nous avons tout tenté pour le re trouver; nous avons employé les me.beurt-détectives. Jamais nous n’en eûmes de non velles. Jamais, jamais. Est-il mort? Vit-il dans une condition misérable? Pauvre petiot! Il aurait l’âge de votre Danny. Il serait doux, aimable comme lui.

En disant cela, la pauvre mère attirait sur son cœur le gentil garçonnet qui la regarda*t en souriant doucement.

ne punissait que moi, la mère. Mais lui. le pauvre enfant innocent, lui, l’ange du foyer, en quelles mains sera-t-il tombé?

— Je comprends votre peine, Madame, répondit Jim Roth qui sentait peu à peu son cœur se fondre au feu de cette détresse maternelle. Aussi bien le temps, qui tout apaise, avait fait son œuvre dans l’âme de Jim, à son insu même. Avait-il le droit, de faire durer le supplice d’une mère? Il avait voulu se venger de Chappie. Il s’ét t vengé. Par la douleur autant que par l’âge, l’usinier avait perdu et sa mine arrogante de jadis et son égoïsme d’homme heureux.

Au fond de son âme généreuse et droite, une lumière s’allumait, grandissait, emplissait tous les replis tortjjqux, chassait le démon de la

Merveilleuse hypotypose empruntée à l'œuvre de Luit/. Muret.

Jim Roth sentait une émotion l’étreindre au Cœur.

— J’étais venu chercher Danny, commença t-il, mais Madame Chappie l’interrompit

— Cornprenez-moi bien, Monsieur Roth. Comprenez-moi bien. Pendant ces trois semaines, il m’a semblé que mon petit garçon était revenu. Danny est si gentil, Et avec ceia je ne sais quoi d’élégant,, une douceur distinguée, un cœur...

De grosses larmes traçaient leur sillon sur le visage ému de la mère.

— Ah! Monsieur Roth, vous n’imaginez pas les tortures que j’ai endurées depuis sept ans. Quel crime ai-je donc commis pour qüe la Providence me punisse de la sorte? Encore si. elle

vengeance. Danny le regardait. L’enfant sentait que tout -son sort se jouait en ce moment. Il aimait son oncle, sans doute; mais il n’avait jamais connu les caresses d’une femme. Il ne se souvenait pas des caresses maternei'es. Lui aussi s’était attaché à maman -Chappie, coin, me il l’appelait dans l'intimité.

— Maman Chappie! dit-il à mi-voix.

Ces mots décidèrent Jim.

— Ëh bien, soit! dit-il avec un effort suprême; eh bien, soit! Gardez auprès de vous mon petit Danny. Et toi, Danny, appelle-la, oui, appelle-la « maman ».

Et Jim Roth s’en alla, emportant avec lui son secret.

Jean BLAISE

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