Bron: FelixArchief nr. 1968#311
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En première page du présent numéro de Ciné-Revue, paraît le portrait de la principale interprète féminine de Fabiola. Nos lecteurs trouveront aux pages, 7, 8, 9 et 10 des détails intéressant la réapparition sur les écrans belges, de cette belle œuvre tirée du roman du cardinal Wiseman.
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La Juogle ôu Cioéma
Le monde qui vit de l’écran et autour de l’écran, ce monde tout neuf surgi d’une invention merveilleuse, ce monde qui offre, en raccourci, l'image même de la vie, avec ses grandeurs et ses détresses, avec ses travers et ses qualités, était bien fait pour tenter la plume des conteurs et des poètes.
Ceux-ci furent tentés, en effet. Et dès à présent nous comptons, sur la vie du cinéma, quelques œuvres remarquables. Je parlais ici même,
< Jans mon précédent article, de IV Antoine déchaîné » que M. René Benjamin, l’auteur applaudi de « Gaspard », a publié, non sans quelque scandale, au sommaire des h Œuvres Libres ».
Voici, de M. Delluc, la h Jungle du Cinéma ».
M. Louis Delluc est un des hommes- marquants de la cinégra-phie française. Scénariste, il tenta d’orienter le film de son pays vers des voies toutes nouvelles On lui doit la « Fête espagnole », le «Silence» et la «Fièvre», qui passera prochainement à Bruxelles. Ecrivain, il publia «Cinéma et Cie», «Photogénie», un traité précieux, « Chariot », la première biographie, en langue française tout au moins, du grand comique américain. Sa « Jungle du
Cinéma » est une œuvre de premier ordre, qui ne peut passer inaperçue.
C’est un recueil de contes. Mais M. Delluc va vite, ce qui tient probablement à son amour du progrès. Alors que tout reste à dire sur-les hommes au cinéma, la plupart de ces contes ont comme... héros un animal, et parfois une espèce toute entière d’animaux, d’où ce titre de « Jungle » inspiré-d’un livre fameux du grand Rudyard Kipling.
Voici l’histoire des poissons qui ont vou-lu se liguer et se sont brisés la tête contre le périscope à l’intérieur duquel travaille un opérateur chargé d& les filmer. (Entre nous, je me suis demandé si ceci n’était point un symbole et ne s’adressait point aux faux intellectuels qui partent en guerre, chaque matin, contre la fatalité du cinématographe). Voici T« Histoire du chien du théâtre de prise de vues de la rue Tête de bois», le pauvre petit Peigne qui se brûle les yeux en regardant de trop près le phare aveuglant d’un studio. Voici l’épopée de Feria, le cheval de corrida, qui oublie le taureau pour « pœer » devant l’objectif, et se fait blesser cinq fois et même tuer en fin de compte. Il y
pourtant dans cette « Jungle » des histoires qui mettent en scène quelques-uns de nos semblables, tel ce figurant qui nous conte ses mémoires: comment il rêvait d’éclipser les plus célèbres vedettes, comment il fut admis à jouer une orgie et comment il la joua... sans même s’en apercevoir.
On devine le parti très heureux que M. Louis Delluc, fervent du ciné, a pu tirer des situations, cocasses ou simplement inédites, qui foisonnent dans le monde nouveau dont je parlais tout à l’heure. U nous conte ses « romans » en un style alerte et nerveux, débordant de bonne humeur et de cette fantaisie que l’on appelle de l’humour depuis que les Anglais exportent en France, — ce qui vient de France directement.
Le grand service que cet ouvrage rendra au public, c’est de le faire vivre, quelques heures, dans ces studios qui sont les coulisses de fécran. Pour le public des salles, qui se fait de l’envers du ciné une idée souvent fausse, c’est quelque chose de pénétrer dans la boite de verre où s’élabore une « production », parmi le tapage t,es décors que l’on planter ou déplante, parmi les phares qui fulgurent, profusant une lumière supranaturelle, et les vedettes affairées et les petits figurants qui ne mangent pas tous les jours.
Car tous ceux qui vivent de l’écran ne sont pas des Crésus. A côté de quelques étoiles, touchant des liasses de billefs de mille, il y a la multitude affamée des gagne-petits. A Paris seulement, dix mille figurants se disputent les bonnes grâces des régisseurs. Il en résulte un déséquilibre dans l’offre et la demande, au désavantage des figurants. Ceux-ci sont embauchés selon les besoins du moment. Ils reçoivent quarante francs par jour de travail, soixante francs s’il leur faut figurer en costume. Mais les jours de travail sont rares. F> dans l’attente de la gloire qui les visiter!, plus tard, s’ils sont désignés par le sort comme lorsqu’on gagne un gros lot, les petits figurants vivent, si l’on peut dire, de besognes diverses, aussi peu payées les unes que les autres.
Je ne dis point que ces vérités mélancoliques constituent le fond même du livre de M. Delluc. Son projet, en l’écrivant, fut tout autre, d’ailleurs. Mais c’est à ces réflexions que M. Delluc m’a conduit en évoquant des acteurs de l’écran. Et au moyen de tout cela, il y aurait à écrire... une autre «Jungle du Cinéma,». FRED.
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Un film sportif documentaire dans les neiges du Tyrol et de l’Oberland Bernois, un défilé ininterrompu de panoramas grandioses, au milieu desquels se déroulent les performances de skieurs, décors et scènes naturelles d’un intérêt et d’une somptuosité à faire pâlir les plus belles conceptions! des plus habiles metteurs en scène.
Et quels documents inédits rapportés de ces altitudes, où l’homme règne pourtant encore et vainc les périls naturels semés sous ses pas grâce à une invention aussi simple que géniale: le ski, longue planchette recourbée à son avant, grâce à laquelle il peut impunément braver les précipices béants et gravir les plus hauts pics.
La production « Le ski et ses merveilles » fut tournée sous les auspices des clubs alpins de Suisse et du Tyrol; des professionnels de ce sport si en faveur dans les pays Scandinaves, ont consenti à évoluer sous l’œil bombé de l’appareil des frères de Huet. Nous assistons d’abord à une courte introduction, nous montrant l’emploi du ski chez les débu-
tants, puis les performances atteintes par les maîtres de l’art: sauts de 10 à 15 mètres, puis grands sauts de 40 mètres et plus; ces exploits sont d’ailleurs dépassés par les prouesses sensationnelles de l’as des as en cette matière, le docteur Baader, dont les sauts atteignent jusqu’à 60 mètres.
Puis, du fond de la vallée, les skieurs se mettent en route vers les hauteurs de plus de
4,000 mètres. Bientôt les derniers sapins de la forêt, ensevelie sous la neige, sont dépassés,
et la route se poursuit à travers le terrain rocheux qui lui succède.
Sur une sorte de terrasse, battue par les rafales s’élève, solitaire, la petite cabane qui donne asile aux alpinistes intrépides qui hivernent dans ces sauvages altitudes.
Cette limite franchie, la petite troupe pénètre dans la zone chaofTque des glaciers. D'énormes brisures, d’insondables et sombres crevasses en défendent l’accès.
Les alpinistes contournent les précipices infranchissables ou affrontent, en se jouant du danger, ceux dont un léger pont de neige dissimule l’ablme.
« A travers tout » est leur devise! A traver mille difficultés, ils gagnent les sommets. Puis ils commencent à dévaler de la montagne, à une vitesse déconcertante de 60 kilomètres à l’heure.
Les voyez-vous, là-bas, apparaître à la ligne d’horizon, ces petits points noirs se détachant sur l’immensité blanche... Tout-à-coup, leur effrayante allure se ralentit et sur une distance de quelques mètres à peine, les skieurs s'arrêtent net. Puis la descente est reprise; le train se précipite à une allure rapide. Elle devient bientôt vertigineuse, effarante, angoissante au possible, nonante kilomètres à l’heure! Celui qui n’en a pas été témoin peut difficilement se rendre compte de la possibilité d’une vitesse semblable, l’allure d’un express lancé à toute vapeur!
Ces performances sportives se déroulant dans un cadre immortel, ces beautés de la nature que si peu connaissent et dont on ne peut imaginer la grandeur sans en avoir été ( témoin, ce sont: Le ski et ses merveilles. X.
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ROYAL - ZOOLOGIE
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CINEMA
(Fatalité)
Hadji, mendiant arabe a involontairement sauvé son plus mortel ennemi, un sheik proscrit, qui, pour le récompenser du service qu’il lui a rendu, lui jette une bourse pleine d’or. 11 lui révèle son identité. Hadji implore Allah pour qu’il l’aide dans sa vengeance, puis il vole des vêtements neufs.
11 se rend chez sa fille, qui est aimée du Calife. Celui-ci vient la voir fréquemment déguisé en jardinier. Cependant la police arrête Hadji et le traduit devant le visir Mensur pour le vol qu’il a commis. Mensur lui accorde son pardon sous la condition d’assassiner le Calife, et lui promet d’épouser sa fille, aussitôt le meurtre accompli.
Hadji conduit sa fille auprès de vizir et se met à la poursuite du Calife, mais il échoue dans sa tentative et est emprisonné. Dans la prison il rencontre son ennemi le proscrit, qu’il étrangle. Il parvient à prendre la fuite et se rend è la demeure de Mensur, où il apprend que le vizir n’est autre que le fils du proscrit; dans sa colère il le tue à son tour.
Le Calife survient alors pour reprendre sa fiancée, il condamne Hadji au bannissement et épouse sa fille.
Piopniiiii1 iln 12 mi 17 novcml» iPropiimia van 12 lui 17 ïoiemlief
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Prochainement
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Mary Mac-Laren
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FABIOIA
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Parler d’une « reprise » à l'écran, entretenir Ie lecteur du a. déjà vu », n’est ce pas déroger à notre ligne de conduite qui nous enjoint de ne nous arrêter qu’aux progrès de l’art cinégraphique?
Oui, si la production qu’on évoque n’est que d’intérêt secondaire, ou si quelle que soit son importance et sa beauté, elle a fait son temps; si l’actualité en est périmée.
Mais tel n’est point le cas pour des œuvres magistrales comme Quo Vadis, L'Agonie des Aigles, Anne de Boleyn, eten général pour toutes les productions documentaires ou historiques que la beauté de leur mise
en scène, la netteté de leurs photos, et surtout l’intérêt et la valeur du sujet traité classent hors pairs.
Dans cet ordre d’idées, le film: Fabiola, dont le scénario s’inspire du célèbre roman de Wiseman, nous a semblé mériter l’honneur d’ur. rappel. C’est qu’aussi cette production, qu’il nous fut donné de revoir, ces jours derniers, à Verviers, est montée avec un'luxe et une mise en scène grandioses qui forcent l’admiration; l’interprétation en a été confiée à des Italiens, dont ie sang chaud, la fougue, l'âme romaine, s’adaptent bien à la ferveur mystique et à la
et douce chrétienne; Fulvius, aventurier asiatique, qui convoite la fortune et la beauté d’Agnès; Gorvinus, fils du Préfet du Prétoire, qui voudrait posséder la riche Fabiola; et Sébastien, centurion, ami de l’Empereur.
Au dehors, ce sont les Saturnales, scènes d’orgies et d’ivresse au milieu desquelles vient à passer Gaecilia, pauvre et aveugle, guidée par l’étudiant Pancrace, fervent chrétien, dont le père est mort pour la Foi dans une persécution précédente. Pancrace la conduit chez Sébastien, où il apprend queCorvinus a demandé à Afra, esclave de Fabiola et experte en sciences occcultes, un talisman d’amour pour conquérir le cœur de sa maitresse. C’est ce talisman que Fulvius repoussé par Agnès, enlèvera à Corvi. nus, estimant qu’il peut s’en servir pour compromettre les chrétiens. Après y avoir gravé le nom de l’Impératrice, il le portera à l’Empereuif i, trompé patf s apparences, lancera un nouvel édit de persecution.
brutalité cruelle de leurs ancêtres.
— Dans cette œuvre magistrale, où se mêlent, dans une histoire nouée comme une tragédie, la grâce païenne et le charme chrétien, c’eet un admirable tableau de la société chrétienne qui nous est présenté.Le grand drame des Catacombes fait se dérouler des scènes de guerre et d’amour, d’honneur et de grandeur, constituant l’aventure de Fulvius et d’Agnès, dans un décor idéal pour les prises de vues cinématographiques.
Rappelons succinctement le scénario de cette œuvre merveilleuse:
Il y a fête chez Fabiola, patricienne païenne. Parmi de nombreux invités, sont venus: Agnès, sa cousine, jeune
Quadra tus et Pancrace partent à cheval à leur suite et les rejoignent auprès de Fabiola et d’Agnès où une lutte s’engage. Hélas, en dépit de la force de Quadratus, leurs efforts sont vains et, malgré les supplications de Fabiola, Agnès et Pancrace sont emmenés à Rome. Quadratus, cependant, s’est caché et délivre Pancrace; puis, tous deux vont donner l’alarme aux Catacombes.
L’endiablé Corvinus veut les suivre guidé par le renégat Torquatus, mais un éboulement que Quadratus vient de provoquer derrière lui l’arrête.
Voilà la cohorte furieuse. 11 lui faut donc revenir sur ses pas: la pauvre
L’édit impérial est maintenant affiché sur le temple de Castor et tandis que le peuple se rassemble pour le lire et le commenter, Fulvius détermine Torquatus à renoncer à la Foi et à lui dénoncer les chrétiens qu’il connaît.
Pancrace et Quadratus ont appris la nouvelle: la persécution n’est pas pour les effrayer. La nuit venue, ils s’acheminent avec précaution vers le Forum et, malgré la sentinelle, ils arrachent l’édit qu’ils s’en vont brûler dans la maison de Pancrace.
Le lendemain, Fabiola, inquiète sur le sort de sa cousine Agnès, se décide à l’emmener hors de Rome, tandis que Fulvius harangue et excite le peuple qui s’en va piller et incendier les maisons de ceux qu’il suppose chrétiens.
Agnès n’est pas hors de danger; Fulvius a rassemblé des soldats et s’est lancé à sa poursuite.
Cæcilia, qui arrive conûaate et sans défense, est tuée à coups de pierres et jetée à la rivière.
Devant cet acte infâme, Torquatus regrette sa trahison. Au bord de l’eau, il voit avec horreur le corps de Cæcilia qui s’en va à la dérive.
Dans les Catacombes, un évêque consacre les Saintes-Espèces que le jeune Tarsicius s’offre à aller porter aux chrétiens en prison. Malgré ses précautions, ses camarades soupçonnent sa mission: «Montre-nous les Mystères des Chrétiens». Et, comme l’enfant serre davantage son précieux dépôt, lâchement le peuple le met à mort. Quadratic. qui passe en ce moment, repousse vigoureusement la foule et reconnaît Tarsicius. Il s’agenouille pour recevoir son dernier soupir et son secret et l’emporte avec respect aux Catacombes.
Maintenant, fce sont les heures tragiques. Pancrace est emmené aux arènes. Debout devant la loge impériale, il proclame sa Foi, sa joie de penser que dans un instant il va contempler son Dieu face à face et, les yeux déjà remplis des lumières célestes, il meurt sous' la griffe du fauve, le visage radieux.
De tour d’Agnès est arrivé, Fulvius est venu, une dernière fois, la sommer de répondre à ses'
avances, mais elle a refusé: elle ne peut être à lui, puisqu’elle s’est consacrée au Christ.
Conduite devant l’Empereur, elle se .dit chrétienne et va être condamnée malgré l’intervention de Sébastien qui, voulant la défendre, est accusé par Fulvius d’être chrétien. La surprise de l’Empereur est grande, mais quel ne sera pas son étonnement quand il verra le soldat, commandé pour arrêter Sébastien, venir se ranger à ses côtés, se déclarant également chrétien.
Tous vont mourir, Agnès a la tête tranchée. Sébastien succombe, percé de flèches, mais, avant de rendre le dernier soupir, à Fulvius, venu pour jouir de son supplice, il prédit: «Oh! Fulvius, tes yeux s’ouvriront à la lumière et le jour approche où tu seras mon frère en Jésus-Christ. » En effet, bientôt,touché par le remords, Fulvius se faitconduire aux Catacombes devant la sépulture de cette douce-Agnès qu’il a aimée, et là, il sent qu’un travail mystérieux s’opère en lui et que la prophétie de Sébastien va se réaliser.
Fabiola, à son tour, touchée par la grâce divine, abandonnera, un jour, l’erreur et, après une vie saintement terminée, entrera, radieuse, dans les splendeurs éternelles.
VISIOPHONE
Dans «Eve», la jolie revue féminine qui compte tant de lectrices à Liège et à Bruxelles, Paul Granet nous a entretenu d’un nouvel appareil — le visiophone — permettant de rythmer le mouvement, pendant la projection du film.
L’invention nouvelle a eu sa première application lors de la présentation de « Asmodée à Paris ». Nos lecteurs liront avec intérêt les avantages du visiophone, et souhaiterons sans doute que bientôt son emploi soit essayé en Belgique, pour que se réalise l’union du rythme visuel et du rythme musical.
C’est encore une date importante dans l’art du cinéma que marque la présentation â l’écran du. film, curieux à plus d’un point de vue, de Rip: Asmodée à Paris.
Le scénariste, l’opérateur et toute la mécanique du ciné nous découvrent d’un seul coup quels progrès est capable de réaliser l’art muet dans le double domaine de l’art et de la technique.
Le ciné compte deux catégories de détracteurs: les littérateurs intéressés à dénigrer le concurrents dangereux et les peintres pour qui la photographie, même animée, n’est qu’un métier inférieur.
Les premiers lui reprochent son mutisme même qui exclut les belles phrases qu’ils aiment tant aligner sur du papier blanc, comme si, dans un avenir prochain, un beau film ne pouvait pas être aussi riche d’idées et d’éloquence qu’un quelconque roman ou qu’un copieux discours. La critique des seconds porte sur le caractère de machine aveugle et sans personnalité qu’est le cinéma. C’est toujours la vieille querelle: la photographie est-elle un art?
Si elle ne l’est pas toujours et tout à fait, elle tend à le devenir et n’aura peut-être bientôt plus rien à envier aux autres arts plastiques dans le domaine de la couleur et du relief. Peut-être même le cinéma aura-t-il cet avantage, parmi tant d’autres, d’enregistrer non plus une attitude, mais une suite de mouvements et de gestes, où il devient presque impossible, aussi bien à l’artiste qu’au modèle, d’abuser du truquage et de tous les poncifs en •cours.
Il est pourtant vrai que la photographie prouvante qu’est le cinéma déforme fréquemment le rythme. Ainsi le pas de l'homme, un défilé de soldats, les évolutions mesurées des danseurs se traduisent presque toujours à l’écran par des mouvements saccadés et inexacts. C’est que la projection n’était jamais faite et ne pouvait jamais l’être au même rythme
que l’enregistrement de la scène à reproduire. L’opérateur qui fait la prise de vues tourne une manivelle, qui dépend toujours plus ou moins de sa volonté intelligente, tandis que la projection se déroule sous l’influence d’un moteur automatique et d’une vitesse constante.
Un nouvel appareil, le visiophone, remédie, à cet inconvénient. C’est un frein électromagnétique qui permet au projectionniste dé modifier instantanément Failure de déroulement de la bande et par conséquent de rythmer le mouvement, en l’accélérant ou le réduisant à .volonté.
Ainsi peut se réaliser l’union du rythme visuel et du rythme musical. Le synchronisme musiçal est obtenu de la façon la plus artistique. C’est la possibilité de faire entrer au ciné l’opéra, la chanson, la revue.
C’est ce qui nous prouve l’exécution de la féerie-revue de Rip: Asmodée à Paris. Le chef d’orchestre n’a plus qu’à suivre, pour son accompagnement, le jeu des artistes qui joueront en mesure, au rythme capricieux de la vie comme des auteurs en chair et en os. Quant au scénariste, il parvient, grâce à tous ces perfectionnements, à donner une véritable pièce avec les scènes les plus variées.
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Les farces du celluloïd
11 n'y a pas que les comiques professionnels qui sont drôles au ciné: le celluloïd lui-même fait parfois des siennes.
Nous l’allons montrer tout à l’heure, comme
dit le fabuliste. Voici des figurants — dans un cortège à grand spectacle — montés sur de biens singuliers chevaux. Ce sont — ces bêtes à l'air apocalyptique — des chevaux ordinaires pourtant, mais le film en fondant, leur a fait ces pattes énormes qui les font ressembler à ces faux chevaux de cirque ou à ces éléphants comiques dont le rôle des pattes est -joué par des clowns!
Le doable regard
Est-ce le tendre regard dont il enveloppe et caresse sa charmante partenaire Ruby Miller, — ou bien le regard songeur et inquiétant dont il vous dévisage, ami lecteur, — que vous découvrez à première vue dans ce bizarre portrait de Martin Lewis?
Nous pensons que les lecteurs de Ciné-Revue, en regardant pendant quelque temps la figure du héros, y trouveront ce double regard, celui
Celai d’en haut — ou celui d’en bas?
d’en haut et celui d’en bas, qui rend si intéressante et si rare cette photo, due sans nul doute au hasard des jeux de la lumière.
L'sil fatal
On sait la puissance du regard, et comment des savants en ont calculé dernièrement la force motrice! Leur force hypnotisante n’est pas moindre, témoin la singulière aventure arrivée récemment à une actrice anglaise de cinéma, Miss Phyllis Titmus, qui jouant une scène avec Geoffrey Mallins, fut complètement hypnotisée par lui pendant une répétition, et
Un regard magnétiseur.
tomba dans une transe dont on eut toutes les difficultés à la faire sortir. Voilà un danger du cinéma dont il n’est pas souvent parlé. Etre charmée par des yeux amoureux; quel rêve! Mais être hypnotisée par deux yeux d’acier: brrr!!!
Ils y viennent tous
Voilà certainement une nouvelle qui ne manquera pas de produire une grande impression dans les différents milieux cinématographiques internationaux. L’ex-empereur d’Allemagne, Guillaume, deuxième du nom, vient à son tour au cinéma. Après avoir interdit à ses nobles rejetons de figurer dans la reconstitution d’un grand film historique, on assure que le bûcheron d'Aimerongen vient de signer un formidable contrat avec une des plus grosses sociétés d’éditions du monde.
Il accepte avec le plus grand plaisir de remplir un rôle qui lui rappellera un peu de sa splendeur passée. Détail curieux, Guillaume de Hohenzollern a, paraît-il, exigé dans son contrat qu’il se refusait absolument à interpréter toute scène pouvant rappeler, de près ou de loin, la sanglante tragédie ou tout ce qui pourrait être de nature à froisser ou à amoindrir le prestige des Alliés.
Attendons maintenant la production de celui qui, lors des sombres jours de 1914, avait mobilisé une armée d’opérateurs pour filmer son entrée à Paris, et qui fut empêchée par une importante figuration à laquelle il ne s’attendait certainement pas.
A TRAVERS LES STUDIOS
Le soleil de minait
Les nouvelles lampes employées pour les prises de vues donnent approximativement la lumière du soleil — et de magnifiques clariirs de lune à l'occasion. Leur éclat 'est presque insupportable, et contribue à la fatigue physique des acteurs. Leur lumière implacable semble percer les vêtements et les chairs et donnent l'inquiétante impression de se sentir pomper sa vie elle-‘même. Mais on s’y habitue, après quelques1 heures et quelques séances.
Seulement, quand, après avoir tourné des extérieurs en pleine nature, l'électricité s'éteint et que le cortège des acteurs revient vers les autos, ils titubent comme des gens ivres — heureux d’être emportés, ivers les petites heures, à l’aube, à la ville voisine où l’hôtel confortable les attend.
Tout n’est pas rose dans le métier d’extra — ni même dans celui d’étoile!
La coalenr
Chaque mois — et presque chaque semaine — fvolit éclore une invention dans ce domaine
merveilleux du 'Cinématographe, l’un des arts féeriques de notre époque et l’une des plus colossales industries du monde moderne.
lEn attendant la projection en relief, qui donnera la vision stéréoscopique sur l’écran (les essais jusqu’à présent n’ont pas dépassé le laboratoire), voici qu’on aborde franchement le problème de la couleur, et que le temps est proche où les acteurs ne devront plus tant se grimer pour paraître en scène au studio. Dans la « Glorieuse Aventure », que nous verrons cet hiver à Bruxelles, le film est pris par un procédé nouveau de photographie en couleur, qui rend sur l’écran les teintes les plus délicates — jusqu'aux muances des yeux et au rose des joues — exactement comme dans un miroir. La fatigue du «blanc et noir» disparaîtra très prochainement, car la ’magie délicate des teintes et des demi-teintes — et jusqu’à la rougeur fugitive de la pudique ingénue — sera enregistrée mécaniquement par la plaque sensible et transportée sur la toile d'argent. Attendons! espérons: nous, ne sommes qu’au commencement des merveilles!
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La 5P Armée des Fromages est aux prises avec la Division Mirabelle solidement retranchée
dans la citadelle de la Reine Claude.
Dessin de G. Delaw. (Le Rire).
Douze mille papillons de nuit!
Chose curieuse, les acteurs qui jouent pendant quelques nuits — ou au studio pendant quelques jours — sous le feu des Sunlight, attrappent le hàle des villégiatures d’été à la mer: ils sont littéralement ihrûlés par le soleil... artificiel des phares électriques. Cela a même donné lieu à la création d’un nouveau mot dans le répertoire des grimes: le teint « clair de lune ».
Mais les malheureux papillons de nuit sont bien plus à plaindre que les figurants: par centaines, pair milliers, ils sont attirés par ces projecteurs étincelants, et viennent sy briser les ailes — en interrompant les opérations de la prise de vues et en abîmant en même temps des mètres coûteux de celluloïd. Des. cinéma-tographistes en ont compté dernièrement douze mille, arrivés là de tous les points de l'horizon en moins de dix minutes!
Un plèg
Il a fallu se défendre contre les mites, leurs ravages devenant onéreux.: dernièrement le travail de toute une nuit d’une compagnie cinématographique anglaise fut perdu à cause d'un seul papillon de nuit qui s’était fixé, sans être aperçu, à la lentille, et avait ainsi abîmé tout un film. Deux membres de la Compagnie La&ky (Hollywood) ont inventé une machine consistant en une grande holte à large ouverture, une lampe à arc, des lampes de deux mille bougies, une cheminée, un ventilateur électrique à succion et un large filet. Les lampes sont allumées pendant les répétitions: »
les imites, attirées pair la lumière, sont brûlées par la lampe à arc, aspirées par le vemtilateiir, et en un fian de temps l’atmosphère est débarrassée de toute vie animale. Il n’est pas rare dè reeueflldir ainsi en une séance cinq kilos de papillons de nuit!
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Voici pour la joie (les bambins et de leurs mamans, une série des plus gracieux manteaux d’enfants de la saison. Voyez ce chaud vêtement de fillette en buracotta gris fer, garni d’agnella blanc; puis ce gentil modèle de serge lissine vert olive, agrémentée d’un panneau, rehaussée de piqûres en spirales. Très jolie aussi, la série de manteaux de velours, jade, nattier et bleu royal, de conpe simple, d’un goût parfait. Et pour clore cette délicieuse page, un coquet modèle de fillette, en duvetine, agrémenté de mayobé grise et de lacets de soie.