Bron: FelixArchief nr. 1968#283
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CINÉ-REVUE —
Les Animaux au Cinéma
En Amor. que. on emploie ie plus en plus des animaux dans le film. 1: y -a longtemps qu'on avait fait cette expérience et jusqu’à présent les meilleurs films d’animaux nous sont venus d’Amérique.
Le dressage des animaux en vue du film se poursuit là-bas avec une intensité toujours croissante et, chaque jour, ides progrès sont réalisés et on en est arrivé à apprendre même aux fauves l’accomplissement d’un geste humain, l’imitatipn d’-une action quelconque.
(Une compagnie véritablement spécialiste en la matière, c’est 1’,,Universal Film Manufacturing Co.” de New-York. C’est ainsi que dans l’Uni versai (City, surnommée la capitale du film, elle possède une 'immense ménagerie dont le Jardin des Plantes pourrait être jaloux.
(Chez Barnum et Bailey, on n’y verrait pas plus de choix.
Le chien Brownie, appelé The Wonder Dog, fut le partenaire de Chariot dans „Une Vie de chien”. Il a paru sur l’écran avec Berth iLytell et d’autres acteurs, et a travaillé pen-dant les (deux dernières années pour l’Univer-sal Film Manufacturing 'Co.
Les lions qui paraissent surtout (dans les Century Comédies, distribuées par l’Universal, ont l’air terrifiant, mais ne sont, au fond, pas très dangereux. Ils ont été apprivoisés de manière à suivre et attaquer même les personnes que leur dompteur leur désigne. Pourtant un jour, Eleen Sedgwick a dû paraître avec un 'lion dans une scèhe de film en série; celui-ci le prenait trop an sérieux et attaqua dans sa. cage. C’est lui qui tira le plus court, ayant été. atteint par quelques balles au.dernier moment.
Un autre specimen à mentionner est Joé Martin, l’orang-outang avec la cervelle humaine, qui comprend effectivement tout ce qu’on lui (dit. Dans son dernier film, „The Monkey Fireman”, il exéeute un sauvetage d’une manière tout à fait surprenante.
Ces détails nous sont communiqués par la 'Compagnie Universal elle-même. Mais notons en passant que dans les premiers temps du cinéma, en France, les animaux furent employés dans les films après dressage.
Un des maîtres en cet art fut un opérateur ide prise de vues, M. Machin, aujourd’hui directeur d’un studio à Nice. M. Machin a tourné, notamment dans 3’Afrique centrale des films (documentaires avec animaux sauvages, dans des conditions (particulièrement dangereuses.
U en revint avec une petite panthère apprivoisée qui le suivait gentiment et lui obéissait sans contrainte. Elle figura dans un film.
Aujourd’hui, l’animal cinégraphique le plus connu en France est il’ourse Mouma qui tint un rôle (dans „Miiarka” et 'dernièrement dans 1’,,Agonie des Aigles”.
L’acteur G. Dali eu, qui fut son partenaire dans ce dernier 'film, ne tarit pas d’éloges sur
Mouma, 'dont il vante sur-tout la douceur et la gourmandise, et il se rappelle sans émotion que dans la cage du Jardin des Plantes, elle •lui nettoya ses hottes qui avaient été au préalable enduites d’un excellent miel de Narbonne.
L’ourse Mouma a, dit-on, pour propriétaire M. Hachet-Souplet, le naturaliste (distingué attaché au Museum d’Histoire naturell« et bien connu dans le monde scientifique pour ses études sur les animaux sauvages et leur dressage méthodique.
NOTRE VEDETTE (
Wabel TRU/nELLE
Jeune et jolie, son chemin de succès est tout tracé. Elle est la grande interprète de demain. Son activité, sa curiosité, son audace lui ouvrent tous les domaines de Tart cinématographique. Elle en a tourné un grand nombre de bandes pour la société Edison de New-York. Sa dernière, fut « Le Roman d’Olive » un film en épisodes. D’après les dires, elle doit descendre en France pour tourner pour une firme des plus importante. Voilà encore une étoile de l’avenir.
Paul Fi.on.
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1921.
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Par Georges Garnir.
LES ILLUSIONNISTES DU CINEMA
"A'oi V«p„.A ’ '«h .il Ii tes de u, il- "t les artistes de cinéma connaissent des loisirs: il y a dans le métier d’artiste, comme dans tous les métiers, des “ mortes-saisons » et l’été amène des vacances- traditionnelles pour les gens qui se consacrent aux spectacles chantéa mimés, parlés ou filmés. /O
Que faire de mieux que deêvefr, quand on a des loisirs? Juin et juillet ont toujours été les mois des grrrande8 combinaisons, ceuxs&ù les artistes échalimù' ni d c« projets supci i iMpu'.nt n-ux; c’est ie mo-ment, pour la folle du logis, chère aux m’as-tu-vu de tout poil et de tout sexe, de se donner- carrière.
U s'agit surtout des m’as-tu-vu pauvres (il y eu a encore...) des m’as-tu-vu qui dînent du grain de raisin de TUlusion et arrosent le dîner du verre d’eau fraîche puisée à la fontaine de la Chimère: ou a même remarqué que plus le grain de raisin et le verre sont petits, plus les ambitions du comédien en congé forcé sont grandes.
CINÉ-REVUE —
Allez un soir voua attablez dans un de ces cafés de laruejdes Bouchers on de la rue des Dominicains, dont les Brichanteau en disponibilité pour cause de suppression d’emploi font, de 3 heures de relevée à 1 heure du matin, leur domicile d’élection. Vous y entendrez, après la partie de manille, des colloques ahurissants, des échanges de vue « ébou-riffantastimagiquaribolantifiques », des conversations dont la naïveté attendrira votre sourire.
— Pour moi, dit un premier menton bleu, en baissant la voix d’un ton de mystère, il y a une affaire de cinéma de tout premier ordre à Bruxelles: c’est 1’Alhambra!
Ici le menton bleu rapproche sa chaise et. confidentiellement, tout à fait confidentiellement, daigne expliquer.
—Monprojet est merveilleux...voilà sixmois que j’étudie l’affaire... Tu me jures de n’en parler à personne, pas même à ta femme, pas même à ta maîtresse, pas même à ton oreiller?
— Ma parole, mon vieux et, tu sais: je n’en ai qu’une!
— Eh bien, voici (la voix baisse encore), il faut raser l’immeuble actuel, y reconstruire un cinéma dans le genre de l'ancien hippodrome de 1» place Clichy. C’est la fortune.
. — Mais les capitaux?
— Une misère: j’ai ce soir une conférence (il faut entendre dire: «conférence:!) avec deux actionnaires. deux amis, des fils de famille, qui sont prêts à verser chacun un million...
—... à la seule condition que je mette 100.000 fr. dans l’affaire.
Tu les as, les 100,000?
— Non. mais je les aurai. Ecoute: je me suis déjà associé avec Toupinel, du Bataclan-Concert, qui n’a rien non plus, mais qui compte des relations dans la haute banque. A nous deux, nous répondons de tout... D’ailleurs, ma propriétaire m’a offert hier de souscrire pour 60 francs, et un tourneur en bronze, qui loge sur le même carré que moi, marche pour deux iouis. Ainsi...
Le deuxième artiste en vacance regarde le premier avec des yeux joyeux où la griserie de l’espérance, la certitude du succès tout proche, mettent une flamme qu’attise le vent soudain de la folie.
— Alors, c’est serieux?
— Non... il demande si c’est sérieux! mais, mon pauvre vieux, c’est si sérieux que je t’offre une part...
— Et tu ne ferais rien pour ma femme?... Voyons, soit gentil!...
— Tope... Nous la mettrons à la caisse.
— Mais alors, moi aussi je marche 1! Je connais un auteur qui me doit de l’argent: il nous fera des scénarios en paiement...
Le lendemain, à moins que ce soit le soir même, une note est envoyée auf journaux pour annoncer qu’un syndicat puissant!s’est formé pour transformer VAlhambra en cinéma; mais que, toute reflexion faite, le syndicat a étendu son but premier: il s’est transformé en un consortium qui va se mettre immédiatement en mesure d’acheter les baux de la Scala et du Palais à'Été, pour exploiter ces entreprises « de conserve „,
Le plus souvent, les journaux jettent le communiqué au panier; quelquefois, par inadvertance, ils l’insèrent,
Quand cela arrive, les familles Brichanteau et Delobelle sont persuadées que l’affaire est lancée, que dis-je? qu’elle est faite, qu’elle donne des dividendes; si l’on savait où toucher les coupons, on courrait aux guichets. En attendant, les membres du consortium vous offrent des billets de faveur pour les quatre ouvertures de leurs quatre scènes « parce que c’est vous: mais vous me promettez, n’est-ce pas, mon cher, de ne le dire à personne... nous serions tout de suite assaillis de demandes...,,
La rue des Bouchers pavoise; les « tournées » inondent les marbres des tables et l’on agite, sous l’œil brusquement respectueux des garçons de café, la question de la création d’un grand journal-programme qui, en moins de trois numéros, aura raison de toutes les publications dramatiques, non seulement bruxelloises, mais encore parisienne“ Après, on « attaquera » la province... (
Ainsi la Fantaisie — ô divin mensonge! — fait danser les imaginations des artistes du cinéma — voire celles des aboyeurs et des ouvreuses — sur des airs de flûtes et de violons et réjouit leurs âmes.
Et chose précieuse, le jour où la Réalité aura pissipé ces fantasmagories comme s’évanouissent sur l’écran les images cinématographiques, les artistes enfourcheront un autre dada de l’écurie du Rêve...
Pour tout ce qui concerne /'ADMINISTRATION, la Rédaction, la Publicité de CINÉ-REVUE, s'adresser .à VÉditeur, M. J. MEUWISSEN, rue Charles De Coster, 10 et 12. — Téléphone L. 1678.
— CINÉ-REVUE
La Capitale du Film
Par WILLY WYLER, New-York
L’autre jour, un ami me dit qu’il ne pouvait croire à l’existence d’une ville qui n’ait été ‘ construite que pour servir à l’industrie cinématographique. Il luiparut invraisemblable que les milliers d’habitants de cette ville étaient soit des acteurs, soit des personnes qui consacrent leur travail manuel ou intellectuel à la fabrication de vues .animées, et à tout ce qui s’y rattache. 11 ne put croire non plus qu’on y trouvait une école, un hôpital, un àP te de police et de sapeurs-pompiers, une %iise et un bureau de poste, une banque et des restaurants, ainsi que des magasins vendant en détail toutes sortes de marchandises.
Et pourtant — chose étrange — elle existe, cette ville.
Tout au sud de la Californie, la perle de .l’Amérique, le pays .glorieux, favorisé par le soleil qui y brille lorsque chez nous toute la nature se trouve en sommeil hivernal, s’élève dans la pittoresque vallée de San-,Fernando, T,.Universal City”, la capitale et jle centre ar- tistique du monde entier. C’est là que se trouve cette ville magique, entourée de forêts et de montagnes impressionnantes, empêchant de pénétrer le son accablant de l'Océan Pacifique, situé à quelques milles de ce lieu.
Tout ce que vous pourrez trouver comme installations publiques dans une grande ville cosmopolite s’y trouve. Ajoutons encore au hasard: une usine d’électricité, un réservoir d’eau, deux hôtels pour le grand nombre de curieux qui visitent continuellement T,,Uni-rversai City”, une ménagerie dont le Jardin des {( .antes pourrait être jaloux, un „Dancing
M. Carl Laemmle Président de VUniversal Manufacturing Co, de New-York
montmartrois”, et ainsi de suite. Il n’y a pas encore de chemin de fer souterrain; mais je ne crois pas que cela durera longtemps, que 1’,,Universal City sera également pourvue de ce dernier confort. En attendant, quelques centaines d’automoibiles et une demi-douzaine d’aéroplanes les remplacent quelque peu.
Pardon?... Un musée!... Quelle question, alors! Sachez donc, Messieurs, que toute ]’,,Universal City” forme un musée remarquable, la huitième merveille, dirai-je; mais c’est incontestablement le plus grand musée du monde entier; un musée unique dans son genre.
LE CASINO,
l’hotel
ET LE CAFÉ DE PARIS DE
MONTE-CARLO
Très fidèlement reconstruits à Universal-City pour la mise en scène du prand Universal-Film: *»Foo-
CINÉ-REVUE —
Tenez, voilà une rue d’un village 'suisse, et un peu plus loin une forêt vierge importée d’Afrique. Tournez à gauche et... ifiadtes attention; n’oubliez pas qu’à présent, vous séjournez à Venise et qu’il faudra prendre garde de ne pas dégringoler dans l’eau. Biff!... Bang!... voilà des Peaux-rouges qui approchent; tenez bien votre scalp. Oh, il n’y a pas de danger; tiens, les voilà qui rentrent dans le Colisée de Rome. -
— Va à T„Universai City”. C’est ce qu’on pourrait dire à une personne qui désirerait voir le monde.
Elle ÿ trouverait un coin de chaque pays •civilisé ou non, avec une atmosphère aippro-•priée et des reproductions des bâtiments de toutes contrées. Ainsi, lia photo du bas nous fait voir un factice du Casino, de l’Hôtel et du Café de iParis, de IMonte-.Carlo, avec toutes les fameuses esplanades, merveilleusement bien recopiées à r„Universa.l City”. Cette scène paraîtra dans le premier film dont le coût dépasse un million de dollars, et réalisé au mois de septembre. Il sera intitulé „Foolish Wives” i(Folies de femmes).
Et dire que cette ville a été construite par un seul homme, qu’elle est le produit d’une seule cervelle.
iCet homme est Cari Laemmle, président de r„Univeraal Film Manufacturing Co.” de New-York, la plus .grande et la plus puissante entreprise de films du monde entier, et universellement reconnue comme telle. C’est lui qui, il y a dix ans, a construit T„Universal City”. C’est lui qui ja fondé cette formidable et célèbre marque qu’est devenue sous sa présidence T „Universal Film Manufacturing Co. C’est lui qui, par un travail ardent et ininterrompu a su abattre, pour son compte et celui de sa compagnie, la crise qui menaçait ces derniers temps toute l’industrie cinématographique d’Amérique, et a su ainsi donner le bon exemple aux. autres. C’est à lui que nous devons presque entièrement le prestige que la ciné( .matographie a si brillamment acquis pendant •ces dernières années.
M. Cari Laemmle vient d’arriver en grande compagnie à Paris, faisant sa tournée annuelle à travers l’Angleterre, lia France, l’Allemagne,,1a Tchéco-Slovaquie et la Suisse. Après avoir traversé ces différents pays. M. Laemmle va passer avec sa famille quelques jours en Alsace reconquise pour assister ensuite au (Grand Prix à Deauville, et pour jouit dans une •merveilleuse atmosphère d’un moment de loisirs.
Cartes Postales VEDETTES
CINÉ-REVUE tient à la disposition de ses lecteurs et abonnés les séries des vedettes de l’écran éditées par Filma, à Paris.
Nous avons publié, dans nos derniers numéros, les noms des trente cartes constituant ia première série.
La deuxièmq série comprend:
31. Catherine Calvert
32. June Caprice
33. Dolorès Cassinelli
34. Grace Darmond
35. Huguetle üuflos (2° pose)
36. Lillian Gish (2epose)
37. Corinne Griffith
38. Alice Joyce
39. Desdemona Mazza
40. Mary Miles Minter
41. Mae Murray
42. Nita Naldi
43. Marie Osborne
44. Robinne
45. Renée Sylvaire
46. Léon Bernard
47. Candé
48. Donal Crisp
49. William Duncan
50. Romuald Joubé
51. Henry Krauss
52. Lagrenée
53. Marcel Lévesque
54. Max Linder
55. Mathot I
56. Antonio Moréno
58. Wallace Reid
59. Monroé Salisbury
60. Séverin-Mars
La troisième serie comprend:
61. Gladys Brokwell
62. Alice Calhoun
63. Tania Daleyme
64. Dorothy Dalton
65. Elsie Ferguson
66. Madge Kennedy
67. Mary Miles (2° pose)
68. Mildred Harris
69. Gina Relly
70. Ruth Rolland
71. Pauline Frédérick
72. Constance Talmadge
73. Norma Talmadge
74. Olive Thomas
75. Madlaine Traverse
76. Rich. Barthlemess
77. Charlie Chaplin
78. Jean Dax
79. Douglas Fairbanks
80. Fatty (2e pose)
81. De Féraudy
82. William S. Hart
84. Sessue Hayakawa
85. André Nox
86. Frank Keeman
87. Léon Mathot
88. Joë Ryan
89. Robert Walthall
90. Andrew J. Brunelle
La série, de 30 cartes, indivisible se vend 7.50 francs.
Écrire à Ciné-Revue, 10, rue Charles Decoster.
Pour les commandes, envoyez le montant par chèque, par poste ou par versement au compte postal Meuwissen n° 46332.
On demande un général
Une maison allemande d’éditions cinématographiques tourne actuellement la vie de Frédéric-le-Grand. Elle avait môme engagé pour cette reconstitution le troisième fils du kaiser, Auguste-Wilhelm, à qui son illustre père vient d’interdire « pareil métier». Mais il s’agit dans ce film kolossal, de reconstituer une grande bataille, la bataille de Leuthen, et la maison de films s’est adressée pour la mise en scène de cette reconstitution sensationnelle à un « spécialiste », le chef d’état-major de l’une des armées allemandes, qui a accepté de se mettre à la tête d’une armée de 32.000 hommes pour rétablir la bataille célèbre.
Le général a déclaré, nous dit le Daily Express, que ses hommes ne voyaient pas d’inconvénient à combattre d’un côté ou de l’autre... Mais lui, tient absolument à commander le côté « troupes victorieuses ». Le metteur en scène cherche en hâte un général qui consente à être battu!...
- riNF VFVur
A l’heure où paraîtront ces lignes, ce film sera bien près d’être terminé. En effet, lors d’une récente visite que je lui fis alors qu’il était en plein travail, au studio de Vincennes, M. Henri Diamant-Berger me dit sans sourciller et avec
car le film sera présenté au public sous forme de ciné-roman en 10,12 ou 15 épisodes. Ce dernier point sera discuté et déterminé par les services commerciaux qui, comme vous le savez, sont obligés avant de fixer ia date de sortie d’un film
cette-asmrrance-qui lui est-propre et qui n’admet pas de discussion; u. Louimeneé le mardi 3.» janvier à 10 h. 3S, le film des Trois Mousquetaires sera terminé le jour de la Sainte-Félicité, le 10 juillet prochain, à il h. 85’ 2". »
— Peste! quelle précision, mon cher, ne puis-je m’empécher de lui répondre.
— Dans un travail d’une telle importance on ne saurait être trop précis. En triples exemplaires, on tourne environ 120 mètres par jour, ce qui fait, pour ces 167 jours de travail, 20,040 mètres dont je ne garderai, probablement, que 15,000 mètres.
de tenir compte de la valeur-des programmer concurrents. N'iuiporte, vu I'nit-piii.suldc succès de ce sujet qui réunit la majorité des suffrages, je pense que le public applaudira aux efforts de tous mes artistes, de tous mes collaborateurs qui, tous, sans exception, ont éprouvé le feu sacré du romantisme qui, ainsi qu’un joli petit animal rose cher à Monselet, sommeille, lui aussi, au fond du coeur humain.
Il y a, sans compter la figuration pour laquelle ont été commandés 3,800 costumes, environ 148 petits rôles qui demandaient à être impe-
îoyal - Zoologie Cinéma
ooooo
Programme du 30 juillet au 4 août
Programma van 30 Juli tot 4 Oogst
Gaumont-J ournal
Gaumont-W eekblad
Le Trésor du Ciel
Comédie dramatique en 5 parties
Een Schat des Hemels
Dramatisch tooneelspel in 5 deelen
Poilu à Berlin
Mack Sennelt comédie en 5 parties
€en Poilu te Berliin
Mack-Sennett tooneelspel in 5 deelen
Un Poilu à Berlin
Een Poilu te Berlijn
Le Capitaine aviateur Mancha-Balay, est choisi pour acccomplir en Bochie une petite tournée d’inspection, avec mission de renseigner le G. Q. G. allié, sur les faits et gestes de nature à intéresser nos chefs militaires.
Il part accompagné d’un mécano et après avoir survolé les lignes, ils atterrissent tous deux non loin de Berlin.
Notre Poilu s’affuble de vêtements de femme et va tenter d’approcher les hauts personnages composant le G. Q. G. Allemand.
Il arrive aux abords du repaire des représentants de la kultur et, bénéficiant de circonstances qui facilitent sa tâche, il est bientôt au dernier mieux avec Guillaume, le Kronprinz et Hindenburg.
Seulement, Guillaume va un peu fort... tellement, que son irrascible ménagère fait sentir à son impérial époux qu’elle entend ne pas perdre son droit de porter les culottes dans le ménage.
Notre Poilu puise dans les confidences qui lui sont faites de précieuses indications qui sont envoyées on France.
Mais les événements se précipitent. Noire gente demoiselle veut en finir. Il lui faut le plan des opérations.
L’empereur a eu la malencontreuse idée de venir à un rendez-vous avec le plan.
Le Poilu s’en empare... mais il est arrêté... se débat perd sa perruque et la supercherie est découverte.
Il regagne son appareil, y grimpe et s’enlève aux yeux des Boches ébahis, qui regardent filenle grand oiseau emportant leur mystificateur.
Notre Poilu ramène avec lui une jeune Belge déportée en Bochie.
L’offensive générale des Alliés s’est déclanchée et... si vous n’avez pas vu courir les Boches en octobre-novembre 1918, venez les voir filer sur notre écran... vous jugerez.
Kapitein vliegenier Mancha-Balay wordt aan-gediiid orn in ’t moffenland eene kleine inspectiereis te doen, met opdracht het G. H. K. der geallieerde in te lichten over hetgeen onise militaire hoofden zoude kunnen belang inboezemen.
Hij vertrekt met een werktuigkundige en na de lijnen overgevlogen te zijn, landen zij beiden met ver van Berlijn, onze Poilu nu trekt vrou-wenkleederen aan en laat het vliegtuig aan de zorgen van zijnen maat over. Na duizend weder-varigheden nadert hij de schuilplaats der vertegenwoordigers der « Kultur » en gebruik makende van omstandigheden welke zijne taak vergemakkelijken, is hij weldra in de beste ver standhouding met Wilhelm, den Kroonprins en Hindenburg.
Von Tirpitz wordt zelf toegelaten hem de hand Ie kussen, toegevendheid waarmede de poilu zich zeer vereerd gevoelt.
Wilhelm gaat echter te ver... Zoover zelfs dat zijne prikkelbare gade kwaad wordt bij al de lieftalligheden waarmede hij het schoone meisje overstelpten, een weinig ruw, haren keizerlijken echtgenoot doet gevoelen dat zij niet zinnens is afstand te doen van haar recht, in ’t huishouden de broek te dragen.
Onze poilu put uit de vertrouwelijke mededee-lingen welke hem gedaan worden kostbare inlichtingen welke, onmiddellijk aan zijnen maal medegedeeld, naar Frankrijk gezonden worden.
Maar de gebeurtenissen volgen elkander snel op. Onze lieve juffer moot liet plan hebben der wanhopige krijgsverrichtingen welke men « in extremis » wenscht uit te voeren. De keizer heeft het ongelukkig gedacht gehad naar eene bijeenkomst te komen met het plan tusschen zijnen buikriem gestoken. De poilu maakt er zich meester van... maar wordt aangehouden... verweert zich en verliest zijne pruik ... de bedriegerij is ontdekt. Onnoodig te zeggen dat hij liep gelijk een hazewind om te ontsnappen.
Weet nochthans dat hij zijn vliegtuig bereikt, erin springt en zich verheft aan de oogen der verstomde moffen, welke den grooten vogel met hunnen bedrieger zien vertrekken. En onze poilu neemt nog een Belgisch meisje mede, welke naar Duitscliland overgebracht en tot dwangarbeid verplicht was.
De algemeene aanval der geallieerden is losgebroken en.... indien gij de molten in Oktober-November 1918 niet hebt zien loopen, komt dan onzen tilm zien.. ., gij zult oordeelen.
— CINÉ-REVUE —
des Auteurs et Gens de Lettres, complètement transformé sous l’heureuse initiative de M. Henri Diamant-Berger, nous sommes allés voir tourner quelques scènes en plein air.
Une cavalerie piaffante entourait le Camp de la Rochelle. Au milieu des tentes était dressée une table surchargée de plans sur lesquels se penchait, le front soucieux, S. E. le cardinal de Richelieu qui, pour la circonstance, avait revêtu l’armure qu’il portait cavalièrement.
Autour de lui, une Cour respectueuse écoutait le récit du bastion Saint-Servais: et, dans le lointain, une foule de mous-
Element tenus. C’est vous dire quelles sommes importantes, une fortune! ont été dépensées pour habiller, chausser, armer tout ce monde d’artistes dont les costumes de certains, qui sont de véritables reconstitutions des modes du xvu° siècle, ont coûtés plusieurs milliers de francs.
« Pour les décors, il a été dépensé plus d’un million et la reconstitution de la salle des échevinsoù.en présence de toute la Cour, se dansera le ballet, en peut que confirmer notre désir et notre volonté de faire aussi bien que n’importe quelle firme américaine. »
En sortant de l’ancien théâtre de la Société Cinématographique
— CINÉ-REVUE
quetaires, de lansquenets et de reîtres prêts à prendre les armes aumoindre signal.
Tout le monde était attentif, et, le .nez en l’air, regardait si, n’étant plus caché derrière les nuages orageux si favorables aux « fausses teintes » redoutées des opérateurs, le soleil n’allait pas bientôt apparaître resplendissant.
— Attention!... On tourne!... elle cardinal de Richelieu s’avance et désigne, dans le lointain, les points où il veut diriger son attaque contre La Rochelle.
Ce lointain, c’est une masse grouillante de gosses venus de tous les coins de Vincennes et de Saint-Mandé, et que les sous-régisseurs ont toutes les peines du monde à empêcher d’entrer dans le champ.
Pendant que M. Henri Diamant-Berger dirige la prise de vûe du Siège de la Rochelle, accompagné de d’Antagnan éploré, des trois mousquetaires, et du bourreau de Béthune. M. Andréani était, loin de Paris, en train de faire couper la tête à la criminelle Milady.
Et le soir, vers les 11 heures, quand le soleil et les gosses, oh! surtout les gosses! furent couchés, on tourna des effets de nuit dans le camp.
Au milieu des tentes étaient des bivouacs, et les flammes dansantes se reflétant dans les armures donnèrent des effets d’éclairages qui furent saisis par les.opérateurs, et nous donneront des tableaux d’un effet des plus artistique.
Si le public se rendait compte de la somme de travail qu’il faut pour tourner le moindre tableau, il serait un peu moins sévère et tiendrait plus compte de ce qui est bien, que de ce qui avait l’intention de l’être.
Piqué par le démon de l’indiscrétion ou tout au moins de la curiosité, quelques jours plus tard je suis revenu voir tourner d’autres scènes.
J’ai eu le bonheur de voir tourner celle des ferrets. Anne d’Autriche, c’est Mme Jeanne Desclos. Il n’était pas possible de trouver pour tenir le rôle de cette reine de France qui, avant tout, était une
femme délicieusement belle, une artiste plus distinguée, plus gracieusement jolie.
Mais, l’heure du palmarès n’est pas encore sonnée, et je remets à plus tard tous les éloges auquels ont droit les nombreux artistes qui vont nous donner, véritablement français, un ciné-roman où il n’y aura pas de ' téléphones, d’automobiles, de revolvers à 99 coups, et d’inépuisables étuis à cigarettes. Car c’est inouï ce que les artistes fument au cinéma.
Mais revenons au studio de la S. C. A. G. L. que la « Société Pathé-Consortium-Cinéma » a brillamment inauguré en faisant une bonne action au profit de la grande artiste que fut Mm Aimée Tessandier. Au point de vue technique, ce studio est admirablement agencé d’après les indications de M. Henri Diamant-Berger qui a réussi à faire adopter en France les derniers perfectionnements qu’il a constatés en Amérique lors de son dernier voyage.
Pour éclairer ses décors et ses artistes, le metteur en scène dispose de 4.000 ampères, d’un agencement de herses mobiles roulant sur chariots, qui peuvent être mises en batterie instantanément et allumées sur une simple indication du metteur en scène, celui-ci a, à sa disposition, un clavier de touches lui permettant d’appeler les prises de courants qui éclaireront instantanément tel ou tel plan.
Tel un organiste jouant des effets sonores, le metteur en scène peut ainsi jouer des effets lumineux.
Après avoir vu Y Atlantide qui va triompher bientôt, quand on verra Les Trois Mousquetaires qui triompheront l’hiver prochain, on n’aura plus le droit de mésestimer l’édition cinématographique française qui nous aura donné, en relativement peu de temps, des films comme La Faute d’Odette Maréchal, Visages voilés... Ames close8..., les Trois Masques, Petit Ange et Le Secret de Rosette Lambert.
V. Guillaume Danvers.
— Elle est laide et bête, mais elle lui apporte une
dot considérable.
— Une dot, c’est plutôt une indemnité. (Matin).
LE RASEUR S’EN VA
— Et surtout, cUauiïeur, ne me faites pas rater mon train!
— Pas de danger! Madame a dit que ça me coûterait ma place.
CINÉ-REVUE -
NÉGOCIATIONS MATRIMONIALES COUPS DE FUSIL
— Oh! vous savez, »vec cette crise de logements, faut bien hôtels qui font les manœuvres d’été. (Dessin de L. Metivet). s’y faire... (Dessin de A. Guillaume).
LE JUSTE JUGE Dessin de Bert Thomas
— A présent, mattre, dttes-moi franchement ce que vous pense* de ma voix?
— Eh bleu! mademoiselle, si vous aviez, dans le registre, élevé ce qui vous manque dans les notes graves, votre
fortune serait faite. (London opinion).
— CINÉ-REVUE
CHROMOGÊNIE
Nous lisons dans La Semaine Cinématographique:
La reconstitution cinégraphique des couleurs naturelles et son application esthétique à la prise de vue est certes, de toutes celles qui préoccupent les fervents de 1’ “ Art Nouveau », la proposition qui a le plus séduit les assoiffés d’harmonies chatoyantes et de lumière... hélas! la splendeur rutilante des horizons entrevus semblait devoir rester immatérialisable... et nous désespérions. Nous désespérions, pendant que dans le calme des laboratoires, penchés silencieux sur leur équations et leurs “ courbes n, des hommes cherchaient... et notre rêve, enfin, est presque devenu réalité i Nous en avons eu l’éclatante révélation par le film “ en couleurs naturelles n présenté tout dernièrement à la Chambre Syndicale par M. Hérault, et nous devons à nous-même de lui rendre publiquement hommage pour sa précieuse découverte: le procédé d’hypersensibilisation des préparations sensibles, et pour l'admirable coordination qu’il a su donner dans son système aux éléments photochromographiques susceptibles de concourir utilement A la réalisation cinégraphique des films en couleurs naturelles.
Evidemment, cette comédie sentimentale en cinq parties quia nom “ La Villa des Fleurs * et qu’il nous a été donné devoir, est une production qui n'offre d’intérêt que par sa valeur expérimentale: le scénario gagne à ne pas être remarqué et mieux vaut ne pas parler de la valeur artistique de la
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réalisation; mais si nous consentons à nous désintéresser de ces contingences, qui en l’occurence n’ont du reste qu’une importance toute, relative nous devons reconnaître que l’intérêt de la démonstration fut pour nous considérable et riche en enseignements,
Au point de vue de la reproduction des couleurs, aucun élément qui ne soit connu en soi: adaptation parfaite des principes généraux de photocbro-mographie énoncés par Ducos de Hauron; écrans sélecteurs en gélatine colorée établis sur la base chromatique de la ternaire de Young, Maxwell et Helmholz, équilibre chromatique obtenu par inégalité des surfaces transparentes; synthèse par méthode additive et réalisée par utilisation du principe de la « persistance des impressions rétiniennes j, que les frères Lumière surent déjà si brillamment mettre en valeur par leur Chromos-cope rotatif (1896), mais qui, en vérité, ne semble avoir trouvé sa véritable application qu’aujour-d’hui.
La vitesse respective de la prise de vue et de la projection du film en couleurs réalisé par le système Hérault étant — en effet — portée de 960 à 2.880 images à la minute, nous obtenons la projection régulière de trois images sur le temps normalement réservé à la projection d’une seule: or, ce temps « normal „ ayant été calculé de manière à correspondre à la durée moyenne de la persistance des impressions rétiniennes chez la majorité des hommes de notre époque — afin de conserver aux mouvements enregistrés leur harmonie et leur coordination — les trois images projectées se super-
Les Jolies Modes
= PARAIT LE 5 DE CHAQUE MOIS
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J. FELIX, 20, rue Albert de Latour. Bruxelles
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JOLIES MODES
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Oit blad verschijnt in de Vlaamsche taal onderden titel van De Nieuwste Modes van Parijs.
posent sur la rétine et y reconstituent la sensation des couleurs par “ addition de lumières
Pratiquement, la mise au point de ce procédé constitue un progrès remarquable sur tousles systèmes existants, qu’il s'agisse, comme dans le copie système Ulysse, de projection “ sectionnée », l’objectif étant partagé en trois secteurs munis respectivement de l’écran correspondant à la sélection de la pellicule projetée. En ce qui concerne la prise de vue, le système Hérault permet en effet, d’utiliser n’importe quel appareil de modèle courant, l’interposition de l'écran sélecteur suffisant à le rendre propre au travail particulier que nous lui demandons, d’où “ l’utilisation du procédé A la portée de tous », son adaptation parfaite à tous les genres de productions et la possibilité — inexistante jusqu’à ce jour — de réaliser à la perfection tous les effets techniques connus: premiers plans, fondu, surimpression, etc... La question « projection „ n’offre guère plus de difficultés; le film teinté au préalable de manière idoine, passe dans l’appareil exactement comme un film monochrome, il suffit, pour obtenir l’effet cherché, de tripler la vitesse de déroulement et peut-être d’adapter à l’appareil un obturateur de forme spéciale, destiné à supprimer le désagréable scintillement résultant de l’insuffisance d’obturation obtenue par la croix de Malte.
Nous pouvons donc dire que le procédé Hérault nous donne “ commercialement » la solution du problème de la cinématographie en couleurs, il nous en donne aussi la solution technique! Nous n’ignorons pas, en effet, que la photographie en couleurs réclame environ 60 fois plus de pose que la photographie monochrome, et cette condition Sitte qua non de l’obtention d’un résultat satisfaisant rendait la photo-chromographie presque impraticable au ciné, vu les difficultés sans nombre qu’il importait de surmonter pour répondre à ce désideratuni. Aujourd’hui, cet obstacle est définitivement vaincu. M. Hérault, — et c’est là l’inédit et le plus important de son procédé — est parvenu à hypersensibiliser sa pellicule au point de pouvoir travailler non seulement sous les éclairages les plus défectueux, mais même dans des conditions telles que la plaque la plus sensible, soumise au temps de pose le plus long, ne donnerait pas encore un résultat satisfaisant.
Quelle révolution pour la cinématographie que cette découverte!que d » “ possibilités» nouvelles ne nous offre-t-elle pas? Nos •< bonnes » da gne-ront ils s’en apercevoir? Sauront-ils en faire leur profit et ne se contenteront-ils pas de nous douner, sur pellicule hypersensibilisée, une réédition servile, en noir et blanc, des “ effets » classiques réalisés jusqu’à présent sur pellicule ordinaire? Je l’espère..., mais le doute hante mon âme désabusée, car leur “ routine » s’effondre devant l’élément nouveau qui leur est offert, et l’emploi de cet instrument qui bouleverse toutes les règles admises pour la prise de vues demande une éducation que l’empirisme en honneur chez les “ ancêtres » ne pourra guère remplacer et leurs “ méthodes»— traditionnellement consacrées par quinze années d’expérience chez Pathé — risquent fort de n’engendrer qu’un formidable gâchage de la précieuse pellicule.
Le progrès néanmoins est accompli! Puisse-t-il contraindre les grands dispensateurs des moyens de production à ne plus les abandonner en des mains de tâcherons et à se souvenir qu’il y a encore des “ artistes » pour qui le Ciné est autre chose qu’un Kinétoscope perfectionné et pour qui les mots « Formes », « Lumières », “ Couleurs » ont un sens que la soience détermine et que l’Art exprime avec magnificence.
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Le nombre des Cinémas
à travers le Monde
Une revue allemande: Lichtbild-Bühne, de Berlin, publie la statistique suivante du nombre de cinémas existant actuellement à travers le monde:
Cinémas repartits ainsi:
Amérique Centrale. .
Amérique du Sud . . . . . 1.200
Europe
Etablissements répartis ainsi:
Russie
Allemagne . . . 3.731
Angleterre . . . 3.000
France
Italie
Autriche
Hongrie
Iougo-Slavie . . . 117
Tchèco-Slovaquie . .
Pologne
Suisse
Scandinavie
Espagne . . . 156
Etats Balkaniques . . . , . . 23
Turquie . . . 32
Belgique . . . 778
Hollande . . . 227
L’Afrique, l’Asie et l’Australie possèdent à peu près 1.361 cinémas. En chiffres ronds le total mondial des cinémas atteint le joli cniflre de 40.000. (11 convient cependant de faire remarquer que le chiffre de 23 Etablissements donné pour les Etats Balka niques semble très inférieur à la réalité, puisque à Bucarest Söul on de 30 cinémas). 1 • compte déjà plus
LA CEjNSURE
Il Taut en parler. Un de nos jeunes confrères, qui a pourtant à se plaindre d’elle, prétend que ai l’on n’en parlait jamais, £lle aurait cessé d’exister depuis longtemps. Cettq théorie est, à mon sens, aussi fausse que de direlque si on n’avait jamais parlé de ia guerre, on n£ l’aurait jamais eue. Et les bureaucrates forriieqt une armée bien pluB terrible que celle qui assure la sauvegarde de la patrie. Croire un seul instant qu’il suffit de faire le silence sur ce rouage administratif, chargé de veiller à notre sécurité morale, pour qu’il disparaisse, me paraît une erreur digne d’être relevée. Anastasie, en admettant qu’on ne s’occupe plus d’elle, saurait nous donner très souvent des preuves de sa parfaite vitalité. Toutes ces bêtises qu’elle commet au nom de la morale, doivent, au contraire, être soulignées afin que nous sachions à quoi nous en tenir. La censure est nuisible au premier chef. Et je suis surpris de voir que, dans notre corporation, il existe des hommes pour la défendre. En ce moment, on peut se rendre compte de son résultat en Belgique, où les cinémas ont
perdu 50 p. c. de leur clientèle. Quant à nos bons voisins dont l’intelligence est trop ouverte, dont les qualités d’ordre et de travail sont trop certaines pour être entamées par le film immoral (en admettant qu’il existe, car je n’en ai jamais vu), ils se passent de leur spectacle favori et le gouvernement va, de gaîté de cœur, tuer une industrie jadis florissante, aujourd’hui écrasée non seulement par les impôts et les taxes de toutes sortes, mais encore poursuivie par des censeurs intransigeants qui, au dire des journaux de Bruxelles, ne veulent admettre sur les écrans que « La Culture du Macaroni », « La Fabrication des Pommes de terre », ou a La Vie et les Habitudes des Insectes coléoptères ». Ces très agréables documentaires dont je prône, par ailleurs, le retour sur nos programmes, ne peuvent tout de même pas remplacer les grands drames ou les joyeuses comédies qui firent pleurer Margot et amusèrent Beulemans. (Ecran).
COMMENTAIRES
~ Mais puisque je vous dis qu’au quatrième round, après un clinch, il était groggy quand il a reçu l’uppercut qui l’a mis knock out... Vous ne comprenez donc pas le français?
lCT f T T
C’est l’heure chaude où la mer frangée d’argent est d’une suprème attirance. C’est l’heure des jolis maillots indiscrets qui dévêtent les corps féminins, les beaux et les... moins beaux, les jeunes et 1 s... moins jeunes î
Fermons les yeux pour ne pas voir ces derniers qui, selon nos disposil ions de l’heure présente, amènent surnoslèvresun sourire d’ironique pitié ou effleurent notre âme d’un souffle triste.
Mais regardons les autres qui sont la grâce vivante et la poésie qui sont le complément de toute la Beauté ambiante.
Gainées de soie noire (beaucoup plus jolie à mon avis que les soies rose, bleu ou jade,) les jolies nageuses défient la vague. Elles ont laissé aux mains de la femme de chambre la cape en tissu éponge pékinée ou quadrillée, cape qui est simplement froncée sous le col ou le capuchon, et qu’une grosse cordelière nouée, ferme devant.
Les moins intrépides, celles qui se contentent da l’inoffensive « trempette » arborent des costumes de baiu en taffetas qui rappellent, le croirait-on, certaines de nos robes au soir! Robes de taffetas découpées en pétales, robes à corselet simplement retenu par des bretelles, robes bordées de rubans, bref toute la Fantaisie villégiature au bord de la mer.
Louisa d’Hàjeyêrk.