Programme de 29 juin à 3 juill. 1924



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#679

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Pola Negri at home.

Qui n’a vu et admiré Pola Négri la merveilleuse Y tiste dont chaque création étonne ceux-là même qui .1 oient le mieux la connaître?

Pola Négri, c'est la joie, la douleur, la tendresse, la haine, la pitié, le mépris, tous les sentiments les plus disparates qui débordent d'un cœur sincère, vibrant, et se réflètent avec une sublime intensité sur un visage admirablement doué pour leur expression.

Nul ne peut rester insensible à son jeu si profondément vrai, à son regard si plein d'éloquence et de vie, à sa puissance d’extériorisation qui en font peut-être l'artiste la plus complète de l'écran.

Que ceux qui croiraient notre louange exagérée aillent voir La Danseuse Espagnole.

Ce film, tiré de la pièce fameuse Don César - de Bazan de d’Ennery et Dumanoir, nous reporte en Espagne au temps de Philippe IV.

Maritana, une gitane, qui est le plus bel ornement d'une troupe d’artistes ambulants, sauve, un jour, l’Infant, dont le cheval s’est emballé. La reine, reconnaissante, s’intéresse à la petite danseuse qui s'est éprise de Don César de Bazan, grand d'Espagne et libertin notoire, criblé de dettes et poursuivi par les gens de justice. Don César fuit et donne rendez-vous à Maritaita qu’il aime aussi, pour le jour de la fête de la Madone.

Entretemps, le roi. léger et insouciant, désire violemment la « gipsy », et son confident, don Salluste, lui promet de la lui livrer.

: Pola NEGRI

Maritana et don César se rencontrent dans la foule et, malgré le décret interdisant tout duel ce jouT-là, le bouillant gentilhomme se prend de querelle avec un capitaine des gardes qui brutalisait un enfant, Lazarillo, pauvre apprenti armurier.

Bazan est condamné à mort. Maritana obtient sa grâce par l’intermédiaire de la reine. Mais Salluste conseille au roi de décider, par un stratagème, don César à prendre in-extremis Maritana pour femme. Celle-ci devenant ainsi comtesse, le monarque libertin pourra sans crainte du scandale, continuer à la poursuivre de ses assiduités.

Et nous voyons don César consentir au mariage qu’on lui propose avec une inconnue voilée, qui n'est autre que Maritana, afin que l’on cesse de martyriser le petit Lazarillo, son compagnon de geôle.

Ensuite, il est conduit devant un piquet de douze mousquetaires et tombe sous leur feu, pour se relever bientôt, car Lazarillo avait trouvé le moyen de remplacer les balles par de la mie de pain.

Maritana, croyant rejoindre son mari, se rend à un pavillon de chasse où Salluste l'attire pour la jeter dans les bras du roi. Celui-ci veut lui faire violence, mais don César survient et provoque le monarque en duel. La reine, prévenue par don Salluste, arrive à ce moment. Mais Maritana se jette aux pieds du roi avec son époux et feint de demander sa bénédiction.

Pola Negri, fleur parmi les fleurs


Un portrait dédicacé de Pola Negri.

La reine croit que Salluste l'a induite en erreur, et le courtisan se voit mis en disgrâce. Bazan est accueilli à la cour avec son épouse par le roi, heureux de s’en tirer à si bon compte.

Pola Négri, la danseuse, est admirable dans ce rôle qui lui permet de nous montrer son grand talent sous les aspects les plus divers. Elle danse avec infiniment de grâce, sait être une bohémienne farouche, sauvage même; une amoureuse ardente qui aime et souffre avec la violence des filles d’Espagne.

Moreno, dont le jeu nerveux, exhubérant, s'apparente à celui de Douglas Fairbanks —< un Douglas moins l’acrobatie — est un don César primesautier qui nargue le destin avec une juvénile témérité.

Dans le rôle de don Salluste, Adolphe Menjou rend avec adresse et vérité le caractère félin d'un confident royal dénué de toute conscience.

Cette réalisation, de grande valeur, abonde en situations pathétiques. L'action ne faiblit jamais. La mise en scène est prestigieuse et crée excellemment l'atmosphère de l’époque.

Certaines mises en page évoquent de superbes tableaux de maîtres, qu'une vie intense aurait soudain animés.

En conclusion, film grandiose et passionnant auquel on peut à coup sur prédire un énorme succès.

On annonce encore d’autres films dont Pola Négri est la protagoniste, notamment Bella Donna, avec Conway Tearle, Conrad Nagel et Louis Wilson; La Flétrissure, avec Jack Koll et Charles De Rochefort, deux productions de George Fitzmaurice, adaptations d’œuvres littéraires. Nous en reparlerons.

Un pasteur de Hollywood artiste de cinéma

Le Révérend Neal Dodd, un des pasteurs les plus connus de Hollywood, est très souvent sollicité par les firmes cinématographiques pour remplir le rôle de ministre de l’Eglise, à l’occasion des mariages simulés par lesquels finissent généralement les films sentimentaux d’outre-Atlantique.

Ce révérend a béni dégà devant l’écran plus de quarante couples. Le nombre de couples qu'il a unis pour de bon dans l’exercice de ses fonctions sacerdotales atteint le chiffre respectable de 250 en l’espace de six ans.

Ce qu’il y a de plus curieux dans ces scènes de mariage au cinéma, c’est que le pasteur ne doit articuler pendant la cérémonie que des paroles sans suite, car s'il venait à prononcer les paroles sacremen-tales par lesquels on unit un couple protestant, ( acteurs deviendraient mari et femme pour de bon, qui ne serait pas drôle dans beaucoup de cas.

Parmi les couples que le Révérend Beal Dodd a unis de la sorte, le dernier en date est celui de Blanche Sweet et Conrad Nagel, dans le film Tess of d’Urbervilles.

Un film basé sur la Bible

La Bible, comme sujet d’un film n’avait encore tenté personne jusqu’à ce jour. Mais nous apprenons qu’une des plus grandes firmes cinématographiques des Etats-Unis a entrepris de nous montrer l’Histoire Sainte sur l’écran. Ben-Hur sera le titre de cette production, qui a été commentée il y a un an, et continue à être filmée en Palestine. Parmi les scènes, du plus grand intérêt, que nous verrons dans ce film, figurent la naissance du Christ, la propagation de la parole sainte, etc.

Pola Négri est très élégante.

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AU PAYS DU FILM

Souvenirs de Dos Angeles -Y.-

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Pionniers du Cinéma*»

Je n’ai jamais tourné avec le Sudiste Griffith et je le regrette. Mais, par contre, j’ai travaillé souvent sous les ordres d’un autre vétéran cinégraphique, le Nordiste Cecil de Mille. Dans un art qui, hélas! ne s’épure que lentement de tant d’éléments indésirables, la figure de Cecil de Mille est inséparable d’une urbanité qui fait du directeur artistique de la Paramount le type le plus /'•«rfait du gentilhomme de l’écran.

D'est une belle page de l’énergie américaine que les débuts de l’art muet avec Lasky et de Mille comme pionniers. A cette époque, — l’âge héroïque du cinéma!

Les studios de la Famous-Players-Lasky, sur l’emplacement de la grange à moutons primitive.

en lettres de feu, flambent les noms des célébrités du théâtre yankee. Lasky et de Mille ont connu déjà, dan» la grande cité dévoreuse d’hommes, l’orgueil et le profit des vainqueurs, Lasky comme directeur des Folies-Bergère et de Mille comme impresario de Prends courage, grande pièce musicale et optimiste... Hélas! un vilain matin, en dépit des heureux auspices de son titre, l’affaire de Cecil de Mille s’est écroulée, laissant son auteur ruiné, sous la menace de* la banqueroute, aussi brisé (broken, comme disent les Américains) que son confrère Lasky dont le music-hall, à la même époque, devenait la proie d'une armée de créanciers.

Que faire sinon partir pour le Grand-Ouest? Le geste équivalait alors à celui du désespéré qui de nos jours s’enrôle dans la légion étrangère. Voilà Cecil de Mille et Lasky, avec quelques dollars en poche, sur le pavé de Los Angeles. La ville-champignon naissait à peine du camp fondé par les premiers émigrants: trappeurs, prospecteurs, aventuriers de toute espèce. Mais dans leur unique valise les deux pionniers ont apporté un scénario, l’ancêtre des scénarios, découpé d ailleurs dans une œuvre réelle. The Squaw (l’Indienne) devait être le premier film digne de porter ce nom, un film d’ailleurs national, qui pour les foules cosmopolites de New-York, de Boston, de Philadelphie, reconstituait la

Cecil B. de Mille, directeur artistique de la Paramount.

— l’écran ne connaissait encore que des bandes de deux cents mètres, sur lesquelles des amateurs sans scénario, sans mise en scène, gesticulaient au gré de la fantaisie d'un régisseur improvisé. Point de studios ni de lumières électriques. Les intérieurs se tournaient en plein air, avec pour tout décor des toiles tendues sur des piquets. Imaginez la venue dans le Grand-Ouest de ces deux jeunes citadins partis à la conquête du pays du film, la veille encore pays de l’or. Ils arrivent tout droit de New-York et dans quelles tristes conditions! Il leur a fallu fuir Broadway, la grande voie étincelante où,

Adolph Zukor et Jesse Lasky, rois du cinéma.

Un businessman américain meurt à la table de travail.

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vie du Grand-Ouest yankee, les galopades de ses cowboys, les guérillas de ses Peaux-Rouges encore insoumis, le" mirage de ses terres inexplorées.

En ce temps-là, Hollywood n'était encore qu’un lieu de halte sur la route qui conduit du Pacifique aux Rocheuses. Qui pouvait prévoir qu’un jour le cinéma ferait de ce faubourg de Los Angeles le rendez-vous des royautés de l'art muet et que là, sur les contreforts sauvages, cent millionnaires de l'écran viendraient bâtir leurs somptueuses villas? Pour monter leur unique projecteur, de Mille et Lasky ont pour "tout local une grange à moutons. Qu’importe! Ils s’y installent. Une troupe de comédiens se trouve en panne aux environs: nos deux pionniers la recueillent. Un photographe ambulant passe: on le hèle. Et voilà les futurs directeurs de la Famous Players à l'oeuvre. L’Indienne, vendue comptant 30,000 dollars, somme fabuleuse pour l'époque, allait servir de point de départ à cette production américaine qui, dans les Etats-Unis seuls, a provoqué l’établissement de 23,000 écrans et la constitution de la troisième industrie du Nouveau-Monde, une industrie qui dépense annuellement plus de 200 millions de dollars pour produire 45.000 kilomètres de films. Aux Etats-Unis, pas moins de 2 millions d’individus vivent du cinéma, qui, dans Los Angeles seul, nourrit 60,000 êtres.

Sur l'emplacement de la grange à moutons primitive se dresse aujourd’hui le studio central de la Paramount elle-même. Autour a grandi une capitale cinégraphique, dont les bâtiments couvrent vingt hectares et où le plateau principal ne mesure pas moins de 8,000 mètres carrés. Une sous-station électrique d’une puissance de

8.000 volts illumine l'installation géante, d’où sortent

1.000 kilomètres de positifs par semaine. Mais ne pénètre pas qui veut dans la cité du cinéma. Aucun studio au monde n’est mieux défendu que le studio Lasky contre les curieux et les débutants.

A force pourtant de le présenter au guichet chaque matin, mon visage était devenu familier au casting director. Un jour, celui-ci, après m’avoir soigneusement pesé du regard, me dit enfin:

— Entrez. Vous allez tourner le rôle du cuisinier dans l'Admirable Crightonl

Un rôle? Enfin, j'avais un rôle! Hélas! le directeur des engagements m'avait prodigué l'illusion. Depuis lors sur l’écran, j’ai contemplé mon moi, un moi en tablier et bonnet blancs, un moi chargé d’un plat que je passe à la ronde, autour d’une table occupée par de pompeuses gens de maison.

Le personnage du cuisinier dans l'Admirable Crighton égale en importance le personnage du médecin dans le Roi s'amuse. Encore l’homme de science, dans le drame de Victor Hugo, a-t-il prononcé au moins trois mots, tandis que le film de Cecil de Mille ne m’autorise à esquisser qu'un seul et unique geste, celui de servir les domestiques du château. Un seul geste! Mais quel geste! Présenter le breakfeast au maître d’hôtel Thomas Mei-ghan, à la soubrette Lila Lee, au groom Wesley Barry! Sur cinquante centimètres de film, je suis l'écuyèr tranchant de trois princes de l’écran, autour desquels je m'empresse avec mon plat fumant! Thomas Meighan se sert avec dignité. Lila Lee me remercie d’un sourire, Wesley Barry (Crain de Son) attend patiemment son tour, avec déjà dans ses yeux enfantins cette grande tristesse des grands comiques. Et le souvenir que, pour paraître sïpt secondes sur l’écran, il m'a fallu trois jours de filmage au studio, achève de donner à ce rôle

une exclusivité qui me console de sa foudroyante brièveté. D'ailleurs l'Admirable Crighton me réservait quelques compensations. Entre les scènes, les serviteurs se mêlaient à leurs maîtres, et je pus ainsi, dans le décor du salon, converser sur un pied d’égalité sociale avec Gloria Swanson elle-même, la fille et héritière de mon patron Théodore Roberts, l’homme à l'éternel cigare. Elle me dit:

« Ah! votre Paris! Quelle admirable atmosphère! Je n'y fus qu’une fois! Mais ce souvenir est inoubliable. On se sent libre chez vous! Personne ne vous reconnaît dans votre capitale, ou du moins personne n'est certain de vous y reconnaître! Car il m'est arrivé là-bas, au restaurant, dans la rue, de voir quelqu'un ou quelqu’une me fixer en murmurant: « Tiens, en voilà une qui ressemble à Gloria Swanson! » Mais j’entendais aussi la réponse: « Penses-tu? Elle est à Los Angeles! Tu vois des étoiles de cinéma partout! » Etre sur les bords de la Seine et que chacun vous croie encore au pied deZ Rocheuses? Subtile sensation!

« Deux choses m’ont particulièrement intéressée chez vous. D’abord vos chauffeurs de taxis; dans nos villes anglo-saxonnes, on marche en groupe, au figuré comme au propre, en se sentant les coudes; et chacun obéit à un ordre collectif. Nous pensons ensemble et souvent les mêmes choses. Dans la rue, nos foules sont une armée docile aux ordres du policeman. Chez vous. Latins, les piétons traversent la chaussée où ils veulent, quand ils veulent et vos autos ne se soucient guère du bâton blanc de vos sergents de ville. Vos chauffeurs tournent indifféremment à droite ou à gauche, se télescopent sans souci des lois de la circulation. Admirables taxis parisiens, vous êtes pour moi le symbole de . l'anarchisme... pardon... de l'individualisme latin!

» Autre sujet de mon admiration, quoique pour des raisons bien différentes: vos femmes. Ai-je eu le temps en trois semaines de séjour de les deviner, mes petites cousines d’Europe, dépositaires exaltée* de la tendresse humaine, de la grande pitié chrétienne? Sous leurs robes à la dernière mode bat le cœur de la femme idéale, sacrifiée volontaire dans la bataille sentimentale. J’appartiens au pays des suffragettes, mais je suis dédaigneuse de ce féminisme exagéré qui a fini par enleve/ toute féminité à mes sœurs d’Amérique. Le féminisme exagéré? Le voilà, le grand péril social qui menace notre race! A force de se sentir libérées, privilégiées, adulées, nos girls n’ont plus qu’un seul but dans la vie: le plaisir, celui de la domination, celui du good times perpétuel, le plaisir de paraître, le plaisir des plaisirs! Sur l’autel de l’amour, elles sont devenues les sacrificatrices... Le droit au bonheur? Trop d’entre nous le réclament à grands cris et sans même connaître le sens du mot bonheur! C’est dans le droit au devoir, au foyer, à l’enfant, au sacrifice, qu’une femme peut vivre heureuse! Il faut que l’homme américain, qui a perdu tout contrôle sur sa compagne, la reconquière, faute de quoi nous reverrons le temps des Amazones, où la tyranie des faibles coalisées écrasait les forts devenus inconscients.

« On pensera sans doute que ma conception du rôle de la femme a pour point de départ mon pessimisme! 11 se peut. Je suis pessimiste. Toutes les aventures de la vie finissent piteusement. Et pourtant je ne parais et ne veux paraître que dans les films qui se terminent pour le mieux dans le meilleur des mondes; car ce n’est pas pour moi que je joue, mais pour les autres; et à ces autres, je veux apporter du courage, de l’espoir, de l’illusion, de l’optimisme! » (Voir suite, p. TJ)

Un premier rôle

Paul Marsh, l’auteur à la mode, dont les drames ont fait courir tout New-York, et qui sut comme pa# un étreindre jusqu’en ses fibres les plus secrètes la sensibilté populaire, sortait de chez Jim Hood, le directeur du Théâtre impérial. Son front se barrait d’énervement. Ses

Paul Marsh, l'auteur à la mode.

sourcils froncés sur ses beaux yeux expressifs diraient assez que l'entrevue n’avait pas été au gré du grand dramaturge.

Il soliloquait:

— Ce Jim Hood est fou. Je lui apporte le drame le plus merveilleux que i'aie jamais imaginé, une action poignante, de la vie vécue, âpre et sauvage, de la vie d’aujourd'hui, pleine de ferveur et de complexité. Il me faut pour créer ce premier rôle difficile une' actrice expérimentée, qui a des planches, des planches tragiques bien entendu, et pas la première venue. Et qui M. Jim Hood me présente-t-il pour ce premier rôle? Qui? Billie Mayo...

Il haussa les épaules.

— Billie Mayo? Qu’est-ce que c'est que Billie Mayo? Une actrice étonnante, paraît-il, un physique, je ne vous

dis que ça,et un talent, oh! ce talent! Dirait-on pas! Et puis en fin de compte c'est une petite chanteuse de music-hall. Ah! non, vieux Jim, non, une petite actrice de music-hall, s'appelât-elle Billie Mayo, ne peut pas s'improviser le premier rôle d’un drame de Paul Marsh. Et quel drame!

Il évoqua de nouveau l'intrigue de sa nouvelle œuvre. Une nouvelle œuvre qui serait une œuvre nouvelle, et dont on parlerait. Les confrères n’avaient qu'à se bien tenir.

Ramené ainsi sur lui-même, Paul Marsh ne songea plus ni à Jim Hodd, ni à Billie Mayo, ni à tous les détails de l’exécution. Il éprouvait à nouveau les divines jouissances de la création artistique. Il revivait sqn drame. Et c’est dans cette sorte de rêve qu’il passa tout l’après-midi. Vers le soir, il prit sa sœur Eisa chez des amis où elle était en visite, et par la belle et douce soirée printanière il regagna sa luxueuse demeure dans la campagne voisine.

Le parc était délicieux dans cette demi-clarté où les arbres prennent des allures de décor. Soudain dans le silence ému du soir, la voix d’un violon vibra, lançant vers le ciel une mélodie passionnée.

— Qui donc joue au salon? demanda Paul.

— Une jeune fille, répondit John, le valet de pied, qui est arrivée tout à l’heure, fatiguée d'un long voyage et qui vous attend.

— Une jeune fille?

Paul se précipita. C’était une jeune fille, en effet, d'une beauté saisissante et qui paraissait perdue dans son rêve musical. Paul s’était arrêté sur le seuil. Il s’avança. Mais il n’avait pas fait deux pas, que la porte se rouvrit. Un policier pénétrait dans le salon et allant droit à la musicienne lui mettait la main sur l'épaule.

— Je vous tiens, vous, dit-il.

La jeune.fille jeta uni cri, puis se précipitant aux genoux de Paul:

— Monsieur, sauvez-moi, je vous en prie, sauvez-moi. Je ne suis pas une voleuse.

— Ah! ah! reprit le policier, mademoiselle n’est pas une voleuse! Mais elle fait partie d’une bande que l'on vient de surprendre et d'arrêter derrière la maison et dont elle était l’indicatrice, n'est-ce pas.

— Ce n’est pas vrai, ce n’est pas vrai, gémit-elle avec un tel accent de sincérité que Paul Marsh en fut tout ému.

— Qui donc êtes-vous, mademoiselle, lui demanda-t-il avec bonté.

— Qui je suis? Une pauvre fille qui suis venue seule du Canada pour chercher fortune en votre pays, M. Marsh. La dernière étape de ma route, je l'ai faite avec ces hommes en effet. Je ne les connaissais pas. Ils ont voulu se servir de moi comme indicatrice peut-être.

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On se promenait fen/gondoles sur le lac.

Le beau domaine qu'il possédait non loin de la grande villle

Mais une fois dans votre maison, j’ai joué du violon pour leur faire croire que la maison était habitée et qu’il valait mieux pour eux de s’en aller. Voilà.

— Voilà! reprit ironiquement le policier. Vous expliquerez cela au juge, mademoiselle. Voilà.

Mais Paul s’intéressait déjà à cette petite sauvage qui le regardait de ses yeux suppliants.

— Laissez-la moi, dit-il au policier en le gratifiant de quelques louis, laissez-la moi. Si le juge a vraiment besoin d’elle, on saura où la trouver. Elle me plaît. Je veux me charger de son éducation et peut-être 4e son avenir. Je lui ferai donner des leçons de violon pour développer son réel talent et qui sait s’il n’y a pas aussi en elle les éléments d’une bonne actrice dramatique.

Ainsi Paul était encore une fois ramené vers son art et vers lui-même. Les hommes ne sont'guère autre chose que des égoïstes. Leur moi est directement ou indirectement le but où tendent toutes leurs actions.

Jane, — c’était le nom de la belle Canadienne, eut son professeur de violon. Elle yécut là dans ce beau domaine, avec Paul Marsh et sa sœur Eisa, auxquels venait se joindre journellement Jack Gordon, le fiancé d’Eisa.

Souvent, après la leçon de violon, l’on se réunissait dans le parc pour le thé, ou l’on se promenait en gondoles sur ie lac.

Pourtant Jane ne paraissait pas heureuse.

Parfois elle restait de longs moments, les yeux perdus dans le rêve, silencieuse et triste. Paul alors observait le visage de la jeune fille, étudiait dans la crispation des traits les sentiments intimes, admirait la mobilité de ce beau masque tragique.

Il l’interrogeait.

Un soir, elle répondit à ses questions.

Oui, elle cachait au fond de son cœur un profond

On lui donna un maître de violon.

chfenn. -Si elle étail venue à New-York, ce n'était pas, comme eile l'avait prétendu, pour y chercher' fortune, mai* v exercer une vengeance. Elle voulait retrouver un mre:! éc, John Smith, qui avait causé la mort de sa jeune s cru. Elle savait que John s’était réfugié à New-York. Lu ne laisserait pas le criminel impuni.

Elle plaidait sa cause avec une telle chaleur que Pau! ne ''pouvait manquer de s’associer à son œuvre. I! commençai! lui-même à s’étonner de l’impression profonde que Jane faisait de plus en plus sur lui. C'était comme une emprise, à laquelle d’ailleurs i! s’abandonnait délicieusement.

(A suivre.) Jean BLAISE.

LON CHANEY

Lon Chaney, il suffit que ce nom figure sur les affiches d’un cinéma, pour que ie public y vienne en foule. Lon Chaney, ce nom évoque tous les rôles extraordinaires que cet acteur a créés. On est attiré par la certitude de voir quelque chose d’étrange, de fantastique, de grand-guignolesque.

Se rappelle-t-on ces deux grands films de la Goldwyn Cosmopolitan: Satan et Le Rival des Dieux, ou l’apparition sur l’écran de sa silhouette tourmentée arrachait des frissons de terreur aux spectateurs assis dans la salle.

La jeune fille se précipita aux genoux dé Paul.

Les photographies tirées du film qu’il vient de tourner Le Bossu de Notre-Dame déjà parvenues en France, nous montrent un Quasimodo véritablement impressionnant.

Lon Chaney, le type du “ vilain „ de l’écran, est dans la vie privée un homme charmant et de goûts très simples. Il est né à Colorado Springs, aux Etats-Unis, et dès son enfance, il manifeste un goût prononcé pour la carrière d’acteur. A 16 ans, il faisait les délices des voisins de sa famille, en jouant avec son frère un sketch • dont il était l’auteur.

Mais si les hommes proposent, la vie dispose et Lon Chaney, avant de devenir la vedette qu’il est aujourd’hui, connut des jours difficiles. Il fut successivement frotteur, employé de vestiaire, employé de chemin de fer et artiste décorateur. C’est en 1912 qu’il tournait son premier film comme figurant, et bientôt les metteurs en scène voyaient tout le parti qu’ils pourraient tirer de l'original artiste.

11 interpréta False Faces, The Miracle Man. *0ictory, treasure Island.

La Goldwyn Cosmopolitan l’engagea pour tourner ‘TTAe Penalty. Ace of Hearts, ühe ZNlight ‘Rose qui firent sensation aux Etats-Unis.

Lon Chaney, désormais connu, s’est spécialisé dans les rôles étranges et il s’applique à y 'réaliser des personnages de cauchemar.

Pour se reposer Chaney adore se livrer au plaisir de là cuisine. Sa femme déclare volontiers: “ Mon mari est cuisinier dans l’âme. Je ne connais pas un critique qui résisterait au charme d’un canard aux navets préparé de sa main. „

On se réunissait dans le parc.


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Nouvelles cinématographiques

En Allemagne

En Allemagne, une nouvelle firme cinématographique vient de se constituer, sous le nom de “ Hessenland-Film Cette société n'éditera que des films documentaires sur la nature, les sports et la culture physique. L opérateur Ewald Oemler, très connu en A!lemagnei a été engagé par la nouvelle société.

Le Capitaine Nungesser tourne un film en Espagne

Le capitaine Nungesser. venant de Cuba et allant en Espagne, a été de passage à Paris ces jours derniers. 11 se rend au paya de Primo de Rivera avec la troupe de la Goldwyn Cosmopolitan qui tourne Le {ßandolero, dont l’action se passe à Cordoue. Un rôle assez important a été confié au célèbre “ as „ français; les autres " stars „ de ce film sont: Pedro de Cordoba, Renée Adorée et Gordon Begg.

Un faux bruit

On avait fait courir ces derniers jours le bruit que, comme conséquence de la fusion de la Goldwyn avec la Metro, la distribution des films des deux compagnies avait été confiée à une organisation unique. Nous sommes autorisés à démentir ce bruit, car rien n’a été envisagé dans ce sens; comme par le passé chacune des deux compagnies conservera son organisation de vente.

Du reste les deux sociétés sont très satisfaites des résultats obtenus aussi bien en Amérique qu'en Europe, et rien ne justifierait un changement.

Le prochain film de Jackie Coogan

Le prochain film que tournera Jackie Coogan aura pour titre 'Dirty Hands (Mains sales). Ce film sera présenté au public américain vers le mois de février 1925. Avec ce film finira le contrat que le “ Gosse „ avait passé avec la Métro pour une série de quatre productions. Les trois précédentes sont: X)ive le Roi, Un enfant des Flandres et Le petit 'Robinson Crusoi. Ce dernier n'a pas encore vu le jour.

Un amateur esclave

Miss Carmel Myers, qui joue le rôle d'iraa dans le super-film Ben-Hur, recevait dernièrement une lettre étonnante d'un jeune homme d’Oklahoma, dans laquelle il s'offrait à elle comme esclave moyennant le prix de 5.000 dollars. La durée de la période de servitude serait fixée par l'acheteur; le jeune homme s'engageait à faire tout ce que sa maitresse lui ordonnerait, même s'il devait être puni par la loi. L'amateur esclave s'était adressé è Miss Myers—disait-il — parce que c’est une personne à laquelle on peut se fier, et aussi parce qu'il supposait qu'elle possédait les 5.000 dollars.... Il termine sa missive en disant que son offre est tout-à-fait sérieuse, et qu'il n'est pas fou. «

Mais en tous cas, c'est un original...

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Une pancarte portant: « École d'Aviation-Icare, manager ». Puis un homme hilare au chef coiffé d'un bonnet à pattes. A dextre, enfin, un éphèbe accoutré d’une sorte de chlamyde, la tête surmontée d’un chapeau ailé I

Faisons les présentations, puisqu'aussi bien il nous faudra justifier le texte ci-dessus, et qu'il est maint lecteur perspicace reconnaissant les héros d’une troublante aventure dont nous avons narré naguère les diverses phases.

11 était question dans cet exposé, vous en soucourrier remplit chaque matin notre boîte postale, de s’écrier:

— Enfin, Monsieur le Rédacteur, quand se décidera-t-on à passqr le film du Concours chez nous, dans le cinéma de notre quartier ou de notre village.

— Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, je ne voudrais .vous faire nulle peine. Mais il faut comprendre que nous ne pouvons répondre en particulier à chaque lecteur avide de connaître la date de parution du film dans ses parages. Certes, nous nous rendons compte de l'attrait de cette producvient-il, d’Icare, aviateur avant la lettre, le même qui s’étant rapproché du soleil en dégringola mille et mille fois plus vite qu’il était monté: la cire attachant ses ailes s’étant liquéfiée sous les ardeurs de Phœbus, Cet homme, cité comme épouvantail à ceux qui dévorent de trop ambitieux projets, nous le retrouvons ici en conversation animée avec son confident et ami Mercure.

— Mais c'est une photo extraite de la « Révolte à l’Olympe » (le film du Concours de la Femme belge la plus photogénique) que vous nous présen-tez-là! fait observer une lectrice qui a déjà pris part au vote, et s’est amusée à suivre les ébats des jolies cahdidates à l’écran.

Et là dessus le chœur des impatients, dont le

tion, qui permettra aux spectateurs votants de se partager une jolie timbale de 5000 francs, tandis que les lauréates elles-mêmes recueilleront des prix d’égale valeur. Mais, il y a plus de 800 écrans en Belgique et malgré les nombreuses copies du film qui aéjà circulent, un film d’intérêt comme le nôtre ne saurait être programmé partout à la fois.

En attendant donc que le don d'ubiquité soit donné aux films, un moyen s’impose aux aspirants-votants: se renseigner auprès des directeurs de ciné qu’ils fréquentent. Il est certain qu'on s’empressera de satisfaire leur légitime curiosité, Messieurs les Directeurs de cinéma ne désirant comme nous que de combler les désirs de leur clientèle...

Ciné-Revue.

MICHEL MATTHYS _

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12

On sait que 5. A. 1. le Kas 1 at tan, prince regent d’Ethiopîe, emmène parmi les personnes de sa suite un opérateur de prise de vues attaché uniquement à sa personne.

C’est André J. Villers, le jeune cinéaste belge, qui est chargé de fixer sur la pellicule les plus belles phases du voyage que le Ras Taffari fait en Europe.

Le lecteur sera bien étonné d’apprendre que l’illustre descendant de la glorieuse reine de Saba et du roi Salomon a fait installer un cinéma privé dans son palais;

S. A. I. le Ras Taffari s’intéresse aux choses du ciné

lorsqu il aura regagne sa lointaine capitale il possédera un suggestif souvenir de ses pénégrinations à travers le continent.

Peut-être Sa Majesté emmenera-t-elle notre ami André Villers mais nous pouvons affirmer qu’Elle ne songe pas du tout à installer un burëau de censure cinématographique à Addis-Ababa et M. Gombault, l'Anastasie nationale n’accompagnera certainement pas au delà des mers le peu banal ami du cinéma qu’est son Altesse Impériale le Ras Taffari.

Geneviève Félix dans un double rôle

Dans La double Existence de lord Samsey. Geneviève Félix joue un rôle double: celui d’une jeune fille, et celui d'un mauvais sujet.

La double Existence de lord Samsey a été tirée d’un roman de M. Georges Le Faure par MM. Maurice Ké-roul et George Monka. Les metteurs en scène ont eu fort à faire avec la multiplicité des événements et la complexité des péripéties offertes par le roman, dont on eut, sans beaucoup chercher, tiré trois ou quatre épisodes.

Nous ne pouvons signaler toutes les scènes du film qui en formeront l’attrait, et qui sont bien étudiées. L'in-

Geneviève Félix dans La Double existence de Lord Samsey.

terprétation leur donne tout le relief désirable. On connaît les qualités remarquables de Geneviève Félix; elle a déployé dans ce double rôle les ressources d’un talent-qui grandit et se maîtrise. Le contraste des deux rôles l’a bien servie. Auprès d’elle, on a beaucoup apprécié Mme Jeanne Desclos, Mme Lise Jaux, Jeanne Kervvick, excellentes toutes trois, Mme Jalabert remporte le triomphe auquel elle est habituée, et qui vient du plaisir toujours nouveau qu'elle donne dans tous les films où on est heureux de la voir. M. Fernand Hermann, M. Desjardins, de la Comédie-Française ont eu leur légitime part de succès, et MM. Charley Sov, Volbert et Da-cheux complétaient heureusement l’ensemble. De belles photos nous obligent à complimenter l’opérateur, M. Paul Portier, en même temps que nous signalerons la valeur technique indéniable de La double Existence de lord Samsey. Cette valeur technique et le double rôle de Geneviève Félix permettent de présager un nouveau succès pour les < Grandes Productions Cinématographiques ».

Pionniers du cinéma

( Voir début p. >)

Gloria Swanson parle encore. Elle se laisse aller sur la pente des confidences, me dit sa vie de détresse morale, gâchée par un mari infidèle qui aimait toutes les femmes sauf la sienne. Elle pleure son amour d’épouse dédaignée. Je suis son confident d’une heure. Des larmes montent à ses yeux.

Mais la voix de Cecil de Mille nous a rappelés sur le plateau. Une minute plus tard, avec une parfaite maîtrise de son art, Gloria Swafton extériorisait pour l’objectif six émotions différentes et successives en vingt-cinq secondes. L’expression de son sixième sentiment disait l'insouciance, le dédain de toutes les tristesses de la vie, de la sienne, de la nôtre! Eternelle comédie humaine! Etais-tu dans le rire de l’artiste devant l’objectif ou bien dans les pleurs de la femme devant moi?

L’Admirable Crighton, en me faisant approches, Lasky et Cecil de Mille, devait me permettre d'interviewer aussi Adolphe Zukor, le roi du cinéma américain.

Le temps est d’or pour les businessmen transatlantiques. Aussi, l’entretien que m’accorda le grand homme d’affaires fut court: trois questions, trois réponses. Un point, c'est tout.

—- Monsieur Zukor, quels furent vos débuts dans la 'vie? »

— Garçon de magasin à deux dollars par semtmie1

—' Quel est le secret de votre réussite?

Quatorze heures de travail par jour; j’ai cinquante ans et je suis ce régime depuis l'âge de seize ans.

— Quand comptez-vous prendre un repos bien mérité?

— Jamais. Un businessman américain meurt à sa table de travail. Chez nous, les vieilles gens tombés en enfance, eux-mêmes, continuent leur métier.

Une boutade? Non pas.

Tout récemment un jugement du tribunal de Boston ordonnait au curateur d’un vieux millionnaire dément, de pourvoir son pupille d’un office complet comprenant bureaux, secrétaire, chasseur, dactylographe, téléphoniste,

à seule fin, disait le juge, de chasser de la pensée du malade l’idée d'un repos qui, d’après le rapport des médecins, abrégerait les jours de l’ancien brasseur d’affaires ».

Quel roman d’imagination peut rivaliser avec cette anecdote de la vie yankee? Quel tableau que celui de ce vieil aliéné millionnaire dictant à sa sténographe des lettres qui ne partiront pas, lançant à un agent de change imaginaire des ordres qu'on n’exécutera point, envoyant le boy porter à un associé fantôme des plis urgents condamnés par avance au panier,” tandis qu’au bout du fil téléphonique une voix complice et salariée pSrfait le camouflage d’activité indispensable à l'existence du vieillard!

Une seconde Tes»

Cyril Chadwick, un des meilleurs acteurs du théâtre américain, interprétera un rôle important dans le film ‘Cess of d'Ubervilles mis à l’écran par M. Neilan pour Sa Goldwyn Cosmopolitan. Le rôle de Tess sera joué par Blanche Sweet et Jane Mercer, une petite fille qui ressemble étrangement à la vedette, tiendra le rôle de Liza Loû, la sœur de Tess.


Comment donnez-vous?

Vous ne repoussez pas les mains qui se tendent vers vous, Madame, pour implorer de votre tendre cœur, aide et secours à la détresse qui passe sous vos yeux.

Mais vous souffrez encore de ne pouvoir faire davantage.

Votre aide si généreuse soit-elle, ne peut suffire à sauver de peine ou de danger vos humbles protégés.

Eh bien, voici qu’un guide va vous dicter une voie dans laquelle vous pourrez orienter celle ou celui qui demande votre aide.

— Est-ce un vieillard désemparé et sans appui? Est-ce un enfant mignon que la santé déserte.

— Est-ce un infirme, un mutilé, privé de ses moyens de travail?

— Est-ce un écolier studieux et bien doué quil faut garder, à l’étude?

— Est-ce un malade qu’un institut spécial pourra sauver?

Dans chacun de ces cas, et dans tous les autres, si nombreux qu’on rencontre à chaque pas de la vie, vous ouvrirez ce Guide et vous pourrez par quelques mots, par quelques lignes, mettre à profit le vaste réseau d'oeuvres et de services sociaux qui fonctionnent dans le pays.

Ainsi bien mieux que par une assistance pécuniaire et toute occasionnelle, vous aura sauvé de la détresse ceux qui auront fait appel à votre cœur.

C’est pour vous et c’est pour eux que va paraître le Répertoire des œuvres et des Services d’Assistance, d’Hygiène et de Solidarité, auquel vous souscrirez, bien sûr, par l’envoi de dix francs à l’Union des Villes à Bruxelles, 3 fois, rue de la Régence, compte chèque postaux n. 16797.

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Un Mariage Difficile

David Bellows lait savoir à Anthony Churchill (Owen Moore) qui vient lui demander la main de sa fille Doris, qu’il ne veut pour gendre qu’un garçon n’ayant pas de « passé »; Churchill jure qu’il n'a jamais connu d’autre femme que Doris. Mais rentrant chez lui, il trouve une lettre d’une ancienne amie, la danseuse Marion, lui annonçant qu’elle arrive en vue de l'épouser, comme suite aux promesses de mariage dont font mention les lettres qu’elle possède. Un ami de Churchill, Per-cival Proctor, lui suggère l'idée de faire croire à Marion qu’il est déjà marié. La femme du concierge accepte de jouer le rôle de l’épouse. Marion, qu’Anthony a été chercher à l’arrivée du train, sé laisse prendre à la comédie ét promet de lui renvoyer ses lettres. Mais Doris a vu, par hasard, Anthony accueillir Marion à la gare; elle lui renvoie ses lettres et lui fait savoir que tout est -fini entre eux. Churchill la rencontre et, comme il essaye d’arranger les choses, il est surpris par Marion! Doris, certaine « à présent » que son « futur » a un « passé », s’enfuit, tandis que Marion prévient Anthony qu’elle va immédiatement avertir sa femme.

Anthony recommence la mise en scène de son « ménage » mais, au moment où Marion veut donner les lettres à la pseudi-épouse, le concierge surgit!... Sa femjne, affolée, s’enfuit... Marion comprend tout et les plans d’Anlhony s’écroulent... Celui-ci va trouver Doris pour s’expliquer et rentrer dans ses bonnes grâces; le père Bellows, qui ignore tout de ces aventures, annonce que le mariage doit se célébrer le soir même. Cependant Marion a intenté une action en rupture de promesse de mariage contre Anthony, et celui-ci apprend qu'un huissier le recherche. Cet huissier le relance jusque chez les Bellows. Anthony se cache pour lui échapper, pendant, que la cérémonie nuptiale se trouve arrêtée faute de conjoint Churchill charge Proctor d’aller chercher l’es lettres chez Marion. Surpris par celle-ci, Proctor s’enfuit, mais il est arrêté, ainsi qu’Anthony, par un détective. Pour comble de malheur, Phuissier arrive en même temps et produit la citation... Les deux amis seraient amenés en prison si l’on ne découvrait fortuitement nue la danseuse et l’huissier sont... mari et femme! Anthony neut enfin faire une rentrée honorable, prétextant avoir dû retourner ehe’’ lui nour aller chercher l’anneau qu’il avait oublié... et il épou«e enfin sa chère Doris. Ce fut vraiment TA MARTAGE DIFFICILE.

PROGRAMME du 29 au 3 JUILLET

(ouverture)

C. M. v. Weber

Un Mariage Difficile

comédie gaie avec

Owen MOORE

dans le rôle principal

3' Le Moulin de la Forêt Noire .

R. Eilenberg

PROGRAMMA van 29 tot 3 JULI

(openingstuk)

2 Een Lastig Huwelijk

, / blijsjael met

Owen MOORE

in den hoofdrol

I d. De Molen uit het Zwarte Woud . R. Eilenberg

Hop van Zegen

6ranö brame be la mer d’après la célèbre pièce

be 15. föeyermans

Imprimerie du Centre. 26. Rempart Kipdorp. Anvers

6root 3ee-brama naar . et beroemb stuk

van 15. ßeyerrnane

A partir de la semaine prochaine, f

Clôture Annuells

Réouverture

Septembre

Een Lastig Huwelijk

KORTE INHOUD.

Anthony Churchill dingt naar de hand van Doris Bellows, nier vader echter geen schoonzoon wil met een « v erleden ». En dat verleden valt onzen Anthony plots op den nek, verpersoonlijkt door de danseres Marion, wie hij cens een zelfs schriftelijke huwelijksbelofte deed. Hij zal zich dus als getrouwd doen doorgaan en wel met... de vrouw van den huisbewaarder Marion laat zich vangen aan den list en belooft ziin minnebrieven terug te geven. Doris zag echter Anthony en Marion te zamen: zij wil voortaan van den trouwelooze niets meer weten.

Bij een latere ontmoeting tracht de ongelukkige minnaar het verlies weer goed te maken; maar Marion komt het spel weer verbrodden en bedreigt Anthony bovendien dat zij alles aan « zijn vrouw » zal zeggen.

De zaak is te herbeginnen. Anthony heeft het reeds zoover gebracht, dat Marion op het punt is de minnebrieven te overhandigen aan de gewaande echtgenoote, maar de tusschenkomst van den huisbewaarder doet het spel nogmaals in duigen vallen en brengt heel de waarheid aan het licht.

Nu gaat Anthony het andermaal bij Doris beproeven, en met meer geluk! Bellows, die van de heele geschiedenis niets weet, wil dat het huwelijk nog denzelfden avond plaats hebbe.

Ondertusschen heeft Marion Anthony aangeklaagd bij het gerecht voor het verbreken van huwelijksbelofte. Een deurwaarder zoekt hem op, tot zelfs in het huis van Bellows, om hem een dagvaar-diging te overhandigen Daar Anthony zich schuil houdt, kan de huwelijksplechtigheid niet doorgaan, bij gebrek aan bruidegom. Churchill gelast een vriend de bezwarende brieven bij Marion weg te halen. Deze waakt, en laat de beide mannen door een detectief aanhouden. Tot overmaat van ongeluk komt de deurwaarder nog met zijn dag-vaardiging aandragen... De zaken zouden voor de twee vrienden een slechte wending genomen hebben, indien niet tijdig ontdekt werd, dat de deurwaarder en de danseres man en vrouw waren!...

Eindelijk gevoelt de ongelukkige bruidegom zich verlicht en, onder voorwendsel dat hij naar zijn trouwring zocht, dien hij vergeten had, stapt hij zegevierend het huis van zijn liefste Doris binnen, om eindelijk dit LASTIGE HUWELIIK te gaan voltrekken!