Programme de 10 à 14 févr. 1924



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#607

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Kotre Vedette: Com­tesse LigUOTO

( Peu connue des ciné­philes belges, Madame la Com­tesse de Liguoro l’est d’au­tant plus du pn-blic ita­lien, qui a pour elle une véri­table admi­ra­tion, d’ailleur plei­ne­ment jus­ti­fiée: c’est que, des­cen­dante d’une des

Plus hautes lignées de la énin­sule, cette femme racée et raf­fi­née n’a point cru déchoir en se

dévouant' entiëïm'ènt~a"Târt nou­veau, — celui qui nous don­nera les plus belles recons­ti­tu­tions de la vie qui se puissent ima­gi­ner.

Nous aurons l’heur d’ad­mi­rer cette grande dame dans un rôle de film par­ti­cu­liè­re­ment inté­res­sant de « femme fatale »; celui de Mes­sa­line, femme de Claude. Nos pages pré­sentent au lec­teur un choix des meilleurs pho­tos de ce grand film, dû à l’heu­reuse ins­pi­ra­tion du Com­man­deur Enrico Guaz­zoni; mais avant de dire les mérites de l'œuvre elle même, rap­pe­lons le carac­tère de la femme qui devait ser­vir de modèle à l'ar­tiste.

L'odieux Mes­sa­line eut long­temps toute la confiance de son faible époux; elle dila­pida les deniers publics, enta­cha sa conscience ae vingt crimes; cette femme pas­sion­née, ter­rible et « débau­chée allait jus­qu'à épou­ser Cajus Filius du vivant de son mari. Il fal­lait une excep­tion­nelle sûreté de soi, presque de la témé­rité, pour oser entre­prendre la créa­tion d'un tel rôle. Madame la Com­tesse de Liguoro l’a tenté avec un suc­cès qui force l’ad­mi­ra­tion, et le maître-Com­man­deur, E. Guaz­zoni, aurait mau­vaise grâce à ne pas rendre jus­tice au talent de son inter­prète. M.


Qooo8oooooooo«oo«o0OoeeoOooooooooooeo 00000000000006 oooooeooooeoooooooooooooooeoooooooQ

S Ce que nous ver­rons |

sur l'écran g

MES­SA­LINE

Qoo oooooooooooooooo oooooooooûooooooooooooooooeooeooooooooo­coooooo)

Nous ne nous arrê­te­rons point à de longues digres­sions concer­nant l’œuvre mai­tresse.de Enrico Guaz­zoni, réa­li­sa­teur de Mes­sa­line. Nous avons dit en page pré­cé­dente, notre admi­ra­tion pour la créa­trice du rôle prin­ci­pal; nous dirons seule­ment que Ü’ad­mira-ble frasque ani­mée dont l«s illus­tra­tions donnent un aperçu, est un des plus beaux drames 'his­to­riques qui se soient vus A l’écran; que ce film mérite d’être com­paré à Quo Vadis/à Fabiola, à Néron, à la Reine de Saba, et que, de l’avis de beau­coup, il sur­passe en splen­deur et vérité ces pro­duc­tions q u i comptent pour­tant parmi tes meilleures du genre.

Le . scé­na­rio de cette œuvre ne se sau­rait expli­quer, même à grands traits, sans y sacri­fier

l’en­tiè­reté de notre maga­zine. Nous ne pou­vons à notre regret qu’en don­ner un suc­cinct aperçu, suf­fi­sant sans doute à en faire appré­cier le poi­gnant inté­rêt.

Sous 1e règne de l’em­pe­reur Cali­gula, tyran détesté, Mes­sa­line, femme du consul Claude, vivait au Pala­tin, dans 1e Palais impé­rial.

La prin­cesse égyp­tienne Mirit était la digne amie de Mes­sa­line.Quoi-que se livrant -à. tous ceux dont la beauté lui plai­sait, elle s’était refu­sée au séna­teur Apol­lo­nius, 'homme vicieux et sans ver­gogne. Le sou­pi­rant de Mirit pos­sé­dait les plus belles écu­ries de Rome, confiées aux soins de son cocher, l’es­clave Auriga Ennio, homme d’une grande beauté, des­cen­dant des rois de Perse.

Marc, poussé par Mes­sa­line, s’étant mis à la tête des conspi­ra­teurs, fit élire Claude empe­reur; entre-temps, Apol­lon; us avait acquis, entre autres richesses, une jeune fille grecque, nom­mée Eglé, dont Auriga ne tarda pas à être amou­reux, tan­dis qu’un autre esclave, l’her­cule Tigrane, jurait de se dévouer au sort de la jeune Grecque.

Le séna­teur n’ayant pu gagner les faveurs de Mes­sa­line, tourna ses regards vers Mirib mais un dédain railleur fut la réponse à ses avances. Alors, pour noyer cet affront, 1e libi­di­neux vieillard se replon­gea dans les orgies, et au cours de l’une d’elles, ordonna que Eglé par­ta­gea sa couche: déjà tes bras du satyre se refer­maient sur la vierge, lorsque Tigrane, d’un coup de poing, _ fit rou­ler son

maî­tre’ à terre, puis s’en­fuit, empor­tant la jolie esclave. Grande fut la fureur du monstre, mais plus grand l’apai­se­ment qui ber­çait le cœur d’En­nio, sachant son amie en sûreté.

Pour­tant, d’ef­froyables ten­ta­tions lui furent bien­tôt offertes: Mirib et Mes­sa­line avaient toutes deux été frap­pées par les formes 'har­mo­nieuses du conduc­teur de chars et invo­quaient les dieux pour les rendre pro­pices à leurs désirs.

Mais Ennio résis­tait, mal­gré les mena­cés de Mirib, jurant de ven­ger cet affront sur l’in­no­cente Eglé. Elle par­vint à décou­vrir la cachette

de la jeune Hel­lène, et la fit fouet­ter jus­qu’au sang. Mais cette fois encore Tigrane, enfon­çant la parte de la pri­son, déli­vra son idole.

Mirib alors, ayant fait ver­ser quelque poi­son dans l’auge des che­vaux d'Apol­lo­nius, fut cause que les cour­siers conduits par Ennio firent une chute, et que le conduc­teur fut blessé griè­ve­ment. Mes­sa­line, qui assis­tait au spec­tacle, accou­rut pour sau­ver les jours de son héros.​Elle tient tête aux cla­meurs de la foule, exi­geant qu’En­nio reçoive le coup de grâce; mais la fouie irri­tée se révolte.

Entre­temps, Mes­sa­line fait prendre soin d’En­nio, tan­dis quê Mirib ordon­nait que Eglé fût condam­née à tra­vailler dans une région déserte et mal­saine, sous le fouet des geô­liers.

Et la riva­lité s’exa­cerbe entre ces deux femmes, cha­cune ne vivant plus que pour conqué­rir la proie aimée, Ennio menacé d’autre part par la rage des sou­pi­rants de Mes­sa­line et de Mirib, Cajus Siiius et Apol­lo­nius. Enfin, en échange d’En­nio, la prin­cesse se livre au séna­teur.

Tigrane, cepen­dant, était par­venu à déli­vrer la pauvre Eglé, quand, sur les ordres de Mirib, ses geô­liers s’étant mis en cam­pagne, l’ar­ra­chèrent à la pro­tec­tion de son défen­seur.

Lorsque Cajus Siiius dut livrer Ennio à sa maî­tresse, une scène qui dégé­néra presque en


meurtre, se pro­dui­sit: Mes­sa­line se refu­sait à cette ces­sion, mais enfin Claude l'obli­gea d’ad­mettre le mar­ché conclu. Alors, la cruelle Egyp­tienne offrit cette seule alter­na­tive au bel esclave: son amour, ou la mort.

— J’ai choisi la mort, répon­dit Ennio.

— Tu l’au­ras, répon­dit sa nou­velle maî­tresse.

Mais aupa­ra­vant, elle lui fit assis­ter à l’union de son aimée, Eglé, avec un bouf­fon dif­forme; mais deux fortes mains déli­vrèrent la jeune Grecque de l’étreinte de cet étrange époux, — c’était Tigrane, une fois de plus, secou­rant sa pro­té­gée. Tan­dis que les esclaves lâchaient Ennio pour bon­dir sur l’her­cule, le jeune 'homme essaya vai­ne­ment d’em­por­ter Eglé.

Le soir même, Eglé allait. être sacri­fiée aux dieux, et déjà le cou­teau se levait sur sa gorge, quand Mirib fit sus­pendre Texé­cu­tion.EUe avait appris que Tigrane et Ennio s’étaient intro­duits à l’aide d’une corde dans l’antre aux lions et les deux amis, péné­trant en effet dans la place, arrachent le cou­teau des mains du saeri-

fica­teur, lient Mirib à une colonne, et tan­dis que les fauves s’élancent sur la prin­cesse sans défense, ils remontent avec Eglé le long de la corde par où ils étaient des­cen­dus. Ici finit sinis­tre­ment l’his­toire de Mirib, tan­dis que les amants et Tigrane ga- • gnent à jamais des côtes plus hos­pi­ta­lières.

Mes­sa­line, pour­tant, conti­nue sa vie de meurtres et de débauches; du vivant de Claude, elle épouse publi­que­ment Cajus Silius. Pour­tant, ses nou­veaux excès mettent le comble à la fureur de l’Em­pe­reur et du peuple poussé à la rebel­lion par Nar­ciso et Fal-lante. Mes­sa­line, tra­quée par les cen­tu­rions, tenta de séduire l’un d’eux qui la mena­çait de son épée. — mais celui-ci lui len­dit son arme, disant

— Meurs en Romain!

Elle prit l’épée, lu i-tante. Mais le sol­dat i sai­sit lui-même et enfonça la lame dans chairs de cette femme mau­dite.

Le der­nier spasm«, le der­nier sou­pir de l’im périale cour­ti­sane, fut encore pour Ennio; pui-elle tomba à la ren­voi-se... mor­tel

Par­fait cava­lier,

Tom Mix n’est pas moins habile dans la conduite d’urie40-HP.

Il faut l’avoir vu dans le film qui fait l’ob­jet des pré­sentes lignes, pour se rendre compte de ce que . ce vir­tuose du volant peut faire exé­cu­ter de ‘sauts périlleux à une voi­ture auto­mo­bile. -On sait d’ailleurs que les autres sports trouvent aussi en Tom Mix un adepte averti, et par­ti­cu­liè­re­ment la lutte et la boxe, où il s’en­traîne chaque soir avec Lee Moo­ran; notre artiste-sports­man s’es­saie à exé­cu­ter des pugi­lats, qui autant que ceux aux­quels il se livre devant l’ob­jec­tif, ne sont pas du chi­qué, je vous prie de lé croire. Son ranch-stu­dio, où ont lieu les prises de vues én plein air, est éta­bli à quelques kilo­mètres de (Hol­ly­wood, en Cali­for­nie, tan­dis qu’à Hol­ly­wood même, dans les immenses éta­blis­se­ments Fox, sont fil­mées les scènes d’in­té­rieur de s'es films d’aven­tures.

Les pro­duc­tions jouées par Tom Mix sont le plus sou­vent issues de la propre ima­gi­na­tion de l’ar­tiste. Tom n’est-il pas Fau­teur de plus île deux cents scé­na­rios, dont près de la moi­tié ont été mis en scène et joués avec lui comlme prin­ci­pal inter­prète et sous son exclu­sive direc­tion? Il est passé maître en tech­nique ciné­ma­to­gra­phique, ce dont on se rend compte par

la vision des mer­veilleuses pro­duc­tions d’aven­tures, où les plein air comme les inté­rieurs sont, tou­jours choi­sis avec un réel souci du pit­to­resque, où les scènes à effet sont ren­dues avec une décon­cer­tante maî­trise.

Don­ner une nomen­cla­ture com­plète des films tour­nés par Tom Mix, serait oi-seux.Conten­tons-nous de citer quelques-unes des pro­duc­tions les mieux venues, et dont plu­sieurs eurent grand suc­cès des deux côtés de l’At­lan­tique: « Frères d’exil », avec Ted­die Samp­son — « Les Gent­le­men du Ranch », avec pour par­te­naire sa femme Vic­to­ria Forde — « Sur la piste sans fin », inter­prété de concert avec Col­len Moore — « Tou­jours vain­queur », avec Kath­leen O’Con­nor — enfin « La Ter­reur », « L’In­fer­nal » et « Le S if fleur Tra­gique », pro­duc­tions de grande valeur.

On nous en signa­lait une autre, dont voici les phases prin­ci­pales; -« La Vérité est le meilleur atout », tel pour­rait être le sous-titre de ce film atta­chant et par­fai­te­ment mis en scène. On nous pré­sente Hans Hik­kop, le plus espiègle et peut-être le plus habile des cow-boys de la contrée. Son père lui-même a déclaré que fout ce que Hans a fait de bon dans sa coquine de vie,

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Ce que nous ver­rons' sur l’écran

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OOOOOOOOOOOOOOOOVV

The Road Demon

boo­coooooooooooooooóoocoooeoooooooooo0000/1 deoooooooooooooooooooV

MICHEL MAT­THYS — PIA­NOS EL.ÉKÊ, de Paris

IS, Rue de Stas­sart, BRUXELLES Télé­phone: 153.92 Pre­mier* marque de répu­ta­tion uni­ve­reelle


c’est d'in­ven­ter un mou­lin à nour­ri­ture méca­nique qui lui a pro­curé plus de déboires que de pro­fits.

Hans, un jour, étant en tour­néç dans la vaste « prai­rie » — à che­val, car il semble né en selle — — ren­contre un chauf­feur en lutte avec le car­bu­ra­teur récal­ci­trant de son auto.

Hans tro­que'son che­val contre la voi­ture de l’in­connu, il essaie de,,.

rem­por­ter le prix, ce qui per­met­tra au père de Patri­cia de com­men­cer d’im­por­tantes four­ni­ture de voi­tures auto­mo­biles à une grosse entre­prise japo­naise. (

Hans et Macabre impro­visent une course, — mais sont arrêté dans leur élan par le pro­cès-ver­bal d’un agent. Pour le conso­ler, Patri­cia lui jette un de ses mignon gants, lui per­met­tant de com­plé­ter la paire s’il gagne la course, qui1 doit assu­rer la for­tune à son père. Après toutes espèces d’aven­tures, Macabre l’em­porte. Mais iHan n’aban­donne pas la par­tie. A la pro­chaine course, il se met encore

la mettre en marche, mais les roues de devant refusent le ser­vice. Han n’in­siste pas; il lie une corde solide à l’es­sieu des roues d’avant, et conduit sans se ser­vir du volant; tout va bien pour démar­rer et faire route sur le ranch pater­nel; mais com­ment s’ar­rê­ter? Les cou-boys effrayés se garent à rap­proche du véhi­cule emporté, et force est de réduire le-moteur.au silence et à l’in­ac­tion à coups de fusil...

Le père, arrivé sur ces entre­faites, s’élève en termes véhé­ments contre son galo­pin de fils, mai celui-ci a rai­son de la fureur pater­nelle A l’aide de quelques répari fies qui font fuser les rires de toutes parts.

Il ne s’écoule pas long­temps a\ ant que Hans ne soit devenu un a« du volant; il ren­contre, au cours de ses ran­don­nées, Macabre et Patri­cia Mad­ley, en train de s’en­traî­ner en vue d’une pro­chaine course auto­mo­bile; il s’agit de

sut les rangs, et cette fois il conduit la voi­ture du père, de Patri­cia. Il l’em­porte, enfin, mais non sans peine.

Mad­ley donne un grandi dîner pour fêter la bonne réus­site de ses affaires. Le même jour, Hans et lui-même sont faits pri­son­niers et enfer­més dans une chambre du Water­loo-Hôtel. (Hans par­vient cepen­dant à s’échap­per. Il ras­semble les cow-boy, délivre Mad­ley, et le trans­porte à la salle du ban­quet. Il apert à pré­sent que Macabre est, le chef de cette

conspi­ra­tion; on s’em­pare de sa per­sonne et1 on le met hors d’état de nuire.

Et tout se ter­mine, comme vous l’es­pé­riez, lec­teurs, par le triomphe défi­ni­tif du vaillant Hans, qui vient prendre pos­ses­sion du second gant, et de la main de la char­mante Patricda.

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Nou­velles ciné­ma­to­gra­phiques

Bien­veillance pré­si­den­tielle

Le pré­sident Coolidge qui recon­naît l’im­por­tance de l’in­dus­trie ciné­ma­to­gra­phique dans l’en­semble de l’ac­ti­vité amé­ri­caine en suit avec inté­rêt les prin­ci­pales mani­fes­ta­tions. C’est ainsi qu’il a fait man­der Grif­fith à la Mai­son Blanche pour juger des scènes déjà tour­nées pour « Ame­rica ».

Faut-il espé­rer que l'on se sou­ciera un jour à l’Ely­sée des tra­vaux de nos réa­li­sa­teurs d’écran?

Alerte

Tout le monde sait qu’au stu­dio Gau­mont tournent sou­ventes fois, à côté de nos plus grands artistes, des vedettes redou­table, telles que lions, tigres et pan­thères.

Der­niè­re­ment, grand émoi dans l’usine de la rue de la Vilette: tout le per­son­nel armé de pics et de hal­le­bardes, et même on dit que des agents accou­rurent du dehors, effrayés qu’ils étaient par des rugis­se­ments invrai­sem­blables.

Heu­reu­se­ment on entre­bâilla des portes, puis toute crainte ces­sant, on appro­cha d’un jeune homme, à blonde cri­nière de lion. C’était Jacques Robert, le met­teur en scène du « Cou­sin Pons », qui indi­quait dis­crè­te­ment à l’un de ses artistes com­ment on meurt empoi­sonné...

Et l’on appelle le cinéma, l’art muet... et l’on pré­tend que nos met­teurs en scène ne sont pas sin­cères...


Scène extraite du film Le Démon de la Route, avec Tom Mix.

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La Bataille

L'es­cadre croi­sait au large. v

Sur le pont du « Nikkô » le mar­quis Yori-saka se pro­me­nait, cares­sant par­fois de la main les croupes des canons. Fer­gan le rejoi­gnit:

( — Y a-t-il quelque chose en vue, là-bas?

— Trop loin. Ils sont encore à plus de soixante milles. Mais ils viennent... La flotte se concentre. A midi nous serons prêts...

— Allons, dit Fer­gan, je crois que tout ira bien. Les Russes sont de braves gens... Vous valez mieux qu’eux, sur­tout depuis vos pro­grès...

— Grâce à vous, nos pro­grès, répon­dit en s'in­cli­nant le Japo­nais.

Ils mar­chaient tous deux, tran­quilles et sûrs, d’un sang-froid admi­rable. Un brouillard gris les enve­lop­pait.

— Vou­lez-vous entrer dans ma cabine, pen­dant que je vais don­ner des ordres? dit le mar­quis.

Le capi­taine entra.

Tout de suite, seul, il se diri­gea vers le por­trait de la mar­quise qui sou­riait dou­ce­ment dans son cadre de laqué.

— Mit­sou... Mit­sou... disait-il, quand rever­rai-je ton corps har­mo­nieux et svelte? A quoi rêves-tu, seule là-b%s, sur le Côteau des Cigo-

/ gnes? Comme tu me manques, ici, sur ce bateau où il n’y a que des hommes! Petite Mit­sou, petite chose aimée.

Il appro­cha ses lèvres de la jolie tête sou­riante.

Comme il se redres­sait, un bruit der­rière lui

le fit retour­ner. Yori­saka était là, debout, sur le seuil.

Qu’avait-il vu?

Qu’avait-il entendu?

— La bataille est proche, dit le mar­quis. La des­ti­née de cha­cun est mar­quée. Dans quelques minutes les Russes seront en vue.

On frappa.

Hirata entrait. Fer­gan laissa les deux offi- ciers. Il avait besoin d’air, de mar­cher, de se sen­tir vivre et il allait de long en large sur le pont, où les pré­pa­ra­tifs du com­bat se pré­ci­saient.

La bataille bat­tait son plein.

On enten­dait les com­man­de­ments:

— Quatre-vingt degrés, poin­tez sur la tête de ligne... à gauche, sur le bateau à deux che­mi­nées... Atten­tion.

— Com­men­cez le feu!

— Feu accé­léré!

Fer­gan avait allumé une ciga­rette. Debout sur la pas­se­relle, il regar­dait avec flegme les pro­jec­tiles russes écla­ter à l’en­tour. Il était brave. Sa lunette à la main, il exa­mi­nait les deux flottes, épiait les signes de fatigue ou de détresse, les mâts rom­pus, les che­mi­nées ren­ver­sées, les tou­relles éven­trées.

— All right! son­geait-il. Avant une heure, tout cela sera fini. Mais il faut vivre jusque-là.

Un obus vint écla­ter près de lui, émiet­tant çà et là' quelques cadavres.

Sou­dain, Un éclat vint tou­cher, dans la tou­relle, Yori­saka qui com­man­dait.

Fer­gan se pré­ci­pita.

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Le mar­quis lui mon­tra le télé­mètre et dit:

— Com­man­dez!

— Mais je suis neutre, pro­testa Fer­gan.

— Com­man­dez! reprit le mar­quis. Vous n’êtes plus neutre. Rap­pe­lez-vous la chan­son de Mit­souko.

•Fer­gan ne com­pre­nait pas.

Mais, sou­dain, sur le visage du mar­quis, sur ces traits d’or­di­naire impas­sibles, passa une telle vio­lence de pas­sion, — était-ce de la haine concen­trée? était-ce toute la ran­cœur du mari trompé et qui avait accepté la honte pour en tirer un jour pro­fit pour sa patrie? — une-telle pas­sion tor­dit la face jaune du daïiùio blessé que le jeune offi­cier anglais ne résista plus.

Il prit le com­man­de­ment.

— Quatre mille quatre cents mètres... Poin­tez... feu!

Les Russes com­men­çaient à se déban­der. Leurs navires pre­naient les dis­po­si­tions pour la fuite.

— C’est la vic­toire, dit Fer­gan.

— Vic­toire, répéta Yori­saka.

Un der­nier obus éclata. Fer­gan gisait la tête ouverte, à côté de Yori­saka griè­ve­ment blessé.

— Mit­souko, a dit le mar­quis. Je veux voir Mit­souko avant de mou­rir.

Hirata a com­pris.

I'I conduit le héros blessé vers le Côteau des Cigognes.

Tout Naga­saki attend le retour des héros.

Dans le salon de la mar­quise, les habi­tués sont venus. Felze est là, pâle, trem­blant, gêné. Il sait peut-être. La mar­quise ne sait -pas encore. Elle a mis ses plus beaux atours, sa dr nière robe pari­sienne, ses col­liers de perl, s, pour rece­voir digne­ment le vic­to­rieux.

Pense-t-elle à Fer­gan?

Mys­tère du cœur fémi­nin!

-Sou­dain, la porte s’ouvre. La civière entre. Hirata s’est incliné pro­fon­dé­ment.

Mit­souko se jette à genoux.

Elle sou­lève en trem­blant le voile qui couvre le corps du mar­quis. Elle voit une face pâle, des yeux révul­sés qui la regardent. Elle entend une voix qui tremble.

C’est tout.

Le mar­quis est mort en pro­non­çant le nom de la femme aimée.

Le len­de­main, selon les tra­di­tions ances­trales, la jolie demeure se fer­mait.

Mit­souko, en cos­tume japo­nais, s’en allait, sui­vie de ses ser­vi­teurs, vers un couvent voi­sin, où elle finis­sait ses jours dans la mor­ti­fi­ca­tion, et mou­rait avec hon­neur.

Jean BLAISE.

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Petites Nou­velles et Échos

La Vita

I! semble bien que cette impor­tante société, dont le siège est à Vienne (Autriche), veuille entrer dans la voie dés. grandes réa­li­sa­tions. Sou­te­nue par de gros capi­taux, par des banques. ayant une orga­ni­sa­tion qui n’a pas hésité à ouvrir des bureaux à New-York et à Londres. elle a l’in­ten­tion de pro­duire sur une large échelle avec des concours fran­çais. Elle a signé, dit-on, avec Jacques Fey­der, Max Lin­der, René Her­vil. Elle a traité avec plu­sieurs auteurs fran­çais qui lui enver­ront des scena-rii. Elle vient d'inau­gu­rer des stu­dios, munis/ de tous les per­fec­tion­ne­ments modernes, sur le Rosen­hu­gel, à Vienne même.

La Cité du Mys­tère

C'est bien de Los Angeles qu’il s’agit. Les quo­ti­diens vous ont appris le nou­veau drame qui vient de trou­bler la ville du cinéma. Miss Mabel Nor­mand est mêlée à cette intrigue com­pli­quée met­tant aux prises un roi du pétrole et un chauf­feur d'auto. Mabel Nor­mand a été, en outre, opé­rée de l’ap­pen­di­cite et son état est déses­péré.

Nou­velles d’Amé­rique, mys­té­rieuses et étranges. Dans ce pays sec, on ne parle que d’or­gies et de liba­tions!

Los Angeles, - petit para­dis, fait beau­coup par­ler de lui...

T. S. F. et cinéma

Les gens de cinéma s’étonnent de ce que les auto­ri­tés envi­sagent l’équi­pe­ment de postes de radio­té­lé­pho­nie dans les salles de classe, alors que celles-ci sont fort loin de pos­sé­der toutes des ins­tal­la­tions ciné­ma­to­gra­phiques. 1 On peut, en effet, pré­tendre que dans l’état actuel des pos­si­bi­li­tés tech­niques l’écran pos­sède au point de vue -édu­ca­tif uii autre inté­rêt direct que la T. S. F.

L’ap­pel an peuple dis­cu­table

I,es comé­diens d’écran bri­tan­nique ont orga­nisé récem­ment un mee­ting dans Hyde-Park. Les cor­po­ra­tifs d’outre-Manche appré­cient assez peu cette façon de débattre sur la place publique des ques­tions qu’il y a, au contraire, tout inté­rêt à étu­dier dans le privé. Sage -consta­ta­tion qui, devrait faire réflé­chir quelques Fran­çais.

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La veille, tan­dis qu’il fai­sait son mes­sage au géné­ral Webb et qu’il S’ex­ta­siait devant la beauté de Cora Munro, le jeune « Mohi­can », fidèle en cela aux habi­tudes des guer­riers de sa tribu et servi par une longue héré­dité de ( sagesse et de pru­dence, exa­mi­nait tous les per­son­nages qui étaient sous ses yeux. Il n’avait pas man­qué d’ob­ser­ver ce cour­rier indien qui parais­sait avoir la confiance du géné­ral anglais, et qui se cachait dans l’ombre pour­tant à son approche. Tout de suite il avait reconnu le « Huron », l'en­nemi impla­cable du « Mohi­can » et qui s’était allié aux Fran­çais dans la guerre. Il avait com­pris la tra­hi­son, mais il s’était tu, se pro­met­tant de veiller.

C’est ce qui expli­qûe sa venue sou­daine au moment où les deux filles du colo­nel Munro se trou­vaient seules, aban­don­nées dans la forêt.

— Venez, dit-il. Dépê­cl­vons-nous.

Il se mit à avan­cer rapi­de­ment, accom­pa­gné des deux jeunes filles. Par­fois, il s'ar­rê­tait une seconde pour éoou­ter, jetait lui-même un cri -sourd sem­blable au hulu­le­ment de la chouette. Un autre cri sem­blable lui répon­dait, si faible qu’on l’eût cru poussé par un oiseau très éloi­gné.

Uncas s’ef­for­çait aussi de cacher leurs traces. Les Indiens sont -très habiles à décou­vrir 1 les pistes. Un brin d’herbe foulé, une feuille de buis­son arra­chée au pas­sage, une griffe du sou­lier dans la mousse d’une roche, tout -leur est un indice infaillible. Uncas pas­sait donc et fai­sait pas­ser ses deux com­pagnes par- des sen­tiers qui cou­raient sur le roc. Ils sui­virent môme un moment le lit d’un tor­rent où cou­lait un mince filet d’eau et l’eau effa­çait der­rière eux la trace des pas.

A un détour du tor­rent, deux ‘hommes les rejoi­gnirent.

C’était Chin­gach­gook, le « Grand-Ser­pent », père du jeune Mohi­can, et un de leurs amis, « Œil de Fau­con », cou­reur des bois.

Ils prirent une nou­velle direc­tion.

Bien­tôt, il enten­dirent un bruit sourd, inin­ter­rompu, comme le bruit de la mer. C’était les Chutes du tor­rent Glenn, dont les paquets d’eau tom­bant de plu­sieurs mètres de hau­teur venaient s’écra­ser dans une vasque natu­relle du roc avec un rejaillis­se­ment de gerbes d’écume blanche.

— Que c’est beau! s’ex­cla­mait Cora.

— Vite! répé­tait le Mohi­can.

Ce n’était pas le moment, en effet, de s’ex­ta­sier devant les beau­tés de la nature.

Œil-de-Fau­con passa le pre­mier sur un

étroit rebord du rocher au-des­sus duquel la chute d'eau fai­sait une arche fluide. Les deux jeunes filles le sui­virent, puis Uncas. Le Grand-Ser­pent fer­mait -la marche. Ils péné­trèrent ainsi dans un sou­ter­rain, connu d’eux seuls, refuge inac­ces­sible, où ils se pré­pa­rèrent à résis­ter aux Hurons, au cas où ceux-ci vien­draient les atta­quer.

Le déses­poir est des­cendu dans l’âme d’Un-cas.

Les deux Mohi­cans et le cou­reur des bois ont vaillam­ment défendu leurs amies. Ils ont suc­combé cepen­dant sous le nombre et par tra­hi­son. Et main­te­nant, Magua s’est échappé, empor­tant Cora éva­nouie, pour en faire sa com­pagne dans son wig­wam.

Dou­leur atroce du jeune homme!

Il s’y aban­donne un ins­tant, jette vers le ciel des impré­ca­tions ardentes et veut mou­rir.

Mais le Grand­J­Ser­pent, lui dit:

— Un fils des Mohi­cans ne doit jamais déses­pé­rer. 11 doit cou­rir au com­bat. Es-tu devenu faible, comme une faible femme, Un-cas? Ou lais­se­ras-tü -périr, sans épui­ser tous les moyens de la défendre, celle qui s’est confiée à toi?

Il dit.

Ces paroles raniment le cou­rage du jeune homme. Il se lève, suivi par le fidèle Œil-de-Fau­con. Il scrute le sol, découvre les indices révé­la­teurs de la fuite, se bâte sur la piste décou­verte, pour­suit le ravis­seur qu’il rejoint à Torée de la forêt, jette un cri façouche qui retient un moment l’at­ten­tion de Magua.

Magua s’est retourné, ne sachant d’où vient le cri, car il n’a pas vu son ennemi, encore caché par -les buis­sons épais.

Ce moment a suffi à la jeune fille pour s’échap­per des mains de son ravis­seur. Une pente raide esca­lade le rocher dont le som­met sur­plombe un pro­fond ravin. Cora s’élance sur la -pente, aus­si­tôt pour­sui­vie par le Huron. Elle monte, rapide. Elle va atteindre le som­met.

— Arrête, lui crie l’In­dien. Arrête ou c’est la mort pour toi.

— Serai-je libre? répond Cora.

— Non, certes, s'écrie Magua. Tu seras ma femme et ma ser­vante dans mon wig­wam.

La jeune Anglaise ne se retourne plus. Eile monte. Les yeux au ciel, elle fait une der­nière prière et se jette dans l’abîme ouvert sous ses pieds.

— Malé­dic­tion!

Au moment où le Huron se penche au-des-


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sus de l’abîme pour voir s’abattre sur les rocs le corps de su vic­time, Uncas s’est pré­ci­pita comme un tigre sur sa proie.

Il n’est pas arrivé à temps pour sau­ver la jeune fille qu’il aimait, il exi­gera au moins de son meur­trier une ven­geance impla­cable I.​es deux hommes sont main­te­nant en pré­sen ce. Ani­més tous deux d’une pas­sion maî­tresse • ils se mesurent du regard, s’ap­prochent a\v ruse, cherchent à. se sur­prendre mutuel­le­ment. Ils en viennent aux mains. L’un, plus âge dans toute sa force, est rendu plus féroèe encore par sa dés­illu­sion sau­vaige. L’autre, plus jeune, aux membres plus souples, l’èm­poi'te-rait sans doute, si la dou­leur qui l’étreint ne lui enle­vait une par­tie de ses moyens.

Hélas! le Huron a saisi le bras du Mohi­can, ren­versé sous lui, et par trois fois il plonge son poi­gnard dans le sein du jeune homme.

Uncas, dès lors, reste étendu, les yeux ouverts, où semble s’ôtre concen­trée toute la vie, prête à fuir.

Et dans ces yeux froids, Magua lit 'le plus pro­fond mépris.

Mais qu’im­porte! 11 est vain­queur. Il jette le cri de guerre des Hurons. Il répète son cri de vic­toire.

Ce cri s’étrangle dans sa gorge.

Et le Huron lui-même tombe fou­droyé. Là-bas, à l’orée du bois, le vaillant CEil-de-Fauoon repose son fusil. Une petite fumée monte dans l'air au-des­sus de lui.

Le cruel bour­reau a rejoint dans la tombe «es vic­times.

Le len­de­main la val­lée ne pré­sen­tait qu’une scène de déso­la­tion.

D'un côté, Chin­gach­gook et (Eil-de-Fau­con, sur un rocher soli­taire, don­naient la sépul­ture au der­nier des Mohi­cans.

D’un autre côté, le colo­nel Munro, accom­pa­gné d’Alice et des sol­dats anglais de l’es­corte, ense­ve­lis­sait le corps de celle qui leur était si chère et qui avait pré­féré la mort libre au b ont eux escla­vage.

Jean BLAISE.

L’exemple.

La réus­site de « La Bataille » encou­rage M'M. Van­dal, Delac et Aubert à recher­cher des com­bi­nai­sons de vedettes amé­ri­caines etf fran­çaises. A cet effet, M. Van­dal vient de s’em­bar­quer pour l’Amé­rique. Il y signera dans i les stu­dios de Los Angeles des contrats impor­tants avec deux « stars » très eon­nues. Atten­dons les détails. Aubert nous réserve une sai­son 1924-1925 aussi brillante que la der­nière.

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Com­ment les jour­na­listes amé­ri­cains tra­vaillent

Nous avons déjà rap­porté quelques fan­tai­sies bur­lesques du repor­tage à l’amé­ri­caine. Voici qu’une légè­reté — pour ne pas dire plus — de jour­na­listes yan­kees tourne à l’aigre. La vedette Betty Comp­son, qui avait été1 fort bien reçue en Angle­terre, fut copieu­se­ment inter­viewée à son retour aux Etats-Unis. Bien de plus nor­mal; mais elle éprouva quelque sur­prise en 'li­sant dans les jour­naux ses décla­ra­tions com­plè­te­ment déna­tu­rées et fort peu aimables pour le cinéma anglais. Elle n’eut que la res­source d’un démenti. Celui-ci fait res­sor­tir, en tout cas, les mœurs curieuses de la presse amé­ri­caine.

On parle beau­coup en Amé­rique du « Bossu de Notre-Dame » et le pro­duc­teur ayant exprimé le désir de rece­voir les offres pour une adap­ta­tion musi­cale, un des pos­tu­lants adressa tout sim­ple­ment sa demande à M. Vic­tor Hugo. M n’y a vrai­ment qu’aux Etats-Unis où les cloi­sons sont si étanches entre la lit­té­ra­ture et la musique et où les com­po­si­teurs, même les plus éloi­gnés des contin­gences d.u monde. n’ont pas* encore été tou­chés par la gloire du grand poète qui, ii est vrai, a il’im­mense tort de n’ètre pas Amé­ri­cain et souffre peut-être tout sim­ple­ment d’une appli­ca­tion inat­ten­due de la doc­trine de Mon­roëü

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PRO­GRAMME DU 10 AU 14 FEVRIER a PRO­GRAMMA van 10 tot 14 FEBRUARI

SAWOyHÉ

1. L’Ita­lienne à Alger

(Ouver­ture)

G. Ros­sini

Ver­sion Libre de la tra­gé­die d’Os­car Wilde par Nazi­mova et Charles Bryant.

La prin­cesse Salomé, fille d’Hé­ro­dias, s’est échap­pée du fes­tin <|ue donne dans son palais Hérode, tétrarque de Judée. Lasse de l’at­mo­sphère lourde d’ivresse de la salle de ban­quet, elle vient res­pi­rer l’air frais du jar­din, près de la citerne où!e pro­phète Ioka­naan a été enfermé, à cause de ses pré­dic­tions. Salomé entend le pri­son­nier qui lance l’ana­thème sur le monde, livré aux infâmes débauches; mais celte voix la cap­tive et l’at­tire: elle veut voir la face de Ioka­naan, mal­gré la défense du tétrarque. A sa vue la pas­sion s’em­pare de la prin­cesse et avec une fré­né­sie pous­sée jus­qu’à l’hys­té­rie elle dit au pro­phète toute la fureur de son amour, tan­dis que Ioka­naan la repousse avec mépris et redes­cend dans sa pri­son, Hérode vient à la recherche de Salomé qu’il aime vio­lem­ment; il lui accor­dera tout ce qu’elle désire si elle consent à dan­ser devant lui. Salomé lui fait jurer aupa­ra­vant de ne rien refu­ser de ce qu’elle pourra lui deman­der. Alors elle rythme la danse volup­tueuse des « Sept Voiles » et réclame ensuite la tête de Ioka­naan, au grand effroi du tétrarque. Mais il a juré et d’une main trem­blante il don­nera au bour­reau la bague de la mort. Et sur un pla­teau d’ar­gent le bour­reau appor­tera la tête ensan­glan­tée du pro­phète. Salomé se pâme et, d’une sadique pas­sion, baise la bouche de celui qui,, vivant, s’était éner­gi­que­ment refusé à l’im­pu­dique prin­cesse, gri­sée main­te­nant par l’âcre saveur du sang, de l’amour et de la morl. A la vue de ce spec­tacle ter­ri­fiant, le tétrarque ordonne à ses sol­dats de la mas­sa­crer: Salomé, fille d’Hé-rodias, prin­cesse de .ludée...

[ a) Le Liban

I b) Maga­zine

! revue seien ti:i

nque

fan­tai­sie

4 FEtroit Mous­que­taire

Comé­die inier­preîéc par Max Lin­der

5. Héro­diade .

sélec­tion

Mas­sé­net

SALOMÉ

d’après la tra­géuie de Oscar Wilde avec NAZI­MOVA dans le rôle prin­ci­pal

1. De Ita­liaansche te Algiers .

(Ope­ning­stuk)

G. Ros­sini

a) De Liba­non

I b) Maga­zine

{ weten­schap­pe­lijk

fan­ta­sie

Too­neels­pel ver­tolkt door Max Lin­der

5. Hero­diade

bloem­le­zing

SALOMÉ

naar het treurs­pel van Oscar Wilde met NAZI­MOVA

in de titel­rol

6113

Semaine pro­chaine

Serge Papine

comé­die dra­ma­tiq d’apres le célèbre roman de (•«orges Oli­net

Pro­chai­ne­ment

FEtroit Mous­que­taire

Mas­se­net

* CHARLES RAY

dans

Audace et Habit

grande comé­die gaie

Vrije bewer­king naar de tra­ge­die van Oscar Wilde door Nazi­mova en Charles Bryant.

Fes­tijn in het paleis van Herodes, de Tetrarch van Judea, die wor­gen deed zijn broe­der en huwde met dezes vrouw Hero­dias, maar op wier doch­ter Salomé hij waan­zin­nig is ver­liefd. Deze vlucht de fees­thal naar de koelte van den tuin, dicht bij den put waa­rin .Ioka­naan, de Pro­feet, werd opges­lo­ten. Zij hoort zijn stem, wer­pend de verv­loe­king over de wereld, over­ge­ge­ven aan de teu­gel­looze drif­ten. Zij wil hem zien, trots Hero­de’s streng hevel. En wan­neer zij hem ziet, schreeuwt zij haar pas­sie uit, maar hij vers­toot haar met verach­ting en daalt terug in zijne gevan­ge­nis. Herodes wil dat Salomé voor hem danse: hij zal haar geven al wat zij ver­lan­gen mocht; beze­gelt dit met zijn ‘eed. Salomé danst dan dewulpsche a Dans der Zeven Sluiers « 'en eischl. vóór Hero­de’s ont­zet­ting, Joka­naan’s hoofd. Hij w il wei­ge­ren, maar hij heeft gez­wo­ren en met legen­zin geeft liij den beul den ring van den dood... En daar brengt de heul, op een zil­ve­ren scho­tel, het bleeke, bloe­dende hoofd van den Pro­feet. Zij vleit zich neer en met wil­den harts­tocht, met zin­ne­lijke toom­loo­sheid, kust zij den lil­len­den mond, dron­ken van den wran­gen smaak van bloed, liefde en dood. Maar zóó kus­send wordt zij, op Hero­de’s bevel, ver­plet­terd onder de schil­den der sol­da­ten, zij, Salomé, doch­ter van Hero­dias, prinses van Judea...

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