Programme de 29 oct. à 2 nov. 1922



Livret de programme

Source: FelixArchief no. 1968#364

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TJOTfôC VEDETTE

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« Penalty « est un beau film qu'un grand cinéma de Bruxelles noue présenta Thtver dernier. Il nous apprit qui est Lon Oamey.

Bien que par sa face grimaçante îLoia x>e s’attire pas l’enthousiasme du public, il s’affirme cependant véritable autiste. Si vous le rencontriez à Hollywood, sortant de son home, rasé de frais, .l'air gaillard, vous ne reconnaîtriez pas en lui les horribles personnages qu'il incarne à merveille. Tantôt il prend l’appa-rerncç d’un hideux Chinois aux yeux parfaitement bridés et obliques, et des dents chevauchant l’une sur l’autre sous de grosses lèvres charnues, le nez épaté et .surmonté dé lunettes démodées tels que les affectionnent les Célestes. Tantôt il paraît, dans des films, un membre amputé; une fois le bras droit, une fois la jambe gauche, un autre jour encore il est parfait cul-de-jatte. Mais tout cela est fait avec un soin scrupuleux, aussi serait-il intéressant de détailler la boîte de maquillage de Lon. On y verrait des râteliers aussi différents qu’affreux, des faux nez, des moustaches, des barbes, enfin tous accessoires qui nous montrent notre Lon sous toutes les formes. depuis le gamin de dix-huit ans jusqu’au vieillard de soxante - dix, en passant par foutes les conditions, les infirmités et les aventures d’une vie mouvementée.

La personnalité de Lon Ghaney se révèle dans le genre « satanique » qu’il a créé. Oui n’a frémi en subissant l’influence de ses traits démoniaques mus par un sourire satanique et des yeux inquisiteurs, des oreilles dont le lobe large et court ressemle à celles des gargouilles de cathédrale?

Il est remarquer qu’il .remplit toujours des rôles de « Vilain » avec un tel réalisme et un tel art que Jackie Coogan (qui va paraître à ses côtés dans un film en préparation en ce moment) l’a appelé son «diable», bien entendu quand il est affublé de tous ses accessoires diaboliques.

Chaney eut un jeunesse difficile et cette


expérience acquise chèrement l’aida plus -tard dans sa carrière au atudi-o.

Lon (Chan-ey nous raconte lui-même qu’à l’âge de dix ans il -commençait à travailler

Pour conclure, -Lon nous avoue qu’il a été tué dans presque tous ses films >«à l’-exceptio’n d’un seul cependant où on lui laisse le «luxe» de mourir dans un lit.

dans les théâtres comme «furnisher». Il -monta Nous le reverrons bientât -dans « The Mi-ral’échelle sans en excepter un échelon, et fut tout à tour fournisseur en chef -au théâtre, puis membre de la Columbia Opera, comme choriste, directeur -des transports et maître de la garde-robe, et tout cela pour le salaire « princier (mot de lui) de 14 dollars par semaine. Ensuite il parvint à être comédien à la Frazce et Wade Cy, où il créa de nombreuses opérettes Le ciné finit un jour par l’intéresser, momentanément, puis définitivement; il y débuta dans un rôle excentrique. En visitant l’Universal City' Allan Curtis, directeur, l’engageait à jouer avec Max Asher. Bien qu’habitué à la scène, il ressentit une singulière impression en tournant sa première bande, car certaine scène étan t filmée en plein air, des milliers de curieux intimidaient les interprètes: ceci se passait sur un quai de Venise... en Californie.

cte Man » où il -a comme principaux part-e-n-aires la gracieuse Betty Compson et le sympathique Thomas Meigha-n, nous sommes eer--tairns que cette bande -merveilleuse augmentera -encorne le succès quii.llui-ont valu- l°'«Lieis Hors-la-loi », -où l’incomparable Priscilla (Dean était l’héroïne, et 2° « Penalty » dont il était l’interprète principal.

Il nous réserve également une belle production où paraîtra à ses côtés le délicieux « little boy »Jackie Coogan Ouelles nouvelles métamorphoses nous réserve encore ce « devil » de Chaney? C’est ce que l’écran nous apprendra dans un très prochain avenir.

Alice LIBRY.

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Doug, votre Idole!

Puis il alla chercher tous ses amis et parents pour écouter à nouveau l’air connu... Robert Fairkanks avait l’air heureux qu’il prend lorsqu’il se promène rue de la Paix...

Le toujours sérieux Kenneth Davenport esquissait timidement des gestes de danse. Mark Larkin riait, béat... Douglas ensuite demanda à son collaborateur: « Avez-vous quelque chose de Maurice Chevalier?»

— Ôui, « Avec le sourire »...

Tout le monde connaît la grande amitié qui lie les populaires Maurice et Douglas Fairbanks; aussi le ravissement de Douglas n'eut-il plus de bornes lorsqu'il entendit la voix de son cher et lointain ami... Il en profita pour raconter mille anecdotes sur Chevalier à ses collaborateurs, étonnés de voir ce jour-là Douglas si bavard.

Echos concernant le couple Pick-Fair

Le 15 septembre. Mary Pickford et Douglas Fairbanks sont partis prendre leurs vacances à Mexico-City. Ils prolongeront leur voyage jusqu’à Cuba La Havana, et seront de retour à New-York dans les premiers jours d’octobre, pour assister à a première de Douglas Fairbanks dans Robin Hood.

Douglas Fairbanks et les chansons françaises

Tout le monde sait à quel point Douglas Fairbanks adore la France. Il dit du reste, fort souvent, que Paris est la ville qu’il aime le plus au monde et que son plus’ grand désir sera, lorsqu’il ne tournera plus, de venir" habiter Paris, au moins quelques mois par an.

Dernièrement, alors que Douglas se livrait à son entraînement matinal, un de ses dévoués collaborateurs vint lui dire: « Douglas, je viens de recevoir de Paris un tas de disques de phonographe, il y a des chansonnettes parisiennes et il y a aussi des airs de Chevalier! »

Douglas lâcha la barre fixe et se précipita affolé, comme si on venait de lui apporter un trésor. Pensez; des disques français! C'est encore plus difficile à trouver, à Los Angeles, que du Champagne Mercier!

La première question de Douglas fut: « Y a-t-il « Mon Homme? »

— Mais certainement!

Alors Douglas, fébrilement, ouvrit son phonographe, posa le disque, fit. tourner la plaque en déclanchant le ressort et... écouta... Dès les premières mesures, il parut ravi! Dans un profond recueillement, il écouta l’air divin, ou d'Yvain, comme vous voudrez. Puis, quand ce fut terminé, il dit:

— Ma parole, cela va me faire pleurer d’entendre cela, alors que je suis si loin de mon cher Paris!

Pianos RON1SCH

> MICHEL MATTHYS =r—

* 16, Rue de Stassart, BRUXELLES Téléphone: 152.92


tion. La partition est un opéra symphonique sans voix. Dans les grandes villes, comme New-York,. Chicago, etc., l’orchestre se composera de 75 musiciens. A New-York, Chicago, Boston et, si cela est possible, à Los Angeles, Dunev dirigera lui-même l’orchestre.

C'est vraisemblablement John S. Robertson qui mettra en scène, au mois de novembre, le prochain film de Mary Pickford, intitulé Dorothy Vernon of Had-don Hall.

Lotta Woods et Kenneth Davenport, qui dirigent le service des scénarios étrangers aux studios de Douglas Fairbanks, travaillent avec acharnement à la préparation du scénario Monsieur Beaucaire, prochain film de Douglas.

Allan Dwan, le cé-lèbre metteur en scène qui vient de terminer Douglas Fairbanks dans Robin

des Bois, qu’on dit être le film le plus émouvant, le

Flus prodigieux, le plus fantastique réalisé pour écran, va — d'après les nouvelles venues des Pickford-Fairbanks studios — diriger le prochain film dé Rudolph Valentino, Le Chevalier Espagnol, tiré de l’opéra Maritana. Valentino jouera le rôle de Don César de Bazan.

Marilyn Miller, la jeune femme de Jack Pickford, jouera selon toutes probabilités dans les prochaines productions de son mari. Son contrat à l’Opéra-Comique se termine en septembre; elle sera donc libre de paraître devant l’écran.

Toutes les prises de vue de Garrisons Finish étant terminées, Jack Pickford et sa jeune femme sont partis pour New-York. Ils ont l’intention de continuer leur voyage de noces, interrompu par la nécessité de finir Garrison's Finish, qui doit être présenté par United Artists en automne.

Le film sensationnel Douglas Fairbanks dans Robin des Bois est pour ainsi dire terminé. L’édition et le titrage se font sous la haute direction de M. Fairbanks, qu'on dit être le plus spirituel artiste et producteur de l'industrie cinématographique. Des années d’expérience sur la scène et devant l'écran ont donné à M. Fairbanks le sens vrai de la valeur dramatique que peu possèdent. On le considère dans le monde cinématographique comme le plus génial expert en matière de titres et de scénarios. Encore un talent à ajouter aux talents déjà si nombreux de l’artiste.

Doug t

Mary Pickford s'occupe

Au moment de la présentation à New-York de Douglas Fairkanks dans Robin Hood, une voiture entière de costumes et d’accessoires employés pour la réalisation de la merveilleuse production, seront distribués pour être exposés dans les plus

grands magasins de la Cinquième Avenue et de roadway.

La partition de musique composée spécialement par le grand compositeur Boris Dunev pour Robin des Bois, est presque terminée. Depuis cinq semaines, le célèbre musicien travaille avec ardeur pendant que l’on coupe, titre, la merveilleuse produc-

Mary chronométrant son arrivée au studio tout comme une simple figurante.

Il eût été illogique que le cinéma ne tentât aucun effort pour s'emparer d’un domaine que ses moyens et les ressources de sa technique semblaient devoir lui asservir: le merveilleux. Dans ce genre bien fait pour plaire aux foules, faites de grands comme de tout petits, — car les contes de la Mère l’Oie, et les contes bleus bien présentés, comme bien dits, plaisent à tous les âges — on nous a offert, au cours de l’année qui va vers son déclin, plusieurs productions de choix; il y eut une Cendrillon française, et une Cindrella américaine; puis Le Lys de la vie, avec Loïe Fuller, où — selon les mots de Baudelaire — < les couleurs et les sons se répondent »; puis encore Les Enfants dans la Forêt, un délicieux conte, d’une mise en scène parfaite, et joué partiellement par d’amusants bambins roses et blonds. On nous annonce de plus une série des plus précieuse, enéore: une Cindrella avec Mary Pickford et Owen Moore — Blanche Neige, Les Sept Cygnes, Le Prince et Ja Mendiante, avec cette délicate femme-enfant qu’est Marguerite Clark, d’autres encore...

Or, voici que déjà une bande dont le scénario s’inspire en partie de La Belle au Bois dormant nous est promis. Enchantement était le titre original du film, appellation qui dit toute l’émotion se dégageant de cette très jolie et très riche fresque animée.

C’est une produclion Cosmopolitan, mise en scène avec sa maîtrise habituelle par Robert G. Vignola, interprétée par Marion Davies et Forrest Stanley: le talent de ces artistes est un garant de beauté, de charme et partant de succès.

Le conte bleu du château endormi pendant dix décades, avec tous ses hôtes, n’est à vrai dire qu’un des épisodes de l’action, prétexte si 'Usant à nous éblouir par des décors de rêve, dans lesquels évoluent une femme pres-tigieusement belle, une princesse de rêvef vêtue de lumière, de perles scintillantes, et de fleurs; et un adolescent, prince charmant idéal, beau comme un jeune dieu. Sur tout

Pianos

FEURICH 6Bææ

= MICHEL MATTHYS

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cela se broche l’action du film même. Nous nous en voudrions d entrer dans le détail de l'action, et n’en dirons que quelques généralités qui ne défloreront pas la surprise du spectateur à la vision de cet « enchantement ».

Notre héroïne est une jeune fille jolie, riche, et... possédant une haute opinion d’elle-même. A son avis, tous les hommes devraient ramper à ses pieds et le meilleur des mondes fut créé exclusivement pour elle... Une Cléopâtre en raccourci... Quant à ses parents, elle les ignore comme s’ils appartenaient à un âge fossile... Aucun être n’est supérieur à notre héroïne... jusqu’au jour où l'amour « dompte » enfin celle qui prétendait dompter tous les autres!

Les péripéties de l’admirable aventure se déroulent dans un cadre lumineux, parmi ces jeunes filles ultra modernes.,, qui ne doutent de rien et surtout pas d’elles-mêmes 1

Ajoutons que l’action et son développement donneront aux mamans soucieuses de l’avenir de leurs filles, d’heureuses suggestions. Le problème de l’avenir des enfants ne s’est en effet, jamais posé avec tant d'acuité qu’en ces derniers temps, où le féminisme.

mal compris menace parfois d’obnubiler les sentiments des jeunes femmes, nées pourtant pour le plus sain et le plus agréable des devoirs, celui d’être mère et de se dévouer à leurs enfants. Il y a, dans le film dont nos colonnes entretiennent le lecteur, des passages captivants qui mettent en pleine lumière la lutte des traditions maternelles et paternelles contre le « laisser aller » des générations nouvelles, contre * l’esprit du siècle », comme on eût dit autrefois...

Il nous a suffi de nommer les artistes pour donner une idée de la maîtrise avec laquelle l’interprétation fut conduite et réalisée: Marion Davies et Forrest Stanley, pensez ce que cela peut donner, sous la direction de R. Vignola. Costumes, décors, tous détails de mise en scène, simples quand le scénario l’exige, luxueux dans les scènes du conte merveilleux, sont soignés comme il sied pour une féerie. La photo, enfin, redit fidèlement à nos yeux, dans un langage clair, avec des tonalités artistiquement rendues et des effets de lumière d’une délicate beauté, la pensée claire du réalisateur.

Cette production cinégraphique a tout pour plaire à nos yeux, et pour émouvoir nos cœurs: elle plaira. MARNIX.


Photo ayant trait au film: La Belle au Bois Dormant (voir pp. 7, 8 et 9).

Pour les amateurs d'émotions

Un critique (?) transatlantique a fait le compte des émotions que comporte «Fast Mail» un film de là-bas et il apporte le sensationnel total que voici:

Cent et onze «frissons» à vous faire dresser les cheveux sur la tête;

Septante-huit « situations dramatiques » qui vous soulèvent sur votre siège;

Un steeple-chase qui emballera les habitués du turf les plus blasés;

Sept tableaux comme on n’en a jamais vu sur l’écran;

Le naufrage d’un navire véritable, etc, etc...

Si avec cela les nerveux ne sont pas contents!!!

Voici une charmante scène — qui ne fut pas filmée — pendant la prise (Je vue de Enchantement, dans la grande salle du chateau enchanté: miss Davies s’entretient avec son Director, Robert G. Vignolia (assis) est avec Joseph Urban. Forrest Stanley, qui tient la main de la vedette, est le “ leading man „ de la production.

CE QU ON TOURNE EN BELGIQUE

LES OPPRIMÉS, avec RAQUEL MELLER

Le scénario et la mise en scène de cette oeuvre sont d’Henry Roussel, le grand metteur en scène de Un Homme passa, La Faute d'Odette Maréchal, Visages voilés... Ames closes. Parmi les interprètes, il y a nçtre compatriote André Roanne, dont nous avons entretenu nos lecteurs dans un précédent

tion de son talent au studio, nous en dira elle-même la signification:

« J'ai nom Conception et suis la fille de don Ruys de Playa Serra, grand d'Espagne et procureur du Conseil des Troubles en Flandres espagnoles. Ah 1 quel terrible temps que Ce XVe siècle, où l'Inquisi-

Une. scène des Opprimés, avec Roanne et Raquel Meller.

article, puis Raquel Meller, la belle artiste espagnole dont Maeterlinck a dit:

« En la voyant, j’ai reconnu le don souverain, » le rayonnement, l’irradiation, le fluide, la puis-» sance inconnue qui s'épanche et monte jusqu'aux » sommets de l ame. Cette sensation, je ne l’ai » éprouvée que cinq fois dans ma vie. Une fois, » très jeune, par Mounet-Sully; une autre, très » jeune encore, par Sarah Bernhardt; plus tard par » la Duse; et enfin dans un film par un Russe, Mos-» joukine. La cinquième fois, ce fut par Raquel » Meller. »

Son rôle dans Les Opprimés, l’incomparable artiste, dont cette bande est la première manifestation guette la libre pensée, où l'Espagnol traque le Flamand, où les peuples s’égorgent.

» Je suis arrivée de Cadix, à bord d'une caravelle. Les gentilshommes espagnols en garnison ici m’ont accueillie avec des brassées de fleurs. Ils ont salué en moi la jeunesse, la bonté, mais surtout l’évocation que je suis de leur patrie lointaine, la Castille 1 Hélas, ces joies de l’arrivée sont déjà ternies par de sombres pressentiments! J’ai remarqué dans la foule un jeune Flamand, Philippe de Homes, un étranger, un hérétique, puisque protestant, et voilà que déjà je l'aime! Que de complications vont naître! Déjà" la révolte gronde autour de nous. Une sanglante guerre civile est à la veille d’éclater. Mon

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pauvre cœur va se trouver déchiré. L'homme que j'aime sera l'adversaire de mon père. Pour triompher, il me faudrait une âme cornélienne et je ne suis qu'une femme, une faible femme amoureuse qui n'a comme armes que ses yeux pour pleurer! > I

Autour de R a q u e 1 Meller et Roanne, évoluent des artistes français qui ont nom:

MM. Marcel Vibert,

Schutz, Marmay; Mme Vois, MM. Kruges et Anselin, les opérateurs, ont photographié nombre de décors dans nos vieilles villes flamandes,

Gand, Anvers, Fûmes et au château de Gaes-beek.

De cette collaboration franco - belge, pour compte d’une grande firme d’édition américaine, doit sortir un jewel d'art, dont la projection aura lieu dans nos salles belges, au cours de la prochaine saison. EMKA.

L'œuvre de Jules Verne à l'écran

Dans les milieux français, on se réjouit à bon droit de ce qu'une intervention nationale ait permis de maintenir à la France les droits d’éxclusivité des œuvres de Jules Verne.

Le « Film Jules Verne » est en possession du contrat, convoité, dit-on, par l'étranger, et est

disposé à traiter toute affaire concernant l’adaptation cinématographique des œuvres du célèbre et fécond écrivain dont le nom est connu dans le monde entier.

C’est une mine extraordinairement riche où l’on peut puiser un nombre prodigieux de •scénarios de premier ordre.

Depuis Cinq semaines en Ballon, Jules Verne a publié un très gm~d nombre de récits » chants et curieux qui ont obtenu le plus grand et le plus légitime succès. Plusieurs de ces ouvrages, d’une invention ingénieuse et piquante et au fond d’une portée si sérieuse, ont été couronnés par l'Académie Française.

Ces ouvrages, écrits en principe pour la jeunesse, ont la rare bonne fortune de plaire à tous les âges.

La liste des œuvres de Jules Verne est copieuse. Nous l'établissons par ordre chronologique: Voyage au Centre de la Terre; De la Terre à la Lune; Aventures du Capitaine Hatteras; Autour de la Lune; Les Enfants du Capitaine Grant; Découverte de la Terre; Les Anglais au Pôle Nord-Une Ville Flottante; L'He Mystérieuse; Les NÀ fi âgés de l'Air; Voyage autour du Monde en Quatre - Vingt jours; Le Pays des Fourrures; Aventures de trois Russes et de trois Anglais dans l'Afrique Australe; Le Docteur Ox; Maître Zacha-rius; Le Chancellor; L'Abandonné, 2e partie de « L’Ile Mystérieuse »; Le Secret de l'/le, 3e partie de * L’Ile Mystérieuse »; Michel Strogoff; Un

Voir.i Fntty, le joyeux acquitté, dans ses dernières créations: Fatty placier. Le caricaturiste Brantone l'a campé sous l’aspect d'un commis-voyageur, rô|e qu’il joue avec une assurance et un brio dignes d’éloges.

Hivernage dans les Glaces; Hector Seb-vadac; Voyages et Aventures à travers le Monde solaire; Un Capitaine de quinze ans; Les Tribulations d'un Chinois en Chine; La Maison à Vapeur, voyage à travers finde Septentrionale; La “ Jangada „, Huit cents lieues sur l'Amazone; Le Rayon Vert; Kéraban-le-Têtu; L'Archipel en Feu; L'Etoile du Sud; Le Pays des Diamants; L'Epave du “ Cynthia „; Vingt mille lieues sous les Mers; Role Conquérant; Nord contre Sud; Le Chemin de France; Deux ans de vacances; Sens dessus dessous; Famille sans nom; César Cascabel; Mistress Branicon; Le Château des Carpattes; Claudius Bom-barnac; Mirifiques Aventures de Maître Antifer;

Cliché Aubert. dans Roger~la~H nte.

Ce joli dessin paru dans les corporatifs français et belges, nous a paru valoir d'être reproduit dans nos colonnes, comme exemple d'excellente réclame cinématographique. Il sied de se féliciter de ce que les grandes maisons d’édition de tous pays, font aujourd’hui appel au crayon de quelques bons maîtres.

Les Indes noires; L'Ile à 1 j hélice; Clovis Dordentor;

Le Sphinx des Glaces;

Le Superbe Orénoque;

Le Testament d'un Excentrique; Seconde Patrie;

Les Histoires de J. M. de Cabedoulin; /-•» Village aérien; Les Freres Kip;

Le Maître du Monde; Le Voleur d'or.

Nous croyons tenir de bonne source que plusieurs de ces ouvrages sont, dores et déjà, retenus' pour être filmés. Nous verrons donc bientôt triompher Jules Verne sur tous lès écrans du monde, car il est peu d’écrivains plus connus et plus aimés dans le monde entier.

Trop de vedettes américaines!

Un correspondant d’Angleterre de l*a «Revue Belge de Cinéma », écrit:

« Sauf peut-être dans l’espoir de s’assurer ’exploitation de certains films en Amérique, nous n’avons besoin que d’artistes anglais me les films anglais. Il y a des étrangers qui ignorent que nous avons de jolies vedettes (et qui ont du .talent), telles: Betty Bal-four, Flora I.e .Breton. Mary Clare, Lilian iHall Davis, Madge Stuart, Thelma Murray, Chrissie White, Alma Taylor, Hilda Bayley, Fay Compton, et tant d’autres artistes encore.

» En ce qui concerne les intérêts professionnels des ar.tistes cinématographiques anglais, cette importation d’« étoiles » américaines est très inquiétante, et déjà des protestations s’élèvent. Il est même permis de dire qu’un film anglais qui présente une artiste américaine à la tête de la distribution risque d’être « déchiré » par la presse anglaise et les journaux quotidiens. »

Notre confrère ajoute:

«•Nous est avis que ces lignes révèlent un étroit et déplorable nationalisme, et que ce qu’il .dit de la presse anglaise ne serait pas à l’honneur de celle-ci... si c’était vrai! »

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santé pour se poudrer et se mettre du rouge, opérations qui doivent cependant être accomplies avec un soin appliqué, et sans négliger le moindre détail de la face.

» Ceci fait, il ne sera pas nécessaire de « retoucher » les traits du visage, au cours de la journée: une poudre bien appliquée ne souffre aucune retouche, celle-ci laissant toujours une trace perceptible aux yeux exercés. Si cependant, par suite d'un accident quelconque, la poudre cessait d'adhérer au visage, il vaudrait mieux se retirer un instant dans un boudoir, se débarrasser complètement de la couche de crème et de poudre primitive, pour recommencer à nouveau. A cet effet, il est judicieux de se munir en tout temps d’un pot de cold cream, qui ne tiendra pas beaucoup de place dans le sac à main, à côté

de la houppe à poudre et de crayon de raisin. La re et la

dosées, ne sauraient irriter l’épiderme. t_e qui propoudre

Pour nos ßedrices

Betty Compson nous parle de " Make up ”

De temps à autre, l’une ou l'autre des « beauties » des studios californiens veut bien nous faire parvenir, à l’usage de nos lectrices, quelques précieuses recettes de beauté. La dernière qui nous parvent est signée Betty Compson, jolie parmi les plus ' jolies stars d’outre At-lantique.Les paroles coulant de lèvres aussi photogéniques ne sauraient être que des plus précieuses, nous les traduisons donc sans retard ci-après:

« Je suis, dit Miss Compson, d’tin blond châtain; mes yeux sont bleu clair, mon teint est des plus frais. Quatre-vingt pour cent des jeunes filles du monde entier pourraient donner de leur personne cette description succincte; et les conseils que j'adresserai donc ici, par delà les mers, à des milliers de petites « girls », après les avoir expérimentés moi-même, trouveront de ce fait un auditoire nombreux et attentif.

» La femme du type < moyen >,doit tenir une juste mesure dans l'art de se conserver un teint frais; elle doit autant éviter la poudre blanche, convenant seulement aux blondes, et le nuage foncé, propre à rehausser le charme des brunes.

» Ne garnissez pas votre cabinet de toilette, de rideaux tamisant la lumière, ni même de gaze rose pâle. Autant que possible, le visage doit être complètement présenté à la lumière du jour. Pour miroir, une simple glace à main est plus que suffila crème, convenablement appliquées et e. Ce

cure des rougeurs, c’est la manière qu’ont certaines jeunes filles de se frictionner avec la houppe à poudre. » Pour ce qui est du rouge, il sied d’en user avec discrétion: des Xèf î exagérément carmiftos perdent tout attrait. La bouche doit garder une coloration naturelle, et l’on ne peut la frictionner directement avec le crayon de raison; c’est par l’intermédiaire des doigts que l’on doit se rosir la bouche.

» En tout cela d'ailleurs, comme en tout ce qui concerne la toilette féminine, conclut Miss Betty Compson, il faut faire appel à son propre jugement: c'est l’aide la plus précieuse pour le « make up in the street.» P. c. c. EMKA.

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ROYAL -

CINEMA

JJ Janette, poupée chinoise

Wong Lee, un pauvre blanchisseur, au cœur plus grand que la bourse, se voit con-fier un tout petit enfant par un malfaiteur > nommé Bill le Rouge; séduit par le sourire *• de l’enfant, Wong Lee accepte ce dépôt en- *»* com brant et appelle cette enfant Janette.

Quinze ans se sont passés: Wong Lee, trop pauvre, a dû renoncer à garder Ja- ** nette et lorsqu’elle avait huit ans l’a confiée à Yen Low qu’on /appelle l’empereur du .» j quartier chinois, Yen Low est un métis qui > ne doit sa popularité qu’à la terreur qu’il 2 a su inspirer aux braves Célestes, toujours % *, rêveurs; et, en prenant l’enfant, déclare *• / qu’elle sera sa fille jusqu’à seize ans, âge /? auquel il l’épousera.

Janette craint beaucoup le terrible Yen Low et voudrait fuir avec Wong Lee pour éviter le mariage; elle serait aidée par Blanche Lily, une Européenne dont Yen Low a fait sa femme et qu’il va répudier pour épouser Janette; mais comme le maître est très craint, la pauvre enfant est condamnée à subir son triste sort.

Hob Hunter est un apprenti journaliste qui doit faire son premier article sur le J? quartier chinois; il s’y rend pour l’étudier [2 et y rencontre Janette qu’il se met à aimer follement. Il veut l’enlever à Yen Low, mais que peut-il, tout seul, contre ce puissant qui a sous sa coupe tout l’énigmatique quartier chinois.

Le mariage va avoir lieu quand Bill le Rouge, sorti de prison, éprouve le besoin, pour corser sa vengeance, d’annoncer au procureur général que l’enfant qu’il lui a enlevé il y a quinze ans n’est autre que Janette qui va être la femme du plus grand gredin qui puisse exister-Les ordres du procureur sont vite don-, -, nés; la police fait irruption dans le repaire I J de Yen Low et Janette s’étonne d’avoir un, père de race blanche. Yen Low est mort? 2 de la main de Lily qui paye ainsi son dés-2 K honneur.

JJ Le premier article de Bob fera sensation,

/,• car il racontera l’histoire véritable de Ja-2 2 nette et c’est elle qui en dictera la conclu-J J sion en épousant Bob le Reporter, qu’elle J,« a aimé du premier jour.

I’I'OPIIIIII' II!! 2!) il!! 2 novnlm

1. Old man Jazz .... Qu

2. PICRATT MANŒUVRE

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3. Grande valse brillante . Chopin

jene

A la conquête du Cervin

Film fensatiomel sur 1 alpinisme

Miss Heylett (Fantaisie)

E. Audran

Janette, poupée chinoise

Comédie dramatique en 5 p. avec Shirley Mason dans le rôle principal.

Mijn Moederspraak . . P. Bend Clarinette solo: Mr. J. SEOHERS.

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Prointnnu van 21M 2 Mmlier

man Jazz

Quaw Gene

PICRATT HANDWERKER

Sunshine tooneelspel

3. Groote wals

Chopin

4. Ter verovering van dm Cervin-Berg

Ophefmakende film op het alpinisme

(Fantasie)

6. Janette, chineesche pop

met Shir-

Dramatisch tooneelspel in 5 ley Mason in de hoofdrol

,jn Moederspraak . . P. Benoit

Clarinette solo: Mr. j. SEOHERS.

8. JANETTE, CHINEESCHE POP

SEMAINE PROCHAINE DEUX FILMS A GRAND SUCCES

Olive THOMAS

dans

CHOUCHOUTE

Comédie sentimentale en 5 parties

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Janette, chineesche pop 2

Wong Lee, een armen bleeker doch edel- 2 moedig van harte, ontvangt van eenen boos- % doener Bill de Roode een klein kindje. Door? den lach van het kind verleid neemt hij het % aan en noemt het Janette.

Vijftien jaren zijn voorbij: Wong Lee te 2 arm zijnde heeft Janette niet kunnen hou- J den en met haar achtste jaar aan Yen Low? toevertrouwd, welke verklaard dat zij zijne % dochter zal zijn tot op den ouderdom van j 16 jaar en ze dan zal huwen. Janette vreest 2 Yen Low en zou met Wong Lee willen J vluchten om dit huwelijk te beletten. Zij zou daarin geholpen worden door Blanke ij Lily, eene Europeesche, de vrouw van Yen J Low. f

Bob Hunter, een dagbladschrijver, moet Ji een artikel over de chineesche wijk maken. /j Hij begeeft er zich henen en ontmoet er J i Janette waarop hij verliefd wordt. Hij wil,*j ze Yen Low ontnemen, maar wat kan hij 2! alleen doen. Het huwelijk gaat plaats heb-ben, wanneer Bill de Roode uit het gevang 2 j .komt, en om zijn wraak nog gruwelijker ji te maken, verwittigd hij den prokureur ge- r ' neraal, dat het kind welke hem over vijf- [ tien jaren ontstolen werdt, de vrouw van / i den grootsten bandiet welke er bestaat, gaat % 1 worden. De bevelen worden vlug gegeven;,•, de politie valt het huis van Yen Low bin- 1 nen, en Janette is verwondert eenen blan- ji ] ken vader te hebben. Yen Low sterft door «* de hand van Lily, welke alzoo zijn schuld J ] betaald. Het eerste artikel van Bob zal op- ij * hef maken, want hij zal de ware geschie- J J denis van Janette vertellen, en zij zal het / besluit ervan voorschrijven met Bob welke zij van den eersten dag beminde, te huwen.

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