Programme from 12 to 16 Oct. 1924



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#885

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DITIQN FRANÇAISE

RUTH ROLAND

un des plus récents portraits de l’héroïne des films à épisodes de Pathé-Exchange

Administration et Rédaction Courte rue de l’Hôpital,;6, Anvers


Film-revue

Concurrents ou Associés?

Il s’agit du roman, du théâtre, du cinéma » et de la T. S. F...

IL Y aurait une scène de revue à faire avec ces quatre éléments. Des acteurs ou des actrices personnifiant le roman, le théâtre, le cinéma et la T. S. F. se querelleraient sous prétexte qu’ils se nuissent les uns les autres...

On verrait notamment le Roman et le Théâtre s’attaquer ensemble aux nouveaux venus: le cinéma et la T. S. F. et former ainsi tous les quatre deux clans bien distincts: le clan des vieux et le clan des jeunes.

Et l’on assisterait même par la suite à des dissensions au sein de ces deux clans. Le Roman dirait au Théâtre:

— Du reste je t'eit veux à toi aussi. Sans toi le public lirait davantage encore le soir venu et mes clients seraient plus nombreux. Tout compte fait tu es aussi nuisible pour moi que ce sacripan de cinéma et que cette galvaudeuse de T.

D’autre part le cinéma reprocherait à

— Tu es aussi pernicieuse que le Roman. Tu amuses les gens à mon détriment et pour cela tu ne les forces même pas à se déranger, à abandonner le coin de leur feu... Tu es un gâte-métier! Tu me dégoûtes!...»

Il s’ensuivrait une mêlée générale... Insultes, coups, crépages de chignon— les belligérants mettraient tout en œuvre pour se disputer les faveurs de la foule... Pif, paf, vlan!... Et allez donc!...

Mais le compère et la commère interviendraient bientôt, parviendraient à séparer les Combattants et leur diraient:

— En voilà une dispute insensée? Voulez-vous bien vous calmer tous les quatre?... Cht! Pas d’observations. Taisez-vous et écoutez-nous bien!... Vous vous traitez l’un l’autre de concurrent acharné? Quelle folie! Vous êtes au contraire quatre associés sans le savoir. Parfaitement: vous vous rendez service chaque jour mutuellement... Comment? C’est bien simple...

Ainsi toi, le Roman tu dois de la reconnaissance au cinéma et au théâtre chaque fois que l’on te met à la scène ou à l'écran... Les spectateurs deviennent tes lecteurs. Ils veulent voir « comment c’est, dans le livre. »

Et toi, le Théâtre au lieu de vitupérer contre le Ciné, fais-lui patte de velours au contraire... Combien de spectateurs n’y a-t-il pas qui, après avoir vu un vaudeville ou une comédie à l’écran, n'ont pas décidé d’aller le revoir au théâtre? Même curiosité quand a vu sur l'écran l’image d’une grande vedette, on désire la voir en chair et en os, et l'on ne rate pas l’occasion quand elle passe en tournée sur une scène quelconque... Tout aussi curieux nous rend la T. S. F.: après avoir admiré, grâce aux ondes hertziennes, la jolie voix d’une cantatrice, nous voulons aller nous rendre compte si elle est aussi belle que bonne chanteuse... Cela n’est-il pas logiquement raisonné?

C'est vrai! répondraient en choeur

les quatre querelleurs. Ce que nous avons été bêtes de nous en vouloir!... Donnons-nous la main, fraternellement au contraire et n’ayons plus dés à préscut qu’un seul ennemi: le fisc!... Là-dessus un chœur final sur l’air « Si l’on réfléchissait avant »... et sortie bras-dessus, bras-dessous des quatre personnages... Qu’en pensez-vous?

FILMFREVUE

A TRAVERS LA PRESSE

(Revue Belge du Cinéma)

lin Brin d’Humonr et de Philosophie

TTVLJî ONSIEUR ANDRE L. DA VEN

1 qu* rev*ent: des Amériques, où il a tourné aux côtés de Rodolphe Valentino, a rapporté de là-bas de très précieux enseignements qu’il a bien voulu communiquer à Bonsoir, où nous les avons recueillis. Il nous rapporte « ce que ses yeux ont vu. Voici quelques-unes de ses constatations pleines d’humour, que nous nous permettons de... commenter:

« Que les baigneuses des films « Mack -Sennet » ne savent pas nager ». — C’est courant chez la plupart des baigneuses

— et aussi des baigneurs!

« Que les actrices se couchent à neuf heures pour éviter les rides précoces ».

— Ce en quoi elles agissent sagement... bien qu’avant cette heure elles ont eu tout le temps de favoriser l’apparition des rides.

« Que les intervieuwers passent en compagnie des interviewées des moments très agréables dont ils ne font pas mention dans leurs articles » — Parbleu! C’est... humain. Et pour le surplus, ce ne sont pas des goujats.

« Que les étoiles n’ont jamais prononcé les phrases que leur attribuent les

interviewers ». Pas toujours, nous le

croyons volontiers. Mais la galanterie ne perd jamais ses droits.

« Que les baisers échangés sur l’écran sont quelquefois véritables ». — Eh! le contraire serait surprenant. Qu’en dites-vous, cher lecteur?

« Qu’une étoile fait souvent bouleverser un film si quelque chose lui déplaît ou si elle n’y est point à son avantage ». — Elle n’a pas tort.

« Que les jeunes premiers sont rarement célibataires et qu’ils ont bien souvent par contre atteint la quarantaine et sont pères de plusieurs enfants ». — Hélas! oui... mais que voulez-vous?!

« Que les héros indomptables et farouches filent doux devant leurs épouses ». — Ah! ça, oui, par exemple! Nous le croyons volontiers.

« Que les metteurs en scène n’ont pas tous leur voiture au bout du troisième film ». — Sûrement non... surtout en France!

« Que les critiques cinématographiques vont quelquefois tout de même aux présentations ». — Possible! Mais le « chiqué » est monnaie courante.

« Que beaucoup de sous-titreurs connaissent l’orthographe ». — Peut-être

« Que certaines artistes jouent gratuitement pour évincer les bonnes camarades ». Connaissant la psychologie

féminine, nous n’en doutons pas...

« Que quelques commanditaires n’ont pas perdu tout leur argent et qu’ils en ont même gagné ». — Soit! Nous souhaitons sincèrement à tous d’en gagner beaucoup.

« Que les assistants metteurs en scène, lesquels ne signent jamais, font généralement ce qu’il y a de meilleur dans le film ». — Il ne nous étonnerait point qu’il en fût ainsi. Nous savons qu’en ce monde le vrai mérite n’est pas souvent ni à l’honneur ni au profit.

« Que 1 es critiques cinématographiques sont tous sincères et indépendants, également les journaux corporatifs.... >>.

— Ici, glissons.... Terrain scabreux

Evitons la pelure d’orange!


FILM-REVUE

BELLA DONNA

COMÉDIE DRAMATIQUE avec

POLA NEGRI

Conway Tearle, Conrad Nagel et Loïs Wilson.

Production de George Fitzmaurice

Scénario de Ouida Bergère

d’après le roman de - Robert Hitchens -

ENISE est au printemps le rendez-vous de la plus brillante société cosmopolite: c ’est dans cette atmosphère romanesque, qu’après un mariage hâtif. Ruby Chepstow passe sa

lune de miel, passionnément éprise de son mari. Mais un gai libertin,' le duc de Rodiane, que ses nombreux succès encouragent à braver beaucoup de maris, va

chercher à troubler la paix du nouveau ménage Chepstow, à l’occasion du ve-glione. Une querelle entre les deux hommes se termine bientôt par la mort accidentelle du séducteur et la condamnation de Chepstow. Cette tragédie marque la fin du bonheur de Ruby, et le scandale ternit pour toujours le surnom de Bella Donna que le duc de Rodiano a donné à la belle mondaine.

Après avoir erré sans but pendant quelques années, Bella Donna se retrouve à Londres sans ressources et abandonnée de tous. C’était la mode à cette époque de consulter le Dr Isaacson, spécialiste des maladies nerveuses: dans le cabinet de ce médecin, Bella Donna rencontre un brillant ingénieur Nigel Armine qui avait interrompu ses travaux en Egypte pour prendre ici quelque repos. La nièce du docteur, la charmante Patricia, est en même temps la fiancée de Nigel. Sous le charme de cette cliente aussi belle qu’étrange Nigel fut si vite entraîné loin de

FILM-REVUE

Patricia, que celle-ci fut dans l’impossibilité d’ignorer plus longtemps ce véritable envoûtement.

Alors, Bella Donna partit pour l’Egypte, avec son nouvel époux, promener sa nouvelle lune de miel sous le ciel d’Orient. Là-bas, l’heureux couple fit connaissance avec Mahmoud Baroudi, nabab égyptien richissime, dont le pouvoir fascinateur était célèbre au Caire. Ce Don Juan noir n’eut guère de peine à faire de Bella Donna son jouet, il finit même par lui suggérer d’empoisonner lentement son mari. Mais l’intempestive intervention du Dr Isaacson sauva celui-ci du péril. Chassée par son époux et repoussée par son amant, Bella Donna dont la destinée devenait désormais sans issue dut chercher son dernier refuge dans l’aride solitude du désert.

Film Paramount RBruxeiieS4-

La Femme aux deux Visages

ANS La Double Existence de IJ); Lord Samsey (film G. P. C.) l-8 l’excellente Geneviève Félix interprète deux personnages.

C’est une des attractions, ou un des clous, de ce film français si intéressant.

La presse a été uanime à reconnaître que cette vedette avait été d’une adresse incomparable.

« Le double rôle, dit la Cinématographie Française, une des forces du cinéma et une de ses supériorités sur le théâtre quand il est établi logiquement et avec le sens des nécessités du scénario, a été le plus souvent employé pour des sujets limités au même sexe. On nous montrait ou deux frères, ou deux sœurs, ou de simples sosies, ce fut aller plus loin dans l’art que nous montrer avec le même personnage la mère et la fille et on obtint, avec de bons artistes, des résultats surprenants. La Double Existence de Lord Samsey a plus d’audace encore, puisqu’on y voit le rôle de frère et de la sœur interprété par le même personnage. Il y avait là une difficulté toute spéciale que Mlle Geneviève Félix a vaincu avec beaucoup d’habileté. 13 n’est pas' douteux que la réussite à laquelle elle est parvenue aura beaucoup de curieux et d’admirateurs. »

De son côté, notre confrère Hebo-Film: « Son masque mobile lui a permis deux physionomies bien distinctes du frère et de la sœur, malgré la troublante ressemblance qu’il fallait garder entre les deux. La charmante artiste, parfaite naturellement dans le rôle féminin, a ajouté une heureuse création à sa liste éjà longue et si souvent triomphante. » Mlle Geneviève Félix a le droit d’être fière de son beau talent, et les G. P. C. ont celui de l’avoir découverte et lancée.

Echos

MAE MURRAY EN EUROPE. — Après avoir terminé «Mademoiselle Midnight», que nous verrons prochainement, Mae Murray est partie avec son mari et metteur en scène Robert Z. Leonard, passer ses vacances à Coronado, en Californie.

De là, elle reviendra à New-York et s’embarquera pour l’Europe où elle tournera « Circé », d’après un scénario de Blasco Ibanez.

MARY CENDRILLON. — Mary Pickford et Douglas Fairbanks n’ont point encore, croyons-nous, choisi le scénario qu’ils doivent respectivement réaliser. Voici qui facilite de moitié les recherches: Mary tournerait « Cinderella » et Douglas serait le directeur de sa femme. Pour le moment, ce n’est qu’un on dit.


FILM-REVUE

Notes d’un profane

Ma première soirée au Cinéma

J’ai reçu une éducation sévère, mais injuste, dans une aimable maison de correction qui sentait l’acide phénique et la poudre de pyrèthre.

Cette détention peu préventive a durée jusqu’à l’instant solennel où j’avais atteint vingt-et-un printemps; des professeurs dont la science pédagogique porrait une cravache m’ont inculqué, pendant cette longue période, des notions d’honnêteté, de loyauté, d’intégrité, de bonté, d’humanité, et d’autres films en épisodes qui, tout comme les jolies femmes et les feuilletons, sont toujours <« à suivre ». En tout cas, on a eu la charmante attention de me garder en cette pension jusqu’à ce que l’art cinématographique se fût suffisamment perfectionné, afin que je ne dusse pas assister aux tâtonnements des débuts. J’avais entendu parler de cette mirobolante invention; mon rêve, mon idéal était de voir ça, une fois que je serais rendu à la liberté et à la joie de vivre.

. Passér une soirée au cinéma après avoir soupe au restaurant: tel était, dans mon imagination qui s’emplissait de candeur naïve, le plus grand plaisir que je pourrais m’offrir dès que je ferais mon entrée dans le monde. Je ne m’imaginais pas une soirée au cinéma sans souper préalable au restaurant. Quand on fait du luxe, il ne faut pas le faire à moitié. Le grand jour de ma libération étant arrivé, je m’apprêtais à réaliser magnifiquement lei plan grandiose que j’avais élaboré pendant l’horreur de plusieurs profondes nuits.

J’était à la tête d’un capital de deux francs et treize centimes, en espèces sonnantes et ayant cours légal. Mais c’était avant la guerre, et alors, avec cette fortune-là, on pouvait faire grandement les choses. Je ne me dissimulais nullement que le souper, je ne pourrais me l’offrir dans un restaurant de premier ordre; les cailles sur canapé ainsi que les plats aux truffes du Périgord devraient forcément être remplacés par une inaltérable bonne

humeur, comme j’en possède une que j ai achetée pour rien. Avec mes deux francs et treize centimes, qui n’avaient pas cessé d’être en espèces sonnantes et ayant cours légal, je me rendis donc, d’un pas accéléré, vers un établissement dont la réputation était universelle pour les moules et frites. J’irais donc me payer ce sardana-palesque repas.

Ce fut un rêve gastronomique dont j’ai conservé un de ces souvenirs qui se doivent d’être ineffaçables. La vie est belle! Les moules étaient grasses, les frites étaient blondes, et la serveuse réunissait ces deux qualités, avec un sourire en plus qui prédisposait au pourboire. Ah, cette serveuse, ces frites et ces moules! Si on vous sert ça dans le paradis de Mahomet, je veux être Turc pour le restant de ma vie. La reconnaissance ayant toujours été une de mes vertus les plus marquantes, j’allongeai à la serveuse, comme pourboire, une somme de deux sous, lui recommandant de ne pas employer ce numéraire à des folies orgiaques, jpais a en faire un usage modéré, raisonnable et conscient. Puis, je dirigeai mes pas vers le théâtre cinématographique.

Il était bondé, Toutefois, grâce à de la patience, du bagout persuasif et de puissantes protections, je parvins à conquérir une petite place tout là-haut, sous la toiture. Il fallait se pencher un peu, maisl j’avais de la sorte la satisfaction de ressembler à la tour de Pise. J’étais assis, — très mal, d’ailleurs, — à côté d’une grosse matrone qui mangeait des tartelettes au flan, et un monsieur très maigre et dont le caractère hargneux et acariâtre s’extériorisait en des invectives violentes contre l’immoralité grandissante des spectacles. J’étais très serré entre les deux exemplaires d’une faune toute différente, mais ma souriante philosophie s’en accomodait. D’ailleurs, j’étais au cinéma, enfin! J’allais voir, sur une toile blanche, des hommes, des femmes, des enfants, qui feraient un tas de choses sans rien dire.... Ah, quelle leçon ce se-

FILM-REVUE

fait pour les femmes, qui disent un tas de choses sans rien faire!

La première partie de ce film représentait un anthropophage qualifié d’orphelin parce qu'il avait mangé ses père et mère. Il y avait aussi une jeune fille qui avait été rejetée par les flots sur une côte de l’Océan Indien par un navire qui avait l’habitude de rejeter les voyageurs de troisième classe. Or, le traître, qui ne demandait pas mieux que de voir périr la jeune fille pour s’approprier le million que des exilés avaient caché au cours du siège de Troie, venait de lever son poignard empoisonné sur la chaste créature, lorsque... Lorsque je sentis, graduellement, en crescendo, les moules et les frites que j avais mangées avant le spectacle faire, dans mon estomac, un siège qui n’était pas de Troie, mais qui devait sûrement être de quatre ou de cinq. Ma peau se tendait; j’avais des démangeaisons terribles; et, au moment où, sur l’écran, la lutte de l’anthropophage était en feu, ma tête l’était aussi. J’étais empoisonné par les moules.

Pas moyen de bouger. La grosse dame qui mangeait du flan, symbolisait quelque chose comme une forteresse bien plus imprenable que le Graal. Le vieux monsieur souchonneur, de l’autre côté, ne disait rien, mais, par une délicate attention, il faisait tomber sur mon pantalon les cendres de son cigare. Moi, j’étais près d’éclater, et je craignais, en éclatant, de blesser mes voisins des éclats de mon -.* éclatant individu. Des idées de suicide me vinrent; mais comment pratiquer ce . sport archi-difficile qu’est le suicide lorsqu’on est serré entre deux pôles, le pôle Nord et le pôle Sud, et quand oh a juré de voir du cinéma? Je me repris, heureusement. II fallait voir le film, coûte que coûte. D autant plus que mon archi-rubé-nienne voisine me poussait tout le temps du genou, disant: « Voyez, mon petit, on va trouver maintenant le caleçon accusateur avec lequel l’assassin a essayé de laver les traces de son crime ». On n’a pas le droit d’être malade lorsqu’on va

trouver un caleçon d’une importance pareille et servant à éclairer la justice. Mais j’avais chaud tout de même.

Le comble, c’est qu’à certain moment, le monsieur rouspéteur, me voyant immobile et insensible aux dramatiques beautés de ce film Edgar-Poétique, me dit: « Eh bien, jeune homme, ça ne vous dit rien? Quelle moule vous faites?! » Le fait est qu’en fait de moules, je sortais d’en prendre. Ces mollusques, importateurs sans licence d’un poison dont je me serais passé avec le plus grand plaisir, se permettaient de danser irrévérencieusement, dans mon estomac, un de ces quadrilles à la mode de l’époque, et cela au moment même où, sur l’écran, le père de la jeune fille persécutée se jetait aux genoux du prince des Astériques, pour lui demander un permis de pêche sans taxe de transmission! Je ne voyais plus rien. J’appelais d’urgence la mort, suivie immédiatement du jugement dernier, pour me délivrer du cauchemar. Des démangeaisons me montaient des cors aux pieds jusqu’au cerveau. J’étais en nage. J'éprouvais toutes les désespérances des désespérés. Ah, ces moules!....

Je voulais sortir, respirer l’air frais*. Je ne pouvais bouger. D’ailleurs, la matrone me tenait clouée sur place. « C’est maintenant, me dit-elle, que le détective va découvrir le testament au fond d'un pot rempli de carbonades flamandes ». Mais j’étais insensible à ces investigations policières, et, lorsque sur l’écran, les pompiers dirigeaient leurs lances sur le palais de la reine Machin incendiée par les Indiens de la Forêt Maudite, j’aurais voulu qu’un de leurs puissants jets d’eau vînt, par ma bouche, nettoyer tout mon être du poison y ingéré par les moules suspectes...

Mais il y a une fin à tout, et même aux saucisses il y en a deux. Le mot « Fin » apparut sur l’écran. En fait de ‘’« Fin », je croyais la mienne tout proche. Je ne suis pas encore mort ce jour-là. Ce sera pour une autre fois.

Telle fut, mesdames et messieurs, ma première soirée au cinéma.


1/ACTION DIRECTE

COIllédiC CTAveiltUreS extrémistes dl 6 partlCS ...

DISTRIBUTION

7 imothée Webb, Junior

Sylvia Astor-Vanderbylt

Schwarts

Fedora Katiska

Jim Baker

Roger Webb

Peter Hines

Thomas Empey

H. B. Warnier. Kathryn Adams. Sam. de Grasse. Evelyn Selbie. William Elmer. Percy Challenger. Thos H. Persse. J. P. Locknay.

finit par assister à une réunion de bolchévistes, partisans de l’action directe, dans les salons d’une riche héritière. Miss Sylvia Astor-Vanderbylt, qui, par désœuvrement, se croit appelée à soutenir la Grande Cause de ces deniers.

Timothée, tout en faisant semblant d'adhérer aur idées nouvelles, caresse l’idéal moins turbulent de se faire aimer par Sylvia, et il entame, lui aussi, une action directe dans ce sens. Il persuade la jeune fille de se mêler aux pauvres et de vivre leur vie, pour mieux connaître leurs besoins. Celle-ci accepte et va s’installer incognito dans le quartier populaire.

Entretemps, Roger Webb, ainsi que l’avait d’ailleurs prévu son frère, mène l’usine à la ruine par son incapacité, et dans un dernier effort pour faire la part du feu, il songe à jeter sur le marché toutes les actions de Webb et Co, Avec 50.000 dollars

quelwss Syl via lui a avances pour la T Grande Cause », Timothée, prévenu, donne ordre de racheter”“- ut le stock et revient propriétaire de l’usine de s art père.

Mais les « chefs » rouges ont découvert la retraite de leur « banquier » Miss Astor-Vanderbylt, et, croyant que c’est Hastings (Webb) qui leur a joué le tour ils jurent de se venger.

Après l’avoir fait renvoyer de l’usine, ils fomentent une grève et vont jusqu'à assaillir Hastings chez lui. Mais nombreux sont les ouvriers qui ont vu clair dans le jeu des perturbateurs et ceux-ci, en défendant leur camarade, leurs donnent une leçon bien sentie.

Un beau mariage termine cette excellente « démonstration par l’absurbe » du danger de certains rêves extrémistes, jouée avec talent et mise en scène avec goût.

Timothée Webb, senior, voulant forcer son fils Timothée Webb, junior, à gagner sa vie par le travail, ne lui a légué que cent dollars, alors qu’il a laissé à son frère la presque totalité des actions des ateliers fort prospères qu’il a fondés.

Timothée junior en est bientôt réduit à se faire embaucher comme ouvrier dans les usines de son oncle, sous le nom d’Anthony Hastings. 11 apprend ainsi à connaître la vie de labeur qu’il ignorait. 11 surprend les menées d’agitateurs étrangers et:

VïEL

FILM-REVUE


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Quelques aperçus sur

“Les Dix Commandements”

Après huit mois de préparation, on commença dans le Sud de la Californie, la réalisation de cette production, reproduisant les scènes de la fuite d’Egypte des Israelites et leur séjour dans le désert du Sinai. Plus de 2.500 personnes furent employées dans les scènes bibliques de l’histoire . On trouva le moyen de représenter le passage des Hébreux entre les eaux séparées de la Mer Rouge et l’engloutissement des hordes du Pharaon.

Parmi les travaux d’architecture représentant les constructions faites par les esclaves israélites, il faut mentionner la cité de iRhamsès avec ses 24 sphinx et ses quatre colosses.

Pour l'ivstoire moderne on profita d’une grande constuction actuelle, l’érection de la nouvelle et imposante cathédrale de St Pierre et Paul à San Francisco. Beaucoup de scènes furent filmées sur la nef ou dans le haut de la charpente du clocher de la cathédrale naissante. Les vues marines de tempêtes sauvages et destructrices furent prises sur l'Océan. De même Chinatown apporta de nouveaux secrets pour les parties étrangères de l’histoire.

La partie extérieure principale de Rhamses avait 109 pieds de hauteur et 750 pieds de longueur.

On employa comme matières: 15 tonnes d’argile à modeler, 300 tonnes de plâtres,

550.000 pieds de bois de charpentes,

25.000 livres de clous, 75 miles de câbles et fils métalliques.

Les poids des sphinx était d’environ 4 tonnes chaque. Hauteur du colosse de Pharaon: 35 pieds.

Pour les costumes, harnachements, etc. en employa 16 miles de drap hors duquel on fit plus de trois milles costumes. Trois tonnes de cuir servirent à la fabrication de 250 pièces de harnachement peur les

chars égyptiens. Deux tonnes de talc pour blanchir les visages des acteurs, 500 gallons de glycérine pour graisser leur corps, 200 livres d’épingles de sûreté pour attacher les draperies.

900 chevaux, 200 ânes, 1000 bestiaux, 500 moutons et chèvres. 300 volailles, pintades et canards et 50 chiens prirent part aux scènes.

Il y avait des acteurs de toutes les nationalités, en voici quelques unes: Egyptiens, Cophtes, Arabes, Palestiniens, Syriens, Arméniens, Mésopotanieng, Turques, Caucasiens, Russes, Roumains, Bulgares, Serbes, Tchéco-Slovaques, Zinga-ris, Grecques, Italiens, Espagnols, Portugais, Marocains, iPolonais, Suisses,, Allemands, Autrichiens, Hongrois, Scandinaves, Hollandais, Belges, Anglais et Américains.

Le nombre total des acteurs était de 2.500, dont 250 Israélites de pure race. Celui des techniciens et ouvriers mécaniciens de 850, comprenant des architectes, des art s-tes, des ingénieurs en hydrauliques, des hommes d’armée, des docteurs, des policiers, des pompiers, des sténographes, des tailleurs, des électriciens, des plombiers, des peintres, des maçons, des plâtriers, des métallurgistes, des ouvriers en wagonnage, des conducteurs, des chauffeurs, des chameliers, des vachers, des gardeurs d’oies, des plafonniers et des bergers.

Le film « Les Dix Commandements », n’est pas un sermon. C’est un drame agréable mis à l’écran par un maître de la technique dramatique. Mais en même temps qu’il amuse il nous fait souvenir de choses oubliées. 11 extrait des pensées de la mémoire comme disait William Wordsworth:

« Of dim. far off, forgotten things

And battles long age. »

“Les Dix Commandements” est un film PARAMOUNT

FILM-REVUE

L’incendie du cinéma de Cocar-Yali

Le 19 septembre, le cinéma du faubourg de Cocar-Yali a été détruit par un incendie, effroyable catastrophe qui a malheureusement coûté la vie à de nombreuses personnes.

C’était le vendredi 19 septembre, une' affluence particulièrement grande se pressait dans la salle de Cocar-Yali pour assister à la présentation d’un film nouveau. Au cours de la projection, l’appareil vint à prendre feu et l’incendie se communiqua rapidement au revêtement en planches, pour se propager bientôt à tout l’édifice construit en voliges, comme le sont, d’ailleurs, à Smyrne, la plupart des salles de spectacle de ce genre.

Ce fut aussitôt la panique dans la salle qui n’avait qu’une seule entrée. Il fallut fuire quand-même, mais chacun se précipitant vers cette issue unique, une horrible bousculade s’y produisit, rendant la sortie encore plus difficile. Dans ces conditions, beaucoup de personnes roulèrent à terre avant de pouvoir atteindre la porte. D’aucunes furent piétinées, d’autres inévitablement écrasées.

Une dizaine de spectateurs, surtout des femmes et des enfants, ayant perdu connaissance, restèrent sur le parquet et périrent dans les flammes, tandis que le feu consumait l’édifice de fortune.

Environ trente autres spectateurs parvinrent néanmoins à se retirer, mais gravement blessés. On les transporta au plus vite à l’hôpital.

Parmi les blessés figure la belle-sœur d’Ismet Pacha, président du conseil des ministres. Il y aurait, en outre, des disparus. Saura-t-on jamais le nombre des victimes consumées par les flammes.

De la première enquête ouverte par la police pour établir les responsabilités, il ressort que l’incendie doit être attribué à l’usage de l’électricité à grande tension, dont l’installation avait été faite dans des conditions défectueuses.

Les pertes humaines auraient pu être évitées si la panique ne s’était pas déclarée et si les dégagements et sorties avaient été plus nombreux.

Reglement un Concours ne Photogénie et d'aptitudes Cinémniographinues

Organisé par la S.A.F. des Films PARAMOUNT, sous les auspices de Mr. Jesse

L. LASKY, Ie' Vice-Président de la FAMOUS PLAYERS-LASKY CORPORATION de New-York, chargée de la production des films PARAMOUNT

1° — L’inscription des concurrentes n’est soumises à aucune formalité çt comporte uniquement l’envoi d’une photo — le plus possible grand format — accompagnée d’une notice concise, résumant en quelques lignes les aspirations artistiques de l’original.

2° — Les envois doivent être adressés, avant le 8 octobre au service du concours des Films Paramount, 48, rue Neuve, à Bruxelles.

3° — Après examen des notices et photos reçues, soixante concurrentes seront convoquées au siège de la Paramount, ou un jury procédera à une première élimination.

4° — Les quarante candidates qui auront paru présenter le meilleur ensemble de qualités requises, recevront une nouvelle convocation cette fois pour être filmées, à raison de cinq par après-midi, dans le studio aménagé spécialement par les soins du comité du « Salon de la Cinématographie » et paraîtront le soir-même à l’écran de la salle des fêtes du Palais d’Egmont.

5° — Les huit lauréates du concours seront proclamées le dimanche 19 octobre, jour de clôture du Saloir, en une soirée de gala.

Des prix-objets de luxe et de toilette seront officiellement remis.

ECHOS

ON TOURNE. — Pour un nouveau film, «Les Elus de la mer », M. Gaston Roudès vient d’engager deux vedettes. Tune féminine et l’autre masculine; il s’agit de la toute charmante Simone Vau-dry qui n’en est plus à compter ses créations et ses succès, et de Jean Deheily, également très apprécié à l’écran, jeune premier au talent sincère, plein d’élégance et d’expression. C’est M. Dumont qui réalisera «Les Elus de la mer».


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FILM-REVUE

BURIDAN

LE HÉROS DE

LA TOUR DE NESLE

d’après le roman de Michel ZEVACO Epopée d'Amour et de Combats en 6 Epoques (Editions J. Tallandier) Cinématographie et Reconstitution historique de Pierre MARODON

Cinquième époque La Fête des Fous

Tîr E ROI avait décidé de faire dans I Paris une Fête de Fous et reçoit dans la salle du Trône le cortège joyeux des escholiers. Dans la foule, deux ours et un singe se font remarquer par leur belle humeur.

La nuit venue, Paris est en ripaille. Une sentinelle veillait à la porte de Louis X. Le soldat avait largement festoyé. De deux coffres placés dans l’antichambre surgissent le singe et les deux ours, la sentinelle s’évanouit de peur. Lancelot, Guillaume Bourrasque et Ri-quet Haudroyt se débarrassent des peaux de bêtes et ils pénètrent dans la chambre du Roi. Après une conversation mouvementée, Louis X suit les trois hommes à la Tour de Nesle où, il doit trouver la preuve de la trahison dont il est menacé par une femme de son entourage. Une intervention inattendue de Philippe d’Aul-nay, puis de Buridan, qui se bat avec le roi fait que, Louis X ne saura rien.

Cependant le Roi avait eu le temps de visiter une armoire et il y avait trouvé un manteau quasi royal dont les agrafes étaient formées de deux émeraudes que Louis X avait données à la Reine.

Rentré au Louvre, Louis X interroge Marguerite, qui est sauvée par une intervention de Mabel.

Les jours passent et Valois réussit à convaincre le Roi que Marigny est complice dans l’affaire de la sorcière. On va arrêter Marigny, mais celui-ci pénètre auprès du Roi et lui révèle que les terribles truands de la Cour des Miracles vont se révolter et qu’ils ont pris Buridan pour chef. On n’arrête pas Marigny, il est encore utile!

Sixième époque La cour des miracles

Buridan a obtenu de la Reine un rendez-vous à la Tour de Nesle. Stragildo l’a su et, il a prévenu le Roi.

Buridan demande à la Reine la liberté de Marigny parce que ceuli-ci est le père de Myrtille. Marguerite constate ainsi que Buridan aime toujours la jeune fille. Le Roi arrive et il entend les répliques de Buridan. D’un seul coup, il apprend ainsi toutes les trahisons de sa femme. Marguerite est arrêtée par le Capitaine des Gardes et Buridan peut s’échapper.

FILM-REVUE

Marguerite est enfermée dans son oratoire. Louis X veut la sauver d’un procès retentissant et il lui apporte le poison libérateur. Après le départ du Roi. Mabel remplace le poison par de l’eau pure.

Revenue à elle, Marguerite veut mourir. Elle absorbe le contenu du flacon.

Le Roi interroge Philippe dans sa prison. Plutôt que de parler, Philippe s’est coupé la langue, mais Gautier n’a pas la même retenue et Louis X est pleinement édifié.

Marigny a été jugé et pendu. Valois est triomphant.

Par amour pour Myrtille, Buridan a décidé de délivrer Marguerite puisqu’elle est la mère de sa fiancée. Aidé par les truands de la Cour des Miracles, il attaque la Tour en pleine nuit. Les troupes royales sortent du Louvre mais pour

retarder leur arrivée, Buridan fait barricader le pont Saint-Michel. Les truands sont irrésistibles.

Au moment où Buridan, vainqueur, pénétre dans la Tour, Valois pour faire taire à jamais la femme qui veut le perdre, il fait à Marguerite un collier de ses propres cheveux et il l’étrangle.

Valois n’a pas été retenu prisonnier par Buridan. Il va dans la cave du trésor et se trouve brusquement en présence de Marigny. Par les soins de Lancelot, le cadavre de Marigny a été dépendu et embaumé si bien qu’il a toutes les apparences de la vie. Frappé de folie, Valois s’enfuit hurlant à travers les rues de Paris endormi.

Buridan épouse Myrtille. Il devient Recteur de l’Université de Paris en

1327.

FILM AUBERT - BRUXELLES

Echos

Actuellement, au Japon, la Compagnie japonaise cinématographique, qui régit 320 salles sur 430 existants dans l'Etat, produit aussi une vingtaine de films nationaux en moyenne par mois.

Malgré le grand choc subi par tout le Japon, lors de sa terrible catastrophe, l’activité commerciale renaît.

On construit de nouvelles salles, et le Japon, fervent du cinéma, commence d’accaparer l’industrie du film, en Chine. Notons aussi qu’il existe déjà plusieurs usines qui fabriquent de la pellicule vierge.

Ce qui plaît le plus, au Japon, est le film documentaire ou le paysage. Car une sévère censure interdit tout film animé de passion, et le moindre baiser n’est pas toléré. Mais les documentaires instructifs, les films d’industrie, d’hygiène, des animaux, des usines, des paysages!

Mary Picford et Douglas Fairbanks, partis de Paris le 15 juillet, sont rentrés à Béverley-Hills, enchantés de leur voyage en Europe. Ils vont commencer immédiatement deux films. Doug a engagé, à New-York, le metteur .en scène Parker, qui tourna autrefois avec lui.

Le premier film de Rudolph Valentino pour la Société Ritz sera «Cobra», d’après une pièce de Martin Brown. Le film, commencé en octobre, sera fini pour janvier.

« Le Bossu » est commencé à Epinay. Un rôle féminin important reste à distribuer. M. Jean Kemm s’en occupe.

Harold Lloyd a fait son premier film en 1914. Il vient de terminer récemment son trois-centième. * *

M. Marcel L’Herbier vient de s’entendre avec les droits cinématographiques du « Portait de Dorian Gray», l’œuvre si curieuse du poète anglais.

L’Art Cinématographique tourne dans son théâtre d’Epinay-sur-Orge « Ananké », film dont le principal interprète est M. J. Capitaine.

QU’AVANT d’être rebaptisée par l’Universal, Miss Dupont s’appelait Miss Margaret Armstrong?

QUE Charlie Chaplin est un violoniste remarquable?

QUE Pola Negri est une comtesse divorcée.

QUE Maë Murray est la plus grande ennemie des petites « Bathing Girls » parce que celle-ci ne « s’habille » pas assez.

QUE Dorothy Dalton par son second mariage est maintenant la belle-mère d’Elaine Hammerstein?

QUE Jackie Coogan subside de ses propres moyens un hôpital d’enfants à Hollywood?

QUE Rudolph Valentino reçoit régulièrement une douzaines de déclarations d’amour par jour?

QUE Dorothy Dalton est l’épouse divorcée de Lew Cody?

QUE Wallace Beery, l’époux divorcé de Gloria Swanson, vient de se remarier avec une jeune artiste?


FILM-REVUE

TROIS FILMS PARAMOUNT

«THE ENEMY SEX», avec Betty Compson et Huntly Gordon

BILLIE DOVE et JACK HOLT

dans «The Wanderer of the Wasteland»

Monsieur BEAUCAIRE avec Rudolphe Valentino

Echos

MUSSET. A L'ECRAN. —Les scènes de « Car-mosine», le premier film français sans sous-titre, qui sera réalisé par projetées avec adaptation de l’opéra du même nom, dû au maître Henry Février, d’après le chef-d’œuvre d’Alfred de Musset.

LE DEPART DE JACKIE. — Après le curé de Notre-Dame, le Pape va recevoir Jackie. Les journaux nous diront les résultats de l’entrevue. Nous apprendrons avec un bien plus grand plaisir le récit des largesses faites aux enfants pauvres de Grèce et de Syrie. Quelle œuvre parisienne familiale, maternelle ou infantile reçut l’obole en dollars du petit millionnaire américain.

ON TOURNE. — «La Comète Film», aux destinées de laquelle préside M. Roger Corbin, nous annonce qu’elle va tourner bientôt un scénario dramatique, intitulé: «Quand les feuilles tombent», dans lequel débuteront deux charmants enfants.

A QUI LE STUDIO? — Moins d’un an après l’ouverture en grande pompe de son studio, un des plus modernes et des mieux agencés de l’Europe, la Vita Film de Vienne vient d’être mise en faillite. Un consortium de maisons françaises aurait fait des offres pour louer à bail le théâtre et le matériel de la Vita. Une firme allemande très importante serait également sur les rangs pour acquérir le' studio où Max Linder a réalisé son « Roi du Cirque ».

FILM-REVUE

A votre service

1° Notre « Boite aux Lettres » est gratuite.

2° Il est répondu à trois questions par semaine.

3° Posèz vos questions séparément et nu-mêrotez-l&s.

4° N'avons pas besoin de connaître votre nom ni adresse: signez d'un pseudo.

POUPÉE. — 1) Le rôle principal dç « La Darne Masquée » était interprêté par Nathalie Kovanko; peut être en lui écrivant voudra-t-elle bien vous envoyer la photo demandée mais en tout cas contre 2 fr.; adresse: 138, rue de Coucelles,

Paris.

2) Sylvio de Pedrelli est de nationalité Italienne.

GAËLLA. — 1) En temps opportun ces scénario’s seront publiés.

2) Ce qui fait le succès, d’ailleurs d’un certain goût, de ce film est l’étalage de chair.

3) Sauf sur « Scaramonche » qui est un film de grande mise en scène et sur «Terre Promise » qui semble une bande très sentimentale, nous n’avons encore rien lu ni entendu d’impartial des autres productions dont vous parlez.

SENTLAVILO. — 1) Pola Negri, adresse: p/a Paramount Pictures, 6284, Selma Avenue. Hollywood (Cal.) U. S. A.

2) Francesca Bertini, adresse « Villa Eelena, Via A. Guattari, Rome.

3) Richard Talmadge, adresse: Grand Asher, 1438, Gaver Street, Los Angeles.

NINOU. — 1) Maë Murray, adresse: p/a Metro Studios, 1025, Lilian Way, Los Angeles (Cal.) U. S. A.

2) Alice Terry, même adresse que Maë Murray.

3) Pour faire du ciné il faut en général être photogénique, disposer d’un certain capital, d’une belle garde-robe, de beaucoup de patience et souvent de... certaines relations amicales...

SEL1KA. — 1) Henry Baudin, adresse: 11, rue d’Orsel, Paris.

2) Regina Badet, adresse: 1, Square La Bruyère, Paris.

3) Gabriel Signoret, rue Monceau 84, Paris.

bILM FAN. — 1) Rubye De Remer, adresse:

33 West, 67 th. street, New-York (U. S. A.).

2) Minta Durfee (l’ex-épouse de « Fatty »), adresse: 316 West, 97 th. street, New-York-City (U. S. A.).

3) Enid Bernett, adresse: s/s Metro Studios, 1025 Lilian Way, Los Angeles (Cal.) (U. S. A.).

JACKIE. — 1) Le Tombeau Hindou, distribution: « Olaf Fönss » (Herbert Rouland); Paul

Richter '(Mac Allan); Conrad Veidt (Ayan III); Lya de Putti (Mirrja); Mia May (Irène); Bernard Goetzke (Ramigani). C’est un film allemand réalisé par Soê May.

2) Le véritable nom de l’artiste comique amé-

ricaine que la firme Gaumont, qui édite ses films, a baptisée Pulcherie, est Miss Gale Hevry. Trente-trois ans. Son mari est son metteur en scène, adresse: 1546, Winona Boulvard, Les Angeles

(Cal.) U. S. A. Ce n’est pas une « beauté », évidemment, mais croyez que son maquillage contribue grandement à l’enlaidir.

3) France Dhélia, adresse: p./a. Productions G. Rondès, 35 Boulevard Victor Hugo, Neuilly-sur-Seine.

DOLLY. -— 1) Gabriel de Gravone. adresse: 5. rue Lallier, Paris.

2) Mlle Madys est née en 1899. Adresse: Studio Gaumont, 53, rue de la Villette, Paris. Célibataire.

3) Cyrano de Bergerac a été réalisé en Italie par Augusto Genio; interprètes: Pierre Magnier (Cyrano) • L.uida Maglia (Roxane); Angelo Ferrari (Christian); Schutz (de Guiche); Alex Bernard (Ragneneau).

AXELLE. — Vos questions dépassent notre compétence exclusivement cinématographique.

CROISÉ. — 1) Andrée Brabant a des cheveux blonds et yeux bleus.

2) Avant «l’Enfant Roi» et « Kœningsmark », Georges Vauthier n’avait tourné qu’un petit film.

CAR AB AS. — Armand Tallier est né à Marseille, il y a trente six ans.

2) Eddy Polo adresse Universal Films, Universal City (Cal.) U. S. A.

3) Jean Yonnel est un artiste de théâtre et n a pas tourné depuis « Vingt ans après ».

NAPOLI. — 1) «La Terre du Diable» a été réellement tourné au Ve.suve.

2) William S. Hart, adresse: 1215, Bales street,, Los Angeles (Cal.) U. 5. A.

3) Trop long à énumérer ici. NEMO.

N.-B. — Aux questions nous parvenues après le

dimanche sera répondu dans le prochain numéro.-

Votre Opinion et la Nôtre

Sous cette rubrique, nos lecteurs pourront émettre leur opinion sur tout ce qui concerne le cinéma. Nous mettons à leur disposition une espace de 25 lignes. Cependant les articles que nous jugerions dignes d'un intérêt général seront insérés en entier. Nos collaborateurs occasionnels à cette rubrique doivent toutefois nous faire connaître leurs nom et adresse, mais peuvent signer d'un pseudo.

Ils restent entièrement responsables de leurs articles et la rédaction se réserve le droit c?’insertion.

PHOTOGENIE

Syvette Salace, Gaby L. voudraient connaître la signification de ce mot. 11 serait vraiment trop long d’entrer dans les détails. On désigne par photogénie, l’ensemble des qualités physiques qui font qu’une femme « prend » bien en photographie, ou-qu elle ne « prend » pas. La photogénie, ce n’est pas autre chose. Il y a des jolies filles que l’écran défigure et en revanche on trouve des femmes quelconques qui deviennent jolies à la production..

MAUVAISE COMPRÉHENSIONS DES FILMS

Une jeune fille de 18 printemps nous manifeste la colère qu’elle éprouve lorsque des spectateurs ricanent à tort et à travers, notamment pendant la crise de couteau si magnifiqeument rendue dans «l’Assomoir» par Jean Dax. Elle estime que l’on devrait applaudir à ces moments là pour protester. Résignez-vous, mademoiselle, contentez-vous d’admirer et concevez un orgueil légitime de sentir que vous comprenez la beauté de certaines attitudes.

HOMME QUI ASSASINA

«Je reproche au metteur-en-scène américain d’avoir fait porter au colonel français de Sévigné un inuforme de colonel anglais», écrit Manonte.

KŒNINGSMARK

Un grand nombre de lecteurs protestent avec véhémence contre la façon scandaleuse dont le cinéma Empire a augmenté ses prix pour les présentations de ce film.


Une grande manifestation national des femmes belges, pour célébrer les noces d’argent du Roi et de la Reine.

Les pages les plus intéressantes du passé séculaire de la Grande Harmonie de Bruxelles, se confondent avec l’histoire de la Belgique, depuis le mouvement de septembre i83o, jusqu’à nos jours.

En conformité avec les précédents, la vieille société bruxelloise, vient de prendre l’initiative d’organiser une Manifestation Nationale des femmes belges, à l’occasion des prochaines noces d’argent des Souverains.

Le pays entier sera associé à cette manifestation, par l’intermédiaire de Comités provinciaux et communaux qui seront organisés incessamment.

Les plus hautes personnalités du pays ont bien voulu accepter de former le Comité d’honneur.


ROYAL - ZOOLOGIE CINEMA

(Trois heures du matiq

Fut-il jamais plus violent contraste qu’entre Betty Winthrop'e et ses parents? Tandis que Betty mène une existence déréglée, se livrant aux plus extravagantes folies, risquant sa réputation, sa santé, le papa Winthrope est l’exemple de toutes les vertus. Il en est une pourtant qu’il ne pratique pas, c’est sans doute la plus généreuse de toutes: « le pardon ». Devant les frasques de sa fille, devant son irrévérence pour . sen autorité paternelle, il reste inflexible, et la maman, compatissante comme toutes les vraies mamans, aura beau supplier son mari, celui-ci ne retiendra pas la jeune fille qui s’en va téméraire et révoltée dans l’inconnu de la grande' cité, dans cet inconnu plus grand et plus'terrible encore qui s’appelle la Vie. Et la voilà aux prises avec toutes les difficultés, tous les dangess de la nécessité et de la solitude. Où sont-elles les heures, de jadis où Clayton Webster et elle avaient formé les plus doux projets d’avenir? Ils s’étaient fiancés et cette bague c’est le symbole sacré par lequel ils s’étaient à jamais promis l’un à l’autre. Clayton, où est-il maintenant? L’a-t-elle assez humilié, martyrisé? Et lui de loin a continué à veiller sur elle. Elle a maintenant, des plus basses besognes où elle avait dû descendre, retrouvé la situation qui répond... à ses instincts de jeune écervelée, voulant vivre sa vie, indépendante, courtisée, s’offrant tous les plaisirs factices et ruineux, s’usant à passer les nuits dans ces établissements où le moins qu’une femme puisse perdre, c’est le respect d’elle-même. Hugo von Strohen est son mauvais génie. Il l’a retrouvée et tirée de la. misère où elle se débattait et sans qu’elle s’en doute, c’est lui qui paie, de son argent, les appointements qu’elle touche et les succès que lui font toute une bande d’amisi complaisants. Hugo von Strohen ne fait rien pour rien. Arrive l’heure où il veut se payer de ses sacrifices et de sa patience. Alors Betty comprend, heu-

PROGRAMME du 12 au 16 OCTOBRE

1. Dans le Sud . ... W. Middleton

(marche)

L’Action Directe

comédie

3. Par Monts et par Vaux . . E. Oillel

grand drame moderne interprété par Constance Binney et Mary Carr

Pendant la Pause

Récital pour Orgue

PROGRAMMA van 12 tot 16 OCTOBER

1. In het Zuiden

(marsch)

W. Middleton

De Daad bij het Woord

tooneelspel

3. Over Berg en Dal .

E. Gillet

' groot drama vertolkt door

Constance Binney en Mary Carr

Tijdens de Poos

Récitaal voor Orgel

Semaine prochaine

Le grand film d’art

Le Chant de l’Amour Triomphant

interprété par

Madame NATHALIE KOVANKO

reusement pour elle, qu’il n’est pas trop tard. Mais que de malheurs elle a semé autour d’elle! Un enfant à moitié tué par l’automo-bile dont elle a fait forcer la vitesse, Clayton condamné et emprisonné. Elle n’a, pas été moins funeste à sies pauvres parents. La maison familiale a été vendue et, combla de honte, son acquéreur a fait de la maison autrefois si respectable, le plus mondain et sans doute le plus immoral des dancings! C’est là qu’à l’instant fatal, au moment d’être à jamais perdue pour les siens et jpour le fidèle Clayton qui s’en allait désespéré vers une terre qui lui sera moins cruelle, qu’elle obtient le pardon du vieux père, trop heureux d’embrasser l’enfant qu’en dépit de ses principes rigides, il n’a jamais cessé de chérir. Jusqu’à Clayton, à la minute où le bonheur semble à jamais perdu pour lui, qui reprend possession de celle qui dans les aventures les plus dangereuses de sa vie mondaine était toujours demeurée digne du brave et loyal ami, dont la tendresse intelligente et fidèle aura mérité les heures exquises si douloureusement attendues.

I prie Sur s morgens

Een jong meisje — Betty Winthrope — met een opstandigen vrijheidszin, verlaat ouderlijk huis en geliefde om zich in het volle, vergulde leven te werpen, tot zij eindelijk het besef krijgt harer opperste roekeloosheid, wanneer puinen en smarten zich rond haar opstapelen en zij hulpeloos verloren schijnt.

De vergiffenis van den vader en de onwan-, kelbare trouw van dar geliefde zullen haar redding zijn.

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