Programme from 4 to 8 Nov. 1923



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#566

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C'est après une jeunesse mouvementée, des déplacements nombreux, des études universitaires ébauchées, des simples emplois de bureau, puis des cours au Conservatoire, enfin de nouveaux voyages, que cet artiste parvint enfin à trouver sa vraie voie,

—• le ciné. Il est inté-ressant de suivre notre héros dans sa lutte pour l’existence, qui devait trouver son couronnement quand il fut proclamé « star » dans les grands studios de Long Island.

Dix naquit près-qu’à Los Angeles, en Californie, à une époque où cette ville existait à peine à l’état d'ébauche, et n’avait pas encore un . renom mondial comme centre cinématographique. Six semaines après sa naissance, ses parents quittèrent Saint-Paul en Minnesota, pour venir s’établir dans la Métropole de l’Ouest. Plus tard, après de longues absences. Dix devait revenir dans sa ville d’adoption et s’y faire connaître comme un des meilleurs as de l'écran californien. Mais n’anticipons pas.

L’enfant n’avait pas cinq ans lorsque sa famille s’établit à Des Moines, en Jowa, pour quitter quatre années plus tard cette ville et s’en retourner à Mer-rian Park, endr it situé à mi-chemin entre Saint-Paul et Minneapolis. C’est donc dans l’état de Minnesota que ie petit Richard reçut sa première instruction vers 1904; il poursuivit ses études au Contrat High School de Saint-Paul,, où selon le

vœu de sqn père, il prépara son doctorat en médecine.

11 sied de dire que si Dix ne fit point de trop mauvaises études, il se sentit plus attiré vers les exercices violents, tel que football, baseball, et que d’autre part la scène l’atti-riat. Sa trace à l’Université fut marquée par de nombreux championnats sportifs remportés grâce à sa collaboration...

Dix, peu avant la fin de ses études, eut l’occasion d’assister à trois opérations chirurgicales faites par son frère, frq émoulu de la John Hopkins University: la vue du sang enleva à notre jeune carabin toute idée de se dévouer comme chirurgien, et dès lors, le voilà tournant tous ses regards vers la scène et l'écran. Mais on ne s’improvise pas de la sorte, artiste dramatique ou étoile. Dix le comprit, et en attendant un hasard heureux, il quitta l’école pour devenir simple gratte-papier dans une banque. « Mais ce genre de travail me rendait par trop malheureux, je l’avais en haine; et me voilà m’essayant chez un architecte, sans négliger la carrière dramatique où je voulais à tout prix percer ».

Trois soirs par semaine, Dix les consacrait au Nort western Conservatory de Minneapolis. Il parvint de la sorte à décrocher quelques cachets au théâtre Métropolitain, puis à avoir un contrat en bonne et due forme avec le théâtre Schubert de St-Paul, où son premier salaire fut de 15 dollars par semaine.

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ROYAL - ZOOLOGIE CINEMA

Pauvre Midinette:

Joséphine Jerôme et sa sœur Angelina vivent modestement dans un pauvre quartier de New-York... La petite Angélina aide le ménage du mieux qu’elle peut avec le produit de la vente dos journaux.

Dany Mulrey, fiancé de Joséphine, vient d’être libéré après une détention injustifiée.

Son arrivée à l’improviste coïncide avec la visite du propriétaire de Joséphine qui procédait à l’expulsion de ses locataires, expulsion qu’il arrive à éviter en désintcrressant ce dernier du montant de son terme.

Joséphine est une jeune midinette du grand magasin des « Galeries Centrales » et a pour amie une camarade de travail Jeanine Mulrey, sœur de Dany.

Jeanine, moins sérieuse, est arrivée, en écoutant les compliments de M. Watkins, le Directeur du magasin, à acquérir la place de secrétaire privée de son patron.

Madame Watkins, ne cesse de reprocher à ce dernier sa conduite déplorable... Fatiguée de ces reproches continuelles, Watkins, un beau jour, prévint Jeanine que toutes relations avec lui devaient finir.

Un jour que M. Watkins se trouvait de passage dans le magasin il remarque à son tour Joséphine et n’a rien de plus empressé que de la faire monter dans son bureau, comptant bien subjuguer celle qu’il convoitait, il avait compté sans le caractère de Joséphine qui se révoltât à ses propos et dans un accès de colère lui lança à la tête un encrier qui se tenait à sa portée... Jeanine, témoin de cette scène dans l’embrasure d’une porte, déchargeait au même instant sur Watkins le revolver qu’elle tenait en main... Attiré par la détonation, le personnel se précipite immédiatement au secours et aidé de la police incrimina Joséphine de l’assassinat. Arrêtée, elle est jetées en prison en attendant son jugement.

De ce jour Dany n’avait de pensée que pour sa chère fiancée et jura qu’il arriverait il lui rendre la liberté, dut-il lui-même s’accuser du crime et purger sa peine à sa place.

Séparée de sa grande sœur, la petite Angélina vit seule à la maison quand une incendie se déclare et détruit l’immeuble. Elle ne dut son salut qu’à la présence de Jeanine. De son côté Jeanine, affreusement brûlée, est transportée à l’hôpital... Prise de remords, fait l’aveu du drame dont elle fut l’héroïne.

Dany est relâché et peut enfin consacrer son amour à Joséphine en l’épousant et en permettant en ce faisant, créer un domicile à la petite Angélina dépourvue de foyer...

PROGRAMME DU 4 AU 8 NOVEMBRE

1. La fille du Tambour-Major . . . Offenbach

Ouv rime

Journal safes Hodos

Au bords du torrent

comédie dramatique interprétée par Leonard Clapham

V 4. Mon cœur soupire

W. A. Mozart

Trombonard se lance

comédie interprétée par Malec

Valse

Mathieu

Pauvre Midinette

Grand drame de la vie moderne

PROGRAMMA van 4 tot 8 NOVEMBER

Ârme Midinette

La fille du Tambour-Major .

Openingstak

Weekblad

Offenbach

b. Aan de boorden van den stroom

dramatisch tooneelspel vertolkt 'door Leonard Clapham

4. Mon Cœur soupire

W. A. Mozart

Trombonard lanceert zich

klucht met Malec in den hoofdrol

Ma Bergère ....E. Mathieu

Valse

Arme Midinette

Groot drama uit het moderne leven

SEMAINE PROCHAINE PROGRAMME SENSATIONNEL

Premières représentations en Belgique de:

Au Pays des Pagodes et des Eléphants

Grand voyage cinègraphique en 6 parties

Le Problème de Sa Rohr

Actualité

Joséphina Jérôme is een mooie, maar arme midinette die verloofd is met Dany Mulrey, de broeder van haar werkgezellin Jeanine.

Deze Jeanine, lichtzinniger van aard is er in gelukt, door de fleemerijen van haar patroon, Mr Watkins, te aanhooren, het te brengen tot dezes privaat secretaresse.

Achtervolgd door de eeuwige verwijtingen zijner vrouw, besluit Watkins alle betrekkingen met het meisje af te breken. Wanneer hij echter Josephina die ook in zijn magazijn werkzaam is, ondekt, dan ziet hij in haar een nieuwe prooi en ontbiedt ze in zijn kantoor. Maar hij had zonder den waard gerekend en in een oogenblik van woede voor zijn schaamtelooze voorstellen, werpt, zij hem een inktpot naar het hoofd. Op hetzelfde oogenblik vuurt Jeanine, die in de deuropening verschenen was, haar revolver op den ellendeling af. Josephina wordt aangehouden, beticht van moord.

Zoo blijft kleine Angelina, Josephina’s zustertje alleen op de wereld. Op zekeren dag breekt brand uit in het huis waar het kleine meisje woont, dat haar redding te danken heeft aan Jeanine, die onversaagd het kind uit de vlammen haalde, maar zelf, met vreeselijke brandwonden, naar het gasthuis moet vervoerd worden.

Door wroeging gedreven, bekent zij daar de waarheid over de moord op Watkins.

Dany, die op zijn aandringen, in Josephina’s plaats was opgesloten, wordt nu vrijgelaten en kan voortaan gansch zijn liefde wijden aan .Josephina die hij huwt, scheppend terzelfdertijd voor kleine Angelina den haard dien zij miste.

Métamorphoses

Comédie. Ire film des "Elégances Parisiennes”

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« J’étais décidément antipathique au manager de cette troupe », raconte Dix; « la raison en était que tous mes anciens copains de classe avaient l'habitude d’assister aux représentations, et saluaient la moindre de mes répliques, d’un assourdissant bravo, fort peu proportionné à mon talent naissant.»

Dix quitta son directeur jaloux et se dirige vers New-York, la Mecque de tout acteur à cette époque, pour y tenter sa chance. Son frère avait confiance en lui, et*lui offrit de le soutenir dans ses nouvelles entreprises; et ses- parents et amis eux-mêmes, croyaient autant que lui-même à son étoile, et lui prodigueait leur aidepsa maman ne disait-elle pas à qui voulait l’entendre: « mon fils réussit dans toute carrière qu’il choisit ».

Comment tromper une telle confiance; le travail acharné de notre jeune acteur fut récompensé par des succès successifs, au New Pitt Theater de New-York d’abord, puis à Pittsburg où il remplit à satisfaction des rôles de caractère.

La fin de cette année de succès grandissants, fut marquée par deux deuils: le frère de Richard mourut, et son père fut entraîné dans un krack financier.

Obligé de pouvoir à l’entretien de sa mère et de sa jeune sœur,

Richard dit adieu à jamais à la scène, qui ne parvient pas à nourrir son homme de façon continue, et émi gra vers l’Ouest, pour y tenter sa chance.

Voilà donc Dix revenant en 1918 aux lieux de son enfance; il est bientôt sacré leading man au Moro-seo theater Stock Company, où il remporte de véritables triomphes dans Potasse et Per/emour, Bunker Bean, l’Homme Cendrillon et la Romance.

Dix est * lancé ». Après deux ans, il s’en retourne; à New-York où l’appellent des engagements bouveaux, sérieux et productifs cette fois; nous ne citerons plus les rôles où il se distingua, et où de son propre aveu, le côté artistique fut outrepassé par les avantages financiers...

Une cure de repos lui était nécessaire. Dix s’en retourne à DesMoines, retrouver les siens. Puis en 19?1, il entre en triomphateur dans les studios de Californie, où d’emblée il lui est donné de remplir un rôle

Dernière photo de Gloria Swanson, la plus coquette et une des plus talentueuses vedettes californiennes; la voici dans Zaïa, une production que tourne en ce moment le réalisateur Allan Dwon

de tout premier premier plan dans Not Guilty, cette production fut suivie de the Dangerous Curves Ahead, pour Goldwyn qui l’attacha durant deux années entières à sa fqrtune.

La dernière «' picture » de Dix est Racing Hearts, où il tourne aux côtés d’Agnès Ayres. 11 nous tarde de voir paraître à l’écran quelques uns des films de Richard Dix, dont nous aurons grand plaisir à entretenir nos lecteurs en temps et lieu. EMCÉ.

Nouvelles cinématographiques

On demande 1000 opérateurs. — C’est ainsi qu’une compagnie de cinéma d’Amérique lançait

une annonce, dans les journaux de New-York, et ce, afin de compléter son cadre d'opérateurs, pour un grand film de guerre.

Mille opérateurs? Se figure-t-on bien l’étendue qu’il faut, pour nécessiter ainsi, un nombre aussi considérable de cameramen.

Quand on lit de pareilles nouvelles on ne s'étonne plus, lorsque les journaux annoncent que certains films engloutissent de véritables fortunes. Cette demande de personnel indique l'importance de l’œuvre inter-1 prêtée et le prix qu’elle aura coûté.

Lon Chaney et la Presse. — Lon Chaney, le puissant créateur des rôles diaboliques de la Goldwyn Cosmopolitan, vient d’être l’objet d’une attention flatteuse de la Presse New-Yorkaise. Celle-ci ayant été unanime, à rendre hommage au sympathique comédien, vipnt d'offrir un dîner en son honneur.

N’est-ce pas là la consécration d'un talent?

Pola Négri quitterait le ciné? — Pola Négri vient de déclarer qu’elle allait se retirer dans son pays.

Elle compte en effet, après avoir joué à Londres, regagner la Pologne où elle fixera sa résidence. « J'ai appris à connaître la vie, dit-elle, et après cinq ans de métier, j’en viens à croire que les meilleurs plaisirs sont les plus simples.

Aussi vais-je profiter de mon expérience.

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I Les Productions Scandinaves I

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On nous écrit de Stockholm:

La Svenska vient de finir la mise en scène du drame Johan Ulfstferna qui fait la description de la lutte des défenseurs de la liberté du peuple finnois opprimé. Les dernières scènes furent prises sur la grande place du Sénat à Helsingfors. Cette mise en scène gigantesque avait été précédée par des préparations excessivement minutieuses et étendues faites par le régisseur John Brunius. A cet effet, il

Le début du film nous présente un combattant patriotique tenant un discours au peuple, lorsque, tout-à-coup, une division de cosaques s'élance sur la place du Sénat pour séparer les masses qui alors font résistance.

M. Brunius mit tout ses œufs dans un panier lorsqu’il décida de faire assister la population de la capitale finnoise à ces scènes. Parce qu’aucune répétition n’était possible, et qu’on ne savait si le

Echaffpurée sur la place du Sénat à Helsingfors.

avait demandé la permission aux autorités de filmer et en même temps, il fit intéresser la population de Helsingfors par la presse. Aussi, réussit-il d'obtenir tous les allégements nécessaires et le résultat en fut le meilleur qu’on puisse s’imaginer, non seulement pour le grand intérêt que le monde de Helsingfors montrait pour le sujet.

Il s’agissait surtout de représenter les scènes tumultueuses qui accompagnaient le meurtre de l’exécuteur de l’oppression, le grand gouverneur russe. Il est nécessaire qu'elles soient remplies d’une tension d’esprit très vive, pour que cette culmination du drame ne perde rien de son effet.

public se montrerait disposé à se présenter en un nombre suffisant.

Cependant, au moment de la prise, une grande foule s’était assemblée sur la place. La police avait compté qu’environ douze mille personnes avaient participé à l'émeute qui du reste, selon les affirmations des témoins oculaires, était encore plus agitée que les tumultes qui eu lieu lorsque le grand gouverneur Bobrikoff fut assassiné à Helsingfors. C’est sur cet évènement dramatique de l’histoire finnoise que le drame est construit. On pourrait dire sans exagération, qu’aucun régisseur de film dans toute l’Europe, ait pu faire de pareilles scènes en

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Les cosaques chargeant la foule; le public se défend... sérieusement.

masse comme M. Brunius a réussi d’atrapper au moyen de ses six appareils cinématographiques. On avait instruit le peuple par mégaphone de faire comme si on voulait tirer de leurs chevaux les cosaques. Mais cependant il se montra que la foule pris sa tâche au sérieux et commença à maltraiter les agents de police et de l’artillerie qui représentaient les cosaques. M. Brunius avait évoqué un orage qu'il np pouvait dominer qu’avec de grandes difficultés. On se battait à coup de canne, se sabrait avec des parapluies, tirant les cavaliers de leurs montures. Or, les cosaques, qui n’étaient armés que de fouets d’étoffe, furent obligés de se défendre avec les manches de bois.

Encore une scène fort dramatique est celle, où des cosaques s'élancent jusqu’en haut des marches de la cathédrale de St-Nicolas à la hauteur d’un quatrième étage, où des masses de gens sont assemblées. Au moment où les chevaux s’élançaient en haut de l’escalier, le1 peuple se jetait contre eux en saisissant les jambes et les crinières des chevaux. De ce fait, une des montures fut renversée et tomba du haut de l’escalier.

A la fin, il arriva encore plusieurs accidents assez graves; quelques personnes furent renversées par les chevaux, ce qui obligea d’annoncer la fin de la scène tumultueuse.

Plusieurs « cosaques » furent obligés de garder le lit après la mise en scène. Tout s’est développé au dessus des

dessins. Les Finnois jouaient presque trop bien leurs rôles, d’après l’opinion exprimée de M. Brunius sur cette représentation unique...

Gina Kelly, dans Mes Petits, son dernier film.

GINA RELLY

Mademoiselle Gina Relly nous écrit:

« Je reçois actuellement de Belgique des quantités innombrables de lettres me demandant des photos.

Puisque vous avez eu l’amabilité de parler de moi à différentes reprises dans vos journaux, puis-je vous demander de me rendre le service de faire passer une petite note priant vos lecteurs désireux d'avoir des photos de joindre, à leur demande, 1, 2 ou 3 francs, suivant la photo qu’ils désirent pour les frais d’envoi (il y a déjà 50 cm. par photo), car comme nous n’avons pas en Europe les facilités des camarades d’Amérique, cela devient trcfp onéreux 1 Merci d’avance.

Je termine ici les intérieurs de mes deux films Mes Petits et La Course à J'Amour qui seront présentés le 10 novembre et je vous joins, si cela peut vous être utile, deux petites photos inédites et récentes.

Je vous adresse, cher Monsieur, mes bien sincères compliments. »

Gina RELLY.

OOm

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On tourne le film

Concours

Quel est cet éphèbe casqué à la mode des tranchées, vêtu de blanc, rasé de frais et monoclé en parfait dandy? — Permettez-nous, lecteurs, de vous présenter Son Altesse Olympienne Mercure, fils de Jupiter, et lui-même dieu du commerce, de l'éloquence... et des voleurs. Tel vous

le voyez, assis dans une Handley Page, tel il vient d’attérir sur le terrain d'aviation d'Evere, et s’apprête à faire son entrée dans Bruxelles la jolie.

Nous l’avons rencontré — ou plutôt aperçu de loin — battant de sa fine cothurne le pavé de l’Avenue Louise; c’était par une splendide aube de septembre notre héros — un dieu comme il nous fut donné, de l'apprendre ensuite — marchait d’un pas mesuré sous les belles frondaisons des marronniers verts. Il allait les traits sereins, tenant de sa dextre nerveuse le caducée, emblème de sa puissance; et- sous son bras gauche, dégagé de la courte manche, un trépied articulé se terminant en une caissette oblongue.

Nul passant à cette heure matinale; au loin, un agent de ville placide arpentant l'asphalte uni, et le promeneur solitaire qui signe les présentes notes.

Le dandy à la mode antique avait fait halte devant la statue d'Ombdrailles, ornant le Rond Point de l’avenue. Il sembla tout d’abord considérer avec surprise les formes musculaires du lutteur nu, puis une décision brusque l’anima, et le voilà qui pose sur un banc proche trépied,

caducée et casque, puis... dég|afe sa chlamyde

et s’apprête à découvrir son torse et peut-être

son anatomie entière... Mais le bruit des pas

martelant le trottoir, et la voix du gardien de paix qui semonce, lui font interrompre ses occupations.

— Qu'est-ce que vous fichez là, jeune homme?

Mercure dans sa Handley~Pa*;e

crie l'homme au képi. En voilà une tenue de carnaval! Tâchez de ne pas pénétrer en ville comme ça ou on vous fourrera au back, vous savez.

Mais on s’explique; et moi-même qui suis accouru pour assister au colloque, j'aide de mes lumières le bizarre intrus.

Il parait qu’il est bel et bien Mercure, messager des Dieux; qu'envoyé sur terre par la muse Uranie, et peu au courant des us d'e nos régions, il croyait bien faire en s’inspirant de l’exemple d'Ombdrailles pour ce qui concerne la vêture.

« Merci, Seigneur! Je devine aux brodes étincel-lantes qui ornent ta tunique, que j’ai l'honneur d’être en présence d’un des plus hauts dignitaires de ce pays. Merci, ô puissant fils de Mars, d'avoir dissipé la brume d’ignorance voilant mes pensées! » ’

Le flic, calmé par la parole respectueuse encore. que tutoyante du Dieu de l’éloquence, s’est éloigné, confiant à mes soins Mercure et Sa fortune. Honoré de Cette faveur, me voici l’accompagnant chez un « bon faiseur » célèbre à bon droit, et commandant en ses nom et titre, un complet-veston dernier cri, et tout ce qui compose l’accoutrement habituel d'un honnête et élégant pékin: tout cela, de meilleure coupe et d’excellente qualité, celà va sans dire, en sonnantes espèces de l'Olympe — car l'on se doute que les valeurs célestes sont d'un cours autrement élevé

que livres et dollars!

Oui c’est bien des régions éthérées qu’est descendu le Héros. Son aventure est simplê, - courte et vraie, — encore qu’invraisemblable. La voici à grands traits:

Or donc, dans l’Olympe, séjour des Dieux, les muses inspiratrices des arts et des Sciences,

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îtfotre ami Mercure, vrai dandy, en compagnie de deux délicieuses candidates qui peut-être seront sacrées " étoiles

goûtaient de quiets loisirs en se remémorant les œuvres des hommes nées de leur inspiration divine: seule Uranie, semblait mécontente. Tout le jour elle n'avait cessé d’examiner les astres, dirigeant sur tous les points du ciel sa longue lunette; mais bientôt, lassée, ses bras retombent, — et elle fait appel au messager des Dieux. Puis au diligeant Mercure, prostemç à ses pieds, elle adresse ces mots:

— Un mystère m’embarrasse, o fils de Jupiter, j’ai fouillé le ciel tous ces jours, et à ma stupéfaction des constellations nouvelles ont frappé mes regards; et j’ai compris que c’était des étoiles inconnues nées de cet art et de cette industrie nouvelle, qui a nom Cinématographe. Et j’ai perçu d’une part, brillant d’un vif éclat, tout un groupe d’astres aux fraîches colorations, au regard franc, aux chevelures comme embrassées de lumière.

— Des Etoiles Américaines, Dame Uranie.

— Sans doute, mon frère en Jupin. — Puis plus loin un groupe fort important de minois délicieux — les Françaises; puis encore des

Deux muses, Clio et Thalie, posent devant, l'objectif.

Les muses manifestent leur joie par des danses, des jeux et des ris.

tin instant de repos pendant les prises de vues du film de notre concours; au-dessus de l'auto, entourée de figurantes. Mademoiselle Evelyne (rôle d'Urénie); à droite, M. William Ellie (premier rôle); près de l'appareil, M. De Boek, opérateur.

constellations aux chevelures de lin, germaines ou Scandinaves; enfin des yeux de jais, des plastiques sculpturales, — que je veux croire d'Italie ou d’Espagne, Les Iles de Bretagne, la Batavie, et jusqu'aux lointaines terres de Scythie m’ont semblé avoir formé un bel assemblage d’astres nouveaux. Mais un pays, un seul n'est pas représenté à souhait dans cette galerie scintillante. J’entends cette terre, petite par l’étendue grande par son héroïsme, sa renommée, ses travaux, — la Belgique, Ce peuple n'est-il pas éminant en art et industrie, en travail et loyauté?

Il l'est ma sœur, dirent les autres muses assistant à l’entretien; et toutes à l’envi de citer nos héros, chacune se réservant les sommités répondant à son idéal: Euterpe, nos compositeurs et musiciens; Clio, Thalie, Erato, Melpomène, et Poiymné, des écrivains, publicistes, dramaturges et rimailleurs; Caliope et Terpsychore mêlaient à l’envi les noms de nos éloquents hommes d'Etat, et de quelques célèbres danseurs....

Point de shimmy, ni de tango, mais plutôt des danses classiques sont de mode au séjour des Dieux et des Nymphes,

Uramie étudiant les astres, à la recherche

d'Etoiles belges

Le metteur en scène-scénariste, M„Leclercq, prodigue ses conseils à Mercure; de part et autre du groupe, MM. De Boeks (à gauche) et De Villers (à droite),

opérateurs.

• Mais écourtons ces prolégomènes, causes de l’arrivée de Mercure

en notre bonne capitale. Après une brève discussion entre les muses.

Uranie décide d'envoyer Mercure sur terre, l'engageant à prendre

le premier aéro en partance, et de descendre à tir d’ailes sur le

sol brabançon. Il devait — mission de confiance — armé d’un

appareil de prise de vue des plus perfectionnés, croquer au passage

les plus photogéniques minois qui s'offriraient à portée de son

objectif, les rechercher au besoin, battre. buissons et campagne,

escalader rochers et collines, descendre dans les vallées boisées

les pleines fleuries, pénétrer villes et villages, bourgs et hameaux,

à la recherche des élues; il devait — èn un mot — découvrir

vingt beautés, parmi lesquelles Uranie choisirait la plus méritante,

la plus photogénique, de Belgique la véritable Etoile.

— Que me conte là le promeneur solitaire, solliloque sans doute le lecteur étonné. Il est vrai que nous semblons quelque peu éloignés du sujet annoncé par le titre prometteur: « on tourne le film du concours ». Et pourtant nous y sommes en plein. Tout ce qui précède, lecteurs, est-il autre chose qu'une broderie, malhabile peut-être, autour du film de notre concours. Je vous laisse juge de cette alternative; serait-ce Ciné-Revue qui aurait inspiré Dame Uranie, dans l'élaboration de ses projets; ou la muse de l'Astronomie nous aurait-elle aidé de ses lumières olympiennes?

Quoi qu’il soit, le voyage de Mercure, messager céleste, fut farci d’aventures. Non que votre divinité ne tint à honneur de remplir sa tâche; mais elle était scrupuleuse et ne tenait à ne faire usage de son appareil qu’à bon escient, évitant de gâcher la pellicule. D’ailleurs, l’embarras du choix seul paralysait parfois ses gestes, et si elle parvint après cent hasards étranges au bout de son rouleau impressionnable, ce ne fut point sans avoir épargné fatigues et peines. (.4 suivre).

Un bout du film 'du concours de " La Femme belge la plus photogénique On y voit (si Ton a de bons yeux) Mercure battant les flots boueux de ses bras, tandis que trois divines candidates s'en donnent à cœur joie à voir les ébats nautiques du Dieu aux pieds ailés.


Nouvelles cinématographiques

Cyrano de Bergerac. — On a présenté à Marivaux Cyrano de Bergerac de Rostand.

L’adaptation cinématographique est parfaite et les détails sont appréciables. Pierre Magnier qui tient le grand rôle s’est acquitté de sa lourde charge avec beaucoup d’aisance et son grand talent s'est révélé jusqu’aux scènes les plus ardues.

Le film aurait pu être plus clair, mais, à part cela, mise en scène et interprétation sont parfaites.

Combien gagnent ils? — Charles Brabin, metteur en scène d’une compagnie américaine, que nous avons rencontré à Paris nous disait qu’aux studios de Culver-City, tous les candidats pouvaient se présenter.

St l’expérience photographique donnait de bons résultats, les acteurs débutants étaient engagés à raison de 100 dollars par semaine. Ce chiffre peut évidemment augmenter jusqu'à 1.000 dollars, avant de parvenir aux appointements d’une « étoile ». Que ne sommes nous tous photogéniques!! I

Volonté. — Clarence Budger qui est maintenant une étoile réputée en Amérique ne trouva pas sa place tout de suitfe au firmament. 11 fut marchand de journaux, puis correcteur dans un journal et ensuite reporter. C’est après avoir assisté à une prise de vue qu’il se sentit des dispositions pour le Ciné où il fit d’ailleurs une jolie carrière.

Hyménée. — Blanche Sweet épouse son metteur en scène Marshall Neilan. Après leur tour de noces ils tourneront Le Rendez-vous en Californie.

Claude Oillingwater. — Avant que de faire du ciné, Claude Gillingwater était acteur dans un petit théâtre de New-York, il avait déjà écrit vingt-cinq pièces de théâtre et quelques vaudevilles. Il est à présent une étoile scintillante de la Goldwyn d’Amérique.

Drôlerie. — Emmet Corrigan, qui est français, possède un nom très irlandais. Il joue dans Le Rendez-vous qui est une pièce russe, dirigée par un suédois, Victor Shostrom. Quelle macédoine!!!

Quelle débauche. — Pour le lustre d’un salon, indispensable à une scène, Marshall Neilan vient

de commander 5.000 noix en verre pour garnir le plafonnier, ainsi que 100.000 bougies en cire.

Ce qu'ils étaient. — Eleanor Boardman était une cantatrice et une comédienne réputée, elle fait maintenant du cinéma où elle s’est créé une fortune et une réputation dans Les Trois Sages Fous. Hobart Bosworth était un artiste peintre; Mae Bush, une femme de lettres et John Sainpolis, un grand architecte. Aileen Pringle était chanteuse de caf’ cone’. Von Stroheim était perdu dans le Tyrol. Et maintenant tout ce monde est presque millionnaire.

Chariot se remue. — Chariot vient de passer une semaine à Hollywood, où il est venu préparer un film puis il est rentré à Los Angelos, Charlie Chaplin aurait l’intention de rééditer une série de films, dans le genre de celle du million de dollar Il a déclaré abandonner la comédie dramatique pour continuer le film comique qui fit sa renommée.

La terreur des artistes de cinéma. — On ne connaît rien de la profession d'acteur cinématro-graphique. Et cependant il n’en est pas de plus ingrate. On sait seulement que le métier rapporte gros et qu’il vous lance un homme, en fait une célébrité, souvent passagère, lui donnant ainsi fortune et honneur en très peu de temps.

Tout cela est évidemment très beau, et peuple les rêves de gloire des nombreux amateurs. Ils ignorent que le studio a ses victimes à l’instar d'autres professions. C'est réellement vrai, que la « Cosmopolitan », vient de lancer un appel aux hommes de la science, en faveurs des victimes du ‘Studio. Chaque semaine, on est obligé d’envoyer dans les établissements de la Croix Rouge, septante acteurs frappés de la maladie des yeux, maladie terrible, qui amène presque toujours la cécité.

Le danger est tel, que cette firme offre une prime de 10.000 dollars à la personne qui apporterait le remède radical. C'est généralement par de violente maux de tête que se révèle « La maladie des yeux ». Les paupières perdent les cils, et un matin les comédiens se réveillent à moitié aveugles si pas tout à fait. Quand on pense que le ciné paye chaque année un tribut de 600 artistes au fléau, on comprendra l’appel lancé par la Goldwyn Cosmopolitan au secours des victimes de l'éclairage intensif.

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La Vie de Bohême

Chez Momus, c'était l’animation des grands soirs.

Tout Paris réveillonnait. Tout le Quartier Latin, étudiants et griseries, bourgeois et bourgeoises, soldats et servantes, participaient à l’allégresse qui courait avec les lumières le long des façades des magasins et montait vers la brume du ciel noir,-avec les cris et les chansons de la rue.

On entendait les appels des marchands.

— Voyez mitaines, épingles, bagues, broches, peignes ornés d’or et d’argent.

— C’est ici la belle valence, la valence parfumée!

— Une tartelette!

— Chauds les marrons! les .marrons chauds!

Rodolphe et Mimi avaient rejoint les camarades Scnaunard, le musicien. Colline, le philosophy, Marcel, le peintre, et tous ensemble cherchaient à s’attabler pour le réveillon. Ce n’était pas facile. Après avoir fait, en monôme joyeux le tour du café plein de consommateurs, il étaient tout heureux de trouver une tablé à la terrasse. Et les amoureux aussitôt de se taquiner:

— Qui donc regardes-tu? interrogeait Rodolphe.

— Tu est jaloux, ripostait iMmi.

— Certes, je suis jaloux. Le bonheur ne fait-il pas naître la jalousie? Je suis jaloux, Mirni, ma jolie fleuriste, jaloux de notre bonheur qui

Au Quartier Latin.

commence et qui fait s’éveiller en moi la source profonde de la poésie. Ah! puisse-t-elle ne jamais tarir?

- Pourquoi donc tarirait-elle? répondait Mimi.

Pourquoi? reprenait d'un air grave Marcel aux idées noires. Pourquoi? Est bien fou qui croit, à l’amour. Fou à lier. Fou à enfermer à Charenton ou en enfer.

—- Vous avez donc souffert de l’amour? demanda Mimt calmement.

Mais Marcel né répondit pas. Il ricanait. Il venait de voir s’avancer une jeune élégante suivie d’un vieux galantin. Les nouveaux venus vinrent s’attabler à la seule table qui restait libre contre la table, des bohèmes.

— Elle! murmura le peintre.

— Vous la connaissez donc? interrogea Mimi.

— Si je la connais! Ah oui! C’est Musette. Personne ne la connaît comme moi, Musette qui m’a pris le cœur et, comme dans la légende, me l’a dévoré; Musette avec qui j'ai goûté les premiers plaisirs de l’amour et qui m’a quitté pour courir le guilledou.

— Est-il possible?

— Voyez-la. Elle amène ici ce vieux beau, une de ses victimes, la quantième, le diable de la luxure seul .le sait, s’il a le temps de les dénombrer. Quand elle aura mangé le cœur de celui-là, s’il lui en reste, elle se jettera sur un autre.

Rodolphe et sa voisine Mimi. -—Mais, interrompt la douce Mimi, ne voyez -

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vous pas, Marcel, comme elle regarde de ce côté, comme elle vous regarde. EMe se moque du vieux Céladon en retraite, avec qui elle se trouve. Elle, n’a d’yeux que pour notre table. Voudrait-elle renouer avec son ajmi Marcel, dites, ami?

— La gueuse! murmura le peintre.

Mais déjà il prononçait avec moins de sévérité ce mot grave et sévère. Et Musette, parlant haut, non pour son compagnon qu’elle méprisait ouvertement, mais pour des oreilles qui refusaient encore de s’ouvrir, coqueta.it avec grâce, fredonnant le petit couplet:

« Toi qui sais le secret de mes charmes, Tu veux cacher tes larmes,

Tu veux rompre ta foi.

Mais je le sens et je le vois,

Cruel, ton cœur est tout à moi.

Tu veux cacher ton trouble encore.

Dis, je t’aclore.

Et malgré toi,

Marcel, ton cœur est à moi! »

— Oh! disait Mimi, j’ai vraiment pitié d’elle.

— Et de lui? demandait Rodolphe.

— Et de lui aussi, certes, reprenait la douce

Stupéfaction de Colline et de Schaunard à la vue de la nouvelle habitante des Cieux.

« D’un pas léger, je vais'souvent, Trottant, le nez au vent.

Et cambrant le corsage.

Plus* d’un me dévisage Et guettant mon passage,

Les messieurs Me dévorent des yeux.

Et mon œil pétille,

Mon orgueil frétille, lit des passants J’aspire l’encens. »

— La gueuse, répétait encore Marcel, avec une sorte de tendresse nouvelle.

Mais elle continuait le jeu, les yeux tournés vers Marcel, tandis que celui-ci tenait ses regards obstinément fixés vers le ciel noir, où montaient les chants.

enfant. Est-il possible, quand on aime, que l’on se quitte ainsi, èt que l’on se fasse mutuellement souffrir?

— La femime, prononça Colline, est un puits mystérieux.

— Un sphinx, dit Schaunard.

— Hélas! continuait Rodolphe, quoi de plus triste que l’amour qui trahit? quoi de plus lâche aussi que l’amour trahi qui partdonne! H est vrai, il reste la souffrance.

Pendant que les bohèmes socratisaient ainsi autour de leur table, Musette avait feint que sa bottine trop étroite lui faisait, un mal atroce et envoyé son vieux Céladon vers une boutique voisine acheter des brodequins.

— Oh! ma jeunesse! soupirait Marcel.

Un baiser lui ferma la bouche. Aussitôt le vieux parti, Musette s’était jetée sur le peintre de ses anciennes amours et. assise sur ses genoux, lui tenant de ses deux mains la tète, lui disait à l’oreille les mots auxquels on ne résiste pas, fût-on peintre de croûtes ou de chefs-d’œuvre, fût-on même, comme Colline, philosophe, bouquiniste et professeur de grec.

— Je t’aime, Marcel!

— Sirène! protestait le peintre.

— Je t’aime, répétait la jeune femme.

A ce moment, le garçon se présenta, apportant l’addition de la table des bohèmes et celle de la table de Musette.

— Mettez-Jà ces deux douloureuses, garçon, jeta Musette. Le vieux paiera.

— Bravo! approuva Schaunard.

— Vive Musette! cria Colline.

— Vive Musette! répétèrent tous les amis. Et Musette étant rentrée dans ta bohème, les joyeux camarades s’en: allèrent dans la nuit, suivant la retraite militaire, aux chants héroïques des clairons et des trompettes.

. (A suivre.) Jean BLAISE.

La frivole Musette aimait les adulations.

Nouvelles cinématographiques

Vedettes étrangères

De M. Jean Hervé dans L'Avenir

Après Sessue Hayakawa. venu en France avec Tsuru Aoki, pour être l’interprète de la Bataille, voici Rudolph Valentino, jeune premier, célèbre en Amérique, qui vient, lui aussi, respirer l’air d’Europe, qui est le sien et réaliser sur notre vieux continent quelques projets cinématographiques.

Nous avons donc eu le plaisir de voir Douglas Fairbanks, qui est un grand acteur; Mary Pickford, le malheureux Fatty, les sœurs Talmadge et les visites de toutes les étoiles nous assurent de la sympathie qu’ils portent à notre pays.

Cependant, je me permettrai une remarque, je ne parle pas ici pour Rudolph Valentino, à qui j’ai eu l’honneur d’être présenté hier soir, et qui m’a

dit des choses extrêmement intéressantes sur la cinématographie.

Toutes ces marques bruyantes d’amitiés ne vont pas sans nous causer quelque déception, car dès leur retour au pays du Film, ces chères étoiles nous oublient au point de n’accorder aucune attention aux films que nous désirerions leur montrer.

Elles nous ont souri, nous les avons reçues avec courtoisie. Elles nous ont remerciés, nous les avons louées, et les exploitants de leur côté ont également loué leurs films, ce qui est, je crois, la meilleure façon de leur prouver notre admiration.

Aussi vais-je demander à ces belles étoiles le motif de leur mépris à l’égard de notre production] Je' sais bien qu’elles ne me répondront pas, et pourtant nous serions heureux de savoir...

Manquons-nous de goût?... de mesure?... d’intelligence d’esprit?...

N’avons nous pas le sens du commerce? Igno-


14 rons-nous la recette du film international? Notre médiocrité nous bannit-elle à tout jamais du marché américain?... Notre franc est-il' trop bas?

Voilà ce que je voudrais demander aux étoiles qui nous sourient avec tant de grâce.

Elles seraient bien ennuyées si elles devaient nous répondre. Et puis, les étoiles ça ne parle jamais!

Sessue Hayakawa

Voici le dernier cliché que legrand artiste nous ait envoyé, et sans doute un de ses tout récents

portraits exécutés en France. On sait, en effet, que le grand tragédien japonnais crée La Bataille, sous la direction de M. Yonnel, pour le compte de la maison Aubert.

Le Nouveau Film de Griffith

La production que D. W. Griffith vient juste de commencer, s’intitulera: Amérique. Bien que tout à fait différent de La Naissance d'une Nation, une des grandes productions de l’artiste, le scénario de ce nouveau film relatera cependant certains épisodes romantiques dé l’histoire du Nouveau Monde.

Le cinéma au secours de la dentelle

L’industrie dentellière de Nottingham subit, paraît-il, une crise extrêmement sérieuse. Pour y parer une firme cinématographique vient d’offrir aux fabricants en détresse de réaliser une grande bande de propagande en leur faveur et de la diffuser dans le monde entier en deux ans, moyennant 250 livres. Ces gens de la dentelle qui ne sont, sans doute, pas suffisamment gagnés au prestige de l'écran, hésitent...

Vers l’Idéal

Du Gaulois:

Parmi les progrès qui restent à faire à la ciné-graphie pour qu’elle puisse prétendre au nom de « septième art » que lui ont donné quelques ami( trop pressés, les plus importants sont; le relief, la couleur naturelle, la lumière naturelle, la suppression des sous-titrés.

Alors seulement, ce nouveau moyen d’exprimer la pensée sera digne d’égaler et capable même de dépasser les autres.

Le relief, c’est-à-dire la perspective, est d’une importance telle qu'on n’imagine pas que»tout de qui a été fait sans lui à l’écran puisse résister au temps. Sans le relief, nous ne sommes même pas encore des primitifs.

La couleur naturelle, autrement dit, la vie, les beautés de la nature rendues telles qu elles existent en réalité. Ce progrès sans lequel il est un peu prétentieux de parler de STENO-DACTYLO

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La lumière naturelle est r«iiii)i«n. l en

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à gravir, car c’est avec la découverte de la pellicule capable, par sa sensibilité, d’enregistrer toutes les lumières, que l’on abaissera le prix de revient des films au point que tous les essais seront permis.

La suppression des sous-titres, enfin, à notre sens le plus important, est cependant le plus facile, car il ne s’agit plus d’inventer, mais simplement de concevoir le scénario avec le véritable esprit ciné-graphique et non plus à travers le théâtre ou le livre.

Actuellement, la cinégraphie'avec ses sous-titres est aussi ridicule que le serait un conte d'Anatole France qui aurait besoin d’être accompagné de nombreux croquis pour être compréhensible.

Au Pôle Nord

La firme suédoise Swenska Biographem va probablement envoyer au Pôle Nord une mission cinématographique chargée-de prendre des vues des icebergs, des esquimaux et des animaux de là-bas.

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A r/ assidûment Ciné-Revue.

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