Programme from 1 July to 31 Aug. 1922



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#391

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•' LE PNEU TRI­OM­PHA­TEUR

POUR CAMIONS AUTOS MOTOS

—VELOS £ —

—VOITURES —

[DE­POSI­TAIRE

“ POUR LA

1= BEL­GIQUE

G.​FRAMCK

8 RUE DE LA 1 — MAR.​ME-

BBUX­ELIES

Agent général pour la Bel­gique: FRANK, 8, rue de la Marne, Brux­elles. Téléph.

Agente pour lea provincea | Agen .‘An­vera et du Llm­bourg i | Ori­en­tale ét Oc­ci­den­tale “ ‘ VAL­CK­EN­ERS ft

J. & Q. KIEL­BAYE

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Hommes et Je­unes Gens

‘Dernières nou­veautés

Achille GE Y ZEN

178, RUE ROYALE, BRUX­ELLES

Téléphone B 98.04 — Télégrammes: Geyzella-Brux­elles

AGENT GÉNÉRAL POUR LA BEL­GIQUE DU CÉLÈBRE PIANO

"Au­gust Förster,,

THE AU­TOPI­ANO Kästner & C° L

MONTÉ EN MÉTAL

BirosnÀiua t

TURN­HOUT: Mai­son J. Brandt, nie de l'Eglise, 3. ROULERS: Mai­son L. Fonteyne. place de la Gare, 28.

OS­TENDE: Mai­son L. Fonteyne, rue du Quai, 4.

GILLY: Mai­son Michaux, place des Haies.

TOU­JOURS EN MA­G­A­SIN - 20.000 ROULEAUX -DE 65 ET 88 NOTES

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Oryprte cjjicUl beLuf da,\ Veut çjAxéswuX­ocpxxp

Edi­teur: J. ME U WIS­SEN, rue Charles De Coster, JO et J2, Biuxe/les. — Téléphone L 1678

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«L’or du Rhin» — et de la Sprée — at­tire et fascine les artistes des pays alliés, et voilà qu’à l'ex­em­ple de leurs confrères et consœurs d’Italie et d’outre-At­lan­tique, plusieurs vedettes et met­teurs en scène français vi­en­nent met­tre leur tal­ent au ser­vice de la cinématogra­phie alle­mande. Les en blâmer, qui l'os­erait

3uand l’ex­em­ple vient e si haut?

Après Priscilla Dean, Glo­ria Swan­son, Nazi-mova et d’autres, on an­nonce main­tenant qu’Eddie Polo viendrait lui aussi tourner en Alle­magne pour prof­iter des avan­tages du change. On le dit aussi de Hazel Dawen et­Nor­manKerry. A l’heure actuelle, il y a, outre les in­nom­brables artistes slaves et autrichiens, comme artistes ital­iens, Maciste, Lu­ciano Al­ber­tini; Diana Ka-renne, suédois; Errar Bog­nar, améri­cain; Emil Jan­nings, français. Gina Relly qui va venir tourner ainsi que Mar­ion Dorés, Chris­tiane Man-cini. Dans les met­teurs en scène étrangers Luigi Ro­mano, le di­recteur de Maciste, et Raoul Rey-nols qui après Paris, un stage à Moscou et


doc­u­men­ta­tion con­cer­nant sa gra­cieuse in­terprète». l'en­gagea pour quelques pro­duc­tions, dont la dernière: Les Aven­tures de Thomas Plume-Pattes est tournée à Berlin. MUe Mar­quisette L. Bosky est, en effet, arrivée en Alle­magne, en février dernier, où l’ap­pelait un en­gage­ment de la Vera-Fi/m, com­pag­nie de Ham­bourg, pour laque­lle notre vedette a tourné: Le Dernier Masque.

A présent, c'est à YEika-Film que tra­vaille la jolie artiste française; elle y in­terprête le rôle de Jane Ayre, prin­cipu. per­son­nage du Château de Rochester, a après le célèbre roman anglais de Curer Bell,, in­ti­tulé; Jane Ayre.

En juil­let prochain, un nou­veau con­trat at­tachera la belle comédi­enne à une très im­por­tante société, d’édi­tion de Berlin — la « E. F. A. », firme améri­caine établie en Alle­magne —. Dis­ons d'ailleurs que c'est sur les con­seils de son met­teur en scène français, M. Dag­mar, que Mu Bosky ac­cepta les coW diri­ons royales de la mai­son d’édi­tion améri­caine, qui lui per­me­t­tra d’in­ter­rompre son con­trat pen­dant auelques mois pour tourner Ko­rt­ing 's Lieb­schen (Amours d'un Roi ou Maitresse de Roi), film-re­traçant les aven­tures galantes d'un jeune roi auiourd’hui détrôné...

Scène des Nuits au Château, de Lord kt>ches(er, avec Mlle Mar­quisette L. Bosky.

Stock­holm, réalise outre-Rhin des films franco-suédois. Léonce Per­ret, le met­teur en scène franco-améri­cain, était dernière­ment de pas­sage en Alle­magne, où il a visité les stu­dios. Il compte y tourner une par­tie de Kcenigs­mark, de Pierre Benoît. On an­nonce aussi la vis­ite de Bernard De­schamps, le réal­isa­teur de L'Ag­o­nie des Aigles. Et à Vi­enne, l’artiste aus­tro-améri­caine Al­ber­tine Rasch tourne à la Sascha-Film.

Or, celle que nous choisîmes au­jourd'hui pour * notre vedette », — la sémil­lante Mar­quisette L.

Bosky .bal­ler­ine et artiste cinégraphique, a dit pour deux ans adieu aux stu­dios du beau pays de France, pour ceux d’outre-Rhin. Les fer­vents de l’art de Terp­si­chore se sou­vien­dront des succès qu’elle rem­porta à Paris, à Mar­seille, à Mont­pel­lier, et dans d’autres villes de province. Puis, elle tourna de nom­breuses pro­duc­tions, à Y Eclair, en com­pag­nie de M. Ray­mond Frau; enfin, M. Mo­mara, qui voulut bien compléter notre

Voilà un ho­raire copieuse­ment rem­pli I Nous nn dou­tons pas que Mlle Bosky ne ti­enne à coeur de l’exécuter à souhait, et de mon­trer aux in­terprètes alle­man­des ce «je ne sais quoi ».fait de fi­nesse et de mesure dans l'ex­pres­sion sincère du sen­ti­ment, qui nous fait aimer les jolies vedettes de France; et nos félic­i­ta­tions vont à cette artiste, ses succès passés, nous étant un garant pour ses réus­sites à venir..

MARNIX.

LE FILM ALLE­MAND

Oor­ru­aiT bt Hob. d'ES­PIYKJD — Mat imi

Cu­bisme, dadaïsme, fu­tur­isme et 1 autres succédanés en « isme », ont con­stitué ces derniers temps la matière de toutes les con­ver­sa­tions. Le progèrs va son train; on pa­pote,

Ces con­cep­tions hardies, résul­tantés de la loi na­turelle du progrès, ont secoué la littéra­ture pon­tif­i­ante. Dans le wal­halla des in­tel­lectuels, les clas­siques et les ro­man­tiques n’ont eu que la ressource de se voiler la face. Seuls les sym­bol­istes au­ront com­pris. Elles ont vidé les ar­canes mêmes de la musique 1 (songez à Erik Gatie...), les se­crets de la sculp­tures et de la pein­ture. Rubens a pâli; Rem­brandt a grincé des dents et Miclïel-

X.’Hor­reur, autre pro­duc­tion “ cali­garique * qui voit l'écran à Brux­elles en ce mo­ment.

Scène du Cab­i­net du Dr Calig&ri.

Ange a s >ngé à autre chose... Dans leur course en­di­ablée, elles ont cro­cheté d’autres portes, troublé d’autres sanc­tu­aires. Le Cinéma les vit s’in­staller chez lui, et met­tre à mal les rou­tines qui en­cras­saient déjà les rouages de cet art jeune: le Cali­garisme fait for­tune.

Ah! le vaste débouché pour l’ex­ploita­tion pra­tique de ces théories fu­tur­istes. L’or­gan­i­sa­tion policée du film en fut toute re­maniée. Elles ont sapé les bases de l’édi­fice et sur ses ru­ines elles ont rebâti avec le souci non dis­simulé de le faire fu­tur­is­te­ment. Ce fut l’Alle­magne na­turelle­ment qui en­fanta cette idée.

Robert Wiene toute­fois a un précurseur, il est équitable de le re­connaître: c’est le met­teur en scène français dont la France méprise à tort le tal­ent, qui a usé de procédés im­pres­sion­nistes ana­logues, quoique légère­ment moins poussés. On cite 1’« Oiseau bleu » de Maeter­linck... Lors donc que sor­tit ce fameux


lig­ari a fait marcher le progrès. Ce n’est pas; un film cu­biste, car le cu­bisme vise unique­ment à stupéfier; c’est le point de départ sérieux d’une vigoureuse réac­tion esthétique,, le pro­to­type d’un im­pres­sion­nisme avancé. .

Cette réac­tion vi­o­lente a légère­ment dépassé le but fixé. Dans le juste des­sein d’as­socier in­time­ment la mise en scène et l’ac­tion, il a poussé cette dernière à son parox­ysme. D’où résul­tat aba­sour­dis­sant: une ac­tion vi­suelle-toute con­tractée et dif­forme. Le thème fut d’un choix irréprochable et ex­cu­sait bien des choses: une his­toire de fous racontée par un fou à un com­pagnon d’in­for­tune. Edgar Po& ne la re­nierait pas. \yiene, l’ha­bile homme, se préparait ainsi un ter­rain où il pour­rait expéri­menter avec am­pleur ces théories neu- ( ves. Ce fut une magis­trale styl­i­sa­tion vi­suelle des dérégle­ments oc­ca­sionnés par une lésion au cerveau. Les in­terprètes, Wemer Krauff (Cali­gari) et Con­rad Veidt (le som­nam­bule César), la défendaient avec en­t­hou­si­asme.

Les réelles ap­ti­tudes de l’Alle­mand sont fort déviées par une men­talité mal­saine. C’est cette in­tel­li­gence fangeuse qui les fait se com­plaire dans l’anor­mal et le dif­forme. « Cali­gari » s’en fes­sent.

(Voir suite page 7J.

Les nerfs des spec­ta­teurs ne sont-ils pas mis à trop dure épreuve, à la vue de tableaux de Cali­gari, du genre de celui que nous re­pro­duisons ci-dessus?

« Cali­gari », voué par son orig­ine et son pro­gramme au crible de la cri­tique mise en éveil, ce furent alors des cris de déments, des tor­rents de laves in­jurieuses, des coups de griffes rageurs emmêlés de louanges hy­per­boliques, de tirades dithyra­m­biques et de démolis­sages réglés avec maes­tria. L’un je­tait le grand cri d’alarme et les bras au ciel; l’autre se proster­nait de­vant ce dieu nou­veau.

A l’heure actuelle, on se bat au­tour du Ca-lig­arisme et Robert Wiene, son grand prêtre, se frotte les mains: Les af­faires vont bien!

L’Alle­magne lui a fait fête: pensez donc, un com­pa­tri­ote, et ces théories si ap­pro­priées à la race!

L’Amérique qui le vit par Gold­wyn a hurlé « hip! hip! hur­rah! », et D. W. Grif­fith a senti glisser sa, couronne; la France lui a fait les hon­neurs de ses écrans, et Mar­cel L’Her­bier a mar­monné: « Il est plus grand que moi »; la Bel­gique l’a reçu à bras ou­verts, et l’An= gleterre, fermée jusqu’ici aux films alle­mands, lui donne droit de cité.

Wiene est sat­is­fait et il réalise d’autres beaux désor­dres qui de­vraient faire honte aux pro­duc­tions de jadis dont on nous sur­sa­t­ure.

\ L’art qui patauge sur place rétro­grade. Ca-

Voici une scène de l'Hor­reur, film tiré d'une nou­velle de-l’Anglais Steven­son, et qui nous développe un scénàrio digne de l’imag­i­na­tion d'Edgard Poë ou de l'au­teur du Ho­riah.

« La chorégra­phie est la base du main­tien; le main­tien, c’est l'at­ti­tude; l’at­ti­tude, c’est la per­son­nalité 1 »

Jules RAU­COURT.

Or, qu’ex­ige-t-on d’un « mov­ing pic­ture actor»: une .at­ti­tude sou­ple et na­turelle; je ne vois rien de mieux que art chorégraphique pour par­faire l’ac­teur.

Cela pourra peut-être sem­bler bizarre à quelques-uns, mais cepen­dant c’est mon idée, et je suis per­suadé que je ne suis pas le seul à trou­ver cette for­mule ex­cel­lente.

Com­bien de « stars » ne sont pas an­ciens danseurs ou danseuses? A savoir: Alla Naz­i­mova, Maë Mur­ray, la re­grettée Gaby Deslys, Pola Negri, Napierkowska, Jules Rau­court, Rudolph Valentino, Théodore Kosloff et bien d’autres en­core.

11 a été prouvé que la danse était néces­saire à l’ac­teur, cela le rend sou­ple et lui donne une ligne par­faite et une élégance sobre.

maître de bal­let, Theodore Kosloff, est au­jourd'hui un ac­teur très en vue chez Las-ky; le voici ap­prenant un pas nou­veau a Betty Comp-son.

Agnès Ayres, Para­mount-star, s'en­tre­tenant ae ses derniers suc­ces dans l'art de Terp­si­chore, avec Mau­rice, pre­mier danseur du monde.

Il ne faut évidem­ment pas com­parer un chorégraphe avec un vul­gaire danseur de bar, ce dernier n’étant nulle­ment intéressant et plus sou­vent en­core un pan­tin sans tal­ent, digne de fig­urer sur une baraque de champ de foire.

Il a danseur et... danseur!

Il y a Anna Pawlova et... une danseuse de bar!

De plus la danse de­mande un tra­vail mus­cu­laire in­tense, ce qui ne peut mah­quer d'aug­menter en­core les dis­po­si­tions d’un « actor ». Nous ai­mons tous voir ces artistes sou­ples et beaux, la chorégra­phie aide beau­coup à avoir cette... aris­to­cratie flex­i­ble.

La danse donne à l’ac­teur de cinéma une esthétique in­com­pa­ra­ble.

Cela est prouvé!

STELLA FILM prépa­ra­tion complète au cinéma

Laafaard, Bnu­afla. JulCS RAU­COURT, «-lead­ing m«n de I» “Fimom PlmH-Pm­monat


Glo­ria SWAN­SON

« star » au* Para­mount

Pic­tures, comme «

elle nous ap­paraît dans

The Gilded Caye.

Elsie FER­GU­SON dans le film Fooli­ights, Pro­duc­tion Fa­mous Play­ers-Lasky Corps,

Dorothy DAL­TON dans The Woman who walked alone, film Para­mount.


10

Celle qui, au cours de sa trop brève .-arrière, anima de son tal­ent et de sa beauté, tant de comédies sen­ti­men­tales — genre poétique dont elle était de­v­enue la reine choyée —> nous la rever­rons ces jours-ci à l’écran, dans une de ses dernières et meilleures pro­duc­tions: « La Gamine ».

Olive Thomas, de son vrai nom Olivetta Helen Duffy, comme le sig­nalait notre col­lab­o­ra­teur Robert d’Kr­peyre, au cours d'une causerie con­sacrée à la re­grettée artiste, per­son­ni­fie une fois en­core, dans cette déli­cieuse comédie, un idéal féminin, fait de sim­plicité, de sincérité, de grâce et de can­deur.

Elle y in­carne le rôle d’une jeune fille — Geneviève — gamine char­mante, que son père, le séna­teur King, con­fie ii Miss Pud­dles, vieille dame vertueuse et mo­rose, et qui dirige, non sans onc­tion et sévérité, un pen­sion­nat

froid, où un ennui in­tense pèse sur les tur­bu­lentes élèves. Parmi celles-ci notre héroïne n’estp as — il s’en faut de beau­coup — la plus studieuse, préférant au fa­tras livresque l’agrément d’un flirt ébauché avec le sieur Bill Forbes, jeune « cadet » qui l’ini­tie aux pures joies du ski et du to­bo­gan.

C’est ainsi qu’au cours d’une ran­donnée en traineau, Geneviève fait la con­nais­sance d’un élégant gen­tle­man, dont — au grand dépit de Bill — elle s’amourache éper­due­ment.

Pour mener à bien la conquête de ce séduc­teur averti — en l’espèce Richard Chan­ning — Geneviève ne recule de­vant au­cune ex­trav­a­gance. Tout le pen­sion­nat col­la­bore et ap­plau­dit aux ex­ploits de ce di­a­ble en jupe» cour­tes. Seule 'Miss Pad­dles en pâtit.

L’enragée gavroche s’échappe un soir pour re­join­dre au bal le cav­a­lier de ses rêves. Une

de ses com­pagnes la dénonce, C’est une aven- jj turière — Bell — qu’ani­ment les plus noirs des­seins.

Prof­i­tant de l’ab­sence de Miss Pad­dles, lancée à la pour­suite de Geneviève, elle force le cof­fret qui con­tient les bi­joux de ses ca­ma­rades et s'éclipse sub­rep­tice­ment.

Les va­cances ont ramené Geneviève à la ville et les cir­con­stances l’ont remise en présence de Bell. Bell est à la fois l’amie et la com­plice de Tom Mor­ran, pick-pocke.t plein de mau­vaises in­ten­tions, mais sans au­cune en­ver­gure.

Fuyant l’ap­proche des lim­iers qui les guet­tent, les deux es­crocs con­fient leurs valises aux bons soins de Geneviève. Celle-ci les ayant ou­vertes, décou­vre les bi­joux et par co­quet­terie s’en pare pour par­faire la conquête du beau Richard...

Elle y réussit sans peine et son tri­om­phe serait com­plet si la po­lice ne s’avi­sait ma­len­con­treuse­ment de venir trou­bler son bon­heur.

Une heureuse chance ramène les coupables au temps op­por­tun.

Bell et Tom (Mor­ran purg­eront à l’ombre une peine qu'ils méri­tent. Et Geneviève as­sagie. épousera l’homme de son choix.

Olive Thomas, que nous ne ver­rons plus, a su ani­mer de sa grâce adorable cette his­toire aimable­ment ro­manesque; elle y déploie, de plus, un en­train qui ne se dément pas une minute, et grâce auquel le film se déroule avec agrément jusqu’au dénoue­ment dont nous nous doutions bien un peu.

« La Gamine », c’est un film digne de fig­urer dans l’agréable série des pro­duc­tions d’Olive Thomas: « Rêves dorés », <4 Awan le pris­on­nier », « Toton », « Pru­dence of Broad­way », « L’Es­capade de Corinne », et les autres amu­santes et at­tachantes his­toires que la pau­vre Olivetta, deux ans après sa mort, anime en­core de sa sil­hou­ette gra­cieuse.

EMKA.

Au mariage du roi Alexan­dre

Les re­porters cinématographiques envoyés à Bel­grade pour le mariage du roi Alexan­dre ont dû faire mon­tre de leurs qualités de débrouil­lage! La Sascha Film de Vi­enne avait, en effet, obtenu pour 5,000 din­ners (à peu près 20 livres ster­ling!) le droit ex­clusif de filmer les cérémonies du mariage. Aussi les opéra­teurs anglais, améri­cains, français et ital­iens livrés à leurs pro­pres moyens durent-ils s’unir pour par­venir à tra­vailler malgré les dif­fi­cultés des­tinées à fa­voriser leur con­cur­rent autrichien.


Une série de la pro­duc­tion La Gamine, avec Olive Thomas.

UN FILM SEN­TA­TION­NEL

Un voy­age à Para­mountvi/Je est le titre de ce film unique en son genre. Per lui, le pub­lic sera initié aux mystères d’un stu­dio, et non seule­ment comme dans cer­taines comédies où tout était un peu... ar­rangé, mais un stu­dio daps sa vie nor­male. Les « stars » y seront vus dans leurs travaux, répétant des scènes, tour­nant leurs films les plus récents, et leurs di­recteurs seront là, les faisant tra­vaillèr.

Ces étoiles seront nom­breuses: Elsie Per­gus­son, Alice Brady, Jack Holt, Agnès Ayres, Théodore Roberts, May Mc Avoy, Thomas Meighan, Betty Comp­son, Wal­lace Reid, Bert Lyt­tel, Bébé Daniels, Wanda Haw­ley,

Dorothy Dal­ton,

Glo­ria Swan­son.

Rudolph Valentino, Maiy Miles Minter, Lila Lee, etc., etc.

Les grands pro­duc­teurs, en ac­tion sont: Cecil B. de Mille, William de Mille, Sam Woodj Pred Ni-blo, George Pitz-mau­rice, George Melford, Pen­ryn Stan­laws et Jonn S. Robert­son.

Les films tournés sont Manslan-ghter (As­sas­si­nat)

Nice Peo­ple (Les gens comme il faut). Her Guilded

Cage (Sa cage dorée). Blood and Sand (Sang et Sable), To Have and to Hold (Avoir et tenir). Burn­ing Sands (Sables brûlants).

Une des grandes at­trac­tions seront aussi des « trucs » de pho­tos faits par Karl Brown, le cham­pion du genre: Dorothy Dal­ton ap­paraît si­mul­tanément dans qua­tre de ses prin­ci­paux rôles et les meilleurs ex­perts ne sauraient décou­vrir les lignes de jonc­tion des pho­tos.

Dans une autre, Wal­lace Reid est vu en­dormi dans un fau­teuil: une mi­cro­scopique au­to­mo­bile de course s'ap­proche du fau­teuil, et le con­duc­teur n’est autre que Wal­lace hii-même. Wally fait signe à Wally de venir faire un tour dans l'auto. Wally prend dans sa main le pygmée-car, sec­oue la tête d’un air de re­gret et re­pose sur le tapis le jou­jou qui s'en re­tourne.

Un voy­age à Para­mountville sera présenté ex­clu­sive­ment dans les salles où les films Para­mount sont montrés.

Scene du film La Gamine.

LE FILM ALLE­MAND

LE TRI­OM­PHE DU CALI­GARISME

(Suite, voir page 6)

Un cri­tique d’art émi­nent me di­s­ait récem­ment: « Je ne vois dans toutes ses ten­dances mod­ernistes (ceci au sujet d’un pein­tre fla­mand mys­tique A. P. qui use de procédés iden­tiques de tech­nique) que l’aveu du pein­tre de son in­ca­pacité de représen­ter l’homme.» — Peut-être cette réflex­ion s’ap­plique-t-elle par­tielle­ment au Cali­garisme.

Quoi qu’il en soit, le genre s'en­ri­chit. Ce sont deux pro­duc­tions qui doivent passer in­ces­sam­ment sur nos écrans « Gen­uine » et « L’Hor­reur ».

Gen­uine au­rait dû être présenté avant « le Cab­i­net du doc­teur Cali­gari ». De fait, ce dernier est de réal­i­sa­tion plus récente. Gen­uine est une ten­ta­tive moins catégorique du système en­core en ges­ta­tion. C'est néan­moins un film à voir. Wiene, qui com­prend que ses théories sur scénarii nor­maux feraient un plat, a conçu une trame fic­tive qui laisse le champ libre à l’imag­i­na­tion.

Percy, un de ces êtres mal­ad­ifs, fixe sur la toile Gen­uine, prêtresse d’un culte dont le rite prin­ci­pal est le sac­ri­fice hu­main. En un rêve fiévreux, il la voit de­scen­dre de son cadre et vivre. Au marché d'es­claves, un vieux maboul, lord Melo, l’achète. A la vue de Flo­rian, la bar­barie, qui n’était qu'as­soupie en son Ame, reprend le dessus. Sur son ordre, Flo­rian, amoureux éperdu, tue lord Melo et tous deux fuient. Gen­uine, que le sang rend folle, exige qu’il se tue pour l’amour d’elle. Il se dérobe. Le pe­tit-fils de lord Melo s’éprend de Gen­uine, quand Flo­rian, fou de désir, re­vient et la tue... Percy s’éveille, la tête lourde. Il ven­dra le tableau à un am­a­teur ressem­blant étrange­ment à lord Melo.

Fem Andra ex­plique claire­ment l’at­trait fas­ci­na­teur de Gen­uine. C’est dire la per­fec­tion de sa plas­tique et de son jeu.

Wiene tâtonne, il cherche la voie que dans

« Cali­gari » il a trouvée. Les per­son­nages se retrou­vem iden­tiques dans l’un et * l’autre, mais avec plus de fini dans « Cali­gari ».

« L’Hor­reur » est. un conte fan­tas­tique, d’après Steven­son. C’est le mystère dévoilé d’une dou­ble ex­is­tence. Le pro­fesseur Henry War­ren, médecin de valeur très estimé dans la société lon­doni­enne, con­fie à Sir Fer­gus­son, son ami in­time, son tes­ta­ment, dont il prend con­nais­sance: War­ren y lègue sa for­tune intégrale à un cer­tain O’Con­nor, dont Fer­gus­son n’avais ja­mais oui par­ler. Bientôt O’Con­nor com­met crimes sur crimes avec un sadisme né du

be­soin de faire le mal pour le mal. War­ren se tait malgré les sol­lic­i­ta­tions de son ami Au cf.​urs d'une réunion in­time, le dr War­ren, mon­trant une tête de Janus, développe à nou­veau sa théorie du dédou­ble­ment de l’ex­is­tence hu­maine, com­bat­tue par ses amis et surtout par le cri­tique Lane. War­ren alors offre:t Grace, la fille de Lane, le buste qu’elle refuse avec hor­reur. La « Ter­reur de White-Chapel » enlève Grace. Fer­gu­son, qifi suiv­ait ces péripéties pas à pas, voy­ait les rap­ports étroit« qui de­vaient unir War­ren et O’Con­nor, et il s’en at­tris­tait. Une nuit, quéri par le valet de cham­bre de War­ren, il va et trouve le ca­davre de O’Con­nor. Dans les pa­piers de War­ren se trouve la douloureuse con­fes­sion. Il avait décou­vert un élixir qui dédou­blait sa per­son­nalité; O’Con­nor était l’in­stinct mau­vais qui réside dans tout homme. Bientôt le mal s'em­parait de lui con­tre sa volonté. Une jeune fille seule, Grace, au­rait pu opérer sa rédemp­tion: elle le re­poussa ayant l’hor­reur in­stinc­tive du mal. Lane le scep­tique, de­vant cette ter­ri­fi­ante trans­for­ma­tion, eut une at­taque car­diaque et sa fille perdit la rai­son. O’Con­nor dis­parut... Fer­gu­son pleura sur son ami qui git mort à ses pieds, ten­ant dans ses mains crispées le sym­bole de sa dou­ble ex­is­tence « la tête de Janus!...

Con­rad Veidt, le som­nam­bule de Cali­gari, sou­tient avec vail­lance ce rôle écras­ant.

Le Cali­garisme a balayé la poussière rou­tinière, et serait-ce l’unique titre qui le désigne à notre at­ten­tion, qu’il ne serait pas tant à dédaigner.

Et l’Alle­magne con­tinue l’ex­ploita­tion de cette veine heureuse. La Hansa Film Monopol prépare la « Déesse qui aime les hommes », dont les pro­tag­o­nistes seront Werner Krauss (Cali­gari) et Lili Dagover (la Folle); d’autre part, on achève la mise à l’écran de l’ex­is­tence du sire de Gamhais. Ce ne seront certes pas les derniers. Ceux qui recherchent les sen­sa­tions fortes sont servis à souhait.

A lire les pharamineuses élu­cubra­tions que provoquèrent ses esais, Wiene se sera dit: le Cali­garisme mène à tout. Mais je le crois plutôt un homme con­va­incu, qui pro­fesse haute­ment la re­li­gion de son art.

Prochaine­ment:

ID. — Les in­terprètes du film alle­mand.


14

ßes jolies So­cles

de Mart's

, Toute la mode en 24 pa­gres riche­ment il­lustrée* des plus beaux modèles de Paris, Lon­dres et New-York: Toi là ce que nous offre Les Jolie» Mode», le bel album men­suel édité par la mai­son J. Felix, de Brux­elles.

Dis­ons surtout l'élégante sim­plicité de ces 100 modèles, se dis­tin­guant aussi par le goût et le sens pra­tique qui présidèrent à leur élab­o­ra­tion. Dans ce choix de man­teaux d’été et de tailleurs, de robes de soirée, de prom­e­nade ou d’intérieu( de cha­peaux de toutes formes et de toutes nu­ances, de toi­lettes de je­unes filles et d’en­fants, d’élégantes lin­geries, enfin dans cet as­sem­blage choisi de tout ce qui est création des meilleurs cou­turi­ers, modistes et lingères, nos lec­tri­ces sauront trou­ver ce qui s’har­monise le mieux avec la per­son­nalité de cha­cune.

Les Jolie» Mode» aident la femme de Bel­gique à ee parer, à se faire aimer, à plaire.

Cet album se vend 1 fr.50, qu’il suf­fit d’en­voyer par man­dat-poste à l’adresse ci-jointe:

J. FELIX,

20, rue Al­bert de La­tour, Brux­elles.

Quel est le plus grand homme?

Que­ques étoiles améri­caines répon­dent à cette ques­tion en nous in­di­quant qui — dans leur es­time — est le plus grand homme du jour:

Priscilla Dean pense que H. G. Wells est actuelle­ment le plus gand homme pour avoir écrit The out­line of His­tory.

Mary Prévost est une fer­vente ad­mi­ra­trice des frères Lumière pour avoir in­venté la cinématogra­phie.

Miss Du Pont est de l’avis que Her­bert Hoover est l’homme le plus grand pour avoir sauvé des mil­lions d’êtres hu­mains de la famine.

Harry Carey con­sidère Lloyd George comme l’homme le plus re­mar­quable.

•Eileen Sedg­wisk est d’avis que Edwin Denby est le plus grand des hommes pour avoir su trans­forme r en quelques années la ma­rine améri­caine en une des plus puis­santes du monde.

Frank Mayo es­time que le Maréchal Foch est le plus grand des grands hommes pour avoir sauvé les forces alliées de la défaite.

Hoot Gib­son ad­mire le plus Thomas Edi­son et ses nom­breuses et mer­veilleuses in­ven­tions.

Gladys Wal­ton juge Wil­son, ex-président des Etats-Unis, comme le plus grand des hommes parce qu’il a in­tro­duit au monde la Société des Na­tions

et a mo­bilisé son pe­u­ple au mo­ment op­por­tun pour se bat­tre pour la cause com­mune.

Eric von Stro­heim, « l’homme que vous aimerez à haïr », ac­corde toutes ses faveurs à d’An­nun­zio, le poète-héros de la belle Italie.

Her­bert Rawl­in­son, artiste sports­man, trouve qud George Car­pen­tier est l’homme du jour le plus ad­mirable par ses mag­nifiques qualités de boxeur, jointes à une dis­tinc­tion de gen­tle­men.

La Lumière froide

L'ex­pert tech­nique M. M.-J. Rit­terath, de' Los An­ge­los, vient d’in­ven­ter une « lumière froide » qui sera de grande valeur pour les ap­pareils de pro­jec­tion. Cette lumière est, d’après les derniers rap­ports de la « Gold­wyn Dis­trib­ut­ing Cor­po­ra­tion », très blanche et d’une tempéra­ture si modérée que le film or­di­naire de cel­luloïd peut rester de­vant la fenêtre de l’ap­pareil de pro­jec­tion pen­dant des heures, sans s’en­flam­mer. La tempéra­ture près de la fenêtre est seule­ment de 70 (1,200° avec la lumière or­di­naire). Au­cune in­stal­la­tion spéciale n’est néces­saire; il ne s’agit que d’un nou­veau char­bon, le « char­bon ray­on­nant).

MA­CHINE A LAVER

MORISONS

lave le litre sans déchirer un seul fil, sans aucun mécan­isme in­terieur pou­vant en­dom­mager les tis­sus.

Pas de billes, pas de ressorts, pas de rouleaux.

L’eau de savon est chassée à tra­vers le linge de gauche à droite, de droite à gauche, du mi­lieu vers les côtés et de bas en haut.

Le lavage ne de­mande que six min­utes. Plus de cuis­son néces­saire. La ma­chine est mise en mou­ve­ment par son pro­pre poids.

Une femme peut la servir, soit as­sise, soit de­bout.

De­man­dez notre brochure JS° 387 avec tous les détails et prix à

- NOU­VEAUX ÉTAB­LISSE­MENTS -

MORISONS

109, RUE DAMBRUGGE

Al­bion se doc­u­mente-t-elle au Hon­duras?

Pour préparer les ex­ploitants lon­doniens à la régle­men­ta­tion gênante con­cer­nant la pro­tec­tion en­fan­tine adoptée par le « Coun­try-Coun­cil », on leur cite l’ex­em­ple du Hon­duras où, évidem­ment, les en­fants sont très protégés (?). Ceux-ci ne peu­vent en aucun

cas être admis le soir dans les cinémas, et pour y pénétrer en matinée ils doivent oblig­a­toire­ment être ac­com­pagnés d’un adulte.

Sous les tropiques, on ne saurait évidem­ment pren­dre trop de précau­tions pour garder aux en­fants quelque fraîcheur!

L’UNI­VER­SAL FILA

Oc­nAHDEZ'LCS AUX DI­RECTEURS DE CIN­E­MAS OU VOUS AVEZ L’HABI­TUDE D’ALLER.

C. DUBOIS

40, RUE DES PLANTES A BRUX­ELLES


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jßa page de la femme

042. — Robe en toilleine mauve. Le cor­sage est ki­mono bordé par

un galon ciré noir. La jupe est faite de trois volants plissés montés sur une sous-jupe. Métr : 4 m 25.

043. — Jolie robe en or­gan­d­ina vieux rouge. Le cor­sage est bordé

par un ruban pékiné. Sur le de­vant le décol­leté est taille en tri­an­gle. Les manches sont mi-longues et rap­portées, montées sous l’em­manchure basse. Cein­ture faite en ruban pékiné. Métr. : 3 m.

044. — En voile rose est cette jolie robe rayée de ban­des sou-tachées de vieux bleu. Sur le cor­sage se trouve la même gar­ni­ture de soutache. La cein­ture est faite en taffe­tas vieux bleu.

Métr.: 2 m 75.

045. — Cette char­mante robe est en voile blanc, taillée de forme chemise et gar­nie de ban­des plissées qui for­ment bretelles et re­tombent sur la jupe. La cein­ture est faite de plaques rouges et blanches.

Métr.: 4 m 25.

Notre “ Page de la Femme „ re­pro­duit heb­do­madaire­ment quelques modèles inédits, parais­sant dans l'une des pub­li­ca­tions de mode: Les Jolies Modes, prix: 1 fr. 50 et L'Élégante, prix: 2 fr. Adresser toutes com­man­des i l’Edi­teur J. FELIX, 20, rue Al­bert de La­tour, Brux­elles.