Programme from 1 July to 31 Aug. 1922



Booklet

Bron: FelixArchief nr. 1968#390

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« Toujours la même chose, inévitablement le même sujet sous une forme un peu renouvelée d’une fois à l’autre »: c’est la plainte qu’on entend de plus en plus, quand on parle des films d’aventures, dans nos pays occidentaux gavés de productions américaines.

C'est qu’en cinéma, comme en d’autres spectacles, comme en art et littérature, les genres doivent évoluer sous peine de

nber en discrédit auprès du public, grand enfant capricieux et tôt lassé. Prévenir cette lassitude, en variant suffisamment le cadre de l’action, le jeu des interprètes, le thème des scénarios, c’est autant la tâche de l’acteur même que du metteur en scène; l'un et l’autre doivent faire appel aux diverses ressources qu’un bon artiste a en puissance: c’est ce qu'ont compris Wallace Reid — cow-boy hier, homme du monde aujourd’hui, — Charlie Chaplin, qui veut briller demain dans le drame comme il a brillé dans la farce. Douglas qui, après avoir remporté tant de succès dans la comédie, s’essaie au genre historique avec un égal talent.

Il est cependant des acteurs de cinéma qui semblent créés uniquement pour une seule espèce de productions, dans laquelle ils excellent au point

qu’il semble que jamais la faveur populaire ne les saurait trahir; tel ce valeureux et intelligent Tom Mix, dont nous voulons ce jour entretenir le lecteur. En voilà un, du moins, qui, malgré la dépréciation plus apparente que réelle du film d’aventures, n’est pas près de perdre les faveurs de l’immense majorité des cinéphiles.

N’a-t-il pas droit au titre de roi des cow-boys, ce cavalier accompli qui nous montre sans nous lasser ses prouesses équestres. Il a remporté, d’ailleurs, sur les plus fines cravaches de Californie des victoires éclatantes, battant même le record de la capture au lasso, en immobilisant de la sorte — en 17 secondes — un jeune taureau, comme il est d’usage de la faire chez les cow-boys, pour faire montre d’adresse, de force et de décision. On ne compte plus les prouesses de ce centaure, et son haras fait l’admiration des plus grands connaisseurs de chevaux; ses favoris, Agie, Blue et Tog, sont des bêtes de prix, avec lequel Tom évolue- à quelques mètres de l’objectif avec une virtuosité non pareille.

Parfait cavalier, notre vedette n’est pas moins habile dans la conduite d’une voiture automobile.

TAM VI «V lul l I llA

L’Homme qui dépense plus pour ses larges sombreros que les plus grandes mondaines de Paris, Londres ou New-York.


CE QUE NQU5 VERRONS 5QR U’ECRAN

'Of'ê' ßancf

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Cette mignonne Carmen de vingt printemps, dont le regard mutin anime les films qu’elle interprète, nous est présentée dans une nouvelle production. “La Petite Merveille„ fait dignement suite à “Son Cornac„ et à “Oui... mais pas sans amour„ autres grands succès de la sémillante Shirley Mason.

La comédie sentimentale dont quelques photos illustrent nos pages, nous met en présence de Bur-ton, directeur d’un journal friand de scandales, et pas tou-jours d’accord avec son fils Harry, brave garçon, qui s’indigne de voir son père profiter des tares d’autrui. Pendant une absence de Burton il est chargé de la direction du journal et, afin de mieux se documenter, il va habiter le quartier pauvre.

Janette Carson,

(Shirley Mason), habillée en garçon, vit comme elle le peut en petit vagabond; sa mère est morte depuis longtemps et son père a disparu, alors qu’elle avait quatre ans.

Voyageant, en contrebande, dans le train, elle a eu pour compagnon un homme qui sortait de prison et ils se sont quittés en arrivant à la ville.

Poursuivi par la police, le petit vagabond est sauvé par Harry Burton qui, apprenant qu’il est une filles s’intéresse d’autant plus et lui trouve une place dans un restaurant. Là elle se trouve en présence de son ancien compagnon de voyage qui, poussé par la faim, essayait de voler la caisse. Devant les

supplications de sa petite camarade, il jure de ne plus recommencer.

Les promiscuités du restaurant incitent Harry à conduire Janette chez lui, où elle sera la cÇ pagne de sa sœur et enfin, séduit par son charrue, il lui demande d’être sa femme. Quand Burton rentre de voyage, Harry lui présente sa fiancée; mais quànd celui-ci apprend qu’elle s’appelle

Janette Carson, il refuse son consentement, ayant eu autrefois un associé, qu’il a fait arrêter pour vol, et qui s'appelait Joë Carson, sans doute le père de Janette.

Harry défend son bonheur, ni le père ni le fils ne veulent céder, et Burton, ayant mis ostensiblement de Large-* * dans un tird accuse Janette de l’avoir volé. Mais la pauvre petite est innocente, le voleur est Joe Carson qui cherche des preuves pour faire éclater son innocence. Burton l’ayant fait condamner injustement. 11 retrouve ainsi sa fille Janette et l'emmène en maudissant celui qui est la cause de ses malheurs. Il empêche Janette de •evoir Harry et celui-ci tombe gravement malade. Burton vient supplier sa victime de sauver son fils, grâce à l’intervention de Janette. Carson se laisse fléchir. Les jeunes gens seront heureux, car les anciens associés reprendront leurs travaux et Harry dirigera enfin le journal selon ses idées humanitaires.

Shirley Mason, interprète de nombreuses comédies Fox, une des favorites du public des deux côtés de l'Atlantique.

Trois scènes des mieux venues de J 1 La Petite Merveille, une des meilleures ï 1 productions auxquelles Shirley Mason

prête l'éclat de sa grâce et de son mer- [ ' veilleux talent. ;

Et voilà. Pour clore ce rapport succinct de la production Fox, La Petite Merveille, disons encorp que la mise en scène et la photo répondent à l’excellente interprétation. Shirley Mason est une agréable petite artiste qui excelle dans les travestis.

D’ailleurs, ses robettes légères et Ses gentils décolletés ne sont pas moins ravissants. Shirley Mason est vraiment une petite merveille. EMKA.

! Petite mise au point

On est bon Belge à la rédaction de Ciné-Revue: plusieurs chroniques, consacrées à des productions nationales ou à des artistes de chez nous, des aperçus sur ce qui pourrait être tenté dans le domaine du septième art, si les capitaux consentaient à prendre le chemin des studios, des suggestions quant au genre de production cinématographique à créer dans notre pays, des enquêtes sur le film éducatif en Belgique, ont convaincu nos lecteurs que nous mettions au premier rang l’intérêt du pays.

Mais la cinématographie a pris, en d'autres lieux, une importance, une extension commerciale et artistique cent fois plus gründe qu’entre nos étroites frontières; parmi les pays producteurs, il faut citer au premier rang les Etats-Unis, la France, l’Italie, l’Angleterre, la Suède. L’Allemagne, enfin, essaie de conquérir une place dans le domaine de la cinématographie.

Un journal comme le nôtre, qui s’est donné pour tâche de renseigner le public belge sur les productions intéressantes du monde entier, sur l’activité industrielle et artistique des faiseurs d’images animées, ne pouvait, après qu elle eut parlé de films

américains, français, italiens, etc., passer sous silence le travail fourni par nos voisins de l’est Parce qu'il eût été ridicule de laisser le public belge dans l’ignorance de ce mouvement dans un immense pays, notre ennemi d’hier, notre voisin de toujours; parce que c'eût été faire une politique d’autruche que de ne //en.dire, tandis que pourtant les productions allemandes voyaient l’écran dans certains de nos grands établissements de ciné. Un journal cinématographique qui exclurait de ses colonnes tout texte consacré au film allemand, serait aussi coupable et ridicule qu’un quotidien d’information qui n’insérerait aucune ligne ayant trait à la politique ou au mouvement artistique d’outre-Rhin.

Cependant, un article a paru dans un de nos derniers numéros faisait un éloge excessif — pour ne pas dire plus — du film allemand. La direction de la revue tient à déclarer formellement que cet article a paru par surprise dans ses colonnes, qu’elle en laisse l'entière responsabilité à son collaborateur occasionnel, dont elle désavoue complètement les opinions émises sur la cinématographie allemande.

La direction de Ciné-Revue.

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82, Rue du Lombard, Bruxelles JulCS RÂUCOURT, ex-leading inan de la “Famous Players-Paramount,.


CE qUE NOUS VERRONS SUR L'ECRAN

/ Mise en ssène (je M. Jean fêenvé

T. — Dans le paisible village, vivaient le " président „ Varonne, sa filleule Monique, et son fils Germain.

2. — A l'abri des hautes montagnes dupaysValaisien, vit tranquille et quiet, ce petit village.

3. — Tout respire ici le calme et le bonheur, dans ce mirable que \ verse un torrent qui descend des glaciers.

4. — Monique entraîne Germain, dégrisé par le remords, du cabaret de la belle Lombarde.

Il est permis d'attendre beaucoup d’un débutant de la trempe de M. Jean Hervé, qui, pour son coup d’essai, a campé avec une belle maîtrise une œuvre qui comptera parmi les plus belles du cinéma français.

Le Pauvre Y ill age fait, par moment, songer aux belles

§ inductions de la venska, si proche

5.— " La Lombarde,, fait la conquête de Germain, le promis de Monique.


K: partout quelle vie bruyante! Carillons, sirènes,

clo* hos,' marteaux, enclumes, claxons, sifflets.

Au Palace Hôtel, à Bruxelles.

Ne Ts rencontrons Henry Roussel au sortir de table. Grand, mince, cheveux gris, feutre clair, l’oeil vif, la moustache découpée comme celle des offices de la garde anglaise, britannique d’apparence, le réalisateur de la Vérité a la cordialité communicative.

11 nous fait asseoir. Pas de gestes, ni dé truculence.

Un Français qui a vu le monde.

Jules Raucourt, qui est avec nous, échange ses impressions avec les nôtres. Le metteur en scène nous parle de son film en Belgique:

« — Les Opprimés, dit-il, nous rappelle la domi-» nation espagnole en Flandre au XVI* siècle; mon » scénario n'est qu’une grande histoire d'amour se » déroulant à cette époque.

» Mes interprètes? M”* Raquel Meller, qui sera » une belle dame espagnole; MM. Roanne et Bras, » un blond Flamand et un vieil Hidalgo. Mon œuvre » de libération commence après la mort des comtes » d’Egmont et de Hornes (1572-1573). Je suis venu » chercher chez vous un cadre architectural plus » saillant. A Fûmes et à Malines j'ai découvert des » caractères spéciaux et uniques. »

Henry Roussel se tait un instant.

< Sachez qu’à Bruges je n’ai rien découvert d'in-» téressant. J’entends pour un metteur en scène. La » plupart des monuments possèdent des tuyaux en » zinc servant à l’écoulement des eaux de pluie et » des fils électriques ou téléphoniques qui enlaidis-» sent les façades. Les vues que je pourrais prendre » ne me serviraient pas pour un film historique. B1

» nurlent, frappent, sonnent, gémissent, résonnent Ju matin au soir. Les individus qui passent sont forts, leur visage est rouge de sang. »

Non, Bruges n'est pas morte!

Sur les vieux canaux des canots de plaisance circulent pendant que d'autres, à pétrole, font fuir les cygnes, pourtant pas farouches.

M. Rodenbach, regretté et talentueux littérateur, a vu Bruges dans un rêve, un. rêve nébuleux qui lui! lisait perdre les images de la réalité.

Non, Bruges n’est pas morte!

« — Mes intérieurs, je les tournerai à Epinay. Je ferai construire aux environs du studio, une partie de la Grand’Place de Bruxelles (la primitive, celle du XVI« siècle). »'

Mais voici Raquel Meller.

Grand chapeau teinte aubergine qui cache son loux regard andalou. Plutôt petite, sous un vaste hâle qui couvre ses épaules et qui nous apporte luns ses vives couleurs un rayon de soleil de là-

lenry Roussel nous présente à elle.

Raquel Meller est décidément charmante!

Nous conversons agréablement, sautant du coq à l’âne.

« — En Amérique, j’ai vu plusieurs films alle-» mands. La Dubarry, — ô cette petite vérole de » Louis XV! — et Pola Négri (La Dubarry) qui » reste éternellement jeune pendant tout le drame. » — Quel secret emploie-t-elle pour conserver sa » beauté? — Danton et Anne de Bo/eyn.

» Danton ne m’a pas plu. Très bien, Anne de Bo~ » leyn! Emil Jannings, surtout remarquable dans le » rôle de Henri V III, le roi paillard et débauché. » Oui, un grand artiste.

» Le film allemand pourtant n’est pas exempt de » défauts: anachronismes, fausses situations, » erreurs d’interprétations historiques à la diable;

> néanmoins, effort flagrant, rythme, lumière, discipline des foules, pas d’acrobaties photographiques. »

Notre charmant interlocuteur ajoute encore:

« — J’ai poussé la curiosité jusqu'à aller voir

> dans le quartier nègre (avec Max Linder et Abel Gance), à la Lexington avenue, Le Cabinet du

> Docteur Caligari. »

— Quelle est votre conception de ce que devrait être le film français?

« — International, mieux interprété — la différence existe entre le théâtre et le cinéma.

» En plus, il faut de la lumière, beaucoup de » lumière I

» Quant à la manière de présenter un film et de » l'exploiter, mes bbjections sont nombreuses.

» Nous devons posséder des salles vastes, bien » aérées; des fauteuils larges; exemple américain » de confort, de discipline, d’hygiène, d’orchestres, * d’adaptations musicales, de ballets, de jeux de » lumière, d’orgues, de publicité, de politesse — » plus d'ouvreuses encombrantes — de vestiaires, » etc... Le cinéma doit devenir un art riche, jusqu'à » présent parent pauvre du théâtre ou du music-» hall, ce qui est une erreur. »

C’est aussi notre avis. Nous voulons voir aux présentations d’un film l’élite de la société et des arts, tandis que les parasites seront rigoureusement exclus.

Ce qui nous a frappés le plus chez Henri Roussel, c’est son enthousiasme pour l’Art nouveau. Nous entendrons encore parler de lui ici... et à New-York. Bruxelles, 28 juin 7922. Maurice WIDY.

Vue intérieure du studio fermé de la " Paramount à Long- Island City, Etat de New-York.

plus importants bien entendu — d’une vaste piscine servant à la réalisation des scènes intérieures ou la situation nécessite soit un bassin de natation ou bien encore un intérieur maure.

Les accessoires supplémentaires du théâtre de prise de vues sont: les « velums » régulateurs de l'intensité de la lumière solaire ou artificielle, d’énormes écrans d’aluminium servant à la réverbération des lumières et un jeu complet de lampes à arcs et tul>es de mercure.

Lasky », à Long Island et à Hollywood; « Goldwyn Pictures Corp », fifth Avenue à New-York et à Culver City; « United Artists Studios », Seventh Avenue à New-York et à Hollywood, et ceux de la fameuse ville cinéma à Universal City appartenant à la « Universal Film Manufacturing C° ».

Le Studic

THEATRE DE PRISE DEVUE5 STCIM E MATOGRAPHIQU ESc*?

Le studio est un grand hall vitré, son installation est beaucoup plus compliquée qu'on ne peut le croire, la façon systématique avec laquelle les choses y sont prévues et réalisées ne peut laisser d’intéresser le grand public amateur de Moving Pictures.

Nous allôns essayer de décrire de façon la plus complète un de ces bâtiments.

Pour pouvoir juger impartialement la valeur d’un film, il est indispensable de connaître, au moins d’une façon générale, la qualité des outils et du matériel avec lesquels il a été réalisé.

Un studio se compose essentiellement d’un plancher en bois ou bien encore en ciment; celui-ci contient de nombreuses trappes, et — dans les

Voici pour les studios fermés, disons quelques mots au sujet des studios dits de « plein air ».

Alors que les premiers sont construits au moyen d'une forte charpente de fer dont les murs et le toit sont entièrement vitrés, les studios ouverts comportent simplement, généralement, un simple plateau de ciment flanqué de mâts où sont tendus des câbles servant à coulisser les « velums ».

Comme vous voyez, ce deuxième modèle de théâtre de prise de vues est beaucoup moins important que le premier; il est surtout très employé aux environs de Hollywood, de Culver City et de Universal City, centres cinégraphiques californiens.

Les studios américains les mieux équipés et les plus vastes sont ceux de la « Famous-Players-


" Boomerang „ avec Lyonel Barrymore.

Quartier chinois reconstitué au studio des " Cosmopolitan Productions Tbm Terris, en complet et casquette grise* donne des instructions au jeune Harry Lee, acteur chinois-américain, âgé de 3 ans. L'homme-vagabond n’est autre que l'acteur bien connu Lyonel Barrymore.

Aux studios d'Hollywood:

° 9Uce à droite Les loges d'artistes, un studio couvert (second plan) et un studio de plein air (premier plan).

Vue intérieure du studio londonien de la " Famous-Players-Lasky-British-Productions On remarque, au milieu du théâtre, la piscine servant aux scènes d’eau.

(Cette photo, comme celles de la page 12, se rapportent à l’articulet de M. H. A. Parys, en page 11.)

Le Pauvre Village

(Suite de

Mais le torrent a grossi, et, au milieu de la ronde dans le cabaret, on vient annoncer à Germain que le cadavre de son père roule dans les eaux du torrent.

Il veut aller à son secours, mais la Lombarde l’en empêche et la ronde échevelée continue.

Prévenue de la catastrophe, Monique s’est mise à la recherche du corps du président, et sa tâche faite, surmontant sa douleur, elle va chercher Germain dans le cabaret, pendant que, tragique rencontre, les premiers ouvriers qui viennent de l’usine croisent et saluent la dépouille de Léonard Varonne. Germain sort du cabaret encore ivre, mais le sentiment de sa faute le ramène à la réalité.

Il quitte la Lombarde à tout jamais et sera le pro-tecteur de la petite qui lui donne son pardon devant le corps de son père et sur la tombe de celui qui reposera dans sa terre bien-aimée.

Mais les pâtres, devant les ouvriers des villes, désertent la région du village et vont dans les montagnes plus hautes chanter la nature, fuyant devant le progrès...

L’histoire est simple, comme l’on voit. Mais contée par Jean Hervé, elle ravit le regard et émeut l’âme. #

L’interprétation est digne le l’œuvre, parce que les artistes stylés par M. Jean Hervé s’appliquent

la page Q.)

moins à jouer qu'à vivre leur rôle. M11' Germaine Rouer (la Lombarde), Mlie Edith Blake (Monique), M. Maxudian (Léonard Varonne), M. Abel Jacquin (Germain), M. Bonneaud et M. Roger Monteaux, doivent être confondus dans le même éloge.

La photographie est constamment magnifique.

Le Pauvre Village, film français, mais décrivant des situations et états d’âmes d’une population simple et probe d’un hameau du Valais, est digne d’être pris comme exemple par nos metteurs en scène belges. C’est en faisant ressortir les traits distinctifs d’une contrée et d’une race que l'on parviendra à créer en Belgique, des œuvres originales et goûtées du public.

EMKA.

< Fredericus Rex > et les Berlinois.

Rien d’étonnant à ce que les productions allemands soient trouvés tendancieuses partout où elles sont présentés, puisque même à Berlin le film Fredericus Rex donne lieu à... de petites émeutes.

Selon une information d’Export Film, la représentation qui en était donnée récemment, dans un cinéma du Sud-Ouest de la capitale, n’a pu avoir lieu que sous la protection de 25 agents de police.


14

Ceci n'est pas une vision de la fin du monde, ni même la reconstitution de maisons de sucre fondant sous les rayons caniculaires de juillet: mais tout bonnement une vue d'un film dont la gélatine a, sous l'effet de la chaleur, quelque peu fondu et formé de ce fait la bizarre catastrophe que l'on voit.

Encore un quadrumane-vedette de cinéma. Cette fois, c'est Mursky que nous présentons à nos lecteurs, héros de nombreuses comédies aussi hilarantes que celles dont son cousin Joë Martin est le " deus ex machina

L'ESCRIME

au cinéma

Excelsior donne sur ce sujet un original aperçu de M. Léon Sazie, dont nous extrayons ceci:

« Doug a eu un mot qui m’a désarmé et qui lui donne raison, à lui et au d'Artagnan français: « II faut ça pour l’écran! Si dans l’audience il y a deux escrimeurs, il y a mille autres personnes qui n’entendent rien aux armes, et qui croient que pour se bien battre, il faut faire beaucoup de mouvements... »

» Très juste. Si on montrait un vrai combat à l’épée, où on bouge très peu, le public serait déçu, il ne comprendrait pas. J'en ai eu l'expérience. Après un duel, ma foi, très joli, un beau coup bien donné, une charmante artiste de la

Et voici un nouveau venu à l'écran, le petit Baby Peggy, le plus jeune star de l’Universal; il nous est présenté ici sous les dehors les plus pudiques, malgré la légèreté adamique de son costume.

Comédie-Française s’écria: « C’est tout!... C’est ça un duel!... Si j’avais su, je ne me serais pas dérangée!... »

Évidemment, cette charmante artiste, sensible et délicate, s’attendait à voir couler par un flanc transpercé le sang à gros bouillons, comme on dit dans les tragédies, ou tout au moins mettre des tripes au soleil!....

« Le public partage l’avis de cette artiste, et Doug a raison. Nous avons tort, nous, escrimeurs, de rire des combats à l’écran, et des gentils mousquetaires. Ce n’est pas de l’escrime, mais ça plaît à la salle. Le public croit que c’est comme ça, et après ces grands mouvements d’épée il applaudit et il dit: «Ah! quel joli duel!... Quelle belle bataille!... », sans remarquer qu’il n’y a même pas un pourpoint de déchiré... »

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