Bron: FelixArchief nr. 1968#377
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ï VEDETTE'
« Ma carrière cinématographique débuta par une plaisanterie: n’essayez surtout pas de dire qu elle continue d’en être une! Non, elle s’est développée depuis en une des choses les plus sérieuses du monde. »
C'est en ces termes que commence une courte autobiographie de Gladys Walton, dont nous nous plaisons, au cours du présent article, à traduire quelques intéressants passages à l'adresse de nos lecteurs, friands de détails anecdotiques concernant les jolies vedettes d’Amérique.
« Il y a un peu moins de deux ans, nous dit la belle étoile de l’Universal, je venais d’achever la classe élémentaire de l’Ecole Supérieure de Portland. Ma mère m’emmena visiter mes grands-parents à San Francisco; c’est au cours
Gladys Walton, Universal-star.
de ce séjour que je fus amenée à visiter les studios de Los Angelès. Un de mes oncles, — le plus taquin qui se puisse imaginer — suggéra que j’étais faite pour le cinéma, me conduisit de force plutôt que de gré au studio Bill Hart... où Ton ne consentit pas à avoir recours à mon talent! Mais comme je me préparais à rentrer à la maison, un ami de la famille me donna un mot d’introduction pour Hampton Del Ruth. J'y allai, pensant combien bisqueraient mes compagnes de classe, quand elles apprendraient que j’avais « tourné ». Bien m’en prit, puisque Hampton m’engagea pour jouer les comédies à 25 dollars par semaine. »
Il paraît que le jeune talent de Gladys eut l’heur
de plaire à son metteur en scène; après quelques mois, en effet, ayant annoncé qu’elle devait reprendre ses études, la jolie débutante se vit retenue par l’appât d'un contrat en règle pour jouer les rôles principaux. Quels durent être, dès lors, l’ébahissement et la jalousie des bonnes petites amies de Gladys 1 Sans doute se firent-elles une raison, car c’était aussi un honneur que d’avoir été la compagne de classe de celle qui, bientôt, créa La Lucille, Le Don secret, et d’autres productions empruntant leur succès autarü au talent de leur inter* prétation qu’à celui de leur habile découpage et à leur
aolled up', The Man hamer,
Short skii ts. Rich girl Poor girl, et d’autres productions dont nous préférons ne donner que le titre anglais, ignorant encore sous quelle
appellation ils verront l'écran chez nous. Deux très intéressantes comédies de caractère nous sont encore annoncées, éditées par 1'« Universal », et où Gladys Walton triomphe dans un rôle à sa taille. C’est d'abord The Guttersnipe (La Bécasse), dont la direction fut assumée par MM. Dallas Fitz-Gerald ot Wallace Clifton. Puis Kind deeds (Bonnes action l’histoire d’une jeune personne pétrie de bonnes intentions ’qui voulut réaliser la devise scout: « une bonne action chaque jour ». Cela promet des péripéties dramatiques, d’autres amusantes; le scénario fut, d'ailleurs, écrit spécialement pour notre gracieuse vedette: c’est là, en Amérique, où tout — personnages secondaires, effets de lumière, décors, découpage du scénario — tend à mettre en vedette l'interprète principale, la consécration du succès, et souvent le début de la gloire. Il n'est .. donc pas impossible que bientôt le nom de la sémillante et très photogénique Gladys ait, aux yeux des vrais cinéphiles, la valeur de celui de Mary Pickfôrd, Gloria Swanson ou Betty Blythe.
MARNIX.
technique parfaite. Des productions de Miss Walton, quelques-unes traversèrent l’Atlantique, d’autres suivront, le public d’Europe ayant d’emblée prodigué ses suffrages aux productions dont Gladys est l’héroïne. Nous verrons donc bientôt, il le faut espérer, sur les écrans belges: Pink Tights, AU
LE JARDIN ZOOLOGIQUE = ....TviimvFPAi CITY.
Une des cages de lions du Jardin zoologique d’Universal City.
Dans notre précédent numéro, traitant entre autres de la capitale du film, cité où sont représentées toutes les races d'hommes, dans le cadre naturel de leur pays d’origine, nous avions promis au lecteur de donner quelques détails ayant trait à quelques-uns des coins les plus intéressants de cet univers en réduction.
Arrêtons-nous cette fois au jardin zoologique, où voisinent tigres et lions, hyènes et panthères, à côté de cent exemplaires d'espèces plus paisibles. Ce sont là tous interprètes dont la collaboration est précieuse, pour l’élaboration de certains films où le règne animal tient une place importante.
11 y a évidemment là notre ami Joë Martin, dont l’éducation « artistique » demanda huit années d'efforts, de sa part comme de celle de ses précepteurs; mais la peine prise a été couronnée de succès comme en font foi les délicieuses productions où notre frère inférieur évolue aux côtés de Brownie, le « wonder-dog » et Queenie, le cheval auquel il ne manque même pas la parole pour être un parfait artiste de cinéma, tout babillage étant superflu aux mimes de l’art muet. On pense si de tels récipiendaires sont l’objet de soins attentifs de la part du personnel attaché à leur précieuse personne.
Des centaines d’animaux sont entretenus de la sorte dans l’arène d’Universal City où ils demeurent quand ils ne travaillent pas devant le camera. Nourris scientifiquement et pansés régulièrement, ces animaux sont d’une condition physique splendide.
Un grand nombre de lions, tigres, singes, loups, un éléphant indien, des ours, pumas, chameaux, lamas, reptiles et une quantité de chiens de l’Alaska à demi-sauvages se trouvent parmi les pensionnaire du zoo d’Universal City.
Cette immense ménagerie est une des choses les plus coûteuses de n'importe quel studio cinématographique du monde. Au fait, il n’y a pas d’autre maison fabriquant des films en Amérique qui puisse se vanter d’avoir un jardin zoologique même de moitié aussi complet que celui d'Universal City. Les dépenses ne sont pas seulement causées par l'apprivoisement des animaux, mais encore pour leur nourriture et les soins qu’ils demandent. Des centaines de dollars sont consacrés chaque jour en viandes, foins, avoines et autre nourriture propre à satisfaire les différents goûts des'hôtes Souvent une semaine entière s’écoule sans qu’un seul animal soit appelé à jouer dans un film; ils PIANOS RON1SCH " —. MICHEL MATTHYS:=- * --•••= »VViUkJVil 16, Rue de Stassart, BRUXELLES Téléphone: 152.92
n'en sont pas moins tenus « en forme » afin d’être prêts à travailler après un préavis de quelques minutes. L’Universal permet souvent à d’autres compagnies cinématographiques de se servir de son interprétation animale, et l’on peut dire que 80 p. c. des animaux sauvages que l’on voit dans les films américains sont originaires du jardin zoologique d’Universal City.
Steker, le superintendant du zoo et l’éducateur de Joë Martin, est le descendant d’une longue lignée de dompteurs d’animaux. Son beau-père est Rex Rosselli, à présent acteur, mais auparavant reconnu comme le meilleur dompteur d’animaux du monde. C’est d<-lui que Stecker, encore enfant, apprit l’art périlleux de se faire obéir et craindre des hôtes de la jungle.
Et voilà, en quelques notes hâtives, de brefs détails concernant un des coins les plus intéressants de l’immense cité. Nous visiterons Universal City plus en détail au cours d’une autre randonnée, qui s’émaillera de visions donnant un aperçu des plus pittoresques contrées du Globe. EMKA.
Joë Martin, le quadrumane vedette universellement connu.
Anecdotes de "Cinéarr
Deux cinéastes français qui passaient pour amis voulurent adopter le même jour Manon Lescaut avec leurs vedettes respectives. Ils devinrent aussitôt ennemis et se lancèrent dans un combat qui amusa bien la galerie, car ils avaient chacun un arsenal assez varié.
Pour les départager, un cinéaste improvisé s’en prend à la même héroïne. Il annonce quelques millions et choisit pour star Huguette Duflos. Que vont dire Gina Palerme, Eve Francis, Nathalie Kovanko, Denise Lorys, et les autres que pressentirent les deux cinéastes?
Oui, mais que dira le quatrième, M. X..., qui a décidé la semaine dernière de filmer les amours de Manon et qui a toutes les chances d’arriver avant les autres?...
— « Je n’y comprends rien » disait cette petite blonde, parlant d'un des derniers films de David Powell, « il porte une petite moustache et c'est lui qui sauve la jeune fille de mille dangers! »...
Brownie “ the wonder dog „ et Queenie, le cheval auquel il ne manque même pas la parole pour être un parfait ' interprète... d’art muet.
Il est de vieilles gens dont les forces se sont usées par un effort incessant pour assurer le bonheur et l’aisance de leur nombreuse nichée. Les cheveux ont blanchi, le cœur est resté plein de claire affection pour les petiots, devenus des hommes et des femmes conscients de leur tâche de citoyen — mais oublieux de leurs devoirs de fils.
Nous connaissons ainsi des mamans qui passèrent leurs dernières années chez l’un, puis chez l’autre de leurs enfants — comme un meuble encombrant dont on a hâte de se défaire — pour échouer enfin dans des mains mercenaires, et parfois à l’hospice...
Heureux encore quand, comme dans le récit filmé qui nous occupe, un des enfants — un seul — rachète un peu de l’ingratitude de tous les autres, et
fait qu’après un long calvaire, la vieille et vaillante femme peut achever ses jours, entourée de calme et d’affectionj...
Le film Maman, présenté par Fox, s’émaille de
vingt dures vérités, qui nous font à tous faire un
juste retour sur nous-mêmes; car tous n'avons-nous
pas conduit la barque de notre existence de telle
sorte que légalement rien ne nous puisse être
reproché, négligeant seulement de remplir comme
il sied d’autres devoirs que nulle loi humaine ne
nous empêche de transgresser; nulle loi écrite —
seulement la voix de notre conscience...
Maman! Comme ces gamins turbulents et ces fillettes babillardes, nous avions la nôtre, et si dans
Pianos FEURICH
88 MICHEL MATTHYS
* * 16, Rue de Stassart, BRUXELLES Téléphone: 152.92
l’histoire présente vous vous 9 appelez Mary Benton, le nom n’y fait rien. Votre cœur était celui de toutes les mères, et celui de la vôtre. Maman!
Selon notre tempérament, nous avons été Jean« l’enfant terrible » turbulent et bon cœur. Nous avons été Pierre, l’aîné, égoïste et sournois, ou Charles le petit artiste un peu veule, ou Thomas, ou Suzanne, ou Lucy...
Le foyer de Mœ« Benton aurait pu être le nôtre. Personne n’a songé à « interpré-ir > un rôle. C’est la vie même qui nous est « servie » lorsque Maman, avec sa lour-cjé( nichée de six bambins, s exténue de travail et que papa plus optimiste accepte le destin comme il vient...
Vingt ans après, nous retrouvons tout notre monde.
Maman n'est plus qu’une bonne vieille à cheveux blancs.
Les enfants sont devenus des hommes et des femmes qui se sont mariés. Jean, le seul, est resté près de ses parents.
La fortune ne lui a pas souri.
Il n’a pu se décider à tenter fortune au loin, à quitter Maman et Isabelle, sa petite fiancée de toujours qui lui soufflait déjà les réponses de ses problèmes sur les bancs de l'école.
La fête de Maman a réuni tous ses enfants et petits-enfants autour d'elle. La bombance durera quatre jours. C’est la joie pour tout le monde, sauf pour papa qui doit fournir l’argent qu'il faut. Et papa, depuis longtemps, se livre à un « commerce » facile qui lui demande moins d’efforts qu’un travail honnête: il va voler des chevaux la nuit.
Cette nuit-là, les gendarmes sont postés. Jean, retour de chez sa douce Isabelle avec qui il vient d'échanger des serments, surprend son père en flagrant délit. Il s’interpose. Il veut faire rentrer les chevaux et favoriser l’évasion de son père.
C’est lui qui est surpris et arrêté, et il ne dira rien, parce que la faule d'un enfant, une brebis galeuse dans un troupeau n'est rien; mais le déshonneur du père rejaillirait sur toute la famille.
Le papa Repentant doit accepter cela; mais il meurt de douleur et de regret tandis que Jean subit sa peine de trois années d'emprisonnement.
Tout passe et s’aténue: Jean est venu reprendre sa place au foyer familial, mais cette heureuse réunion sera courte. Pour échapper aux regards narquois des voisins, il faut que Jean quitte le pays: il travaillera dur, et enverra à son frère Pierre une
bonne part de ses salaires pour l’entretien de sa maman. Le frère aisé, chargé par Jean de subvenir avec cet argent aux besoins de la bonne vieille, néglige cette promesse, empoche même les chèques envoyés par Jean; entre temps, les enfants, de commun accord, décident que Maman * à son âge » ne peut tenir sa maison à elle-seule, et se partagent son' modeste mobilier. Puis cette mère qui s’usa pour subvenir aux besoins des siens, passe comme un objet encombrant chez l’un puis chez l’autre de ses enfants; mais Charles ne la peut garder, car sa compagnie n’est pas tolérée par sa jeune femme; Suzanne la fait travailler comme une domestique; Pierre enfin ne la veut garder qu’un mois; et comme les deux autres enfants, habitant la campagne, s'empressent de lui refuser asile (sous un flot de protestations d’affections) force est à la pauvre âme de demander son admission à l'hospice.
Et toujours sans nouvelles de Jean, — Pierre ouvrait et dépouillait le courrier qui lui était destiné, — notre Maman continue son calvaire. Triste chose, pauvre épave, elle échoue à l'asile de vieillards.
En route, la bonne Isabelle la prie de rester avec elle jusqu’au retour de son Jean, en qui elle a toujours foi.
Maman n’accepte pas. Par fierté, elle ne dïCpas où elle va. Ses petits... elle ne leur en veut pas! Ils ne sont pas méchants. Ils font de leur mieux...
Et Jean, Jeun le terrible et bon garçon de toujours, revient alors qu'on ne l'attendait pas.
Il croit d’abord que Maman est morte. Puis il finit par dévoiler la cupidité de son frère et l’infamie de tous les autres. Sa colère est grande. 11 saisit Pierre et le frappe. II va le traîner jusqu'à l’asile
des vieillards pour qu’il aille implorer son pardon, à genoux. Il le traînera en dépit des gens ameutés, et même si Pierre doit en mourir.
Mais, en route, Isabelle survient qui calme son Jean et l'empêche de continuer cette scène qui briserait le cœur de Maman si elle la voyait.
Jean court à la maison des pauvres. Il enlève la bonne vieille qu’il a surprise, à genoux, brossant et lessivant un parquet.
Maman, qui n’y voit plus très bien, ne le reconnaît pas tout d’abord. A travers ses larmes de bonheur, elle devine son petit qui l’emporte en courant.
Des déménageurs ont repris chez tous les enfants les meubles de Maman. Sa maison redevient à vue d'œil comme elle était autrefois. Le foyer est reconstitué.
Et tous les frères et sœurs repentants (?) viennent autour d’elle et elle leur pardonne, et elle les aime, et elle ne fait dans son cœur aucune différence entre eux, ses enfants, ses petits, à qui elle appartient, pour qui elle endurerait encore toutes les souffrances, pourvu qu’ils soient bien, et contents, et heureux...
Relisant ce scénario,' comme vous apparaît pauvre la sécheresse des mots. Ce court exposé ne dit pas au centième ce qu’il y a d’émotion, d’amour, de beauté dans cette admirable fresque. Over the Hill, c’est le titre original de la production. Maman, est l’un des films qui nous firent l’impression la plus poignante, qui nous fut la plus salutaire des leçons: c’est une des œuvres scéniquement les mieux traitées et les plus parfaites au point de vue de l’interprétation. Il faudrait citer tous les artistes; l’incarnation de Maman, par Mary Can, et de Jean (le bon fils), de Pierre (l’égoïste), sont des rôles tenus magistralement, encore qu’avec mesure.
Décors simples, parce que action simple. Photo très bonne. Maman est une œuvre en tout point réussie, et qui mérite le grand succès que Over the Hill remporta outre Atlantique.
MARNIX.
Georges Carpentier sauveteur.
C’est un quotidien de Londres qui nous conte le fait. On sait que le champion français séjourne actuellement en Angleterre. Il y assistait à Nice-Palace (Hampshire), à une prise de vue, au cours de laquelle la vedette, miss Clare le Briton, devait traverser, assise dans une caisse, une rivière d’une certaine largeur. Cependant, les vannes ayant été ouvertes, notre artiste courut le danger de se noyer; Georges Carpentier se précipita et parvint à arracher miss Clare des flots prêts à l’engloutir.
La plus forte émotion de ma vie.
Notre petite chronique précédente, fruit de quelques interviewes auprès de vedettes américaines, a-t-elle eu l'heur de vous plaire? Son ton anecdotique nous incite à croire qu’elle fut du goût de nos lectrices, friandes de ces détail» typiques émaillant la vie des « as » de l’écran, et si vous le voulez bien nous continuerons notre enquête sur « la plus forte émotion » ressentie par les stars de première grandeur des studios californiens.
La parole est à Walter Hiers, le mappemondique héros de vingt attrayants sketchs, et qui malgré ses respectables proportions, évolue sur l’écran comme un monde dans l’infini des espaces. Il est deux fois « star », puisque artiste de ciné d’abord, et presque apparenté par son volume aux plus petites planètes...
Hiers nous fait part que, pour ce qui le concerne, «la plus forte émotion», cela doit s’entendre au pluriel, ou du moins au « duel »: il nous communique donc deux traits saillants de sa vie d’artiste qui firent époque dans sa vie tout court.
« La première — ici nous lui abandonnons la plume — la première de ces aventures impressionnantes, c’est en tournant Jimmy, dans Bought and Paid For, sous la direction de William de Mille. Or, le fait d’être choisi parmi de nombreux autres artistes pour remplir ce rôle, me causa une des grandes joies artistiques de nia carrière; le personnage était un type qui, bien campé, assurerait mon succès auprès du public, et me permettant d’autre part de me produite de façon intéressante sous le drapeau de W. de Mille. Et voilà pourquoi je dit que ce fut là une des deux plus fortes et meilleures émotions de ma vie.
Walter Hiers, un autre Fatty, qui nous conte quel fut le "biggest trill„ de son existence.
» La seconde se présenta à intervales répétés, chaque fois que le directeur, entre deux prises de vues où je devais « tourner », me renvoyait à mes loisirs. Ceux-ci, en espèce, c’étaient les parties de football. Ce divertissement répété d’un sport dans lequel j'excelle — ma modestie dut-elle en souffrir, pourquoi ne point convenir de la vérité quand celle-ci est à mon avantage — j'acquis dans ce jeu une maîtrise telle que je compte les moments passés à faire des gaols, pour les plus émotionnant qu’il m’ait été donné de vivre ».
Ce Hiers, me semble se ficher un peu de nous, lectrices, et en tous cas un pince sans rire d’une rare force, sous son enveloppe graisseuse. Mais laissons cela; et invitons la toute gracieuse Wanda à nous faire ses confidences. Miss Hawley, dont nous traduisons ci-après la confession, qui débute par un préembule philosophique dont nous faisons au lecteur nous parle en ces termes:
« J’avais décidé de me prêter à ce que me demandait une certaine compagnie, dont le but était de lancer dans le public, des poupées reproduisant mes traits. A cet effet, cependant, il fallait permettre que l’on coula du plâtre sur mon visage, qu’en durcissant reproduirait exactement mes traits. L’opération semble simple et sans grand intérêt, au premier abord. Le modèle incline la tête, on lui place de petits tubes dans les narines qui lui permettront de respirer durant l’opération. La pâte se moule sur la face, dont ils reproduisent les moindres traits. La combinaison chimique mêlée au plâtre, cause cependant une réaction qui glace et échauffe tour à tour la tête.
Wanda Hawley, une des plus élégantes et des plus talentueuses artistes du cinéma californien, nous dit, elle aussi, quelle fut la plus forte énjotion ressentie au cours des
vingt printemps de sa vie.
» Pour ce qui me concerne, j’eus d'abord intérieurement froid, et il m’était dificile de respirer sous cette carapace de plâtre.
» Je devais me tenir parfaitement immobile.
AUTO-PIANOS DUCANOLA FEURICi
—= MICHEL MATTHYS
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Le Cinéma et les Sports
Notre confrère français Lumière, dont nous aimons relater les heureuses suggestions ayant trait aux films d'enseignement, aux product ions éducatives, aux images animées créés avec souci d'art, appelle l'attention de ses lecteurs sur le problème de la collaboration du cinéma et du sport. Voici, entre autres, les intéressantes remarques faites dans Je dernier numéro de cette intéressante publication, sous le titre évocateur Lumière sportive:
L’écran pourrait servir admirablement la cause des sports. Malheureusement le cinéma sportif n'existe pas en France (non plus qu’en Belgique d'aijleurs, nq, te de C. R.) A peine, au ipilieu d’un programme, dans les actualités, avons-nous le temps « d’admirer » (?) le passage ultra rapide d’une motocyclette, bolide qu'on ne peut distinguer, le démarrage de coureurs à pied, leur passage incompréhensible dans un sous bois et le gros premier plan du vainqueur camouflé et souriant.
C'est tout. C’est peut-être quelque chose, mais ça n’est pas du sport.
Le spectateur qui connaîtrait d’avance le ré-sultat, n'assisterait qu au départ et à l'arrivée d’une épreuve, n’éprouverait, évidemment, aucune émotion sportive et l’intérêt pour lui de la dite épreuve serait nul.
Or, c’est exactement la situation de ce spectateur qui est offerte au client de salle cinématographique auquel on donne pour tout spectacle sportif le fragment d’actualité précité.
Un spectacle sportif doit comporter, que ce soit à l’écran ou sur le terrain, toutes las’ phases de la lutte, laisser même possible place au doute quant à l'issue de
la compétition. Or, qu’avons-nous fait en ce sens? Rien ou à peu près rien. 11 y a bien quelques films de boxe parce que ce sport est d’essence financière. Nous avons signalé en leur temps, les tentatives heureuses du P. C. C. mobilisant pour le Grand Steeple d’Auteuil un peloton d’opérateurs afin de présenter à l'écran tous les détails de l’épreuve, mais nulle étude similaire n’existe des course à pied, cyclistes, des grands matchs de football ou de rugby, de pelote basque, de tennis... Pourquoi ce merveilleux instrument de diffusion qu’est le cinéma n’a-t-il pas encore compris que les émotions intenses ressenties pour les foules immenses qui se passionnent pour ces sports vraiment « sports«, ceux-là, pourraient être communiqués aux spectateurs des salles, suscitant là aussi, par conséquent, un intérêt bien supérieur à celui de la majeure partie des drames, comédies ou romans cinémas dont on les sature.
Et cependant la cinématographie doit beaucoup à l'idée sportive scientifique. L’étude du mouvement est à la base,à l’origine même de la photographie animée. Les fameuses études faites aux environs de 1870 du galop du cheval de course sont dans toutes les mémoires. L’étude de la décomposition du vol de J’oiseau, qui servit aux recherches sur l’aviation, sont elles aussi éminemment cinématographiques.
Pourquoi, par exemple, ne tourne-t-on pas au « ralenti » les différents coups du billard? Le cinéma serait Je meilleur des professeurs et même les profanes s’intéresseraient à voir les curieuses évolutions des billes qui sembleraient être comme ensorcelées.
Puisque nous parlons sport et cinéma, permcttez-nous de présenter ici Wallace Reid dans le rôle principal du Champion, une Paramount-Picture. Wally, très sportif à l’écran, l'est plus encore dans la vie réelle.
une des choses les plus difficiles qui soient, pour un être humain.
» De plus, l’un des petits tubes s’échappa de mon nez, tandis que l’autre narine semblait être obstruée à cause du froid. 11 m'était presque impossible d’aspirer l’air, et il me semblait que j'étais enterrée à cent pieds sous terre. L’opération me sembla durer de longues heures, et lorsqu’enfin on me débarrassa du masque de plâtre, ce fut avec un indicible soulagement que je saluai la lumière. De
telles sensations laissent après elle une longue dépression, et la pensée d’avoir été le jouet d’émotions impossibles à décrire...»
Nous croirons volontiers la jolie vedette sur parole, peu désireux de nous plier à l’expériepce qui lui valut sa popularité et sa délicate beauté. A un prochain articulet, si ce sujet plait à notre lecteur, la continuation de notre enquête sur « My biggest trill », chez quelques grands artistes du ciné américain. MARNIX.
Pour nos lectrices.
La Mode à l'Ecran
Sous ce titre. Export Film nous retrace chaque semaine le fruit d'interviews auprès d'artistes, de couturiers, de metteurs en scène, dont f opinion fait loi en matière de mode ou de cinéma. Cette semaine nous avons trouvé dans les colonnes de notre confrère les lignes suivantes, inspirées par l'opinion de Mme Germaine Dulac sur ce sujet d'importance:
Pour Mœ' Germaine Dulac, la robe joue un rôle primordial. N'habille-t-elle pas l'artiste et ne révèle-t-elle pas la psychologie du personnage? Mais, si la photogénie des couleurs est aujourd’hui chose connue, la ligne idéale pour l’écran n'est pas encore trouvée, parce que cette ligne n’est pas immuable. Le peintre silhouette ou accuse la ligne de ses premiers plans en rapport avec la perspective du tableau.
Le metteur en scène sincère voit dans sa pensée le développement de l’action; il combine pour chaque cinéphase l’ensemble du décor, les jeux de lumière, l’expression de ses interprètes, il les, voit habillés d’une certaine manière, sa vision est nette, parfaite; il faut donc que ce soit lui qui habille ses artistes, c'est-à-dire qu’il impose au couturier le
Voici Bob Lee, un assistant director de Paramount, encadré de deux élégantes silhouettes: Anna G. Nillson et Bebe Daniels.
On se rendra compte que les gracieuses vedettes, malgré leurs jupes assez courtes et leurs robes point tout à fait au dernier goût de Paris, n’en sont pas moins élégamment parées.
Mme Germaine Dulac, un des meilleurs metteurs en scène français.
fruit de ses réflexions, de ses veilles, et que le couturier concrétise l'idée abstraite du metteur en scène, animateur de la vision.
Donc, suivre telle ou telle mode, la prévoir même, semble, dans la plupart des cas, un non-sens, si cette mode rigide, bi-annuelle, ne s'harmonise pas parfaitement avec le rôle, la scène à jouer. 11 faut la créer, il le faut d’autant plus, Mm* Dulac le répète, que la robe joue un rôle primordial.
Ce n’est pas en se jouant que l’on « fait » une robe pour l’écran; elle demande au contraire un talent de conception unique; son importance est, je crois, de nature à imposer tôt ou tard une collaboration intime entre le metteur en scène, artiste de la vision, et le couturier, artiste de la forme.
Autre raison aussi de collaborer: la lumière, dont nul n’ignore le rôle important. Qui en est le maître? Le metteur en scène, et n’oublions pas qu’il faut « voir » le costume par rapport à l’éclairage. Quelles sont les étoffes qui donnent l’impression de somptuosité? Celles qui reflètent la lumière.
Mais à côté de ce fait brutal, que de demi-teintes, de contre-jours où la même robe vit de différentes façons!!
On peut truquer le décor, dit M' Dulac, et à la rigueur employer des meubles de carton, cela ne se voit guère; mais la robe est sacrée, parce que vivant avec le personnage dont elle est le complément.
Mm* Marie Aliys, qui a déjà habillé avec beaucoup de goût et de vérité des artistes de cinéma, demande, elle aussi, la collaboration du metteur en scène et la connaissance approfondie du scénario.
La mode, ou plutôt ce que l’on désigne sous ce
lui chaque fois que vous sortirez: « Ne suis-je pas trop maquillée? » Prêtez aussi grande attention à vos toilettes. Elles doivent s'harmoniser! avec le degré de maquillage dont vous usez. Soyez sévère dans le choix et simple dans la rue. Gardez-vous surtout des toilettes extravagantes.
Et Mlle Comp-son, qui ne manque pas de psychologie, conclut:
« Habillez-vous avec goût, maquillez-vous avec soin, et rappelez-vous que le meilleur auxiliaire de la beauté est un caractère agréable et heureux ».
que les Parisiennes cachent jalousement la forme de leurs jambes, .les Américaines continuent de
s'habiller « aux genoux ». Amélie de-BEAULIEU.
Ajoutons à ces données celles que nous fournit Miss Betty Compson, interviewée au sujet du maquillage et de la toilette féminine, « in the street » et à l'écran: -,
Nous tenons de Mlle Betty Compson de précieuses confidences sur l'art de se maquiller et de se vêtir.
Mlle Compson estime que chaque femme a été créée pour ajouter à son charme naturel par de menus artifices et quelle ne saurait paraître aux yeux de tous sans avoir au préalable parfait sa beauté par l'usage des fards, pâtes et poudres, essentiels à la femme et impé rissables. Toutefois, ajoute Mlle Compson, il y a une mesure à conserver. Dans le maquillage, peu vaut mieux que trop. N'oubliez pas qu'un maquillage qui vous sied sous la lumière artificielle de votre boudoir sera fâcheusement outré à la lumière crue delà rue. Et, au risque d'importuner votre mari, demandez-
14 nom; la mode, au point de vue Art, ne subit pas de changements brusques. Chaque maison a son genre et ce n’est que par suite d’une entente tacite que l’atmosphère de Paris crée la mode, c’est-à-dire détermine une tendance vers tel ou tel sens. La robe de style sera toujours à la mode; mais rien n’empêche d'ailleurs, connaissant la date de sortie du film, d'habiller les interprètes pour quelles soient ce que l’on est convenu d’appeler à la mode de cette époque.
— Mais à l’étranger, le film arrive quelquefois avec des retards d'un an?
— La mode aussi, répond Mra’ Mary Allys. Croyez-vous qu’à l’heure actuelle, les Américaines suivent la mode de Paris? Il n’en est rien: alors
Betty Compson, artiste cinématographique et bonne musicienne; on lira dans nos colonnes l'opinion de la gracieuse vedette sur le maquillage et la toilette, à la ville et au studio.
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lave le linge sans déchirer un seul fil, sans aucun mécanisme intérieur pouvant endommager les tissus.
Pas de billes, pas de ressorts, pas de rouleaux.
L’eau de savon est chassée à travers le linge de gauche à droite, de droite à gauche, du milieu vers les côtés et de bas en haut.
Le lavage ne demande que six minutes. Plus de cuisson nécessaire. La machine est mise en mouvement par son propre poids.
Une femme peut la servir, soit assise, soit debout.
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Nous traiNcrivons ci-dessous de justes remarques faites par A. Piffault, au cours d’un article traitant du « Cinéma scolaire », et paru dans l’excellente revue française Cinéopse: « Les funestes effets de certains films ont été maintes fois dénoncés; plus que certains livres, pourtant dangereux, il en est dont le réalisme ou les tendances ont un effet moral redoutable. Mais le mal même qu’ils ont fait et font encore permet de concevoir le bien moral que l’on peut espérer du cinéma mis au service de l’éducation. Les salles des cinémas populaires reçoivent d’ordinaire un public d’enfants attentifs et vibrants, qui ne craignent pas d’affirmer hautement leur ré-
probation pour le mal et leur approbation pour le bien. Observateur régulier et scrupuleux d’un parterre d’enfants du peuple dans un cinéma provincial, nous n’avons jamais vu. jusqu’ici s’y égarer la conscience enfantine: l’admiiation des petits va toujours à l’honnête héros et leur sympathie à l’innocente victime; avec une spontanéité qui fait sourire et rassure, ils crient leurs jugements qui, pour s’exprimer en termes brefs, énergiques, parfois réalistes, n’en sont pas moins d’accord avec la loi morale de notre temps. En un mot. les faits prouvent que le cinéma peut être un puissant instrument d’éducation, morale. »
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on désire recevoir le patron découpé; 3) le nom et l’adresse de la destinataire; 4) Un franc en mandat Vâ \y. ou timbres-postes.
Vxa Nous ne doutons pas que nos lectrices ne tiennent à profiter, nombreuses, de ces avantages, et nous nous oroposonj» d'en offrir bientôt cfautres également intéressants à tous ceux qui aiment et lisent /* assidûment Ciné-Revue. La Direction.
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Passion Vaincue
Col Gordon qui meurt victime de son intempérance, met en garde son fils aîné, Barry, contre le penchant très vif des Gordon pour la boisson; il le supplie de lutter de toutes ses forces contre la tentation.
Après la mort de leur père, Barry et Tom arrivent dans le Massachusetts, chez Nathaniel Beckman, un vieil ami de Col Gordon et son exécuteur testamentaire. Muriel Beckman, sa fille, est aimée des deux frères; Barry croit que c’est Tom qu’elle aime. Kitty Van Ness, amie de Muriel, est d’un avis contraire; elle entre en relations avec Tom mais le dissimule soigneusement.
Un incident surgit, mettant Tom et Muriel en danger; ils sont attaqués par un taureau furieux. Barry leur sauve la vie, mais Muriel, croyant que c’est Tom qui l’a sauvée, l’embrasse. Barry ne peut en supporter davantage; il quitte le pays.
Trois ans plus tard, à Paris, où il a cherché en vain f’oubli dans l’orgie, il apprend par un journal que Tom — qui avait été envoyé au Maroc par Nathaniel Beckman — est tombé entre les mains de pillards de désert qui exigent une rançon pour sa mise en liberté. 11 cftble la nouvelle en Amérique en l’adressant à Mme Thomas Gordon, car il croit Muriel et Tom mariés. A Tanger il requiert l’aide consulaire, et on lui accorde toute l’assistance possible. Après plusieurs semaines d'infatigables recherches, il retourne à Tanger pour y rencontrer Nathaniel Beckman, Muriel et Kitty qui viennent d’arriver.
Une mois encore se passe sans résultat; mais pendant ce temps, Barry et Muriel s’aperçoivent qu’ils s’aiment et décident de s’unir le plus tôt possible, malgré le remords qu’éprouve Barry qui croit son frère vivant. Le jour du mariage on apprend par un mot du Consulat que Tom est vivant. Par un sentiment de loyauté, Barry retarde la cérémonie et commence de nouvelles recherches. Un usurier du nom de Krihim, pour une forte somme, lui donne le moyen d’arriver jusqu’à son frère, pour le voir seulement; mais en route Barry parvient à corrompre ses gardes qui l’aident à délivrer Tom.
Lui-méme est aux prises avec les marocains et ne rentre à Tanger qu’après des longs jours de souffrance.
Le vieux Krihim, furieux de la fuite de Tom, qu’il considérait comme un riche otage, jure de sc venger de Barry et cherche à l’empoisonner. Tl pose devant lui Ta boisson meurtrière et se relire. Mais Barry n’y touchera pas, car il a vaincu sa funeste passion. Affaibli par les randonnées et les privations, il s’évanouit.
ht c’est dans les bras de Muriel qu’il reprend connaissance, Muriel qui, à présent, peut l’aimer, car il ne boira plus.
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I. Je NE PEUX PAS VIVRE I. Je NE PEUX PAS VIVRE
SANS AMOUR . . Gabe vche r SANS AMOUR . . GabarocT
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2 Fatty Candidat 2. Fatty Kandidaat
Vaudeville en 5 parties Blijspel in 5 deelen
3. L’Etrange valse .... . Yvain 3- L’Etrange valse .... . Yvain
4. Fatty Candidat 4- Fatty Kandidaat
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5. Voyage en Chine . . . . . Bazin 5- Voyage en Chine .... Bazin
(Fantaisie) (Fantasie)
6. PASSION VAINCUE 6. OVERWONNEN DRIFT
Drame en 5 par lits interprété par Herbert RAW- Drama in 5 deelen met Herbert RAWLINSON
LINSON. de hoo'drol.
7. SÉRÉNADE . Toselli 7- Serenade Basin
Violon solo: Mr. E. Dirgemaus Violon solo: Mr E. Diugemans
8. Passion Vaincue 8. V Overwonnen Drift
Semaine prochaine à l’occasion de l’ouverture de la saison d’hiver le célèbre film de D. w. GRIFFITH “ La ÏSliC des Rêves ” chef- d’œuvre cinématographique en io parties.
Prochainement les films sensationnels 'é Folie <5 i%IB103I8
Louise CLAUM.
interprété par
“ La Vierge du Désert ”
avec la célèbre actrice Priscilla DEAN dans le rôle principal
Overwonnen Drift
Col Gorden, welke als slachtoffer zijner onmatigheid sterft, verwittigd zijnen oudsten zoon van de neiging der Gordons tot den drank, en smeekt hem zich met al zijne krachten tegen deze verleiding te verzetten. Na defi dood van hunnen vader komen Barry en Tom bij eenen ouden vriend van Gordon, Nathaniel Beekman, te Massachusetts aan. Mariel Beekman, zijne dochter wordt door de twee broeders bemint. Barry denkt dat zij op Tom verliefd is, doch Kitty Van Ness is van een ander gedacht; zij komt in betrekking met Tom maar verbergt het zorgvuldig.
Op eenen dag zijn Muriel en Tom in gevaar, zij worden door eenen stier overvallen. Barry redt hun het leven doch Muriel denkende dat het Tom is welke haar gered heeft, kust hern. Barry kan dit niet langer uilliouden en verlaat de streek. Drie jaar later verneemt hij te Parijs dat Tom, welke door Nathaniel Beekman naar Marokko gezonden was, in de woestijn door bandieten gevangen genomen is en eene groote som voor zijne vrijheid eischen. Hij zendt het nieuws aan het adres van Mevrouw Thomas Gordon, denkende dat Muriel en Tom gehuwd zijn. Te Tanger roept hij de hulp van den Consul in, en na verscheidene weken te vergeefs gezocht te bobben, keert hij terug naar Tanger, waar hij Nathaniel Beekman, Muriel en Killy ontmoet.
Eene maand gaat er voorbij zonder uitslag; gedurende dien tijd ondervinden Barry en Muriel dat ze elkander beminnen. Den dag van het huwelijk verneemt men dat Tom in leven is. Uit een gevoel van eerlijkheid verdaagd Barry hel huwelijk, en begint opnieuw te zoeken. Krihim, eenen woekeraar, geeft hem tegen een som geld het middel om bij zijnen broeder te geraken; hij gelukt er in hem te verlossen. Hij zelf is in aanraking met de Marokanen en komt te Tanger slechts na menigvuldige dagen geleden te hebben.
Woedend dat Tom, welke hij als eenen rijken gijzelaar aanzag, gevlucht is, zal de oude Krihim zich op Barry wreken, en wilt hem vergeven. Hij zat het met gift gemengd drinken voor hem en vertrekt. Maar Barry zal het niet aanraken, want hij heeft zijne slechte drift overwonnen. Door de ontbering verzwakt valt hij in bezwijming, en het is in de armen van Muriel dat hij ontwaakt, welke hem nu kan beminnen want hij zal niet meer drinken.
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