Bron: FelixArchief nr. 1968#281
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Ce Quön lit.
LE CINÊ/AA
Par Ernest Coustet
Au déclin du mystique quinzième siècle, trois découvertes: la .boussole, le télescope, l’imprimerie, changé!ent le monde physique et moral. Navigateurs audacieux, les hommes rejetèrent les vieilles créances. Ils se sentirent à l'étroit dans l’univers. Ils s’aventurèrent sur le triple océan du globe, des cieux, des idées. Et ils découvrirent de nouvelles terres, de nouveaux astres, de nouvelles sociétés. Un peu plus tard, deux plantes exotiques: le tabac, le café, modifièrent la sensibilité collective. Sans l’infusion de la graine venue de Moka, point de Voltaire ni-de Balzac. Qui dira le rôle des cafés et des pipes du temps de la Révolution? Et qui dira, aussi, l’action du cinématographe sur la sensibilité contemporaine?
Il n’y a pas vingt ans qu’a été réalisé cette découverte que trois peuples se disputent: le Français, l’Américain, le Belge. Et déjà, cette application de la lanterne magique est devenue une sorte de nécessité internationale. Tout a chômé durant la guerre, hormis le film. Il a eu les honneurs du champ de bataille. Il aura celui de l’histoire. Quand Clio hésitera entre plusieurs versions contradictoires, pour savoir qui a gagné la bataille, elle s’en ira, tout bougeoisement, au cinéma. La pellicule lui projetera l’ombre de la vérité.
Lecinématographe, pour le peuple.c’est comme le pain et le vin. C’est comme l’église aux âges de la foi. Il remplace l’office divin. Il sanctifie le jour du repos. On y va le dimanche et les fêtes carillonnées, comme on allait, jadis, aux vêpres... Mais on n’y dort pas. Lecinématographe, c’est le premier livre d’images que lisent maints petits yeux émerveillés. En province, comme dans les quartiers populaires de Paris, on y va en famille... te père, la mère, toute la poussinée... Et jusqu’au blondin à la bavette.
Entre deux goulées, l’enfançon entrevoit d’extraordinaires histoires. La lumière artificielle lui est plus familière que le soleil, les paysages exotiques, plus réels que les perspectives natales. Plus tard, gamin, potache, il apprendra là, en un tournemain, tout ce qu’on s’applique à lui cacher à l’école et à la maison.
Mais pourquoi s’obstine-t-elle à bouder le cinématographe? Quoi de plus facile que d’animer en film toutes cette poudre rébarbative d’histoire
et de géographie? Hélas! La pédagogie a ses traditions, ses superstitions. Une leçon sans ennui n’est plus une leçon.
Le cinématographe a-t-il modifié sensiblement nos imaginations? Oui, sans conteste. Nos idées ne sont que des sensations. C’est au cinéma que nous devons, entre autres choses, le retleurisse-mentdu roman d’aventures. Mais il me semble pas toutefois qu’il ait modifié nos habitudes. En dépit de tant de beaux voyages accomplis sur un strapontin, des paysages des cinq parties du monde projetés sur l’écran, nous sommes le peuple le plus casanier de la terre. Ce qui est hors de chez nous ne vaut pas la peine d’être vu.
Au point de vue: l'artistique. Cette nouvelle lumière, si provocante, si vibrante, a certaine ment sollicité notre rétine dans un sentimen. plus réaliste.
Et la littérature? A-t-elle gagné ou perdu au cinématographe? Il n’est pas aisé de répondre. Noussocnmesencore dans la période embryonnaire. Que n’a-t-on pas tourné en film? Tout, jusqu’à la Bible. A vrai dire, ce sont les vieux auteurs qui ont le mieux résisté à cette épreuve, témoin Balzac. Et l’expérience prouve que le librettiste pour écran doit, pour réussir, composer son scénario avec toute la minutie et la sagacité d’un subtil romancier, d’un habile dramaturge. Le plus moderne des arts, l’art cinématographique, exige comme les autres, et peut-être plus que les autres, à cause de son côté fantasmagorique, de la raison et de la sensibilité. Il lui faut aussi des acteurs spéciaux, souples et forts, pleins d’aménité et d’acrobatie. Il a déjà, d’ailleurs, unepiéïade d’étoiles qui offusquent de leur éclat tous les satellites comiques. Avec celui de Carpentier, le nom de Chariot est certainement le plus populaire sur ce globe terraqué. Joffre, Clemenceau et Wilson ne viennent qu’après.
NOTRE VEDETTE (voir page 4)
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JCxx Film, des Jo-u.rs
Par Paul Max
L’OURS FACETIEUX
Vous avez lu la blague dé l’ours?
Elle vaut de l’or!
Un ours rêvait de faire du cinéma. Après avoir brillamment échoué aux concours de la plus belle femme de Paris, puis de la plus belle femme des Provinces, puis de la plus belle femme de
Barbe-bleue, puis des plus beaux bébés de l’Afrique centrale, cet ours s’était plongé dans la lecture des publications cinématographiques. Il avait découpé, dans l’une d’elles, une réclame à peu près conçue comme ceci:
« Etes-vous photogénique? Rendez-vous chez M. FIoche,,qui, moyennant payement immédiat d’une somme rondelette, vous fixera immédiatement sur l’écran et sur ce point important ».
Muni de cette réclame, l’ours s’était rendu à l’adresse indiquée et s'était fait, 1° extorquer 322 francs; 2° filmer dans les différentes poses que prend un ours dans l’intimité; 3° délivrer un certificat de photogé... (faut-t-il dire photogé-néïté... ou photogéniquité? Les réponses seront reçues avec reconnaissance).
Délesté de ses 322 francs, mais muni de s&a certificat, il avait écrit à une autre publication cinématographique en manifestant le violent désir de rencontrer un régisseur, un opérateur ou un exploiteur.
La publication lui avait répondu, par la voix de la « petite correspondance »: « En allant vers 5 heures au Café du Cheval Blanc et du Trompette enrhumé, vous rencontrerez certainement un régisseur, un opérateur ou un exploiteur ».
L’ours se rendit au café en question, but pour 25 francs de liquides variés et vit venir à lui un monsieur bien mis qui lui dit:
«Vous avez une physionomie qui me plaît. Voulez-vous faire du cinéma?
Avec joie, répondit l’ours.
— Eh bien! j’ai un rôle pour vous dans ma prochaine pièce. Venez demain matin à 9 heures à mon studio: nous nous mettrons d’accord.
Le lendemain à 9 heures, l’ours se rendit au studio en question et prit son tour dans une salle d’attente où était réunis 118 individus de sexes différents..
Les ours ont une grande patience; c’est pourquoi lorsque trois heures sonnèrent, notre héros entra dans le studio le sourire sur les lèvres en disant simplement:
« Je snis arrivé il y a un moment, à 9 heures du matin ».
Le monsieur bien mis s’écria:
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littérature qSqXù.ncçy Qchdattt
CINE-REVUE —
« Mais vous auriez dû dire que vous étiez attendu! ». Et immédiatement, il se mil en devoir d’expliquer à l’ours ce qu’il aurait à faire dans le prochain film:
«Vous avez bien un dompteur?».'
— Oh bien en tendu! Quel est l’ours qui n’a pas
de dompteur?
— Parfait. Est-il bien doué, votre dompteur?
— Supérieurement.
— Bon. II jouera une scène avec vous... La voici en deux mots: vous le poursuivrez... il grimpera sur une échelle... et vous échappera... C’est simple.
— Très simple! »
Dès le lendemain, on se mit à répéter... Le dompteur faisait « celui qu’on poursuit »; l’ours « celui qui poursuit »... L’échelle était là à point et l’homme échappait à la bête.
Mais Tours était un peu mou... U se rendait trop bien compte de la puérilité d’une sei >: aussi bien réglée... et comme il savait qu’il n!ar.i verait
NOTRE VEDETTE
M155 Margaret PISIiER
Dès que le nom de Jackie apparaît à l’écran, on entend dans la salle des «Ah!» de satisfaction. C’est que Jackie... c’est Jackie' Il n’en existe qu’une, on n’en connaît même pas de pâle copie.
Des qualificatifs? Us sont trop! Jackie, c’est l’exubérante jeunesse, c'est la beauté, la grâce, l’élégance, lo franche gaîté et aussi l’esprit et la délicatesse; c’est la fantaisie la plus primesau-lière, c’est l’espièglerie de Gavroche, sane jamais tomber dans la trivialité.
Sportswoman accomplie, Jackie nage, rame, escalade, boxe, conduit auto, moto, side car, canot automobile et monte à cheval comme un vrai cow boy: aussi le reproche que Ton fait avec raison aux - célèbres artistes comiques, celui de « se rép », ne peut s’appliquer à Jackie, qui
noirs si; ça rue ch que fois sous un nouvel aspect: -kie ». ilelot, Jaekie la petite fille
fini ne <‘oul I pas grandir, Jackie garçon man,-ijritc, (in . r.H'hineJte, la Perle des Caraïbes, Jacki-/'•'»».’He. prim Infernale O h tension. Jackie termine ses étude . Jackie '1 a melle châtelaine, Jackie femme de lettres Ma'garet Fisher (sans le c elle Ta fait suj rimer en 1918 — parce qu’à son sens, il donna i son nom une allure tudesque) est née à Mis souri-Valley, aux Etats-Unis. Entra au théâtre; 8 ans et y devint célèbre sous le nom de Bold ischer. Apres avoir dirigé une troupe et donné des representations, le théâtre pendant plusieurs tout do même pas à atteindre l’homme qu’il poursuivait, U affectait ues allures de tortue en balade... L’opérateur, mécontent, eut alors recours à un habile stratagème: il laissa Tours sans manger pendant deux jours... puis il reprit les répétitions. A la première deceiie-ci, l’ours, d’un seul bond, sauta sur son dompteur et se mit à le dévorer avec la plus vive éatisfaction. Pendant ce temps, l’opérateur « tournait » avec: enthousiasme en criant: « c’est admirable!». Ce qui reste du dompteur a été admis à l’hôpital et Tours a reçu des propositions éblouissantes des plus grandes compagnies cinématographiques du monde. années dans les villes du Pacifique, Margaret reçut, à Chicago, une offre de la Selig, une des premières compagnies cinématographiques américaines. Elle débuta à 80 dollars par semaine. Elle connut bientôt le grand succès dans un genre qui n’est pourtant pas neuf. Son jeu est certes original et son rire franc est agréable.Margaret Fisher occupe à côté de MaryPickford et de Mary Miles une place éminente. Elle va fonder — elle aussi! — une compagnie pour ia production de ses films. Margaret était mariée à Harry I',Alant. dit Bernstein; elle est divorcée — naturellement lies pneus Hevea sont les triomphateurs TçT'pxT f çrv F>T T T rvATTTPES 364, longue me d’ftrgile, Anvers — CINÉ-REVUE Par Georges Garnir. CELLE QUI VIT DANS LES SOUS-SOLS Dans tout cinéma bien ordonné, il y a un refuge où les deux sexes se rendent, sans se mêler, à certaines minutes déterminées par la Nature. La préposée à ce refuge appartient généralement à la catégorie des paroissiens « qui ont-z-èvu des malheurs ». fini: adieu, les parties fines, les baignoires de cinémas, les chapeaux à cinq plumes, les bottineB A dix louis et les décolletages propres à affoler les coulissiers et les commis de banque: que la Bourse soit en hausse ou qu ’elle baisse, la pauvre préposée, n’en a plus cure. Après avoir joui des splendeurs d’un luxe sar-danapalesque, au cours d’une vie assez désordonnée, mais parsemée d’autos, de vaporisateurs en cristal taillé, de turquoises, de pistaches et de Valenciennes, elle s’est aperçue, aux approches de la cinquantaine, que, suivant la forte expression de Saint Thomas d’Aquin, elle était brusquement entrée dans la confrérie de ceux à qui il ne reste plus même un clou pour se gratter la trompette. Il fut un temps où elle ne mangeait que des comestibles de choix, où elle s’abreuvait de chartreuses, où elle étalait ses charmes sur des canapés esthétiques, où, tout en se livrant à la volupeté, elle s’intéressait anxieusement aux fluctuations de la •Saragosse et «les Lots Turcs. Maintenant, n-i, ni, Ses fonctions présentes, dans le cinéma où elle a trouvé à • s’employer, sont d’une modestie à nulle autre égale; après s’être consacrée si longtemps au bonheur de ses contemporains, elle n’aspire plus, maintenant, qu’à concourir à leur soulagement. Elle étouffe en été et grelotte en hiver dans des sous-sols chargés de lourdes émanations... Elle y remue de la mélancolie et y brasse de la tristesse; le balai qui est devenu l’insigne de ses attributions n’ebt plus de ceux que l'on rôtit. Sans la générosité accidentelle d’une ancienne connaissance, qui lui baille les qnarante sous de la reconnaissance, sans l’époque du melon, le métier la nourrirait à peine, bien qu’elle ait doublé son tarif des consommations en alléguant la vie chère. Elle est lunée par les vieilles lunes, elle rêve ses anciens rêves, elle repasse le passé... Un de nos bons amis, dessinateur, contemplait, un soir, une de ces utiles subalternes au profil tout-à-fait caractéristique, laquelle, tandis qu’il se lavait les mains, préparait la serviette qui allait les essuyer. Notre ami le dessinateur murmura: — Elle a un type!... La bonne femme répondit: — Non, monsieur, maintenant je n’en ai pins. Mais j’en ai en jusque sept ou huit à la fois, quand s’que j’étais jeuue et jolie...
CINÉ-REVUE —
Théâtre, Ciné et Littérature
L'horizon du Ciné s'amplifie, sou champ d’action grandit, son essor bat sou plein et cependant il n’atteint pas encore l’épanouissement J total qu’on serait en droit d’attendre de lui. Ce îqui annihile surtout ses incessants efforts est •dii en grande partie à la tendance prononcée à -contraindre trois élémentsabsoluinent distincts, sans lien aucun, à s’entr’aider mutuellement et et cela au détriment de chacun d’entre eux: ces trois éléments, sont: le ciné, le théâtre, la littérature. Quelle méprise et que c’est témoigner \d'un manque de compréhension totale A l’égard de ces trois manifestations artistiques chacune en un domaine nettement défini! Evidemment, au premier abord, le ciné paraît n’étre que du théâtre mis à l’écran, mais eu fait il n’en est rien. A cette plaie morale consistant à « faire théâtre», plaie dont pâtit gravement le ciné actuel, il faut remédier. Si l'on a souci de son avenir menacé, si l’on désire le voir progresser encore et toujours, à travers tous les obstacles amoncelés sur sa route, en un mot, si l’on a à cœurson triomphe incontesté, il faut qu’il évolue à tout prix en une voie autre. Sans quoi sa perte est irrémédiable et, ce qui plus est, proche. Le remède s'impose: appliquons-le. Et pour ce faire:
1. Supprimons radicalement les comédiens, les théàtrcuses qui « tournent » par caprice.
2. Supprimons les scénarios adaptés de romans d’auteurs en renom.
Extirpons donc le théâtre qui enfonça son dard venimeux dans les veines du Ciné et y distilla goutte à goutte son venin.
A ceux qui objecteraient que le bannissement des comédiens est injustifiable, la réponse à faire est aisée: Ce qu’il faut au ciné ce sont des acteurs formés par le ciné et pour le ciné. Or, le comédien habitué aux planches où, pour mettre un rôle en relief il doit nécessairement accentuer, exagérer même l’expression des sentiments, devant l’objectif garde toujours, quoiqu’il fasse, cette routine, son bagage théâtral avec ses qualités et surtout ses défauts, et à l’écran cela tourne au grotesque. Tels sont les Rég'ina Badet, les Romuald Joubé et autres Le Bargy. Dans la même situation se trouvent tous les artistes du ciné belge.
Quand cette épuration sera faite, un pas décisif sera marqué. Suivons l’exemple que nous donnent les Etats-Unis: toutes leurs « stars » acquirent leur formation au ciné. C’est pourquoi agrandissons les écoles cinématographiques déjà existantes, créons-en d’autres, multiplions-les cl il se lèvera alors une nuée d'acteurs pleins de talent et surtou t d’espoir qui, l'expérience aidant, feront apprécier le ciné même pâlies plus rétifs en lui redonnant son sens exact;. Do plus ce serait rendre à l’acteur théâtral un réel service, dont II ne nous aura pas gré malheureusement. Celai d’empêcher que son talent et sa réputation ne sombrent à jamais. Car ils ont du talent, c'est indéniable: tel Joubé qui récemment à Bruxelles interprêta magistralement
«Arlequin», au théâtre des Galeries Saint-Hubert. Ce n’est là qu’un exemple entre mille. A cette catégorique affirmation il est des exceptions (oh! bien rares!) Deux artistes de la Comédie-Française, Huguette Dullos et de Max doivent être cités. On trouve dans « l’Ami Fritz», d’après l'œuvre d’Erckman-Cbatrian, deux compositions de ces comédiens, Huguettte délicieuse comme toujours dans le rôle de Suzel, la blonde Alsacienne, et de Max qui avec son cachet bien personnel croqua finement le « type» de vieux pasteur, ie «marieur» du village. Mais ce ne sont que des exceptions. Espérons que cet appel sera entendu, car ia vitalité du ciné en dépend. Puissent les énergies ne point faire défaut quand on aura recours à elles pour conjurer le danger qui assombrit l’avenir du ciné! Il nous resterait à voir maintenant la seconde réforme indispensable: elle fe a l’objet d’un prochain article
Cartes Postales VEDETTES
CINÉ-REVUE tient à la disposition de ses lecteurs et abonnés les séries des vedettes de l’écran éditées par Filma, à Paris.
Nous avons publié, dans nos derniers numéros, les noms des trente cartes constituant la première série.
La deuxième série comprend:
31. Catherine Calvert
32. J une Caprice
33. Dolorès Cassinelli
34. Grace Darmond
35. Huguette Dutlos
(2e pose) I
36. Lillian Gish (2'pose) j 37 Corinne Griff!lii
38. Alice Joyce 39 Desdemona Mazza
40. Mary Miles Minier
41. Mae Murray
42. NitaNaldi
43. Marie Osborne
44. Robinne
45. Renée Sylvaire
NPS
46. Léon Bernard
47. Gandé
48. Douai Crisp
49. William Duncan
50. Romuald Joubé
51. Henry Krauss
52. Lag renée
53. Marcel Lévesque
54. Max Linder
55. Mathot
56. Antonio Moréno
58. Wallace Reid
59. Monroé Salisbury
60. Séverin-Mars
La troisième série comprend:
6t. Gladys Brokwell
62. Alice*Calhoun
63. Tania Daleyme
64. Dorothy Dalton
65. Elsie Ferguson
66. Madge Kennedy
67. Mary Miles (2° pose) 6-h Mildred Harris
69. Gina Relly
70. Rutil Rolland
71. Pauline Frédérick
72. Constance Tal madge
73. Norma Talmadge
74. Olive Thomas
75. Madlaine Tra verse 7fi. Rich. Barthleiness
77. Charlie Chaplin (4e pose)
78 Jean Dax
79. Douglas Fairbanks
80. Fatty (2e pose)
81. De Fóraudy
82. William S. Hart
84. Sessue Hayakawa
2e pose)
85. André Nox
86. Frank Keeman
87. Léon Mathot
88. Joë Ryan
89. Robert Walthall
90. Andrew J. Brunelle
La série, de 30 cartes, indivisible se vend 7.50 francs.
Ecrire à Ciné-Revue, 10, rue Charles Decoster.
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Héroïque Hvue
(THE DAY SHE PAIX)
Comme tante d’autres, Yvonne Garda s’est laissée séduire par le chic d’un de ces Don Juan qui croient s’être acquittés à l’égard de leurs victimes quand ils les ont dédomagées. C’est précisément le cas d’Adam Kessler, grand couturier de New-York dont la triste réputation n’est plus à taire. Après avoir promis le mariage à la jeune fille, il l’a amenée de la province à la grande ville à l’insu de ses parents. Quelques mois, cela a été le simulaire du bonheur, vide d’espérances dont on se satisfait trop facilement et dont on se lasse bientôt. Mais de faire régulariser la situation il n’en fut jamais question. Et tout ce que la malheureuse a pu obtenir quand il lut signifie la rupture de leur liaison, c’est un emploi dans sa maison.
Elle y domine de toute sa grace et souriante la morgue de ses compagnes, comme elle “ mannequins ” pour la présentation des costumes à la clientèle.
Remarquée par Adolphe Rogers, propriétaire d’une grosse maison de Chicago, elle voit bientôt à ses pieds cet homme intègre, veuf et père de deux fillettes, Emma et Mari-Anne. Il lui demande sa main et, elle consent à devenir la nouvelle maman I des deux petites orphelines.
\ Deux ans s’écoulent. Un jour, menacé d’une! sévère correction de la part du frère d’une de ses I victimes, Kessler juge plus prudent de partir en tournées.
Il ne manque pas d’aller voir Roger et celui-ci sans méfiance, introduit le loup dans la bergerie. Bientôt c’est au tour d,Emmade se laisser prendre. En vain Yvonne essaie-t-elle de mettre en garde le père et la fille. Ils ne veulent rien entendre. Et, un beau soir, Yvonne a la terreur d’aprendre qu’Em-ma est fiancée avec Kessler.
ilalions des Dimanche 21 juillel à 3 et B R. Lundi 25 el Jeudi 2B juillet à 8 H.
GAUMNT «JOURNAL
Le Lion dans Iç Pétrin
Comique en 2 parties
24 Juli ie 3 en 8 Maandag 25 en Donderdag 28 Juli ie 8 ü.
GHUMNT-WEEKBLHD
'Leeuw \t\ verlegenheid
Klucht in 2 deelen
Le Terrible Batailleur
Comédie interprétée par Hoot GIBSON
Héroïque Aveu
Grand drame en 5 parties interprété par Francelia BILL1NGTON
Semaine prochaine: Le grand succès Aanslaande week: Het groot succes
”Un Poilu ”Een Poilu
Een Geduchte Vechter
Tooneelspel vertolkt door Hoot GIBSON
Heldhaftige Bekentenis
Groot drama in 5 deelen vertolkt door Francelia BILLINGTON
Pour sauver la jeune fille Yvonne prend le parti héroïque de démasquer Kessler en avouant à Rogers son passé. Rogers le cœur brisé interdit à Emma de poursuivre ses relations. Mais il renvoie sa femme qui revient à New-York et trouve un emploi de rédactrice.
Mais ni Rogers ni ses enfants ne parviennent à perdre le souvenir de leur seconde mère. Marie-Anne surtout, la cadette supplie son père de lui rendre sa «petite maman» et la demande au ciel dans ses prières.
Lors des présentations d’Augomne, Rogers gagne New-York en compagnie d’Emma. Celle-ci, en l’absence de son père, reçoit de Kessler un coup de téléphone, lui donnant rendez-vous pour le déjeuner.
Berlin” MACK-8ENNETT comédie en 5 parlies. Berlijn” MACK-SENNETT tooneelspel in 5 deeien.
centré inopinément, Rogers que sa fille se rend auprès de Kessler et se précipite chez celui-ci II le trouve en violente discussion avec Yvonne. Elle anssi a appris ce qui se passait, et dans une sainte colère elle est venue jeter son mépris à la face du Don Juan, elle le menace de recourir aux mesures extrêmes, hile n’hésitera par à le tuer, s’il le faut.
A ce moment Kessler fait mine de se jeter sur elle, il n’en a pas le temps. Rogers en quelques vigoureux coup de poing a vite fait de lui administrer la leçon méritée....
Pue de jours après Yvonne, réconciliée avec le père d’Emma regagne en leur compagnie le foyer que son départ a laissé dans la tristesse.
Heldhaftige Bekentenis
Zooals vele anderen, heeft Yvonne Garda zich laten verleiden door de sierlijkheid eens Don Juans, kleermaker te New-York. Na aan het jonge meisje beloofd, te hebben haar te huwen, heeft hij haar, buiten wete harer ouders van de provincie naar eene groote stad geleid. Gedurende eenige maanden was het een schijngeluk, maar van hunnen toestand te doen wettigen was er nooit sprake, En al wat de ongelukkige kan bekomen, w anneer hij met haar afbrak, was eene plaats in zijn handelshuis.
Opgemerkt door Adolphe. Rogers, eigenaar te Chicago, ziet zij weldra aan hare voeten dezen eerlijken man, w'eduwnaar met met t.wee bevallige dochtertjes, Emma en Marie-Anne. Hij vraagt haar ten huwelijk.
Twee jaren verloopen Tw ee jaren van geluk en vrede voor de jonge vrouw. Zekeren dag, met eene strenge bestraffing bedreigd door den broeder van een zijner slachtoffers, acht Kessler het voorzichtig voor zaken door de provincie te reizen.
Hij laat niet na Rogers te bezoeken, en dezen, zonder wantrouwen, brengt den wolf in den schapenstal. Het is weldra de beurt aan Emma om zich te laten misleiden. Tevergeefs tracht Yvonne vader en dochter op hunne hoede te stellen. En zekeren avond verneemt Yvonne gansch verschrikt dat Emma met Kessler verloofd is. Om het jonge meisje te redden neemt zij het heldhaftig besluit Kessler te ontmaskeren, met aan Rogers gansch het verleden te bekennen. Rogers verbiedt Emma hare betrekkingen en verjaagt zijné vrouw.
In den herfst gaat Rogers naar New’-York vergezeld' door Emma. In afwezigheid van haren vader wordt zij per telefoon door Kessler opgeheld welke haar smeekt een laatste onderhoud toe te .staan. Onverwachts teruggekomen, verneemt Rogers dat zijne dochter naar Kessler gegaan is. Hij snelt er onmiddelijk heen, en vindt hem in hevige woordenwisseling met Yvonne. Zij smeekt hem zijne inzichten op Emma te laten varen. Zij zal, zoo het noodig is niet aarzelen hem te dooden.
Op dit oogendlik wil Kessler zich op haar werpen. maar heeft er den tijd niet toe. Met eenige goede vuistslagen geeft Rogers hem eene welverdiende les. Eenige dagen nadien keert Yvonne met Emma’s vader verzoend, in het huis terug.
Imp. Van Nylen Frères.
Frans Van Kerckhoven
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TE HUREN
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— CINÉ-REVUE
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Personnage 'mystérieux, type accompli de ces aventuriers cosmopolites à l’extérieur et au langage séduisants, Carlo de Saros fait partie de cette catégorie d’individus suspects, véritables parasites de la haute société parisienne, dont l’imagination fertile en expédients, s’efforce de faire des dupes afin de rétablir l’équilibre instable de leur budget sans cesse en déroute.
Au cours d’une de ses visites dans une grande parfumerie de la capitale, où il a l’habitude d’effectuer quelques emplettes, Carlo,'a remarqué la charmante vendeuse de ce magasin, Hélène Dartige, jeune veuve de guerre, mère d’un charmant garçonnet d'une dizaine d’années, doué d’une lucidité d’esprit extraordinaire pour son âge-
Constatant que le veuvage précoce et les dures épreuves subies par Hélène ont entamé sa volonté au point qu’une audacieuse influence aurait sur elle une facile emprise, Carlo songe à la dominer dans le but de se servir d’elle à la première occasion.
Le petit Géo, fils d’Héléne, a pour parrain un vieil ami de son père, l’Anglais Jacques WatsonK chef d’essayage et dé mise au point d’une importante fabrique d’automobiles de la banlieue.
Watson s’est fortement épris de la femme de son camarade, mais, par timidité, il n’ose avouer sa flamme à Hélène, qui, sans se douter du sen-qu’elle a fait naître dans le cœur de celui:
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qu'elle considère comme un bon et fidèle ami, se laisse faire la cour par Carlo de Seros, pour lequel elle éprouve une certaine sympathie.
Très clairvoyant malgré sa jeunesse, le' petit Géo a deviné, que, non content d’être son parrain, Jack Watson voudrait bien devenir son second père, et fait tout son possible pour que Jack, qu’il adore, se décide à demander la main de sa mère.
Carlo de Saros fréquente assidûment les lieux de plaisirs à la mode, en compagnie de louches iudividus, ses complices, avec lesquels il organise des expéditions nocturnes dans de luxueuses villas habitées, la plupart du temps, par des personnes du grandmonde qui lui ont fait bon accueil, afin de renouveler ses finances parfois fort difficiles à équilibrer avec le train de vie qu’il mène.
De connivence avec mie habituée de dancing du nom de Félicia, qui s’est entichée de lui au point de faire toutes ses volontés, et avec la complicité de plusieurs malfaiteurs exotiques de son acabit, parmi lesquels un certain Spartacci remplit le rôle de lieutenant, Carlo de Saros a décidé de cambrioler la luxueuse résidence de la comtesse de Maguelonne, pendant que celle-ci doit assister à une réception donnée par des amis communs.
Une agence de police privée ayant prévenu Mm‘ de Maguelonne qu’unvol devait avoir lieu chez elle, celle-ci prévient la préfecture de police, [qui tentera de les prendre au piège pendant que lacom-tesse s’absentera, en emportant ses bijoux, afin de pouvoir faire pincer les voleurs au moment de leur opération.
CINE-REVUE
Prise sur le fait,
Félicia se laisse arrêter sans résistance, mais refuse énergiquement de dénoncer ses complices.
Spartacci, qui faisait le guet, déguisé en vagabond, ayant eu le temps de s’enfuir, va rejoindre Carlo chez lui et lui raconte ce qui s’est passé.
A défaut d’élément féminin, par suite de l’arrestation de Féli cia, Carlo songe à se servir d’Hélène, à son insu, pour recommencer l’expédition ratée chez la comtesse de Maguelonne. Simulant un profond amour pour Hélène,
Carlo Improvise:, afin de se l’attacher plus sûrement, une gression aver son complice Spartacci, des mains duquel il la sauvera.
Pendant ce temps, Géo fait l’impossible pour décider son parrain à demander la main de sa mère, mais celui-ci manquant de courage, le gamin imagine de préparer, pour le dimanche suivant, un bon diner à su bonne maman, et faire profiter son parrain de cette occasionpour dévoiler ses projets de mariage.
Le dimanche suivant, alors que les deux amis se disposent à faire cette surprise à Hélène, ils découvrent qu’elle aime Carlo et se taisent.
Une semaine s’écoule. Carlo, agréé comme fiancé de la mère de Géo, invite Hélène à une réception donnée par la comtesse de Maguelonne, pensant se servir de son innocente victime pour enlever un collier de perles dn plus haut prix, que la comtesse doit porter ce soir-là.
Alors que ces évènements se déroulant, la police, soupçonnant que Félicia n’est, qu’un instrument, entre les mains de dangereux malfaiteurs, décide de la mettre en liberté provisoire afin, de la faire filer et de découvrir les vrais coupables.
Après de nombreux incidents, les agents de la Sûreté, aidés par Félicia et Jack Watson, arrêtent les vrais criminels, et l’heureux parrain de Géo se voit accorder la main de celle qu’il aime, à la grande joie de son filleul qui a enfin ce qu’il désire: un second papa! F. R.
La Compagnie Belg'e de Films Cinématographiques semblait s’être tait une spécialité des films patriotiques, et la série déjà importante qu’elle a sorti» composée notamment de La Belgique Martyre-, La Libre Belgique, L’A rue Belge, La Jeune Belgique, aurait encore continué si cette compagnie n’avait voulu montrer qu’elle était aussi capable de sortir des films artistiques.
Sa dernière production, Le Juge, présente cette originalité do n’exploiter ni l’amour, ni les romans policiers, ni les cow-boys et autres moyens qui sont bien près de lasser le public, si ce n’est déjà chose faite. Le juge, c’est Fernand Grommelihck, l’un des plus fameux artistes dont s’honore la Belgique depuis ces trente dernières années, et la présence de ce grand artiste suffirait à elle seule à assurer au Juge la plus vive sympathie du public
Au cours des 4 parties qui font les 1800 mètres de ce film, nous voyons le juge, président du tribunal civil, opposer l’intransigeance de ses principes et l’austérité de sa vie aux tentations et aux difficultés qui se présentent sur son chemin, et, la force des choses finit par triompher de la
volonté de l’homme. Nous assistons ainsi non sans émotion à la victoire des événements et des circonstances sur la volonté humaine.
Ce juge qui adore les enfants, consacre aux œuvres de l’enfance la plus grosse part de sa fortune, nous le voyons se débattre dans les difficultés financières auxquelles sa générosité excessive l’a acculé. Appelé par ses fonctions à départager des époux divorcés et à attribuer à l’un deux la garde de l’enfant, la petite Suzanne, le juge se trouve devoir accepter une somme d’argent importante de la mère de l’enfant et l’on pourra croire par la suite quand il jugera en faveur de cette mère que son jugement n’aura pas été désintéressé. Quand on saura que Mm* d’Orlac, mère de la petite Suzanne, si elle obtient la garde de l’enfant s’assure en môme temps la possession d’une grosse fortune, on croira plus encore que le juge n’a pas été insensible à la séduction de l’argent et l’on ne pourra se défendre de croire qu’il en est ainsi quand on apprendra qu’il se trouve dans l’impossibilité de faire face aux charges financières qu’il a assumées.
Bien plus, un malheur suprême fond sur lui.
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Pour disposer des fonds qui lui manquent, il s'est laissé entraîner dans une opération de bourse, bientôt devenue désastreuse et qui achève de consommer définitivement sa ruine. Pour avoir manqué à son devoir en acceptant de juger entre des personnes dont il était l’ami Qjir suite de ses relations mondaines, subir encore un dernier coup du sort. Soupçonné par l’ex-mari
do M«e d’Orlac., de s’être vendu eu acceptant aè 1 argent alors que c’était seulement pour alimc; -.
ter ses bonnes œuvres, le jugeest l’objet d’une scène violente sur les marches du palais de justice au moment oüil vient d’être fêté au nom du roi et du ministre de la justice, qu’il vient d’être nommé conseiller à la cour et promu commandeur de l’Ordre de Léopold; sa robe déchi-
rée, ses décorations arrachées par le père qui vient d’apprendre la mort de l’enfant, la petite Suzanne, que le juge avait confiée à la mère. Le magistrat, déshonoré publiquement, n’a plus qu’à démissionner et à se retirer chez sa nièce qui, autrefois, l’aidait dans ses bonnes oeuvres et qui, aujourd’hui, recueillera chez elle le vieillard qui l’avait élevée. Et tandis que la mère en en deuil de la petite Suzanne, est montée à bord d’un transatlantique et s’éloigne emportant avec elle le secret de la mort de l’enfant, mort dont le juge se croit involontairement complice, le juge regarde le bateau qui s’éloigne sans savoir que Mme d’Orlac s’y trouve, il ne sait pas qu’avec ce
lion, rôle interprété par Mr Coursières, du théâtre de la Gaité, à sa nièce Régine d’Orlac, rôle interprété par Mlle Bella du théâtre de la Monnaie.
La photo 3. La douairière et Régine d’Orlac prennent le thé; elles sont dans le parc de la douairière.
La photo 4 représente Lerminier, époux divorcé de Régine d’Orlac, père de la petite Suzanne. Un télégramme lui annonce la mort de son enfant et c’est à la suite de cette information, qui vient en corroborer d’autres, que Lerminier se lancera à la recherche du Juge, absent de chez lui, et finira par le trouver au palais de justice où aura lieu la scène dont nous avons parlé. Le rôle de Lerminier
sillage qui s’efface, c’est la clé de l’énigme qui se perd à jamais.
C’est ainsi, dans un sentiment d’émotion poignante, que se termine ce film pathétique.
Les 4. photos: 1-2-3-4 représentent la vieille douairière d’Orlac, tante de M“« d’Orlac qui ne laissera:,on héritage à sa nièce Régine d’Orlac que si celle-ci assure l’éducation de l’enfant et l’élève dans les principes sévères qui ont été la règle de la vie de cette dame. L’enfant qui danse est la petite Suzanne que ses parents divorcés se disputent.
La photo 2 représente la douairière d’Orlac, rôle tenu par M”e Auffray du théâtre de Vaudeville. Celle-ci présente son notaire, Maître Tabelest tenu par Mr Mallé des théâtres de Bruxelles. Le rôle de son valet do chambre est interprêté par M' Valdo, du théâtre du Parc.
Les 3 photos représentent des extérieurs ainsi que la photo représentant un intérieur ont été prises dans la propriété du baron et de la baronne Pierre de Crawliez, avenue de la Clairière, à Bruxelles.
Le caniche que nous voyons en premier plan est celui de la baronne de Crawhez. On voit dans la photo d’intérieur le buste du baron Pierre de Crawhez et quelques-uns des trophées qu'il a remportés comme champion belge d’automobile, dans les principales épreuves mondiales qu’il a disputées. A. D.
— Ç1NÉ-REVUE
HUGUETTE DUFLOS
(Photos FILMA).
joie, la haine et l’amour, en un mot tous les sens humains. Les metteurs en scène qui ont eu le rare bonheur d’avoir pour interprète Huguette Duflos ont. trouvé en elle le personnage même qu’ils avaient rêvé. Elle a, en effet, le rare mérite de comprendre ses rôles, de les étudier, de réaliser des compositions d’une scrupuleuse exactitude. Qui ne se la rapelle dans l’adaptation du chef-d’œuvre de Zola Travail, mis en scène par Pouctal, où elle représentait, avec tant de vérité, la pauvre petite ouvrière douloureuse et souffrante. Il y a quelques mois, elle apparaissait dans un rôle élégant, personnifiant la. jeune femme française moderne cloîtrée par un oriental jaloux et tyrannique. C’était dans cette Fleur des Indes dont le succès est loin d’être épuisé. Enfin il y a quelques jours nous l’admirions dans ce rôle exquis de Lily Vertu, auquel elle a donné toute la vie, tout le sourire et le charme de ses vingt ans.
/ La délicieuse artiste qui vient de triompher dans Lily Vertu, la jolie comédie dramatique, dont nous avons rendu compte dans un de nos numéros antérieurs, est une des plus grandes vedettes du cinéma français. Chaque nouvelle création d’Iïu-guette Duflos marque un progrès et elle est arrivée, à force d’intelligence et de travail, àune perfection rarement égalée. Huguette ' Duflos, qui est une grande comédienne de la Maison de Molière, ou elle est entrée pendant -la guerre et où elle tient avec esprit, avec charme les rôles d’ingénues et de grandes coquettes dans le répertoire classique et moderne, a réussi, en trois ans, à se faire une place enviable parmi les vedettes de cinéma. C’est qu’Hu-guette Duflos personnifie d’abord la beauté française dans tout-ce qu’elle peut avoir de séduisant, d’exquis, de doux, de fin, d’élégant. Elle est, en outre, de la race de -ces artistes qui vibrent à la moindre sensation et qui extériorisent la douleur, la
UN AVORTON
GRAND CINÉ-DRAME EN SIX PARTIES
Scénario de Victor DEL AM ARE
Nous avons tous appris qu’en Suisse,
La censure est un vrai fléau;
Chaque canton a son office,
Spécial où l’affreuse peau-De chagrin qu’est Anastasie Abuse de ses gros ciseaux Et la cinématographie S’y lamente en grand crescendo!
Voyez-vous la métamorphose
D’un film tournant dans ces cantons, s
Le désastre auquel il s’expose;
Sans souci du qu’on dira-t-on?
On coupe, on biffe, on le cisaille,
Et son ruban perd, tour à tour:
A chaque censure une taille De quelques bons mètres de tour!
Un film avait douze cents mètres;
Son titre était: «UN AVORTON ».
On le coupa, trouvant peut-être Qu’il sentait, un peu, le bouchon?
La préposée, une bigote Ayant cru qu’il était tout nu,
Ne voulut pas d’un sans-culotte:
Et l’escamota du menu!
Dans le canton d’un lac magique Anastasie avait amant,
Sectaire, influent politique,
Qui l’amputa d’un grand fragment; Prétextant qu’il portait injure,
A l'esprit du parti nouveau!
Ce fut encore à la censure Qu’il fit avaler le morceau.
Puis il fut jugé par un homme Dont la femme, apparent joyau. Aimait surtout croquer la pomme Qui fait des cheveux de taureau!
« Un Avorton »! Ah! quel scandale Il ne devra pas voir le jour Coupons, sans regarder la balle De ce vil produit de l’amour!
En peu de temps Anastasie Dévora, presque, l’Avorton!
Si vous avez l’âme attendrie Plaignez ceux du dernier canton Auxquels on vint offrir les bribes Formant joli méli-mélo Et qui. se disaient, nous exhibe-T-on du boeuf ou bien du veau?
Victor Delaware
VARIA
Lune de miel troublée
Il y a quelques semaines, le jeune acteur cinématographique Charles W. Ockstadt sortait trioritphant d’une église de Chicago, ayant à son bras l’adorable femme qu’il venait d’épouser. L’assistance était nombreuse et choisie, une longue file d’invités de marque formaient un cortège sympathique aux nouveaux mariés.
Tout à coup, de la foule des curieux, surgit une jeune femme, à l’allure tragique qui, se dressant devant Charles W. Ockstadt, se mit à l’invectiver sans ménagement.
Intervention des policemen, évanouissement de la jeune épouse et, finalement, l’assistance Bedinge vers le prochain commissariat, où l’on apprit que la perlubatrice était, légitimement la femme du marié. Incarcéré aussitôt, le trop distrait Charlie n’a pu dire exactement au juge le nombre des fiancées qu’il a jusqu’ici conduites à l’autel.
CINÉ-REVUE
LIGUE NATIONALE BELGE OU CINÉMA
Secrétariat permanent:
92, rue Neuve
BRUXELLES
Bruxelles, le 9 juin 1921.
Monsieur et cher Collègue,
Nous avons l’honneur de vous prier de vouloir bien assister à la séance de la Section des Loueurs, qui aura lieu samedi 11 juin, à 2 h. 30, au local de la Ligue.
ORDRE DU JOUR:
1) Communication de lettres de la Commission de contrôle;
2i Examen de la situation faite à certains loueurs par les décisions de la Censure;
3) Divers.
Veuillez agréer, Monsieur et cher Collègue, l’expression de nos sent'iments confraternels.
Secrétaire général adjoint,
H. C. Morlet.
ÎINISTÈRE DE LA JUSTICE
fies de li Protection de l'Enlmce
Films cinématographiques Commission de Contrôle Autorisations provisoires
ALBERT, Roi des Belges.
A tous, présents et à venir, Salut.
Vu la loi du 1er septembre 1920;
Revu Nos arrêtés des 10 novembre 1920 et 14 mars 1921;
Sur la proposition de Notre Ministre de la Justice,
Nous avons arrêté et arrêtons:
Article premier. — L’article lt*de l’arrêté du 10 novembre 1920 est abrogé.
Art. 2. Jusqu’au 1er août 1921, la commission pourra, sans procéder à la vision des films, accorder des autorisations provisoires de représenter certains films dans des spectacles pour familles et enfants.
Ces autorisations ne sont valables que jusqu’au 31 décembre 192L
Elles pourront être révoquées.
Art. 3. — Le droit d’appel, prévu par l'article 4 de l’arrêté du 14 mars 1921, est suspendu jusqu’au 1er août 1921.
Notre Ministre de la Justice est chargé de l’exécution du présent arrêté, qui entrera en vigueur le jour de sa publication.
Donné à Bruxelles, le 26 mai 1921.
ALBERT.
Par le Roi: Le Ministre de la Justice.
E. Vanoervelde.
La maison Félix fournit des patrons de tous len modèles figurant dans PElégaute.
Journal de modes mensuel,-magnifiquement illustré, jus-tifie pleinement son nom par sa présentation artistique et l’élégance des nombreux modèles qu'il contient.
prix du numéro est entièrement remboursé par un patron gratuit.
( Un ai; 22 francs PRIX: J Six moi«: 12 francs f Un numéro: 2 francs: -
Pour tout ce qui concerne /’ADMINISTRATION, la Rédaction, la Publicité de CINÉ-REVUE. s’adresser à l’Éditeur, M. J. MEUWISSEN, rue Charles De Coster, 10 et 12. Tel. L. i6.y8
Tant de philosophes, de penseurs, de moralistes ont accordé une attention non équivoque à la parure, non pour la blâmer ainsi qu'on le pourrait croire, mais pour en constater i’eiTieacité et l’utilité clans la société î Pline dit .* “ Que les parures servent d’huissier aux femmes », et Pascal qqe: « L’habit est une force». Jean-Jacques Rousseau conclut: « Je soutien; qu’en tenant la coquetterie dans ses limites onia rend modeste ci vraie et qu’on en fait une loi de l’honnêteté ».
Quant à La Rochefaucauld, il trouve que: « Les femmes peuvent moins surmonter leur coquetterie «que lc”r passion. »
pou r iui donner raison, mes soeurs, faisons donc taire nos passions et.... soyons coquettes.
INos couturiers ne font-il pas* tout d’ailleurs pour nous ensorceler. Ils unissent les tonalités les plus brillantes aux formes les plus gracieuses
Voici, réunis ici, quelques jolis modèles: un tailleur en serge et foulard, une robe en crêpe blanc brodé en camaïeu avec écharpe frangée passant sur l’épaule; un manteau en popelabure de forme originale et enfin un charmant c hapeau en crêpe noir garni de plumes noires givrées de rose.
Louisa. d’HAKYKRE.